Komi Grioonaute
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Posté le: Mar 24 Jan 2006 23:13 Sujet du message: quel avenir pour la profession de vigile en France? |
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Chers amis,
Je vous prie de lire cet article paru dans Figaro sur les vigiles.
Je pense que derrière cette initiative, il faut voir le zèle de Sarkozy à priver de boulot les Noirs (surtout sans papier) qui font les boulots de vigile pour survivre.
Komi.
Une carte d'identité professionnelle pour les vigiles.
Alors que la France comptera bientôt autant d'agents de surveillance privés que de policiers et de gendarmes réunis, l'Intérieur veut strictement encadrer le secteur.
NICOLAS SARKOZY veut doter les agents de sécurité privés d'une carte d'identité professionnelle. Non pas les détectives, déjà bien encadrés, mais l'ensemble des personnels de surveillance, du vigile de supermarché au maître chien, en passant par l'employé de sûreté aéroportuaire. Au total : 130 000 personnes sont concernées qui devraient être 220 000 à l'horizon 2010. Le «premier flic de France» réclame une «plus grande professionnalisation» du secteur et un «renforcement du contrôle par les pouvoirs publics».
Le monde de la sécurité privée se développe, il est vrai, dans une relative anarchie. Les textes censés régir l'activité sont régulièrement contournés. A Lyon, par exemple, pour échapper à la réglementation, un ancien commandant de police se présente comme «ingénieur de tranquillité». Ce qui lui évite de montrer patte blanche à la préfecture. Ailleurs, un ancien préfet exerce comme «consul tant» au sein même d'un groupe mondial de sécurité, alors que sa condamnation dans une affaire financière devrait lui interdire toute activité de ce type.
Argent recyclé
Plus de mille entreprises de sécurité privée se créent en France chaque année, souvent pour une existence éphémère, avec un turn-over des effectifs considérable et des pratiques parfois douteuses. Les Renseignements généraux dénoncent régulièrement du recyclage de l'argent des trafics dans des sociétés de gardiennage. Au moins trois affaires ont été signalées en 2005. Aux Tarterêts, un quartier de Corbeil-Essonnes, en 2004, la police avait démantelé un réseau qui soumettait ses clients à un véritable racket. La menace était claire : ou l'on passait un contrat avec une société de sécurité locale, ou l'on avait de «graves pro blèmes» avec les jeunes de la cité.
Pour Claude Tarlet, président de l'Union des entreprises de sécurité privée (USP), «il est temps que l'État prenne ses responsabilités». Car les grandes enseignes, dont il se fait le porte-parole (une trentaine d'entreprises réalisent la moitié du chiffre d'affaires du secteur), réclament que l'on fasse le ménage. Et la carte d'identité peut y contribuer.
Il reviendrait alors au futur salarié de demander une habilitation auprès de la préfecture de son lieu de résidence et non plus aux multiples entreprises devant lesquelles il s'est présenté. La procédure actuelle aboutit, en effet, à ce qu'un même candidat soit passé au crible de l'administration autant de fois qu'il a déposé des candidatures dans différents départements. D'où la saturation du système, avec des délais de réponse de l'État de deux à huit mois. Réponses qui peuvent d'ailleurs en plus s'avérer contradictoires...
Un fichier national serait éga lement mis en place pour éviter qu'un agent qui aurait perdu son habilitation ne se présente avec une fausse carte.
Jean-Marc Leclerc
Figaro 24/01/06 |
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