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Qui protegera les africains contre leur propre gouvernement?

 
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M.O.P.
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Inscrit le: 11 Mar 2004
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 09:46    Sujet du message: Qui protegera les africains contre leur propre gouvernement? Répondre en citant

Un exemple du cameroun: les exploitants forestiers nationaux interdits d'exporter au profit des expatriers.

Citation:

"C’est inadmissible nous ne pouvons pas continuer à fonctionner comme cela. Que vont devenir nos familles, nos employés. Nous disons non" ainsi s’exprime d’un ton rageur un exploitant forestier. Réagissant à la mesure leur interdisant d’exporter le bois issu des forêts communautaires vers l’occident, les exploitants forestiers nationaux se sont réunis hier, mercredi 29 mars 2006 à Douala. Etaient au centre des débats, l’élaboration d’un mémorandum à l’endroit des autorités, la levée des monopoles des multinationales étrangères sur la filière bois

Les nationaux dénoncent par ailleurs les suspensions dont ils sont victimes au niveau du port de Douala au profit des expatriés.



http://www.quotidienmutations.net/mutations/35.php?subaction=showfull&id=1143690863&archive=&start_from=&ucat=35&

INSTITUTIONNEL | 30 Mar 2006

Forêt communautaire : Les exploitants interdits d’exporter

Ils se sont réunis hier pour dénoncer l’arrêté ministériel qui vise à lutter contre les coupes illicites de bois.
Dominique Bela

"C’est inadmissible nous ne pouvons pas continuer à fonctionner comme cela. Que vont devenir nos familles, nos employés. Nous disons non" ainsi s’exprime d’un ton rageur un exploitant forestier. Réagissant à la mesure leur interdisant d’exporter le bois issu des forêts communautaires vers l’occident, les exploitants forestiers nationaux se sont réunis hier, mercredi 29 mars 2006 à Douala. Etaient au centre des débats, l’élaboration d’un mémorandum à l’endroit des autorités, la levée des monopoles des multinationales étrangères sur la filière bois et enfin le lancement des activités de l’association nationale des transformateurs des bois et produits dérivés (Ansat) dans le Littoral.

C’est l’arrêté du ministre des Forêts et de la Faune du 22 mars 2006 enjoignant les opérateurs locaux en possession des titres de vendre leur bois exclusivement dans le marché local qui est venu jeter de l’huile sur le feu. "Depuis trois mois je n’ai effectué aucune opération. J’ai tout misé sur les petits titres qu’on nous dise aujourd’hui que ce n’est pas possible c’est révoltant" déclare Engelbert Mfoulou, exploitant forestier. Ainsi donc, selon les deux textes ministériels, les nationaux ne devront vendre leur bois que dans les marchés de Messa à Yaoundé et Camp Yabassi.
Quand on sait que pour l’obtention et l’exploitation d’une forêt communautaire par exemple, l’opérateur débourse environ 20 millions de Fcfa, c’est légitiment qu’ils parlent de complot à leur endroit. Et même de violation de la loi. "Il n’est écrit nulle part dans la loi que le bois venu des forêts communautaires ne devait être exporté. On nous fait comprendre que ce n’est en seconde et troisième transformation c’est à dire sous forme de meubles que nous pouvons exporter notre bois. Vraiment c’est regrettable".

Interpellé sur la question , un cadre du ministère des Forêts et de la Faune a déclaré que la décision de sa tutelle rentrait dans une campagne mondiale contre les coupes anarchiques et frauduleuses du bois en Afrique. En attendant l’issue de la réunion avec le délégué provincial des Forêts et de la Faune pour le Littoral prévue ce jour, les opérateurs de la filière sont favorables au lancement d’une grève illimitée. Tant les griefs à l’encontre du gouvernement sont nombreux.. Selon Adonis Sokamté, président de l’Association nationale des transformateurs de bois et produits dérivés du Cameroun, l’opérateur débourse en moyenne 200000 Fcfa en moyenne par voyage de son unité jusqu’au port de Douala. Ces derniers mois, le phénomène entretenu par des agents des eaux et des forêts et les forces de maintien de l’ordre a considérablement pris de l’ampleur. Les nationaux dénoncent par ailleurs les suspensions dont ils sont victimes au niveau du port de Douala au profit des expatriés.
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 18:04    Sujet du message: Répondre en citant

Au Cameroun ,il ne reste que l'air à brader aux occidentaux. Bientot pour respirer il faudra demander l'autorisation à Bolloré & co !!! Sad Evil or Very Mad Confused
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Gnata
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Messages: 1127

MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 18:26    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P , n'y a t-il pas de politiciens camerounais assez courageux pour denoncer tout ce que fait Biya et sa bande ?
Quelles sont les forces politiques non-corrompues capable de remettre le cameroun sur pieds ?
existe-il une société civile au Cameroun capable de se mobiliser assez pour changer les choses ?
Les camerounais sont assez courageux pour vouloir changer leur destin ? et ...se pourrait-il que l'après Biya chauffe ?

Ce sont des questions parceque je ne maîtrise pas bien la politique Camerounaise ,et ... qu'advient-il de John Fru N'di ?
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Joseleñ
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà une nouvelle plutôt réjouissante de quoi nous changer le CPE. Il est vraiment grand temps qu'on comprenne que les arbres font partie du patrimoine culturelle, dans un pays où l'inventaire du patrimoine laisse à désirer. Il y a des arbres qui commencent à se faire rares, l'ébène en occurrence, bientôt ce sera l'acajou ou akom, l'okoumé ou éwomen, sans oublier les marantacées et les palmacées que les Caterpillar écrasent comme de la vermine...Vraiment que ça cesse...
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M.O.P.
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 19:00    Sujet du message: Répondre en citant

joseleñ a écrit:
Voilà une nouvelle plutôt réjouissante de quoi nous changer le CPE. Il est vraiment grand temps qu'on comprenne que les arbres font partie du patrimoine culturelle, dans un pays où l'inventaire du patrimoine laisse à désirer. Il y a des arbres qui commencent à se faire rares, l'ébène en occurrence, bientôt ce sera l'acajou ou akom, l'okoumé ou éwomen, sans oublier les marantacées et les palmacées que les Caterpillar écrasent comme de la vermine...Vraiment que ça cesse...


joselen sista toujours abonnee a la demagogie ? Sad

Donc pour toi interdire aux nationaux camerounais d'exporter au profit des etrangers, c'est proteger notre patrimoine ?

