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Idriss Deby: petrole Darfour africains et diaspora

 
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M.O.P.
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Inscrit le: 11 Mar 2004
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MessagePosté le: Ven 24 Fév 2006 09:27    Sujet du message: Idriss Deby: petrole Darfour africains et diaspora Répondre en citant



http://www.quotidienmutations.net/mutations/56.php?subaction=showfull&id=1140755202&archive=&start_from=&ucat=56&

Idriss Deby Itno : "Que le pétrole tchadien reste sous terre pour les générations futures"

Le vieux pont étroit de Chagoua sur le Chari ressemble à un ouvrage abandonné. Il était le seul passage pour Kousseri, ville frontalière au Cameroun. Ce pont est devenu piéton depuis qu’en amont, "le pont Taiwan" a été inauguré.
Propos recueillis à Ndjamena par Xavier Messe

--------------------------------------------------------------------------------
Véritable joyau architectural ayant coûté plus de 3 milliards de francs Cfa est l’oeuvre de la coopération entre Taiwan et le Tchad.
Les quartiers Dembé, Abena, Diguel, d’accès jadis difficile il y a seulement deux ans, sont desservis aujourd’hui par des larges boulevards à deux voies chacun.
Moursal, le quartier sud de Ndjaména fait peau neuve. Les murs en briques rouge et en béton remplacent progressivement les élévations en terre pétrie. Moursal, peuplé en majorité des Tchadiens de Sarr, de Moundou, ou de Bongor, est généralement appelé "quartier des intellectuels". Dans un de nombreux bars où la bière coule à flot autour des viandes grillées et pimentées, les consommateurs suivent au petit écran le film rétrospectif du Sommet de Tripoli auquel Déby avait pris part (lire Mutations 1599).

Pour l’un: "cette rencontre ressemble à un spectacle. Ni Déby, ni Oumar Hassan el Béchir ne croit à la signature que l’un et l’autre avait apposé sur le document", affirme-t-il avant de poursuivre: "Nous attendons que les militaires qui ont déserté à l’Est reviennent en empruntant le même parcours que Déby en 1990 (Ndlr lorsqu’il renversa Hissène Habré) ".
Ce point de vue n’est pas partagé par tous, car certains pensent que le temps des armes pour accéder au pouvoir est révolu au profit des urnes.
Le sujet le plus récurent est le pétrole national. De nombreux Tchadiens estiment qu’il est tout simplement aberrant d’épargner pour les générations futures alors que la survie aujourd’hui est incertaine.
A son retour de Tripoli et avant son voyage à Paris, Idriss Déby Itno a reçu Mutations à Ndjaména. Dans un entretien tantôt aimable, tantôt tendu, le chef de l’Etat expose sa vision des choses sur le pétrole, la crise du Darfour et la plainte contre Hissène Habré.

Que ferez-vous en cas de rupture avec la Banque mondiale ?
Je ne pense pas que nous arrivions à une rupture. Ce qu’il faut dire c’est que les négociations avec la Banque mondiale sur la question précise de la gestion des revenus pétroliers ont commencé début 2005. Le dialogue n’a jamais été rompu. Nous avons été toujours pour ce dialogue et nous allons continuer à dialoguer avec nos partenaires de la Banque mondiale. Nous-nous sommes rencontrés à paris, une autre rencontre est prévue à Washington, avant qu’une mission de la Banque mondiale ne vienne au Tchad. Je crois que nos partenaires comprendront la nécessité de dialoguer. Le tapage médiatique n’est pas nécessaire.

On vous reproche une mauvaise gestion des revenus pétroliers ou la révision de loi 001?
Ce qu’il faut comprendre globalement, c’est que la loi 001 est une loi nationale. C ‘est une loi qui a été adoptée par l’Assemblée nationale et promulguée par moi même, conformément à la Constitution. Cette loi nationale est la volonté du peuple tchadien, initiée pour faire en sorte que les revenus générés par notre pétrole soient gérés dans la transparence. Mais aujourd’hui, on veut faire de cette loi une loi de la Banque mondiale. Non ! Ca, je refuse ! Cette loi n’est pas une loi de la Banque mondiale, c’est une loi nationale. C’est nous qui l’avons conçue, fait son ébauche en 1999. La Banque est venue nous trouver avec une loi déjà promulguée. Qu’on veuille prendre cet exemple du Tchad et l’appliquer aux autres pays, tant mieux, mais nous ne donnerons des leçons à personne. Mais qu’on nous refuse la révision d’un texte national, cette loi nationale qui autorise elle-même sa révision par l’Assemblée nationale, qu’on nous refuse cela, qu’on veuille nous refuser cela, là, c’est l’incompréhension totale. Où est la souveraineté d’un Etat, où est le sens de la démocratie ?

La Banque Mondiale invoque un engagement non respecté...

La Banque se trompe de bout en bout. Son actuel président vient d’arriver. Je ne lui en veux pas. Mais certainement, il y a eu une incompréhension sur cette loi. C’est une loi nationale, elle n’a rien à avoir avec la Banque mondiale et c’est une loi souveraine que nous avons estimé nécessaire de mettre en place pour garantir une gestion pérenne et sereine des revenus pétroliers. Maintenant, la Banque ne doit pas utiliser le Tchad comme une cobaye ou encore un donneur de leçons. Nous n’avons jamais eu la prétention de donner de leçons aux autres pays pétroliers, et moins encore, de servir de cobaye pour la Banque mondiale dans la confection de cette loi. Là, je refuse !

Depuis le 10 octobre 2003 vous exportez le pétrole, ressent-on des effets au niveau de la population ?

Parler du pétrole est un gros mot pour le Tchadien moyen ; cela voudrait dire qu’avec le pétrole, on peut tout faire. Cela voudrait dire qu’avec les revenus du pétrole, la vie des Tchadiens va changer très rapidement. C’est vrai, le peuple tchadien a raison de croire qu’avec les revenus du pétrole sa vie va changer ; avec les revenus du pétrole, la pauvreté va être sérieusement combattue, le pays va se développer. Mais ce qu’on n’a pas dit au peuple tchadien jusqu’au aujourd’hui, et qu’on refuse de le lui dire, c’est le que Tchad n’est pas dans la production du pétrole. Le Tchad reçoit seulement 12,5% des redevances des revenus pétroliers. Ce qui ne représente absolument pas grand-chose. C’est pour cela que l’euphorie du départ que le peuple tchadien a eue était à juste titre légitime. Mais face aux réalités que nous vivons aujourd’hui, c’est peut-être une sorte d’illusion. Autant les ressources que nous recevons sont maigres, autant les chantiers à bâtir après trente cinq années de guerres sont très importants. Et je ne crois pas qu’aujourd’hui, le pays reçoive la valeur réelle et dans la justice ce qui devrait lui revenir.

Comment luttez-vous contre la pauvreté ?

La lutte contre la pauvreté, l’aide au développement, on a imaginé ces concepts depuis 1960, depuis les premières années de l’indépendance. Toutes formes d’aides aux pays en voie de développement, aux pays dits non développés, et aux pays du continent africain en sont concernés. Faisons simplement un bilan critique de quarante cinq années de coopération avec la Banque mondiale. Mettons de côté le cas du Tchad, qui a connu la guerre, car il n’est pas possible en temps de guerre de combattre la pauvreté et développer le pays. Prenons les pays qui ont vécu dans la paix. Est-ce que vous journalistes, en votre âme et conscience, la coopération avec les partenaires extérieurs a permis à l’Afrique de décoller économiquement ? Est-ce que nous sommes arrivés au terme du combat que nous menons, que nos prédécesseurs ont mené, celui contre la pauvreté, le combat pour le développement? Je pense que nous nous sommes trompés de bout en bout. Et je crois honnêtement savoir aujourd’hui qu’il ne faut pas se faire des illusions. Si on veut combattre la pauvreté, ce n’est pas de cette manière que nous arriverons à avoir des résultats.

En clair...

