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Bolloré et le pacte colonial

 
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essama
Grioonaute 1


Inscrit le: 20 Nov 2005
Messages: 146

MessagePosté le: Mer 15 Fév 2006 16:55    Sujet du message: Bolloré et le pacte colonial Répondre en citant

Duel de titans pour la conquête du Port de Lomé : Menace de Bolloré sur le pouvoir de Faure Gnassingbé
Le duel de titan auquel on assiste entre Dupuydauby et Bolloré revêt un caractère stratégique au delà des intérêts lucratifs que procure le Port Autonome de Lomé aux concessionnaires.

Les deux hommes qui se battent par presse et par justice, ensuite par pouvoirs politiques interposés sont tous les deux bien introduits dans les milieux françafricains.

Dupuydauby s’est solidement enraciné au Togo en offrant ses services à Feu le Général Eyadema avec qui il a tissé des relations par l’entremise de Michel Dupuch, l’ancien Conseiller Afrique de Jacques Chirac.

A peine deux ans après la libéralisation de la manutention portuaire, Dupuydauby obtenait une licence d’exploitation à travers la société SE2M filiale de son Groupe PROGOSA dont Bolloré détenait 15% grâce à un prêt de 7 milliards FCFA.

En conflit ouvert pour le contrôle de cette société, les deux groupes se sont très durement affrontés par médias interposés. Bolloré décidé à en finir avec Dupuydauby tient à lui démontrer que malgré nos indépendances « fictives » il tient nos gouvernants par le bout du nez. Et il se fait qu’à travers la SE2M, c’est directement le pouvoir Gnassingbé qui est visé. Car au début de l’affaire, l’Etat togolais avait choisi Dupuydauby qui, fort de ce soutien défie le tout puissant Bolloré qui l’accuse à son tour de détournement d’actifs au Togo pour quelques 20 millions d’Euros. L’article publié le 26/06/2005 par le site Internet republicoftogo.com qui relaie le point de vue du pouvoir togolais indique clairement le côté où se situe l’Etat togolais dans cette affaire (voir ci-dessous).

Blessé dans son amour propre et se sentant humilié par la mésaventure des siens la semaine dernière, Bolloré semble décidé à jouer la carte de la menace politico diplomatique en mobilisant l’Elysée contre le pouvoir togolais pour son soutien à Dupuydauby. On n’est donc pas loin de l’ouverture d’une campagne tous azimuts visant à faire chanter Faure Gnassingbé.

L’affirmation du journal français « Le Monde » qui cite une source informée selon laquelle « LE NOUVEAU PRESIDENT SEMBLE VOULOIR PRENDRE SES DISTANCES AVEC LA FRANCE », participe de cette menace à peine voilée.

Bolloré est-il un représentant de la France coloniale qu’on ne peut récuser sans risquer le fauteuil présidentiel ? Au lendemain des indépendances octroyées à contrecœur par la France gaulliste, la garantie pour la longévité au pouvoir dépendait de la capacité des dirigeants africains à respecter les intérêts français chez eux. Les récalcitrants savaient à quoi s’en tenir. Aujourd’hui, c’est à travers des multinationales comme Bouygues, Bolloré, etc., que le pacte colonial s’affirme. « Bolloré est un groupe puissant qui représente les intérêts français en Afrique et peut faire basculer les régimes qui le défient », affirme t-on du côté des laudateurs locaux de Bolloré comme pour signifier au nouveau chef de l’Etat qu’il a intérêt à le laisser opérer tranquillement au Togo s’il ne veut pas quitter le pouvoir par la petite porte. L’on va même jusqu’à citer le cas de la Côte d’Ivoire où Gbagbo qui, bien qu’ayant des relations tendues avec l’Elysée n’a pu empêcher Bolloré de faire main basse sur le Port d’Abidjan.

