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Coup d'Etat en douceur en Côte d'Ivoire???

 
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Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Mer 28 Déc 2005 17:03    Sujet du message: Coup d'Etat en douceur en Côte d'Ivoire??? Répondre en citant

Le FPI dénonce un coup d’Etat en douceur de Banny

Gouvernement – Le Premier ministre a remis en cause les acquis obtenus il y a quelques jours, après d’âpres négociations avec le Front populaire ivoirien. Il n’en fallait pas plus pour que son président, Pascal Affi N’Guessan, soupçonne Charles Konan Banny d’avoir un agenda caché.


C’est reparti pour les blocages ! Et à l’allure où vont les choses, les Ivoiriens risquent de fêter la Saint Sylvestre (31 décembre) et le Nouvel An sans gouvernement. C’est le statu quo en ce moment dans tous les états-majors, où les positions sont tranchées.
Après les deux rounds de négociations engagées jeudi dernier par Banny avec le Front populaire ivoirien, discussions qui ont abouti à l’octroi de deux nouveaux portefeuilles au FPI (passant de 5 à 7 ministères) ; les deux parties avaient convenu de porter la question du ministère – litigieux – de l’Economie et des Finances au chef de l’Etat, afin que celui-ci tranche. On sait que le président du parti au pouvoir, Pascal Affi N’Guessan fait du département de l’Economie et des Finances ainsi que du maintien de Bohoun Bouabré à son poste, «une question non négociable». Le Premier ministre, de son côté, veut garder la «bourse de l’Etat» pour lui-même ou en tout cas dans son giron.
Le week-end de Noël (vendredi, samedi et dimanche), Banny et Gbagbo ont eu des séances de travail «intenses» pour peaufiner le «brouillon» présenté par le successeur de Seydou Elimane Diarra, en vue de rendre public le nouveau gouvernement, en guise de «cadeau de Noël» aux Ivoiriens. La question du ministère de l’Economie et des Finances était au centre des discussions entre le président de la République et son Premier ministre. Finalement, après plusieurs explications de part et d’autre, le président de la République décide de couper la poire en deux. Le ministère de l’Economie et des Finances pour Banny ou un technocrate que le Premier ministre proposera, et la création d’un ministère du Budget, du Plan et du Développement, qui reviendrait à Bohoun Bouabré. Le nouveau locataire de la Primature sort de la résidence du chef de l’Etat, satisfait d’une telle issue, et informe le chef de l’Etat que dès lundi (c’est-à-dire avant-hier), il soumettra au président Laurent Gbagbo son équipe définitive pour avis final du locataire du Palais de la Présidence, au Plateau.

Le deal avec la France et l’agenda secret de Banny

Le président de la République informe le dimanche soir même, le président du parti qui l’a porté au pouvoir, Pascal Affi N’Guessan, de l’issue des négociations avec le «Primus inter Pares» (le premier parmi les ministres), et demande au FPI d’accepter sans broncher cette solution de compromis. Mais contre toute attente, le Premier ministre revient chez le président Gbagbo lundi, non plus pour présenter son équipe, mais pour remettre en cause cette avancée dans les négociations. Banny veut le poste de l’Economie et des Finances pour lui seul, et n’entend le partager avec qui que ce soit. En plus, le successeur de Seydou Diarra veut 4 autres ministère de souveraineté : la Défense, où il veut nommer Gaston Ouassénan du PDCI, la Communication, ou il veut caser son pion sûr, la Pharmacienne Kane Brigitte, la Sécurité et l’Intérieur ou l’Administration du Territoire, où il veut placer Emilie Constant Bombet.
C’est que la veille (dimanche), le Premier ministre a reçu des instructions fermes de l’Elysée, le Palais du président de la République française. Selon des sources diplomatiques, Charles Konan Banny se serait entretenu pendant plus d’un quart d’heure avec le Conseiller Afrique de l’Elysée, Michel de Bonnecorse. Qui lui a enjoint, au nom de Jacques Chirac, de ne pas abandonner ne serait-ce qu’une partie de la «bouse de l’Etat» ivoirien dans les mains du Front populaire ivoirien. Et l’enjeu est simple : il s’agit de couper le «cordon financier» (selon les termes de notre source) de la résistance patriotique, afin que la Côte d’Ivoire s’écroule. L’Etat n’arrivant plus à assurer les charges minimales – tel que payer les salaires des fonctionnaire -, le peuple va alors se révolter contre son président, Laurent Gbagbo, et le «déposer» tranquillement.
Et c’est ce jeu malsain du Premier ministre que le président du FPI vient de découvrir. A savoir, récupérer tous les ministères sensibles (Economie et Finance, Défense et Sécurité surtout) afin de tenter un coup d’Etat de l’intérieur, après avoir pris soin de transformer le président Laurent Gbagbo en Reine d’Angleterre. Affi, qui a appelé les cadres et militants de son parti à accompagner Banny pour la réussite de sa mission (désarmement des rebelles, redéploiement de l’Administration, réunification du territoire national, recensement électoral, préparation et organisation des élections au plus tard le 31 octobre 2006), fulmine en ce moment contre celui qui, après Seydou Diarra, lui succède à la Primature. Contrairement au «vieux rebelle», qui a passé tout son temps à réclamer des pouvoirs pour renverser le chef de l’Etat, le parti au pouvoir vient de découvrir la perfidie de la stratégie de celui que les Refondateurs considèrent aujourd’hui – après avoir nié l’évidence – comme un pion de Paris. Sa stratégie – qui lui est dictée par ses parrains élyséens : endormir les partis politiques, notamment le FPI, en lui octroyant 7 strapotins, et mettre en place le schéma destructeur, qui consiste à exécuter le dessein de la France chiraquienne.
Mais, face au refus conjugué du président de la République et du Front populaire ivoirien, qui ont découvert la face cachée du Premier ministre et l’empêchent de faire son coup d’Etat en douceur, Banny menace de démissionner. Réponse cinglante d’Affi N’Guessan : «Si Banny veut, qu’il démissionne. Mais nous ne lui céderons jamais les portefeuilles de l’Economie et des Finances, la Défense et la Sécurité. Si on le fait, autant dire que nous avons signé notre propre arrêt de mort.» La bataille s’annonce donc rude.

Benjamin Silué

http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Pakira
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Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Mer 28 Déc 2005 17:08    Sujet du message: Répondre en citant

Poussé par Paris au coup d'Etat : Banny entretient la confusion

Les jours passent et l'espoir suscité par la désignation de Charles Konan Banny au poste de nouveau Premier ministre de Côte d'Ivoire s'effrite. Dans le silence feutré des discussions pour la formation du nouveau gouvernement, il se joue un drame contre la République. Charles Konan Banny cherche à achever le coup d'Etat en cours depuis septembre 2002. Ses parrains se trouvent à Paris. Et il joue avec le feu à l'intérieur du pays.

Tard dans la nuit d'hier, le président Gbagbo devait recevoir le nouveau Premier ministre. La rencontre, si elle est positive, devrait conduire au premier conseil des ministres prévu cet après-midi. La confusion persistait encore hier parce que quatre jours après l'accord qu'il semblait avoir conclu, à sa demande, avec le président Gbagbo pour la scission du ministère de l'Economie et des Finances, Charles Konan Banny a tout remis en cause. Il est retourné, avant-hier lundi, apprendre au président de la République qu'il ne veut plus du ministre d'Etat Bohoun Bouabré à ce poste et que, d'ailleurs, il y tient effectivement lui-même.
Selon des sources proches du dossier, Banny prétend que certaines personnes, comme les rebelles, et des responsables de la communauté internationale ne supporteraient plus la présence de Bohoun Bouabré à ce poste. Mais le Premier ministre venu de Dakar a été incapable de fournir les raisons qui poussent ses détracteurs à réclamer la tête de Bohoun Bouabré. Alors, le président Gbagbo a refusé de céder à ce chantage et Banny est reparti de la présidence sûrement avec le sentiment que la bagarre qu'il recherchait est déclenchée. La rencontre d'hier devait permettre aux deux hommes de trouver un compromis. Car, entre-temps, le FPI, qui a eu vent de ce que Banny a mis la tête de Bohoun Bouabré à prix, s'est invité dans le débat et a promis de donner de la voix si jamais le parti devait perdre le seul portefeuille de souveraineté qui lui reste. Et “les négociations continuaient encore hier”, selon Pascal Affi N'Guessan, le président du FPI.