Je dis simplement dans le cas du Tchad qu’on ne me donne rien, mais qu’on me remette ce qui me revient sur mes revenus pétroliers afin de rétablir la justice. Cela me permettrait de résoudre tous nos problèmes et tous les problèmes auxquels le pays est confronté, sans l’endetter, et sans recourir à d’autres formes de financement. Ce pétrole qui sort du sous-sol tchadien, je n’en reçois que 12,5%. Comment voulez-vous que les pays africains se développent sous cette forme d’injustice ? Cette injustice est instaurée par les pays dits développés ou leurs compagnies. Il faut que je vous dise que la convention qui donne droit seulement à 12,5% de redevances au Tchad est une convention de 1988 ; ce n’est pas moi qui l’avais signée. C’est mon prédécesseur qui l’avait négociée, c’était une négociation de dupes. C’est pour ça que j’ai avisé plusieurs fois, courant de 2005, nos partenaires de la Banque mondiale, les compagnies pétrolières et aussi les pays auxquels elles appartiennent, la nécessité de revoir cette convention qui est ficelée pour 25 ans ; 25 ans, c’est aussi le temps au bout duquel l’ensemble des puits découverts va tarir. Il y aura quoi à renégocier après 25ans ? Il n’ y aura rien du tout ! C'est pour cela que je dis que c'est une convention de dupes.

Ce constat ne vient-il pas quelque peu tard ?

Je souhaite vraiment, dans l'intérêt de ces compagnies, dans l'intérêt du Tchad, que cette convention soit renégociée pour que le Tchad rentre dans ses droits. 12,5% des revenus, ça ne veut absolument rien dire ! Et si tel est le cas, je préfère que le pétrole reste sous terre. Très franchement ! Peut-être qu’il servira alors aux générations futures qui intéressent tant la Banque mondiale. Mais à l'état actuel des choses, les Tchadiens sont déçus, moi aussi je suis déçu. Ce n'est pas comme ça que nous allons nous développer. Et ce n'est pas par cette démarche que l'Afrique va sortir du sous-développement. Comment pourrons-nous atteindre, dans ces conditions, les objectifs du millénaire dans un partenariat injuste ? Voilà ce que je voudrais que les Africains comprennent; que les intellectuels africains et la diaspora africaine comprennent, qu’il y a un combat à mener. Qu’il doit être mené par nous-mêmes, Africains, pour que l’Afrique rentre dans ses droits et que justice soit faite, après tout ce qu’on a connu dans notre Histoire. Nous serons les plus grands bénéficiaires. Nous n’avons pas de choix. Nous devons continuer cette lutte, ce combat. Nous n’avons aucune raison de croiser les bras face à cette injustice.

Quel est le pourcentage de redevances qui nous parait raisonnable ?

Je ne sais pas. Il faut se mettre à table pour négocier ; il faut d'abord obtenir le principe même d’une nouvelle négociation de la convention. Quand on aura obtenu ce principe, on s'accordera sur la base. Je ne peux pas vous le dire maintenant, puisque nous n'avons pas encore obtenu le principe de renégociation.
En 1988, le baril de brut coûtait 15 dollars. Aujourd’hui, il se vend à 60 dollars. Ces données à elles seules suffisent pour obtenir une révision des termes de la convention.
Je crois que pour nous Tchadiens, nous pensons que nous avons suffisamment amorti peut-être même deux fois les investissements. Les calculs qui avaient été faits à l'époque, avaient conduit le consortium à dire que le pétrole du Tchad peut être rentable si le prix du baril était entre 15 et 17 dollars. Et à l'époque le délai d'amortissement était de 5 ans. Donc, en 2008, nous devrions avoir amorti l'ensemble des frais consentis au projet. Puisque le prix du baril a triplé par rapport au prix initial, même quadruplé, je me dis qu'aujourd'hui on a amorti deux fois. Maintenant, quelle est la part qui reviendra au Tchad après amortissement ? D'où la grande question qui se pose aujourd'hui. Il faut que les compagnies pétrolières acceptent de rendre justice au Tchad. Et que leurs pays respectifs acceptent aussi de donner la part qui revient de droit au Tchad. Ces pays doivent dire à leurs compagnies de rendre justice au Tchad. La Banque mondiale ne doit pas être du côté des pétroliers. C'est là aussi le grand paradoxe ! La Banque mondiale doit soutenir le Tchad dans sa lutte contre la pauvreté. La philosophie de la Banque mondiale est théoriquement d'aider les pays à se développer. Malheureusement, on n'a atteint aucun objectif, 45 ans après les indépendances. On continue sur le même chemin. Il est curieux de constater que la Banque mondiale soutienne les compagnies pétrolières au détriment des pays pauvres comme le nôtre. C'est la contradiction de la Mondialisation et de la Globalisation ! Les pauvres n'ont pas de voix !

Vous avez déclaré être en état de belligérance avec le Soudan. Cette déclaration est-elle toujours d’actualité après le sommet de Tripoli ?

Je voudrais d'abord vous dire que le Tchad n'a jamais souhaité avoir une guerre avec qui que ce soit. Le Tchad ne souhaite pas non plus avoir des problèmes avec des pays voisins. En 2002, quand il y a eu la crise du Darfour, je pense que j'ai suffisamment attiré l'attention de la communauté internationale sur les conséquences dramatiques que pourrait avoir cette crise. J'avais déclaré en son temps que cette crise, si elle n'était pas contenue à temps, prendrait des dimensions qui coûteront plus cher à la communauté internationale. C'est exactement ce qu'on a connu en 1994 au Rwanda. On a vu venir la crise, mais on n'a pas pris des dispositions de la gérer à temps . C'est pareil, la crise du Darfour a été très mal gérée dès le début par la communauté internationale.

Pourtant, plusieurs réunions internationales ont eu lieu à ce sujet...

Vous savez très bien que les nombreuses rencontres qu'il y a eues à Abuja, N'Djaména, Addis-Abeba ou ailleurs, les négociations entre le gouvernement soudanais et la rébellion du Darfour n'ont jamais abouti et n'ont donné aucun résultat, à part le seul accord de cessez-le-feu qui a été obtenu ici à N'Djaména en 2004, seul document aujourd'hui valable et qui a permis à la communauté internationale d'intervenir en faveur des réfugiés sur le plan humanitaire. Face à cette crise, le Tchad constitue une barrière. Et si nous lâchons, dites-vous bien que demain, c'est toute la sous-région qui va s'embraser et ça va être pire que la crise des Grands lacs. J'ai voulu attirer à temps l'attention de toute la communauté internationale sur les conséquences dramatiques que peut avoir la crise du Darfour si elle n'est pas maîtrisée. Personne ne m'a écouté. Le Tchad abrite aujourd'hui plus de 300.000 réfugiés dont 270.000 Soudanais et 40.000 Centrafricains. Vous voyez les conséquences qu'il peut y avoir ? Le pays est fragilisé. Au-delà du Tchad, c'est toute la sous-région qui va s'embraser. Et évidemment, il y a une volonté manifeste du gouvernement du Soudan de faire en sorte que ce poids soit partagé avec les autres pays, en refusant de trouver des solutions par le dialogue avec sa rébellion. D'où la conséquence directe des attaques qui ont eu lieu à l'intérieur du pays.

Quel bilan humain faites-vous déjà ?

Nous comptabilisons aujourd'hui plus de 600 civils tchadiens qui sont morts dans cette crise pour rien, du fait des razzias opérées à l'intérieur de nos frontières par la milice armée, les Djanjawids qui sont armés par le Soudan. Donc la crise a débordé les frontières du Soudan et se retrouve aujourd'hui au Tchad. Nous sommes face à un problème extrêmement grave. Nous avons la Côte d'Ivoire à gérer, nous n'avons pas fini avec les Grands lacs, nous n'avons pas fini avec le Darfour, et une autre crise éclate. Vous voyez, au dernier sommet de l'Union africaine, les Chefs d'Etat se sont réunis à Khartoum, personne n'a évoqué cette crise. Le seul Chef d'Etat qui en a parlé n'a pas été écouté, c'est Abdoulaye WADE. Nous risquons de rééditer le Rwanda : en 1994, c'était le sommet de Tunis. Personnellement, j'avais vu venir la crise du Rwanda. Et je disais en son temps aux Chefs d'Etat : " prenons garde, évaluons la situation au Rwanda, prenons la au sérieux ". Personne ne m'a écouté et nous avons assisté à un drame qui a coûté des milliers des vies humaines. L'Afrique face à ses responsabilités, doit être plus entreprenante, aller au fond des choses. Sinon, nous courons un danger qui va coûter cher à l'Afrique, et aussi à la communauté internationale.