La promptitude avec laquelle l’Elysée et le Quai d’Orsay sont intervenus dans cette affaire d’arrestation des quatre « Bolloristes » a de quoi inquiéter les tenants du pouvoir surtout qu’on insinue à l’Elysée qu’ils sont tombés dans un piège tendu par le Président togolais qui a demandé à les voir, selon « Le Monde ».

Concernant la libération des quatre inculpés, l’Elysée et le Quai d’Orsay ont reconnu être intervenus auprès des autorités togolaises. Jacques Chirac a personnellement téléphoné à Faure Gnassingbé pour exiger leur élargissement.

Faure Gnassingbé va t-il peser de tout son poids dans cette affaire pour écarter Dupuydauby au profit de Bolloré face à la menace françafricaine ?

Qu’on se souvienne ! La légèreté ou l’appétit des magistrats dans cette affaire importe peu. Par contre, il faut savoir l’évaluation des potentialités nationales qui attisent la gloutonnerie des « Bolloristes » ou la composition de SE2M. Oui ! Nos grands gestionnaires doivent maintenant nous dire combien vaut le Togo, pays sans argent mais objet de conflits financiers.
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Rocs
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MessagePosté le: Ven 17 Fév 2006 10:12    Sujet du message: Répondre en citant

Quatre des dirigeants du groupe Bolloré ont fait, la semaine dernière, un bref séjour dans les geôles togolaises. Il aura fallu l'intervention de l'Elysée pour libérer tout ce beau monde moyennant une caution de 152 000 euros par personne. Motif officiel : tentative de corruption active de magistrat. Le groupe Bolloré aurait « acheté » la justice locale pour gagner le procès fait à un de ses associés, Jacques Dupuydauby.

De quoi s'agit-il ? D'un divorce entre le groupe Bolloré et l'un de ses poissons-pilotes en Afrique. Flash back : en 1986, Vincent Bolloré prend le contrôle de la Scac, spécialiste français de la logistique portuaire en Afrique. A sa tête, il trouve Jacques Dupuydauby. L'homme connaît bien l'Afrique et ses réseaux. Il accepte de faire la transition, puis quitte l'entreprise. Dupuydauby réapparaît aux côtés de Bolloré en 1997-1998. Chez l'homme d'affaires, on admet cependant l'avoir rétribué (200 000 francs par mois) durant trois ans comme conseiller. C'est l'époque où Vincent Bolloré mène son raid sur TF1. Or Jacques Dupuydauby a été un lobbyiste efficace pour Francis Bouygues en Afrique et dans les médias. Quand Bolloré part à l'assaut du groupe Bouygues, Dupuydauby n'est, semble-t-il, pas avare d'informations. A l'issue de l'opération, Bolloré accepte de s'engager auprès de Dupuydauby qui a ses entrées au Togo et au Gabon, deux pays où le groupe français est peu présent. Vincent Bolloré apportera l'essentiel du capital à Jacques Dupuydauby pour monter, en Espagne, la société Progosa, dont les filiales se développent au Gabon et au Togo. Tout va bien jusqu'au jour où l'homme de l'ombre de Bolloré dans ces deux pays imagine de passer à la vitesse supérieure. Très bien introduit auprès du nouveau président du Togo, Faure Gnassingbé, il propose la construction d'un nouveau quai de manutention dans le port de Lomé. Bolloré ne suit pas. Dupuydauby vend l'idée au concurrent, le franco-libanais Saadé. Bolloré crie à la trahison et voit rouge. Depuis, de procès en coups bas, l'affaire ne cesse d'enfler
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essama
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Inscrit le: 20 Nov 2005
Messages: 146

MessagePosté le: Mar 14 Mar 2006 22:57    Sujet du message: Répondre en citant

Des tractations financières douteuses dans des segments du port de Libreville


Date de parution : lundi 13 mars 2006.