Déclaration chiraquienne de guerre...médiatique

En tout cas, plus de trois semaines après sa nomination au poste de Premier ministre, l'ancien gouverneur de la BCEAO était encore incapable de former son équipe gouvernementale. Et jusqu'à hier, la presse ivoirienne pointait un doigt accusateur sur le président Gbagbo et le parti qui l'a porté au pouvoir, le FPI, supposés responsables de ce blocage. Bien entendu, la vérité est ailleurs. Mais Charles Konan Banny, enivré par sa nomination et autoproclamé “évangélisateur” des hommes politiques de Côte d'Ivoire, semble apprécier ce qui se dit sur son compte. Il ne dément rien. Au contraire, il persiste à laisser courir les rumeurs sur ses appétits voraces pour les postes ministériels de souveraineté et fait pourrir l'atmosphère par de petites phrases révélatrices d'un pernicieux désir d'aider la France chiraquienne à abattre le président Laurent Gbagbo. Pour l'instant, le FPI et son champion luttent pour sauver les meubles. Mais tout le monde sait que Banny fait courir un grand danger au pays.
Tenez, dans sa parution d'hier, le quotidien gouvernemental qui a annoncé, au lendemain de la prise de fonction de Banny, “le départ” de Paul Antoine Bohoun Bouabré du ministère d'Etat, ministère de l'Economie et des Finances, nous a appris que l'Economie et les Finances, “Banny en fait son affaire” et que pis, le nouveau Premier ministre réclame les départements de la Défense et de la Sécurité. “A ce jour, écrit Frat-Mat, un seul point bloque véritablement l'annonce de la composition de l'équipe de Banny. Il s'agit du ministère de l'Economie et des Finances. Sur ce point, les discussions se poursuivent entre le chef du gouvernement et le chef de l'Etat en vue de trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Dans sa logique, qui consiste à assumer pleinement son rôle d'arbitre et à faciliter le retour de la confiance, Charles Konan Banny a décidé de mettre hors du champ d'influence des partis les ministères sensibles. Aussi, sur ce point à polémique, a-t-il décidé de couper court à toute suspicion légitime ou illégitime, d'une partie ou d'une autre, en s'attribuant le ministère de l'Economie et des Finances. Ainsi, Banny sera à la fois Premier ministre et ministre de l'Economie et des Finances”.
Il est clair que le quotidien gouvernemental sait que le désir de Banny ressemble à de la folie suicidaire pour la République. Il n'y avait, jusqu'à ce que Banny le déclenche, aucune polémique en Côte d'Ivoire sur ce ministère et prétendre le contraire, c'est faire du faux. Personne n'a, en effet, pris les armes en Côte d'Ivoire pour revendiquer le ministère de l'Economie. Si, après tous les efforts consentis par le régime, le désarmement n'a pas eu lieu et la paix tarde, c'est à cause de l'incapacité de Seydou Elimane Diarra à faire fonctionner son gouvernement. Banny ne peut donc prétendre “faciliter le retour de la confiance” chez tout le monde en arrachant l'instrument de la résistance politico-économique ivoirienne au héros de cette résistance et à son camp, le FPI. Alors, pour rendre la pilule Banny acceptable, “Frat-Mat”, qui semble tirer ses informations d'une source facilement repérable, écrit : “C'est cette vision qu'il tente, nous dit-on, de faire partager au chef de l'Etat. Les discussions se poursuivent donc, car ce n'est ni la volonté de Charles Konan Banny, ni celle du président Laurent Gbagbo d'aller au clash et à l'affrontement. Le souci du Président et de son Premier ministre étant de conduire le processus de paix et de réconciliation à bon port, en usant de patience et de dialogue pour asseoir la confiance afin d'obtenir le consensus le plus large possible”.
Bien dit, mais trop tard. Le clash pointe à l'horizon, porté par les ambitions personnelles, illogiques, commanditées de l'extérieur et exprimées par Banny. La preuve, au moment où “Frat-Mat” écrivait ces lignes, un quotidien privé plus proche de Banny, “L'Intelligent d'Abidjan”, rendant compte d'une rencontre entre le nouveau Premier ministre et le chef d'état-major des Armées, Philippe Mangou, écrivait, pour sa part cette terrible phrase : “... il est difficile de concevoir que le chef d'état-major ait attendu plus de 20 jours pour venir féliciter un chef de gouvernement élu il y a 22 jours”.
Une telle ligne dans un journal proche de Banny a, au moins, l'honnêteté de montrer clairement l'esprit qui anime le nouveau Premier ministre : Il a été élu ! Comme Gbagbo et, peut-être mieux que lui ! D'où sa volonté de mettre le président en congé de l'exécutif, volonté contenue dans ses implacables (?) appétits de postes ministériels de souveraineté. Et c'est ici que la provocation est nette.

Le cœur du régime
Gbagbo visé

Peut-être, Charles Konan Banny ne le sait-il pas. Depuis Linas-Marcoussis, au nom de la paix et pour “faciliter le retour de la confiance”, Laurent Gbagbo, président démocratiquement élu sans intervention extérieure, a cédé non seulement la Primature, mais également tous les départements stratégiques et/ou de souveraineté. Gbagbo a perdu le ministère de la Défense et celui de la Sécurité occupés depuis mars 2003 par deux personnalités, Amani et Bléou, qui ne militent pas dans le parti qui l'a porté au pouvoir. Mais ce n'est pas tout. Dans un pays dont l’économie repose sur l'agriculture, ce département stratégique et de souveraineté a été octroyé au RDR d'Alassane Dramane Ouattara, père fondateur de la rébellion. De même, le parti de cet homme, qui a promis de mélanger ce pays pour le gouverner, détient le ministère de la Justice. De l'autre côté, le PDCI-RDA, allié du RDR dans la coalition criminelle, s'est vu octroyer le ministère des Affaires étrangères par le président Gbagbo. Les rebelles du MPCI trônent à l'Administration territoriale et à la Communication, tandis que Innocent Anaky Kobenan, leur allié du MFA, fait la pluie et le beau temps au ministère des Transports.
Comme on le voit, en dehors de l'Energie et des Mines, le régime Gbagbo est encerclé depuis 2003. L'unique département de souveraineté détenu par le président est le ministère de l'Economie et des Finances. Il lui a permis de résister aux calculs les plus sordides contre la République. Dans un tel environnement, il est clair qu'en exigeant ce poste à Laurent Gbagbo, Charles Konan Banny ne vise pas seulement Bohoun Bouabré. Bohoun est à la mauvaise place, au mauvais moment. Banny et ses soutiens visent, à vrai dire, le cœur du pouvoir Gbagbo. Ils cherchent à parachever, sur “tapis vert, le coup d'Etat entamé depuis le 19 septembre 2002”, prévient Guy Labertit, Monsieur Afrique du Parti socialiste français, sur ONUCI-FM (“Notre Voie” n° 2271, p.4).

Menaces sur les
“haut-les-cœurs”

Les raisons de l'acharnement de Banny à rechercher l'affrontement avec Laurent Gbagbo et le FPI sont de deux ordres, extérieur et personnel. En effet, selon des sources diplomatiques dignes de foi, c'est depuis le Palais de l'Elysée en France que Charles Konan Banny est agité. De l'aile d'élaboration de la politique africaine du palais où trône Jacques Chirac, les conseillers du président français pour les affaires africaines, manipulateurs de bon nombre de chefs d'Etat nègres de la sous-région, tisseraient leur toile “pour arracher le pouvoir” à Laurent Gbagbo. Ici, l'on a opté pour l'affaiblissement des atouts du régime. Au nombre des objectifs visés pour destruction, se trouverait d'abord le paiement des “haut-les-cœurs”, ces primes versées aux forces de l’ordre ivoiriennes pour résister aux tentatives de subversion. Est aussi visée la régularité avec laquelle Paul Antoine Bohoun Bouabré a réussi, avec son équipe, à verser le salaire des fonctionnaires et à assurer les fonctions vitales de l'Etat, malgré trois ans de guerre. A cela, d'autres sources ajoutent que Konan Banny nourrit une peur bleue doublée d'une morbide jalousie pour Bohoun Bouabré. Le ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances de Côte d'Ivoire aurait très souvent confondu le banquier central sur ses choix de gestion. Banny, habitué à voir des chefs d'Etat et leurs argentiers ramper à ses pieds pour des rallonges financières de soutien nécessaires à leur mal gouvernance, garderait les prouesses du “petit Bohoun” au travers de sa gorge. D'autre part, ses performances dans la gestion de l'économie de son pays font désormais de Paul Antoine Bohoun Bouabré un cas atypique et une curiosité académique en Afrique et sûrement dans le monde. Il est évident que, appelé à gérer le pays avec une telle personnalité à ses côtés, le nouveau Premier ministre, dont on dit qu'il n'a pas l'humilité comme principale vertu, puisse redouter les éventuelles “corrections” de ses futures maladresses. Car, Bohoun, universitaire bon teint, n'a pas sa langue dans sa poche sur les grands principes économiques, et Banny le sait. Enfin, ne l'oublions pas, Banny prêche pour sa propre chapelle : ministre de l'Economie et des Finances, il pourra surveiller à sa guise son fauteuil de gouverneur de la BCEAO à Dakar.
Il est donc clair et net que si la Côte d'Ivoire ne peut pas avoir son gouvernement depuis 22 jours, c'est à cause des visées hégémoniques de quelques fous du roi à Paris et, surtout, à cause des pulsions personnelles de Charles Konan Banny. Cela doit être su de tous.

