Posté le: Ven 24 Fév 2006 23:36 Sujet du message: Un diplomate français livre des secrets de la guerre
Livre – Dans un ouvrage anonyme, un journaliste français révèle des pans cachés de la crise ivoirienne. Il évoque les relations détestables de De Villepin avec Gbagbo, et dénonce les attitudes «d’administrateur colonial» de l’ancien chef de la diplomatie française. Il explique comment Licorne a été créée pour empêcher au Nigeria d’aider la Côte d’Ivoire à «traiter» les rebelles. Et ce n’est pas tout…
Quand sera-t-il possible de reconstituer de manière fiable les aspects les plus cachés de la crise ivoirienne ? Quand les témoins des conclaves les plus secrets passeront-ils à table ? Contrairement à d’autres crises africaines, la controverse ivoirienne livrera visiblement ses secrets assez rapidement. Après la «Grande Muette» française, qui s’est exprimée à travers un livre («Ivoire nue» de l’ancien porte-parole de Licorne, Georges Peillon), des confidences à la presse et des dépositions dans les tribunaux, la diplomatie hexagonale commence à parler. De manière moins courageuse.
Réfugié derrière le pseudonyme de Jean-Saint Iran (traduction du nom de l’écrivain Saint-John Perse), un diplomate français a récemment fait paraître, aux Editions Privé, un livre «Les Cent Semaines», qui relate l’action de Dominique de Villepin aux Affaires étrangères. Cet ouvrage lève un coin de voile sur un certain nombre d’aspects de la crise ivoirienne.
L’on apprendra par exemple qu’avant le 19 septembre 2002, les relations entre le président Laurent Gbagbo et Dominique de Villepin étaient détestables. Les premières rencontres, dans leurs nouveaux rôles, entre l’ancien opposant et l’ex secrétaire général de l’Elysée, sont désastreuses. «En juillet 2002, Villepin accomplit un assez long périple en Afrique. Mais il ne passe que quelques heures en Côte d’Ivoire, et Gbagbo sort de leur rencontre outré et indigné. Lui qui a enseigné l’histoire et qui se targue d’être un latiniste et un helléniste de bon niveau a dû subir un cours de belles lettres de la part de Villepin. Gbagbo n’aura dès lors de cesse de se plaindre de Villepin à Chirac, au point de devenir pour Villepin une cause de friction avec le président français. Au fur et à mesure que la crise ivoirienne va se développer, Gbagbo va passer vis-à-vis de Villepin de l’irritation due à ce qu’il considère comme une attitude hautaine et blessante à son égard, à une authentique interrogation sur la personnalité de Villepin. Gbagbo demandera à plusieurs de ses interlocuteurs, y compris Chirac, pourquoi Villepin le déteste, puis finira par rejoindre le club relativement fourni de ceux qui s’interrogent sur la santé mentale de Villepin». DDV, fou ? Oui, aux yeux de Gbagbo. C’est pourtant lui que le président ivoirien devra se coltiner régulièrement, dès le déclenchement de la crise.
Plus important, le livre de «Jean Saint-Iran» explique que c’est d’abord dans l’objectif d’éviter un soutien nigérian à la légalité ivoirienne, pour des obscures raisons relevant du «complexe de Fachoda» (consistant à voir le péril anglo-saxon partout) que Paris organise, dans la plus totale improvisation, l’opération Licorne. : L’armée française est envoyée sur place le 26 septembre (2002, NDLR), officiellement pour protéger les ressortissants étrangers et permettre l’évacuation de ceux qui le souhaitent. C’est l’opération Licorne. En fait, Paris réagit dans l’urgence. «Constatant les tergiversations françaises des tous premiers jours, Gbagbo se tourne vers la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce regroupement ouest-africain a comme particularité d’avoir dépassé les clivages issus de la colonisation. Il rassemble États francophones et États anglophones, dont le géant de l’Afrique qu’est le Nigeria. Et le Nigeria annonce son soutien à Gbagbo, président légal et élu de Côte d’Ivoire. À Paris, les diplomates sont plutôt favorables à l’idée de laisser le Nigeria faire la police des événements ivoiriens. Villepin éructe : l’Anglais est derrière tout cela et il faut que la France ait pris le contrôle de la situation avant la réunion de la CEDEAO, prévue pour le 29 septembre. Et de fait, l’armée française s’installe sur une ligne est-ouest qui coupe la Côte d’Ivoire en deux. Au nord, les rebelles, au sud, Abidjan et la Côte d’Ivoire officielle. La situation se bloque. Le 17 octobre est signé un cessez-le-feu dont la France garantit le respect. Mais à Paris comme à Abidjan, personne ne voit comment sortir de la crise. Le 19 octobre, Chirac est à Beyrouth pour le Sommet de la francophonie. Plusieurs chefs d’Etat africains viennent le voir pour exprimer leur surprise et leur incompréhension : que veut la France ? (...) Chirac comprend le message et demande à Villepin de concevoir un plan de sortie de crise. En attendant, pour rassurer ses interlocuteurs, il déclare solennellement : "Je n’imagine pas que l’on puisse aller à la partition de la Côte d’Ivoire"», révèle l’auteur. Il reste que c’est justement ce schéma de partition de la Côte d’Ivoire que l’interposition française a garanti… Paris s’est débrouillée dans les intrigues à tel point qu’elle chemine aujourd’hui avec Obasanjo, contre lequel elle avait levé une armée.
