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Historicité de "ethnie"

 
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Ven 13 Jan 2006 23:32    Sujet du message: Historicité de "ethnie" Répondre en citant

J'avais répéré un topic sur le concept d'ethnie. Malheureusement, je ne l'ai pas retrouvé. Alors je me suis permis d'en ouvrir un autre. Il s'agit de s'interroger sur ce qu'est une ethnie, et d'échanger des éléments d'information sur les conditions historiques de formation de certains phénomènes sociétaux africains couramment désignés par le terme d'ethnie.

LES KROUMEN
Kroumen est le nom d'une "ethnie" de la Côte d'Ivoire, au sud-ouest de ce pays, à sa frontière avec le Libéria, laquelle consiste principalement au fleuve Cavally. Aussi trouve-t-on des Kroumen de part et d'autre des rives de ce fleuve ; tel que (sauf erreur) Georges Weah serait un Krouman, bien qu'étant de nationalité libérienne (ceci pour anecdote....).

L'éthymologie de Kroumen renvoie à "Crew men", c'est-à-dire à "hommes d'équipage" (en Anglais). En l'occurrence, il s'agit d'équipages autochtones de négrier. Dans "Le Journal..." de Plasse, j'ai trouvé un toponyme, "Berbi", qui est le nom d'un village kroumen au XVIIIème siècle. Vraisemblablement, c'est ce village de Berbi cité par Plasse qui est aujourd'hui devenu la petite ville de Grand-Béréby, située au sud-ouest de la Côte d'Ivoire.

Pourquoi Kroumen, aka "Crew men"?
A l'embouchure du Cavally se trouvaient des groupes de Nègres (décrits par Plasse) réputés pour leurs grandes aptitudes de navigateurs. En particulier, ils franchissaient avec intrépidité une immense barre séparant certaines côtes (dont celle de Berbi) du large, où étaient ancrées les caravelles de négriers. Sur leurs frêles esquifs, des pirogues en bois (creusées d'un tenant dans un tronc d'arbre), ils assuraient la navette indispensable à l'économie du yovodah entre la côte et les négriers.
Grâce à cette réputation, les services de ces "Crew men" étaient loués par des subrécargues, non pas seulement sur la "côte des males gens" (entre Sierra Léonne et suc-ouest de la Côte d'Ivoire), mais aussi jusque sur la "Côte de l'Or" et sur "la Côte des Esclaves" ; soit dans tout le Golfe de Guinée.

Or, nous savons par ailleurs qu'à partir de la fin du XVIIème siècle, il y eut de nombreuses migrations de populations africaines depuis l'hinterland jusqu'aux côtes atlantiques, particulièrement sur ces côtes dites des "males gens". Si bien qu'il suffisait à un Nègre désireux de s'insérer dans l'économie du Yovodah, en tant que navigateur, d'aller tenter sa "chance" aux environs de Berbi, d'y établir avec d'autres un campement dérisoire, en espérant se faire engager par un négrier en tant que "crew man". Bien entendu, au bout de quelques années d'implantation sur place, il adopte les coutumes locales, mais surtout la langue véhiculaire de ces navigateurs (qu'il veut imiter), pour devenir à son tour un Kroumen.

Voici probablement, à grands traits, comment une ethnie s'est constituée sur la côte atlantique africaine, surdéterminée par l'économie du Yovodah. On peut voir que cette réalité sociétale dite "ethnie" est très composite : des gens de tous azimuts peuvent être regroupés selon un critère (ou quelques uns), qu'ils ne possèdent pas exclusivement, sous la bannière d'une ethnie particulière. En l'occurrence, cet être-ethnie de ces gens ne dépend même pas d'eux, puisque c'est un critère sélectionné par d'autres, selon les préoccupations (en l'occurrence négrières) de ces autres...

On peut également comprendre le caractère protéiforme, volatile, de l'ethnie, dans la mesure où les critères sélectionnant telle ethnie ne lui sont aucunement spécifiques : untel qui n'est pas de telle ethnie peut en posséder TOUS les caractères, tandis que tel autre qui est de la dite ethnie peut facilement se délester des caractères qui l'en rattachent. D'où cette instabilité proverbiale des classifications ethnographiques, qui embrouillent au moins autant qu'elles ne classent...
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comme Um Nyobè,
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Dim 15 Jan 2006 16:56    Sujet du message: Répondre en citant

Exact.

L'ethnie est un truc piégeux qui malheuresement a été trop bien intégré par les africains eux memes.

Le livre de Elilkia M'bololo et Amselle qui s'appelle au coeur de l'ethnie est très interressant pour cela:

"AU COEUR DE L'ETHNIE - Amselle Jean-Loup , M'Bokolo Elikia

Les anthropologues, bien souvent malgré eux, ont usé et abusé de la notion d'ethnie, sans toujours préciser ce qu'ils entendaient par ce terme. Parallèlement, les médias se sont hâtivement emparés de cette appellation si peu contrôlée pour tenter d' " expliquer " tel ou tel événement de la politique africaine. Encore aujourd'hui, l'utilisation de ce terme sert de référence aux analyses souvent réductrices de certains conflits (ex-Yougoslavie, Rwanda, etc.). L'ensemble de ces textes s'efforce, en conjuguant analyses de portée générale et études de cas, de s'interroger sur cette notion controversée à partir de la situation africaine. En effet, il était important de repenser les notions d'ethnie et de tribu, de plus en plus souvent associées à d'autres notions comme celles d'État et de nation. Il était impératif de revenir sur certaines formes de classifications par trop schématiques et réductionnistes."

Le drame est en effet le fait que tout ceci a considérablement pris sur le continent et que désormais il est très difficile d'en sortir.

L'exemple des Kroumen est particulièrement flagrant et je pense pourrait etre répété ailleurs.

Je crois que le topic sur les micro nationalismes de Teo Van parle aussi de çà...
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

OGO , les Kroumen sont donc les descendants des crew men , aides des négriers ! , well , je doute fort que cette information plaisent à ces paisibles pêcheurs .

Je sais que tu dois avoir des sources sûrs ( J'aimerais si tu le veux bien les partager avec nous ) , mais jusqu'à quel point l'info est veridique ? parcequ'il ne faudrait pas aussi indexer de manière légère ces pauvres gens d'un " CRIME" qu'ils n'auraient pas commis , ce serait une trop grande injustice .
De fait , le poids d'un tel crime est au-delà du supportable pour une poignée d'individus comme ce petit peuple de pêcheurs .
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Benny Da B'
Super Posteur


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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 15:34    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part je connais des Kroumen au courant de la signification étrange du nom de leur ethnie. J'ai déjà entendu cela plusieurs fois, même chez des kroumens donc.

Je suis d'accord avec toi Gnata pour ne pas les rendre coupables outre mesure de la traite négrière.

je crois que Ogo voulait juste montrer par cet exemple l'absurdité des différenciations ethniques parfois sur le continent.
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GUIDILOU
Bon posteur


Inscrit le: 11 Sep 2005
Messages: 730

MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 16:49    Sujet du message: Répondre en citant

Je reste assez dubitatif face à ces "explications" .
On a eu droit aussi à

Toucouleurs = two colors ( Au Sénégal on fait souvent dériver le mot de Tékrour :nom de royaume )


Bété = bete o ! = (mais doucement ) .

_________
C'est surtout aux peuples d ' Afrique que l' on réserves ces genres de "recherches "étymologiques .


Disons alors
Que Basques = des peuples avaient l' habitude de "se pendre aux basques " des autres
Bretons =broutons ? ETC ...
_______
Il y a un passage du livre de SS et Glaser qui parle ainsi des Bété .
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Benny Da B'
Super Posteur


Inscrit le: 12 Oct 2005
Messages: 1346
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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 17:00    Sujet du message: Répondre en citant

Mo je ne suis pas si étonné que cela que les ethnies aient été dépossédées jusqu'à leur propre nom.

Dans beaucoup d'ethnie en cote d'ivoire le nom par lequel elles sont connus ne correspond pas toujours au nom qu'elle utilise elle meme pour se désigner dans leur langue...et c'est aussi souvent le cas pour les noms des villages...soit c'est un nom francisé...soit c'est un nom dans une autre langue que la leur (souvent la langue du traducteur africain qui servait au colon pour voyager)

Bref...

