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La vérité sur l'esclavage selon Le Point

 
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esope
Grioonaute


Inscrit le: 13 Oct 2005
Messages: 6

MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 07:03    Sujet du message: La vérité sur l'esclavage selon Le Point Répondre en citant

Voici un article de l'hebdomadaire conservateur Le Point.
Qu'en pensez vous?

La vérité sur l'esclavage

Cent cinquante ans après l'abolition de l'esclavage, la France réexamine son passé esclavagiste. A l'heure de l' examen de conscience, un tri s'impose entre mythes et réalités historiques.

Catherine Golliau

Pour la première fois cette année, le 10 mai devient la journée nationale de l'esclavage et de la traite négrière. En 2001, la loi Taubira reconnaissait à la traite esclavagiste le caractère de crime contre l'humanité. En 2005, Jacques Chirac présentait aux descendants des victimes les excuses de la nation. Plus de cent cinquante ans après la signature du décret d'abolition de 1848, la France se retourne enfin sur son passé négrier. Les militants de la « négritude » ont fini par obtenir les réparations mémorielles qu'ils exigeaient de la République.

Mais cet examen de conscience ne se fait pas dans la sérénité : la mémoire et l'Histoire ne font pas toujours bon ménage. Faute d'avoir été soumis plus tôt à la décantation historique, l'esclavage est devenu un sujet politique, sinon polémique. C'est une partie de l'élite noire française qui entretient depuis plusieurs années autour de cette question un véritable bouillonnement intellectuel d'où est censée sortir une identité noire rénovée. Pour ne pas en rester au face-à- face entre ressentiment et méfiance, mieux vaut examiner les faits. Que sait-on aujourd'hui de la traite négrière ? Où sont les vérités, où sont les mensonges ? Etat des lieux.

Noir égale esclave ? Faux

Asservir l'autre est depuis la plus haute Antiquité et dans toutes les civilisations un moyen d'affirmer sa puissance tout en obtenant de la main-d'oeuvre à bon compte. En Egypte, la main-d'oeuvre servile, en grande partie locale (droits communs, mauvais payeurs), est propriété de Pharaon, des temples et des privilégiés. A Athènes, un habitant sur deux est un esclave ou un affranchi. Délos est alors le grand marché de la Méditerranée et Platon lui-même y fut vendu comme esclave. A Rome, à l'apogée de l'Empire, 2 à 3 millions d'esclaves de toutes origines et de toutes races vivaient en Italie, où ils représentaient plus de 35 % de la population, occupant toutes les fonctions ou presque, d'ouvriers agricoles à conseillers du prince en passant par médecin ou gladiateur. Le Moyen Age chrétien ? Il est aussi esclavagiste, et ses captifs sont essentiellement blancs. En Italie mais aussi en France ou en Espagne, il existait un vrai commerce d'esclaves, alimenté par les Génois, les Vénitiens, les Byzantins qui, d'après Olivier Pétré-Grenouilleau (« Les Traites négrières », Gallimard, 2004), n'avait rien à envier à la traite négrière du XVIIIe siècle. Les victimes ? Les musulmans, les juifs, mais aussi les chrétiens orthodoxes et les hérétiques. Il y eut ainsi, autour des années 1200-1300, une véritable traite des Bulgares bogomiles, mouvement manichéen des Balkans.

Qu'est-ce qui distingue ces pratiques de la traite négrière ? Son objectif. A partir du XVIe siècle, l'esclavage pratiqué par les Européens vise uniquement à se fournir en moyens de production : les hommes vont être utilisés comme des machines. A partir de 1492, Christophe Colomb a découvert les Amériques, immenses territoires à exploiter. Les Indiens d'Amérique, réduits au travail forcé, ont été rapidement décimés. On essaie bien d'utiliser dans les îles ou en Amérique latine des ouvriers européens (il y aura même encore des esclaves blancs à Cuba au XVIIe siècle). Mais leur nombre ne suffit pas : l'économie sucrière qui se développe alors exige une main-d'oeuvre nombreuse, robuste et surtout bon marché. L'Europe se tourne donc vers l'Afrique noire, où la traite a été expérimentée sur la côte ouest dès le XVe siècle par les Espagnols et les Portugais. A partir de la seconde moitié du XVIIe siècle s'organise ce que l'on va appeler le « commerce triangulaire » : les bateaux partent des ports européens (Le Havre et Rouen, La Rochelle, Bordeaux mais surtout Nantes, Liverpool, Amsterdam) chargés de marchandises destinées à « acheter » les captifs en Afrique. Ils cinglent ensuite, avec leur troupeau d'êtres humains, vers les Amériques (Caraïbes, Brésil, Amérique du Nord), où ils les déchargent et d'où ils repartent vers l'Europe enfin, les cales remplies des denrées coloniales. Soit un voyage de douze à dix-huit mois, à hauts risques, mais à forte rentabilité. Un « nègre » peut rapporter dix fois son prix d'achat. La traite négrière est le premier grand commerce mondialisé.

