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une lettre à tous les noir(e)s

 
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Auteur Message
rocco
Grioonaute


Inscrit le: 29 Sep 2005
Messages: 23

MessagePosté le: Sam 28 Jan 2006 12:13    Sujet du message: une lettre à tous les noir(e)s Répondre en citant

Mesdames Mesdemoiselles et Messieurs,

Nous, de l’Organisation Mondiale Panafricaine en abrégé (O.M.A.) sommes très honorés de participer à ce Forum International de la Diaspora Camerounaise où nous avons la responsabilité de dire Comment l’Afrique deviendra Puissante et Pourquoi l’Afrique doit devenir puis-sante avec et par sa Diaspora.

Des conférences, des colloques, des tables rondes, des tête à tête, des discours, des discussions et des entretiens sur le Cameroun en général et sur l’Afrique en particulier se tiennent chaque jour que Dieu a crée à travers le monde. Tellement de choses ont déjà été dites qu’on se surprend à se poser des questions sur la pertinence de nouvelles rencontres qui s’évertuent à reposer les mêmes problèmes dans les mêmes termes sans que les conclusions et les procès-verbaux de tout ce qui a déjà été dit et écrit soient exploitées et utilisées à bon escient, sans que l’on cherche à savoir ce que les autres avaient déjà dit sur le thème que l’on débat, et ce qu’on a fait des conclusions sur lesquelles d’autres sont parvenues. On a la désagréable impression d’ailleurs, que rien ne saurait être dit qui ne l’a déjà été. Donc qu’une nouvelle conférence sur l’Afrique, sur le Cameroun, sur quelque thème que ce soit sera nécessairement du déjà dit, du déjà entendu. Beaucoup de compatriotes ne s’embarrassent plus à se déplacer pour une Conférence portant sur le Cameroun et respectivement sur l’Afrique parce qu’ils estiment que c’est une perte de temps, une perte d’énergie, une perte d’argent ; que c’est toujours une occasion pour certains de venir s’exhiber et se faire voir.

Force est de reconnaître justement que malgré la prolifération des conférences et autres dis-cussions sur les pays africains, sur le Cameroun, les conditions de vie et d’existence dans cette partie du monde, loin de s’améliorer, se dégradent chaque jour davantage et ce à vue d’oeil, au point qu’il ne peut se passer un jour sans que l’on parle de l’Afrique au journal écrit, au journal télévisé ou à la radio en terme de continent de désespoir, et des Noirs en terme de honte de l’humanité, ou de parias et de parasites de la nature. Le comportement des frères et soeurs Africains sur le terrain renforcent plutôt ces a priori qui, bien évidemment, rassurent tous ceux qui ont intérêt à ce que les Nègres restent à l’étroit dans la gestion des affaires de l’ humanité.

L’inefficacité de l’engagement des Africains et autres personnes de bonne volonté de transformer positivement le destin des Noirs tient du seul fait que le problème africain a toujours été mal posé. Ceci étant, il ne faudrait pas s’attendre à un miracle. Un problème bien posé est à moitié résolu. De même, un problème mal posé reste insoluble.

Toutefois, il ne faudrait jamais perdre de vue que les problèmes les plus compliqués auxquels les Nègres d’aujourd’hui sont confrontés seraient inexistants ou résolus si l’Afrique était puissante. Il devient dès lors impérieux et impératif que l’Afrique de-vienne, ou plutôt que l’Afrique redevienne puissante.
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs,

Le Processus de démocratisation, le changement politique et le développement économique et social du Cameroun doit avoir pour préalable indispensable le changement d’attitude des sœurs et des frères Camerounais en général, mais des Camerounaises et Camerounais de la diaspora en particulier. En effet, 99% d’Hommes d’État africains ont connus à un moment crucial de leur existence les affres et le dépaysement de l’exil. C’est à l’étranger que l’on apprend à mieux aimer son pays, que l’on comprend que rien ne vaut le chez soi ; c’est à l’étranger que l’on ressent jusqu’à quel point l’on ne peut se sentir mieux que chez soi ; qu’il n’ y a que chez soi où on ne s’entendra jamais dire rentre chez toi. Par rapport à toutes ces raisons, chaque expatrié est logiquement un futur révolutionnaire dans son pays d’origine, un qui ne souhaiterait jamais d’ailleurs que le bonheur de ses concitoyens. Ce qui se passe donc en Afrique est totalement paradoxal. A juger le résultat de l’ action des nôtres à la tête de nos pays, à la tête des ministères importants de nos pays ou à la tête des importantes entreprises étatiques, il est clair qu’ils ont tous échoué et surtout qu’ils se comportent dans leur propre pays comme s’ils y étaient des étrangers, comme si leur patrie était plutôt ailleurs !

