Posté le: Mar 28 Fév 2006 23:32 Sujet du message: Sommet de Yamoussoukro
FANCI et Licorne au bord de l’affrontement
Sortie de crise - Le mini-sommet inter-ivoirien de Yamoussoukro, supposé être la «rencontre de la dernière chance» a déjà pris du plomb dans l’aile. La réunion entre les 5 leaders de la scène politique ivoirienne n’a pu avoir lieu hier, pour des raisons de dispositions sécuritaires. Un incident survenu entre la Licorne et les FANCI, heureusement vite circonscrit, a failli tout gâcher.
La rencontre au sommet à Yamoussoukro, initiée par le Premier ministre Charles Konan Banny, qui devait réunir les «4 grands» de la scène politique ivoirienne n’a pu finalement débuter hier, comme initialement prévue. Ni le président de la République, Laurent Gbagbo ni les leaders du PDCI et du RDR, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, ainsi que Soro Guillaume, chef visible de la rébellion armée, n’ont mis pieds à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix, lieu des «pourparlers» qui devaient se dérouler à huis clos. La raison : les parties n’ont pu s’accorder sur les dispositions sécuritaires devant entourer ce mini-sommet inter-ivoirien. Et pourtant, Bédié, ADO, Gbagbo et Banny étaient à Yamoussoukro. Le président du PDCI-RDA, arrivé dans la «Cité des Grands Lacs» dimanche soir aux environs de 17H20, a pris ses quartiers à l’hôtel Président. Le mentor des Républicains a foulé le sol de l’aéroport de la capitale politique de la Côte d’Ivoire vers 10H30 hier lundi, et a été accueilli à l’hôtel Président. Le président Laurent Gbagbo est arrivé à Yamoussoukro peu avant 14H à bord de son avion officiel, et s’est directement rendu à la Résidence du chef de l’Etat. Quant au Premier ministre Charles Konan Banny, il était sur place «dans son village» depuis samedi. Seul le «petit gros» a refusé d’effectuer le «voyage de la paix». Soro a prétexté que sa «sécurité n’était pas garantie», selon une source proche des mouvements rebelles coalisés, pour ne pas se rendre à Yamoussoukro.
La question sécuritaire fait ajourner ( ?) le sommet
Tout est parti de la veille, c’est-à-dire dimanche nuit, où une réunion qui a duré plus de trois heures (de 19 H à 23H passées) entre les états-majors des différentes parties (FANCI et Garde républicaine, Primature et rébellion) et les forces dites impartiales (Licorne et ONUCI), dans le but de définir les dispositions sécuritaires à prendre pour la rencontre, a failli tourner au pugilat entre la Garde républicaine et la Licorne. «Qui a eu le culot de nous dire que nous ne pouvions pas approcher du périmètre de la Fondation et à l’intérieur, où se déroule la réunion», nous a fait savoir un des patrons de la sécurité présidentielle, très en colère. Et rien n’y fit le lendemain lundi, malgré la présence du colonel Soumaïla Bakayoko à une autre rencontre entre militaires, tôt le matin à la Fondation. Le chef d’état-major de la rébellion, qui a atterri à 9H30 sur le parvis du «Temple de la Paix» de Yamoussoukro à bord d’un hélico de l’armée française en provenance de leur base de Bouaké, est ressorti précipitamment et nerveusement de la Fondation juste après 14H. Il s’est, par la suite, engouffré dans une 4X4 de l’ONUCI escortée par des chars et des jeeps de la Licorne et s’est éclipsé en trombe.
Pour la Garde républicaine et les FANCI, l’injonction a eux faite par la Licorne de se mettre à l’écart du dispositif de sécurité de la rencontre était «une injure». Ici, ce n’est pas en zone rebelle ou en zone de confiance. Nous sommes en zone gouvernementale et c’est nous qui allons assurer la sécurité du président de la République partout où il va, et personne ne peut nous en empêcher», pestaient les éléments de la Garde républicaine et des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes. Qui venaient de prendre position à divers endroits de la Fondation (parvis, entrée principale, ascenseurs et escaliers), jusqu’au 4ème étage où doit se tenir le huis clos. Au grand dam de la Licorne et de l’ONUCI, qui y avaient déployé un dispositif impressionnant (chars, 4X4, jeeps…) C’est donc tout naturellement que la rencontre entre les «5 – nouveaux – grands», initialement prévue pour 11H, puis décalée à 15H, n’a pu se tenir.