Les Européens sont les seuls responsables de la traite ? Faux

La traite « atlantique « organisée par les Européens - Anglais, Français, Hollandais, Portugais et Américains - a déporté entre 1450 et 1860 vers les plantations des Amériques et des Antilles 11 millions d'Africains, essentiellement originaires d'Angola, de haute Guinée, de Sénégambie et du Bénin.

La traite orientale

Mais il existe deux autres traites, plus anciennes, moins étudiées, quoique plus importantes par leur ampleur. D'abord celle dite « orientale », organisée dans toute l'Afrique noire par les musulmans d'origine arabe et leurs alliés noirs, traite qui, du VIIe siècle au XIXe, aurait entraîné, d'après les estimations de l'historien Ralph Austen, la déportation de 17 millions de personnes vers l'Arabie, le Maghreb, l'Inde et la Chine. Ce n'est qu'en 1920 que sera fermé au Maroc le dernier marché aux esclaves... Cette traite sert autant les intérêts économiques que l'expansion politique et religieuse de l'Islam. Au XIVe siècle, la traite est la spécialité des marchands du Yémen et du golfe Persique. Au XIXe, période où la traite orientale atteint son apogée et draine entre 4,5 millions et 6,2 millions de personnes hors de l'Afrique noire, le sultanat de Zanzibar, au sud de la Tanzanie, spécialisé lui-même dans la culture du clou de girofle, devient l'une des plaques tournantes de ce trafic. En 1923, l'admission de l'Ethiopie à la Société des Nations se fera moyennant son engagement d'abolir toute forme de servitude : près d'un tiers de ses habitants étaient alors des captifs... Quant à l'Arabie saoudite, elle n'a toujours pas aboli l'esclavage. Et au Soudan, les milices de l'Etat continuent à réduire les populations chrétiennes en servitude. La traite « orientale » a pourtant laissé moins de traces que la « traite atlantique » du fait d'une forte mortalité des esclaves (les captifs devaient, en fonction des routes sahariennes, parcourir à pied plus d'un millier de kilomètres, la mortalité sur la route de Libye pouvant atteindre 20 %), de l'importance des mariages mixtes, des affranchissements et de la castration de beaucoup d'hommes, utilisés ensuite comme eunuques.

La traite africaine

Troisième « traite », et la plus importante puisqu'elle va servir de support aux commerces des étrangers : celle pratiquée par les Africains eux-mêmes. Elle trouve son origine dans les guerres tribales traditionnelles, mais est amplifiée à partir du XVIIe siècle par la demande des Occidentaux et des musulmans. Cette traite « intérieure », qui va enrichir les grands royaumes africains comme le Dahomey (la ville de Ouidah, dans l'actuel Bénin, est le plus grand centre esclavagiste de la côte ouest), aurait touché 14 millions d'individus. Sujet tabou en Afrique, où beaucoup préfèrent parler de simples faits de « collaboration », la traite interne reste, elle aussi, mal connue. Ses séquelles semblent toutefois au centre des conflits racistes qui ravagent le continent noir depuis la décolonisation.