Pour Bété je crois (mais Gnata pourra nous le confirmer bien mieux que moi que ce mot signifie quelque chose du genre Pardon ou excusez moi dans cette lague justement...allez savoir pourquoi ca se retrouve pour les désigner !? )
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GUIDILOU
Bon posteur


Inscrit le: 11 Sep 2005
Messages: 730

MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 18:54    Sujet du message: Répondre en citant

GUIDILOU a écrit:
Un extrait de " Comment la France a perdu l' Afrique " d' Antoine Glaser et Stephen Smith . (ed Calman-Lévy ) .(3ème partie chap3

____________________

TERRE D'AFRIQUE,
« BIEN COMMUN 'DE L'HUMANITÉ»


Le dense cœur forestier du sud-ouest de la Gôté d'Ivoire fut et conquis et «pacifié» par l'armée française entre 1907 et 1912. Ce triangle d'environ quinze mille kilomètres car­rés, délimité par les routes que le colonisateur traça ensuite filtre les villes de Daloa, Soubré et Gagnoa, constitue aujourd'hui le pays bété. [color=red]Ses habitants n'ont aucunement conscience du fait que leur ethnie, est une «création colo­niale », intitulé de l'étude que leur a consacrée le chercheur Jcaan-Pierre Dozon 1[/color]. [color=red]Or, ilsdoivent leur nom aux appels répétés à la clémence;:-« bete o! », «mais doucement ! "­ que leurs aïeuls proféraient pour calmer les ardeurs répres­sives des envahisseurs français[/color]. Depuis, les Bétés ont vu arriver bien d' autres « étrangers »par lesquels ils se sentent envahis , qu'ils considèrent comme des «colonisateurs éco­nomiques ». Il y ,a, d'abord, les «allogènes », des Ivoiriens comme eux mais «nés ailleurs », qui sont venus, avant et après l' indépendance, du centre.", et "du nord du pays pour défricher les terres du sud-ouest . En l'absence d'engrais et d'une alternance de cultures appropriée, l'épuisement des sols au centre de la Côte d'Ivoire poussait les Baoulés versle sud, bientôt suivis par les Dioulas du nord,.qui fuyaient la désertification de leurs terres ou, plus souvent, suivaient simplement, en bons commerçants, leur clientèle qui migrait l pour s'installer en pays bété. Après y avoir négocié avec le « chef de terre» d'un village la cession d'un lopin favori les Baoulés s'établissaient, en restant entre eux dans des « campements» en brousse, essartant alentour des clairières de plus en plus étendues pour cultiver, notamment;le café et le cacao, comme ils l'avaient fait chez eux.

En revanche les Dioulas demeuraient dans les villes et villages entre eux, dans leur « quartier» qui existe maintenant partout. Ensuite, de nouvelles vagues d'immigration firent venir les « cousins sahéliens» des Dioulas, cette fois-ci vrais étrangers, dans leur grande majorité originaires , Burkina Faso et du Mali. Cette main-d'œuvre immigrée se mit à trimer dans les plantations industrielles qui commençaient à voir le jour pour une exploitation à grande échelle du café, du cacao, de l'hévéa...

Une fraction des Sahéliens restait des travailleurs saisonniers, vivant dans des baraquements sur les plantations entre deux retours au pays. Une autre s'installait à son tour en marge des villes et villages bétés, eux aussi à part, dans leurs quartiers. Si bien dans les années 80, les Bétés ont fini par devenir minoritaires dans leur propre région, cernés au cœur de leurs localités par des « allogènes» et des immigrés souvent deux trois fois plus nombreux qu'eux. En brousse, bien des "campements» dépassaient la taille de leurs villages , conflits devenaient alors récurrents, d'autant plus qu'il avait que très peu de mariages entre « autochtones », "allogènes» et immigrés,[color=red] du fait du refus - des deux côtée «se mélanger », d'une insistance obsessionnelle à vouloir toujours « savoir qui est qui »[/color]. Mais ces rixes, et ,parfois
flambées de violences n'avaient jamais une ampleur échappant, in fine, au contrôle régulateur des«tuteurs" bétés et de leurs «parents adoptés» venus d'ailleurs . Pour deux raisons essentielles: l'incontestable patriarche d pays, le président Houphouët-Boigny, avait édicté comme

règle d'airain que « la terre appartient à celui qui la cultive» ; et la Côte d'Ivoire n'était pas une démocratie. D'un côté, il n'était donc pas envisageable de chasser les immigrés sahéliens de la «boucle du cacao» - le nom qu'avait pris le Sud-Ouest ivoirien'-, et encore moins les « allogènes'», qui étaient de nationaux jouissant des mêmes droits que les Bétés dans le cadre de l'Etat moderne légué par la colonisa­tion. D'un autre côté, les Bétés n'étaient pas menacés de perdre le contrôle de leur fief, puisqu'on votait seulement dans le cadre du parti unique, «verrouillé» dans le souci de conférer à chaque conununauté le sentiment d'être admi­nistrée chez elle par des «fils du pays» - ce qui permettait d'autant mieux aux Baoulés, l'ethnie de Félix Houphouët-. Boigny, d'exercer la réalité du pouvoir au niveau national.
La suite est connue: l'instauration du multipartisme en 1990 et la mort d'Houphouët-Boigny trois ans plus tard ont permis la libre expression de toutes les revendications ,qu'une crise économique et financière durable ôtait à l'État tout moyen de satisfaire. Mais au-delà de la « mauvaise con­Joncture », de nombreux problèmes structurels, auparavant ensevelis sous l'interminable fin de règne du «Vieux », se conjuguaient: le rajeunissement consigérable de la popula­tion à la suite d'une forte poussée démographique, une ver­tigineuse urbanisation, un modèle agro-exportateur à bout de souffle, une immigration aussi massive qu ' incontrôlée, un doute sur la nationalité qui, exploité par la démagogie xénophobe autour de 1'« ivoirité », allait se transformer en crise d'identité... L'énumération de ces causes n'est pas exhaustive. Cependant, même une analyse sommaire identi­fie aisément le noyau écologique de la crise en Côte d'Ivoire: dans ce pays, entre 1958 et 1980, deux tiers des douze millions d'hectares de.forêt primaire ont été défrichés pour faire exploser, grâce à ces terres vierges non renouve­IabIes et à l'abondante main-d'œuvre importée du Sahel, les récoltes de café et de cacao, qui sont passées pendant cette période respectivement de 55 000 à 250 000 tonnes et de 62 000 à 815 000 tonnes. Outre des dégâts pour l'environne­ment sans doute irréparables, le «miracle» ivoorien a provoqué l'effondrement des cours mondiaux du café cacao puis, l'État ne disposant plus des moyens nécessaires pour apaiser les conflits, la mise en cause de la présence des « allogènes» et des immigrés dans la «bouclê du cacao . Dès le milieu des années 90, des «chasses» aux étrangers se sont produites dans le Sud-Ouest ivoirien .. Qu'un concours de circonstances, qu'il juge lui-même « calamiteuses" ait permis en octobre 2000 au leader - bété - de l' opposition, Laurent Gpagbo, de s'installer dans le fauteuil présidentiel, a sûrement exacerbé les contradictions dans la «boucle du cacao ». Mais si les responsables dela politique africaine de la France en sont réduits à scruter la psychologie d'un «Docteur Jekyll et Mister Hyde» au pouvoir a vouloir réinventer la carte ethnique ivoirienne, c'est qu'ils n'ont pas prêté suffisamment attention aux fondamentaux d'une crise qui se noue depuis vingt ans. Au cœur de cette crise, deux problèmes touchent, l'un et l'autre, à la maitrise
de l'espace humain: le foncier rural, notamment dans le Sud-Ouest, et une immigration qui vaut à la Côte d'Ivoire selon le dernier recensement datant de 1998, de détenir record mondial du nombre d'étrangers sur son sol: 26 %. .

1. Jean Pierr.e Dozon, «Les Bétés :une création coloniale », in Jean­ Loup Amselle, Eliakia M!Bokolo, Au cœur de l'ethnie, ethnies, triba­1isme et État en Afrique,Paris, La écouverte,1985

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Gnata
Super Posteur


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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 20:16    Sujet du message: Répondre en citant

GUIDILOU a édité

Citation:
Dès le milieu des années 90, des «chasses» aux étrangers se sont produites dans le Sud-Ouest ivoirien .. Qu'un concours de circonstances, qu'il juge lui-même « calamiteuses" ait permis en octobre 2000 au leader - bété - de l' opposition, Laurent Gpagbo, de s'installer dans le fauteuil présidentiel, a sûrement exacerbé les contradictions dans la «boucle du cacao ».