Ceux qui s’opposent à la démocratisation, au changement politique et le développement économique et social en Afrique ne sont pas les populations rurales qui constituent en outre les 4/5 de la population totale ! Nul ne se soucie de ces populations-là, ces populations-là qui pourtant nourrissent le pays, le continent, le monde ; ces populations-là qui soutiennent l’économie du pays, de l’Afrique, voire du monde ne comptent pas ! Elles ne sont informées de rien, elles ne décident de rien, elles subissent tout simplement le diktat d’une petite poignée de diplômés, éduqués et autres connaisseurs des réalités occidentales disséminés à travers toute l’Afrique lesquels servent tout simplement de relais à l’impérialisme dont l’ultime dessein est d’étouffer la vie sur le continent qui a donné naissance à la vie , le continent qui continue malgré tout d’entretenir à son détriment la vie sur terre.

Notre préoccupation essentielle au sein de l’ Organisation Mondiale Panafricaine ( O.M.A.) est de sortir l’Afrique et tous les états panafricains de l’univers carcéral dans lequel ils suffoquent depuis plus de cinq cents ans. Cette sortie de l’enfer des pays Africains et panafricains reste le préalable indispensable et nécessaire pour tout développement conscient et responsable du continent africain voire de tous les états panafricains de l’Asie, de l’Amérique et de l’Océanie. La libération de l’Afrique, en même temps qu’elle symbolisera l’ étranglement du système esclavagiste, sonnera nécessairement le glas des forces fascistes qui nous maintiennent couchés sur tout notre long. C’est à partir de ce moment, et seulement à partir de ce moment là, parce que redevenus indépendants et libres que nous, Africaines, Africains et Mélanoderme du monde entier pourrions poser les jalons définitifs d’un développement vertigineux et durable de l’Afrique, de tous les états panafricains, de tous les pays du monde. Nous sommes persuadés que ceci pourrait se réaliser dans un très bref délai. Il suffira tout simplement de réussir à faire comprendre à tout le monde l’origine de la cause profonde et fondamentale de tous nos maux et malheurs.

"Chirac et son ami"

Comme prélude à notre action, nous nous refusons de considérer l’Afrique fragmentée , parce que nos ancêtres ne voyaient pas le continent fragmenté. L’Afrique était constituée des grands ensembles, des Empires et des Royaumes. L’esclavage a stoppé brusquement l’unité africaine qui était entrain de se faire tout naturellement, lentement et sûrement. Avant l’esclavage, l’Afrique rayonnait sur le monde. L’une des grandes causes de la faiblesse de l’Afrique d’aujourd’hui est le fait des divisions arbitraires et malsaines opérées en son sein. L’exacerbation des tribus à l’intérieur de ces frontières stratégiques est devenue une plaie béante dans tous les pays africains : L’instinct tribal, encouragé et entretenu par les impé-rialistes et leurs laquais locaux est plus fort que le sentiment national, et l’individualisme prime sur le collectivisme, toute chose qui rentre en discordance avec le Weltanschauung de nos ancêtres Nubiens, Ethiopiens, Ghanéens, Maliens, Congolais, Zimbabwéens, Azaniens, etc...etc.

Les problèmes qui se posent à l’Afrique le sont de manière globale et non locale. La solution à tous ces problèmes doit être aussi bien évidemment globale et non locale. Ce sont des problèmes pensés et créés par des intelligences maléfiques et démoniaques pour tout l’ensemble des pays déclarés par elles PAYS DU TIERS MONDE, PAYS DU QUART MONDE ou encore PAYS PAUVRES TRES ENDETTES.

Avant l’esclavage, l’Afrique rayonnait sur le monde. Après l’esclavage, l’Afrique rayonnera sur le monde.