Comment expliquez-vous cette indifférence ?

Quand cela concerne l'Afrique, on court derrière une crise. On n’anticipa pas. Prenons le cas du Kosovo! Quand il y a eu l'éclatement des pays balkans, l'OTAN, les Etats-Unis sont intervenu face à une crise majeure et humanitaire. Et c'est par la force que la paix a été imposée. Qu'on le veuille ou non l'Afrique doit revenir à des solutions radicales. Qu'on refuse ces solutions radicales, nous ne gérerons rien. Et je crois que par rapport à la crise du Darfour, je ne suis pas convaincu que l'Union Afrique soit en mesure de la gérer seule. Je souhaite, pour ma part, que l'Union Africaine demande une intervention onusienne, avant que cela ne soit trop tard.

Le sommet que KHADDAFI vient de réunir à Tripoli était-il salutaire ?

Sûrement. C'est aussi une responsabilité de l'Union Africaine. Elle ne dit pas toujours la vérité lors des rencontres pour ne pas froisser tel ou tel Chef d'Etat. On renvoie des choses importantes à des commissions ou aux comités de Chefs d'Etat. C’est une manière de fuir nos responsabilités. On ne règle pas des situations conflictuelles à travers des comités. Moi, personnellement, je ne le crois pas. Nous voulons avoir les meilleurs rapports possibles avec tous nos voisins. Nous sommés pour la construction de l'Union africaine.

Que dites-vous de la non extradition d' Hissein HABRE ?

Je crois que les Chefs d'Etat ont souverainement débattu de cette question. Ils ont estimé que si Hissein HABRE doit être jugé, il doit l'être en Afrique. Un comité a été mis en place et j'adhère à la décision du Sommet de l'Union Africaine. Je ne peux pas avoir un point de vue différent de ceux de tous les Chefs d'Etats réunis à Khartoum. Je souhaite simplement qu'on tienne à nos engagements et que les choses se passent comme nous l'avons dit pour apaiser les parents des victimes qui attendent justice. Il ne faut pas se faire des illusions, l'impunité ne peut plus être la règle en Afrique. Je souhaite que justice soit rendue en Afrique comme tout le monde l'a souhaité, mais le plus rapidement possible pour le repos des victimes de la DDS (Direction de la Documentation et de la sécurité).
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samuel
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MessagePosté le: Ven 24 Fév 2006 17:38    Sujet du message: Répondre en citant

On peut en vouloir a Idriss Deby pour tout ce qu'on voudra mais sur cette question je trouve qu'il a parfaitement raison. Prenant pretexte que le regime tchadien est "corrompu", on vole presque l'integralite du petrole tchadien et on ne leur octroie que 12,5% des redevances du petrole. Pire encore: alors que le baril de petrole est a 60 dollars, les redevances versees au Tchad sont calculees sur un baril de moins de 30 dollars. Et pour tenir le regime tchadien en laisse on suscite des desertions dans l'armee et des problemes avec ses voisins afin de continuer a piller tranquillement le pays.

Il est possible et meme probable que le regime tchadien soit corrompu mais il ne revient pas a la banque mondiale de jouer les redresseurs de torts et d'en profiter pour garder par devers soi les ressources volees au peuple tchadien. Rien ne justifie que les occidentaux empochent 90% des recettes petrolieres tchadiennes et tentent de nous divertir en parlant de corruption au Tchad comme s'il y avait probleme plus grave que ce pillage organise avec le soutien actif de la Banque Mondiale.

Et d'ailleurs il n'y a pas que le Tchad qui soit dans ce cas. Il en est de meme au Congo et en Angola (un pays dont les reserves petrolieres sont presque equivalentes a celles de l'Arabie Sadoudite mais qui demeure l'un des plus miserables d'Afrique) et partout ailleurs en Afrique.

D'ailleurs la Maurtitanie (qui produira son premier baril de petrole demain) vient de s'engager sur l;a meme voie que Idris Deby en protestant sur les conditions qui lui sont faites dans la gestion de son propre petrole (lire ci-dessous). Les occidentaux s'enrichissent en pillant honteusement les les Africains et apres ils viennent nous dire que s'ils sont ce qu'ils sont, c'est parce qu'ils sont plus intelligents, mieux organises et moins corrompus que nous.

Citation:
Nouakchott contre Woodside
MAURITANIE - 19 février 2006 - par ABDALLAH BEN ALI

Dimanche 5 février, les Mauritaniens ont appris l’ampleur du différend entre leur pays et la société australienne Woodside, chef de file du consortium qui exploite leur or noir. Dans un discours radiotélévisé entièrement consacré au litige, le président Ely Ould Mohamed Vall a en effet exprimé, ce jour-là, le refus de Nouakchott d’être « spolié » et sa détermination « à défendre fermement, continuellement et en toutes circonstances les droits du peuple et les intérêts du pays »

Que reproche-t-on à la firme australienne ? Son « entêtement » à vouloir se prévaloir des quatre avenants au contrat initial de partage de production pétrolière liant les deux parties. Signés par Zeidane Ould Hmeida, ex-ministre de l’ancien président Maaouiya Ould Taya (renversé le 3 août 2005), ces textes additifs sont récusés par Nouakchott en raison de leur « illégalité », mais aussi de « l’énorme préjudice » qu’ils portent aux « intérêts nationaux ».

Pour étayer sa version des faits, le gouvernement a démontré que les avenants étaient antidatés. En effet, les quatre textes n’ont été signés par Woodside que le 14 février 2005, soit deux semaines après le vote de la loi autorisant leur approbation. Au Conseil des ministres comme au Parlement, Ould Hmeida - arrêté et inculpé le 16 janvier - a présenté les documents comme étant de « simples avenants d’extension de durée de validité » du contrat initial alors qu’ils introduisaient, en réalité, de substantielles modifications à celui-ci. Comment ? « En allégeant les mesures de protection de la flore et de la faune maritimes, en minorant la fiscalité pétrolière, en réduisant la part de l’État du profit-oil, en écartant les opérateurs nationaux du secteur pétrolier et en déchargeant Woodside d’importants travaux d’exploration », peut-on lire dans un communiqué rendu public, le 13 février, par les avocats de l’État mauritanien.

La dénonciation publique des avenants en question par les autorités mauritaniennes traduit l’irritation de Nouakchott face à l’attitude de Woodside qui, après des semaines d’échanges aussi discrets qu’intenses, continue de considérer ces documents comme « appropriés, valides et exécutoires pour chaque partie ». L’affaire pourrait être soumise à l’arbitrage du Centre international du règlement des différends d’investissements (Cirdi) et de la Chambre de commerce international (CCI) à Paris. Mais, dans ce cas, les Mauritaniens sont obligés, selon les termes du contrat initial, d’attendre un délai de trois mois après la notification du « différend » à leur partenaire. D’ici là, la poursuite judiciaire engagée contre Ould Hmeida pour « faux, usage de faux et corruption » aura vraisemblablement abouti. La défense de ce dernier semble n’avoir, pour le moment, qu’une seule objection procédurale : l’ex-ministre doit être traduit devant une cour spéciale de justice et non pas devant un tribunal ordinaire, comme envisagé actuellement. Ce que contestent les avocats de l’État qui considèrent que la position du camp adverse reflète une reconnaissance implicite que « les faits sont avérés et que leur imputabilité à l’accusé est établie ».
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Katana
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MessagePosté le: Dim 26 Fév 2006 01:48    Sujet du message: Répondre en citant

La problématique est bien plus complexe qu’elle n’y parait.

