Posté le: Mar 10 Jan 2006 12:13 Sujet du message: MERCI M. KARAM - MERCI AU COLLECTIF DOM
Enfin une association qui se bat pour l'outre-mer. certains vous trouve trop blanc pour agir pour l'Outre-mer en se protégeant derrière leur clavier mais sans jamais : descendre dans la rue, fustiger les hommes politique de gauche comme de droite, monter des dossiers qui font référence au lieu d'aller zouker, investir son temps et son argent pour la visibilité de l'outre mer. MOi je dis BRAVO. Et ceux qui veulent faire mieux qu'ils nous montrent la voie !
---------------------- DE l'ACTION DES RESULTATS ------------------
Et les bla bla pour les autres
Chers compatriotes,
Au nom du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais,je vous souhaite une bonne année 2006. Voici venu le temps de faire un premier bilan de nos actions en 2005. Nous parlerons pour la première fois de certaines actions. D’autres actions en cours ne sont pas traitées. Nous avons mobilisé plusieurs centaines de parlementaires, qui sont intervenus sur différents domaines et rencontré la plupart responsables politiques nationaux.
1°) Action pour une histoire objective :
En décembre, les thèmes antillais portés par le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais ont occupé la scène médiatico-politique nationale, voire internationale.
- Premier acte, l’action du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais que nous avons mené avec en appui « le Crime de Napoléon », le livre de Claude RIBBE, responsable de notre commission culture, a permis de remettre les pendules à l’heure sur NAPOLEON et de rappeler à la France qu’il a rétabli l’esclavage. Cette action largement relayée par le presse nationale et internationale a fait reculer le gouvernement qui s’apprêtait à glorifier NAPOLEON.
- Le deuxième acte a été lancé dès la mi-novembre, puis dans notre conférence de presse le 28 novembre à l’Assemblée Nationale avec Victorin LUREL, député, qui déposait une proposition de loi pour demander l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 sur la colonisation positive. La mobilisation en Outre-Mer a marqué de ce point de vue les esprits. Nous avons obtenu de Nicolas Sarkozy que cette loi soit réécrite afin de ne pas concerner l’outre-mer français, c’est-à-dire l’esclavage pour ne pas affaiblir la loi Taubira. (voir sur cette question et notre relation avec Nicolas Sarkozy l’article dans France Antilles du 5 janvier 2006 sur notre site internet : www.collectifdom.com, rubrique Quoi de Neuf).
- Le troisième acte a commencé au printemps dernier lorsque le Collectifdom a engagé des poursuites contre Olivier Pétré-Grenouilleau pour des propos tenus dans le JDD. Notre action s’inscrit dans un contexte : il y avait une remise en cause régulière de la loi Taubira. Il fallait marquer un coup d’arrêt, signifier que cette loi était importante et que l’on ne pouvait plus de permettre de remettre en question la notion de crime contre l’humanité… Depuis, le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais subit un véritable lynchage. Entre 40 et 50 attaques nous visent chaque semaine dans les médias nationaux, sans même qu’on ait le droit de donner notre point de vue, de répondre ou de se défendre.
2°) Défense de l’outre-mer :
Nous avons utilisé une arme puissante, notre capacité de mobilisation numérique, contre différentes personnalités qui ont été submergées de mails de protestation à la suite de déclarations inacceptables, parmi celles-ci :
- Max Gallo qui déclare en décembre 2004 ne pas savoir si le rétablissement de l’esclavage par Napoléon était un crime contre l’humanité. Le Collectifdom l’a fait reculer.
- Marc-Olivier FOGIEL qui, en recevant une chanteuse antillaise, en janvier 2005, insinuait que les Antillais étaient des assistés.
- Alain Finkielkraut qui, en mars 2005, déclare que les Martiniquais sont des assistés, que la créolité porte la haine de la France et d’Israël. Le Collectifdom avec le courageux Raphaël Confiant l’ont fait reculer. Le Président du collectifdom l’a d’ailleurs dans un débat sur RCJ obligé à faire partiellement marche arrière.
