Posté le: Mer 01 Mar 2006 23:26 Sujet du message: L'afrique la nouvelle ruée vers l'or fuit par les africains
L'AGOA facilite la création d'entreprises en Afrique subsaharienne
Propos de la journaliste Carol Pineau
Par Charles Corey
Rédacteur du « Washington File »
Dakar (Sénégal) - Selon la journaliste Carol Pineau, qui a à son actif des années d'expérience du continent africain, il ne fait aucun doute que l'Afrique est la nouvelle frontière des investissements, et ce en grande partie grâce à la loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique subsaharienne (AGOA).
Si l'AGOA facilite le développement économique de l'Afrique, c'est parce qu'elle repose sur la création d'emplois et sur une réelle émancipation économique, a déclaré Mme Pineau, qui participe officiellement au Forum de l'AGOA organisé à Dakar du 18 au 20 juillet et qui contribue fréquemment à l'émission « Inside Africa » sur le réseau CNN.
Lors de l'interview qu'elle a accordée au « Washington File » le 14 juillet, elle a déclaré que le Lesotho était un bon exemple de l'influence positive de l'AGOA sur le continent africain. Elle considère en effet que les progrès réalisés par ce pays grâce à l'AGOA ont été considérables, notamment la création de 50.000 emplois, essentiellement dans l'industrie textile.
« L'AGOA, c'est ça. Il s'agit de création d'emplois - de gens qui se sentent bien dans leur peau, qui peuvent prendre soin de leur famille sans aide, qui sont maîtres de leur vie et de leur destinée. »
« Nous autres dans la presse peignons souvent les Africains comme des victimes impuissantes. Mais ils sont comme tout le monde. Ils veulent une vie meilleure pour leurs enfants. »
Cependant, a-t-elle ajouté, « le Lesotho est un bon exemple de la fragilité » du développement du commerce en Afrique, qui est facilement compromis par des facteurs externes, par exemple la modification de contingents commerciaux.
Le succès économique du Lesotho est particulièrement précaire en ce moment du fait des récentes mesures de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant les contingents de la Chine. « De nombreuses commandes y ont été annulées. »
Mme Pineau est également productrice et réalisatrice du film « Afrique : nouvelles frontières de l'investissement ». Ce film présente le portrait de dix chefs d'entreprise africains qui racontent comment ils ont surmonté d'énormes difficultés pour démarrer leur entreprise.
« J'ai été surprise par la qualité de la gestion de ces entreprises, a-t-elle déclaré. Lorsque l'on songe à des entreprises africaines, on imagine qu'elles sont créées un peu au hasard, or ce n'est pas du tout ce que j'ai constaté. »
Elle a cité quatre exemples d'entreprises africaines florissantes : « 1000 Cups Coffee House » à Kampala (Ouganda) ; « Daallo Airlines » en Somalie ; « Rough 'N' Tumble » (vêtements pour enfants) à Lagos (Nigeria) ; et la « Pictoon Animation Company » à Dakar (Sénégal).
Lorsqu'elle a rencontré pour la première fois M. Michael Kijjambu, propriétaire du café « 1000 Cups Coffee House » à Kampala, Mme Pineau a tout de suite constaté qu'il connaissait son affaire. « Il maîtrise tous les concepts de la gestion d'entreprise que l'on peut apprendre dans une école de commerce. Il est très influent dans le centre-ville de Kampala, malgré la petitesse de son établissement. Il comprend les marchés mondiaux aussi bien que tout un chacun et, j'en suis persuadée, mieux que nombre de fonctionnaires chargés de ces dossiers. »
Selon elle, M. Kijjambu déplore le fait que les Ougandais ne comprennent pas la valeur de leurs exportations de café. Il espère qu'ils trouveront un moyen de commercialiser leur café avec la même perspicacité que les Français l'ont fait avec leurs vins et leurs fromages. « La folie du café commence tout juste à s'emparer de Kampala », a-t-elle dit.
Passant à « Daallo Airlines », en Somalie, Mme Pineau a souligné que son fondateur s'était heurté à une situation politique extrêmement négative. « La Somalie était en train de s'effondrer, le gouvernement s'est écroulé, et la société aérienne a cessé de fonctionner. Mais au lieu d'abandonner, le fondateur de « Daallo Airlines » a entrevu une possibilité de lancer une nouvelle entreprise. Il a remporté un tel succès qu'il y a maintenant cinq sociétés aériennes dans le pays » et qu'elles se livrent une guerre des prix.
La fondatrice de « Rough 'N' Tumble » à Lagos, Mme Adenike Oguniesi, s'est quant à elle heurtée à la mauvaise réputation des produits nigérians.