César Etou

http://news.abidjan.net/presse/notrevoie.htm
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sa ki fèt pou nèg vin' blang?
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pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
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mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
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Sol Invictus
Grioonaute


Inscrit le: 14 Déc 2005
Messages: 74

MessagePosté le: Mer 28 Déc 2005 22:53    Sujet du message: Répondre en citant

euh Pakira, tu adhères à tout ce que dis Notre Voie ?
Rappelons que la plupart des journaux ivoiriens, sinon tous sont "proches de quelqu'un", donc extremement peu objectifs. Quand je dis proches, je veux dire partisans.
Ces articles sont clairement FPIste, sans aucune nuance. Alors qu'on sait tous que la situation est nettement plus nuancée... Rolling Eyes
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D'avoir voulu changer de place.
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Olmeque
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Inscrit le: 06 Fév 2005
Messages: 668

MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 00:43    Sujet du message: Répondre en citant

merci pakira
je ne prendrai pas tout à 100%, mais coupé la bourse me semble, tres tres français, comme attitude!!et connaissant leur interet dans cet histoire je pense que ça tient completement debout cet histoire.
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 01:42    Sujet du message: Répondre en citant

Sol Invectus a écrit:
Alors qu'on sait tous que la situation est nettement plus nuancée...

Tout le monde ne connait pas précisément ces nuances : pourrais-tu les illustrer davantage. Que doit-on comprendre au juste de ces difficultés à former un gouvernement?

C'est en lisant "Le Parisien" que j'ai su à l'avance que Konan Banny serait le futur Premier Ministre ; et que la personne de Bohoun Bouabré au ministère de l'économie et des Finances, mais plus généralement dans le nouveau gouvernement, poserait problème à l'Elysée : toutes les âpres renégociations des concrats de la Côte d'Ivoire avec les entreprises françaises ont été conduites par ce teigneux, cet indocile de Bouabré qui s'est montré particulièrement soucieux des intérêts de son pays ; même au détriment des milieux françafricains, façon Boloré, Bouygues, etc.

Ce n'est pas un mince succès pour Bouabré d'avoir réussi à maintenir le pays à flot financièrement, malgré cette situation conflictuelle, ET à sauvegarder des conditions favorables à une relative croissance économique malgré la dite situation : dans le même temps, certains pays en paix comme la France voient leurs Finances Publiques se dégrader, avec une dette publique de 2000 milliards d'€uros...

Quelle coïncidence que ce qui était suggéré dans Le Parisien (à Paris donc) advienne de nombreuses semaines plus tard à Abidjan Rolling Eyes Rolling Eyes La tête de Bouabré, professionnellement irréprochable, est réclamée par un Premier Ministre prétendument de concensus!!! Idea
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 14:29    Sujet du message: Répondre en citant

L’histoire d’un coup d’Etat en pleine journée !


Décryptage – Dans la forme comme dans le fond, la désignation par le Premier ministre Charles Konan Banny de ses ministres, est un putsch, paradoxalement accompagné par ceux qui en sont les victimes. Jusqu’à quand ?


C’est une petite anecdote qui éclaire d’une lumière assez forte la situation politique de la Côte d’Ivoire, depuis hier. Au Palais présidentiel du Plateau, les responsables de la communication du chef de l’Etat, s’affairent à distribuer la liste du gouvernement à la presse. Dans la précipitation, ils n’ont, en réalité, pas vraiment lu le document qu’ils ventilaient. Par curiosité, ils regardent furtivement une des feuilles agrafées qu’ils ont entre les mains. Et… scandale ! Ils se rendent compte que ce qui y est écrit, n’est que le signe d’une énorme défiance du Premier ministre envers le président de la République. Ils sont les petits commissionnaires d’un coup d’Etat contre leur employeur !
En effet, le document, signé du 28 décembre 2005 (donc postdaté d’un jour) a pour en-tête «Premier ministre – République de Côte d’Ivoire – Union discipline et travail». Pour la première fois dans l’histoire de la Côte d’Ivoire indépendante, le gouvernement n’émane pas d’un décret présidentiel, mais de la «décision n°2005-001» du Premier ministre «établissant la liste des membres du Gouvernement de Transition». «Le Premier ministre, vu la Résolution 1633 du Conseil de sécurité des Nations unies du 21 octobre 2005 ; vu la Constitution ; vu la Décision du 4 décembre 2005 des présidents de l’Union africaine, de la CEDEAO et du Médiateur de l’Union Africaine portant désignation du Premier Ministre de Transition et définissant ses pouvoirs ; vu le décret n° 2005-558 du 05 décembre portant nomination du Premier Ministre, décide….» L’article 1 indique comment «la liste des membres du Gouvernement de Transition s’établit». L’article 2, quant à lui, dispose que «la présente décision prend effet à compter de sa signature et sera publiée au Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire.»
Scandalisés, complètement déboussolés, les services de la Présidence tâtonnent. A tel point qu’ils tentent de récupérer le document «litigieux» entre les mains des journalistes, juste après le leur avoir donné.
C’est l’histoire cocasse d’un coup d’Etat en plein jour, perpétré par un adversaire tellement «ami» qu’il utilise les employés de celui qu’il a pour devoir d’abattre, pour entériner ce qui lui apparaît tellement comme un fait d’évidence que nul n’est besoin de se contorsionner !
Car Banny s’est posé hier en ennemi objectif du président Gbagbo. Jusqu’à présent, les couleuvres anticonstitutionnelles que l’on tentait de faire avaler au numéro un ivoirien venaient de la communauté internationale téléguidée par la France officielle. Même si elles profitaient à Charles Konan Banny, on pouvait dire que c’était «à l’insu de son plein gré». Désormais, on sait que le Premier ministre se pose en concurrent du président de la République comme chef de l’exécutif. S’il a tenu à publier sa «décision» alors qu’un consensus était trouvé et que le président de la République était disposé à signer un décret, c’est pour faire comprendre à tous qu’il négocie avec Gbagbo comme avec Bédié ou Soro. C’est-à-dire en gentleman, qui s’abaisse à des pourparlers alors qu’il peut passer en force grâce au gros bâton de la communauté internationale (6000 Casques bleus, 4000 militaires français, le poids des sanctions onusiennes).
Et la référence hasardeuse à la Constitution de la République de Côte d’Ivoire dans la «décision» de Banny est là comme pour la narguer, et proclamer son écrasement par la résolution 1633, même si ni l’un ni l’autre texte ne donnent à Banny le pouvoir de signer un simili décret de nomination du gouvernement… dans lequel, ridicule absolu, il se nomme lui-même !

La rue gronde

«Tout ça pour ça ?». Dans la galaxie patriotique, c’est la consternation. En raison des manières anticonstitutionnelles de Charles Konan Banny, certes, mais surtout parce que les Ivoiriens qui ont soutenu la République ont l’impression que le Premier ministre a voulu humilier un combat vieux de plus de trois ans (et qui lui permet d’être à sa place aujourd’hui). Non seulement l’aspect le plus médiatique de la bataille au sommet – le maintien de Paul-Antoine Bohoun Bouabré, héraut de la résistance financière pour la galaxie patriotique, au poste de ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances – est perdu ; mais en plus le camp présidentiel ne bénéficie d’aucun ministère de souveraineté. Pis, Guillaume Soro est numéro deux du gouvernement, juste après Charles Konan Banny selon l’ordre protocolaire. Il est nommé «ministre de la Reconstruction» alors que c’est précisément ses hommes et lui qui ont détruit le pays ! Louis-André Dakoury-Tabley, le plus extrémiste et le plus va-t-en-guerre de la rébellion est, quant à lui, nommé «ministre des Victimes de guerre». Suprême injure pour tous ceux qui ont été chassés de Bouaké et des autres villes occupées par la rébellion, et pour les parents des civils et militaires sauvagement assassinés par Soro et ses sbires !
Jusqu’où ira la fronde contre ce coup d’Etat qui, contrairement aux précédents, est en voie de réussir ? Les prochains jours nous le diront, et seront une sorte de test pour tous : pour ceux qui considèrent les patriotes ivoiriens comme des dangers ou pour ceux qui les voient comme des alliés. Dans quelle mesure l’opposition, et spécifiquement le PDCI, soutiendra-t-elle le Premier ministre ?

L’inconnue de la «Grande Muette»

L’armée ivoirienne acceptera-t-elle le coup porté à la Constitution par le Premier ministre ? Difficile à dire. Tout dépendra de la détermination avec laquelle Charles Konan Banny implémentera l’agenda secret de la France, qui vise non seulement à affaiblir au maximum le parti présidentiel, mais à décapiter la «Légion de l’Honneur», c’est-à-dire les officiers, sous-officiers et hommes du rang qui ont défendu pied à pied la République et sa souveraineté. D’ores et déjà, il est évident que l’amertume est grande dans les rangs des officiers républicains, qui regardent les derniers développements comme une «capitulation». Ils se sentent aujourd’hui acculés, après tous les engagements non tenus de la rébellion en matière de désarmement, et refuseront de laisser introduire des rebelles ou des crypto-rebelles dans la hiérarchie militaire. Or, Banny a le devoir de «dépatriotiser» l’armée. Ou cette dernière réagira par anticipation, ou elle se prépare à le faire dans les prochains jours, si la tournure des événements se confirme. Le Premier ministre se cachera-t-il indéfiniment derrière les «Forces impartiales» ?
En tout cas, la période la plus difficile de son «règne» s’ouvre. La liste de ceux qui ont de nombreuses rancoeurs contre lui s’est singulièrement allongée depuis hier. S’il est évident que Banny est plus attiré par la gestion des «affaires courantes» – il a justement un sens des affaires assez prononcé – que par les grands chantiers historiques qui l’attendent, il est évident qu’il ne pourra pas longtemps reporter la question du DDR. Donc du moment où les alliés de la France seront obligés de s’affronter, parce que pris dans une contradiction systémique profonde. A moins que Banny ne décide de désarmer les rebelles après avoir fait de leurs chefs les patrons de la «Grande Muette» ivoirienne. Pour l’instant, «Monsieur le Gouverneur» et ses commanditaires des bords de Seine peuvent savourer avec anxiété leur si fragile coup d’Etat. En sachant qu’ayant désormais la totalité du pouvoir entre ses mains, le maître de la Primature est obligé de réussir à très court terme, ce qui n’est pas évident, tant l’univers créé par Paris pour déstabiliser Gbagbo est lui-même confus et centripète !