Le racisme crée l'esclavage ? Faux

C'est la traite et l'esclavage qui nourrissent le racisme. Pour légitimer la traite, les esclavagistes ont besoin de considérer les Noirs comme des êtres inférieurs. Jusqu'au développement de la traite, la couleur noire n'est pas péjorative en Occident. Sur les tableaux du Moyen Age, l'un des Rois mages est noir. Quant à saint Maurice, vénéré par les peuples germaniques, il a les traits négroïdes. D'après l'historien Olivier Pétré-Grenouilleau, ce sont les musulmans qui, les premiers, recourent à la « malédiction de Cham » pour justifier le sort qu'ils imposent aux Africains. Cette thèse sera reprise au XVIIe siècle par les planteurs espagnols, en même temps que les stéréotypes « racistes » nés dans le monde musulman dès le Moyen Age et qui vont poursuivre les Africains pendant des siècles : hommes robustes, naïfs, paresseux... Au XIXe siècle, les Occidentaux défenseurs de l'esclavage soutiendront des thèses « scientifiques » prouvant l'infériorité de la race noire. Accusations que beaucoup finiront par intérioriser. Dans le téléfilm « Noirs. Enquête sur l'identité noire », d'Arnaud Ngatcha (diffusé le 7 mai sur France 5, voir Guide p. 150), l'écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé se rappelle ainsi ses parents » : « Au lieu de voir l'esclavage comme une faute, ils avaient le sentiment d'être coupables. Ils pensaient que, si leurs parents avaient été mis en esclavage, c'est qu'ils portaient en eux des éléments qui faisaient d'eux peut-être pas des êtres inférieurs, mais des êtres facilement pris et utilisés par les plus forts. »

Les conditions de vie imposées aux captifs avant leur arrivée en Amérique étaient atroces ? Vrai

Dès qu'ils sont « razziés », les captifs vivent l'enfer : longs et douloureux transferts des zones dites « de production » vers la côte, entassement pendant plus de trois mois en moyenne dans des geôles avant l'arrivée des bateaux, trois mois et demi au moins de traversée de l'Atlantique dans les cales de bateaux marchands sommairement équipés. En Angola, 40 % des captifs meurent avant d'atteindre la côte et d'être vendus aux Portugais et aux Brésiliens. La plupart des études montrent toutefois que la mortalité des victimes de la traite varie entre 10 et 20 %, quelles que soient les zones de recrutement et les nations négrières. Les conditions de vie vont néanmoins s'améliorer du fait de la hausse des prix des esclaves. Les négriers prévoient des bateaux un peu plus confortables, et surtout plus rapides, les trajets comprendront des arrêts le long de la côte africaine (à São Tomé, au Cap-Vert) et aux Caraïbes afin de « rafraîchir » les captifs : on les fait alors descendre quelques semaines à terre, histoire de les soigner un peu... Beaucoup de victimes meurent toutefois en route (maladies, révoltes) et sont jetées à la mer. Au XIXe siècle, quand la traite sera devenue illégale, certains capitaines n'hésiteront pas, pour éliminer les preuves, à jeter vivante par-dessus bord leur cargaison humaine...

Les esclaves se révoltaient ? Vrai

En 1791, l'île de Saint-Domingue se révolte contre la France sous la houlette de Toussaint Louverture et abolit l'esclavage en 1793, avant d'être reprise en main par Napoléon. Sans réussir des actions aussi spectaculaires, beaucoup d'esclaves parvenaient à s'enfuir. Le nègre marron, qui s'échappe de la plantation pour vivre libre en communauté dans les « mornes » - les collines -, est un mythe aux Antilles. Sur mer, la résistance était plus difficile. Le réalisateur américain Steven Spielberg a popularisé, avec son film « Amistead », l'histoire d'esclaves cubains mutinés en mer et soutenus par les abolitionnistes américains, mais cette histoire reste une exception : seules 10 % des 30 000 traversées auraient connu des rébellions, et celles-ci étaient généralement désespérées : sur des mers dominées par les nations esclavagistes, les révoltés n'avaient aucune chance, d'autant qu'en général ils devaient utiliser leurs geôliers pour conduire le bateau.