Apres c'est les memes qui viennent nous chanter les louanges des libanais, leucos et autres asiatiques, accusant les africains d'etre des incapables.
Alors que leur propre gouvernement protege ces memes libanais au detriment des nationaux.
Il n y a qu'en afrique que vous rencontrez de tels specimen
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Joseleñ
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 19:26    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Apres c'est les memes qui viennent nous chanter les louanges des libanais, leucos et autres asiatiques, accusant les africains d'etre des incapables.
Alors que leur propre gouvernement protege ces memes libanais au detriment des nationaux.


Je suis pour la préservation de l'écosystème et toute action contre la protection des arbres est à réprimer, qu'elle soit l'oeuvre des Camerounais ou des résidents étrangers. Je n'ai cité personne, alors ne me prette pas des intentions malveillantes, comme à tes habitudes où tu lances un sujet pour tester les avis. La prochaine fois, j'éviterai tes posts...Peace
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M.O.P.
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 19:40    Sujet du message: Répondre en citant

gnata a écrit:
M.O.P , n'y a t-il pas de politiciens camerounais assez courageux pour denoncer tout ce que fait Biya et sa bande ?


Il yen a mais tres peu ont de solides convictions, puisque c'est la meme generation de personnes (nos alienes de parents) qui dirigent la majorite des partis politiques, tous viennent des anciens partis uniques UNC puis RDPC.
Ils creeront des partis avec l'arrivee du multipartisme au cameroun, mais tous a caractere ethnique tres prononce.
Beaucoup avait mise au depart sur fru Ndi du sdf, mais comme les dernieres nouvelles le montrent, il s'est laisse acheter par le pouvoir (le president subvient a ses besoins elementaire alors il se tait).

Le seul parti auquel je tend a faire confiance est le manidem et son president anicet ekane. C'est un parti de "jeunes", mais je ne les connais qu'a travers les media, donc a prendre avec caution toute info que je peux donner sur eux.
En outre ils peinent enormement a avoir une assise nationale, il faudrait qu'ils soient plus entreprenants.
C'est une alternative selon moi, pour tous les jeunes comme nous qui voulons un changement au cameroun, de militer pour ce parti pour lui faire gagner en importance pour les rendez vous politique du future.

gnata a écrit:

Quelles sont les forces politiques non-corrompues capable de remettre le cameroun sur pieds ?


Difficile a dire en ce qui concerne le cameroun, cette societe est tellement gangrenee, que je ne saurais vraiment le dire.
Cependant comme je l'ai dit, je tend a faire confiance au manidem et a la societe civile a qui on devrait apporter plus de soutien pour qu'elle se stabilise et prenne du poids.

Les syndicats en tout genre et les regroupement comme celui cites dans l'article auront leur role a jouer tres important pour le cameroun de demain. Nous l'avons vu lors du contentieux opposant la camair a air-france, c'est grace aux syndicats des travailleurs de la camair qui ont bloques et menaces air-france que le probleme a pu trouver une issue favorable pour la camair.

gnata a écrit:

existe-il une société civile au Cameroun capable de se mobiliser assez pour changer les choses ?


Elle est encore assez jeune en gestation donc pas tres solide, il lui faut du temps et surtout apprendre aux populations l'importance de s'engager pour defendre ses droits, et surtout de se regrouper selon les interets pour mieux les defendre.

La presse tres jeune egalement a et joue son role, bien que le gouvernement essaye de les baillonner en utilisant differents stratagemes comme on le voit actuellement avec abah-abah le ministre des finances accuse par les journaux de s'etre enrichi en puisant dans les caisses du contribuables, qui traine aujourd'hui ces journaux devant les tribunaux, dont l'impartialite n'est pas toujours garantie.

Bref je dirais que beaucoup est encore a faire, mais il ya une certaine base au cameroun qui me donne espoir, il revient aux populations maintenant d'apporter leur soutien pour raffermir cette base.

Ces gens ne sont pas omnipotents comme ils ont tendance a le croire.

gnata a écrit:

Les camerounais sont assez courageux pour vouloir changer leur destin ? et ...se pourrait-il que l'après Biya chauffe ?


Difficile a dire si les camerounais veulent changer leur destin, je le crois mais il y a quand meme la peur du chaos qui les a retenu jusqu'ici a chercher la confrontation, mais je me dis plus ils decouvrent a quel point ces gens se sont enrichis sur leur dos (certains seraient aujourd'hui milliardaire en dollar), plus ils seront pret tot ou tard a en decoudre une fois pour toute avec toute cette raccaille et je l'espere vraiment.
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Dernière édition par M.O.P. le Jeu 30 Mar 2006 20:05; édité 1 fois
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M.O.P.
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 19:49    Sujet du message: Répondre en citant

joseleñ a écrit:
Citation:
Apres c'est les memes qui viennent nous chanter les louanges des libanais, leucos et autres asiatiques, accusant les africains d'etre des incapables.
Alors que leur propre gouvernement protege ces memes libanais au detriment des nationaux.