Le Premier ministre, arrivé sur les lieux à 14H50, ne pouvait que constater le début de l’échec du «grand coup» qu’il voulait frapper. Banny donne alors des coups de fil un peu partout – assurément à ses «hôtes» et à Soro à Bouaké – ; et demande aux directeurs du protocole de Bédié et de Gbagbo, Porquet et Allou Wanyou, qui ont rejoint le chef du gouvernement à la Fondation, de prendre contact avec leurs «patrons». De guerre lasse, le Premier ministre se retire de la Fondation une heure plus tard (à 15H58), dépité. Mais avant de quitter les lieux, Banny a longuement discuté avec le colonel Soumaïla Bakayoko, revenu à la Fondation à sa demande à 15H16.
Licorne et FANCI manquent de s’affronter à la Fondation
Dès que le Premier ministre se retire, des échauffourées éclatent entre les soldats de la Licorne et les militaires ivoiriens restés loyaux aux Institutions de la République. C’est que l’armée française, prise de court par la Garde Républicaine et les FDS qui ont pris «possession» de l’intérieur de la Fondation, veut déployer son dispositif à l’entrée principale et à l’intérieur de l’édifice. La GR s’y oppose vigoureusement, ce qui manque de provoquer des heurts. Au vu de l’ampleur de la menace des FANCI, la Licorne rebrousse chemin mais tente de contourner le dispositif de l’armée ivoirienne pour entrer dans la Fondation par une autre issue détournée. La GR fait encore barrage de son corps, armes aux poings, aux chars et jeeps français, qui tiennent coûte que coûte à passer. Finalement, avec l’intervention de leurs chefs et les mensonges de la Licorne, qui prend au sérieux la menace – les militaires français ont fait savoir aux gradés des FANCI que leur dispositif ne visait rien d’autre qu’à faire atterrir un hélico sur le parvis pour extraire le colonel Bakayoko, «prisonnier» dans la Fondation -, la Garde républicaine cède le passage à la Licorne ; mais lui interdit d’avoir accès à l’intérieur de la Fondation.
Mangou «sauve» le colonel Bakayoko…
En définitive, c’est le Général Philippe Mangou qui vient chercher le colonel Soumaïla Bakayoko. «Sur instructions du chef de l’Etat», nous assure une source proche du chef d’Etat-major des Armées. Le CEMA arrive à la Fondation à 16H58 et en ressort quelques 40 minutes plus tard (17H40) avec le colonel déserteur. Soumaïla Bakayoko s’engouffre dans une 4X4 de l’ONUCI, et les cortèges des deux CEMA s’ébranlent en direction de la Résidence du chef de l’Etat. Peu avant 19 heures, le colonel Bakayoko regagne son fief de Bouaké à bord d’un hélico français.
L’acte 1 du mini-sommet de Yamoussoukro venait ainsi de prendre fin, sans avoir véritablement commencé. Hier nuit, après un tête-à-tête entre Gbagbo et Banny, il était prévu que le président de la République se rende à l’hôtel Président pour faire le point des discussions à Bédié et à Ouattara. Selon un communiqué du porte-parole de la Présidence de la République, les pourparlers inter-ivoiriens devaient reprendre – plutôt démarrer – ce mardi matin, à 10H. Cette fois-ci, avec les 4 leaders politiques et le Premier ministre ivoirien, nous a-t-on assuré du côté de la Primature. Attendons de voir.
(Envoyé spécial à Yamoussoukro)
Anassé Anassé - detyvychy1er@yahoo.fr _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Sommet ivoiro-ivoirien à Yamossoukro: Démarrage raté
Notre Voie - 2/27/2006 7:55:29 PM
La rencontre des leaders ivoiriens à Yamoussoukro n’a pas démarré hier comme annoncé. Tout a achoppé sur des questions sécuritaires.