Holà , nous revoilà ici encore ! des "chasses" qui permettent à un Gbagbo de devenir president , je ne vais emettre de commentaires , parceque je ne veux pas monopoliser le thread d'OGO .

GUIDILOU edite encore

Citation:
Mais si les responsables dela politique africaine de la France en sont réduits à scruter la psychologie d'un «Docteur Jekyll et Mister Hyde» au pouvoir a vouloir réinventer la carte ethnique ivoirienne,


Holà encore , des politiciens francais qui deviennent des psy et qui n'ont pas vu venir Dr Jekill et Mr Hyde au pouvoir , le même qui a été élu par erreur president grâce à des "chasses". Laughing Laughing Laughing

J'ai l'impression que quand vient le temps d'analyser la politique Africaine , ces pseudo-experts EUropéens pensent que tout dans nos contrées est aléatoire, pour ceux que ca intéresse une variable aléatoire est un élément d'un corps ( souvent ) ,d'un groupe ou d'un anneau qui peut prendre une forme variable , juste pour dire que tout est sujet à variation à n'importe quel moment dans cette "jungle " Africaine , comme quoi rien n'est justifiable , rien n'est logique chez nous et un politique n'est pas président parcequ'il est voté par des électeurs , mais le devient quand une variable dite aléatoire l'aide à le devenir (ici la Chasse des étrangers ) .

Concernant les Bétés , j'avoue ne pas savoir ce que ce nom signifie , je sais par exemple qu'il y a beaucoup trop de sortes de langues Bété , les différences de prononciations dans certaines variantes sont tels que ceux de Daloa ne comprennent pas ceux de Gagnoa !
je n'est jamais compris les raisons pour lesquelles tous "on" nous appellent tous autant que nous sommes Bété lorsqu'on se comprend à peine .

Quand un étranger me demande je lui dit que je suis Bété , sinon , si un Bété me pose la question je lui dirait autre chose pour m'indentifier ect...

Le terme des Langues est trop bateau à mon sens et ne represente absolument pas qui nous sommes , je sais ca à l'air un peu confus ,et que ca n'a rien à voir avec le post , mais c'était une precision .
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 20:44    Sujet du message: Répondre en citant

GNata ce j' ai apprécié dans cette analyse c'est la séquence

_Bété : création coloniale
_Bété : minoritaires > conflits

_Bété : leader de l' opposition GBagbo bété > président > chaos CQFD
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Gnata
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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 21:05    Sujet du message: Répondre en citant

GUIDILOU , dis-moi tes fameux sigles " > " est-ce des strictement supérieurs ou des implications ? et CQFD c'est mis pour la fin de ta démonstration ? laquelle ?
Laughing Laughing Laughing Au lieu de jouer les matheux avec des termes dont tu n'as aucune idée , pourquoi tu ne nous fout pas à la gueule tes fameux copier-coller , ca paraîtra moins agacant ?
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 21:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
GUIDILOU , dis-moi tes fameux sigles " > " est-ce des strictement supérieurs ou des implications ? et CQFD c'est mis pour la fin de ta démonstration ? laquelle ?
Au lieu de jouer les matheux avec des termes dont tu n'as aucune idée , pourquoi tu ne nous fout pas à la gueule tes fameux copier-coller , ca paraîtra moins agacant ?

GNata quelle violence !!!


ce post vise à démonter le raisonnement de l'auteur .Je croyais que tout le monde ici sait qui est STEPHEN Smith .

QuanT aux maths GNAta no comment je suis un pur produit des classes prépa aux grandes écoles . Nous ne sommes pas ici pour faire étalage de diplome donc je m'en tiens à ça .

Si tu prenais le temps de lire tu aurais compris le sens de mes propos .
Stephen Smith et Glaser ont commencé par
- faire des Bétés une création coloniale
- insinuer que les conflits ont commencé avec les Bétés qui sont devenus minoritaires
-finir par souligner que Gbagbo est Bété (tout ce préambule c' était pour en arriver là ) et qu' avec lui le chaos commence .

Sois plus courtois la prochaine fois Gnata .
-
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Gnata
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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 21:51    Sujet du message: Répondre en citant

GUIDILOU a écrit :

Citation:
GNata quelle violence !!!


ce post vise à démonter le raisonnement de l'auteur .Je croyais que tout le monde ici sait qui est STEPHEN Smith .

QuanT aux maths GNAta no comment je suis un pur produit des classes prépa aux grandes écoles . Nous ne sommes pas ici pour faire étalage de diplome donc je m'en tiens à ça .

Si tu prenais le temps de lire tu aurais compris le sens de mes propos .
Stephen Smith et Glaser ont commencé par
- faire des Bétés une création coloniale
- insinuer que les conflits ont commencé avec les Bétés qui sont devenus minoritaires
-finir par souligner que Gbagbo est Bété (tout ce préambule c' était pour en arriver là ) et qu' avec lui le chaos commence .

Sois plus courtois la prochaine fois Gnata .


Désolé GUIDILOU , je crois que je paranoïe , je ne t'ai pas lu en totalité , de fait , un groupe qui se nomme GTI ( parrainée par L'Onu et la France ) a décidé unilatéralement de dissoudre l'assemblée Nationale Ivoirienne hier , des gens qui n'ont aucune légitimité donc agissent au nom d'un peuple qui ne leur a rien demandé.

Ce qui fait que depuis hier , c'est le cafaouillage et le chaos encore une fois dans le pays , ca met sur les nerfs et ca fâche .
bref , cela ne saurait justifier la rudesse des mes dires , mais ca y participe un peu , donc milles excuses donc cher Ami , encore une fois milles excuses !

Désolé les gars , je crois que je vous ai fait devier du thread , oubliez-moi et continuez !
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 22:13    Sujet du message: Répondre en citant

No problem Gnata . Pour moi l' incident est clos .

J'ai suivi l'info sur la Cote-d'Ivoire .Ils sont en train de mettre la CI sous tutelle .L' Occident est en train de reprendre en main nos pays .
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 16 Jan 2006 23:35    Sujet du message: Répondre en citant

gnata a écrit:
OGO , les Kroumen sont donc les descendants des crew men , aides des négriers ! , well , je doute fort que cette information plaisent à ces paisibles pêcheurs .

Je sais que tu dois avoir des sources sûrs ( J'aimerais si tu le veux bien les partager avec nous ) , mais jusqu'à quel point l'info est veridique ? parcequ'il ne faudrait pas aussi indexer de manière légère ces pauvres gens d'un " CRIME" qu'ils n'auraient pas commis , ce serait une trop grande injustice .

De fait , le poids d'un tel crime est au-delà du supportable pour une poignée d'individus comme ce petit peuple de pêcheurs .


C'est dans le texte de Jean-Pierre PLASSE, "Journal de bord d'un négrier", entre les pages 63 et 79 qu'il est question de toponymes renvoyant au pays des kroumen : "Saint-Pierre", "Berbi", "Tabou", "Saint-André", etc. Berbi renvoie à l'actuel Grand-Béréby, Tabou à Tabou, Saint-André à Sassandra, et Saint-Pierre à San-Pedro.

Ayant reconnu cette région du sud-ouest de la Côte d'Ivoire, je suis fondé à penser que les gens qu'y rencontrèrent les négriers sont les Kroumen ou leurs ascendants. Mais je dois indiquer que peu avant la dite région, Plasse signale la "pointe de Crou" : et si les Kroumen étaient des ressortissants de la pointe de Crou ?

Pour autant, je retiens de préférence mon hypothèse initiale d'éthymologie :
- la réputation de navigateurs de ces gens est déjà faite, lorsque Plasse les rencontre. Certains lui présentent des certificats de navigation que leur ont délivrés des capitaines de négriers avec qui ils avaient travaillé.
- on parle de pêcheurs, mais les Kroumen ont une longue tradition de navigateur : maintes fois étant gamin, j'entendis des papies Kroumen se raconter leurs exploits sexuels dans les bordels de ports européens qu'ils avaient visités, lors de leurs nombreux voyages de navigateurs...
- leur langue comporte un important emprunt lexical à l'Anglais, vraisemblablement à l'instar de leur ethnonyme = "crew men". Connaissant nombre de Kroumen dans mon entourage le plus proche, c'est cette éthymologie qui est la plus crédible de celles que j'ai entendues, et qui renvoient souvent à la navigation...

