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Le gangtérisme international d'Etat ou la pax-Elysium

 
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Auteur Message
Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Dim 08 Jan 2006 00:06    Sujet du message: Le gangtérisme international d'Etat ou la pax-Elysium Répondre en citant

Le gangtérisme international d'Etat ou la pax-Elysium Par Mamadou KOULIBALY - Président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire

Savez-vous quelle est la chanson préférée de J. Chirac le soir, au moment de se coucher, celle qu'il fredonne ? A mon avis ça devrait être «L'Ordre et la Loi», mise en musique par Maxime Le Forestier. Cette chanson, où Marcus Licinius Crassus tance le Sénat romain de sa voix grave et profonde pour sa lâcheté face à la rébellion servile, le tout sur fond de musique impériale. Reproduisons les paroles in extenso.

«Vous n'allez pas laisser faire

la racaille et ses volontés !

Comment on se sert du feu et du feu

contre ça, je peux le montrer.

Vous n'allez pas laisser prendre

le pouvoir par des va-nu-pieds

Laisser se répandre le sang et les cendres jusqu'ici, rester sans bouger.

(Refrain Smile

Vous n'allez pas laisser debout

ceux qui bafouent

l'Ordre et la Loi !

La Loi c'est vous,

l'Ordre, c'est moi

Donnez-moi l'ordre, je fais la loi

Vive l'Ordre, vive la Loi !

Vive l'Ordre, vive la Loi !

Vous n'allez pas laisser croître la chienlit jusque

dans nos rues !

Avec ses racines,

Une fois la vermine

écrasée, elle n'existe plus

Vous n'allez pas laisser battre nos soldats

par des moins que rien !

avant qu'ils n'arrivent au bord de nos rues,

laissez-moi

museler ces chiens.

(Refrain Smile

vous n'allez pas laisser debout

ceux qui bafouent

l'Ordre et la Loi !

Ia Loi c'est vous, l'Ordre, c'est moi :

Donnez-moi l'ordre, je fais la loi

Vive l'Ordre, vive la Loi !

Vive l'Ordre, vive la Loi !

Telle est le mode d'emploi de la Pax Elysium qui, de façon inconstitutionnelle, prétend qu'en France le chef de I'Etat a des domaines réservés tels la diplomatie et la défense. SeIon cette allégorie Elyséenne, les hors-la-loi c'est nous. Les va-nu-pieds c'est nous. La chienlit c'est encore nous. La vermine, à écraser, c'est toujours nous. Les moins que rien, c'est nous bien entendu. Les chiens à museler c'est enfin nous. Nous avons les fondements du gangstérisme international d'Etat. Quel est son mode d'emploi ?

LE GANGSTER DANS LE PAYS

L'histoire de la Cote d'Ivoire retiendra que la France de Chirac dans sa chute vertigineuse que connaissent les pays dont les dirigeants manquent de visions politiques s'est explicitement battue à visage découvert contre le peuple de Côte d'Ivoire. Alors que nos soldats de la légion de l'honneur levaient dans le ciel, très haut, les flammes de notre victoire contre ce qui était présenté par De Villepin et Paris comme une puissante rébellion, riche, disciplinée, sanguinaire et génocidaire, l'armée française, sur instruction de Jacques Chirac, s'est brusquement lancée dans la bataille, contre toute raison, en lieu et place de ce que les milieux diplomatiques et politiques à Paris appellent les Forces armées des Forces nouvelles alors en déroute. Prenant à revers nos soldats qui avaient déjà une nuit à Bouaké, les militaires français de la Légion étrangère attaquèrent leur quartier général à Yamoussoukro, leurs aéroplanes dans cette même ville et à Abidjan. Non contents de cela, les Forces françaises se lancèrent sur les hauteurs d'Abidjan autant que sur les pavés avec plusieurs hélicoptères tueuses, et plusieurs chars assassins de surcroît maladroits, plusieurs véhicules d'hommes armés et des stocks impressionnants de minutions de diverses sortes. «Nous contrôlons la ville d'Abidjan et plusieurs militaires des Fanci sont à nos côtés proclamaient à qui voulait les entendre le général Poncet et ses hommes.»