Ici, il ne s’agit pas de la banque mondiale contre laquelle il est plus facile, pour Deby, de pester, mais des revenus générés par un projet négociés par Idris Deby lui-même, qui n’y a vu que du feu alors qu’il se faisait avoir comme un bleu par le consortium Exxon Mobil, Chevron Texaco et Pétronas, chargé de l’exploitation d’un pipeline financé par la banque mondiale.

Tout ceci parce qu’à l’époque des négociations, ne pensant qu’à sa poche, il avait oublié qu’il était à la tête d’un état et pas de sa seule tirelire.

La situation actuelle du Tchad est due à la totale incompétence de Deby qui s’est fait arnaquer et qui détourne le débat alors qu’il a laissé la situation perdurer durant près de 10 ans !

Les 12,5% c’est son gouvernement d’incompétents et lui-même qui les ont négociés.

Ils ont été embarqués dans des calculs trop complexes et aujourd’hui, Monsieur Deby veut taper sur son propre peuple au lieu de reconnaitre qu’il n’a pas été à la hauteur lors des négociations (Milieu des années 90 !!) des revenus du pétrole.

Le problème est que Monsieur Deby ne fait aucun mal à la Banque mondiale par sa décision !

Se sont les générations futures qui sont privées de cette manne alors que rien de change dans l’exploitation actuelle par le consortium…

Idriss Déby est un ancien conseiller militaire de Hissène Habré. C’est un militaire formé en France et au pouvoir depuis décembre 1990 suite à un coup d’Etat. Il bénéficie depuis longtemps du soutien de l’Elysée et des réseaux françafricains.

La Banque mondiale ne pouvait pas cautionner ouvertement son régime.

Comme le pipeline était l’investissement de la Banque Mondiale le plus important en Afrique noire, elle a imposé à Déby de consacrer 90 % des sommes récupérées par la vente de pétrole à des projets sociaux sélectionnés avec son aval et à des investissements dans la région de Doba (abimée et paupérisée par la construction du pipe line).

Les 10 % restants devaient être réservés pour les générations futures : ils ont été déposés sur un compte bloqué à la Citibank de Londres, sous le contrôle de la Banque mondiale. Pour gérer ce compte, la Banque mondiale a avancé l’idée d’un Collège de contrôle et de surveillance des revenus pétroliers (CCSRP), composé de neuf membres. Mais cinq d’entre eux ont été nommés par Déby lui-même...

C’est trop facile, nous assistons à une belle campagne de communication de Monsieur Déby (Orchestrée par ses conseillers français ?) mais en réalité, la vérité, sale, inavouable et pathétique, est ailleurs…

Monsieur Déby ne peut pas directement s’attaquer à Exxon Mobil, Chevron Texaco (États-Unis) et Pétronas (Malaisie), alors il prend en otage son propre peuple, fait chanter la banque mondiale et espère que celle-ci convaincra le consortium (bien plus compétent et juridiquement dans son droit) à revenir à la table des négociations…

Pourquoi, s’il pensait réellement à son peuple, il n’empêche pas simplement le consortium d’exploiter le pétrole (clash frontal avec les USA) au lieux d’ouvrir le fond consacré aux générations futures…et de faire chanter la Banque Mondiale ?

Criminels, tous autant qu'ils sont.
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MessagePosté le: Dim 26 Fév 2006 15:01    Sujet du message: Répondre en citant

Si Idris Deby avait eu l’intelligence de faire appel à un cabinet de conseil spécialisé dans le business pétrolier, il aurait peut-être su qu’avec les variations de cours, son pays risquait à terme d’être perdant.

Mais non, deux trois conseillers (Français ?) dans un cabinet et hop on signe.

Maintenant qu’il commence à voir la pression venir de l’intérieur et de l’extérieur, il se bouge les neurones.

Pitoyable.

Pauvre peuple Tchadien…
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Katana
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MessagePosté le: Dim 26 Fév 2006 17:04    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Au prix moyen de 32 dollars le baril, le pétrole tchadien a rapporté au consortium formé par les compagnies américaines Exxon et Chevron (65% des intérêts) et malaisienne Petronas (35%), la somme de 4,3 milliards de dollars. Sur cette somme , le consortium a versé à ce jour 425 millions de dollars au gouvernement tchadien au titre des royalties, soit environ 10% du total, moins que la part qui lui revient de droit (12,5%). L'opacité des comptes qui ne permet pas d'expliquer pour le moment cette différence est tout simplement la conséquence de la mise du pétrole tchadien sous la double tutelle de la Banque mondiale et du consortium.


C’est là où le bas blesse…Cela dure depuis près de 10 ans !!!

Si Idris Deby s’inquiétait autant pour les finances de son Etat, pourquoi avoir laissé la situation perdurer durant toutes ces années ???

Ce n’est pas la banque mondiale qui a décidé de tout. Ça c’est un IMMENSE MENSONGE.

Le projet en lui-même était risqué et dangereux pour la population et l'environnement.

C’est la raison pour laquelle une société comme ELF (quand-même !) avait laissé tomber.

Deby est un menteur.

Citation:
Les mois passent, et le Tchad s'aperçoit de sa bévue : l'argent du pétrole lui échappe.


Mon Dieu !

Bévue ?! Bévue ?! On parle de milliards de dollars pour un pays pauvre et un chef d’Etat peut se permettre une « Bévue »….. ???!!!

Je crois que cela confirme mon opinion de départ. Il a confondu son porte monnaie avec les caisses de l’état.

Il pensait que les revenus du pétrole lui étaient destinés et forcément, 400 millions de dollars pour lui et ses amis maçons c’est largement suffisant.

Mais en 2005, il apprend que des élections présidentielles se préparent en France et doit rallonger un peu plus de monnaie pour 2007.

C’est là qu’il réalise qu’il est à la tête d’un Etat et que son peuple souffre…

Mas que fait-il à la tête d’un Etat ?????

Je vais finir par croire que l’or des discussions avec La Banque Mondiale et Le consortium, Idris Deby était tout seul pour négocier, comme un enfant au milieu d’adultes.

Pas d’avocat ?

Pas de cabinet de conseil ?

Une telle propagande de mensonge est un vrai scandale au 21 è siècle !

J’ai bien peur que nos dirigeants Africains soient allez à trop bonnes écoles chez leurs frères maçons occidentaux.

Simplement, leurs mensonges sont d’un niveau si faible et dépassent tellement l’entendement que l’on ne peut que pleurer devant un tel ramassis nullité.
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haylé
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MessagePosté le: Dim 19 Mar 2006 02:30    Sujet du message: Répondre en citant

Tchad: Tentatives de coup d'Etat : le pétrole à la base de la course au pouvoir à N'Djamena

Qu'est-ce qui s'est passé réellement dans la nuit de mercredi à Jeudi dans la capitale tchadienne?

Cette question lancinante vaut son pesant d'or pour la bonne raison que le camp présidentiel soutient avoir déjoué un putsch alors que les révolutionnaires tchadiens affirment qu'il s'agissait tout simplement d'une désertion en masse des officiers militaires proches de Deby qui ont rejoint la rébellion. D'autres analystes cependant estiment que les différents événements qui secouent le Tchad ne sont que de scénarios montés, à la fois, par les révolutionnaires tchadiens et les occidentaux de connivence avec les institutions de Bretton Woods. Tous veulent renverser Deby, l'accusant de s'accaparer des revenus pétroliers.

Les jours du président tchadiens sont désormais comptés à la présidence du Tchad. Outre la rébellion qui déstabilise son régime au sud-Est, à la frontière avec le Soudan, Idriss Deby dit avoir déjoué un coup d'Etat militaire concocté par ses proches.

Le ministre de l'Information, Hourmadji Moussa Doumgor a, selon Reuters, déclaré que deux officiers supérieurs, un colonel et un commandant, avaient été arrêtés et que les forces gouvernementales s'étaient lancées à la poursuite des conjurés, qui se dirigent vers l'est du pays à bord de plusieurs véhicules.