Sur la particpation au Yovodah
De nombreux Africains ont participé au Yovodah, indéniablement. Mais un personnel local recruté par des criminels étrangers pour perpétrer leur crime ne peut être tenu pour coupable du dit crime. J'ai toujours soutenu que tous les africains (ou presque) qui particpèrent au Yovodah faisaient partie de catégories sociales autochtones secrétées par ce système, pour son propre service : les Kroumen n'attendaient pas fébrilement sur les côtes avec du bois d'ébène, en vue de le vendre aux Blancs. C'est au contraire l'activité esclavagière des Blancs qui, au bout de quelques siècles, a suscité un personnel local...devenu "crew men".
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Gnata
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 19:12    Sujet du message: Répondre en citant

OGO a écrit ;
Citation:
Sur la particpation au Yovodah
De nombreux Africains ont participé au Yovodah, indéniablement. Mais un personnel local recruté par des criminels étrangers pour perpétrer leur crime ne peut être tenu pour coupable du dit crime. J'ai toujours soutenu que tous les africains (ou presque) qui particpèrent au Yovodah faisaient partie de catégories sociales autochtones secrétées par ce système, pour son propre service : les Kroumen n'attendaient pas fébrilement sur les côtes avec du bois d'ébène, en vue de le vendre aux Blancs. C'est au contraire l'activité esclavagière des Blancs qui, au bout de quelques siècles, a suscité un personnel local...devenu "crew men".


Ok ! je vois , je vais te poser une question , parcequ'elle me tracasse depuis belle lurette , tu m'apprends que des Africains ont trempé dans l'asservissement de leurs frères ! Je l'avais déjà entendu , mais je n'osais pas porter crédit à une thèse si atroce ( des fois quand le crime est trop grand , on espère qu'il ne fut jamais arrivé ) , dis-moi alors comment fait-on pour expliquer la non-culpabilité des Kroumen dans cet horrible traffic ? Parcequ'il ne suffit pas de dire qu'ils ( les Kroumen ) sont juste des créatures de... , ce serait trop facile , en droit pénal , les complices sont aussi coupables que le cerveau du crime .

Je refutais moi l'idée même que les Africains aient trempé dans une chose pareille , je ne sais pas comment faire pour faire comprendre aux Frères qui ont été lésés que ceux des Africains qui avaient participé à ce crime ne sont pas vraiment coupables ? comment fait-on ce prodige ?

Bref , à leur place , je ne pense pas être en mesure de gober cette fuite en avant déguisé ! Qu'en dis-tu ?
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 19:19    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata,

Peut etre par la non conscience de la réalité de la traite...et de ce qui se passait derrière l'eau..

Pour ma part, je suis agni et d'une famille "royale" dont on sait très bien que nos arrières grands parent ont "trempés"...qu'en dire...c'est clair que c'est dérangeant, mais pour ma part, dans ma famille personne ne le nie....mais on se cherche des circonstances atténuantes....on savait pas...on nous a forçé...on se servait de l'autorité du roi pour ramasser des esclaves sans tout lui dire...

bref, c'est pas simple en effet...
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 19:48    Sujet du message: Répondre en citant

Sur l' esclavage OGOTEMMELI avait fourni à ce topic http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=4577
un lien fort intéressant faisant état des recherches qui prennent en compte la tradition orale http://www.pyepimanla.com/mise_3/pdf/esclavage.pdf

Le texte est très riche et facile à lire (il fait moins de 150 pages pdf )
voici le sommaire

Citation:
Sommaire
Préface 3
Introduction 7
La tradition orale, source de connaissance
des relations entre Europe-Afrique à partir de la Côte
par prof. Djibril Tamsir Niane (Guinée)
Première partie
Tradition orale et traite négrière
La tradition orale dans le domaine de la traite négrière 15
par prof. Mbaye Guèye (Sénégal)
Tradition orale et esclavage 23
par prof. Diouldé Laya (Niger)
Traditions orales, traitement occulte
et domptage de l’esclavage au Rio Pongo 33
par prof. Mamadou Camara Lefloche (Guinée)
Le Fuuta-Jaloo (Guinée)
et la traite négrière atlantique dans les traditions orales 47
par prof. Ismaël Barry (Guinée)
Tradition orale et histoire des mines de cuivre à Cuba 71
par prof. Julio Corbea (Cuba)
L’Angola et les témoignages oraux liés à la traite négrière et à l’esclavage 77
par prof. José Domingos Pedro (Angola)
Tradition orale et traite négrière au Ghana 85
par prof. Akosua Perbi (Ghana)


Bumba-Meu-Boi, Principal auto populaire brésilien 91
par prof. Joel Rufino dos Santos (Brésil)
Deuxième partie
Les archives de la traite négrière
Aperçu sur les archives de la traite négrière : le cas du Bénin 101
par prof. Elise Paraiso (Bénin)
Les archives de la traite en Angola 103
par Dra Rosa Cruz e Silva (Angola)
Les archives du Saint-Siège et la traite négrière 109
par prof. Joseph B. Ballong-Wen-Mewuda (Saint-Siège)
Les forts danois de la Côte de l’Or
et leurs habitants à l’époque de la traite des esclaves 113
par prof. Per Hernaes (Norvège)
Les archives des compagnies commerciales danoises d’Outre-mer :
une source pour La route de l’esclave 121
par prof. Eric Goebel (Danemark)
Les images de l’esclavage : problèmes d’interprétation et de publication 129
par prof. Viktoria Schmidt-Linsenhoff (Allemagne)
Les documents danois sur l’histoire du Ghana entre 1657 et 1754 139
par prof. Ole Justesen (Danemark)

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 21:07    Sujet du message: Répondre en citant

Introduction
La tradition orale, source de connaissance
des relations entre Europe-Afrique à partir de la Côte


Prof. Djibril Tamsir Niane (Guinée)

Il est tout à fait légitime que la deuxième session du Comité scientifique international
de « La route de l’esclave » pose le problème de l’exploitation de la tradition orale pour une meilleure compréhension du phénomène de la traite négrière. En effet, la tradition orale a acquis ses lettres de noblesse comme service de connaissance et du passé et de la substance même de la culture.

En faisant l’état des lieux dans les sites négriers, force nous a été d’interroger, de mener des enquêtes sur le commerce des esclaves. Il nous est vite apparu qu’ici comme s’agissant de l’histoire tout court, les sources orales véhiculent des informations inédites. La documentation écrite dont nous disposons et qui est abondante ne prend, en effet, en compte l’esclave qu’une fois au port négrier, prêt à être
embarqué pour les Amériques
.

Il nous est apparu que la traite n’intéresse pas que la zone côtière qui n’est que le terminus d’un long chemin qui part du pays profond et que la tradition orale est la seule capable de faire vivre à nos yeux. En effet au contact des communautés villageoises voisinant les sites négriers, en écoutant les récits et en questionnant, nous avons vite compris que cette source africaine par excellence est susceptible de fournir une gamme très étendue d’informations non seulement sur la vie politique et économique des royaumes et autres entités, mais surtout sur la société. Elle éclaire
d’un jour nouveau la vie des Africains et fait comprendre l’ampleur de l’esclavage.



Les traditions informent non seulement sur le mode d’acquisition de l’esclave mais aussi sur toutes les pratiques qui entourent la servitude, la garde de l’esclave, sa vente et son acheminement vers les côtes.
Nous avons compris au cours de nos enquêtes que la traite négrière reposait sur une organisation très complexe axée sur un réseau de relations tissées entre les traitants ou négriers blancs établis sur la côte, les cours royales, les traitants noirs conducteurs de caravanes, les « captureurs » et tous les intermédiaires et auxiliairessur qui reposent tel ou tel aspect du commerce de la marchandise humaine
.

Ce n’était nullement un commerce de tout repos, tant s’en faut. Si les gains étaient énormes, les risques ne l’étaient pas moins pour les marchands africains. Nous avons ainsi découvert un réseau commercial aux mailles serrées qui concernent toutes les populations africaines sans exception.


Si le meneur du jeu reste l’Européen, demandeur d’esclave, les fournisseurs noirs furent des partenaires incontournables et les traditions orales montrent bien que les uns et les autres révélèrent les mêmes aptitudes commerciales.
Les Africains n’étaient pas du tout les « benêts » et les « grands enfants »
que présentent les textes européens
[/color].