«Jean-Saint Iran» lève aussi le voile sur les méandres de la «séquestration» de Dominique de Villepin par les patriotes au palais présidentiel de Cocody. Il avoue, dans son élan, que l’attaque d’hélicoptères à Menakro avait endommagé une position rebelle, alors que Paris criait qu’elle avait ciblé des civils. «Fin décembre, alors qu’officiellement règne un précaire cessez-le-feu, un hélicoptère gouvernemental piloté par un mercenaire tire sur une position rebelle. Tout peut de nouveau s’embraser. Villepin décide de partir immédiatement pour la Côte d’Ivoire. Son but est de finaliser une conférence de paix entre les différents groupes. Il faut maintenant avancer sur ce dossier, car Jacques Chirac souhaite que tout soit aplani avant le Sommet franco-africain prévu pour la mi-février. Chirac est alors en pleine tourmente irakienne et il ne veut pas que la situation ivoirienne perturbe sa manœuvre onusienne sur l’Irak. Villepin a conscience qu’il faut agir vite et bien car il commence à percevoir un certain agacement présidentiel. D’autant que plusieurs personnalités bien en cours de la "Françafrique" viennent se plaindre à Chirac des méthodes du ministre des Affaires étrangères. Michel Dupuch, qui fut ambassadeur quatorze ans en Côte d’Ivoire, se dit surpris de n’avoir jamais été consulté. Sans parler de Pierre-André Wiltzer, le ministre de la Coopération, qui n’est convié à aucune des réunions sur la crise ivoirienne et le fait savoir à Matignon et ailleurs. Le 3 janvier 2003, Villepin décide de partir pour Abidjan. Son but : annoncer la tenue en France dans les deux semaines d’une conférence de paix qui doit être décisive. Reçu par Gbagbo dans la résidence présidentielle, il accapare la parole, tranche, parle sans réplique. Gbagbo reste incrédule devant une telle grossièreté et une telle arrogance. Quelqu’un qui assiste à la scène racontera que Villepin se comporte envers les Africains "comme un commandant de cercle, un chef de canton ou un administrateur colonial." Gbagbo, déjà passablement irrité par l’attitude générale de Villepin, manque s’étrangler quand il comprend que Villepin va le quitter pour aller voir les chefs rebelles à Bouaké, une bourgade du centre du pays dont ils ont fait leur capitale. Donner une telle légitimité aux responsables de l’insurrection lui paraît scandaleux. Pendant que la tension monte entre les deux hommes, les Ivoiriens organisent à l’extérieur une manifestation "spontanée" d’indignation anti-Villepin. Quand celui-ci sort pour regagner l’ambassade de France voisine, il se trouve nez à nez avec une émeute plus ou moins contrôlée directement dirigée contre lui. Pendant une heure, il fait face, livide et muet (…), (et) semble incapable de toute réaction. Gbagbo, qui a l’impression quasi physique d’avoir pris le dessus, calme la foule et le raccompagne jusqu’à l’entrée de l’ambassade de France. Le 4 janvier, Villepin est de retour à Paris. Il a obtenu l’accord de tous les belligérants pour venir discuter en France du processus de sortie de crise.
Mais le bilan de l’expédition à Abidjan n’est guère reluisant. Bongo, le président gabonais, appelle Chirac pour lui dire, au nom des dirigeants africains, combien le comportement de Villepin leur est insupportable. Les députés de la majorité présidentielle, qu’il méprise ostensiblement, relaient ces plaintes. Ils l’accusent d’être un exalté et la presse parle d’"homme malade". On le qualifie de fébrile et Dominique Strauss-Kahn se gausse de cette diplomatie "cheveux au vent, du haut de la colline"».