On s’attendait à ce que les discussions entre Gbagbo, Bédié, Ouattara et Soro soient difficiles, éprouvantes même. Tant la surenchère en ce genre de rencontres le dispute avec la mauvaise foi. Mais on était loin de savoir que le fameux sommet n’allait même pas démarrer. Le Premier ministre Charles Konan Banny et le comité d’organisation ayant apparemment mal réglé les questions sécuritaires, les choses se sont très vite compliquées. Pourtant, en dehors de Soro Guillaume qui se fait toujours prier en ce genre de situations, tous les leaders étaient bien présents hier dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire.
Mauvaise préparation
Selon les informations de sources militaires, c’est seulement le vendredi dernier que les services du Premier ministre ont saisi les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes de la question sécuritaire à l’occasion de la tenue de la rencontre. Une première réunion s’est donc tenue le même vendredi à Yamoussoukro associant les unités présentes sur place. A cette occasion, les représentants des FDS indiquent aux organisateurs que, dès lors que le président de la République participe à la rencontre, les questions de sécurité sont du ressort de la sécurité présidentielle. Celle-ci est alors saisie. Elle envoie des émissaires participer à une nouvelle rencontre consacrée à la question sécuritaire le samedi. Ces derniers constatent que les organisateurs avaient déjà bouclé leur affaire avec l’ONUCI et la force Licorne sans les FDS, encore moins la sécurité présidentielle. Ils avaient délimité une zone rouge autour de la fondation Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix, lieu de la rencontre. Seuls les soldats de l’ONUCI et de la force Licorne étaient autorisés à accéder à cette zone rouge. Les membres de la sécurité présidentielle devaient se tenir à environ un kilomètre du lieu où leur patron devait se trouver. Au quatrième étage de la Fondation Houphouet-Boigny, où le président Gbagbo devait s’installer, seuls les soldats français et de l’ONUCI y étaient autorisés avec des armes.
Ce plan sécuritaire n’a pas été du goût de la sécurité présidentielle qui a exigé qu’il soit modifié. La réunion sécuritaire qui a démarré le samedi s’est poursuivie jusqu’à hier, jour de démarrage des discussion. Pendant que les discussions avaient lieu, et alors qu’une solution définitive n’avait pas été trouvée, les soldats de l’ONUCI et ceux de la Licorne, exécutant le plan préalablement arrêté, ont pris le contrôle de la Fondation.
Un dispositif suspect
Astucieusement, les organisateurs ont placé les soldats de l’ONUCI en première ligne. Reconnaissables par l’inscription UN, les véhicules de l’ONUCI avaient pris position à l’entrée principale de la Fondation avec des chars et des jeeps. Mais, en faisant le tour du bâtiment, on y découvre, presque dissimulés à l’ombre des arbres, des chars et autres jeeps de l’armée française. Les soldats français étaient également présents à l’intérieur du bâtiment devant abriter la rencontre.
En réalité, et selon des sources militaires, ce qui se passait à la Fondation n’était que la face visible de l’iceberg. Car, la ville de Yamoussoukro était entièrement bouclée par un dispositif militaire français dont l’objectif inavoué était de neutraliser toute réaction de l’armée ivoirienne en cas de nécessité. Outre une trentaine de soldats bengladais disséminés dans la broussaille environnant la Fondation, un total de 18 chars français et 2 de l’ONUCI étaient présents autour de la bâtisse. Au carrefour de Kossou, route de Daloa, 4 chars étaient positionnés avec canons tournés vers Daloa. Sur la route de Sinfra, deux chars français et une jeep surmontée d’un canon 12,7 mm étaient perceptibles. Enfin, sur l’axe Yamoussoukro-Abidjan, deux chars aux canons tournés vers le camp des sapeurs-pompiers.
Ce dispositif, qui n’a pas été élaboré de commun accord, a fait tiquer la sécurité présidentielle qui s’est doutée de quelque chose.
Et ,comme de toute évidence, ni la force Licorne, ni l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) ne voulaient changer quoi que ce soit à leur dispositif, la sécurité présidentielle a décidé de prendre ses responsabilités.