Nos enquêtes nous ont révélé un phénomène capital à savoir que le
commerce avec l’Europe en général, et la traite en particulier ont fait de la côte un pôle commercial particulièrement attractif et qui a effectivement attiré des clans, des populations de l’intérieur venus se fixer sur la côte uniquement pour pratiquer
le commerce
. C’est ainsi que les côtes de la Guinée et de Sierra-Leone ont vu arriver au XVIIIe et XIXe siècles d’importants groupes de Dioulas ou commerçants mandingues qui s’y sont fixés. De même, la lente infiltration soussou vers la côte se précipite au XVIe siècle, dans le même temps, se déclenche ce que les Portugais ont appelé l’invasion des Mané et des Soumba : peuples mandingues qui gagnent les côtes de
Sierra-Leone, remontent vers la Guinée dont ils occupent les côtes jusqu’à la hauteur du Cap Verga. Au XVIIIe siècle, c’est l’arrivée de groupe de marchands malinké originaires de Kankan qui fondent entre Mellacorée et les Scarcies (Guinée, Sierra-
Leone) le royaume marchand de Moréal
. Ainsi la traite provoque des mouvements de populations ; mais des mouvements sont également provoqués par les guerres et l’insécurité que la traite a déclenchées.
La traite est à l’origine de mutations socio-politique qui bouleversent la carte ethnique et politique de la côte, d’abord sur la côte et par ricochet jusqu’à l’intérieur ou la fourniture d’esclaves devient l’occupation principale des chefs et des rois.

Avant la traite il n’y avait pas sur la côte des royaumes mais des sociétés lignagères.
L’organisation militaire que nécessite la capture des esclaves pousse à la
création des chefferies ou royaumes négriers sur les côtes de Guinée : royaumes soussou des XVIIe et XVIIIe siècles
.

Les traditions révèlent un fait non moins remarquable, celui du brassage
entre Noirs et Blancs car en Guinée bon nombre de négriers blancs installés contractent des mariages et font souche. Ils sont pris dans le réseau des relations claniques ou tribales et participent activement à la politique locale. On voit que le métissage culturel a commencé sur le continent même avant d’être la réalité dominante dans le nouveau monde. L’impact des langues européennes sur les langues
africaines peut être un excellent sujet de recherches. Il y a là toute une étude à entreprendre sur les langues de la côte où se sont incorporées un grand nombre de mots anglais, portugais et français
.


Il faut ici souligner que la tradition orale fait une nette distinction entre le
temps des royaumes et empires stables et le temps d’insécurité crée par le commerce de l’esclave
. Toutes les enquêtes menées sur le terrain par nos chercheurs mettent l’accent sur ce fait.

L’époque d’insécurité dans le Mandingue ou Haute-Guinée est appelée
« temps des brigands » (Téguéré ou Teré Télé).
C’est l’époque de l’émiettement politique ; chaque chef de district ou de
canton s’érige en roitelet ayant à ses services des bandes de Téré ou « coupeurs deroute ». Rarement ces roitelets commandent plus d’une dizaine de villages
. L’enquête menée par Mamadi Koba Camara dans le Balya sur le Haut-Niger est révélateur de cette situation d’insécurité aux conséquences multiples. La guerre est la principale activité de ces roitelets ; elle leur permet de se procurer des armes et des munitions
d’Europe pour renforcer leur potentiel militaire et acquérir aussi des marchandises d’Europe qui ne se négocient que contre les esclaves

Les enquêtes nous ont montré que la mémoire populaire a enregistré surtout les faits relatifs à la période de la traite clandestine (1815-1880). Si celle-ci a été relativement courte, elle a opéré une fonction profonde et a aggravé l’insécurité. Les Rio guinéens, pénétrant profondément à l’intérieur des terres avec de nombreux diverticules, ont été particulièrement propices à la clandestinité. En fait trois ou quatre
générations seulement nous sépare de la dernière période de la traite d’où la fraîcheur des informations.


A la lumière des informations particulièrement précises recueillies en Haute-Guinée, il a été possible de suivre les itinéraires et les gîtes d’étape qui vont de cette région vers la Sierra-Leone (Freetown) ou vers le Sénégal en passant par Dinguiraye, la route vers les Rios guinéens, traversant le Fouta-Djallon, royaume théocratique
fondé au XVIIIe siècle et qui a joué un rôle déterminant dans la traite négrière.


L’enquête menée dans cet ancien royaume par notre assistant, le Professeur Ismaël Barry, est fort instructive.Voie de passage obligée, le Fouta a joué un double rôle.

Les Almami et les chefs faisaient des esclaves par la guerre ou les achetaient aux traitants mandingues. Une partie des esclaves étaient installés dans les hameaux ou villages d’esclaves appelés rundés pour cultiver les terres de l’aristocratie maraboutique et guerrière ; une partie des esclaves servait de monnaies d’échange dans les Rios pour acquérir armes, munitions et marchandises européennes.

Sur l’organisation du commerce des esclaves, la tradition fournie de précieux renseignements. Les détails vous seront donnés par les communications qui vont suivre. Il faut savoir que la Guinée a constitué un débouché des plus importants.

Sur 300 km de côte ; on ne compte pas moins d’une dizaine de sites de grande importance commerciale et historique.
Dans notre communication à Cabinda, lors de la troisième réunion du Comité scientifique, nous avions particulièrement insister sur l’importance du commerce des esclaves dans le Rio Pongo. C’est là où il y a eu la plus forte concentration de négriers blancs. Le fait remarquable étant la forte participation des Américains au trafic avec l’installation de négriers comme Louis Lightburn, Curtis, Peter et autres anglo saxons,
comme John Ormond qui ont tous fait souche en Guinée
. Les communications de Monsieur Lefloch Camara donneront d’autres renseignements sur le Rio Pongo.

Je soulignerai simplement que les Almami et les chefs de la grande province de Labé domineront le commerce des Rio et finiront même par imposer une sorte de protectorat sur les souverains locaux et traiter directement avec les négriers blancs dont ils furent bien souvent les fournisseurs sans intermédiaire.

Mais les révélations les plus importantes de nos enquêtes sont les traitements psychologiques, les conditionnements, que subissent les esclaves depuis leur capture jusqu’à l’embarquement. Là les méthodes, si elles diffèrent d’une région à l’autre, si elles ne sont pas les mêmes au Fouta qu’au Mandingue ou sur la côte, elles veulent atteindre le même but, faire accepter à l’esclave son sort. Sévices corporels, occultisme, religion, tout est mis en oeuvre pour mater l’esprit de l’esclave.

Monsieur Lefloch en parlera amplement.
Il est remarquable que les tenants des traditions font une distinction essentielle entre l’esclavage pratiqué en Afrique et l’esclavage outre Atlantique. Ce n’est pas le lieu de développer ce qu’est l’esclavage dans la société traditionnelle, mais
il est important de souligner que dans le contexte africain l’esclave n’est pas complètement dénué de droit, surtout dans certaines sociétés. Un dicton malinké dit « Le patron est maître de l’esclave mais ce dernier lui aussi est maître de sagibecière ».



Que dire sinon que l’esclave peut se faire un pécule. La descendance d’un
esclave de case finit par intégrer la famille (par affranchissement, par mariage).
Les esclaves serviteurs des chefs avaient de réels privilèges en leur qualité d’hommede confiance.


Ainsi être vendu aux négriers, c’était le pire des sorts. Menacé un esclave
domestique de le vendre aux négriers le ramenait vite sur le droit chemin car la côte c’est l’inconnu, le voyage sans retour
.



Les travaux de notre équipe constituent une somme d’enquêtes ; la moisson est prometteuse, douze cassettes ont été enregistrées. Les communications constituent une exploitation superficielle du recueil de textes oraux. Il y a des textes, des passages bouleversants sur le sort des esclaves depuis la capture jusqu’à la vente
aux négriers.

La collecte n’a pas toujours été facile car ici comme en Europe, le sujet reste plus ou moins tabou. Mais les langues se sont déliées, cependant ce n’est qu’un début. Il ressort de ces enquêtes que la traite a marqué les sociétés africaines. L’histoire ici, n’est pas l’apanage du seul griot ; elle est enseignée par les familles, on la trouve dans les récits
populaires. Cette histoire se révèle dans les dictons et proverbes, dans les chansons.