Seuls dans la ville à être les seuls en armes, les Forces françaises, après avoir suscité la libération des prisonniers de la Maca, semaient en même temps le désordre et le chaos à Abidjan. Les pillages, les vols, les viols ont certes des coupables que la justice ivoirienne recherche et qui, s'ils étaient pris, seront punis. Mais ce sont les responsables qui doivent réparations aux victimes de ces deux armées pendant lesquelles les Forces françaises ont entretenu une rébellion dont la seule réalité se trouve être Rfi, la radio de la propagande, de la haine, de la désinformation et du racisme des plus dédaigneux qui puissent être.

Pour parfaire leur putsch, la Forces françaises sont même allées, après avoir bombardé le palais présidentiel à Yamoussoukro, mitraillé la résidence officielle du chef de l'Etat à Abidjan-Cocody, blessant ainsi plusieurs de ses gardes. Il s'agissait d'un coup d'Etat militaire français en Côte d'Ivoire.

Sur instruction de Jacques Chirac, l'Armée française était en train de réaliser un coup d'Etat en Côte d'Ivoire en ce début du mois de novembre 2004, après avoir fusillé tous les postes de sécurité de l'Etat ivoirien et occupé ou détruit ses aéroports, ses ponts, ses hôtels et ses rues, quand le peuple de Côte d'Ivoire, en vertu de sa constitution et des devoirs qu'elle impose à chacun se réveilla pour défendre la République. Vive le peuple de Côte d'ivoire !

Pris en flagrant délit, les Forces françaises massacrèrent les populations civiles, qui, aux mains nues, chantaient et dansaient pour affronter l'adversité des canons, le feu des fusils d'attaque, la flamme et les toxines éjectées par la légion assassine venue de France. Le peuple de Côte d'Ivoire n'oubliera jamais ces massacres ordonnés par Chirac, en violation parfaite de toutes les règles élémentaires du droit international et de la charte des Nations-Unies. Le peuple a cependant fait échec à la tentative de Jacques Chirac en violation parfaite de la résolution 1528.

Après sa défaite militaire, Jacques Chirac est allé encore une fois chercher des appuis auprès des Nations-Unies, de l'Union africaine et de l'Union européenne pour légitimer la barbarie de son Armée qui tire dans le dos des patriotes ivoiriens et jure qu'il ne s'agit que de tirs de sommation ou de semonce. Est-ce de la maladresse ? Cette Armée de Chirac se bat contre un peuple déterminé avec des fusils à lunettes et des tireurs portés par des hélicos. Chirac obtient tout de la diplomatie mondiale contre la Côte d'Ivoire. Cette attitude de l'Etat français n'est rien d'autre que du gangstérisme international d'Etat. La jeune démocratie ivoirienne est traitée de fasciste et d'anarchiste pendant que la France essaie de mettre la main sur le pouvoir dans ce pays. Jacques Chirac est un putschiste.

La Côte d'Ivoire est convaincue que la France de Jacques Chirac agit en violation du droit et de la liberté des ivoiriens. Aucune intimidation ne nous fera reculer sur ce terrain. Le droit ne s'est pas dit à Abuja. Ça n'était d'ailleurs pas l'endroit comme nous l'a fait remarquer Maître Abdoulaye Wade au cours de ce mini sommet. Le droit n'a pas été dit à New York par le Conseil de Sécurité de l'Onu ; telle n'est d'ailleurs pas la vocation de toutes ses grandes institutions internationales. Elles font de la politique, elles sont politiques, et elles sont animées par des hommes politiques particuliers que l'on nomme technocrates c'est-à-dire totalement irresponsables devant les peuples. L'Etat ivoirien à la recherche de la justice ira affronter la France sur le terrain du droit.

QUE LE DROIT REGNE MAINTENANT

La justice sera saisie pour remettre de l'ordre dans le système du gangstérisme international de l'Etat français. Le peuple de Côte d'Ivoire tient à protester devant l'Etat français, et devant le peuple de France contre la barbarie de son Armée. Le peuple de Côte d'Ivoire tient à protester devant l'organisation des Nations-Unies pour indifférence complice dans les massacres de patriotes ivoiriens qui, les mains nues, se sont opposés aux gangsters du pouvoir politique, venus en expédition punitive d'un peuple qui est désormais déterminé à continuer sa marche sur la route de la liberté. Le peuple de Côte d'Ivoire au-delà de ces deux protestations demandera son avis à la Cour Internationale de Justice de la Hayes pour que cette haute instance nous dise si un pays qui agit dans un autre sous mandat de l'Onu peut se permettre de faire ce que la France vient de faire en Côte d'Ivoire, c'est-à-dire, engager immédiatement des représailles contre le pays d'accueil sur instructions du chef de l'Etat bénéficiaire du mandat, en violation flagrante de la résolution 1 528 qui définit le mandat en question.