Je suis pour la préservation de l'écosystème et toute action contre la protection des arbres est à réprimer, qu'elle soit l'oeuvre des Camerounais ou des résidents étrangers. Je n'ai cité personne, alors ne me prette pas des intentions malveillantes, comme à tes habitudes où tu lances un sujet pour tester les avis. La prochaine fois, j'éviterai tes posts...Peace


Oui mais tu aurais du remarquer dans l'article, que le gouvernement n'interdit pas aux etrangers et multinationales d'exporter bien au contraire, mais le fait a l'encontre des nationaux.

Cette discrimination est passee inapparecue de toi, vraiment interessant.
Il y a pas longtemps sur un autre sujet tu accusais les africains d'etre inactifs, je presente avec cet article une raison qui pourrait l'expliquer, ce qui aurait du retenir ton attention, tu ne crois pas ?

Alors je trouve vraiment mal-venu que tu te rejouisse comme si les nationaux qui ont deja tres peu de moyens et ne sont rentres dans ce secteur qu'il y a quelques annees avaient une incidence comparables sur les forets que ces multinationales et ces etrangers.
Sans oublier qu'il leur est permis de couper et de le revendre aux etrangers qui l'exportent par la suite.
Cette mesure n'aura pour seul effet que de rendre les nationaux dependants des etrangers et multinationales, sans vraient proteger les forets.

Le militantisme ecologique que tu utilises ici comme argument pour te tirer d'affaire a vraiment bon dos.
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Joseleñ
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 20:19    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Alors je trouve vraiment mal-venu que tu te rejouisse comme si les nationaux qui ont deja tres peu de moyens et ne sont rentres dans ce secteur qu'il y a quelques annees avaient une incidence comparables sur les forets que ces multinationales et ces etrangers


Tu vas me faire pouffer de rire mec, comme les multinationales dévastent notre propre forêt, pourquoi ne ferons-nous pas autant ? C'est comme les objets anciens. Si les autres viennent piller, pourquoi ne ferons-nous pas autant ? Nombreux pour couper et combien à replanter ?
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M.O.P.
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

joseleñ a écrit:
Citation:
Alors je trouve vraiment mal-venu que tu te rejouisse comme si les nationaux qui ont deja tres peu de moyens et ne sont rentres dans ce secteur qu'il y a quelques annees avaient une incidence comparables sur les forets que ces multinationales et ces etrangers


Tu vas me faire pouffer de rire mec, comme les multinationales dévastent notre propre forêt, pourquoi ne ferons-nous pas autant ? C'est comme les objets anciens. Si les autres viennent piller, pourquoi ne ferons-nous pas autant ? Nombreux pour couper et combien à replanter ?


Pouffe de rire je sais pertinemment pourquoi tu pouffes de rire, ca n'a absolument rien a voir avec un quelconque engagement ecologique.

Generalement ces multinationale versent des rentes aux gouvernants ou sont leurs associes.
Ils se sont partages les differents secteurs de l'economie camerounaise.
Aujourd'hui quand tu veux t'engager economiquement au cameroun et que t'arrives dans un ministere la premiere chose qu'on te demande:
"ton pere c'est qui, tu viens de quelle region, quelle est ton ethnie "
Voila les realites du cameroun.
Le fils du president par exemple est engage dans ce secteur du bois, avec une scierie a yaounde, lui assurement continuera a exporter ces ravitailleurs seront surement ces nationaux a qui l'on interdit d'exporter.

Ce qui se passe aujourd'hui en afrique, CAD l'a bien decri dans ces bouquins, c'est une lutte de distribution des richesses, un peu a l'image de ce que l'on a connu avec le Mfecane en afrique du sud, mais en bien plus mediocre.
Parce que l'afrique ici perd toute sa substance, une petite "elite" vend l'afrique et depose les rentes a l'exterieur.
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Boursine
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Messages: 131

MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 20:47    Sujet du message: Re: Qui protegera les africains contre leur propre gouvernem Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
Un exemple du cameroun: les exploitants forestiers nationaux interdits d'exporter au profit des expatriers.

Citation:

"C’est inadmissible nous ne pouvons pas continuer à fonctionner comme cela. Que vont devenir nos familles, nos employés. Nous disons non" ainsi s’exprime d’un ton rageur un exploitant forestier. Réagissant à la mesure leur interdisant d’exporter le bois issu des forêts communautaires vers l’occident, les exploitants forestiers nationaux se sont réunis hier, mercredi 29 mars 2006 à Douala. Etaient au centre des débats, l’élaboration d’un mémorandum à l’endroit des autorités, la levée des monopoles des multinationales étrangères sur la filière bois

Les nationaux dénoncent par ailleurs les suspensions dont ils sont victimes au niveau du port de Douala au profit des expatriés.



http://www.quotidienmutations.net/mutations/35.php?subaction=showfull&id=1143690863&archive=&start_from=&ucat=35&

INSTITUTIONNEL | 30 Mar 2006

Forêt communautaire : Les exploitants interdits d’exporter

Ils se sont réunis hier pour dénoncer l’arrêté ministériel qui vise à lutter contre les coupes illicites de bois.
Dominique Bela

"C’est inadmissible nous ne pouvons pas continuer à fonctionner comme cela. Que vont devenir nos familles, nos employés. Nous disons non" ainsi s’exprime d’un ton rageur un exploitant forestier. Réagissant à la mesure leur interdisant d’exporter le bois issu des forêts communautaires vers l’occident, les exploitants forestiers nationaux se sont réunis hier, mercredi 29 mars 2006 à Douala. Etaient au centre des débats, l’élaboration d’un mémorandum à l’endroit des autorités, la levée des monopoles des multinationales étrangères sur la filière bois et enfin le lancement des activités de l’association nationale des transformateurs des bois et produits dérivés (Ansat) dans le Littoral.