L'esclave est livré au bon vouloir de son maître ? Vrai

Une fois vendu, le captif n'est plus qu'une chose. « Un meuble », selon l'article 44 du Code noir, édicté en 1685 sous Colbert pour organiser le statut des esclaves. L'esclave peut être saisi, vendu et transmis. La fuite ou la révolte sont sévèrement punies. « L'esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois à compter du jour où son maître l'aura dénoncé en justice aura les oreilles coupées et sera marqué d'une fleur de lis sur une épaule, précise l'article 38. S'il récidive [...] il aura le jarret coupé... » Le Code, qui prévoit la christianisation des esclaves, se veut toutefois relativement « humain ». Si le maître peut fouetter son esclave, il doit se tourner vers la justice pour lui couper un membre... De même, il ne peut, en théorie, vendre séparément les parents et les jeunes enfants. Cette réglementation sera souvent détournée en fonction des intérêts du propriétaire. Les affranchis, qui devaient bénéficier des mêmes droits que les hommes libres, seront quant à eux victimes de régimes d'apartheid.

Le prix des esclaves augmentant, les colons auront intérêt à mieux les traiter. Et certains négriers auront beau jeu de faire remarquer au XIXe que les esclaves des plantations martiniquaises ne sont pas moins bien traités qu'en Europe les ouvriers de la révolution industrielle naissante. L'image odieuse que nous nous faisons de l'esclavage en Amérique doit en fait beaucoup aux militants du mouvement abolitionniste qui, au XIXe siècle, face au lobby des planteurs et des négociants, n'ont trouvé pour toucher l'opinion publique et lutter contre le racisme que l'arme compassionnelle. De cette époque datent des romans comme « La case de l'oncle Tom », mais aussi les nombreuses gravures montrant des esclaves fouettés par des planteurs ou des musulmans en djellaba, des captifs enchaînés...

Les juifs, artisans de la traite atlantique ? Faux

C'est la thèse du populiste américain Farakhan, que développe en France Dieudonné. Elle est en contradiction avec le Code noir. Dixit : « Enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois... » Si des financiers juifs ont bien participé à la conquête du Nouveau Monde, il semble que ce soient plutôt des chrétiens et particulièrement des protestants, qui ont organisé la traite à Liverpool, Nantes, Bordeaux, La Rochelle, Le Havre ou Amsterdam.

Les Lumières sont à l'origine de l'abolition de l'esclavage ? Faux

Plus que les philosophes des Lumières, ce sont les sectes protestantes qui ont lancé le mouvement abolitionniste. Dès la fin du XVIIe siècle, les quakers américains abolissent l'esclavage et répandent leurs idées en Pennsylvanie. Dès 1762, ils proposent l'idée d'une abolition internationale. C'est pourtant en Angleterre, première nation négrière, et au moment où, vers 1804-1806, le système esclavagiste est à son sommet que s'organise un mouvement contre l'esclavage. Mouvement populaire qui va peser de tout son poids sur les gouvernements. En 1814, quand la France obtient cinq ans de sursis pour abolir la traite, 1 million d'Anglais, dont 35 000 à Liverpool, le plus grand port négrier, poussent leur gouvernement à faire pression sur la France. Est-ce parce qu'en raison de sa puissance l'Angleterre est alors la mieux placée pour se passer de l'esclavage qu'elle devient si vertueuse ? C'est une des thèses soutenues aujourd'hui par les historiens. Contrairement aux protestants, l'Eglise catholique, conservatrice, restera longtemps du côté des esclavagistes...

La colonisation en Afrique est la conséquence directe de la traite négrière ? Faux

C'est l'inverse : la colonisation est la conséquence directe de la dynamique abolitionniste. Pourquoi faire souffrir des hommes en les déplaçant d'un continent à l'autre alors que l'on peut développer des plantations sur place ? Cette évolution de la stratégie économique va obliger les Français et les Anglais, les deux plus grandes nations négrières, à s'implanter durablement et à détruire les royaumes avec lesquels ils travaillaient auparavant. La traite n'impliquait pas en effet la prise de contrôle du sol : les rois locaux « louaient » des terrains où les Européens installaient des comptoirs de traite.

L'esclavage est aboli ? Faux

Des Noirs demeurent en servitude en Arabie saoudite, en Mauritanie et au Soudan. Surtout, de nouvelles formes de servitude se sont développées : employées de maison importées des Philippines ou d'Afrique et séquestrées par leurs employeurs en Arabie saoudite, voire en Europe, notamment en France, prostitution forcée, travail des enfants en Inde, servitude de paysans endettés... Selon l'organisation Anti-Slavery International, le monde moderne compterait 20 millions d'esclaves...

http://www.lepoint.fr/societe/document.html?did=177942
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TjenbeRed
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 09:30    Sujet du message: Répondre en citant

On dirait un résumé du bouquin d'Olivier PETRE-GRENOUILLEAU, dont F.-O. GIESBERT, directeur de la rédaction du POINT, aime tant vanter les mérites.