ABIDJAN, 13 mars (Infosplusgabon) - Rien ne va plus pour le groupe Bolloré qui multiplie des gourdes en Afrique dans des affaires de corruption que ses dirigeants ---dont quatre récemment interpellés le 10 février à Lomé— se garderaient bien de poser en Europe. C’est à croire que l’Afrique est la mamelle des brigands de grands chemins avec leurs acolytes africains dénudés de tout honneur et qui détournent à leur profit les intérêts du pays.
Après l’épopée du Togo avec l’interpellation de quatre dirigeants qui constituent l’Etat-major Afrique du groupe Bolloré à l’aéroport de Lomé, où il est accusé de corruption active de magistrat vint le tour du Cameroun où un ministre est en prison car suspecté d’avoir entretenu des rapports trop étroits avec la société française.

Aujourd’hui, c’est au tour de la Côte d’Ivoire de s’intéresser aux activités de manutention de l’entreprise dirigée par Vincent Bolloré. Le quotidien abidjanais « Le Nouveau Réveil » s’interroge : « Banny va-t-il annuler les contrats de Bolloré ? ».

En effet, Gilles Allix, le directeur général et numéro 2 du groupe Bolloré ; Georges Cognon, le directeur Afrique ; Dany Chuteaux, son adjoint ; Pascal Cotti, le patron du groupe au Togo et M. Roussel, son directeur financier, se trouvaient à bord du Falcon 900 du groupe qui s’apprêtait à décoller de l’Aéroport de Lomé pour Paris le 8 février.

C’est la police locale qui a bloqué l’avion pour mettre les cinq dirigeants en état d’arrestation. Mis au trou pendant plusieurs heures, certainement sur ordre du nouvel homme fort du Togo, Faure Gnassingbe, les 5 hommes furent relâchés non sans l’intervention de l’Elysée et contre paiement de 400 millions de francs CFA.

Les Missi Domici de Vincent Bolloré se heurtent à Dupydauby

S’agissait-il d’un traquenard tendu aux envoyés de Vincent Bolloré ?. Ce dernier accuserait Dupydauby, son ancien agent et associé dans la Société PROGOSA de droit espagnol, d’avoir détourné près de 20 millions d’euros d’actifs dans la succursale togolaise qui gère la manutention au Port autonome de Lomé.

Le quotidien ivoirien « Le Nouveau Réveil » est revenu sur l’obtention de gré à gré en 2004 de la gestion du terminal d’Abidjan sur vingt-cinq ans, à travers sa filiale.

Une affaire qui avait provoqué de vives critiques chez les bailleurs de fonds et entraîné une crise politique majeure dont le ministre Patrick Achi avait été la vedette involontaire dans un bras de fer mémorable avec le président Laurent Gbagbo.

Le groupe français de manutention Bolloré implanté dans les plus grands ports d’Afrique francophone est au centre d’affaires de corruption au Togo et au Cameroun. En Côte d’Ivoire, la renégociation de gré à gré du terminal à conteneurs du port d’Abidjan avait soulevé des vagues il y a quelques mois et posé pas mal de questions.

Au début du mois de février, l’état-major de Bolloré débarque d’un Falcon 900 sur l’aéroport Gnassingbé Eyadema de Lomé au Togo. Les plus proches collaborateurs de Vincent Bolloré sont venus fêter la victoire. Une décision de justice leur donne raison dans un litige les opposant à la société espagnole Progosa qui gère via ses filiales l’activité -fort lucrative- des conteneurs au Port autonome de Lomé (PAL).

Les cadres de Bolloré sont interpellés à Lomé, inculpés et placés sous contrôle judiciaire (avec versement d’une caution de plus d’un million d’euros avant de pouvoir regagner la France). La justice togolaise leur reproche de s’être livrés à une corruption active de magistrat pour remporter la décision du tribunal.

Quelques jours plus tard, à plusieurs milliers de kilomètres de là, une autre affaire va ébranler la réputation du groupe français et mettre à jour des pratiques contestables. Au centre du scandale, l’ex-ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Alphonse Siyam Siwé, et surtout ancien dirigeant du port autonome de Douala. Vendredi dernier, l’officiel est limogé par le président Paul Biya et écroué à la prison de Yaoundé.