Les conjurés avaient prévu d'ouvrir le feu sur l'avion ramenant Deby du sommet des pays d'Afrique centrale organisé cette semaine à Bata, en Guinée équatoriale. . «Les forces de défense et de sécurité ont pris les devants pour stopper la marche des éléments engagés dans cette tentative sur N'Djamena mardi à 16 heures et la mettre ainsi en échec», a déclaré le ministre dans un communiqué.

M. Doumgor déclaré que les promoteurs de cette tentative de coup d'Etat sont des militaires et des personnalités de haut rang, naguère alliés de Deby, vivant aux Etats-Unis, au Burkina Faso, au Cameroun et au Soudan.

Parmi les conspirateurs, Doumgor a cité les noms de Seby Aguid, un ancien général qui a déserté en février avec d'autres officiers et les deux frères, Tom et Timam Erdimi, anciens collaborateurs de Deby appartenant comme lui à l'ethnie Zaghawa. Un des frères Erdimi a, selon Rfi, rejeté l'accusation parlant d'une désertion.

PETROLE : LE NOEUD DU PROBLEME

Au-delà de l'escalade verbale entre opposition et rébellion sur les tentatives de renversement du président tchadien, des analystes estiment que les enjeux pétroliers sont au coeur de la course au pouvoir à N'Djamena.

Depuis que le Tchad est compté parmi les producteurs de l'or noir, le nombre de mécontents devient de plus en plus important. Pire encore, ces mécontents sont pour la plus part de ressortissants du clan de Deby, les Zaghawa qui l' accusent d'une gestion opaque quant à la répartition des revenus pétroliers.

Par ailleurs, le pire n'a pas tardé à venir lorsque des lignes de fractures se sont fait jour entre la Banque mondiale et le régime Deby autour des accords signés pour la construction des pipes lines, l'exploitation et le compte des revenus pétroliers réservés aux générations futures.

Or, on le sait, la Banque Mondiale, le Fonds monétaire International (Fmi), les pays développés et les Sociétés Multinationales travaillent en synergie et ont tous les moyens pour exercer des pressions sur régime politique ou pour le renverser. Ce qui fait dire à ces analystes que Deby risquerait de ne pas participer à l'élection du 3 mai pour laquelle il a les faveurs des pronostics.

Source: Alwihda - Le Potentiel
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haylé
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MessagePosté le: Dim 19 Mar 2006 02:31    Sujet du message: Répondre en citant

Tchad: Ce qui s’est réellement passé dans la nuit du mardi au mercredi 15 mars

Selon les informations recueillies des sources sûres, le Colonel Bokhit et ses collègues devraient se retirer avec tout l’escadron lourd et léger et rejoindre leurs collègues de l’Est. Ceci devrait se passer au cours d’un des voyages de Deby. Quand le déplacement en Guinée fut annoncé, les mutins ont demandé à leur chef de saisir l’occasion de se retirer.

D’autres plus extrémistes, ont proposé, par contre d’occuper la ville pour l’empêcher Deby de revenir. Les discussions étaient à ce niveau quand l’un d’eux a décidé de se confier à son ami intime, un des rares généraux zaghawa décrétés qui n’a pas encore regagné le front. Ce dernier qui s’est longtemps autoproclamé dauphin et qui a son propre schéma de prise de pouvoir, fut pris de panique et informa discrètement la DGSE avec laquelle il est souvent en contact.

Le reste est connu. La DGSE informa discrètement Deby en lui demandant de rentrer immédiatement. Abandonnant la délégation qui l’accompagnait, il est arrivé à N’Djamena à bord de l’avion du Président Bongo. Il a été accueilli par l’Ambassadeur de France fortement encadré par les militaires français. Il fut conduit à l’ambassade de France où on lui a fourni quelques informations et la conduite à tenir, et c’est après que le général Mahamat Saleh Brahim fut informé. On lui demanda de venir discrètement chercher son cousin de Président.
Quant au pauvre Pascal en charge des institutions en l’absence de Deby n’était au courant de rien, le citoyen lamda était mieux que lui !!
A ce rythme, Il ne reste qu’à faire un tunnel entre la présidence et l’ambassade de France en passant par le bord du fleuve. On connaît un en Afrique qui l’a fait et qui a été vite refermé !!!

Entre temps que faisait le fameux cousin de Deby en charge de sa sécurité ?
Le Général Mahamat Saleh Brahim est mis au courant des tractations des militaires par MM Bokhit Kérima Galema et Tahir Harane Diffa, tous deux éléments du Régiment du colonel Bokhit et au fait des tractations dès le début. Mahamat Saleh Brahim qui n’a de Général que la tenue et les étoiles, apeuré, a passé son temps entre les toilettes, le bureau et le téléphone. Connu pour n’avoir assisté à aucun combat, il a vainement essayé de contacter son cousin de Président pendant que les autres pris de panique couraient dans tous les sens pour maîtriser la situation. L’omniprésente Hinda Deby, habillée en noir, celle-là dieu sait qu’elle porte la poisse, prenait le téléphone et raccrochait au nez du pauvre général. Pris de panique indescriptible, il se préparait à traverser le Chari quand l’ambassadeur l’appela pour venir récupérer son cousin.

HA ! Ces français et surtout cet ambassadeur aux petits souliers qui n’a rien de diplomate, ne tirent jamais les leçons, et pourtant les exemples du Rwanda et la de Côte d’Ivoire sont là.

Le pauvre ministre de la communication de Pascal, le journaliste Moussa Doumgor, alias Moussa Al SSAFAH (le dernier Ministre de la communication de Saddam), l’auteur du « boulet tribal » mérite que ses confrères se penchent sur son cas. Au delà de l’éphémère fonction de ministre, le premier réflexe d’un cadre de la presse c’est de vérifier l’information.
Comme le ridicule ne tue pas, il intervient sur les ondes des médias nationaux et internationaux pour lire des communiqués et faire des commentaires dont lui-même n’est certainement pas convaincu.

On lui conseille d’aller rencontrer le colonel Egrey Mahamat chez lui pour demander là où il a été arrêté. Il en est de même des autres et il sera bien édifié.
Il n’y a eu aucun accrochage et aucune interception tout au long du trajet. Et pourtant, pour ceux qui ont l’habitude de voyager, faire N’Djamena/Bourreck (Guéréda) n’est pas la porte d’à côté. Alors où se trouve l’armée de Deby ? Monsieur Doumgor, on attend votre réponse.
Pour votre lanterne, sachez tout simplement que les mutins sont arrivés sans coup férir à Bourreck, en territoire tchadien. Vos militaires chargés de les empêcher de passer, leur ont fait tout simplement une haie d’honneur pour les laisser passer !!

Vous pouvez envoyer quelques journalistes comme vous aimez le faire pour vérifier la véracité.

JPD


Source: Alwihda -
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MessagePosté le: Dim 19 Mar 2006 02:32    Sujet du message: Répondre en citant

Françafrique : Quand le mythe de la stabilité flirte avec le mécanisme de stérilité (politique et économique), c’est par le Tchad que commence l’effondrement !





Dans le monde diplomatique N°623 de février 2006, Anne-Valérie HOH et Barbara VIGNAUX publient un article intitulé l’Afrique n’est plus l’Eldorado.



Ces journalistes faisaient état des critiques africaines du néocolonialisme français exprimées en marge du dernier sommet Afrique-France de Bamako (Mali). Cette politique est marquée notamment par le soutien immodéré de Paris aux régimes gabonais et togolais pour ne citer que ceux là (Plus récemment encore, pour déjouer un coup d’Etat militaire, c’est l’armée française qui assure la sécurité du président tchadien lors d’un retour de voyage dans la clandestinité). Mais les auteurs se concentrent essentiellement sur le désintéressement de l’Afrique qui anime les entreprises françaises (Bolloré, Bouygues, Veolia, …) pourtant présentes depuis plusieurs années. Ce simple constat rend l’article médiocre tant par sa qualité que par sa substance.



