Museveni lance un avertissement aux pays voisins contre toute déstabilisation
Le Potentiel (Kinshasa)
2 Février 2006
Publié sur le web le 2 Février 2006
Pierre Emangongo
Kinshasa
Le président ougandais Yoweri Museveni a accusé des pays voisins, non mieux précisés, de l'»épier» et de vouloir déstabiliser l'Ouganda.
Le quotidien New Vision de Kampala , relayé par l'agence Misna, rapporte les propos de Museveni, affirmant qu' «aucune nation ne sera à l'abri de futures représailles si elle prend part à des actions pouvant menacer la stabilité ougandaise. Je le dis à tous les agents et les espions de pays étrangers pour qu'ils écoutent bien».
Dans son message, le président est revenu sur la mort des 8 casques bleus de la Monuc (Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo) tués par de présumés rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (Lra) en rappelant que ces dernières semaines, Kampala avait signalé la présence de Vincent Otti, numéro 2 de la rébellion, au Congo. «La mort de ces casques bleus est leur problème. Mais le point central de la question est que nous avons la capacité de battre tout pays qui osera nous attaquer», a déclaré Museveni dans un discours prononcé à Soroti durant un meeting électoral en vue de prochaines élections présidentielles, auxquelles le chef d'Etat se présentera pour briguer un troisième mandat consécutif.
Réagissant à propos de ce discours musclé du numéro un ougandais, un analyste des questions africaines des Relations Internationales estime que le cas de la lutte contre la Lra constitue un prétexte pour Yoweri Museveni de faire son retour au Congo démocratique pour piller davantage les ressources du sol et sous-sol de la province Orientale du Congo.
Cette démarche sournoise de Kampala de déstabiliser le Congo démocratique se justifie, d'après l'analyste, par le fait qu'avec l'évolution du processus de paix congolais l'ancienne stratégie consistant à instrumentaliser les différentes milices congolaises paraît dépassée, avec la fin générale de la guerre. Au demeurant, le chercheur, estime que pour mettre un terme à ce machiavélisme ougandais, les Congolais devront accorder leurs violons pour organiser des élections libres et transparentes, mettre sur pied des institutions véritablement démocratiques et travailler d'arrache-pied de manière à ce que la Rdc reprenne sa place de puissance régionale.
Posté le: Dim 26 Fév 2006 20:44 Sujet du message: Que veut il prouvé?
Depuis le temps qu'il est là, qu'est ce qu'il veut encore faire avec un nouveau mandat!!! c'est terrible cette maladie du pouvoir chez les responsables africains
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Yoweri Museveni a remporté la présidentielle en Ouganda
LEMONDE.FR | 25.02.06 | 15h41 • Mis à jour le 25.02.06 | 17h23
Le président ougandais sortant Yoweri Museveni, au pouvoir depuis vingt ans, a été réélu lors de l'élection présidentielle de jeudi, en obtenant près de 60 % des suffrages, a annoncé samedi la commission électorale ougandaise.
M. Museveni a obtenu exactement 59,28 % des suffrages, contre 37,36 % pour son principal rival, l'opposant Kizza Besigye, selon les résultats recueillis dans 99 % des quelque 20 000 bureaux de vote du pays.M. Museveni a remporté un peu plus de 4 millions de voix contre environ 2,5 millions de voix pour Kizza Besigye.
"La commission déclare Yoweri Kugata Museveni président élu de la République d'Ouganda", a proclamé le président de la commission électorale, Badru Kiggundu. M. Kiggundu a précisé que les trois autres candidats à la présidentielle avait obtenu chacun moins de 2 % des suffrages.
Kizza Besigye, leader du principal parti d'opposition ougandais, le Forum pour le changement démocratique (FDC), a dénoncé des fraudes massives au cours des élections. Il devait s'adresser à la presse plus tard dans la journée de samedi.Les partisans mécontents de la défaite du candidat de l'opposition, Kizza Besigyé, ont été dispersés par des tirs à balles et réelles et des lancements de gaz lacrymogènes devant le siège du principal parti opposant.
Les partisans de M. Museveni clamaient leur joie dans les rues de Kampala après l'annonce de la victoire du président sortant. Jeudi, quelque 10,4 millions d'électeurs étaient appelés à élire leurs président et leurs parlementaires, lors des premières élections multipartites depuis 26 ans dans ce pays d'Afrique de l'Est. Lors des derniers scrutins, les candidats se présentaient sans étiquette politique.
Pour pouvoir se présenter en 2006, pour un troisième mandat, M. Museveni, arrivé au pouvoir par la force en 1986, avait fait modifier la Constitution en juillet 2005.
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