Théophile Kouamouo - kouamouo@yahoo.com

http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm
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ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
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Pakira
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MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

Après la formation du gouvernement : La rue gronde


Nommé le 04 décembre dernier, c’est finalement hier mercredi que le Premier ministre Charles Konan Banny a rendu public son équipe gouvernementale forte de 32 membres. Si la formation de ce gouvernement a recueilli l’assentiment des policiers de la Sûreté nationale qui ont bruyamment manifesté hier après midi leur joie à l’annonce de la nomination du Commissaire Djablé Joseph au poste de ministre de l’Intérieur, il n’en est pas de même au niveau de la population abidjanaise dans sa grande majorité qui a marqué son indignation face à ce qu’elle a qualifié de coup d’état parfait réussi par Charles Konan Banny. De Yopougon à Cocody en passant par les autres quartiers d’Abidjan, ces populations sont descendues dans les rues pour crier haut et fort leur colère face à la nomination de certains ministres que le Président Laurent Gbagbo avait récusé par le passé. Si à Yopougon, ce sont les agoras et parlements qui ont été au devant de la contestation de la nouvelle équipe gouvernementale, à Cocody , ce sont les étudiants qui ont mené la lutte de récusation du cabinet de Banny. A Yopougon où le président Idriss Ouattara s’est rendu pour galvaniser sa troupe - rappelons qu’il est le président national de la fédération des agoras et parlements de Côte d’Ivoire - il n’a pas manqué de faire le procès de ce gouvernement. « C’est un véritable coup d’état que Banny vient de perpétrer. Comment lui qui n’a pas été élu peut-il s’imposer pour s’approprier un ministère de souveraineté comme celui de l’Economie et des Finances au détriment de Bohoun Bouabré qui a démontré qu’il est un grand résistant économique », s’est-il interrogé avant de hausser le ton. « Nous n’accepterons jamais ce coup d’état institutionnel de Banny. A partir de maintenant qu’il nous a dévoilé sa vraie face, nous allons déterrer la hache de guerre contre lui », a-t-il menacé avant d’enfoncer le clou : « A quel dessein obéït l’intransigeance de Banny à s’octroyer des ministères de souveraineté que le Président de la République démocratiquement élu n’a pu obtenir ? Nous comprenons qu’il est un agent de la France qui est en mission pour travailler à la faillite de l’Etat ». Rappelant au passage que « Banny n’est pas le Tony Blair de la Côte d’Ivoire », Idriss Ouattara a souligné qu’en tant que pion de la France, il sera traité comme tel dans les jours qui viennent. A Cocody par contre, la grogne des étudiants a porté sur la nomination de leur désormais premier responsable, en l’occurrence Cissé Ibrahim Bacongo dont ils n’approuvent pas du tout la désignation. Si leur contestation a vite été étouffée dans l’œuf par le déploiement massif des forces de l’ordre autour de leurs résidences universitaires respectives, il n’en demeure pas moins que les jours à venir s’annoncent mouvementés si l’on en croit certains étudiants qui ont eu du mal à contenir leur colère. « Les policiers peuvent aujourd’hui nous empêcher de manifester. Mais pendant combien de temps le feront-ils ? Nous attendons de pied ferme ce rebelle », ont menacé des étudiants que nous avons interrogés hier soir à la cité de la Riviera. Outre la désignation de Cissé Bacongo, de nombreux riverains mécontents et très furieux sont à s’interroger sur la désignation de Dakoury Tabley que le Président Gbagbo avait récusé dans le gouvernement Seydou Diarra. « Est-ce à dire que Gbagbo ne maîtrise plus la situation ? Qu’il nous le dise clairement et nous verront désormais la conduite à tenir parce que nous ne pouvons pas comprendre qu’après trois ans et demi de résistance, il puisse capituler au point de céder tous les ministères de souveraineté. Quel est le véritable pouvoir qu’il a désormais », s’est énervé K. Ernest à la Riviera 2 qui pense que si les carottes sont cuites, que le Chef de l’Etat ait le courage de le signifier à son peuple. Parce que fatigué des incessants « le Président sait ce qu’il fait ».

Nazaire Séry

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Pakira
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MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 14:31    Sujet du message: Répondre en citant

"Banny ne vaut pas mieux que Seydou Diarra"

Interview – M. Sécré Kouamé Richard, Vice-président de l’Assemblée nationale, dans cet entretien se prononce sur l’actualité nationale. Il donne également les véritables raisons qui ont nécessité la prorogation du mandat des députés expirant le 16 décembre dernier.


M. le Vice-Président, récemment le Conseil constitutionnel a donné mandat au président de la République pour proroger le mandat des parlementaires dont la fin était prévue pour le 16 décembre dernier. Comment en est-on arrivé là ?

Nous avons estimé au niveau du parlement que la communauté internationale, en tenant compte de la constitution ivoirienne pour proroger le mandat du président de la République, n’est pas allée au bout de sa logique. Ainsi, était-il urgent qu’elle reconduise également le mandat des autres institutions de la République. Surtout que nous sommes dans un régime dans lequel l’Exécutif seul ne peut exister ; et face à l’imminence de l’expiration du mandat des députés qui représentent le pouvoir législatif, le Conseil Constitutionnel a analysé la Constitution et la résolution 1633 du Conseil de sécurité pour que le mandat des députés soit également prorogé. Le Conseil constitutionnel s’est donc prononcé par rapport au vide juridique qui allait être créé après le 16 décembre 2005 ; puisque le parlement n’allait plus exister jusqu’aux prochaines consultations et cela allait constituer un danger pour la Nation.

Comment ?

Imaginez-vous par exemple que dans cette période de vide il arrivait un malheur qui nécessite la succession du président de la République. Le parlement n’existant pas, la Côte d’Ivoire plongerait dans un chaos incommensurable. Selon notre constitution, en l’absence du président de la République c’est le président de l’Assemblée nationale qui prend la relève et organise les élections. C’est donc conformément aux textes de la Constitution que le Conseil constitutionnel a prorogé le mandat des députés.

Tous les groupes parlementaires représentés à l’hémicycle étaient-ils d’accord sur cette question ?

Tous étaient d’accord sur le principe de la reconduction du mandat parlementaire…

Mais comment expliquez-vous la sortie du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) qui a élevé une protestation sur cette question ?

Je pense qu’il faut voir cela comme étant de la politique politicienne. Je ne suis pas étonné de leur réaction puisque cela est monnaie courante au parlement. Les députés de l’opposition ont toujours fait volte-face lorsqu’il s’est agi d’adopter les lois sur lesquelles nos positions étaient les mêmes. C’est ce que la Première dame a toujours qualifié de sorcellerie politique. De toutes les façons, l’opposition politique a toujours cherché à mettre en difficultés le pouvoir en place. Et puis, dans le fond les houphouëtistes ne sont pas opposés à cette décision du Président Gbagbo. Selon eux, le président de la République devait attendre que le Groupe international de travail (GIT) prenne une telle décision. Alors que le rôle du GIT n’est pas d’imposer des décisions aux autorités ivoiriennes, mais plutôt de suivre l’évolution et les blocages constatés dans le processus de paix. Il agit donc comme le comité de suivi qui a été mis en place à l’issue des accords de Linas-Marcoussis.

Les députés disposeront-ils des mêmes prérogatives d’avant le 16 décembre 2005 ?

Evidemment ! Les partis politiques de l’opposition qui sont tous d’accord pour la prorogation du mandat du parlement, ne veulent toutefois pas que l’Assemblée nationale ait toutes ses prérogatives. Car ils estiment que le parlement peut faire obstacle aux votes de certaines lois anticonstitutionnelles à l’instar de certaines lois issues de Marcoussis. Les députés ont le droit de faire des objections sur chaque proposition de loi qui sortirait du gouvernement. Pour eux, on se retrouverait dans les débats comme ceux des lois issues de Marcoussis. Ils veulent que les lois passent comme une lettre à la poste. C’est pour cela que le GIT souhaite que les lois passent au gouvernement et soient promulguées dans un délai de cinq jours…

Pensez-vous qu’avec la prorogation de votre mandat on aura à faire à une situation différente ?
Nous allons fonctionner normalement, ne vous inquiétez pas ; tant que l’Assemblée nationale existe les lois ne seront pas traitées directement au gouvernement. Elles passeront forcément par le parlement.