Bien pratique pour "la France qui s'aime et qui en a marre d'être culpabilisée" !

Il n'y a pas grand chose à attendre de la presse française.
_________________
"Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)


Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
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Boursine
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Inscrit le: 25 Fév 2006
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 10:26    Sujet du message: Répondre en citant

TjenbeRed a écrit:
On dirait un résumé du bouquin d'Olivier PETRE-GRENOUILLEAU, dont F.-O. GIESBERT, directeur de la rédaction du POINT, aime tant vanter les mérites.

Bien pratique pour "la France qui s'aime et qui en a marre d'être culpabilisée" !

Il n'y a pas grand chose à attendre de la presse française.


Cet article a le mérite d'avoir soumigner une chose importantissime. Au moment ou l'on échange en ce moment il y a des noirs qui sont encore esclaves en Mauritanie, en Arabie Saoudite et au Soudan. Il est temps d'arrêter cette masturbation intellectuelle et s'engager pour ces noirs qui sont entrain d'être exterminés au DARFOUR. L'ENNEMI N'EST PAS CELUI QUE VOUS CROYEZ.
_________________
Vivre l'Afrique, parler d'Afrique dans le monde, parler du monde selon l'Afrique, parler des africains du monde, du monde des africains pour finalement mettre l'Afrique sur un piédestal au firmament et contempler notre terre promise comme un viatique indélébile. Nous reviendrons au terme de nos pérégrinations pour parachever l'oeuvre et murir l'héritage de nos ancêtres.
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kawou74
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 10:54    Sujet du message: Répondre en citant

Rien de nouveau sur le soleil. Cet article est très pauvre et se contente de rehabiliter les thèses contestés et popularisées par OPG. En clair, on retient que les européesn ne sont pas seuls responsables de la traite (mais ne sont-ils pas les euls bénéficiaires?), les africains eux aussi pratiquaient la traite (donc les européens ont eu raison de la pratiquer aussi), on minimise les chiffres des victimes de la traite en le divisant par au moins 10 et le tout en s'appuyant sur l'ouvrage de Grenouilleau qui est pourtant un ouvrage médiocre et idéologique de l'avis de tous les vrais spécialistes de la traite.
Pour finir, je demanderais à l'auteur de cet article si les historiens africains et antillais n'existent pas dans son monde. les européens sont-ils les seuls historiens capables de parler de la traite? Décidément c'est toujours le vainqueur qui écrit l'histoire.
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Chabine
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Inscrit le: 02 Mar 2005
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

esope a écrit:
Les juifs, artisans de la traite atlantique ? Faux

C'est la thèse du populiste américain Farakhan, que développe en France Dieudonné. Elle est en contradiction avec le Code noir. Dixit : « Enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois... » Si des financiers juifs ont bien participé à la conquête du Nouveau Monde, il semble que ce soient plutôt des chrétiens et particulièrement des protestants, qui ont organisé la traite à Liverpool, Nantes, Bordeaux, La Rochelle, Le Havre ou Amsterdam.


La contradiction avec le Code Noir, la rengaine stupide... Rolling Eyes Juste DEUX dates :
- 1635 : prise de possession des actuelles Antilles (Martinique, Guadeloupe) par les colons Français
- 1685 : promulgation du Code Noir

Entre les 2, 50 ans. Si le Code Noir prend la peine d'expulser les juifs, c'est qu'il y en a dans les îles (confirmé par les historiens, ce sont des juifs brésiliens d'origine hollandaise qui y ont introduit la culture de la canne à sucre). S'ils y étaient, était-ce à titre d'esclaves, ou... ? Shocked Je vous laisse conclure, pour le reste, voir ce topic :
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6333

Boursine a écrit:
Il est temps d'arrêter cette masturbation intellectuelle et s'engager pour ces noirs qui sont entrain d'être exterminés au DARFOUR. L'ENNEMI N'EST PAS CELUI QUE VOUS CROYEZ.