Dans les régions comme le Fouta-Djallon, l’enquête s’est avérée difficile mais le tact du chercheur, sa persévérance ont eu raison des réticences dans ce pays où les hiérarchies sociales traditionnelles marquent encore les esprits. Il ne faut pas oublier que l’esclavage est d’abolition relativement récente dans cette région.Au Mandingue,
les langues se délient plus facilement sur la question.


[u]Peu après, la conquête coloniale, qui a libéré les derniers esclaves[/u], en Haute-Guinée, l’esclave a été très vite absorbé dans une société guerrière à tendance égalitaire. Le brassage a été rapide et totale. Mais la macule servile reste tenace dans les royaumes créés par les marchands dont la principale activité était le commerce des esclaves. C’est le cas du royaume de Moréa fondé au XVIIe siècle par des marchands malinké venus de Kankan et qui sont à l’origine de cet État négrier entre
l’embouchure de la Méllacoré et celle des Scarcies. L’assimilation des anciens esclaves n’est pas totale. Il en est de même au Fouta Djallon.
Il est remarquable qu’ailleurs sur la côte, notamment dans les îles de Loos
et au Rio Pongo, on parle de la traite, de l’esclavage presque « sans état d’âme ».


Les gens du Rio Pongo se reconnaissent une identité qui transcende les clivages traditionnelles.
On se reconnaît du Rio Pongo — Araponka en soussou — donc parents.
En effet là, il y a eu un brassage profond, brassage entre ethnies, entre maîtres et esclaves aussi bien blancs que noirs.Aussi parle-t-on de la période de l’esclavage sans « état d’âme ».
C’est une chose qui a été, une pratique qui a fait son temps, mais que l’habitant assume parfaitement. Dans les îles de Loos, ceux qui portent des patronymes
anglais jusqu’à une date récente ont gardé des attaches avec la Sierra-Leone, singulièrement Freetown d’où sont venus leurs ancêtres comme agents de commerce, boys ou autres serviteurs. Nombre d’entre eux étaient des commerçants représentant de
Blancs dont ils ont pris le patronyme.


Mais tous ces descendants de négriers blancs ou noirs, ces Kryons (Créoles) sont fondus dans la masse de population soussou. Cependant ils ont conservé la religion originelle (l’anglicanisme ou le catholicisme). Cette intégration est très caractéristique du Rio Pongo qui est l’un des points de traite les plus importants des côtes de Guinée.

Il n’est pas inutile de souligner qu’ici ou là des informateurs affirmait : « Ce sont des choses dures à raconter … Ce sont des faits. C’est l’époque qui le voulait ainsi » même si aujourd’hui les descendants de marchands d’esclaves ont de la peine
à en parler… « Ce commerce nous a été imposé » ... C’est à prix d’esclave qu’il fallait se procurer les indispensables armes, les marchandises européennes de qualité supérieure à nos marchandises… tissus, quincaillerie, chaudron. »


Nous ne saurions terminer cette communication sans insister sur le fait que les enquêtes nous ont renseigné sur les résistances à la traite. Des populations se sont cachées dans des régions d’accès difficiles — cas des Baga dont les villages sont situés sur des digues au milieu des marécages. Des villages réputés, peuplés de « sorciers » et de magiciens ont été épargnés par des guerres.


Ne dit-on pas que ces magiciens villageois avaient le pouvoir de brouiller
les pistes et d’égarer l’envahisseur qui n’arrivait pas à retrouver le chemin du village à attaquer ! L’histoire du Rio Pongo signale le cas de nombreux villages d’hommes libres qui se sont entourés de murailles pour se défendre et même passer à l’offensive contre les marchands d’esclaves. Toujours dans le Rio Pongo, une guerre a éclaté au
milieu du XIXe siècle appelé « mulâtre gueré », la guerre des mulâtres qui semble avoir été une révolte contre les négriers blancs et leurs descendants mulâtres précisément à l’époque de la féroce traite clandestine
. Mais il nous faut un supplément
d’informations pour mieux connaître cette réaction contre la traite. C’est dire que l’enquête doit se poursuivre. Ainsi, la tradition orale, grâce à un questionnement
méthodique nous éclairera mieux sur les enjeux de la traite dans l’Afrique profonde.

En conclusion le constat est cruel. Les récits recueillis retracent sans
complaisance le déroulement de la capture, de la vente et de l’embarquement. Les
Africains ont été cependant des partenaires forcés. Pouvait-on se soustraire à ce traité.
Non, il faut le dire haut et fort.
La colonisation, après la conquête militaire nous a imposé ici la culture de l’arachide, la culture du café ou du cacao, Les mines ont été exploitées sans que nous ayons pu nous soustraire à ces exploitations. Mutatis Mutandis, on nous a imposé la fourniture d’esclaves par la force des choses, contre notre gré. Le grand responsable, le seul responsable en définitive reste l’Europe.
La démographie africaine a été fortement affectée ; des régions entières ont été vidées de leurs habitants. Parler de réparation n’est pas une veine réclamation.


Le problème mérite de rester à fleur de conscience.
Le projet « La route de l’esclave » doit nous aider à mieux appréhender la
question. Il doit nous aider à cerner les tenants et aboutissant des raisons profondes de notre retard.
La prise de conscience doit être encore plus forte en vue de souder l’Afrique à sa diaspora, tout comme l’Europe est soudée à sa diaspora, l’Amérique blanche.

L’étude des traditions orales aiguisera notre conscience du douloureux
problème de la traite
.

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Gnata
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MessagePosté le: Mer 18 Jan 2006 00:30    Sujet du message: Répondre en citant

Waou ! Merci GUIDILOU , et moi qui pensait que Les Africains n'avaient rien à voir ( au démeurant pas aussi responsables que je le pensais) dans ce crime !
Je crois que c'est un coup de massue que tu me donnes GUIDILOU (par tes écrits ) !

Comment fait-on maintenant pour accuser l'occident si nous même sommes trempés dans l'affaire jusqu'aux coui... ?
Comment fait-on pour crier après un pétré-je-ne-sais-plus quand nous mêmes n'avons pas encore reconnus publiquement notre crime ?

Well, c'est plus compliqué que je croyais ! j'avoue que je ne sais plus quoi dire ! je suis dépassé.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mer 18 Jan 2006 11:03    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata,

Je crois pas qu'il faille se sentir si dépassé...après tout d'un point de vue betement humain c'est compréhensible la "collaboration".

Dans les camps, les Kapô étaient des juifs eux meme qui aidaient les nazis à "gérer" les camps...

Bref...clair que c'est pas quelque chose qui est très facile à admettre et comme je l'ai dit dans mon histoire familiale perso j'ai pu avoir aussi des bribes de ce que mentionne le doc indiqué par guidilou...

C'est pas glorieux c'est clair...mais pour autant je sais pas si il faut en tirer trop de conséquences sur la véracité et du combat pour la reconnaissance de la traite en profondeur.

Ca n'enlève rien selon moi. Mais il est clair qu'il vaut mieux que nous le sachions et que nous ayons fait les recherches par nous memes (comme l'a bien fait ce rappor) plutot que cela nous soit balancés à la geule par les tenants d'un révisionisme sur l'histoire de la traite.
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MessagePosté le: Mer 18 Jan 2006 11:28    Sujet du message: Répondre en citant

C'est du ressort de la linguistique historique et comparative de jeter la lumière sur ces inexactitudes.
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Mer 18 Jan 2006 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

gnata a écrit:
Waou ! Merci GUIDILOU , et moi qui pensait que Les Africains n'avaient rien à voir ( au démeurant pas aussi responsables que je le pensais) dans ce crime !
Je crois que c'est un coup de massue que tu me donnes GUIDILOU (par tes écrits ) !

Comment fait-on maintenant pour accuser l'occident si nous même sommes trempés dans l'affaire jusqu'aux coui... ?
Comment fait-on pour crier après un pétré-je-ne-sais-plus quand nous mêmes n'avons pas encore reconnus publiquement notre crime ?