Une lecture approximative, hâtive et superficielle des difficultés auxquelles se trouvent confrontés les Etats panafricains et les Nègres en Afrique, en Asie, en Amérique, en Australie et en Europe conduit très rapidement à se tromper de combat, d’adversaire, de cause et d’effet.

Nous sommes amenés à toujours occulter et défendre la cause fondamentale de toutes nos misères et de passer le temps à nous attaquer à l’effet causé, au moindre mal, au mal apparent. C’est la raison pour laquelle, malgré toutes nos bonnes intentions, malgré tous nos efforts de sortir l’Afrique du pétrin, notre situation ne cesse de s’aggraver, de s’empirer ; c’est la raison pour laquelle malgré notre ardente volonté de vivre en paix, de développer notre pays, notre continent, nous vivons dans un état de guerre permanente, nous nous battons pour survivre, pour nourrir nos familles sans y parvenir, abandonnant par là-même le vrai combat, le combat pour la libération du continent, le combat pour la libération de l’homme Noir !

La claire majorité d’Africains reste convaincue que nous sommes l’alpha et l’oméga de tous nos malheurs, du sous-développement de l’Afrique, de la misère et de la pauvreté qui sévis-sent sur tout le continent. Comme pour se développer, il faudrait au préalable se débarrasser de toute cause susceptible d’entraver justement le développement, comme chaque Africain dans son for intérieur aime l’Afrique, souhaite son bonheur, et voudrait participer à son déve-loppement, les Africains sont engagés depuis belle lurette à mener un combat acharné contre eux-mêmes, à mener chacun contre chacun une guerre sans merci, chacun soupçonnant l’autre de traître, chacun soupçonnant l’autre de ne point aimer assez l’Afrique. Pendant ce temps, les Impérialistes arment les Patriotes pour chasser leur marionnette du pouvoir, et surarment en même temps leur marionnette pour se débarrasser de tous ceux qui veulent perturber les institutions républicaines et régaliennes. Résultat : Nous nous massacrons, nous nous exterminons et l’impérialiste qui gagne de toute part s’en lave les mains. Conséquence : L’AFRIQUE EST MOURANTE, L’AFRIQUE SE MEURT ! Qui perd ? C’est toujours nous bien sûr !

Persister dans cette voie est suicidaire pour nous et totalement irresponsable car, si nous ne changeons pas radicalement notre attitude dans la manière d’appréhender le problème africain, avant que l’Afrique ne se développe, on ne comptera plus d’Africains en Afrique. l’Afrique ressemblera à tous les égards à l’Amérique et les Africains aux Indiens, ou bien l’Afrique ressemblera à l’Australie, et les Africains aux Aborigènes, c’est-à-dire que les survivants Africains restés en Afrique vivront dans des réserves, dans des parcs, dans des cages comme des animaux féroces, que les Leucodermes et les Xanthodermes viendront visiter pour se distraire, pour se détendre ! Quel sort sera réservé à notre descendance vivant en exil hors d’Afrique ? Nous préférons, pour éviter d’avoir la nausée, de ne point y penser du tout ! Pour que pareille chose ne se réalise pas, il est judicieux que nous commencions par nous réveiller, par ne plus être culturellement, intellectuellement et matériellement aliénés et corrompus au point de continuer à nous confier à nos bourreaux, au point de méconnaître imprudemment sa force de nuisance ou même de ne pas nous apercevoir de l’omniprésence de l’impérialisme et de l’impérialiste qui restent les bénéficiaires privilégiés du sous-développement de l’Afrique et de l’esclavage des Africains. Il est important pour chaque Africain de se laisser convaincre que le rêve de tout Africain, même de celui-là que nous croyons à tort être le plus farouchement opposé au bonheur des siens, est de voir l’Afrique prospère, libre, debout, forte et fière. Aucun Africain ne saurait être contre le développement de l’Afrique ! L’intention de chaque Africain est de participer d’une manière ou d’une autre à l’épanouissement des sœurs et frères de race, au bonheur de l’Afrique, au développement de l’Afrique. C’est ce vœu secret que chacun parmi nous ici présent caresse ; c’est ce vœu secret que ceux qui n’ont pas pu être ici aujourd’hui caressent. C’est encore ce même vœu secret que tous les opposants et tous les non opposants Africains caressent. Il découle de tout ceci que nous voulons tous la même chose, que nous avons tous en vue le même BUT et le même OBJECTIF ! Nous n’atteignons toujours pas ce but commun, nous nous éloignons davantage de ce but commun, parce que, perturbés que nous sommes, perturbés comme nous sommes devenus, manipulés et conditionnés, nous sommes aujourd’hui incapables de voir la vérité en face ! L’éclatante vérité se trouve voilée par une mince étoffe blanche. Nous, parce que devenus blancs, nous, parce que devenus occidentaux par notre éducation et notre culture, sommes devenus de véritables aveugles, de véritables défenseurs et continuateurs inconscients de notre propre esclavage. Retournons à notre source, et nous verrons plus clair. Nous avons la responsabilité de sauver l’espèce humaine et de transformer l’espèce inhumaine.