Après plusieurs semaines, le Premier ministre Charles Konan Banny a finalement pu former depuis hier un gouvernement. Pensez-vous que Banny pourrait faire mieux que Seydou Diarra ? Quelle est votre analyse ?
Je pense que Banny ne peut pas faire mieux que Seydou Diarra. Parce qu’en observant sa méthodologie de travail, on voit clairement qu’il est venu pour que la France retrouve ses portions perdues de l’économie ivoirienne. Et cela prendra le temps que ça prendra. Aujourd’hui, nous ne serions pas étonné que Banny tente de prolonger la durée de sa mission à trois ans. Je pense que les Ivoiriens doivent demeurer vigilants. Car Banny n’est pas venu pour partir en octobre 2006. Regardez par exemple la composition de son gouvernement, en plus des représentants des partis politiques, Banny a des hommes propres à lui. De plus, à le voir lutter des portefeuilles des ministères de souveraineté, il est clair que ce n’est pas pour faire le désarmement. Mais plutôt s’asseoir politiquement.

Votre parti le FPI était au centre de la controverse concernant la formation du gouvernement. Pensez-vous que la position de votre parti était légitime ?
Oui, notre position est légitime puisque jusqu’à présent, il n’y a que les élections de 2000 qui comptent en Côte d’Ivoire. Comme c’est le FPI qui est sorti vainqueur de ses élections et que les négociations n’ont jamais rejeté la victoire du FPI jusqu’à présent, je pense que les réclamations du FPI sont légitimes. Et le FPI depuis son accession au pouvoir a toujours fait des sacrifices en cédant des postes à ses adversaires pour que les Ivoiriens puissent s’entendre et sortir de la crise qui date en réalité des années 1980. En cette période de crise, on veut bien céder des postes à nos adversaires mais il ne faut pas se faire hara-kiri. Il ne faut pas provoquer l’inexistence du parti dans le gouvernement.

L’opposition évoque le fait que c’est le Conseil de sécurité qui a prorogé le mandat du pouvoir en place…
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est basé sur la Constitution ivoirienne pour prendre cette décision. Cette Constitution qui dit qu’en cas de crise si les élections ne peuvent pas se tenir, le président de la République demeure en place jusqu’aux élections.

Robert Kra

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Pakira
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MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 14:43    Sujet du message: Répondre en citant

Sol Invictus a écrit:
euh Pakira, tu adhères à tout ce que dis Notre Voie ?
Rappelons que la plupart des journaux ivoiriens, sinon tous sont "proches de quelqu'un", donc extremement peu objectifs. Quand je dis proches, je veux dire partisans.
Ces articles sont clairement FPIste, sans aucune nuance. Alors qu'on sait tous que la situation est nettement plus nuancée... Rolling Eyes


ok,donc je suppose que le Monde ou Libération serait mieux approprier pour parler de la crise ivoirienne,surtout si c'est sous la plume de Mr Stephen Smith,qui comme on le sait est un spécialiste de l'afrique,qui connait l'afrique mieux que les africains eux-mêmes,hmm??? Rolling Eyes

Bref,des jouranaux tels que Libération,L'humanité,sont clairement marqués à gauche(l'huma est l'organe du PC),est ce que ça signifie qu'il ne peuvent pas des articles objectifs sur le gouvernement de droite en france???

Je considère que les articles ci-dessus relatent bien la situation actuelle,au delà du fait que ces journaux sont Fpistes,bien sûr...
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Olmeque
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Messages: 668

MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 20:58    Sujet du message: Répondre en citant

au sujet de l'extreme gauche en France , ce sont les seuls avec les VERTS que j ai entendu publiquement denoncé la politique africaine de la France, spécialement Arlette LAguillier qui a parlé tres precisément du conflit Ivoirien, en denonçant que la France FAIT la guerre à l'afrique!!
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Sol Invictus
Grioonaute


Inscrit le: 14 Déc 2005
Messages: 74

MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 21:04    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

ok,donc je suppose que le Monde ou Libération serait mieux approprier pour parler de la crise ivoirienne,surtout si c'est sous la plume de Mr Stephen Smith,qui comme on le sait est un spécialiste de l'afrique,qui connait l'afrique mieux que les africains eux-mêmes,hmm??? Rolling Eyes

Désolé, tu suppose faux. Wink
Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas toucher Notre Voie, ou qu'il fallait lire Le Monde, Libé, The Guardian, Newsweek ou je ne sais quoi d'autre à la place. J'ai simplement demandé si tu adhérais.


Citation:

Je considère que les articles ci-dessus relatent bien la situation actuelle,au delà du fait que ces journaux sont Fpistes,bien sûr...

Par exemple le fait d'assimiler la galaxie patriote à la jeunesse ivoirienne révoltée est typique des journaux proches du FPI. Ils considèrent que c'est la cas (ils n'ont fait aucun sondage).
Le Patriote, journal proche du RDR n'est pas de cet avis.(lui aussi, n'a fait aucun sondage).
Ce que je veux montrer c'est qu'en lisant un journal FPI, on a la point du FPI, en lisant un journal RDR, PDCI etc.. ce sera pareil.
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D'avoir voulu changer de place.
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 21:17    Sujet du message: Répondre en citant

Sol Invictus , selon toi donc , sous pretexte qu'aucun journal n'est fiable , il ne faut pas tenter de comprendre la situation qui prévaut , il faut juste s'asseoir sur ses fesses et attendre le Bon Dieu ( c'est ici la seule personne capable d'être potentiellement objective ) en regardant les outrages que commettent la France et son armée régulière et rebelle à logueur du temps !

La vérité dans une histoire se conquiert , il faut aller vers elle pour la savoir , ce n'est pas en restant à des lieues et en critiquant la partisanerie de tels ou tels que tu sauras ce qui se passe .

L'immobilisme et la critique vaine ne peuvent être des options quand on cherche à comprendre .
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Pakira
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MessagePosté le: Ven 30 Déc 2005 18:02    Sujet du message: Répondre en citant

Le premier coup de force contre le désarmement


Gouvernement Banny – Le FPI n’a pas vu passer sous son nez un hold-up grotesque du bloc rebelle qui pourrait être qualifié de «coup de force contre le désarmement».


Dans une de ses dernières interviews publiée par le quotidien «Fraternité Matin», Le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan, avait désavoué la proposition du Premier ministre Charles Konan Banny sur la formation du gouvernement. «Nous trouvons que c'est une proposition qui est inacceptable, parce qu'elle est injuste. Ce n'est pas acceptable que le FPI, qui avait plus de 20 portefeuilles ministériels en 2002, se retrouve à 5 dans le nouveau gouvernement», a déclaré Affi N’Guessan. «Après avoir accepté de céder la Primature, de se retrouver à 10 ministères dans le gouvernement de Seydou Diarra, aujourd'hui, on se retrouve à 5 ministères, c'est-à-dire que nous tombons de Charybde en Scylla. Et cela, nous ne pouvons pas l'accepter, de reculer de façon indéfinie», a-t-il souligné. «Ce n'est pas seulement une question d'arithmétique, c'est une question de principe et je dirais, c'est une question de fond. Nous considérons ces reculs successifs comme l'affirmation du coup d'Etat», a-t-il expliqué, avant d'ajouter : «Pour le principe, nous ne pouvons pas lâcher le pouvoir.» Et pour donner forces détails à ses propos, le leader du FPI a mis l’accent sur le portefeuille de l’Economie et des Finances qui, pour lui, n’était pas négociable. Le locataire de ce département, Paul Antoine Bohoun Bouabré, sort des rangs de sa formation politique. Ce département clef lâché après des tractations houleuses au bout desquelles le FPI a obtenu sept portefeuilles ministériels, le président dudit parti peut-il se vanter après la formation du gouvernement Banny de ce que «l’écurie» qu’il dirige a encore le pouvoir ? Répondre par l’affirmative après publication, le mercredi dernier du gouvernement Banny, c’est tenter de ruser avec les Ivoiriens qui ont porté à bout de bras la résistance et qui attendait du président et de son parti, aux négociations, une éventuelle sortie du bout de tunnel.
En vérité, le président Affi, qui tenait le bon bout, a lâché prise au dernier moment. Jusque tard dans la nuit du mardi 27 octobre 2005. Selon une source proche de la présidence, le médiateur Mbeki aurait demandé au président Gbagbo de faire diligence auprès du patron du FPI afin que celui-ci baisse sa garde. Et, sur intervention directe du chef de l’Etat, les ministères de l’Economie et des Finances, de la Communication ont été récupérés par le locataire de la maison blanche du Plateau. Mieux, les ministères de la Défense et de la Sécurité, selon nos informations ont bénéficié à «ses» hommes. Une autre immixtion directe du président Gbagbo dans la gestion du président Affi aurait valu un changement au niveau de deux ministères. A savoir le ministère de la Réconciliation et des Relations avec les Institutions et celui de la Production Animale et des Ressources Halieutiques. Au départ destiné à Alphonse Douaty, le ministère de la Réconciliation a été refusé par celui-ci qui aurait vivement protesté auprès du président Laurent Gbagbo pour diriger le département de la Production Animale en lieu et place de Dano Djédjé. Celui-ci, approché par le chef de l’Etat, n’a pas mis de difficulté pour reprendre le poste qu’il a occupé dans le gouvernement de Diarra. Et ce, à l’insu du président du parti. Pendant ce temps, l’opposition politico-armée menait une rude bataille. L’enjeu était de ne pas voir un homme de rigueur, une valeur sûre pour qui le redéploiement de l'administration et le processus électoral n’ont pas de secret, au sein du gouvernement. Le nom du ministre d’Etat Emile Constant Bombet, qui figurait sur la liste des ministrables jusqu’aux toutes dernières mises au point, a été tout simplement rayé, parce que considéré par l’opposition comme une bête noire. Pis : en même temps que Bombet est rayé de la liste, le ministère (ministère du Désarmement et de la Réunification) à lui attribué disparaît dans le même temps. Si l’opposition politico-armée voulait réellement du désarmement avec Gbagbo au pouvoir, pouvait-elle faire pression pour la suppression d’un poste aussi important dans le processus de paix ? Le poker menteur, toujours.