La tension monte
A 15h 10 minutes, la sécurité présidentielle pointe à la Fondation où elle était jusque-là totalement absente, avec deux blindés légers, une jeep surmontée d’un canon 12,7 et deux cargos d’hommes. Les hommes qui descendent franchissent le premier barrage à pied et se positionnent progressivement autour et à l’intérieur du bâtiment. Peu à peu, ils prennent le contrôle du bâtiment et de ses alentours immédiats. Le Premier ministre Charles Konan Banny est déjà là. Le préfet Ahipo Hori, le gouverneur N’Dri Apollinaire, le maire Gnrangbé Kouakou Kouadio Jean étaient aussi arrivés. Le chef-rebelle Soumaïla Bakayoko était arrivé quelques minutes après la sécurité présidentielle.
L’ambassadeur Eugène Allou, directeur du protocole d’Etat, était également arrivé, précédé de quelques minutes par son adjoint, l’ambassadeur Diarrassouba. Tout comme M. Désiré Tagro, porte-parole du président de la République, le directeur de cabinet adjoint du président Gbagbo et le ministre de l’éducation nationale, Michel Amani N’Guessan, étaient présents.
Tout le monde a alors pensé que le dispositif se mettait progressivement en place pour que la réunion démarre. Mais que non.
A 15h 50, le Premier ministre Charles Konan Banny apparaît à la porte. Son cortège se met en place. Mais, au moment où il s’apprête à monter dans son véhicule, quelqu’un lui chuchote un mot à l’oreille et il revient sur ses pas. Le visage fermé, l’air interrogateur, il reste quelques minutes dans le hall, échangeant tantôt avec le directeur du protocole d’Etat, tantôt avec ses collaborateurs immédiats, puis se retire définitivement de la Fondation sans mot dire à la presse massivement accourue à Yamoussoukro pour couvrir l’événement.
Alors que le cortège du Premier ministre s’éloigne, quatre véhicules de l’armée française dont un char qui étaient jusque-là derrière le bâtiment viennent se positionner à proximité des véhicules de l’ONUCI. Des soldats en descendent et se déploient sur l’esplanade avec armes tournées vers le bâtiment où se trouvent les éléments de la sécurité présidentielle. Trois d’entre eux se détachent pour se diriger vers le bâtiment. Au même moment, trois membres de la sécurité présidentielle sont envoyés à leur rencontre. L’atmosphère est tendue. Tout le monde redoute une fusillade. Au point de rencontre, les éléments de la sécurité présidentielle font signe aux soldats français de faire demi-tour. Ils s’arrêtent, mais n’obtempèrent. Chacun retient son souffle. Après quelques minutes d’un face-à-face plein de suspense, les soldats français se résolvent à rejoindre leurs camarades. “Ouf ! on a frôlé l’affrontement”, soupire un journaliste.
Il est déjà presque 17 h et rien n’indique que les discussions peuvent vraiment commencer le lundi. Le chef d’Etat-major des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire, le général Philippe Mangou, arrive, alors que presque toutes les autorités politiques et administratives ont déjà quitté les lieux. Soumaïla Bakayoko et lui sont pratiquement les derniers à partir.
La rencontre entre les leaders ivoiriens pour trouver une solution à la crise n’a pu démarrer hier. Ce mardi sera-t-il le bon jour? En tout cas, des négociations étaient en cours, selon des sources crédibles, pour décanter la situation.
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Konaté Sidiki : "Pourquoi Soro Guilllaume n'est pas venu"
Le Patriote (Abidjan)
INTERVIEW
28 Février 2006
Publié sur le web le 28 Février 2006
Konaté Sidiki, le porte-parole des Forces Nouvelles, donnent ici les raisons de l'abscence du secrétaire général de l'ex-rebellion.
Peut-on savoir pourquoi la délégation des Forces Nouvelles ne s'est pas rendue à Yamoussoukro ?
Je pense qu'il faut plutôt demander pourquoi la réunion n'a pas eu lieu. Il y avait déjà une délégation des Forces Nouvelles à Yamousoukro. C'est l'Etat-major conduit par le Général Soumaïla Bakayoko qui a travaillé avec les forces impartiales et les Forces de défense et de sécurité sur un plan de sécurisation de la réunion. C'est après le rapport de ce plan qu'un schéma a été accepté et devait être mis en application, aujourd'hui. Nous nous apprêtions donc à faire le déplacement pour participer à la cérémonie, lorsque nous avons reçu l'information que ce plan venait d'être rejeté par la garde présidentielle. C'est pour cela que la réunion ne s'est pas tenue. Ce n'est pas un problème qui relève des Forces Nouvelles. Vous n'avez vu aucun leader, aujourd'hui, dans la salle, ce qui veut dire que tous les acteurs n'étaient pas réunis. Le problème est donc au niveau de la définition d'un plan sécuritaire.