Mesdames, mesdemoiselles et messieurs,

Tout le malheur de l’Afrique à commencé avec l’esclavage, Tout le bonheur de l’Afrique commencera avec la destruction de l’esclavage !

Ce qui reste certain, c’est que l’esclavage de l’Afrique continue !

Nous, Nègres du monde entier, sommes des esclaves, aujourd’hui encore plus qu’hier ! Ayons le courage de l’admettre. Le reconnaître mais surtout l’admettre, est la voie royale de notre libération, de notre salut.

L’esclavage de l’Afrique n’a pas été initié pour sortir un quelconque pays de l’hémisphère Nord de la misère, mais pour sauver tout un continent et toute une race en péril. C’est un système qui a été minutieusement pensé et confectionné par toute l’intelligentsia blanche du début du XV siècle pour sauver leur humanité menacée d’extinction. Comme chaque système pour se maintenir et perdurer doit évoluer et s’adapter au temps, l’esclavage n’a pas échappé à la règle. Il a pris des formes et des noms divers, passant de la forme brute, matérialisée par le déplacement forcé des populations Nègres de l’Afrique en Europe et en Amérique ; (plus de 200 Millions de Nègres décontinentalisés en quatre siècles et demi) à la forme raffinée sous le terme Colonisation. Les puissances esclavagistes, se rendant compte de la détermination des Esclaves à mettre un terme définitif à leur souffrance, conscients que si les esclaves réussissent à se libérer seuls ils n’auront plus aucune ascendance sur eux, créèrent entre eux deux camps : le camp des abolitionnistes et le camp des nostalgiques. Dans la journée ils tiennent des discours contradictoires, s’opposent entre eux sur la place publique, se cognent ou se tirent même dessus ; et dans la soirée, ils se retrouvent et ensemble font le bilan de leur journée. Les mêmes qui unilatéralement avaient initiés l’Esclavage des Nègres décident tout aussi unilatéralement de son abolition. Le mérite de l’abolition formelle de l’esclavage revient encore et toujours, comme par hasard, aux philanthropes leucodermes. Et du coup, tous les efforts déployés par les Nègres pour leur libération deviennent caduques ! Et du coup aussi, les Nègres se divisent entre eux : une écrasante majorité qui persiste à croire qu’il y a de bons Blancs, et qui continue à se faire rouler dans la farine, et une bonne petite poignée qui reste vigilante, et qui ne se laisse point berner. Deux à trois décennies après l’abolition entre guillemets de l’esclavage, tandis que des Nègres sont encore maintenus esclaves dans certains pays de l’Amérique latine comme le Brésil, les mêmes puissances esclavagistes, 14 au total, se retrouvent en conférence à Berlin de Novembre 1884 à Février 1885 où elles décident de nouvelles stratégies encore plus barbares, encore plus criminelles, encore plus meurtrières, encore plus diaboliques, et encore plus sûres : Les populations ne sont plus déplacées, les indigènes sont maintenus sur place mais dépossédés de leur terre, dépossédés de leur religion, dépossédés de leurs croyances ancestrales, dépossédés de leur culture, dépossédés de leur civilisation, dépossédés de leurs personnalité et contraints par la cravache et le fusil du colon en casque coloniale et par la ruse et la malignité du colon en soutane ou en robe et au moyen de la bible au travail forcé. Pour que les Nègres n’aient pas la force de se soulever contre leurs oppresseurs et agresseurs, les prêtres et pasteurs seront là pour leur rassurer que leur souffrance et leur dénuement sont ce qui les sauvera, ce qui leur ouvrira grandement les portes du paradis : « Heureux les pauvres car le royaume des cieux est à eux ! » comme si eux, Blancs vivant dans l’opulence insolente ne voulaient pas aller au ciel, que les Nègres doivent toujours pardonner et toujours prier pour l’immortalité de l’âme de leurs frères de peau blanche qui à la fin ne font rien de mauvais, qui