Saint-Claver Oula - saintcoula@yahoo.fr

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Pakira
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MessagePosté le: Ven 30 Déc 2005 18:02    Sujet du message: Répondre en citant

FPI : le temps de l’autocritique

Analyse – Le président Gbagbo et son parti sortent affaiblis des tractations qui ont eu pour apothéose la formation du gouvernement Banny. Ils doivent s’interroger profondément sur leur responsabilité dans une débâcle annoncée. C’est le seul moyen pour eux de rebondir.


C’est fait ! Après plusieurs semaines d’attente, le gouvernement de Charles Konan Banny est sur pied. Au-delà du petit jeu des chaises musicales internes des différents camps, qui n’a pas de grand intérêt sur le moyen terme, l’on peut dire sans risque de se tromper que le grand perdant est le Front populaire ivoirien (FPI), complètement banalisé entre les rebelles sans légitimité politique et l’opposition légale alliée auxdits rebelles. Exit le ministre de l’Economie et des Finances ! Le parti dont est issu le président Laurent Gbagbo n’a plus de ministère de souveraineté, et accepte d’entrer dans une équipe dont le chef (Charles Konan Banny) a ouvertement montré le peu de cas qu’il faisait de la Constitution ivoirienne en opposant au décret présidentiel une «décision» illégale ayant force de loi. Le FPI se rend ainsi complice d’un véritable coup d’Etat constitutionnel «avec le sourire». Comment le plus vieux parti ivoirien d’opposition a-t-il pu en arriver là, malgré son assise politique évidente ?
Les dernières déconvenues du président Laurent Gbagbo, et surtout de son parti, sont sans aucun doute les conséquences de l’hostilité vigilante de la France. Mais elles interrogent surtout la stratégie adoptée par le camp présidentiel depuis le début de la crise, ainsi que la méthode utilisée dans le cadre de cette stratégie.

Le prix à payer pour avoir refusé de se battre

Après trois ans d’observation, on peut le dire. Toute la stratégie du président Gbagbo et de son parti, après Linas-Marcoussis et la gigantesque mobilisation populaire qui s’est ensuivi, a reposé sur une certitude : les Français reconnaîtront la force politique du Front populaire ivoirien (FPI) et entreront dans une logique de négociation et de réconciliation avec le parti socialiste ivoirien. C’est pour cette raison qu’ils n’ont jamais voulu insulter l’avenir, et s’engager dans une stratégie obligeant Paris à se poser en adversaire frontal, surtout dans le cadre de négociations – quand bien même c’est à cette position que la France est la plus fragile, ne pouvant plus se réfugier derrière ses masques locaux. L’après-novembre 2004 restera donc, à cet égard, la période des occasions manquées. Pas de plainte contre la France devant la justice internationale pour violation du droit international et massacres ; pas de demande officielle de départ de la Force Licorne malgré la «suggestion» de la ministre sud-africaine des Affaires étrangères et les provocations de Jacques Chirac, grand connaisseur de «l’âme» et de la «psychologie» de l’Afrique de l’Ouest. Des petites promesses hexagonales murmurées loin des caméras ont eu raison de la détermination du camp présidentiel ivoirien à se faire respecter par l’ancien dominateur, qui a pris le temps de se requinquer, de mieux neutraliser les points forts de «l’ennemi» en même temps qu’il a appris à se servir des points faibles. En stratégie, les erreurs se paient. Au prix fort ! C’est ce qui est en train de se passer. Paris n’a jamais eu l’intention de s’acoquiner un Gbagbo dont les «extrémistes» ont mis à mal sa légende en Afrique. C’est une question d’honneur. L’armée française est une vache sacrée. Ceux qui l’ont démystifiée doivent payer. Toutes les concessions économiques n’ont servi à rien. La cession du port à containers à Bolloré ou la reconduction du contrat avec Bouygues ne peuvent pas susciter la reconnaissance du lobby colonial à Paris : il estime que c’est son droit, et que ce n’est que justice.
Le camp présidentiel ivoirien a refusé de mener une lutte «intelligente» contre la contradiction principale. Après les événements de novembre 2004, il n’a plus voulu, dans la même logique, travailler à l’affaiblissement des contradictions secondaires. Il a laissé les rebelles organiser l’économie de pillage du Nord de la Côte d’Ivoire : la SODEFOR a par exemple prêté main forte à ceux qui voulaient exporter tranquillement, par la voie maritime, le bois de teck ravagé dans en zone occupée. Des preuves accablantes de trafics du cacao ivoirien par le Burkina Faso et le Togo ont été mises sur la place publique. Les coupables étaient des personnalités ayant pignon sur rue en zone gouvernementale. Rien n’a été fait. La police économique, qui voulait enquêter, n’a même pas été aidée. Par ailleurs, le président Gbagbo a engagé une étrange diplomatie de la «paix» avec le Burkina Faso de Blaise Compaoré, pourtant décidé à armer les rebelles jusqu’au bout. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Tendre la main à l’ennemi sans qu’il n’ait fait de concessions, c’est accepter de faire la paix aux conditions du «vainqueur».

Les conséquences du manque criard de rigueur

Après Marcoussis, la France officielle, forte d’une expérience de domination de près de cinq siècles, a compris que son adversaire – Laurent Gbagbo – avait des ressources politiques et comptait jouer sur un facteur : le temps. Elle en a pris acte : de la guerre-éclair, elle s’est installée dans une logique de guerre dans la durée. Mais à ce jeu, l’avantage lui revenait d’autant plus qu’il a toujours réussi à dissuader l’ennemi «dorloté» de porter des coups irréversibles à ses intérêts sur le long terme.
La France est un Etat organisé habitué à se battre pour tenir son rang dans la compétition mondiale. La Côte d’Ivoire résistante n’a pas réussi à se doter d’un Etat cohérent, porté par une stratégie claire. Le cabinet du président de la République, important dans le cadre d’une lutte au long cours, n’a jamais été vraiment à la hauteur, en dépit de quelques bons éléments noyés dans un océan de médiocrité. Son fonctionnement administratif est anarchique : il ne se réunit jamais, les «spécialistes» ne travaillent pas leurs dossiers, il n’y a aucun suivi sérieux des questions essentielles. Les ministères détenus par le FPI n’ont pas vraiment servi à affirmer l’autorité d’un Etat debout et industrieux face à une rébellion déliquescente. Tout le monde a attendu la fin de la guerre pour régler des questions cruciales comme le racket policier, quand bien même la guerre se nourrit de la faible structuration de la Côte d’Ivoire en tant qu’Etat. Une logique de satisfaction permanente, de culte de la personnalité et de joyeuse improvisation a affaibli le camp patriotique dans toutes les négociations internationales. Les acquis n’ont jamais pu être exploités judicieusement, faute d’une expertise interne bien outillée et d’une audace diplomatique douloureusement absente.

Un sursaut est-il possible ?

Ceci dit, le président Gbagbo et son parti ont toujours des atouts à faire valoir. La disqualification globale de l’opposition ivoirienne fait qu’ils peuvent toujours apparaître, même à ceux qui se sentent aujourd’hui légitimement déçus, comme la moins mauvaise des solutions. Mais pour cela, il faut qu’ils admettent leurs erreurs et s’engagent dans une logique d’autocritique et de «rectification» (même si le mot est mal connecté depuis la fin de la Révolution burkinabè menée par Thomas Sankara). Le président Gbagbo et le FPI doivent remobiliser leurs soutiens, d’une manière plus ferme et plus professionnelle, autour non seulement des prochaines élections, mais des futurs défis face à la volonté de la Françafrique de désintégrer l’armée ivoirienne et de fausser les résultats des élections à travers des listings électoraux truqués.
Mais, au-delà de tout, ils doivent convaincre de leur capacité réelle à rebâtir la Côte d’Ivoire sur la base d’un projet politique allant au-delà de la geste politique et de la rhétorique nationaliste facile. Ils doivent redonner de la valeur à la parole présidentielle qui, ces dernières années, n’a pas souvent été suivis d’actes conséquents. Pour incarner de nouveau le changement, ils doivent eux-mêmes changer. Le peuvent-ils ? Les paris sont ouverts.