- Patrick Gaubert, député européen, qui s’est opposé, en avril 2005, au texte que nous faisions déposer au parlement européen par deux députés européens pour faire reconnaître l’esclavage comme crime contre l’humanité et qui a déposé son propre texte sans concertation.
3°) Procès contre Banania pour faire supprimer les marques stigmatisant les noirs. Résultat en janvier.
4°) Sur les discriminations et les violences policières :
Sur plus de 1,1 million de procédures de police (garde à vue, mise en cause), il n’y a pour toute l’année 2004 que 724 plaintes. Ce qui représente 0,02% de l’activité de la police. Et si l’on peut considérer que des victimes hésitent à déposer plainte, cela reste faible. Le problème vient plutôt du contrôle confié à l’IGS, qui classe souvent les plaintes (70% des cas). Dans de nombreux cas de victimes que nous traitons, ce classement est abusif. Nous militons afin que la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité, seul organisme réellement indépendant, qui traite ces questions puisse avoir des pouvoirs élargis. Et lorsque le Premier Ministre lui a enlevé 20% de son budget, notre action a contribué à rétablir les crédits supprimés. Et notamment notre conférence de presse sur les violences policières le 5 octobre 2005 à l’Assemblée Nationale avec Victorin LUREL, député socialiste, Noël MAMERE, député des Verts, Christian PAUL, ancien ministre socialiste de l’outre-mer. A d’ailleurs été publié pour l’occasion un rapport sur les violences policières sans concession écrit par le président du Collectifdom.
5°) Sur l’Emploi :
Nous avons monté un Forum pour l’Emploi avec plus de 1000 participants et une quinzaine d’entreprises en juin 2005 pour créer des réseaux de solidarités.
6°) Sur la continuité territoriale :
Le Collectifdom a multiplié les initiatives et les actions. C’est sans doute le combat le plus difficile. Nous passons enfin un cap.
- Sur internet haut débit, le ministre de l’intérieur s’est engagé à ramener les prix de l’ADSL en outre-mer au niveau de l’hexagone en finançant les mesures sur le budget de l’aménagement du territoire.
- Le Conseil Régional de Guadeloupe, présidé par Victorin LUREL et le Conseil Régional de Guyane, présidé par Antoine KARAM, ont auditionné le président du Collectifdom et voté à l’unanimité une motion soutenant les prix-plafonds.
- Le Ministre de l’intérieur obtient une mission interministérielle pour faire la transparence sur les pratiques des compagnies aériennes. C’est extrêmement important car cela donnera enfin des éléments pour décider de vraies mesures, y compris des prix-plafonds.
7°) Sur la sécurité des transports aériens :
Nous avons mené une campagne active sur la sécurité des vols vers l’outre-mer. En janvier 2005, sous la pression du Collectifdom, la DGAC, qui n’avait pas réagi jusque-là, a posé un ultimatum à Corsair d’un mois pour régler les problèmes de sécurité sous peine de perdre l’habilitation de vol. Que se serait-il passé si le Collectifdom n’était pas intervenu ?
8°) Nous avons aussi alerté le ministère de l’outre-mer sur les pratiques bancaires en Outre-Mer afin de saisir les responsables de la concurrence.
9°) Nous avons organisé en 2005 des projections suivies de débat de films dans de grands cinémas parisien comme le « passage du Milieu » ou « Biguine » de Guy Deslauriers ou celui de Serge Bilé, « Noirs dans les camps Nazis ».
10°) S’agissant des discriminations quant au traitement des grands hommes issus de l’Outre-Mer dans la mémoire collective nationale, sont importantes car à force de ne célébrer, à juste titre certes, que ses sportifs et ses chanteurs, la France donne de l’Outre-Mer, l’image caricaturale de populations qui ne sont douées que pour le sport et la fête. Elle entretient ainsi l’idée que les Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais, Réunionnais sont des populations assistées incapables de s’assumer et inaptes à enrichir le patrimoine national. Voilà pourquoi, nous avons appuyé les démarches demeurés huit ans vaines de la Société des Amis de Gaston MONNERVILLE qui a demandé au Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais son aide afin qu’une rue de Paris porte le nom de Gaston MONNERVILLE.