Cette question de première importance vient expliciter nos protestations. Ensuite, l'Etat de Côte d'Ivoire demandera à la Cour Internationale des sanctions contre la France pour les actes de violences perpétrés par les soldats de la force Licorne, pour la violation de notre souveraineté, de l'intégrité de notre territoire et pour les autres formes humiliantes de violations des droits et des libertés individuelles en Côte d'Ivoire. Ce sont les réparations des dommages que la France payera qui serviront à réparer les dommages subis par des entreprises pillées sur toute l'étendue du territoire depuis le 19 septembre 2002, les familles des autres victimes de cette rébellion créée et entretenue par la France de Chirac, mise en œuvre par BIaise Compaoré et pilotée par Allasane Dramane Ouattara qui vient d'étaler, encore une fois, son incompétence.

Au-delà de cette requête devant la justice, le peuple de Côte d'Ivoire portera plainte devant les justices ivoirienne et française contre des individus précis dont il est établi qu'ils ont participé aux massacres, l'ont ordonné, et l'ont caché par leur mensonge. Les victimes et leurs familles porteront plainte contre leurs bourreaux français. Nous faisons entièrement confiance à la justice là où la politique et la diplomatie utilisent le mensonge d'Etat pour cacher et taire les crimes commis en Côte d'Ivoire au nom de la grandeur de la France par Chirac et ses soldats.

L'HOMMAGE DU VICE A LA VERTU

Selon la presse, le président Blaise Compaoré du Burkina dit que le conflit ivoirien procède de la mal-gouvernance, de l'incapacité pour les régimes politiques à organiser un cadre de démocratie, un Etat de Droit. Si sur ce point le «président du Faso» a raison, il convient de lui poser la question de savoir pourquoi la mal-gouvernance ? Pourquoi les régimes africains sont-ils incapables à réaliser l'Etat de Droit ?

Le président du Burkina Faso accuse la mondialisation selon le modèle anglo-saxon qui, selon lui, met le marché au-dessus de tout alors que le modèle francophone, supérieur de son point de vue au modèle anglophone, contient des valeurs de diversités, de dialogues, de solidarité à partager entre membres. Cet aveu met à nu les raisons profondes de la crise en Côte d'Ivoire. La France à travers le modèle francophone de Compaoré ne veut ni marché, ni concurrence, ni liberté de choix. La francophonie affectionne la solidarité et donne à la mondialisation une dimension sociale, termes qui restent encore à définir.

Tout est enfin clair. Le conflit ivoirien vient du fait que la France de Chirac refuse la compétition dans l'économie ivoirienne. Les grands projets d'investissement publics ne doivent pas faire l'objet de marchés. Ils doivent être attribués en priorité, au gré à gré par les hommes politiques au pouvoir en Côte d'Ivoire, aux entreprises françaises et gare à ceux qui ne s'exécuteraient pas. Le président Compaoré défend ainsi l'option française du refus de toute économie de marché en Côte d'Ivoire. «Vos marchés publics, s'écrie Compaoré, doivent être attribués par solidarité aux entreprises françaises. Ces entreprises créeront des emplois dans notre pays pour les ressortissants de mon pays que je ne peux employer et au passage j'ai besoin de quelques lopins de terre de vos contrées pour mes paysans, sur plus inutilisable de mains d'œuvre pour moi.» C'est la recolonisation de notre pays qui se joue derrière la rébellion fictive de Rfi.