à la fin ne font que infliger aux Nègres un châtiment qu’ils méritent bien ! Le Diable n’est-il pas semblable au Nègre ? Le Nègre n’est-il pas Nègre parce qu’il est maudit ! Et Dieu qui est le contraire de Satan n’est-t-il pas Blanc ! Malgré la division arbitraire de l’Afrique, malgré toutes les manipulations possibles pour maintenir l’Afrique dans l’esclavage, une génération d’illuminés Africains se soulèveront comme un seul Homme pour revendiquer l’indépendance totale, immédiate et sans condition de l’Afrique. Quand les Colons et tous ceux qui profitent du système esclavagiste se rendront compte qu’ils n’ont pas en face d’eux quelques égarés ou quelques plaisantins affamés qu’on pourrait corrompre avec un peu de pacotilles, mais de véritables patriotes idéologiquement et stratégiquement à point et décidés à libérer la mère patrie coûte que coûte, les impérialistes affûtèrent leurs armes, massacrèrent et massacrèrent des Nègres, nos grands-parents et parents. Alors que nos vaillants nationalistes et leurs armées marquaient des points dans leur lutte de libération de l’Afrique, les Occidentaux anticipèrent derechef sur les événements prenant nos nationalistes de court en décidant d’octroyer unilatéralement l’Indépendance, c’est-à-dire de donner comme cadeau l’Indépendance aux Nègres ! En procédant de la sorte, ils verrouillaient ainsi toute possibilité d’indépendance et de liberté chez nous. Avec cette prise de conscience des Africains, les Colons, ou les esclavagistes, ce qui revient au même, ont compris que le meilleur moyen de nous tenir, c’est de nous abrutir , de pratiquer un matraquage psychologique et spirituel systématique, de nous manipuler, de nous opposer les uns contre les autres et de venir jouer aux arbitres, de nous affamer afin que occupés ou plutôt préoccupés à chercher à manger pour ne pas crever, que nous n’ayons plus le temps de réfléchir sur ce qui nous arrive, que nous soyons mentalement fragile donc facilement corruptible. Et quiconque échappera au schéma de pensée de l’impérialiste sera combattu à mort par les siens, sera taxé par eux de rêveur, de non réaliste ou tout simplement de fou ou de traditionaliste par ceux qu’il voudrait libérer, par ceux à qui il voudrait rendre leur dignité confisquée ! Les colons sont passés ainsi au stade le plus raffiné, le plus perfectionné et le plus perfide de l’esclavage. C’est l’ère que nous vivons aujourd’hui. C’est le stade de l’acculturation, de la dépersonnalisation même du Nègre, de l’aliénation, de la dépendance volontaire, de la mendicité, de la trahison, du nihilisme, de l’autodestruction, de l’indignité, du despotisme, de la terreur, de la guerre généralisée en Afrique, du matérialisme à outrance, de l’indifférence, du règne des maladies toutes catégories et toutes mortelles et de l’omniprésence des troupes fascistes sur les terres sacrées de nos ancêtres sous des prétextes douillets mais surtout fallacieux de force de maintien de la paix.
Mesdames et messieurs, chères sœurs, chers frères,

Toute l’économie occidentale depuis cinq siècles repose sur l’esclavage. C’est l’esclavage qui a permis la renaissance de l’Europe. C’est l’esclavage qui a construit l’Europe ; c’est l’esclavage qui a été à la base de l’industrialisation de l’Occident. C’est l’économie esclavagiste qui est à l’origine de ce que l’Occident est devenu. C’est parce que l’Occident tient sur les épaules de l’Afrique qu’il continue à tenir. l’Occident était sur le point de disparaître de la carte du monde, un peu à l’instar de l’Afrique d’aujourd’hui quand certains in-tellectuels et hommes de l’église ont élaboré le concept de l’esclavage des Nègres dont les résultats ont largement dépassés toute prévision et toute espérance. L’Occident n’a pas seule-ment été sauvé, l’Occident règne aujourd’hui en monarque absolu sur l’humanité toute entière.