Le livre du diplomate français montre Villepin sous les traits d’un dangereux apprenti-sorcier, surpris des effets de son «médicament» de Marcoussis sur l’opinion ivoirienne. «(…) A l’annonce du contenu de ces accords qui prévoient un Premier ministre au-dessus des partis et un ministre de l’Intérieur et un ministre de la Défense favorables aux rebelles, Abidjan s’embrase. Une foule surexcitée fait le siège des bureaux de l’ambassade. Les militaires français et les diplomates organisent la protection des locaux en liaison téléphonique avec l’ambassadeur qui est encore en France. À Abidjan, la nuit avance, la tension demeure et les gendarmes français sont au bord de la rupture. Le chargé d’affaires appelle l’ambassadeur à Paris pour lui demander ce qu’il faut faire. Perplexe, celui-ci lui conseille d’appeler le ministre chez lui. Villepin le prend au téléphone et lui assène quelques phrases ronflantes sur la grandeur de la France et la dure mission du diplomate puis raccroche. Le jeune chargé d’affaires en reste quelque peu interloqué. Prenant conscience de l’incongruité de son comportement, Villepin rappelle quelques instants plus tard. Il mesure alors au travers des propos du jeune diplomate l’étendue du désastre. Il change de ton, se fait plus humain, au point de tutoyer son interlocuteur. Approché par l’ambassadeur depuis Paris, les officiels ivoiriens comprennent que tout cela va trop loin. L’émeute est reprise en main et la nuit s’achève sans que l’ambassade ne soit prise d’assaut. (…) À Paris aussi, la crise n’est pas franchement terminée pour Villepin. Le 2 février marque même un tournant dans sa relation avec Chirac en raison de l’affaire ivoirienne. Jusqu’à présent, même aux pires moments, jamais les deux hommes ne s’étaient affrontés. Malgré l’échec de la dissolution, malgré les propos peu amènes de Bernadette Chirac, malgré les doutes, Chirac avait toujours ménagé Villepin, avait toujours donné l’impression de tout lui passer, de tout lui pardonner. Or, en ce dimanche d’hiver, Chirac crie et menace. Le dossier ivoirien a été mené en dépit du bon sens. Chirac accuse Villepin d’avoir manqué de recul, de s’être laissé guider par son aversion pour Gbagbo. Villepin prend conscience qu’il a perdu son pouvoir sur Chirac, que maintenant il va lui falloir se montrer plus docile et plus prudent. Et surtout, il décide de se retirer rapidement du dossier ivoirien. Désormais, il laisse faire la machine du Quai et les militaires. (…)»
On connaît la suite. La machine du Quai d’Orsay se condamne à l’impuissance et le lobby militaire le plus colonialiste, incarné par Michèle Alliot-Marie, prend le dessus. Chirac, qui se retranchait derrière De Villepin et jouait les modérés, devient le plus hystérique des anti-Gbagbo à Paris. Quant à Villepin, désireux de se donner une stature internationale pour la suite de sa carrière, il décide de faire ami-ami avec un président ivoirien qu’il est aujourd’hui suspect de ne pas haïr de toutes ses forces en France. «Depuis le fiasco de Marcoussis, les relations entre Laurent Gbagbo et le locataire de Matignon ont évolué. "Villepin a allumé un incendie et maintenant il joue au pompier.", résume avec acidité Guy Labertit, le Monsieur Afrique du PS, très proche du président ivoirien.
Après avoir plongé l'armée française dans le bourbier de l’opération Licorne, après s'être fâché à mort avec Laurent Gbagbo et avoir assisté au rapatriement forcé de milliers de Français d'Abidjan fuyant les "Patriotes", Dominique de Villepin a, semble-t-il, revu son analyse de la situation.
En mai 2004, Dominique - le ministre de l'Intérieur prend le contre-pied de Dominique-du-Quai et se réconcilie avec Gbagbo. Grâce à la médiation de son missi dominici en Afrique, maître Robert Bourgi, l'ennemi juré d'hier devient le pivot de la "real politik" de demain. Aujourd'hui, Laurent et Dominique "s'appellent pour un oui, pour un non, se chahutent et rigolent au téléphone.", raconte un de leurs amis communs. Comme le révélait L'Express, Villepin a même dédicacé son chef-d'œuvre littéraire, Éloge des voleurs de feu, au président ivoirien, c'est dire...
