L'alphabet N'KO est un système d'écriture inventé par un chercheur d'origine mandingue Souleymane Kanté et qui permet à chaque ethnie d'écrire dans sa propre langue. Les pratiquants de cette écriture sont passés dans le monde de 2 millions en 2000 à plus de 25 millions en 2005.
Le N'KO crée depuis le 14 avril 1949 à Bouaké par le chercheur Souleymane Kanté, existe dans plusieurs pays africains dont la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Mali. II est vulgarisé en République du Mali par le mouvement culturel pour le Développement du N'KO (MCD). Cette association culturelle a pu développer le N'KO dans toutes les régions du Mali, excepté Kidal, grâce à la persévérance de ses militants. Le MCD vulgarise l'écriture N'KO par la formation accélérée de ceux qui sont intéressés. Cette formation prend au maximum trois mois pour la maîtrise de l'écriture N'KO. L'association, dirigée par Mamadi Kéita, a pour entre autre objectif le développement du N'KO à travers le Mali, l'écriture de l'histoire du Mali dans l'alphabet N'KO et l'information des adeptes du N'KO. Pour ce dernier, un journal d'information du N' KO a été crée. II porte le nom de « SINDJIYA ». Son directeur de publication est Mohamed Sangaré, maître du N'KO.
A une certaine époque, il a été constaté, que le dialecte d'une ethnie peut être interprétée différemment et a du mal à s'appliquer aux différents groupes de l'ethnie. C'est-à-dire que par exemple le nom malinké ne s'applique qu'aux seuls habitants de la haute Guinée et du Sud du Mali ; le nom bambara ne s'applique qu'aux habitants du Mali oriental (Est de Bamako) ; le nom Djoula (commerçant) ne s'applique qu'aux habitants de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso. C'est pourquoi, Souleymane Kanté a choisi le nom N'KO qui peut s'appliquer par tout et à tous les temps à l'ensemble de ces dialectes qui forment une seule langue pour un seul groupe ethnique. Le N'KO permet à ces différents groupes ethniques de se comprendre facilement à partir surtout de l'écriture. Souleymane Kanté a réussi à mettre au point un alphabet de 27 lettres qu'on appelle l'alphabet N'KO. Le développement de la technologie a favorisé l'expansion du N'KO dont l'écriture est insérée dans le système des ordinateurs.
Qui est Souleymane Kanté.
L'alphabet N'KO a été inventé par un chercheur du nom de Souleymane Kanté. Originaire du Mali, il est né en 1922 à Koloni non loin de Kankan en République de Guinée. L'histoire nous enseigne que c'est en lisant le reportage d'un journaliste Libanais en 1943 qu'il apprend l'absence de l'alphabet chez les noirs d'Afrique à l'exception d'une tribu mandingue au Liberia. Cette triste réalité choquera Souleymane Kanté à tel point qu'il se mit au travail et réussi à mettre au point l'alphabet N'KO. II a publié 182 ouvrages en N'KO dont un dictionnaire de 33.700 mots. M. Kanté a fait la traduction du Coran en N'KO et de plusieurs livres de philosophie. Il a aussi écrit un livre sur la médecine traditionnelle. Il est décédé en 1987.
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N’Ko est le nom d'une écriture conçue par Solomana Kante en 1949 comme système de transcription des langues mandingues en Afrique occidentale. Le mot n'ko signifie « je dis » dans toutes les langues mandingues. Kante a créé N'Ko pour combler un manque, considérant que la langue mandingue méritait un système de transcription adapté à ses sonorités propres plutôt que d'en importer un comme l'alphabet romain ou l'alphabet arabe.
N'ko a d'abord été utilisé à Kankan, en Guinée et s'est diffusé ensuite dans d'autres régions où l'on parle mandingue en Afrique occidentale.
Le mot « n’ko » écrit dans l'alphabet n’ko
L'écriture N'Ko a quelques similitudes avec l'alphabet arabe, notamment le sens d'écriture (de droite à gauche) et le fait que ses lettres soient reliées. Mais, contrairement à ce dernier, l'alphabet comprend, outre 20 consonnes dont une syllabique, toutes les voyelles, au nombre de 7; il comprend également 8 signes diacritiques destinés à marquer les tons.
L'introduction de l'alphabet a entraîné un mouvement favorisant l'instruction dans l'alphabet de N'ko parmi l'élite des locuteurs des langues mandé, aussi bien en Afrique occidentale anglophone que francophone. L'instruction de N'ko a aidé à la formation d'une identité culturelle Maninka en Guinée, et a également renforcé l'identité linguistique mandé dans d'autres régions de l'Afrique occidentale (Oyler 1994).
L'écriture N’Ko aujourd’hui
En 2005, l'écriture N'Ko est principalement employée en Guinée, au Mali, au Sénégal et en Côte d'Ivoire (respectivement par des populations parlant mandingue et dioula), mais aussi par une petite (mais active) communauté malienne de langue bambara.
Les publications écrites en N'Ko incluent une traduction du Coran et une de la Bible, des manuels pédagogiques sur des sujets tels que la physique et la géographie, les travaux poétiques et philosophiques, les descriptions de la médecine traditionnelle, un dictionnaire, et plusieurs journaux locaux. La langue littéraire est un mélange des principales langues mandingues (qui sont mutuellement intelligibles), le maninka (malinké) y tenant cependant une place prépondérante.
Au moins au Mali, l'alphabet romain (accompagné d'indications phonétiques) reste le plus utilisé. Ceci pourrait être dû au fait que l'écriture N'Ko n'est pas vraiment accessible sur support informatique, notamment dans le jeu de caractères Unicode, mais pourrait aussi être la conséquence d'un système d'éducation toujours très largement francophone, et à l'omniprésence générale de l'écriture en français.
L'initiative B@bel de l'UNESCO soutient l'ajout du N'Ko à Unicode. En 2004, une proposition a été présentée par la délégation irlandaise et approuvée par le groupe de travail (SC2/GT2). _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
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