Sylvie Kouamé

http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm
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mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

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Pakira
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MessagePosté le: Ven 30 Déc 2005 18:13    Sujet du message: Répondre en citant

Pourquoi Gbagbo n’est pas perdant Le cas Bohoun Bouabré Défense et sécurité Les rebelles au gouvernement

L'intelligent d'abidjan 8:11 am
A-t-on vraiment besoin de voir des victorieux et des perdants dans la formation du nouveau gouvernement de transition ? Pas forcément. Mais, pour d’autres causes, il est quelque part bon de relever que c’est la Côte d’Ivoire qui gagne.

Dans le camp présidentiel ou dans la galaxie patriotique, l’on a le net sentiment que le Premier ministre, Charles Konan Banny s’est accaparé les postes les plus juteux ou stratégiques et qu’il a dépouillé le chef de l’Etat. Dans la forme, les inquiétudes sont à considérer. Mais, avec un peu de recul, l’on peut déceler que dans l’équipe de Charles Konan Banny, Laurent Gbagbo a des représentants solides. Si les patriotes qui ont protesté dans les rues d’Abidjan ont évoqué le motif de la présence des ministres de la rébellion dans le gouvernement ou à des postes sensibles, on aurait compris leur douleur. Parce qu’il est vrai que chaque fois que des femmes et des hommes qui ont pris les armes gagnent en promotion, c’est le cœur des victimes qui saigne. Quand le chef de la rébellion Soro Guillaume devient ministre d’Etat, forcément, on ne peut éviter la grogne. Mais, à voir de près, les patriotes peuvent se calmer et éviter les a priori. Parce que même si des hommes forts de Gbagbo ont quitté leurs postes, ceux-ci ont été recasés dans presque les mêmes dimensions initiales. Ou que des personnes nommées à des postes sensibles que l’on perçoit comme les cartouches contre Gbagbo, ne lui sont pas en réalité hostiles.

Le cas Bohoun Bouabré
Gbagbo a-t-il réellement perdu quand Bohoun Bouabré précédemment ministre de l’Economie et des Finances cède son fauteuil à son ex-collaborateur Charles Diby du Trésor pour devenir ministre d’Etat, ministre de la Planification et du développement ? “Je ne perds rien, a dit Bohoun Bouabré lui-même, je suis à la disposition de l’Etat”. Loin d’une simple satisfaction, Bohoun Bouabré voit juste. D’abord, parce qu’un ministre d’Etat n’est pas moins valorisé qu’un ministre simple. Fut-il ministre de l’Economie et des Finances. Mais aussi parce que Charles Diby a fait la preuve qu’il est attaché à la stabilité financière de l’Etat et de celui qui l’incarne et qu’il n’est à la disposition, ni d’un clan politique, ni d’une ethnie. Pourquoi devrait-on penser qu’il risque de bloquer les salaires pour susciter des bouleversements”. Enfin qui peut nier le rapport intime entre les Finances et la Planification? Gbagbo ne gagne-t-il pas deux fois quand Bohoun planifie et Diby finance ? Il ne s’agit pas de financer le Fpi, de planifier pour le Fpi, mais pour la Côte d’Ivoire.

Défense et sécurité
Il n’est pas évident que ceux qui crient au complot démontrent qu’Aphing Kouassi de la Défense et Dja Blé de l’Intérieur sont des éléments stratégiquement placés pour déstabiliser la Côte d’Ivoire. Aphing Kouassi, est un magistrat de notoriété reconnu pour sa fidélité aux missions. Il faut certainement mal le connaître pour croire qu’il peut être manipulé pour aller dans le sens contraire de la légalité constitutionnelle. Et puis l’arrivée du colonel de police Dja Blé, ancien patron des renseignements au ministère de l’Intérieur n’est pas fait contre le pouvoir Gbagbo.

Les rebelles au gouvernement
Il aurait même été illusoire de songer à un gouvernement de transition et de consensus sans la présence de rebelles. Que Louis Dakoury Tabley, Soro Guillaume ou autre deviennent ministres, ce ne pouvait qu’être une évidence. Et puis Dakoury n’a pas moins été criminel que Koné Messamba et Tuo Fozié qui ont siégé au gouvernement. En réalité, est ce une fausse stratégie pour Banny de confier à Soro la Reconstruction du pays ? Ne faut-il saluer l’arrivée de Dakoury Tabley à la tâche de la Solidarité et des Victimes de guerre ? Banny aurait-il sincèrement fait du bien à Laurent Gbagbo en excluant automatiquement les rebelles de l’équipe de consensus ? Nous n’y croyons pas. Bref, la recherche du consensus dans cette phase de transition devrait mettre en veilleuse les réactions de rue et autres condamnations précipitées. Gbagbo sait bien ce qu’il perd et ce qu’il gagne. Lui seul connaît l’engagement commun pris avec Charles Konan Banny pour sauver la Côte d’Ivoire. Que les Ivoiriens observent donc.

Claude Wakis

http://www.lintelligentdabidjan.org/Quotidien/index.php?p=4287
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MessagePosté le: Ven 30 Déc 2005 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

Après la formation du gouvernement banny: Les Ivoiriens se prononcent


24h après la formation du gouvernement du premier ministre Charles Konan Banny, nous avons tendu hier notre micro à quelques abidjanais. Réactions.

Mme Isabelle Dupuy (agent d’assurance) : “Nous espérons que la paix viendra enfin”
“Enfin, nous avons un gouvernement. Comme tous les Ivoiriens, nous espérons qu’enfin, la paix reviendra. Car nous avons perdu nos emplois dans cette guerre. Aujourd’hui, rien ne marche. Nous tirons le diable par la queue. Avec le premier ministre et son gouvernement, nous espérons que la paix reviendra pour les Ivoiriens et tous ceux qui habitent dans ce pays”.

M. Daniel Gbalé (technicien en bâtiment et génie civil) : “Le gouvernement est bien venu”
“A mon avis, le gouvernement est bien venu, car nous sortons d’un tunnel et nous espérons que le pays sera réunifié. Le président de la République et le premier ministre ont été très sages. J’espère qu’ensemble, ils conduiront la réunification du pays pour que la paix revienne entre les Ivoiriens”.

Mlle Diarra Siata ( diplômée en informatique industrielle) : “Je suis d’accord avec le renvoi de ceux qui ne travaillaient pas”
“J’approuve la composition du gouvernement, car toutes les parties y sont représentées. Cela est très important pour la fin de la guerre. J’ai particulièrement apprécié la nomination de Guilllaume Soro. C’est une bonne chose puisqu’il est impliqué dans la guerre ; alors il peut pousser les gens au nord à la réconciliation. Notamment il pourra peser sur les rebelles pour qu’ils acceptent de désarmer. C’est bien que ceux qui ne travaillaient pas soient renvoyés”.

M. Anicet Lorougnon (Assistant social) : “Je suis déçu pour le social”
“J’ai bon espoir que le gouvernement fonctionnera. Et qu’il assurera les missions qu’il s’est fixées. A savoir le désarmement, la réunification du pays et les élections. Après quoi on pourra parler de la reconstruction du pays. Il y a quand même certaines déceptions, notamment dans le domaine social, des actions en faveur des victimes de la guerre. On a entendu le premier ministre parler de lutte contre l’insalubrité. Mais je crois qu’il faut plutôt mettre l’accent sur l’homme, car il y a trop de souffrances”.

M. Joachin Dobri (Agent à radio Côte d’Ivoire) : “La mission essentielle c’est le désarmement”
“Pour l’instant, j’observe le gouvernement qui vient d’être formé. Le président Laurent Gbagbo a l’habitude de nous dire de lui faire confiance et de le regarder faire. Il y a des choses que nous ne maîtrisons pas. Autant donc lui faire confiance parce qu’il sait ce qu’il fait. Mais il faut toujours rester vigilant pour la lutte. Pour moi, ce gouvernement a une seule mission, c’est le désarmement. S’il n’arrivait pas à faire le désarmement, alors il faudra réagir”.

Mme Marina Judith Koffi (enseignante) : “Les rebelles ont été avantagés”
“Le nouveau gouvernement ne me plaît pas. Je ne suis pas d’accord que le premier ministre ait plusieurs postes, alors que des compétences existent pour occuper ces postes-là. Je pense que ce gouvernement, dans sa forme actuelle, ne peut pas nous amener le désarmement, car il est comme le résultat d’un chantage. Les rebelles ont été avantagés au détriment des autres parties. Ce n’est pas une bonne chose”.

M. Maximin Kouadio Koffi (ingénieur, économiste ) : “J’ai hâte de voir le pays réunifié”
“Pour le moment je m’abstiens de tout commentaire, car, pour moi, ce gouvernement sera jugé au résultat. Comme la majorité des Ivoiriens, je dois cependant dire que j’ai hâte de voir le pays réunifié parce que la guerre nous a rendus très misérables. Nous attendons de retourner chez nous pour reprendre nos activités. Je suis optimiste et j’attends impatiemment en 2006 la réunification du pays afin que tout aille comme avant”.

M. Joseph N’guetta (informaticien) : “C’est le désarmement qui nous intéresse”
“Le plus important, c’est de voir le gouvernement à l’œuvre. Si on a pu enfin sortir un gouvernement, c’est probablement pour faire le désarmement parce que tous les Ivoiriens sont fatigués. Nous n’attendons le gouvernement que sur le désarmement. S’il ne commence pas par là, alors je crois que les Ivoiriens aviseront. C’est le désarmement qui nous intéresse et non pas tous les longs discours pour expliquer le temps mis pour sortir le gouvernement”.