"Il est devenu réaliste. Ce rapprochement lui permet aussi de marquer sa différence avec Sarkozy qui, en bon libéral, est plus proche d'Alassane Ouatarra, l'opposant traditionnel de Gbagbo.", explique Guy Labertit. Trois ans après la partition de fait du pays, entérinée par l'interposition de l'armée française, il est un peu tard pour choisir l'un des camps… La situation s'est enlisée et aucune issue n'est en vue. Pire, ce revirement du Premier ministre s'inscrit en faux avec la politique de Jacques Chirac qui, explique un cacique de l’ex-RPR, "espère revenir à des relations franco-ivoiriennes à l'ancienne, comme au temps d'Houphouët, en misant sur le retour de Henri Konan Bédié." Le mois dernier, l'ancien président de Côte d'Ivoire, renversé en 1999, est revenu sans enthousiasme au pays, poussé par la vieille garde de l'UMP.»
Toujours dans l’objectif de se relégitimer en Afrique, l’actuel Premier ministre français a courtisé ardemment Thabo Mbeki, il y a plus de deux ans. Il a été sévèrement éconduit, nous raconte «Jean Saint-Iran». «La diplomatie française mène donc assez systématiquement une entreprise de séduction à l’égard de l’Afrique du Sud. C’est à sa demande instante qu’en février 2003, Chirac a invité au Sommet franco-africain le président du Zimbabwe, alors même que sa politique d’expulsion des fermiers blancs l’avait mis au ban des nations. Villepin concocte un voyage en Afrique du Sud pour la fin juin. Le 26, il fait un discours devant le Parlement sud-africain, rappelle les grands principes, les Huguenots venus peupler ce territoire, puis passe aux entretiens politiques. Les Français vont de surprises en déconvenues.Mis en garde contre Villepin par Laurent Gbagbo et certains chefs d’État de l’Afrique francophone, les Sud-africains se montrent intraitables dans les négociations sur le devenir de la Côte d’Ivoire. Le communiqué commun signé à l’issue de la visite est une sorte de camouflet pour Villepin.
Il déclare que les deux pays s’engagent à soutenir les pouvoirs légitimes issus des élections, qu’il souhaite le respect de la souveraineté nationale de chaque pays africain et que les problèmes africains doivent être réglés en priorité par les Africains eux-mêmes, au besoin en demandant en cas de conflit à un pays africain de jouer le rôle de médiateur. Pour ce qui est de la présence française en Afrique, le message est clair : on ferme. Comme le titrera plus tard un bimensuel spécialisé sur les problèmes africains : "Bye, bye la France". Villepin revient de Pretoria et du Cap non seulement sans s’être vraiment réintroduit dans le jeu ivoirien, mais encore en ayant entériné implicitement le processus de repli de la France hors d’Afrique. Amorcé avec la dévaluation du franc CFA en janvier 1994, ce repli devait cesser avec son arrivée au Quai. Madagascar, Abidjan, Pretoria, Afrique adieu, tu enfouis moins la conscience des hommes que les ambitions du locataire du Quai d’Orsay.» DDV compte-t-il sur le président ivoirien pour se réconcilier avec l’Afrique du Sud ? En tout cas, il ne manque pas d’appeler le président Gbagbo autant que faire se peut. Avant-hier, il lui donnait du «cher Laurent» à propos de l’affaire de Youssef Fofana, le «tueur de Bagneux» intercepté par la police ivoirienne, alors qu’il cherchait à se planquer dans son pays d’origine. Il disait également devant les caméras des télévisions, en France, qu’il était en contact avec le numéro un ivoirien. Ce virage à 180° témoigne-t-il de la «santé mentale» de l’impétrant ou des projections auxquelles il procède à propos du chef de l’Etat ivoirien et de la manière dont il pourrait l’aider à devenir son homologue ? Au secours, Laurent, explique-nous «l’âme et la psychologie» villepinesque !
Théophile Kouamouo - kouamouo@yahoo.com _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Intéressant post , il montre s'il en est encore besoin que les mentalités des gouvernants francais succéssifs n'ont pas encore compris que l'Afrique des Houphouet est finie , et c'est ca qui crée toutes ces frictions , mais bon , même les imbéciles changent avec le temps .
et comme l'adage le dit si bien : "Le Temps est l'autre nom de Dieu !" _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Le temps est le deuxième nom de Dieu (Gbagson), plus cette crise dure plus les choses deviennent plus claires même pour les naïfs... _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
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