Le problème en Côte d'Ivoire c'est que le programme de gouvernement de Laurent Gbagbo se fonde sur l'économie de marché donc sur le modèle anglo-saxon, pour utiliser le même langage que le président du Faso. La crise ivoirienne n'est rien d'autre qu'un conflit né entre une ancienne puissance coloniale qui protège dans son pré-carré sa rente et un peuple qui veut avoir la liberté de choix. Le président Compaoré sait-il que l'économie de marché est plus libre que l'économie administrée de type jacobin qu'il appelle modèle francophone ? Sait-il que le modèle francophone est un modèle d'exploitation de rentes injustifiées tels que les comptes de nos opérations de change ouverts auprès du Trésor public français ? Sait-il que le modèle francophone de recherche et de protection des rentes a donné à la Côte d'Ivoire des intrants tels que l'eau, l'électricité et le téléphone parmi les plus chers du continent ? Sait-il que ces coûts sont à la base de coûts élevés de facteurs en Côte d'Ivoire ? Sait-il que pour résorber notre chômage et donner des emplois au surplus de main-d'œuvre venue du Burkina Faso notre pays a besoin de croissance ? Sait-il que cette croissance ne peut s'obtenir dans le cadre de ce qu'il appelle le modèle francophone ? Sait-il la proportion dans laquelle l'Etat ivoirien contribue au budget de l'Uemoa à travers les prélèvements communautaires de solidarité ?



En Côte d'Ivoire, n'en déplaise à Chirac et à Compaoré, nous voulons pour nos choix politiques, économiques et financiers aller au marché et y trouver les meilleures compétences aux meilleurs prix et coûts pour l'intérêt de notre pays. Notre choix doit être clair, il s'agit du marché partout, car qui dit marché dit liberté de choix.

Nous n'accepterons en aucun cas que, qui que ce soit, nous impose une option. Notre choix du marché et de ses modalités doit être libre. Nos choix démocratiques doivent être libres. Solidaires nous serons si nous le voulons. Nous ne voulons plus de la solidarité obligatoire de la mise en commun des réserves de change de notre pays avec celles de voisins qui n'ont pour seule politique économique que de nous déstabiliser et de s'en prévaloir impunément. Nous voulons dans cette logique pouvoir passer nos marchés librement. Nous voulons appliquer librement la constitution de la liberté que nous nous sommes donné librement. Nous voulons que cesse le vol de nos avoirs extérieurs nets par le Trésor Français, vol d'autant plus injustifié que nous ne sommes pas des contribuables français. Sinon alors nous ne voulons plus être des contribuables français. Jacques Chirac qui a tant de mal à gouverner la France entend ordonner la Paix à la française à la Côte d'Ivoire. Nous ne voulons ni pax-impéria ni pax-élysium.

Cette paix qui nous est proposée est celle que la pègre impose aux commerçants dans les films qui racontent les histoires de mafieux. Le gangstérisme international d'Etat est ainsi présenté par le président du Burkina comme une valeur culturelle du modèle francophone. Si tel était le cas alors notre pays devrait s'éloigner le plus tôt de la francophonie. Ni l'Uemoa, ni l'Union africaine, ni l'Onu n'ont eu à regretter les massacres des populations civiles et militaires par les soldats français. Spontanément. Et dire que ses organisations chantent à longueur de journée que notre pays est essentiel en Afrique. C'est à croire que la France de Chirac serait au-dessus du droit international. La justice tranchera. En attendant, pour écarter de nouveaux risques de coups d'Etat, puisque nous ne bougerons pas de notre position de confiance au marché, il est impératif que la force Licorne quitte au plus tôt la Côte d'Ivoire même si Alassane Ouattara la félicite d'avoir tué et blessé des patriotes en leur tirant des balles dans le dos et en les brûlant vifs. Associations de criminels donc après les charniers de Bouaké, de Korhogo et d'ailleurs dans les zones pris en otage par les rebelles. ET LA SUITE ?

Les morts et les blessés nous viennent de tous les partis politiques, de toutes religions et de tous genres. Il est apparu clairement avec cette crise que la conscience nationale a pris le dessus sur les appartenances politiques. A l'heure où la République a connu le danger le plus grave de sa jeune existence, le peuple ivoirien, dans sa grande majorité, a déploré et s'est lancé dans la rue pour barrer la route aux gangsters internationaux d'Etat. Cette dynamique doit être maintenue quelque soit nos différents partis politiques, nous devons maintenant proclamer notre refus du coup d'Etat et de la recolonisation de notre pays. Nous devons, tous ensemble, condamner l'Etat français et demander réparation. Nous devons, ensemble, demander notre sortie de la zone du franc Cfa. Les clauses de dénonciation sont parties intégrantes des traités et accords de coopération. C'est notre droit de vouloir sortir si nous ne partageons plus le même idéal de développement. Lorsque d'autres s'enrichissent par le trafic des armes et du diamant pour ensuite jouer les empereurs dans la région, la solidarité perd son sens. Et si en plus la France intervient pour soutenir ces régimes agresseurs, alors c'est la morale internationale qui est défiée.