Le président des Amis de Gaston MONNERVILLE, Roger LISE, saisit le Collectifdom : "Nous nous heurtons inexplicablement à de mystérieux obstacles (...). Pour tourner ces difficultés, il est temps d’emprunter d’autres méthodes sans doute plus musclées. Votre Collectif dispose d’un savoir-faire que nous vous envions. Ce qui nous détermine à réclamer votre aide." Après les interventions du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnnais, la mairie de Paris fait une première proposition plan à l’appui (rejetée par les Amis de Gaston MONNERVILLE) qui consiste à donner le nom de Gaston MONERVILLE à morceau de trottoir devant le Sénat. Puis le 20 décembre 2005, le Maire de Paris écrit au Collectifdom (voir son courrier sur le site du Collectif : www.collectifdom.com) : "j’ai fait part à mes interlocuteurs comme au président du Sénat de diverses propositions portant sur de petites places devant le Sénat ou le Jardin Marco Polo. Celles-ci n’ayant pu aboutir comme je le souhaitais, j’entends faire de nouvelles propositions dans le secteur des jardins de l’Observatoire dans le prolongement du Sénat." Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais permet aux Amis de Gaston MONNERVILLE d’être entendus après huit années d’un excellent travail.
11°) Le Maire de Paris a accepté plusieurs de nos revendications : outre la rue pour Monnerville, la statue du général Dumas, des places pour les originaires d’outre-mer aux prochaines élections parisiennes. Bertrand DELANOE s’est désormais déclaré ouvert aux discussions avec le Collectifdom sur l’outre-mer…
Le 28 octobre 2005, le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais saisit le Maire de Paris sur 6 points, dont : Gaston MONNERVILLE, le Général DUMAS, la représentation politique et le traitement des ultramarins à la ville de Paris...
Lundi 21 novembre dans la matinée, le Collectifdom a distribué des tracts devant la Mairie de Paris aux élus d’outre-mer reçus à la Mairie de Paris.
Le Collectifdom a fait prévenir qu’il avait prévu en janvier 2006 une conférence de presse à la Ville de Paris avec Françoise de PANAFIEU et Marielle de SARNEZ sur ces thèmes ; que d’autres actions fortes (sur le terrain, médiatique, politique...) étaient prévues dans la foulée.
Le courrier en réponse adressé au Collectif le 20 décembre par le Maire de Paris, Bertrand DELANOE, montre sa bonne volonté et sa bonne foi. Plusieurs points sont désormais réglés. D’autres devront l’être. La rencontre prochaine avec le Maire de Paris devra permettre de faire le point. Victorin LUREL, président de la région Guadeloupe, nous a aidé de manière décisive.
12°) Nous sommes intervenus sur la CAPES créole à la demande de l’excellent Raphaël Confiant pour soutenir le Collectif pour un Jury Equitable au CAPES Créole en juillet 2005. Après un lobbying intense auprès des autorités (différents courriers, relances par mails, appels téléphoniques) et différentes interventions (cabinets du président de la république, du ministère de l’Education Nationale, du ministre de l’intérieur, du premier ministre...), le 30 septembre 2005, le conseiller du premier ministre, Alain Regnier nous répond que: « les jury sont en cours de constitution, nous veillerons à ce que sa composition réponde à vos attentes. » Il faut maintenant demeurer vigilant sur la suite concrète qui sera donnée.