Et l'ennemi, c'est QUI, donc, Boursine ?
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Boursine
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 12:58    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
esope a écrit:
Les juifs, artisans de la traite atlantique ? Faux

C'est la thèse du populiste américain Farakhan, que développe en France Dieudonné. Elle est en contradiction avec le Code noir. Dixit : « Enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois... » Si des financiers juifs ont bien participé à la conquête du Nouveau Monde, il semble que ce soient plutôt des chrétiens et particulièrement des protestants, qui ont organisé la traite à Liverpool, Nantes, Bordeaux, La Rochelle, Le Havre ou Amsterdam.


La contradiction avec le Code Noir, la rengaine stupide... Rolling Eyes Juste DEUX dates :
- 1635 : prise de possession des actuelles Antilles (Martinique, Guadeloupe) par les colons Français
- 1685 : promulgation du Code Noir

Entre les 2, 50 ans. Si le Code Noir prend la peine d'expulser les juifs, c'est qu'il y en a dans les îles (confirmé par les historiens, ce sont des juifs brésiliens d'origine hollandaise qui y ont introduit la culture de la canne à sucre). S'ils y étaient, était-ce à titre d'esclaves, ou... ? Shocked Je vous laisse conclure, pour le reste, voir ce topic :
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6333

Boursine a écrit:
Il est temps d'arrêter cette masturbation intellectuelle et s'engager pour ces noirs qui sont entrain d'être exterminés au DARFOUR. L'ENNEMI N'EST PAS CELUI QUE VOUS CROYEZ.

Et l'ennemi, c'est QUI, donc, Boursine ?


On peut tout reprocher aux occidentaux mais eux, ils ont au moins la noblesse d'esprit de garder une trace de leurs forfaits. De plus chez eux il y a de nombreuses personnes humanistes qui se sont battues contre l'esclavage, la colonisation. Par contre avez-vous jamais entendu parler d'intellectuels arabes faisant une autocritique ? Au Darfour, qui aident les populations si ce n'est quelques ONG catholiques et laîques occidentales exite les "croissants rouges " Pourtant les gens du DARFOUR (les fours) sont des musulmans.
Dans le coran l'esclavage est reconnue et c'est écrit .
IL Y A ENCORE DES ESCLAVES NOIRS AU SOUDAN EN MAURITANIE EN ARABIE SAOUDITE...
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

Boursine a écrit:
Chabine a écrit:
Boursine a écrit:
Il est temps d'arrêter cette masturbation intellectuelle et s'engager pour ces noirs qui sont entrain d'être exterminés au DARFOUR. L'ENNEMI N'EST PAS CELUI QUE VOUS CROYEZ.

Et l'ennemi, c'est QUI, donc, Boursine ?


On peut tout reprocher aux occidentaux mais eux, ils ont au moins la noblesse d'esprit de garder une trace de leurs forfaits. De plus chez eux il y a de nombreuses personnes humanistes qui se sont battues contre l'esclavage, la colonisation. Par contre avez-vous jamais entendu parler d'intellectuels arabes faisant une autocritique ? Au Darfour, qui aident les populations si ce n'est quelques ONG catholiques et laîques occidentales exite les "croissants rouges " Pourtant les gens du DARFOUR (les fours) sont des musulmans.
Dans le coran l'esclavage est reconnue et c'est écrit .
IL Y A ENCORE DES ESCLAVES NOIRS AU SOUDAN EN MAURITANIE EN ARABIE SAOUDITE...

Parle clairement, Boursine, je t'ai posé une question : l'ENNEMI EN QUESTION, C'EST QUI?

PS : question subsidiaire : sais-tu où se trouve le DARFOUR ? Quelle est la situation aujourd'hui ? Quels sont les enjeux ? Est-ce que tu sais de quoi tu parles ou c'est juste pour les besoins de ta propagande ? Evil or Very Mad
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Dernière édition par Chabine le Ven 05 Mai 2006 13:09; édité 2 fois
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kiwi1
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Inscrit le: 02 Fév 2005
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 13:07    Sujet du message: Répondre en citant

Arrêtons ces billevesées
par Badjeck Thierry

Ainsi devrions-nous, pour parler de l’abomination de la Traite, admettre concomitamment notre responsabilité dans la vente d’esclaves. Ce qui reviendrait en somme à établir une équivalence en responsabilité, conceptuelle et juridique, entre les victimes et les auteurs de crimes. Exorbitant ! M. PETRE-GRENOUILLEAU ne fait pas mieux.