« C'était un marché où, autrefois, on ne voulait pas de biens fabriqués au Nigeria. » Mme Oguniesi a fait des produits de son entreprise « des vêtements incontournables, et les enfants de la classe moyenne ne jurent que par l'étiquette « Rough 'N' Tumble » sur leurs habits (...) Elle les a rendus fiers de quelque chose qui est fabriqué au Nigeria. »
« Cette femme a réalisé qu'au Nigeria les vêtements étaient toujours importés au prix fort. Elle s'est dit qu'elle pouvait faire mieux, et elle l'a fait. Lorsque vous évoquez avec elle les marchés d'exportation, elle vous fait remarquer que si sur 120 millions d'habitants que compte le Nigeria, 40 % sont des enfants, cela fait un énorme marché (...) On oublie souvent qu'il y a des débouchés en Afrique. »
Lorsqu'il s'agit d'affaires, il faut savoir que les Africains peuvent réussir. « Toute la question est de savoir combien de ressources ils peuvent consacrer à la croissance, et combien ils doivent gaspiller pour diverses raisons », notamment le manque de routes et une alimentation insuffisante en électricité.
Afin d'illustrer ses propos sur l'électricité, Mme Pineau a cité le cas de la « Pictoon Animation Company » à Dakar, qui distribue maintenant des produits d'animation dans le monde entier. Or, lui ont expliqué les directeurs de Pictoon, du fait qu'ils doivent faire face à une concurrence mondiale, il leur faut tenir compte du coût des ressources que les pays plus développés considèrent comme allant de soi.
Au Japon, par exemple, les sociétés d'animation peuvent compter sur un réseau électrique stable. Par contre, Pictoon doit souvent remplacer ses ordinateurs du fait des fréquentes coupures d'électricité - dépense que n'encourt pas la société japonaise.
Evidemment, a dit Mme Pineau, si vous comparez Pictoon à d'autres entreprises africaines, elle s'en tire bien. « Mais elle doit faire concurrence à des entreprises du monde entier. »
En conclusion, Mme Pineau a affirmé que l'Afrique était réellement prête à faire des affaires, mais que les éventuels partenaires commerciaux devaient bien connaître leur dossier avant de se lancer.
Je trouve le sort des africains pitoyables, nous avons tous fui notre continent pour avoir "des conditions de vie meilleures en europe" mais au final la majorité d'entre nous se trouvent dans un état de clochardisation lamentable et criard en occupant des postes subalternes alors que notre continent est celui qui offre le plus haut retour sur investissement au monde.
Autant nous nous plaignons de la présence des étrangers chinois en afrique autant nous préfèrons nos conditions de vie stupides et lamentables en europe. Il est temps de dire la vérité aujourd'hui que près de 80 % des africains qui sont europe ne trouvent pas leur place dans cette société laminée par le racisme ambiant.
Comment se fait-il qu'un jeune zaîrois quitte un pays offrant d'énormes opportunités d'investissement pour s'installer à matongue et sauter dans les bars jusqu'à 12 heures du matin après on va dire que l'on est en europe mais si seulement cette satrape avait su qu'avec 2000 euro elle peut commencer une activité au zaîre et progressivement grandir pour construire une entreprise consistante.
Fuyez tous, il n'y aura bientôt plus de place pour vous car les chinois et les indiens vont envahir le continent que vous détestez pour votre pseudo confort illusoire.
On veut tous s'inserer dans la société français alors que celle-ci ne veut pas nous reconnaître même si son économie est basée sur le pillage de l'afrique.
Le problème des jeunes africains ayant quitté l’Afrique, c’est que nous avons étudié l’histoire Européenne.
Nous savons comment ces nations se sont bâties.Les générations qui se sont sacrifiées pour que leurs pays ressemblent à ce que nous voyons aujourd’hui.
Mais nous n’arrivons pas à nous auto-convaincre de faire de même.
Je suis d’accord avec toi.
Mais ce retour ne saurait tarder.
De gré ou de force à mon avis… _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
Le gros problème est que nous vivons dans l'illusion de l'europe, je suis moi même passé par là, je croyais que ça allait me permettre de me faire une situation mais à la longue j'ai compris que je perdais mon temps.
J'ai observé que la majorité de mes compatriotes étaient dans la même situation que moi et passaient leur temps à mendier une intégration illusoire et sans avenir en france.
En afrique tout est à faire, les possibilités sont là, une marge de progression plus grande s'offre à moi donc je ne vois pas l'intérêt de remplir les rangs des diplômés africains sont postés devant les magasins ou ailleurs.
Les chinois, les blancs et les indiens comprennent que l'afrique offrent d'énormes possiblités mais les africains privilégient l'europe alors qu'ils y vivent dans des conditions médiocres.
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