Afin d’apporter une explication à la fois cohérente et structurelle au regard des théories économiques, mais aussi et surtout des pratiques politiques, nous partons des faits imputables à la vieille France Afrique (matrice des relations franco-africaine) pour démontrer les méfaits du système sur les plans politique (I) et économique (II). Dans ce dernier point on verra qu’il est raisonnable d’expliquer la débandade des entreprises françaises par leurs inefficacités consécutives à leurs positions de monopole (entendu comme manque de perfectionnement perpétuel). On soutiendra en fin qu’il leur est stratégiquement raisonnable de reconquérir leurs marchés traditionnels respectifs plutôt que d’y revenir après une aventure dans des environnements méconnus et vivement concurrentiels.



I- Politiquement, la logique du mythe s’oppose aux principes démocratiques…



Concocté par la droite française, la chiraquie en l’occurrence, le mythe de la stabilité, développé au sein de la Françafrique, aurait pour objet d’endiguer les aspirations des peuples de l’Afrique francophone tendant à tordre le cou, par la voie des urnes, aux dictateurs désavouées lors de la conférence de la Baule (1990) par le socialiste Mitterrand.



Les moyens de ce dessein quant à eux s’incrustent dans le cœur des machines à organiser des élections truquées d’une part ou déclencher des guerres fratricides d’autre part résumant ainsi la rhétorique à :



1- Eterniser « les bons élèves » au pouvoir par des élections qualifiées de démocratiques libres et transparentes alors même qu’on remplissait les urnes de vrai faux bulletins quitte à dépasser dans certains cas le nombre d’inscrits sur les listes électorales. Et comme par hasard les observateurs internationaux ne débusquaient jamais les tricheurs. Le cas du Togo constitue suivant cette optique un bel exemple.

2- Chasser par les armes « les mauvaises élèves » quitte à sacrifier des milliers de vies humaines pour remplacer une dictature par une autre, la soutenir l’entretenir en la faisant bénéficier de l’ignoble largesse lors des échéances électorales. Le Tchad de l’ère Deby est un parfait exemple de ce dernier point de vue.





Si le cas du Togo est intéressant par la capacité du mythe de la stabilité a fabriquer un Eyadema fils, organiser un hold-up électoral,…,ce même cas attire notre attention par ces conséquences stérilisantes empêchant tout changement démocratique ne serait ce que dans la continuité. La stabilité n’empêche pas en effet le changement d’homme au sein d’une même famille politique. Cette configuration est en tout cas vrai dans la vie politique française par exemple.

Fort du soutien de la communauté internationale et plus précisément de la France, Eyadema fils perpétue le projet dictatorial pour lequel il est formaté. Pendant ce temps les malheureux togolais apprennent malgré eux à relativiser leur malheur lorsqu’ils se trouvent au Togo, sinon ils rejoignent les réfugiés de l’ère Eyadema père au Bénin voisin.

Ces opprimés vivent dans leur ensemble leur malheur en bons africains : penser à une punition du ciel. Rappelons ici que Dieu n’est pas coupable !





Au Tchad au contraire le rapport avec le bon Dieu n’est pas de même nature. Les gens recherchent perpétuellement un changement mais dans la dispersion : les uns prennent les armes, les autres s’éternisent dans l’opposition politique interne ou externe. Pendant ce temps le mythe de la stabilité accroche le stérilet à la démocratie naissante de ce pays. Mais la réplique de l’opposition dans son ensemble, bien qu’elle reste dispersée, a eu le mérite de tuer dans l’œuf tout embryon de scénario à la togolaise.



Repousser la fatalité et désormais le but ultime du mythe de la stabilité au dépend bien évidement de tout processus démocratique en Afrique francophone. Ce nouveau défi à un prix dont le Tchad risque de payer l’addition à commencer par les régions jouxtant le Darfour soudanais et la RCA, respectivement à l’Est et au Sud-est, et ce probablement avant 2007. Cette date marque le début d’une alternative politique certaine en France au profit de la gauche sinon d’une génération nouvelle de la droite dite décomplexée incarnée par le fameux Sarkozy. D’ici là observons au passage ce que deviendra la cote d’ivoire !



L’enjeu actuel du mythe serait donc de sauver le guerrier tchadien du club et « stabiliser » de facto le fragile centrafricain Bozizé installé par la grâce de l’armée tchadienne et la largesse matérielle et financière française.

Suite a ce succès face à une modeste armée centrafricaine, la clique de Deby attrape la folie de grandeur et s’attaque au soudan voisin en soutenant officieusement les rebelles du Darfour. Elle oublie toute fois un détail important : le Soudan grand comme deux fois le Tchad et presque cinq fois la France totalise derrière lui plus de 25 ans de lutte contre l’ancienne forte rébellion sudiste de John Garang.



Au résultat le rêve tourne au fiasco d’autant que le soldat Deby menacé plus que jamais de tout bord menace à son tour de s’écrouler à tout moment. Par ailleurs la chiraquie agonisante vit ses derniers jours naturellement dans la mauvaise humeur, notamment au regard des difficultés politiques de Dominique De Villepin, dans l’attente de la date de l’alternance.



Ce climat présente d’opportunités que les successeurs potentiels de Chirac et de ses acolytes africains doivent saisir pour ouvrir une nouvelle page de relation franco-africaines tournées vers un avenir socio-économique meilleure pour les deux peuples respectifs.



Cette démarche apparaît à nos yeux comme la plus stabilisatrice permettant en effet à la France d’éviter les prédictions des déclinologues relatives à sa présence en Afrique. Aussi permettra t-elle aux nouvelles générations africaines de modérer leur francophobie dont la légitimité ne fait aucun doute.





II- … il finit par stériliser les économies et affaiblir les monopoles français !









L’enchevêtrement entre l’économique et le politique laisse arguer que la stérilisation du système politique n’est pas neutre du point de vue économique.



Théoriquement l’idée de constituer un monopole dans une économie se justifie par l’existence d’économie d’échelles et de coût fixes relativement élevés. Si l’on s’inscrit dans cette configuration on peut par exemple reconnaître la capacité du monopole à réaliser des investissements lourds sans craindre d’éventuelles difficultés relatives au retour sur investissement…En revanche, l’absence de concurrent incite le monopoleur à se renfermer dans une logique routinière contraire aux impératifs de perfectionnement tout en pratiquant des prix élevés. C’est ce dernier cas qui a caractérisé la présence des entreprises françaises en Afrique.



Faisons remarquer ici que les monopoles constituer par les entreprises françaises (Vinci, Bolloré, Bouygues,…) dans les économies africaines ont permis de rendre des services (BTP, transport,…) et surtout produire des biens publics à coût surréaliste.



Il en découle une mauvaise allocations de ressources dans tout les secteurs des économies concernées avec des effets incontestablement négatifs pour le consommateur africain : produits et service de qualité douteuse et à prix d’or dans un contexte d’appauvrissement structurel et généralisé accentué par le coup de la vie imputable en grande partie à la bêtise de la dévaluation de France Cfa de 50% en 1994.

Pour ce qui concerne les entreprises on peut penser qu’elles sont gagnantes en fin de compte mais un regard attentif permet de relativiser grâce à l’examen d’éléments factuels. Raisonnons pour se faire sur les filiales africaines des entreprises françaises.





Ces dernières ont certes contribué dans des proportions importantes et pendant plusieurs années à augmenter la profitabilité de leurs sociétés mères respectives et améliorer par conséquent la part de profit de l’actionnaire.

En revanche, le revers de la médaille s’observe à travers l’inefficacité de ces filiales mise en évidence depuis peu par leurs incapacités à faire face à la concurrence des pays asiatique notamment la chine. On assiste donc à une débandade : Les nouveaux eldorados seraient au Maghreb ou en Asie. Pour autant le pari n’est pas gagné d’avance car la culture d’entreprise n’est pas forcément la même sur les terres supposées promises.



Réinvestir en Afrique ce qui a été dérobé aux consommateurs serait non seulement un geste de bonne augure mais aussi et surtout rationnel et vital pour les investisseurs d’autant qu’il suffit de reconquérir leur marché traditionnel plutôt que d’y revenir après l’aventure maghrébine et/ou asiatique.