C’est l’arrêté du ministre des Forêts et de la Faune du 22 mars 2006 enjoignant les opérateurs locaux en possession des titres de vendre leur bois exclusivement dans le marché local qui est venu jeter de l’huile sur le feu. "Depuis trois mois je n’ai effectué aucune opération. J’ai tout misé sur les petits titres qu’on nous dise aujourd’hui que ce n’est pas possible c’est révoltant" déclare Engelbert Mfoulou, exploitant forestier. Ainsi donc, selon les deux textes ministériels, les nationaux ne devront vendre leur bois que dans les marchés de Messa à Yaoundé et Camp Yabassi.
Quand on sait que pour l’obtention et l’exploitation d’une forêt communautaire par exemple, l’opérateur débourse environ 20 millions de Fcfa, c’est légitiment qu’ils parlent de complot à leur endroit. Et même de violation de la loi. "Il n’est écrit nulle part dans la loi que le bois venu des forêts communautaires ne devait être exporté. On nous fait comprendre que ce n’est en seconde et troisième transformation c’est à dire sous forme de meubles que nous pouvons exporter notre bois. Vraiment c’est regrettable".

Interpellé sur la question , un cadre du ministère des Forêts et de la Faune a déclaré que la décision de sa tutelle rentrait dans une campagne mondiale contre les coupes anarchiques et frauduleuses du bois en Afrique. En attendant l’issue de la réunion avec le délégué provincial des Forêts et de la Faune pour le Littoral prévue ce jour, les opérateurs de la filière sont favorables au lancement d’une grève illimitée. Tant les griefs à l’encontre du gouvernement sont nombreux.. Selon Adonis Sokamté, président de l’Association nationale des transformateurs de bois et produits dérivés du Cameroun, l’opérateur débourse en moyenne 200000 Fcfa en moyenne par voyage de son unité jusqu’au port de Douala. Ces derniers mois, le phénomène entretenu par des agents des eaux et des forêts et les forces de maintien de l’ordre a considérablement pris de l’ampleur. Les nationaux dénoncent par ailleurs les suspensions dont ils sont victimes au niveau du port de Douala au profit des expatriés.


Il y a une attitude que je trouve révoltante chez un grand nombre d' "africains": quand il parlent des problèmes de leurs pays, ils disent "les africains ou l'Afrique". Au contraire, quand tout va bien ils sortent leurs rapeaux nationaun. Sachez, une chose le continent africain n'est pas une entité politique unique, ni une communauté de malheurs, encore moins un conglomérat de pays et ça a toujours été le cas. Le mythe de l'union africaine est une pérégrination intellectuelle. J'aime bien mon compatriote Cheikh Anta Diop, mais l'Afrique n'a jamais été unifiée et pour cause, il est difficile de touver des convergences institutionnelles, culturelles,... entre les ruines du Zinbabwé et la Mosquée de Djenné au Mali.
Je suis désolé pour les camerounais qui subissent ce régime de Paul Biya qui, à mon avis, n'est pas représentatif de la gouvernance en Afrique. J'ai envie de vous citer quelques pays, Benin, Mali, Kenya, Afrique du Sud, Sénégal,... Je refuse de regarder derrière, car je regarde ceux qui avancent et progressent. La solution se trouve dans les pays car les peuples n'ont que les dirigents qu'ils mérite.
Assalamou aleikoum
_________________
Vivre l'Afrique, parler d'Afrique dans le monde, parler du monde selon l'Afrique, parler des africains du monde, du monde des africains pour finalement mettre l'Afrique sur un piédestal au firmament et contempler notre terre promise comme un viatique indélébile. Nous reviendrons au terme de nos pérégrinations pour parachever l'oeuvre et murir l'héritage de nos ancêtres.
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Joseleñ
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 20:52    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Pouffe de rire je sais pertinemment pourquoi tu pouffes de rire, ca n'a absolument rien a voir avec un quelconque engagement ecologique


J'ai jamais dit le contraire. "Mais quand je dors et que je rêve, je me revois encore là bas loin (...) entouré d'arbres géants au-dessus desquels j'entendais pleurer un toucan dans un grand bruissement d'ailes"
Ce texte est de moi que j'ai écrit à 20 ans parce que mon pays me manquait et parce que je suis au courant de la déforestation qui gagne tous les environs de mon village. Rien d'un quelconque engagement politique...

Citation:
Generalement ces multinationale versent des rentes aux gouvernants ou sont leurs associes.


C'est partout pareil, même dans des démocraties les plus évoluées et à fortiori des oligarchies comme les nôtres ?

Citation:
Aujourd'hui quand tu veux t'engager economiquement au cameroun et que t'arrives dans un ministere la premiere chose qu'on te demande:
"ton pere c'est qui, tu viens de quelle region, quelle est ton ethnie "
Voila les realites du cameroun.
Le fils du president par exemple est engage dans ce secteur du bois, avec une scierie a yaounde, lui assurement continuera a exporter ces ravitailleurs seront surement ces nationaux a qui l'on interdit d'exporter
.

C'est pour mettre fin à ce système opprimant que les Français ont fait la révolution jusqu'à couper la tête d'un roi. Il y a des mecs dans cette France, de la carrure de José Bové qui préfèrent passer quelques jours en prison parce qu'ils ont dit stop. Je sais que nos pays regorgent de combattants de cette envergure, le peuple demande davantage...

Citation:
Ce qui se passe aujourd'hui en afrique, CAD l'a bien decri dans ces bouquins, c'est une lutte de distribution des richesses, un peu a l'image de ce que l'on a connu avec le Mfecane en afrique du sud, mais en bien plus mediocre
.