Vous voulez donc dire que l'opposition politique partageait également cette inquiétude de sécurité ?
Je vous informe qu'avec une ou deux personnes, la réunion ne pouvait pas se tenir. Elle n'a pas eu lieu. Elle n'a même pas commencé. Ce n'est donc pas une question qui dépend des Forces Nouvelles ou d'une autre délégation. C'est tout simplement parce que le plan sécuritaire qui a été élaboré depuis hier, a été déstabilisé par la garde Républicaine.
Quel était ce plan ?
Ce plan disait que les forces impartiales, comme d'habitude, sécurisaient l'enceinte et l'entrée du site. C'est ce plan qui a été remis en cause par la garde présidentielle à 11 heures, aujourd'hui (ndlr : hier). Parce que cette garde estime que la souveraineté de l'Etat de Côte d'Ivoire lui impose d'assurer exclusivement la sécurité du chef de l'Etat partout où il y a lieu. La garde Républicaine a donc demandé aux forces impartiales de dégager les lieux et a déployé ses éléments en occupant l'intérieur et l'extérieur. C'est donc cette situation de tension et d'insécurité qui a amené certainement tous les acteurs à comprendre qu'il n'y a pas un plan concerté de sécurisation qui puisse permettre le démarrage de la réunion.
A l'heure actuelle, qu'est-ce qui peut faire revenir les Forces Nouvelles à Yamoussoukro ?
Sachez, encore une fois, que ce n'est pas un problème des Forces Nouvelles. Une invitation a été lancée aux acteurs politiques. Nous constatons tout simplement que cette réunion n'a pas commencé. Ce qui peut donc faire revenir les acteurs, c'est qu'on s'en tienne au plan initial prévu. Ce plan dit clairement que l'intérieur et l'entrée du site doivent être sécurisés par les forces impartiales. Et le troisième cercle peut être sécurisé par les FDS. Que ce plan soit reconduit et que les invités puissent aller sereinement à cette rencontre.
Etes-vous prêts à accueillir le séminaire à Bouaké ?
Pourquoi pas ? Si le Premier ministre demande que Bouaké serve de cadre à cette rencontre, vous verrez que les Forces Nouvelles ne trouveront aucun problème à accepter le plan initialement accepté par toutes les parties de la crise. Ce plan a déjà été appliqué à plusieurs reprises. N'oublions pas qu'avant le séminaire de Yamoussoukro, plusieurs rencontres se sont tenues. Et le plan de sécurité a été le même. La surprise est donc venue du fait que la garde Républicaine ait décidé, à deux heures seulement de la réunion, de venir imposer un plan qui exclut les autres parties et forces en présence. C'est cette situation qui a produit évidemment un retard et créé une annulation de la rencontre d'aujourd'hui. On espère tout simplement que tous les acteurs vont s'accorder sur le plan initial et qu'on évitera de venir imposer un schéma de dernière minute, pour empêcher ou créer des troubles autour de la réunion.
N'avez-vous pas peur qu'on accuse les Forces Nouvelles et l'opposition politique de saboter la paix ?
On accusera alors les autres parties qui n'étaient pas dans la salle. On accusera tout le monde. Aujourd'hui, la réunion ne s'est pas tenue. Vous ne pouvez pas me dire le contraire. Ce n'est ni M. Bédié, ni M. Ouattara. Il ne faut donc pas personnaliser. Faisons comprendre tout simplement aux Ivoiriens ce qui s'est passé réellement. La confiance n'est pas encore revenue nettement entre les Ivoiriens pour qu'on accepte un plan imposé, aujourd'hui, par la garde Républicaine.
Cela conforte t-il la thèse qui veut que Yamoussoukro soit une zone verte ?
Ecoutez, cela n'a plus d'intérêt car, nous n'allons pas profiter de ce cadre pour poser cette revendication qui n'est pas trop importante.