Martial Ny (étudiant maîtrise de droit) : “Ce n’est pas normal que Banny ait plusieurs postes”
“Je voudrais tout simplement faire observer que le peuple souffre. Donc le premier ministre et son équipe doivent faire en sorte que le désarmement ait lieu. Et que nous puissions avoir la paix et la tenue des élections. Sur la composition du gouvernement, je déplore que des gens soient placés à des postes où, apparemment, ils n’ont pas la compétence requise. En plus, je ne suis pas d’accord que Banny occupe plusieurs postes. Ce n’est pas normal. Le départ de Bohoun Bouabré du ministère de l’Economie et des finances est un grand gâchis”.

Souleymane T. Senn (Journaliste : "Gbagbo est toujours le seul maître à bord"
“ Le premier ministre Banny a fait connaître la composition de son
équipe gouvernementale. La première observation qui saute aux yeux, c'est
que, conformément à la résolution 1633 de l'Onu, il dispose de toutes les ressources nécessaires pour mener à bien sa mission, celle de désarmer tous ceux qui, en dehors des forces régulières, détiennent irrégulièrement les armes en Côte d'Ivoire. Il s'agit, en l'occurrence, des mouvements armés et des comités d'autodéfense qui se sont créés en réponse à la rébellion. Banny ne peut, en conséquence, exciper d'aucune raison pour avouer son impuissance quant à accomplir sa mission. La pression est désormais sur lui. Et si, dans les tout prochains mois, il tarde à accomplir cette mission, alors il aura sur le dos le peuple ivoirien. Ce peuple a déjà grondé à l'annonce de son gouvernement. C'est un signal fort qu'il ne peut non seulement ruser avec lui, mais aussi le surveille quant à toute tentation d'être calife à la place du calife. Banny a dit être à la tête d'un gouvernement de mission. Qu'il accomplisse donc cette mission. La deuxième observation, ce sont les agitations autour d'une prétendue perte du pouvoir du chef de l'Etat au profit de son Premier ministre. D'aucuns, plus enfiévrés, sortes de voyants extralucides, tout en versant dans des incantations, parlent de coup d'Etat. Le président Gbagbo, pour eux, n'a plus le pouvoir. Dans la réalité, il n'en est rien. Il est le seul, malgré la velléité du Premier ministre qui a cherché à s'en prévaloir, qui prend les décrets, conformément à la constitution de Côte d'Ivoire. Or, c'est cela l'essence du pouvoir. Gbagbo est toujours le seul maître à bord. La galaxie patriotique, dont on comprend la colère, doit donc rester sereine. Car il n' y a que le peuple et lui seul qui donne le pouvoir”.

Mme Tety Madeleine (secrétaire de section FPI Toit-Rouge) :
“Je pense que le gouvernement de Banny est un échec, parce qu'il devait, pour le souci du retour à la paix, garder l'équipe précédente. Et je suis sûre que cette équipe ne nous emmènera nulle part. Le retrait du ministère de l'Economie est une façon à lui de faire un coup de force, en faisant la part belle aux rebelles.
Mais, au FPI, nous sommes mûrs et nous attendons de voir. Si, toutefois, il refuse d'accomplir la mission à lui assignée, il nous trouvera sur son chemin”.

Watchard Kédjébo (président du CNLB) : “Je suis indigné”
“Je suis indigné par la composition de l’équipe gouvernementale de Charles Konan Banny. Mais je ne suis pas étonné d’autant que les premières démarches entreprises par Charles Konan Banny en Afrique dès sa nomination ont clairement montrés qu’il n’est pas l’homme de la situation. La récente interview qu’il a accordée à la Première Chaîne de la télévision nationale m’a conforté dans mon opinion. Pour le Comité national de libération du de Bouaké (CNLB), Banny fait de la provocation lorsqu’il décide de contenter les rebelles dans ce gouvernement. C’est inadmissible vis-à-vis de nous les résistants, qui avons sauvé, au prix de notre vie, cette partie du pays qui demeure vitale. Nous entendons apporter une réponse à la mesure de la provocation de Banny”.

Propos recueillis par
Etienne Ban
Didier Depry
Faustin Yao K.

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Pakira
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MessagePosté le: Sam 31 Déc 2005 01:16    Sujet du message: Répondre en citant






Après la formation du gouvernement de Charles Konan Banny: Comment Gbagbo a évité le piège français


Le Premier ministre Konan Banny a enfin formé son gouvernement. Un gouvernement de mission comme il aime à le dire lui-même. Mais les Ivoiriens ont tous été témoins des atermoiements et des nombreux revirements qui ont marqué la sortie de cette fumée blanche. Mécontents du résultat, des Ivoiriens ont manifesté dans les rues d’Abidjan. Mais, fort heureusement, les troubles ne sont pas allés bien loin. Et c’est une bonne chose, car la formation de ce gouvernement est une autre victoire de Gbagbo sur la France.
Contrairement à ce que bien de personnes ont pu penser, les atermoiements de Konan Banny, au cours des discussions qui ont précédé la naissance de ce gouvernement, ne sont pas du tout fortuits. A deux reprises, Banny est revenu sur des accords obtenus avec le FPI et même le président de la République. Plusieurs fois, il a fait traîner les débats avec le chef de l’Etat. L’objectif de tout cela était de retarder au maximum la formation de ce gouvernement jusqu’à ce qu’une réunion du conseil de sécurité des Nations unies soit convoquée d’urgence sous l’instigation de la France, pour prononcer des sanctions contre ceux qui empêchent l’évolution du processus de paix. Et la France avait déjà préparé les dossiers pour que tout le camp présidentiel boive la tasse jusqu’à la lie. Mais le gouvernement a été formé. Les dossiers accusateurs de la France resteront donc encore dans les tiroirs.
De plus, ceux qui espéraient voir Gbagbo inaugurer les chrysanthèmes pour, librement, livrer le pays aux vautours, doivent se faire une raison. Les ministères clés de la défense et de l’intérieur ne sont pas aux mains du bloc rebelle. Le commissaire Joseph Dja Blé a toujours servi la Nation avec abnégation, sans jamais se mêler des palabres politiciennes. Il n’appartient à aucun clan et les Ivoiriens n’en demandent pas mieux. Idem pour René Aphing Kouassi, mieux connu des Ivoiriens, mais homme intègre. Encore que le président de la République est le chef suprême des armées. Et Gbagbo est en harmonie complète avec ses hommes. C’est dire qu’il tient toujours la barre.
Autre sujet de satisfaction, les institutions de la République fonctionnent normalement. Le pays n’est donc pas sous tutelle. Et les députés, dès la fin de leurs vacances, ne se feront pas prier pour le faire savoir.
Toujours sous la poussée de ses maîtres français, le Premier ministre s’est battu bec et ongles, menaçant parfois de démissionner, pour que le ministère de l’Economie et des Finances soit retiré à Bohoun Bouabré, qui a pourtant fait toutes les preuves de ces grandes capacités. Celui qui prend sa place connaît donc ses responsabilités. Et si le moindre accroc intervient dans les paiements des salaires et des primes des soldats, l’on sait à qui s’adresser. Gbagbo n’a plus à subir cette pression.
L’attribution du ministère des Victimes de guerre à Louis André Dakoury- Tabley fait rire. Comment pourra-t-il panser toutes ces plaies s’il est de ceux qui ont tué ? Que pourra-t-il dire à ses propres parents, à plus forte raison aux Ivoiriens ? A moins que, pour lui, les victimes de la guerre ne soient que ses amis rebelles et leurs soutiens.
Pour sa part, Guillaume Soro devra reconstruire la pays qu’il a détruit et réinsérer les Ivoiriens qu’il a égarés. Comment s’y prendra-t-il pour éviter l’exclusion et travailler dans la transparence prônée par le Premier ministre ?
Dans ce gouvernement, les courants contraires sont si nombreux et forts que l’on se demande comment Banny pourra conduire son équipe jusqu’au désarmement que même des ministres d’Etat refuseront. Une telle éventualité ferait le bonheur de la France qui pille le pays en ce moment, et même des fonctionnaires et autres soldats internationaux qui vivent des conflits.
C’est là que Banny devra regarder les Ivoiriens droit dans les yeux pour leur dire la vérité, rien que la vérité, en toute transparence. Là-dessus, les Ivoiriens devront rester plus que jamais mobilisés pour que le désarmement et la réunification du pays, seule et unique raison d’être de ce gouvernement, soient faits. Il ne faut pas perdre de vue que les 12 mois alloués au gouvernement sont déjà très largement entamés.


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Paul D. Tayoro
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Sam 31 Déc 2005 01:23    Sujet du message: Répondre en citant

Bon faudrait savoir il a évité le piège français Gbagbo ou il bien la france a encore tout manipulé ? Wink

Décidement c'est toujours aussi marrant de voir tout cette presse qui ne représente que se bailleurs de fonds ! Smile
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youngsoldier
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MessagePosté le: Lun 02 Jan 2006 18:17    Sujet du message: Répondre en citant

Que s'est-il donc passé ce matin à Abidjan? Est-ce que les affrontements continuent? Comment est le climat sur place?
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