Où est le rapport avec la coupe sauvage du bois par des Africains et qui puis-est s'en réclament à CAD ? Minal mi...Ko'o nnâ vio'ye
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

joseleñ a écrit:

Où est le rapport avec la coupe sauvage du bois par des Africains et qui puis-est s'en réclament à CAD ? Minal mi...Ko'o nnâ vio'ye


Ou est le rapport entre la coupe sauvage et l'interdiction d'exporter pour les nationaux, qui ne sont plus autorises qu'a ravitailler les etrangers et multinationales qui elles continueront a exporter comme ils l'ont toujours fait ?

Ce que je veux dire et cela es bien clair dans le dernier texte, c'est des stratagemes des gouvernants qui n'ont rien a cirer de la protection des forets puisqu'ils sont ceux la meme qui la detruisent par l'intermediaire de multinationales et ce depuis des annees.
Les francais, libanais et chinois achettent des forets entieres ou ils peuvent faire quoi bon leur semble, quand ils ont besoin d'une essence precise de bois, pour l'atteindre ils sont prets a sacrifier le reste de la foret.
Bon j'ai comme l'impression que tu t'y connais pas vraiment aux realites camerounaises.

Les petits exploitants par contre travaillent generalement avec de petites machines qui font moins de degats, en plus ils jouent un role important puisque cela permet aux communautes de mieux controler elles-meme leur foret, en plus de donner du travail aux populations dans les dites regions.
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MessagePosté le: Jeu 30 Mar 2006 21:10    Sujet du message: Re: Qui protegera les africains contre leur propre gouvernem Répondre en citant

Boursine a écrit:

Je suis désolé pour les camerounais qui subissent ce régime de Paul Biya qui, à mon avis, n'est pas représentatif de la gouvernance en Afrique. J'ai envie de vous citer quelques pays, Benin, Mali, Kenya, Afrique du Sud, Sénégal,...
Je refuse de regarder derrière, car je regarde ceux qui avancent et progressent. La solution se trouve dans les pays car les peuples n'ont que les dirigents qu'ils mérite.
Assalamou aleikoum


corruption au kenya

corruption en Afrique du Sud

corruption au senegal

etc.

Arrow Un article sur le kenya
Citation:
Leave tribes out of it, says World Bank

Story by GEOFFREY IRUNGU
Publication Date: 3/17/2006
The government should fight corruption without considering the ethnic affiliations of the perpetrators.
World Bank country director Colin Bruce said yesterday that ethnic considerations are hampering the fight against corruption as pressure is exerted on the Government not to hold some individuals accountable on account of tribe.
Crying out
"Some involved in corruption are retreating into their tribes crying out that they are being persecuted because of their tribes," Mr Bruce said. Public officials should be held accountable for their actions while in office regardless of their ethnic background, he said.
"I wish I could say all what I feel but prudence dictates that I hold some thoughts to myself until it becomes apparent," said Mr Bruce. He said that he has been trying to understand the challenges facing the country. In this endeavour, he stressed, he had met MPs, non-governmental and religious organisations and professionals. On the economy, Mr Bruce noted that Kenya is likely to achieve a five per cent growth rate this year. However, it is yet to get back to the fast growth path of the early 1970s.
"Kenya has the potential to be a middle-income country, and the hub of regional economic activity if past experience is anything to go by," Mr Bruce said noting that the first two decades after independence showed high growth rates. The World Bank country director was speaking at a luncheon organised by the Institute of Personnel Management of Kenya at the Nairobi Safari Club.
IPM had called the meeting to discuss issues affecting human resource professionals in the country. On personnel issues, Mr Bruce said it was important to appreciate diversity of people when recruiting for jobs.
©The Nation of Nairobi



Arrow WADE du senegal par Mamadou Coulibaly president de l'assemblee nationale ivoirienne.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6151
Citation:
Je suis déçu par l’attitude du Président Wade, pas seulement dans le conflit ivoirien, mais dans la gestion même de son mandat. J’étais à son investiture, en tant que ministre des Finances sous le gouvernement Gueï, quand j’ai vu les jeunes Sénégalais dans ce stade, le parterre de chefs d’Etats, l’espoir dans le regard de tous ces Sénégalais. J’ai partagé cet espoir et je me suis mis à rêver, en ce moment, si un jour, Gbagbo qui était le leader de mon parti, accédait au pouvoir. J’aurais vraiment voulu lire cette même lueur d’espoir des Sénégalais chez les Ivoiriens. Et, aujourd’hui, quand je regarde dans le regard des Sénégalais, je ne retrouve plus cette lueur d’espoir. Les scandales se sont succédé. Wade, l’opposant, l’avocat, l’économiste, est devenu le premier fossoyeur de la Constitution sénégalaise, des institutions sénégalaises. Wade, qui a souffert des affres du parti unique, est devenu celui qui essaie d’imposer le parti unique au peuple sénégalais. Wade qui critiquait la mainmise et la gestion patrimoniale de l’Etat par ses prédécesseurs, est devenu lui-même le promoteur de cette gestion patrimoniale. Contrairement à ses prédécesseurs qui avaient accepté pour lui les critiques et qui le mettaient en prison, Wade, lui, refuse ces critiques.

Je l’ai rencontré souvent et je trouve qu’il a beaucoup changé. Je suis déçu. Son projet actuel de modifier la Constitution sénégalaise, d’arriver aux élections présidentielles à un tour, signerait le recul de la démocratie sénégalaise. Avant même que Senghor ne quittât le pouvoir, le Sénégal a une longue expérience du multipartisme. L’espoir des populations africaines, c’est de capitaliser ces expériences, et de passer à la phase de la récupération de leur économie et de combattre le pacte colonial. Or, Wade, pour détourner l’attention des Sénégalais de ce pacte colonial, crée de faux problèmes : le retour aux élections présidentielles du 1er tour. Il a focalisé l’énergie des Sénégalais sur un faux problème pour éloigner d’eux toutes les réflexions qu’on aurait pu mener ensemble, et entre pays francophones d’Afrique pour en finir avec ce pacte colonial, pour donner la vraie indépendance aux Sénégalais et aux Africains. Mais, si je suis déçu de Wade, je ne le suis pas des Sénégalais.