Sommet de Yamoussoukro – La première rencontre entre les «4 grands» s’est finalement tenu hier, et a pris fin le même jour. Tous les signataires de l’accord de Pretoria ont pris part à cette importante rencontre, qui a failli capoter la veille à cause des a priori des uns et des autres sur les questions sécuritaires. Finalement, la force Licorne a été écartée du dispositif.
Après le chassé-croisé FANCI-Licorne d’avant hier lundi, et le manque de confiance des uns et des autres dans le dispositif sécuritaire mis en place par les militaires français – toutes choses qui ont fait ajourner la rencontre -, le mini-sommet ivoiro-ivoirien a finalement pu avoir lieu hier, et a pris fin peu avant 19 heures. Ainsi donc, depuis le déclenchement du conflit armé qui coupe la Côte d’Ivoire en deux depuis le 19 septembre 2002, Gbagbo, Bédié, ADO et Soro Guillaume ont pu, pour la première fois, se parler à quatre sur le sol ivoirien. Mais, il a fallu pour se faire, écarter la force Licorne du dispositif sécuritaire, pour que la rencontre puisse se tenir.
Ainsi donc, les militaires français qui plastronnaient lundi sur le parvis de la Fondation et qui s’étaient érigés en maître incontestables des lieux, avec leurs chars, jeeps, et soldats armes aux poings partout, n’étaient plus visibles à la Fondation et aux alentours de l’édifice de paix, ainsi que dans la ville «aux caïmans». La Licorne expurgée du dispositif sécuritaire, ce sont les FDS et le Groupe de sécurité présidentiel (GSPR) qui ont assuré la sécurité de la rencontre, avec un faible complément onusien. Soro Guillaume, le chef visible de la rébellion armée qui ne voulait pas endosser la responsabilité de l'échec dudit sommet, s'est finalement rendu à Yamoussoukro sans avoir obtenu que sa sécurité soit assurée par la Licorne. Le «petit gros» est donc arrivé dans la capitale de la «Cité des Grands Lacs» à bord d'un hélico de l'ONUCI, qui a atterri vers 11H45 à l'aéroport de Yamoussoukro. Soro Guillaume s'est directement dirigé à l'hôtel Président pour y rejoindre ses acolytes du G7, ADO et Bédié, présents dans le réceptif hôtelier depuis quelques jours déjà. Finalement, à 13H12 – la rencontre était prévue pour commencer à 10H -, le long cortège de Bédié, ADO et Soro, escorté par les Casques bleus, stationne devant le portail d'entrée de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix. Les trois leaders du G7, qui déscendent des véhicules 4X4 de l'ONUCI qui les transportent, sont accueillis par le Premier ministre. Charles Konan Banny, arrivé à la Fondation depuis 11H27, peut enfin pousser un ouf ! de soulagement. Son opération «restaurer la confiance et le dialogue politique entre les signataires de l'accord de Pretoria» venait ainsi d'être sauvée in extrémis...
Le Général Mangou sauve la mise à Banny
Mais avant d'en arriver là, il a fallu donner des gages d'assurance et de sécurité à tous les participants, notamment à Bédié, ADO et Soro. Pour ce faire, le chef d'Etat-major des Armées de Côte d'Ivoire, le Général de Brigade Philippe Mangou a servi de facilitateur pour que cette rencontre se tienne. Le CEMA a maintenu un contact téléphonique permanent avec l'état-major de la rébellion depuis que la réunion de la veille a capoté, et a servi de pont entre le président de la République Laurent Gbagbo, le Premier ministre Charles Konan Banny, ainsi que les trois autres leaders du G7. Mangou a parcouru des kilomètres entre la Résidence du chef de l'Etat, celle du Premier ministre et l'hôtel Président, où logeaient Bédié et ADO. C'est toujours le CEMA, en communication quasi ininterrompue avec son «alter égo» de la rébellion, le colonel Soumaïla Bakayoko, qui a convaincu Soro Guillaume à se rendre à Yamoussoukro. Le Général Mangou a donc servi de catalyseur qui a débloqué beaucoup de situations, rassurant ADO et Bédié qui étaient également très dubitatifs sur leur sécurité, et qui ont failli renoncer à prendre part à ce sommet. Ce serait donc peu de dire que si le chef d'Etat-major des Armées de Côte d'Ivoire n'avait pas été à Yamoussoukro, cette première rencontre entre les «4 grands» sur le sol ivoirien n'aurait pas pu se tenir. On voyait Mangou au four et au moulin, fesant plusieurs va-et-vient entre la Fondation et les différents états-majors, et donnant des consignes à ses hommes pour que tout se passe pour le mieux.