L’occident peut-il renoncer à ce qui le rend fort, prospère, puissant et craint ? Notre réponse c’est NON !

L’Occident n’a pas encore pensé un autre système pour suppléer à l’économie esclavagiste. Il ne le pourra d’ailleurs pas en toute vraisemblance !

Que les pays occidentaux esclavagistes ne se sentent pas encore prêts à dédommager l’Afrique pour tout le crime qui a été commis contre elle est la chose la plus normale du monde ; car, dédommager l’Afrique signifie que l’Occident regrette ce qu’il a fait, que l’Occident regrette ce qu’il est devenu ! Dédommager l’Afrique signifierait surtout que l’Occident consent à remettre dans les mains des Africains, son fonds de commerce, son capital, la base et le fondement empirique de son économie, c’est-à-dire que l’Occident renonce à rester puissant pour céder volontairement sa place à l’Afrique.

Les Occidentaux sont assez rusés et malins pour se mettre eux-mêmes la corde au cou. Ils redoutent en effet un renversement de la situation. Ils savent très pertinemment que c’est par la tricherie qu’ils sont là où ils sont ; Ils n’ignorent point qu’on ne peut rien cons-truire de solide sur la base du mensonge et de la force ; que quel que fort et puissant que l’on soit, on finit toujours par devenir faible et impuissant. Les Occidentaux redoutent sur-tout la revanche des Nègres ! Ce qu’ils ne savent pas, ce qu’ils ignorent encore peut-être, c’est que l’Homme Noir n’est pas revanchard. Seul le Noir est capable de Pardon ! Seul un Noir peut dire : « pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! » C’est tout dire sur la nature et le caractère originel du Nègre ! Le Blanc est allé tellement loin dans sa volonté de détruire le Nègre, de détruire son géniteur, qu’il se trouve aujourd’hui obligé pour se protéger, pour être à l’abri de quelque surprise désagréable, de ne plus dormir en paix, de mentir davantage, de manipuler davantage, de se contredire davantage, de tromper davantage, de détruire davantage la nature, c’est-à-dire la vie pour maintenir la distance entre lui et l’Afrique aussi longtemps que possible dans l’espoir de retarder l’échéance de sa déchéance.
Chères sœurs, chers frères,

Nous croyons qu’en nous opposant les uns contre les autres, qu’en revendiquant la démocratie, la justice, l’égalité des chances pour tous et la paix sociale nous participons très activement à l’amélioration des conditions de vie et d’existence chez nous en Afrique ! Non. Nous mettons la charrue avant les bœufs. A l’état actuel des choses, nous nous éloignons davantage du but escompté. En fonctionnant dans des conditions définies et élaborées par les Occidentaux, nous jouons tous simplement un jeu très minutieusement concocté par les esclavagistes pour nous distraire, pour nous détourner du problème fondamental : la lutte pour la Survie de la race noire, la race de référence qui suppose l’union de tous pour cette ultime cause. Pour le moment, cette union est difficile, cette entente est difficile parce que nous prenons la cause pour l’effet et concentrons toute notre énergie à mener le faux combat. La souveraineté de notre continent qui nous échappe depuis 5 siècles se ferait dans un temps record si nous avions compris ! Pour maintenir le statut quo qui est tout à fait à notre désavantage, il faut bien que des dictateurs soient créés, que des pilleurs le soient aussi, que des partis politiques, des modèles de sociétés, des formes de gouvernement, des patriotes et des antipatriotes, des nationalistes et leurs contraires voient le jour. Il faut naturellement que des esclavagistes se retrouvent partout, au sein du staff de décision de nos armées en tant que conseillers, dans nos présidences en tant que conseillers, dans toutes les rencontres stratégiques des Africains en tant que conseillers ou observateurs, sans oublier les actions toujours floues des Organisations Non-Gouvernementales et toutes ces Organisations Internationales qui contrôlent tout chez nous, qui nous dictent comment nous devons agir et réagir devant telle ou telle situation, comme si la pléthore de diplômés, et d’anciens de grandes écoles et de grandes Universités de l’Occident qui nous gouvernent en Afrique n’étaient ni plus ni moins que d’éternels grands enfants incapables d’ initiatives et de vision pour leur continent l’Afrique !