Dans le conflit ivoirien, le ministre des Affaires étrangères de Wade, Gadio, qui était quand même à Marcoussis, au moment où Wade et Mazeaud cherchaient à modifier la Constitution ivoirienne, mais ne trouvaient pas la parade, a proposé le changement de l’article 35. Il était bloqué, parce que la rédaction de cet article était sans faille. Sauf arbitraire, ils ne voyaient pas comment modifier. J’ai vu Gadio qui a pris la Constitution sénégalaise, l’a regardée, puis a ouvert une page, l’a tendue à Mazeaud. Ce dernier la regarde et puis dit : «Ah, oui attendez, je vais vous lire un passage qui figure dans une Constitution. C’est une bonne Constitution. On y va, on prend.» Gadio et le juriste Kéba Mbaye ont été de grands artisans des accords de Marcoussis. Kéba Mbaye y était pour son expertise en matière constitutionnelle. Gadio y était aussi une personne-ressource représentant le Président Wade. Ce dernier s’est impliqué fortement, mais quand, par la suite, il fallait appliquer les accords de Marcoussis, il n’était plus chaud parce que ces accords disaient que, dès la mise en place du gouvernement, les rebelles doivent être désarmés. Comment le Sénégal qui y avait quand même deux ministres, Gadio et le ministre des Sports de l’époque, plus Kéba Mbaye, comment Wade a pu sponsoriser un tel accord et puis au moment où il fallait dire aux rebelles de désarmer qu’il dise qu’il ne faut plus le faire ? Cela n’est pas très bien. J’ai rencontré Wade à Abuja, on parlait de processus de paix. Je pensais qu’il aurait dit aux chefs d’Etat qui étaient là : «Moi, mes hommes étaient à Marcoussis, je sais ce qu’il faut faire. Il faut que les rebelles désarment.»

Wade a dit que Gbagbo a acheté trop d’armes, qu’il est en train de bombarder à Bouaké et il faut sanctionner par un embargo sur les armes. Ils ont mis un embargo. Il se trouve que c’est un jeu décevant. Ce n’est pas étonnant qu’il y ait eu un froid entre Gbagbo et lui. Maintenant, ils disent que cela se réchauffe. Tant mieux, si cela peut arranger les relations entre les deux, si les populations peuvent en tirer profit.

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MessagePosté le: Lun 17 Avr 2006 14:43    Sujet du message: Répondre en citant

Pétrole: Main basse des Français sur les plates-formes

http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=17524

DOUALA - 17 AVR. 2006
© Jacques DOO BELL, Le Messager


Les techniciens camerounais qui travaillent sur les plates-formes des deux entreprises françaises qui exploitent plus de 80 % du brut camerounais sont mécontents. Depuis bientôt trois mois, la colère monte et il n’est pas impossible que cela débouche sur une crise ouverte.

Deux événements intimement liés et qui ont directement prise sur le niveau de vie des Camerounais ont réveillé les récriminations et les frustrations des travailleurs camerounais à l’encontre des deux mastodontes pétroliers que sont Total E&P et Perenco. Il s’agit de la hausse vertigineuse des prix des produits pétroliers, liée selon le gouvernement à l’augmentation du prix du baril sur le marché mondial et de l’entrée en jeu des “ barbouzes ”.

La vertigineuse montée du prix du baril, qui est passé en deux ans de 25 à 60 dollars, a gonflé les recettes et les bénéfices des sociétés pétrolières. Alors que les employés français de ces sociétés voyaient leur nombre et leurs revenus augmenter, les employés camerounais n’ont bénéficié, quant à eux, d’aucune amélioration, ni dans les salaires, ni dans leurs conditions de travail.

A l’instar de ce qui s’est concrétisé récemment dans le secteur des assurances les délégués du personnel des deux sociétés ont engagé, depuis 2000, de difficiles négociations pour une nouvelle convention du travail. Ces négociations n’ont toujours pas abouti. Les employeurs parlaient à l’époque de la modicité du prix du baril. Or il faut savoir que même à 20 dollar, les sociétés pétrolières sont largement bénéficiaires puisque, dans le Rio del Rey, principal champ pétrolier camerounais, le prix de revient d’un baril est de 5 dollars maximum. Avec un baril à 60 dollars, on imagine les fabuleux profits des sociétés pétrolières. Total a récemment annoncé avoir réalisé, à l’échelle mondiale, des bénéfices nets de 12 milliards d’euros en 2005, soit environ 8.000 milliards Fcfa ! Une bonne partie de ces bénéfices, on se serait attendu à ce que Total et Perenco augmentent les salaires de leurs agents et améliorent leurs conditions de travail, en commençant par la formation continue. Rien n’a été fait. Fin 2005 toutefois, une solide gratification est venue égayer les employés camerounais de Total E&P, grâce à un geste de M. J.-M. Noiray, le directeur général.
Les travailleurs camerounais, qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes, vu l’indifférence du ministère du Travail et de la sécurité sociale et de celui de l’Industrie, des mines et du développement technologique, espèrent pouvoir amener les dirigeants de Total, Perenco et Pecten (filiale de Shell) à la signature d’une nouvelle convention collective. En attendant cette éventuelle nouvelle convention, les travailleurs camerounais sont frustrés chaque jour par l’injustice qui est pratiquée aussi bien sur les salaires, dans les accommodations (restauration, hébergement, transport) que dans l’exigence de toujours plus de rendement ; après 15 ou 21 jours de présence en mer, les travailleurs camerounais rentrent chez eux complètement lessivés ; les recrutements se sont arrêtés depuis plus de 10 ans déjà.