Une fois Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara et Soro Kigbafori Guillaume installés au 4ème étage de la Fondation, où doit se dérouler la rencontre, sous l'oeil vigilant du Général Philippe Mangou - qu'accompagnait pour l'occasion le Général Bombet Denis, Inspecteur général des Armées -, le président de la République peut alors faire son entrée à la Fondation, à 13H37. Laurent Gbagbo est accueilli par son Premier ministre, salue au passage tout le monde, y compris les journalistes, et rejoint les trois autres leaders au 4ème étage, en compagnie de Charles Konana Banny.
Le huis clos entre les 5 personnalités clés de la scène politique ivoirienne peut alors démarrer, à 14H15 environ; après s'être prètés à des séances photos et d'images des reporters photographes et des caméramen, venus très nobreux pour la circonstance. Seuls deux membres du cabinet de chef de l'Etat et du Premier ministre sont autorisés à assister au huis clos (Sarata Ottro Touré et Désiré Tagro pour la Présidence, et Dr. Komoin François et Jean-Claude Kouassi côté Primature); ce qui a fait au total 9 personnes dans la salle de réunion.
Le désarmement encore rejeté aux calendes grèques
Environ 5 heures plus tard (18H50), les «4 grands» et le Premier ministre sortent de la petite salle de réunion (voir sur photo, la disposition des leaders au tour de la table ronde) pour rejoindre toutes les délégations, installées dans la grande salle attenante. Un communiqué final, lu par le chef du gouvernement Charles Konan Banny a sanctionné cette importante rencontre (voir en encadré, l'intégralité de ce communiqué). Ce qu'on peut retenir, c'est que même si les différents protagonistes de la crise ivoirienne ont réaffirmé leur ferme «volonté de tout mettre en oeuvre en vue de permettre la tenue des élections dans les délais prévus», la rencontre de Yamoussoukro n'a pas permis de fixer une date pour le début du DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) des combattants; point focal de tout le processus de paix. On ne dira pas que la rencontre de Yamoussoukro a accouché d'une souris (voir la sévère mise en garde contre la presse, «surout la presse écrite» - précision faite dans le communiqué final), mais c'est tout comme.
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Sommet des «5 grands» à Yamoussoukro : Communiqué final de la rencontre
Dans le cadre de l’accomplissement de la mission qui lui a été assignée par la Résolution 1633 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Premier Ministre, Monsieur Charles Konan Banny a organisé du 9 au 11 février 2006, un séminaire gouvernemental afin de définir les modalités de mise en œuvre de la feuille de route à lui remise par le Groupe de Travail International. A l’issue de ce séminaire, des recommandations ont été faites dont certaines relatives à la feuille de route sont prises en charge par le Gouvernement.
Une recommandation importante a été faite quant à la nécessité de relancer le dialogue politique entre les principaux responsables politiques, en particulier les signataires de l’Accord de Pretoria. En application de cette recommandation, le Premier Ministre a proposé aux responsables politiques signataires de l’Accord de Pretoria, une rencontre pour amorcer ce dialogue politique.
Cette rencontre s’est tenue le mardi 28 février 2006 à Yamoussoukro, à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix en présence de Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Henri Konan Bédié, Président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI RDA), Son Excellence Monsieur Alassane Dramane Ouattara, Président du Rassemblement Des Républicains (RDR), et du Ministre d’Etat Guillaume Soro, Secrétaire Général des Forces Nouvelles.
Les travaux se sont déroulés dans une ambiance fraternelle, signe d’un rétablissement de la confiance et d’une recherche de compromis dynamique, éléments essentiels pour créer un environnement sociopolitique apaisé, favorable au processus de sortie de crise.