Les autorités camerounaises reprochent à M. Siyam Siwé des faits de corruption liés à la gestion du port. En particulier les conditions, pour le moins opaques, dans lesquelles se sont déroulées les renégociations concernant la gestion de l’activité conteneurs au port de Douala.

Plus corrompu que moi, tu meurs...

Une dizaine de sociétés étrangères avaient répondu à l’appel d’offres proposant des conditions plus intéressantes que celles proposées par le groupe Bolloré et c’est pourtant ce dernier, contre toute attente, qui avait remporté le contrat. Il est aujourd’hui reproché à Siyam Siwé d’avoir donné le coup de pouce déterminant.

Togo, Cameroun, la liste n’est pas close. En Côte d’Ivoire, l’omnipotent Bolloré traîne aussi quelques casseroles. Ce n’est pas son rôle de sponsor à la CAN 2006 qui va faire oublier les pratiques étranges de cette société à Abidjan.

L’obtention de gré à gré de la gestion du terminal d’Abidjan sur vingt-cinq ans, à travers sa filiale SETV (Société d’exploitation du terminal à conteneur de Vridi) avait déclenché l’année dernière une crise politique majeure avec le départ voulu par le Président Gbagbo et refusé par la Communauté Internationale du ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi (membre du PDCI, le parti de l’ancien président Henri Konan-Bédié) qui avait dénoncé publiquement ce contrat de gré à gré.

Même la Banque mondiale avait mis son grain de sel, donnant raison à la Commission d’agrément et au ministre des Transports qui s’opposait à une décision comportant des clauses secrètes.

Baromètre de l’économie ivoirienne, le Port autonome d’Abidjan (PAA) a connu en trois ans une baisse régulière du trafic, aggravée par la concurrence des ports du Togo et du Ghana voisins, mais le groupe Bolloré ne veut pas lâcher cette "cash machine" qui est le point de passage de 90% des échanges de la Côte d’Ivoire. D’autant que la société française se mord les doigts d’avoir négligé le port de Lomé qui est devenu aujourd’hui l’une des plates-formes les plus rentables d’Afrique de l’Ouest.

Selon des experts des activités portuaires, le contrat de Bolloré en Côte d’Ivoire pourrait être revu et corrigé à la faveur de la transition en cours en Côte d’Ivoire. Car les clauses demeurées secrètes sont certainement favorables à quelques responsables politiques ; elles le sont beaucoup moins pour l’économie ivoirienne.

Et la Banque mondiale, qui attend un retour au calme pour reprendre son aide, est décidée à faire le ménage dans ces conventions suspectes signées en temps de guerre. C’est aussi le prix à payer pour un retour à la paix.

La situation du groupe Bolloré au Gabon et notamment le dossier de l’Office des Ports et Rades du Gabon (OPRAG) serait aussi catastrophique. Les conditions, pour le moins opaques, dans lesquelles s’est déroulée l’attribution du marché via une agence de communication locale qui aurait servi d’intermédiaire, a dérapé au point que l’agence a été écartée lors de l’aboutissement des transactions.

L’indifférence de certains décideurs qui s’enrichissent de manière illicite... et l’implication prochaine des institutions internationales permettront de mettre l’affaire au grand jour. Et de suivre les détournements de fonds à destination de l’étranger... par certains acteurs de l’OPRAG.

Des tractations financières éparses et douteuses qui s’apparentent à une caution solidaire à un groupe (Bolloré PROGOSA and Co) incarné par des voyous. Nous reviendrons longuement dans le mode d’attribution du marché de certaines activités au Port de Libreville...et du rôle de l’OPRAG.

(Avec le notes de Antoine Sberré du quotidien Le Nouveau Réveil)
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La Négritude
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MessagePosté le: Ven 17 Mar 2006 02:40    Sujet du message: Répondre en citant

Putain ça fout la rage tout ça Evil or Very Mad

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