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Nollywood, un cinéma africain à la conquête du monde

 
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Rocs
Bon posteur


Inscrit le: 11 Déc 2004
Messages: 744
Localisation: Sith land

MessagePosté le: Lun 26 Déc 2005 18:50    Sujet du message: Nollywood, un cinéma africain à la conquête du monde Répondre en citant

Les « Bakassi Boys », des miliciens qui oeuvrent pour le compte d'un gouverneur, poursuivent des bandits. Armés jusqu'aux dents, ils les arrêtent grâce à leurs fétiches et à leurs protections divines. Au lieu de les livrer à la police, ces « justiciers » font tourner une tortue vivante retournée. Lorsqu'elle s'immobilise, malheur à celui qui se trouve en face de sa tête, car la tortue désigne toujours le coupable. Il est aussitôt exécuté. Ce polar africain d'un genre très particulier est produit à « Nollywood ». Contraction de Nigeria et d'Hollywood, ce terme désigne l'un des plus gros secteurs cinématographiques du monde : plus de 2 000 longs-métrages par an, un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros et une industrie qui fait vivre 300 000 personnes dans ce pays de 120 millions d'habitants, le plus peuplé d'Afrique.

Parmi la quarantaine de films produits chaque semaine, on trouve des polars ultraviolents, mais aussi des mélos et des comédies musicales. Moins d'un mois après leur réalisation, ces films sont en vente, de Lagos, la capitale économique du Nigeria, à New York en passant par Londres et Cotonou, au Bénin.

Les productions de Nollywood connaissent un succès étonnant depuis leur apparition, il y a une dizaine d'années. « J'en achète plusieurs par semaine, confie Tunde, avocat à Lagos. Nous ne sortons plus la nuit à cause de l'insécurité. Les cinémas, les théâtres et les salles de concert ont fermé leurs portes. Alors, le loisir le plus populaire, c'est de regarder des cassettes vidéo en famille. » Chaque fenêtre de la maison de Tunde porte d'épais barreaux pour dissuader les cambrioleurs qui font régner la terreur dans cette ville tentaculaire de 13 millions d'habitants, coeur de Nollywood.

Des scénarios très « couleur locale »

Certains films, comme Living in Bondage, de Chris Obi-Rapu, se sont vendus à plus de 400 000 exemplaires. Alors que les deux tiers de la population vivent avec moins de 1 dollar par jour, 70 % des Nigérians ont malgré tout accès à un magnétoscope collectif, celui de la famille, du voisinage ou du village. Les cassettes ont d'autant plus de succès qu'elles sont vendues à peine 350 nairas (2 euros). Ce tarif bon marché empêche surtout l'émergence d'une industrie pirate.

D'autre part, les réalisateurs nigérians n'ont pas essayé d'imiter les scénarios hollywoodiens. « Il s'agit d'images africaines pour les Africains. Des satires sociopolitiques, des histoires de jalousie, de sorcellerie, de religion », explique le réalisateur Claude Balogoun. L'un des secrets de la réussite de ce cinéma, c'est aussi son faible coût de production. « En moyenne, un tournage dure une ou deux semaines. Il est réalisé avec un budget d'environ 3 millions de nairas (19 000 euros) », constate Izu Ojukwu, réalisateur prolifique. Distribués par l'ethnie ibo, dont la diaspora très commerçante est présente dans toute l'Afrique, mais aussi en Amérique du Nord et en Europe, ces films connaissent un succès grandissant dans les pays aux communautés noires importantes. Pour mieux pénétrer le marché, la majorité des tournages sont maintenant réalisés en anglais, et non plus en yorouba ou en ibo.

Une qualité encore médiocre

Forts de leur succès, les réalisateurs tournent aussi au Bénin, au Ghana et en Grande-Bretagne. Une chaîne de télévision sud-africaine s'est récemment spécialisée dans la diffusion de films nigérians. De véritables stars ont émergé, au premier rang desquelles Genevieve Nnaji, qui touche des cachets de 17 000 euros par film. Une fortune, dans un pays où le revenu moyen ne dépasse pas 330 euros par an selon la Banque mondiale. Pour contraindre cette vedette à revoir ses cachets à la baisse, les réalisateurs ont même lancé un mot d'ordre de boycott à son encontre. « Avant, tout le monde voulait devenir footballeur ; maintenant, le nouvel eldorado, c'est Nollywood », estime Amaka, actrice à Lagos.

Malgré son dynamisme, cette industrie du rêve a encore un défi à relever : améliorer la qualité technique. « Pour l'instant, nous faisons pâle figure lors des festivals. Mais une nouvelle génération de réalisateurs très doués est en train de se donner les moyens de produire de la qualité. Dans peu de temps, ils remporteront des récompenses internationales », prédit Steve Ayorinde, critique de cinéma à Lagos.

Claude Balogoun estime lui aussi que la qualité sera bientôt au rendez-vous. « L'émulation est telle que le niveau s'améliore rapidement. Dans moins de cinq ans, nous pourrons concurrencer l'Occident. »

Pierre Cherruau, à Lagos

http://www.lexpansion.com/html/A138401.html
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Soundjata Kéita
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Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
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MessagePosté le: Lun 26 Déc 2005 19:28    Sujet du message: Répondre en citant

En effet, rien que le terme Nollywood résume à merveille l'orientation donné à ce phénonème.

Il suffit de voir ce que donne l'exemple indien, symbole surrané de l'immitation de l'Occident vu sa propantion à vendre sa "blancheur de vivre façon Bollywood Chewing-gum", poursuivant jamais que la tradition suprémaciste blanche vieille de 3500 ans directement, héritée de leurs ancêtres bons aryens.

Je ne prendrais jamais que l'exemple du film Asoka, du nom d'un illustre prince kamite dravidien, interprété par le chouchou du pays : aka Shah Rukh Khan lui-même :



Comme quoi, il n'y a pas que dans les peplums occidentaux que l'on se complait à blanchir nos héros de l'Antiquité sur grand écran...


Hotep, Soundjata
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Maryjane
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Inscrit le: 25 Mai 2005
Messages: 3244
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MessagePosté le: Lun 26 Déc 2005 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:
En effet, rien que le terme Nollywood résume à merveille l'orientation donné à ce phénonème.

Il suffit de voir ce que donne l'exemple indien, symbole surrané de l'immitation de l'Occident vu sa propantion à vendre sa "blancheur de vivre façon Bollywood Chewing-gum", poursuivant jamais que la tradition suprémaciste blanche vieille de 3500 ans directement, héritée de leurs ancêtres bons aryens.

Je ne prendrais jamais que l'exemple du film Asoka, du nom d'un illustre prince dravidien, interprété par le chouchou du pays : aka Shah Rukh Khan lui-même :



Comme quoi, il n'y a pas que dans les peplums occidentaux que l'on se complait à blanchir nos héros de l'Antiquité sur grand écran...


Hotep, Soundjata


J'aime pas ça mais alors pas du tout Evil or Very Mad.

Dommage, j'aime beaucoup ce gars dans les films Indy. D'ailleurs petite digression, maintenant que le phénomène explose, les Blancs essaient de le reprendre (ça aussi) à leur compte (genre une jeune princesse Indie qui s'amourache d'un Blanc avec la comédie musicale autour Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad )...
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