Les participants ont passé en revue les différents points de l’Accord de Pretoria et ont pris des décisions relativement aux obstacles rencontrés dans sa mise en œuvre pour aller sans tarder de l’avant. Ils ont réaffirmé :
- leur attachement aux engagements déjà pris et à leur application intégrale ;
- leur attachement à l’instauration d’un dialogue républicain franc, permanent et constructif entre les principaux acteurs de la sortie de crise ;
- leur condamnation ferme de toute forme de violence ;
- leur attachement à la recherche de la promotion et de la protection de la sécurité publique ;
- leur volonté de donner espoir à leurs compatriotes quant à une issue pacifique et heureuse de la crise ;
- leur volonté de tout mettre en œuvre en vue de permettre la tenue des élections dans les délais prévus ;
- leur engagement à transmettre à tous les Ivoiriens, leur foi en la réussite du processus de sortie de crise.
- Concernant les questions ci-après énoncées, ils ont pris les décisions suivantes :
Sur la résolution 1633 et la Constitution
Les participants à la rencontre ont réaffirmé que la Constitution et la Résolution 1633 ne sont pas antinomiques. Ils ont invité le Chef de l’Etat et le Premier Ministre à se concerter rapidement afin de trouver les solutions idoines aux conflits éventuels qui pourraient surgir entre ces deux textes dans l’exécution de leurs tâches respectives. Ils ont admis la possibilité de convoquer en cas de besoin une table ronde du même genre.
Sur le démantèlement des milices et le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (DDR)
Les participants ont admis la nécessité de l’actualisation du chronogramme et de la reprise immédiate du dialogue entre les Etats major des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN). Ils ont également décidé que ces deux Etats-major discutent de toutes les questions militaires pouvant permettre la sortie de crise. Sur la base de ces discussions, il reviendra au Gouvernement de prendre les décisions appropriées. Ils ont insisté sur la nécessité d’une réinsertion réussie, gage d’un désarmement efficace et réussi. Ils ont noté la nécessité d’avoir une approche sous régionale des questions de sécurité des Etats membres de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Sur l’identification et les élections
Les participants se sont réjouis de la possibilité technique de conduire simultanément les opérations d’identification et de recensement électoral. Ils ont invité le Gouvernement à tendre vers la gratuité des audiences foraines pour permettre une identification équitable des populations et assurer à tous l’exercice du droit constitutionnel de vote.
Sur la Radiffusion Télévision Ivoirienne (RTI)
Les participants ont pris acte des dispositions prises par le Gouvernement pour assurer l’accès équitable de tous à la RTI, la couverture de l’ensemble du territoire par les émissions de la RTI pour véhiculer des messages de paix et de réconciliation. Ils ont également pris acte du premier plan d’urgence élaboré par le Gouvernement et encouragé celui-ci à rechercher les financements nécessaires à sa mise en œuvre. Ils ont renouvelé leur recommandation à la presse, particulièrement à la presse écrite, afin qu’elle s’inscrive dans le processus de paix et évite les écrits pouvant le remettre en cause. Ils ont invité les différents responsables de partis politiques à faire en sorte que les journalistes qui leurs sont proches ou qui partagent leurs sensibilités accompagnent le processus.
Sur le code de bonne conduite
Les participants ont admis la nécessité de se retrouver fréquemment pour échanger sur le processus de paix et de faire en sorte que la vie politique se déroule dans un climat apaisé dans le respect des valeurs de la fraternité et de la démocratie.
Sur la Commission Electorale Indépendante (CEI)
Les participants ont pris acte de l’élection du bureau de la CEI et de l’arbitrage du Haut Représentant aux Elections. Ils ont décidé de la création d’un quatrième poste de vice-président pour parvenir à une représentation équilibrée des forces politiques en présence. Ils ont invité le Premier Ministre à convoquer dans les tous prochains jours, le bureau de la CEI, les parties signataires de l’accord de Linas Marcoussis et toutes les parties prenantes pour déterminer, en relation avec le Haut Représentant aux Elections, les attributions des membres du bureau et les règles de fonctionnement de la CEI afin de permettre l’organisation d’élections justes, transparentes et crédibles.
Fait à Yamoussoukro, le 28 février 2006
La Primature
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
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