Nous devons ensemble exiger le départ, de notre pays, de la force Licorne. Tous ces choix sont à notre portée et plusieurs peuples du monde pensent comme nous. Il nous faut de l'audace et nous en avons. Dans tous les cas, nous avons déjà été sanctionnés. De quoi pouvons-nous encore avoir peur ? Vous rencontrerez des cimetières de patriotes morts pour leurs patries, mais jamais vous ne rencontrerez le cimetière de pays, d'Etats ou de Républiques.

Le monde est vaste et il s'y trouve des entreprises plus compétitives prêtes à investir dans notre pays. Le Burkina peut choisir d'être une économie de liberté. Notre peuple ne veut pas seulement être un Etat de droit, il cherche au-delà à devenir une société de droit. Si les pays membres de l'Uemoa n'en veulent pas, rien ne nous empêche de faire cavalier seul. Au-delà de l'Uemoa, il y a la Cedeao, l'Ua et l'Onu. En la matière, l'imagination n'est pas stérile. Avec la mondialisation, le monde est à nos pieds. Ne renonçons pas à la liberté de nous baisser pour le ramasser. Les portes se ferment, mais celles du monde entier sont ouvertes et l'avenir aussi.

Le monde est vaste et le pacte néo-colonial, issu des accords de coopération franco-ivoiriens du 24 août 1961, doit être rejeté dans toutes ses compétences et dans toutes ses composantes. La page de l'assistance de notre Etat par l'Etat français doit être tournée, les entreprises françaises qui acceptent la libre concurrence et la société de droit seront sur le marché au même titre que les entreprises américaines, japonaises, allemandes, chinoises, sénégalaises, ivoiriennes et autres. Aucune entreprise, quelle que soit sa nationalité, ne peut être au-dessus de la loi dans notre pays. Et comme le dit si bien le nouveau président français de l'Ump, Nicolas Sarkosy, «si notre législation gêne certaines personnes, qu'elles prennent leurs valises et s'en aillent». Applaudir ce type de propos dans son cas et le condamner avec l'aide d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu dans le cas des ivoiriens ne serait donc qu'ostracisme.

Nous admettons désormais, après les échecs des politiques de développement de toutes sortes, menées pendant plus d'un demi-siècle par les partis uniques soutenus par l'Elysée, qu'enfin de compte, au problème de l'immigration, de la stagnation et du chômage dans les économies africaines, nous devons répondre par la liberté d'entreprendre et d'échanger des propriétés libres. La colonisation ou la néo-colonisation par la France, du fait de leur inspiration jacobine, impériale et mercantile, sont à proscrire définitivement de chez nous.

De même, face au problème de la nationalité et de la citoyenneté dans une dynamique de mondialisation, nous répondons, non par des coups d'Etat, des rebellions, des envahissements et des charniers, mais par la concurrence internationale, la compétitivité, la créativité et la liberté de choix des citoyens et des Etats conformément aux règles reconnues de bonne conduite.

Aucune solidarité étouffante, aucune recherche de rentes et de protections de privilèges ne sauraient nous faire renoncer à cet idéal. La pseudo solidarité obligatoire entre colonisés d'une part, et entre l 'Elysée et les colonisés de l'autre, s'est montrée, avec le temps, ruineuse, inefficace et inutile violente et meurtrière, Au problème du foncier rural, nous répondons par la propriété privée des terres dans notre pays. Au problème de l'intégration sous-régional, nous répondons par la représentativité en proportion du poids de chacun des Etats membres.

Seuls nos droits en tant qu'humains et les responsabilités qu'ils entraînent nous obligent. Halte-là gangster. La Pax-Elysium ne passera pas. Et haut-les-mains !

http://cojep.org/10122004_2.htm
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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