Si la démocratie telle que pratiquée en Occident venait à devenir une réalité en Afrique, et ceci est le vœu de toutes les Africaines et de tous les Africains sans exception, le pillage de nos ressources naturelles cesserait ; les pays africains frapperaient désormais leurs propres monnaies ; l’unité africaine cesserait d’être un slogan creux pour devenir une réalité palpable ; les pays africains n’auraient plus besoin d’observateurs étrangers lors des différentes élections en Afrique ; les prix de nos matières premières seront dorénavant fixés par les Africains eux-mêmes ; la transformation de ces matières premières se ferait sur place ; le système éducatif sera pensé par les éducateurs Africains en rapport avec les réalités africaines et aux problèmes spécifiques auxquels ils se trouvent confrontés ; le système juridique sera adapté au contexte africain et les juges et procureurs de la république porteront désormais des tenus sensées ayant quelque chose à voir avec nos traditions ; les discours de nos élus locaux seraient dorénavant destinés aux populations locales dans les langues qu’elles comprennent et non plus prononcés dans les langues coloniales qu’elles ne comprennent pas ! Les langues de communication en Afrique ne seraient plus des langues coloniales qui témoignent éloquemment de notre statut d’esclaves ; les paysans qui constituent 80% de la population totale en Afrique ne seraient plus totalement exclus de la gestion du pays dont ils maîtrisent toutes les réalités et tous les méandres mieux que quiconque, mieux que tous ces déracinés qui ignorent tout de nos réalités, des réalités des pays qu’ils dirigent ; la valorisation de l’histoire africaine se fera, et avec elle, la valorisation de tous les héros et grands Hommes de chez nous ; plutôt que de nous éloigner à la vitesse du cheval de notre source, nous tâcherions désormais de nager contre le courant qui nous mène vers une destination inconnue ; les Africains vivant en exil rentreront automatiquement, et ceux vivant en Afrique n’abandonneront plus leur continent aux Européens, et autres prédateurs étrangers ; les guerres cesseront en Afrique et la paix lui emboîtera le pas. Le rêve de toutes les Africaines et de tous les Africains sans exception, le rêve de chaque Africaine et de chaque Africain de voir l’Afrique forte et prospère deviendra ainsi réalité.

Rassurés du soutien de tous, nos décideurs cesseront d’être des marionnettes et deviendront de véritables Hommes d’État, de véritables Hommes forts, de véritables souve-rains et auront le courage désormais de dire ce qu’ilspensent à n’importe quelautre chef d’État quelle que soit sa couleur, sa grandeur, sa grosseur, ou sa largeur !

Les Occidentaux sont tout à fait conscients de ce que cela leur coûtera s’ils venaient à perdrele contrôlede l’Afrique ! Que deviendraient toutes ces industries qui se sont développées à partir de la matière première provenant en priorité de l’Afrique : Banane, café, cacao, coton, caoutchouc, pétrole, or, diamant, cuivre, bauxite, phosphate, cobalt, coltan, argent, bois, fer, aluminium, uranium, plutonium... etc... etc et qui ont déjà fait des calculs et des projets sur vingt cinq, cinquante, cent ou même deux cents ans ? Si l’Occident perd l’Afrique, l’Occident est perdu ! Les Occidentaux en sont conscients mieux que nous, mieux que quiconque.


C’est aux Africains et rien qu’aux Africains qu’il incombe aujourd’hui de trouver les recettes contre les maux et malheurs de leur continent. Le préalable indispensable à ceci est l’ENTENTE. Une fois puissante, l’Afrique imposera nécessairement le règne de la culture maâtique au monde tout entier. Cette civilisation africaine authentique reposant sur la maternité et la spiritualité engendrera automatiquement la Justice, l’Amour et la Paix qui sont des valeurs sublimes. L’Homme redevenu humain deviendra l’image réfractée de Dieu.
Mesdames, messieurs,

Ne nous trompons pas d’adversaires ! Ne nous trompons pas de combat ! Ne confondons pas la cause et l’effet !