Well, c'est plus compliqué que je croyais ! j'avoue que je ne sais plus quoi dire ! je suis dépassé.
Je te prie de relire ce texte, il ne fait que dire ceci:

-1 les européens ont affirmé que les seuls africains qui avaient participé à la traite étaient des produits de ce système et des bandits, des alcooliques et des vices-rois illégitimes.
-2 nous, auteur de cette étude ne sommes pas d'accord, parce-que sinon cela signifierait que les africains, puisqu'ils n'ont pas été en mesure de partager le même gout que les européens pour la traite, seraient de grands enfants. Nous (l'auteur) rejetons cela.
-3 ainsi donc nous investigons auprès des traditions orales et découvrons des informations qui nous paraissent nouvelles.
-4 on apprend que des africains se sont mêlés à la traite à partir du XVIIIè/XIXè siècle
-5 on apprend que c'est sur la côte africaine que les européens ont constitué des "royaumes" où les chefs étaient payés, armés et entretenus par eux, pour aller attaquer les villages isolés de l'intérieur
6- la mémoire africaine nous apprend que la traite représentait une insécurité pour les populations
7- mais en même temps nous soutenons que toutes les populations ont participé même si elles et les européens disent le contraire.
8- Nous déduisons de cette participation des bandes fabriquées à propos, que toute l'histoire de la traite a du être similaire.
9-Nous invoquons une source européenne qui fait autorité dans le monde de l'anthropologie et elle nous apprend que...: pour les africains et leurs sociétés l'esclave est dans les faits inexistant. Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faille pas faire l'amalgame et tout regrouper sous la même appellation.
10- Puisque les faits et les sources sont contre nous usons de formulations ambigües comme : [i]Nous avons ainsi découvert un réseau commercial aux mailles serrées qui concernent toutes les populations africaines sans exception.[i]...
11- le tour est joué, on a embarqué les plus naïfs ou ceux qui n'ont pas pris la peine d'analyser l'ensemble du discours.

Enfin, la question n'est pas en soi de savoir si des nègres ont participé, parce-que dans tout système de domination on se crée des complices parmi les dominés. Faute de quoi le système n'a pas de chance de survivre. La question n'est donc pas là, sinon elle le serait aussi pour les juifs et surtout pour les français qui ont travaillé main dans la main avec les nazis et partagé la même idéologie dans leur écrasante majorité. Même les prétendus résistants (De-Gaulle) ne se sont aucunement démarqués du fond qui le sous-tendait.

Tout cela pour dire que la question, la vraie est de savoir si l'on peut comme le font les européens considérer qu'il s'agissait là d'un commerce entre partenaires africains et européens, c'est à dire si des africains libres de leur choix auraient initié, accepté volontairement et pratiqué la traite indépendament du système en place. La réponse, toutes les sources sont unanimes dessus, est non.

parce-que les européens ont du fabriquer leurs complices.
parce-que les européens étaient des racistes sans bornes qui ne concevaient leur rapport à l'autre que dans le cadre d'une domination
parce-que comme tous le remarquent unanimement, la traite ne se fonde pas sur un élément endogène (côté africain)
parce-que la traite représentait une menace pour les populations
parce-que dans les faits, les africains subissaient la traite contre leur gré et la combattaient de toutes leurs forces quand ils la rencontraient
parce-que les africains ne partageaient pas la même idéologie que les européens.
...

Si l'on remarque bien ce que nous apprend cette étude, c'est surtout que la traite était une préfiguration du système néocolonial:
on fabrique un blanc à peau noire qui ne servira que l'intérêt occidental. Au niveau des populations, elles se rendent bien compte que ce qu'elles ont en face n'est qu'un pion, mais pour une raison qui semble obscure, elles rejettent le pion mais vont rarement au-delà (vers le maitre).
En fait c'est juste en vertu de leur position: si l'on transpose à la situation actuelle, de l'extérieur on a une vue globale de ce qui se trame, puisqu'on a accès aux flux financiers et matériels entrants et sortants. A l'intérieur, les gens voient juste des dirigeants corrompus, qui leurs paraissent stupides. Ils ne voient pas l'autre côté du miroir:
le marché des armes, où vont ces flux etc...

Pareil à l'époque: les gens voient des armes arriver et ont l'impression que les vice-rois les achètent pour eux-mêmes et sont indépendants du système, dans les faits, si l'on regarde côté européen, on se rend bien compte qu'il n'y a pas indépendance vis à vis de l'européen, car à partir du moment où le vice-roi se détacherait il serait condamné à ne plus recevoir d'armes et donc à périr renversé par un nouveau vice-roi. Le seul objectif de la tournure de ce texte me semble de chercher à montrer que
Citation:
Les Africains n’étaient pas du tout les « benêts » et les « grands enfants »
que présentent les textes européen
Comme pour dire que la maturité ne s'exprime que dans les comportements des occidentaux. C'est de la servilité intellectuelle rien de plus. Si on analyse les faits, la tournure que donne le texte est encore pire que ce qu'elle veut combattre puisqu'elle fait des africains en général des gens extérieurs à eux-mêmes (pour qui l'esclavage n'a pas de sens mais trouvent le moyen de le pratiquer) qui pratiquaient la traite pour l'intérêt des autres malgré le mal que cela représentait pour eux.

N'importe-quoi. Mais bon, guidilou me dit que le document entier fait 150 pages, cependant je ne sais pas si le reste est dans la même lignée (ce qui serait logique) ou en pleine contradiction...
_________________
----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
Si vous partagez ce rêve, aidez-nous à en faire une réalité. Soutenez l'initiative Vitu, sur :
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Mer 18 Jan 2006 14:42    Sujet du message: Répondre en citant

Muana Kongo si nous pouvons déplacer le sujet au topic consacré ce serait bien .
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=4577

il nous sera très difficile de ne pas faire cas de l ' oeuvre de Djibril Tamsir NIane qui a participé à l' élaboration de l' histoire générale de l' Afrique publiée par l' UNESCO et est responsable du Volume 4 . L' Afrique du 12ème au 16ème siécle .(AVEC Ki-Zerbo .)
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Mer 18 Jan 2006 14:44    Sujet du message: Répondre en citant

GUIDILOU a écrit:
Muana Kongo si nous pouvons déplacer le sujet au topic consacré ce serait bien .
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=4577

il nous sera très difficile de ne pas faire cas de l ' oeuvre de Djibril Tamsir NIane qui a participé à l' élaboration de l' histoire générale de l' Afrique publiée par l' UNESCO et est responsable du Volume 4 . L' Afrique du 12ème au 16ème siécle .(AVEC Ki-Zerbo .)
ça fait plus argument d'autorité qu'autre chose. Le fait est que ces contradictions sont flagrantes, as-tu une explication.
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Gnata
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MessagePosté le: Mer 18 Jan 2006 19:51    Sujet du message: Répondre en citant

Muana Kongo a dit

-
Citation:
1 les européens ont affirmé que les seuls africains qui avaient participé à la traite étaient des produits de ce système et des bandits, des alcooliques et des vices-rois illégitimes.
-2 nous, auteur de cette étude ne sommes pas d'accord, parce-que sinon cela signifierait que les africains, puisqu'ils n'ont pas été en mesure de partager le même gout que les européens pour la traite, seraient de grands enfants. Nous (l'auteur) rejetons cela.
-3 ainsi donc nous investigons auprès des traditions orales et découvrons des informations qui nous paraissent nouvelles.
-4 on apprend que des africains se sont mêlés à la traite à partir du XVIIIè/XIXè siècle
-5 on apprend que c'est sur la côte africaine que les européens ont constitué des "royaumes" où les chefs étaient payés, armés et entretenus par eux, pour aller attaquer les villages isolés de l'intérieur
6- la mémoire africaine nous apprend que la traite représentait une insécurité pour les populations
7- mais en même temps nous soutenons que toutes les populations ont participé même si elles et les européens disent le contraire.
8- Nous déduisons de cette participation des bandes fabriquées à propos, que toute l'histoire de la traite a du être similaire.
9-Nous invoquons une source européenne qui fait autorité dans le monde de l'anthropologie et elle nous apprend que...: pour les africains et leurs sociétés l'esclave est dans les faits inexistant. Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faille pas faire l'amalgame et tout regrouper sous la même appellation.
10- Puisque les faits et les sources sont contre nous usons de formulations ambigües comme : [i]Nous avons ainsi découvert un réseau commercial aux mailles serrées qui concernent toutes les populations africaines sans exception.[i]...
11- le tour est joué, on a embarqué les plus naïfs ou ceux qui n'ont pas pris la peine d'analyser l'ensemble du discours.