Par ailleurs, en faisant le choix de réinvestissement, elles doivent apprendre à sortir de leur coutumes monopolistiques routinières et donc échapper au travers de l’inefficacité. Ainsi pourront-elles, grâce au réinvestissement, faire face à la concurrence et occuper la place que leur prévoit l’orthodoxie économique.





Ces éléments factuels concernant les entrepreneurs et les politiques peu scrupuleux démontrent l’échec des politiques jusqu’ici poursuivies par la fameuse Françafrique dont le certificat de décès sera délivré à l’horizon 2007 à moins que De Villepein reprenne le relais. Ces éléments ont par ailleurs l’intérêt d’inspirer ceux qui vont façonner les relations franco- africaines pour les décennies à venir.



En clair il serait souhaitable de voir se matérialiser une rupture dans la continuité.

La rupture doit être l’œuvre des politiques qui doivent favoriser la coopération décentralisée complémentaire d’une coopération bilatérale dont les lignes directrices seront fixées par les deux parties.

La continuité quand à elle devrait concerner les entrepreneurs qui ont perdu confiance en eux peut être pour anticiper la fin d’une époque. Mais la logique économique comme elle les a rendu inefficace, à cause de leurs comportements, leur permettra de rattraper le temps perdu et reprendre le dessus sur leurs nouveaux concurrents à condition de savoir jouer cette fois ci au bon moment et selon les bonnes mœurs.
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MessagePosté le: Mer 22 Mar 2006 16:31    Sujet du message: Répondre en citant

22/03 :Comment l’armée française a participé aux combats du 20 mars 06 !! (communiqué du Scud)

Deby a préparé son offensive contre les forces du Scud de bout en bout avec l’appui actif de l’Ambassadeur de France et grâce à la logistique de l’Opération Epervier au Tchad.
En effet, tout le matériel militaire et les troupes ont été transportés de Ndjamena à Abéché et Adré à bord des avions militaires français.
Sur l’aéroport d’Abéché, tout un dispositif de secours et d’urgence piloté personnellement par le Cl, commandant des éléments Eperviers au Tchad, est mis en place.
Les avions de surveillance ont suivi en direct le déplacement des forces du Scud et signalé aux forces gouvernementales qui concordaient leur mouvement par rapport au leur; c’est ainsi que l’attaque du 20 mars a commencé à l’instant où les rebelles bivouaquaient : certains de leurs éléments étaient encore derrière loin, d’autres entrain de décharger les véhicules. L’attaque a commencé à ce moment précis.
Dès que les combats ont commencé, les hélico français n’ont cessé de faire des navettes incessantes entre Abéché, Adré et les champs de bataille, fournissant hommes et matériel aux forces gouvernementales.
Deby a été escorté par l’armée française, dans un avion français à Farchana ; de Farchana, c’est dans un avion français qu’il a été ramené à Abéché dans la soirée du 20 mars.

Comme on le constate, la francafrique, par la voix et l’activisme de son Ambassadeur au Tchad, a choisi son camp, celui du despote Deby contre celui du peuple tchadien. A défaut d’une position positive, càd celle d’empêcher Deby de tordre le coup à la constitution, d’aller seul aux élections d’avance truquées, ou obliger Deby à organiser un forum de réconciliation, la France a choisi d’aider Deby de demeurer dans l’illégalité au grand dam de toute la population tchadienne
Au même titre que Deby, la Francafrique porte la lourde responsabilité des conséquences du présent conflit.Au même titre que Deby, elle a les mains souillées du sang de tous les tchadiens (de deux cotés) tombés aux champs de bataille le 20 mars.

On aura pris bien bonne note ! Hadjer Marfaïn 21 mars 06
Le Commandement du Scud
Yaya Dillo Djérou




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MessagePosté le: Ven 24 Mar 2006 15:05    Sujet du message: Répondre en citant

24/03 :Tchad: L’Action du Tchad pour l’Unité et le Socialisme (ACTUS) condamne l’intervention militaire française qui sauve le régime dictatorial du Président I. Déby.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE l’ACTUS

L’Action du Tchad pour l’Unité et le Socialisme(ACTUS) condamne avec force l’intervention de l’Armée française aux côtés des forces gouvernementales pour combattre les forces de l’opposition armée du SCUD et du RPJ.

Dans un communiqué de presse du 22 mars,le leader du SCUD Yaya Dillo Djerrou accuse sans détours les forces aériennes françaises d'avoir transporté sur le théâtre des opérations «tout le matériel militaire et les troupes» gouvernementales tchadiennes tandis que «des avions de surveillance» français suivaient «en direct les déplacements des troupes du Scud». Toujours selon ce communiqué, Idriss Déby a «préparé son offensive de bout en bout avec l'appui actif de l'ambassadeur de France et grâce à la logistique de l'opération Epervier au Tchad»,
«les hélico français n’ont cessé de faire des navettes incessantes entre Abéché, Adré et les champs de bataille, fournissant hommes et matériel aux forces gouvernementales. Déby a été escorté par l’armée française, dans un avion français à Farchana ; de Farchana, c’est dans un avion français qu’il a été ramené à Abéché dans la soirée du 20 mars»...
Selon la dépêche de l’AFP, le 14 mars dernier, c’est sous bonne escorte de l’Armée française que le Général-Président Idriss Déby Itno a regagné le palais rose,à son retour précipité de Guinée-Equatoriale où lui avait été communiqués des renseignements sur le coup d’état en préparation.

Cette n-ième intervention des troupes coloniales françaises pour soutenir les dictateurs en Afrique et au Tchad jette de l’opprobre sur un pays qui prétend défendre la démocratie et les droits de l’Homme dans le Monde.
Le régime du Général-Président Idriss Déby Itno est responsable de l’assassinat de plus de 25000 tchadiens en 16 ans de dictature selon les rapports des associations des Droits de l’Homme.
Jamais de mémoire de tchadien, le pays n’a connu un tel niveau de misère : Le Président et son régime se sont spécialisés dans les détournements systématiques des deniers publics.
Le Tchad occupe la 173éme place sur 177 pays selon Le classement 2005 IDH du PNUD et la première place pour la corruption selon le rapport de Transparency International 2005.
Les hôpitaux manquent cruellement des médicaments et sont devenus de véritables mouroirs, les fonctionnaires totalisent plus de 24 mois d’arriérés de salaires, aucune infrastructure n’est construite. Le pays sombre dans l’abîme.

Le pays ne manque pourtant pas de ressources. En effet, la vente du pétrole depuis 2003 a rapporté au Tchad 306 millions de dollars de recettes brutes et le pays avait exporté pour 118 millions de barils exportés selon le rapport de la Banque mondiale de septembre 2005. Rien que pour la première année de vente de pétrole,le pays a engrangé plus de 103 millions de dollars selon la BEAC, Banque des Etats de l’Afrique Centrale.

Dans les années 90,la presse internationale et le Canard enchaîné ont abondamment fait l’écho des activités délictueux et de délinquance financière du Général-Président Idriss Déby Itno. Ce dernier qui s’était converti en narcotrafiquant et spécialiste de la contre-façon des dollars de barhein.

En 16 ans de règne, le Général-Président Idriss Déby Itno n’a remporté démocratiquement aucune élection. Les Présidentielles de 1996 et 2001 ont été confisquées grâce aux hold-up électoraux supervisés par le spécialiste de fraudes électorales, agent de l’impérialisme français (la Françafrique), Monsieur Grand Esnon (Cf. Ouvrages, « noir silence, qui arrêtera la Françafrique» de François-Xavier Verschave, Éditions les arènes, Paris 2000 et « Noir Procès » de François-Xavier Verschave et Laurent Beccaria, Éditions les arènes, Paris 2001).
La France a ainsi consacré « démocratiquement » le sacre la dictature du Général-Président Idriss Déby Itno au Peuple tchadien.
D’autres sources indépendantes comme celle du Pasteur suisse, Roland Hammel, dans son témoignage : « Tchad : sait-on vraiment ce qui se passe ? » dans l’hebdomadaire Jeune Afrique N°1855 du 24 au 30 Juillet 1996, mérite d’être lu. Son récit suscite de la répugnance et corrobore cette thèse de crime contre l’humanité dont est coupable le Général-Président Idriss Déby Itno avec le soutien inconditionnel de la France.
Que trouve la France de vital en cet Homme responsable de crimes contre l’Humanité au point de faire son apologie par un soutien financier, militaire et diplomatique depuis 16 ans?
Pus de 25000 tchadiens assassinés par ce dictateur sembleraient insuffisants aux yeux de la France. Quels seraient alors la comptabilité macabre et le quota minimum secret des morts tchadiens que se serait fixé la France ? Quand la France se décidera de retirer le loup qu’elle avait introduit dans la bergerie depuis décembre 1989?

