Pakira Super Posteur

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Posté le: Mer 15 Mar 2006 23:47 Sujet du message: Réparations coloniales Italo-Libyennes |
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Réparations coloniales Italo-Libyennes : Une autoroute pour compenser le fascisme colonial
3,5 milliards de dollars pour une autoroute reliant Tripoli à Benghazi c’est la proposition de la Libye à l’Italie pour régler définitivement le contentieux colonial né avec l’occupation fasciste entre 1910 et 1943, dans les suites tragiques de la conférence de Berlin de triste mémoire.
Contrairement à une idée infondée et véhiculée à cors et à cris par une élite européenne aux pieds d’argile sur le terrain du colonialisme, il existe bel et bien des possibilités de réparer les crimes antérieurs, datant de la «présence européenne» même en Afrique. Réparer ne s’entendant pas comme annulation des horreurs humaines et des déchirures irrémédiables, mais au sens d’une charge liée à la faute et vouée à remettre la victime dans une situation au minimum digne, restituée dans ses droits humains intrinsèques bafoués, dans sa capacité à assumer une existence respectable.
Plus encore des schémas concrets sont désormais proposés et expérimentés en ce sens. C’est l’intérêt des rebondissements de la question de l’indemnisation de la Libye par l’Italie pour l’exploitation coloniale sanglante, question ouverte depuis les années 50, de l’époque des accords italo-libyens conclus à cet effet.
La Libye exige à l’ancien colonisateur fasciste, au titre de compensation et dédommagement, la construction d’une autoroute côtière entre Tripoli et Benghazi d’un montant de 3,51 milliards de dollars.Elle rappelle les 700 000 morts de la «pacification» italienne lors de l’occupation et les années d’exploitation des richesses du pays.
En visite en Libye en 2002 et 2003, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi avait promis de satisfaire cette demande de réparations, mais la phase d’application se fait attendre.
Le contentieux colonial italo-libyen est fidèlement entretenu depuis les années 50 et par la suite avec l’arrivée au pouvoir en Libye du colonel Khadafi en 1969, il a sporadiquement regagné en intensité. Le colonel Khadafi avait en effet confisqué les biens des 20 000 Italiens présents sur le territoire national, et les avait expulsé une année plus tard en 1970, faisant du 07 octobre «La journée de la vendetta contre les Italiens».
En 2005, échaudé par l’enlisement du dossier des réparations coloniales le colonel Khadafi avait célébré «le 35ème anniversaire de l’expulsion des derniers fascistes italiens qui pendant des années ont contrôlé les ressources du peuple libyen», ce qui n’arrangea pas les choses diplomatiquement.
Un point positif pour l’avancée du dossier, si le coût annoncé par Tripoli semble plus important que les promesses faites par le président du Conseil italien, la question des réparations est elle posée sans macules et incontestée dans son principe. Le schéma d’application de ces réparations est lui aussi arrêté, une autoroute financée par l’Italie, reste à s’entendre sur le montant et la phase opérationnelle.
La Libye dispose d’un avantage dans le jeu, puisque le concept de négociation ne s’entend en Occident que s’il existe un rapport de force sous-jacent. L’Italie est fortement dépendante de la partie africaine en matière pétrolière, ce qui donne des billes dans la discussion.
Les réparations coloniales italo-libyennes viennent montrer qu’il ne saurait y avoir de fatalité à accepter un ordre colonial, ni un passé colonial sans solde de compte, sans qu’il en coûte au colonisateur. Tout réside dans le volontarisme des politiques africains, qui, au plus seront indépendants de parrains occidentaux, au plus seront à même d’engager sur de tels terrains et d’autres des questions essentielles touchant à la dignité, à l’honorabilité et à la prospérité des Africains et des anciennes colonies dans le monde.
François Pety
http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1117 _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"
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