13°) S’agissant du général Dumas, né esclave dans les colonies et premier général noir de France, alertés par Claude Ribbe, nous nous battons afin que l’on commémore son bicentenaire en février 2006. A la suite de notre intervention, le ministre de l’outre-mer, François Baroin a écrit au ministre de la culture en septembre, sans succès. Avec la commission culture du Collectifdom, nous avons rencontré le 16 novembre différents membres du cabinet du ministre de la culture, sans résultat. La discussion qui dura deux heures fut très dure, au point que les secrétaires durent fermer les doubles portes pour masquer les éclats de voix. Le vendredi 9 décembre, au cours d’un entretien sur différentes questions, nous avons alerté le conseiller du premier ministre, Alain Regnier. Le 13 décembre, Nicolas Sarkozy à qui nous en avons parlé a fait saisir le chef de cabinet du ministre de la culture par son chef de cabinet, Laurent Solly. Cela a permis d’accélérer la prise de conscience des autorités. Et le 13 décembre 2005, s’est tenue à Matignon une réunion sur le thème du bicentenaire de Dumas. Nous attendons la réponse.
14°) S’agissant de France Télévisions, nous maintenons une pression depuis plus de deux ans. Le président du CSA a transmis notre dossier à De Carolis lui demandant de répondre sur chaque point. Nous avons rencontré le Ministre de l’outre-mer avant son rendez-vous avec le PDG de France Télévisions afin de lui donner toutes les informations utiles. Des dizaines de parlementaires saisis par nous sont intervenus sur la question. Ceci sans compter toutes les réunions à France télévisions, au ministère de la culture et ailleurs. (www.collectifdom.com, rubrique quoi de neuf) L’un des conseillers du ministre de la culture, Philippe Castro, nous a d’ailleurs annoncé qu’après l’un de nos passages houleux, un courrier du ministère avait suggéré au président de la république de mettre France Ô sur la TNT.
15°) Quels sont nos financements ?
En novembre dernier, nous avons perçu pour la première fois en trois ans de fonctionnement une subvention de 6500 euros du ministère du tourisme pour le Forum pour l’Emploi. Le ministère de l’outre-mer devrait nous verser 3000 euros. Et c’est tout.
16°) J’ai vendu mon entreprise au moment où je montais le Collectif. Je suis non seulement bénévole à temps plein mais je paie de ma poche. En trois ans, j'ai dépensé plus de 80 000 euros seulement pour le Collectif. Je me suis engagé comme jamais je ne l’avais fait auparavant, personnellement, intellectuellement, moralement. Bref totalement. Cela en vaut la peine, les combats gagnés sont légions. Je voudrais vous dire aussi combien j’ai été choqué par certaines attitudes. Certains Martiniquais me reprochaient d’être Guadeloupéen. D’autres personnes certes marginales, m’attaquaient sur ma couleur de peau et mes origines. Malheureusement, il y a des racistes dans notre communauté qui s'expriment ouvertement comme n'oseront jamais le faire un métro qui aura peur des sanctions pénales. Et que dire de certains sites internet qui en violation totale de toutes leurs obligations s’amusent à allumer la haine raciale.
Foss
Patrick Karam
lapokabrit, le reproche qu'on fait en gros au collectif ici est que son président cherche a travers de nombreux stratagèmes a attiser la division entre africains et antillais.
Aussi je veux bien qu'il se batte pour que la loi sur le role positif de la colonisation ne s'applique pas a l'outremer mais en cela je comprends que ca ne le dérange pas que ce soit appliquée ailleurs? me semble que c'est le principe même de cette loi qui n'est pas défendable!!! sans oublier son amitié suspecte pour un fachozy...
Je trouve également qu'il met un peu trop d'emphase sur sa personne. le collectif se confond presque a la personne de karam. cela n'est pas un probleme certes mais cela peut nuire a plus ou moins long terme.
au fait parlant de la loi taubira, me semble avoir entendu max gallo dire dans tout le monde en parle d'Ardicon, qu'il se battait pour son annulation
lapokabrit, peut être te sens -tu représenté par karam, et te sens tu obligé de lui dire merci...mais saches que ce monsieur est très loin de faire l'unanimité et qu'il n'a certainement pas eu l'attitude digne qui aurait fait de lui quelqun auprès de qui nous antillais ou africains devrions être redevable...
ce mec, bizarrement je ne vois que ces dents...quand tu t'en rendra compte il sera trop tard : il t'aura déjà mordu !
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