Enfin, la question n'est pas en soi de savoir si des nègres ont participé, parce-que dans tout système de domination on se crée des complices parmi les dominés. Faute de quoi le système n'a pas de chance de survivre. La question n'est donc pas là, sinon elle le serait aussi pour les juifs et surtout pour les français qui ont travaillé main dans la main avec les nazis et partagé la même idéologie dans leur écrasante majorité. Même les prétendus résistants (De-Gaulle) ne se sont aucunement démarqués du fond qui le sous-tendait.

Tout cela pour dire que la question, la vraie est de savoir si l'on peut comme le font les européens considérer qu'il s'agissait là d'un commerce entre partenaires africains et européens, c'est à dire si des africains libres de leur choix auraient initié, accepté volontairement et pratiqué la traite indépendament du système en place. La réponse, toutes les sources sont unanimes dessus, est non.

parce-que les européens ont du fabriquer leurs complices.
parce-que les européens étaient des racistes sans bornes qui ne concevaient leur rapport à l'autre que dans le cadre d'une domination
parce-que comme tous le remarquent unanimement, la traite ne se fonde pas sur un élément endogène (côté africain)
parce-que la traite représentait une menace pour les populations
parce-que dans les faits, les africains subissaient la traite contre leur gré et la combattaient de toutes leurs forces quand ils la rencontraient
parce-que les africains ne partageaient pas la même idéologie que les européens.
...

Si l'on remarque bien ce que nous apprend cette étude, c'est surtout que la traite était une préfiguration du système néocolonial:
on fabrique un blanc à peau noire qui ne servira que l'intérêt occidental. Au niveau des populations, elles se rendent bien compte que ce qu'elles ont en face n'est qu'un pion, mais pour une raison qui semble obscure, elles rejettent le pion mais vont rarement au-delà (vers le maitre).
En fait c'est juste en vertu de leur position: si l'on transpose à la situation actuelle, de l'extérieur on a une vue globale de ce qui se trame, puisqu'on a accès aux flux financiers et matériels entrants et sortants. A l'intérieur, les gens voient juste des dirigeants corrompus, qui leurs paraissent stupides. Ils ne voient pas l'autre côté du miroir:
le marché des armes, où vont ces flux etc...

Pareil à l'époque: les gens voient des armes arriver et ont l'impression que les vice-rois les achètent pour eux-mêmes et sont indépendants du système, dans les faits, si l'on regarde côté européen, on se rend bien compte qu'il n'y a pas indépendance vis à vis de l'européen, car à partir du moment où le vice-roi se détacherait il serait condamné à ne plus recevoir d'armes et donc à périr renversé par un nouveau vice-roi. Le seul objectif de la tournure de ce texte me semble de chercher à montrer queCitation:
Les Africains n’étaient pas du tout les « benêts » et les « grands enfants »
que présentent les textes européen
Comme pour dire que la maturité ne s'exprime que dans les comportements des occidentaux. C'est de la servilité intellectuelle rien de plus. Si on analyse les faits, la tournure que donne le texte est encore pire que ce qu'elle veut combattre puisqu'elle fait des africains en général des gens extérieurs à eux-mêmes (pour qui l'esclavage n'a pas de sens mais trouvent le moyen de le pratiquer) qui pratiquaient la traite pour l'intérêt des autres malgré le mal que cela représentait pour eux.

N'importe-quoi. Mais bon, guidilou me dit que le document entier fait 150 pages, cependant je ne sais pas si le reste est dans la même lignée (ce qui serait logique) ou en pleine contradiction


J'aime bien l'interprètation que tu donnes à ce texte , et ...après reflexion , je crois que c'est la tienne que je garderais , parceque par démonstration , les Occidentaux étaient ( ...et sont encore ) des êtres cruels , je souscris à la thèse suivante qu'ils auraient été capable de générer des villages entiers de traqueurs juste pour leurs sales besognes , je n'en doute absolument pas .

Les hommes Africains qui furent complices des Occidentaux ne sont que des créatures de ces derniers , donc leur responsabilité ne peut être débattu dans le contexte de complicité , il faut les voir comme des victimes aussi des mêmes Occidentaux , ... je crois que je m'en tiendrait à cette explicattion , elle beaucoup plus nuancée et elle tire de la logique , vu que les mêmes criminels agissent encore aujourd'hui comme ils l'ont tjrs fait , en exploitant en en ménacant ceux qui ne veulent pas être leur scréatures pour asservire leurs Frères .

Démonstration :
L'exemple des gens comme Obassanjo qui dirige L'Union AFricaine , Wade et Eyadéma explique le point plus haut ( soient que les Africains qui ont trempé dans l'esclavage étaient des créatures Occidentales ).

l'Union Africaine est une créature de L'Occident qui utilise cet organisme pour museler ceux qui sont pour l'avancement du continent , il N'y a qu'à voir le cas du Togo et de la Côte-d'Ivoire pour se convaincre du fait .
Je ne vais pas citer toute la panoplie de dégâts qu'ont commis ces "créatures" , on n'en finirait pas !

Au plus haut point , il y a L'Onu avec a sa tête un Africain , cette autre créature sert encore l'Occident , alors il n'y a rien sous le soleil , peut-on tenir les autres Africains ou l,Afrique entière responsables des actes de ces pantins téléguidés par leurs parrains Occidentaux ? NON ! .
De fait , les mêmes reflexes utilisés par les brigands du 16ième siècles sont encore utilisés aujourd'hui .

En conclusion je suis convaincu que les Africains qui ont trempé dans l'esclavage ont été des créatures de l'Occident , je m'en tiendrai à cette thèse qui suit une certaine logique .
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Mer 18 Jan 2006 20:46    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
J'aime bien l'interprètation que tu donnes à ce texte
Je n'ai rien interprété: lis-le et regarde ce que disent les sources, regarde ce qu'en conclut l'auteur. C'est totalement le contraire de ce que disent ses sources. Il n'y a rien à interpréter à ce niveau.
Citation:
Les hommes Africains qui furent complices des Occidentaux ne sont que des créatures de ces derniers , donc leur responsabilité ne peut être débattu dans le contexte de complicité , il faut les voir comme des victimes aussi des mêmes Occidentaux , ... je crois que je m'en tiendrait à cette explicattion , elle beaucoup plus nuancée et elle tire de la logique , vu que les mêmes criminels agissent encore aujourd'hui comme ils l'ont tjrs fait , en exploitant en en ménacant ceux qui ne veulent pas être leur scréatures pour asservire leurs Frères .
Je n'ai pas dit que ceux qui participaient étaient des victimes (bien que psychologiquement ils sont souvent le produit de conditionnement: dans le cadre de la traite, les vice-rois étaient eux-mêmes des esclaves à qui on donnait cette "promotion", dans les troupes, c'étaient principalement des esclaves à qui l'on promettait la liberté contre 4 esclaves apportés, il n'y a pas à épiloguer dans le contexte moderne ou s'il s'agissait d'autres peuple le débat n'aurait même pas lieu, preuve d'une certaine stérilité intellectuelle d'une partie des notres).

Dans le contexte actuel, le système est presque le même cependant, sassou-ngesso et autres sont de même obédience que chirac par exemple, ils sont de la même idéologie. Intellectuellement et psychologiquement parlant, ce ne sont pas des nègres, ni des africains.

a partir de là, qu'ils soient victimes ou non n'a plus grande importance: ce ne sont pas des nègres, ils ne m'intéressent qu'en second lieu et je n'ai pas à m'intéresser à leur qualité de victimes ou de complices.

Citation:
Au plus haut point , il y a L'Onu avec a sa tête un Africain , cette autre créature sert encore l'Occident , alors il n'y a rien sous le soleil , peut-on tenir les autres Africains ou l,Afrique entière responsables des actes de ces pantins téléguidés par leurs parrains Occidentaux ? NON ! .
De fait , les mêmes reflexes utilisés par les brigands du 16ième siècles sont encore utilisés aujourd'hui .
on est d'accord.
Citation:
En conclusion je suis convaincu que les Africains qui ont trempé dans l'esclavage ont été des créatures de l'Occident , je m'en tiendrai à cette thèse qui suit une certaine logique .
C'est le cas de toutes façons, croire n'a pas sa place ici, puisque c'est ce que disent les anciens africains et européens.
_________________
----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
Si vous partagez ce rêve, aidez-nous à en faire une réalité. Soutenez l'initiative Vitu, sur :
http://igg.me/at/vitu
A ne manquer pour rien au monde:
-------->http://www.youtube.com/watch?v=24ZO1HlvmpQ
---> http://www.youtube.com/watch?v=CjDua-fqSUg
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