Les barbouzes entrent en jeu

Le deuxième événement qui a fait mousser la colère des Camerounais est l’irruption de deux “barbouzes” françaises dans la bataille pour le contrôle de l’activité de sous-traitance à Total et Perenco. Les sieurs Jean-Michel Lang et Patrick Bugler sont à la tête de Cegelec-Cameroun depuis janvier 2006. Comme tout le monde le sait, Cegelec Cameroun est une filiale de la multinationale Cegelec qui opère au Cameroun dans le domaine des Btp et essentiellement dans l’électricité. A ce titre, leur plus gros chantier a été la réalisation de la densification des réseaux électriques de Douala et Yaoundé pour le compte de Sonel au début des années 1990. Avec des méthodes peu orthodoxes, Cegelec-Cameroun a , coup sur coup, obtenu tout le marché de la maintenance des plates-formes Total en 1994 et une grande partie de la maintenance des plates-formes de Perenco deux ans plus tard. C’est aussi Cegelec qui a le marché de la maintenance d’Alucam avec 200 agents postés en permanence à Edéa. L’appétit venant en mangeant, Cegelec, à qui la Snh avait imposé des entreprises sous-traitantes camerounaises sur les plates-formes de Total en 1994, a, depuis l’arrivée de Lang et Bugler, décidé d’éliminer toute concurrence camerounaise. Il faut relever que le marché de la maintenance sur les plates-formes de Total-Cameroun et Perenco est évalué à 6 milliards de Fcfa. Le plus gros de ce marché est attribué à Cegelec qui empoche chaque année la bagatelle somme de 4 milliards de nos francs et ne rétrocède à ses sous-traitants camerounais que 200 millions soit 5 % ! Les 2 autres milliards vont à des sociétés d’expertises et de fournitures de matériel en France.

Aussi, une question brûle-t-elle les lèvres : pourquoi Cegelec s’acharne-t-elle sur les 5 % qui font vivre les entreprises camerounaises ? Sans doute en raison de la voracité excessive qui caractérise toute multinationale. Mais surtout pour éliminer de futurs concurrents camerounais qui pourraient être sous-traitants directs de Total ou Perenco, le jour où la Snh, et pourquoi pas le secrétariat général à la présidence de la République qui préside le conseil d’administration de la Snh, s’aviseront de la supercherie qui règne depuis 12 ans au moins dans le secteur de la sous-traitance sur les plates-formes. Car Cegelec, c’est une vaste escroquerie. Cette entreprise n’apporte presque pas de valeur ajoutée à l’économie nationale. Si oui, une infime partie qui ne constitue que broutille par rapport à celle qu’elle engrange chaque mois de Total et Perenco. Certes, des salaires de misère sont reversés aux employés nationaux. De maigres retombées vont aux sous-traitants locaux tandis que l’essentiel du pactole va en France. Ce qui n’est pas sans susciter la frustration de certains cadres nationaux. L’exemple le plus parlant est celui de M. Jérémie Konguep, ancien directeur administratif et financier de Cegelec remercié en février dernier pour avoir refusé d’opérer ces virements en France ; sa sœur, comptable dans la même entreprise a subi le même sort quelques semaines après selon nos sources.

Des têtes de proue d’un génocide économique

Des comportements anachroniques des entreprises comme Cegelec illustrent de fort belle manière qu’elles ne sont dans nos pays que les avants-postes d’un néo-colonialisme destiné à perpétrer un véritable génocide économique. Avec la bénédiction des autorités locales frileuses et incapables de défendre le patrimoine et les intérêts nationaux.

Et pourtant les entreprises camerounaises telles que Hydrac, Setia, Tenga Oil, Eic sont tout à fait capables, individuellement ou en groupement, de gérer la maintenance sur les plates-formes de Perenco et Total. Elles ont l’expertise technique et managériale pour ce faire. C’est donc pour empêcher Perenco et surtout Total E&P de traiter directement avec les entreprises camerounaises que Cegelec, par le biais de ses barbouzes comme Lang et Bugler, essaie de débaucher, tels des vautours, du personnel camerounais, formé à grands frais par leurs employeurs. La loi évidemment condamne ce genre de manœuvres assimilées à de la concurrence déloyale et à du sabotage. Mais qui plus est, la manœuvre de Cegelec, si elle devait aboutir, signifierait que les sociétés Perenco et Total, complotent sur le dos de la Snh pour qu’il n’y ait plus d’entreprises camerounaises dans le secteur de la maintenance des plates-formes en offshore. Nous entrerions alors dans une re-colonisation technique et économique, cette fois, sous le regard… laxiste de la Snh dont le rôle est pourtant de défendre les intérêts du Cameroun et des Camerounais dans le secteur pétrolier.

Total E&P et Perenco envisagent-elles de travailler un jour avec des entreprises camerounaises ? Que font encore sur les sites pétroliers camerounais des entreprises comme Franship, Cegelec, Sodexho, Surf, Friedlander, Pictet, Apave, etc. ? Des entreprises camerounaises sont capables d’offrir les mêmes prestations aux mêmes coûts. La vérité de toute cette affaire n’est-elle pas en fin de compte une histoire de vaste escroquerie en haute mer camerounaise ? La Conac (Commission nationale anti-corruption) a du pain sur la planche. A condition qu’elle ne se limite pas à une existence sur du papier
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essama
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MessagePosté le: Mer 26 Avr 2006 18:43    Sujet du message: Répondre en citant

Je joins un article dans la même lignée que celui de MOP.