La France se souvient-elle encore de ces jeunes tchadiens, arrachés de leur Continent, enrôlés de force dans l’armée coloniale pour libérer l’hexagone de l’occupation nazie ? Ces jeunes aujourd’hui âgés et malades pour la plupart, s’étaient héroïquement battus, voire ont servi de chaire à canon. Aujourd’hui,ils subissent le racisme et ne bénéficient d’aucune gratitude de la France dans leurs villages africains.
Les descendants de ces braves chairs à canons sont-ils devenus si dangereux et ennemis de la France à tel point qu’il faille organiser leur extermination préventive et systématique par ces dictateurs de la Françafrique?

La prolifération des mouvements armés sur l’étendu du territoire tchadien témoigne si besoin est, de la révolte populaire des populations qui luttent pour se débarrasser de la tyrannie. Ce droit des Peuples à l’autodétermination et à lutter contre toutes les formes d’oppression y compris par la lutte armée est reconnue par la déclaration d’Alger de 1976.
Déjà en 1940, le Peuple français s’était rebellé pour se libérer de l’occupation nazie. Le Peuple tchadien a aussi le droit et le devoir de combattre les armes à la main pour se libérer du régime fasciste du Général-Président Idriss Déby Itno.
Le déni de démocratie et de la lutte pour les libertés au Peuple tchadien dont la France fait montre, n’aurait qu’une seule explication : celle du racisme anti-noir comme vient de le confirmer le rapport de la commission consultative contre le racisme, remis le 23 mars 2006 au Premier Ministre français. Ce rapport indique que 1 français sur 3 se déclare ouvertement raciste. Dans le subconscient collectif de l’Homme blanc et particulièrement des dirigeants politiques français, le noir reste un Sous-Homme à qui les droits de l’Homme sont inapplicables!
L’esprit du bon vieux complexe de supériorité de l’Homme blanc civilisé face aux sauvages noirs qu’il faudrait civiliser et humaniser persiste de nos jours. Cet héritage culturel est une continuité du projet d’arrêté 2 Messidor an X (9 août 1777 de l ‘Empereur Napoléon Bonaparte et des discours de Jules Ferry devant l’Assemblée nationale le 28 juillet 1885 qui disait : « Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ».

L’Action du Tchad pour l’Unité et le Socialisme(ACTUS):

-Condamne avec force l’intervention et le soutien inconditionnel de la France au régime criminel du Général-Président Idriss Déby Itno.

-Exige la fermeture immédiate et sans conditions des bases militaires françaises au Tchad et en Afrique. En effet, elles sont néfastes pour la démocratie, contre les intérêts des Peuples et leur rôle essentiel est de protéger les dictateurs, de briser les luttes d’émancipation des Peuples contre la domination de l’impérialisme français, la Françafrique.


-Lance un appel solennel aux masses populaires tchadiennes de passer à l’étape supérieure de l’insurrection générale et généralisée afin d’anéantir le pouvoir criminel du Général-Président Idriss Déby Itno.

-Lance un ultime appel à l'union d'action de l'opposition plurielle pour la bataille décisive et finale contre la dictature.

-Appelle tous les officiers et soldats de l’Armée résiduelle tchadienne de déserter massivement pour rejoindre leurs frères d’armes qui ont rejoint les forces de l’opposition. L’insurrection générale exige aussi votre participation.

-Soutient la lutte héroïque de tous les combattants des mouvements politico-militaires qui se battent les armes à la main contre la tyrannie

-Rend hommage aux combattants du SCUD et du RPJ, tombés sur le champ d’honneur et de bataille lors des combats du 20 mars 2006 à l’Est.

-Demandons à la communauté internationale (UA,ONU,UE et aux pays amis du Tchad, d’exercer des fortes pressions par des sanctions à l’encontre du Général-Président Idriss Déby Itno (véritable obstacle à la paix) en le contraignant d’accepter l’organisation d’une Conférence de paix globale et sans exclusive. Une telle proposition de paix a été déjà formulée par les Partis d’opposition, les politico-militaires et la Société civile depuis plus d’une décennie.

-Toute tentative et/ou tout subterfuge visant à maintenir au pouvoir le Général-Président Idriss Déby Itno en dépit de ses crimes contre l’humanité seront voués à l’échec. Ces manœuvres dilatoires ne feront que galvaniser la détermination du Peuple tchadien pour la lutte armée jusqu’à la victoire finale, en l’occurrence la mise hors d’état de nuire le Général-Président Idriss Déby Itno.

Les masses populaires tchadiennes n’auraient pas d’autres alternatives que celle de la lutte armée si le dictateur s’obstine à refuser la tenue d’une Conférence de paix
globale et sans exclusive.


Pour l’Action du Tchad pour l’Unité et le Socialisme(ACTUS)
Le Secrétaire Général
actus@club-internet.fr
Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum


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Katana
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MessagePosté le: Ven 24 Mar 2006 15:27    Sujet du message: Répondre en citant

Les masques tombent…

Ont peut facilement déduire qu’Idris Deby préparait, en partie, les élections présidentielles françaises de l’an prochain lorsqu’il a décidé de priver une partie des générations futures du peu d’argent qui avait été économisé pour elles grâce que pétrole.

Il tombera, c’est son destin.
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wana-somi
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MessagePosté le: Ven 24 Mar 2006 22:00    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qu'ils faudraient que nos président comprennent, c'est que l'occident a besoin vital de nos ressources! Si nos resources ne sont pas exploité c'est l'occident qui y perd car c'est l'occident qui consomnent le plus d'energie.

Il faudrait leur mettre un STOP et faire des négociations qui sont a notre avantage. Et si ils ne veulent pas tant pis, après tout nous sommes tellement dans la misère que cela ne changera rien pour nous! mais pour eux sacrément. ILs reviendront car pour eux c'est vital. Tant que l'africain ne comprendra pas qu'il est en position de force nous n'avancerons pas.
Rappeler vous l'afrique est le continent le plus RICHE du monde et qui pourrait s'autosuffire.

Je sais que ça peux paraitre puéril comme raisonnement, mais ce que je veux dire c'est qu'il faudrait qu'un président NOIR dise NON. Regardez donc les arabes ils ont au moins l'intelligence de ne pas donner leur richesse.
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Katana
Bon posteur


Inscrit le: 23 Déc 2005
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MessagePosté le: Ven 24 Mar 2006 22:08    Sujet du message: Répondre en citant

Le route est encore longue wana-somi : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6050&highlight=
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haylé
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MessagePosté le: Dim 26 Mar 2006 01:07    Sujet du message: Répondre en citant

26/03 :Tchad:Un groupe de coopérants français condamne la politique de la France au Tchad.

APPEL A TOUS LES FRANÇAIS DU TCHAD

Comme vous l'avez constaté à maintes reprises,vous êtes représentés à N'Djamena par un nul dangereux qui aurait déjà dû quitter le pays le 15.07.05.

Il a encore démontré ces jours derniers ce qu'il était capable de faire contre les aspirations légitimes du peuple tchadien.

Virez-le par le prochain avion ce qui permettra peut-être à l'Elysée de sortir de l'obscurantisme.

Berçot et le Général-Président quittant ensemble le pays: spectacle d'espoir pour les enfants du Tchad qui s'interrogent tant sur leur avenir.
Au nom des futures relations entre le Tchad et la France, Virez-le.

Par un groupe
d’anciens et de nouveaux coopérants français au Tchad.


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