Pakira Super Posteur

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Posté le: Mer 15 Mar 2006 23:42 Sujet du message: Licorne:un gang de barbares?? |
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L’intervention française en Côte d’Ivoire, justifiée d’abord par l’appel du président ivoirien dans le cadre des accords de défense relevant de la duperie coloniale, puis par une fumeuse mission d’interposition marchandée auprès de la «communauté internationale», n’en fini pas surprendre.
D’une légitimité et neutralité politiques plus que douteuses car l’ancienne puissance coloniale compte des intérêts groupusculaires -Bouygues, Bolloré, ...- importants, très liés aux politiques français en chasse pour les financements occultes des prochaines présidentielles, l’action de la France en Côte d’Ivoire est une succession de loupés, de mépris, de paternalisme, d’intolérables ingérences. Crimes en surcroît.
Apres la mort d’un présumé coupeur de route, Firmin Mahé le 13 mai 2005, étouffé par des soldats de la force française Licorne, et au sujet duquel il est probable qu’il y ait eu erreur sur la personne [!], l’amateurisme d’une armée qui par son premier représentant cause nucléaire à l’international est apparu criard. Auparavant, début mai 2005, quatre autres drilles de la Licorne avaient violé quatre filles [source le journal ivoirien Le Front] dans le nord-ouest du pays, dans la région de Odiénné.
Entre juillet et août 2004, un autre groupe de joyeuses Licornes en folie lancées sur les pistes fantasmatiques et sauvages d’Afrique avaient purement et simplement dévalisé une banque, un établissement de la BCEAO qu’ils étaient chargé de sécuriser, sécurisation à la french touch. 337 000 euros avaient été bonnement dérobé de cette banque de la ville de Man. Si l’on fait grâce à l’AFP d’une probable partialité, cet argent aurait été utilisé en achats de biens plus ou moins onéreux, téléphones portables, appareils photos numériques -pour une exploitation pédophile ?-, caméscopes, bijoux et diamants.
Rien de tout cela ne s’apparente à l’exécution d’une mission classique de maintien de la paix, d’interposition et patati et patata. Au contraire, les agissements signalés, entre autres informations récurrentes dans la presse ivoirienne sur les trafics, les affaires de mœurs douteuses des « présumés » soldats « présumés » œuvrer au maintien de la paix, rapprochent davantage la Licorne d’un «Gang des barbares» que d’une force militaire entraînée et concentrée sur des objectifs précis.
Rappelons tout de même pour clore sans prétendre à l’exhaustivité le meurtre en décembre 2003 par un soldat de la Licorne d’un jardinier ivoirien à Bouaké par une rafale de pistolet mitrailleur tirée à bout portant contre un homme sans arme. La défense de l’accusé pour homicide balbutiait entre ce que nous traduirions par un je n’ai pas fais exprès M’sieur et le «je l’ai visé par jeu» rapporté par l’AFP. On se doutait que Licorne ce n’était pas très sérieux mais pas à ce point ludique et dangereuse; on n’était pas allé si loin.
Quand il n’y en a plus il y en a encore semble déterminé à prouver le «Gang des barbares» version armée coloniale. La Licorne n’a aucune cure du ridicule dans lequel elle s’enfonce, cumulant affaires de mœurs, ingérences politiques, manipulations, et tirs à balles réelles sur des populations civiles désarmées, brigandages. Le 03 janvier 2006, un soldat français organisait un pari d’une intelligence transcendantale, en proposant à un jeune ivoirien de 17 ans, contre 1000 francs CFA [1,5 euros], de boire en une fois -cul sec- une bouteille d’alcool entière payée par ledit soldat. On est à bien des encablures de l’opération d’interposition. Le jeune Claude Kouakou Ouphouet s’essaye au pari et ... décède sous les yeux des militaires français du camp de Ya Kouakoukro près de Bouaké, après une nuit d’agonie. Il faut dire que, orphelin de père, ce jeune ivoirien gagne quelques CFA en rendant de menus services aux militaires français, ce qui n’a pu que mettre ce dépendant économique en situation d’asymétrie psychologique. Au passage cette affaire de plus renseigne sur la nature des relations entre militaires français et population ivoirienne ...
Cette mort bête, d’un jeune ivoirien, administrée par l’effet direct de l’alcool local Koutoukou, est trop symptomatique de la considération dans laquelle sont tenus les Africains dans leurs pays par les armées des puissances ex-coloniales. Elle traduit aussi la nécessité, dans l’intérêt de tous, de passer à des formes de coopérations radicalement différentes, nulles même dans certains cas, ne serait-ce que transitoirement. La poursuite mécanique de sentiers tellement battus et rebattus, sans le bon sens de la remise en question expose au franchissement de toutes les limites éthiques, humainement tolérables et prépare des lendemains qui souriront moins aux marionnettistes d’aujourd’hui que leurs petits calculs ne le leur suggèrent.
Lire « Le Canard Enchaîné, 08/03/06 et 15/03/06
http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1119&PHPSESSID=d5cec58f3265abd3aa36d2213a077f2e _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"
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