L'industrie locale congolaise serait-elle victime de "génocide"?

13 mars 2006 - Dans une communication, tenue le week-end dernier, au Centre de Presse du Katanga, un opérateur économique affirme que l'industrie locale est victime de génocide. Avec un courage exceptionnel, pour un opérateur économique, l'orateur a accusé l'Etat d'être l'un des auteurs dudit génocide, parce qu'après avoir bénéficié du nationalisme des opérateurs économiques nationaux et de leur fournitures à crédit, il a brillé par son insolvabilité. Il a, en outre, dénoncé la prolifération de maisons de négoce tenues par les étrangers, "qui engloutissent les maigres revenus du peuple congolais dans des produits de contrefaçon ou de pacotille". Ci-dessous, le texte intégral de sa communication.

Génocide des investisseurs industriels congolais

Au moment où tous les regards sont rivés sur les échéances politiques, il nous semble opportun de dire tout haut que les futurs dirigeants ne pourront réaliser que ce qu'ils ont déjà pensé ou tenté d'accomplir. Et leur succès dépendra des ressources financières dont ils ne pourront disposer que par la bonne gouvernance et les performances des opérateurs économiques locaux. Actuellement, la communauté internationale finance jusqu'à 57 % de notre budget. D'où les gouvernements de l'Union Européenne ou des Etats-Unis tirent tout leur argent jusqu'à le dépenser chez nous? C'est des ruisseaux des Pme qui se regroupent en rivières et en fleuves jusqu'à former l'océan des milliards de dollars de Washington ou de Paris! Et nos caisses publiques sont vides également par le détournement de la production locale et de la valeur ajoutée nationale au bénéfice des producteurs étrangers. Nous dénonçons cette doctrine du « tout à l'importation ». Nos maisons et nos magasins regorgent de biens importés. Même nos corps ne portent rien qui soit « made in Congo », à part le sang que nous ont légué nos parents.

Actuellement, la Sonas se permet d'affronter la Monuc pour se prévaloir d'un monopole d'assurances promulgué en 1973. Mais le même jour, il y a 33 ans, une autre loi avait réservé aux seuls Congolais le commerce de détail, de gros et d'importation. Mais on assiste à la prolifération de maisons de négoce tenues par des étrangers, et le peuple engloutit ses maigres revenus dans des produits de contrefaçon ou de pacotille. Ces étrangers avec lesquels nous n'avons ni passé ni avenir communs, recyclent les recettes dans l'exploitation de nos ressources naturelles. Ils remplacent et bloquent la classe moyenne nationale dans les opérations d'acheter pour revendre! Les pays d'où ils viennent pourraient-ils accueillir aussi massivement des commerçants congolais? Laisseraient-ils les congolais s' accaparer de la clientèle nationale sur leur propre sol? Cette situation du commerce des congolais qui est protégé par la loi montre l' extrême désastre de l' industrie locale, un domaine qui n' est ni réglementé ni protégé. Notre cas est exemplatif. C' est du concret. Nous appartenons à la race des rares nationaux qui ont réalisé des investissements industriels dans des produits nouveaux et de standing international. Nous avions été encouragés dans nos initiatives par une volonté politique qui voulait « consommer zaïrois », et qui prônait « dignité nationale » et « valorisation de l' homme zaïrois ». Sans cela, nous n' aurions jamais pu sortir des Cités pour le quartier industriel.

Nous avons implanté une unité de production de chaussures en cuir, la seconde unité du Pays, mais avec la technologie moderne de vulcanisation directe de la semelle. Notre seuil de rentabilité est de seulement 50.000 paires par an, et il nous faudrait 1200 années de petite production de survie pour réaliser une paire de chaussures pour chacun des habitants actuels de notre Pays! Mais nous gênons! au point que nous ne vendons rien! La Gécamines : pas une paire! Forrest : pas une paire! L'armée : pas une paire! La Police : pas une paire! Pire, l'Etat a bénéficié de notre nationalisme et de nos fournitures à crédit, mais il ne paie pas et nos biens sont mis en vente à cause de la défaillance financière de l'Etat! Maintenant que le même Etat dispose de ressources budgétaires internes et extérieures, il commande à l'étranger ce que nous usinons avec satisfaction depuis de nombreuses années. Même le Pnud a écarté la production locale pour une différence de prix de 2 %! Sur les centaines de milliers de paires de bottes en cours d'achat, pas une seule paire ne nous est commandée ou payée. Et si l'on considère que l'on installe en ce moment de nouvelles unités de la Police et de l'Armée, ces équipements neufs et importés vont durer plusieurs années, soit autant d'années où nous resterons en chômage.

Nous avons suffisamment démontré nos capacités d'investisseurs dans notre propre pays. Nous avons, de manière insistante, saisi les Autorités. Ils son restés indifférents. Leur absence de volonté politique est, finalement, comme une réelle politique, leur choix de détruire la production locale. C'est parce que nous sommes dans une économie libérale qui ne nous oblige pas à continuer, c'est parce que nous n'avons pas un autre Pays, c'est parce que nous n'avons pas un autre marché, c'est parce que nous n'avons pas un autre Gouvernement, c'est parce que nous ne sommes pas les seuls à subir cette perversion, c'est parce que nous appartenons au groupe bien identifiable des industriels locaux, c'est parce que le « génocide » se définit comme une extermination intentionnelle, systématique et programmée d'un groupe, que nous dénonçons cette tentative de génocide de l'industrie locale.

Pour la suite, nous méditons l'application de ce précepte des sages Baluba du Katanga : "Kufwa napu kufwa, kadji kenchina kubola?" ( Si je suis déjà mort, pourquoi j´aurais peur de pourrir?).

Société des Industries Réunies,

Marcel Yabili,
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