Nkossi Bon posteur

Inscrit le: 31 Mar 2005 Messages: 722
|
Posté le: Jeu 19 Jan 2006 15:04 Sujet du message: Parcours de dissidents, le 18 et 23 janv sur France Ô |
|
|
Rendez-vous Histoire...
Aux grands Nègres, la patrie reconnaissance (euh, enfin, juste sur France Ô)
On était sans nouvelles d'elle depuis 2001, Euzhan Palcy est de retour. Son Parcours de dissidents vient rafraîchir les mémoires
Née en Martinique, titulaire d'une licence en Lettres, d'une maîtrise en « Sciences humaines », et diplômée de l'école de cinéma Louis Lumière, Euzhan Palcy a réalisé et/ou scénarisé de nombreux films de fiction et documentaires : La Messagère ; Aimé Césaire, une voix pour l'histoire ; Rue case Nègres (César du meilleur premier film en 1983, Lion d'argent à Venise) ;Une saison blanche et sèche (avec Marlon Brando), Siméon... excusez du peu.
Mondialement connue et reconnue, c'est cette fois-ci une épopée absente des manuels scolaires qu'elle revisite, à travers le documentaire Parcours de dissidents. Un film de 9o minutes qui sera diffusé les 18 et 23 janvier sur Télé-Pays et France Ô. À croire que ce pan de la mémoire collective n'intéresse qu'une partie des Français !
Tout a commencé en juin 1940. Après la défaite française, l'amiral pétainiste Robert instaure une dictature dans les territoires français d'Outre-mer. Répondant à l'appel du « Général Micro » (le général de Gaulle), près de 25oo jeunes femmes et hommes de 16 à 22 ans bravent la peur et toutes sortes de dangers pour rejoindre les Forces françaises libres (FFL). Martiniquais et Guadéloupéens pour la plupart, ils doivent affronter les eaux meurtrières de l'Atlantique, ainsi que le système répressif de l'amiral, qui les qualifie de « dissidents ». Les survivants sont expédiés depuis les îles britaniques voisines vers le camp d'entraînement de Fort Dix aux fats-Unis, où ils découvrent la ségrégation raciale. « ]e m'y ttendais mais de là à inscrire ma couleur sur une carte d'identité, inimaginable ! Ne suis je pas assez visible? » demande un de ces dissidents. La parenthèse américaine sera cependant remplie de bons souvenirs. Maroc, Algérie, Tunisie, Italie, France, les dissidents sont de tous les combats jusqu'à la Libération. Au total, ils auront passé 350 jours au front . Malheureusement, leur participation est méprisée par les gradés, ignorée en Métropole et dévalorisée par leurs contemporains antillais. Comme le dit à juste titre Euzhan alcy, « la dissidence fait aujourd'hui figure d'un moment tythique de l'Histoire alors que les acteurs sont encore parmi nous pour témoigner ». Ces « petits vieux » attachants sont émouvants à voir et à écouter. Leur déception n'est pas revancharde. Ils se contentent de raconter leur peur, leur quête exceptionnelle et poétique. Leurs choix, tout simplement ! Des fois, on se surprend à rigoler là où on aurait dû pleurer. Telle cette séquence où un dissident raconte son premier prisonnier allemand. « J'avais peur. Et mon prisonnier m'a réconforté » Puis lui remet une photo de sa famille pour le remer cier de l'avoir épargné. « J'espère que lorsqu'il racontera cette histoire à sa femme et ses enfants, ces derniers cesseront d'avoir peur des Nègres! »Gnim Atakpama
Le gri-gri du 29.12.05
 _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/ |
|