Nous n’avons pas besoin d’esclavagiser les autres pour devenir puissants. Nous n’avons pas besoin de passer par les étapes que les autres ont suivi pour devenir puissants. Nous avons tout ce qu’il faut : la matière première, la matière grise, les bras valides pour justement travailler cette matière première, mais surtout la grâce de DIEU. Ce qui nous manque, c’est la prise de conscience de ce que nous sommes, de ce que nous sommes capables ensemble de réaliser. C’est la prise de conscience que mon frère est mon allié naturel, et non mon ennemi juré, qu’il est celui dont j’ai absolument besoin pour être fort, quelqu’un sur qui je peux, quelqu’un sur qui je dois m’appuyer pour me hisser au plus haut point et me maintenir au faîte de la gloire. Les Nègres doivent toujours avoir présent à l’esprit que tant que l’Afrique restera couchée, la Paix mondiale, la Justice, l’Amour et le Bonheur universel resteront couchés.

L’Homme Noir a une responsabilité unique vis-à-vis de la nature, vis-à-vis de l’Univers, vis-à-vis d’autres Hommes. En tant que fille aînée de Dieu, en tant que fils aîné de Dieu, en tant que celui de qui sont issues d’autres races, la Noire, le Noir doit dorénavant jouer pleinement son rôle maternel, son rôle paternel, son rôle d’éducateur et de directeur de l’humanité toute entière pour le bonheur de tous et de chacun.

La tâche la plus importante à laquelle la Diapora devrait s’atteler, reste celle de la désintoxication, de la déprogrammation et de l’orientation de la jeunesse africaine. Ce ne sera pas une mince affaire, mais ce sera hautement bénéfique pour tous. C’est alors que bien formée parce que bien informée et bien éduquée, une nouvelle race de jeunes Africains s’attelleront à rechercher la paix, l’unité et la fraternité au sein de la grande famille panafricaine, condition sine qua non de notre renaissance. Si le peuple sait là où se trouve son intérêt, il se battra pour cela. Il faudrait tout faire pour éviter ce qui nous mettra en guerre les uns contre les autres. Si nous supprimons la haine parmi nous, c’est que le pari du développement, de la prospérité, de la souveraineté et de la liberté est gagné. Faisons tout pour gagner ce pari là. Notre survie sur cette terre y dépend. La survie de l’humanité toute entière y dépend.

N’oublions jamais que l’Afrique pour s’en sortir a besoin de tous ses enfants. Seule une action concertée nous permettra d’échapper à l’hécatombe, d’échapper à notre mort programmée. Ayons la force, et le courage de nous réconcilier pour le bonheur de nos enfants. Aujourd’hui, Français et Allemands s’appellent frères et sœurs et mangent dans le même plat ! Les Anglais et les Français, tout autant que les Anglais et les Allemands font pareillement. C’est pourtant la première fois dans l’histoire que ces peuples font plus de 30 ans sans se faire la guerre. Ils ont compris finalement qu’ils ont passé le temps à faire le mauvais combat, à se faire mutuellement du tort, à s’affaiblir inutilement.

Les Etats Africains ont besoin de l’expertise de tous leurs enfants pour renaître. L’UNION FAIT LA FORCE ; chaque Africain en est conscient et convaincu. L’union sup-pose pourtant le rassemblement des choses disparates, des choses contraires même pour faire un tout homogène.

S’il est vrai que l’Union fait la Force, il reste aussi vrai que LA DIVISION FAIT LA FAI-BLESSE.

L’UNION SAUVERA L’AFRIQUE, L’OPPOSITION LA PERDRA.



(...) « l’Afrique n’est pas un continent d’opposition, mais un continent de juxtaposition ». Puisse la diaspora patriotique intérioriser et faire sienne cette vérité pour le bonheur de nous tous, pour le bonheur surtout de nos enfants, de nos petits-enfants et de nos arrières petits-enfants ?

Nous vous remercions pour votre attention.

Pour l’O.M.A., le président

FANKAM THOMAS
_________________
moins le blanc est intelligent , plus il voit le noir bete
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