Or la Traite Atlantique de signe chrétien, tel qu’il faut précisément la nommer à la suite de Louis SALA MOLINS, est d’abord issue d’un savoir inédit dans l’histoire de l’humanité et est, en ce qui la caractérise, irréductible à tout autre phénomène de nature voisine. Ce faisant la Traite a ratifié la singularité d’un ethos occidental et judéo-chrétien, où cet humanoïde-là, plutôt cette chose-là, était ontologiquement différente de cet homme-ci, de sorte que l’on pouvait, en toute « morale » non l’assujettir, c’est peu, mais le réifier, c’est mieux. La seule hésitation qui préoccupait les Lumières chagrines de cette époque dont l’éclat nous éblouit encore, était de savoir s’il fallait, par le baptême, sauver ces corps animés du sort infernal auquel ils étaient naturellement voués.

Cette considération de l’espèce, le nègre-ustensile tel que je le définis, fut pensée et produite pour servir la possibilité de la considération en elle-même. Une boucle… Des hommes définis comme tels, comme chose, afin que leur « être » colle à la définition qui les précède et les assigne à n’être que chose, malgré la compassion du baptême. Un préalable élémentaire qui tiendra la Traite Atlantique pour étrangère aux différents régimes historiques ou contemporains de servitude, étrangère au métayage, au statut de féal, à celui de captif de guerre etc. A qui viendrait-il l’ignorance crasse de compter les populations européennes dominées par l’Empire Romain parmi les esclaves ? Pourquoi donc ce qui est principiellement exclu de l’intelligence lorsqu’ils s’agit de caucasiens, d’arabes ou de chinois et qui sais-je, devient accessible à toutes les manipulations y compris les plus abruties dès lors qu’il s’agit de nègres ? Pourquoi ? Parce qu’ils sont nègres pardi !

De tout problème disait Heidegger, il faut commencer par travailler la question qui détient la clef. Pourquoi comparer aussitôt que l’on parle de Traite Atlantique ? A l’effet évident de relativiser. Non pas nier le fait, on ne s’en donnerait pas la peine, mais lui dénier (Coquio-Vidrovitch) son importance à l’échelle des crimes. Cette comparaison participe déjà, en soi, d’une compétition victimaire. Au guichet de l’universel où se scandent les deuils et leurs rentes, pour les noirs ce sera moins grave. N’est-ce pas d’ailleurs ce que s’autorise le CRAN en organisant un concert (à 600.000 euro-contribuables paraît-il) en mémoire des suppliciés ? Ca promet pour le 10 mai de l’année prochaine, allons pour une fantasia à poil avec des plumes au cul. En matière de commémoration, la douleur obéit à la loi de la relativité restreinte… aux seuls noirs. Mais revenons. On ne peut dissoudre toutes les infamies humaines dans un magma indistinct au nom d’une morale soudain à ce point universelle qu’elle donnerait congé au discernement. Qu’interroge-t-on ? Que compare-t-on ? Quelle perspective retrace-t-on et enfin quel intérêt épistémologique gagnerait la vérité historique à confondre des violences sociales immanentes à toute organisation humaine avec cette expérience inédite qui ne peut se désigner sous le terme de « crime contre l’humanité » sans aussitôt être en-deçà de l’abjection qu’elle désigne ?

La question de la Traite doit être abordée pour ce qu’elle fut, un régime d’abord discursif achevant une partie du vivant à partir d’une catégorisation de son phénotype, en vue d’en faire une marchandise libérale. Un produit logique et serein de cet ordre économique dans lequel nous sommes encore pris et dont on scande quotidiennement les vertus indiscutables. Philosophie et progrès donc, tout comme l’or noir aujourd’hui et mon droit au confort. Pour ce qu’il empoisonne les générations futures on reviendra. Quelle éthique au moment de prendre sa voiture ? L’essence est utile et vitale aujourd’hui, tout comme hier l’était le « nègre-vapeur ». Ce disant, du bas de sa discipline, l’historien objectera : anachronisme ! Qu’il objecte jusqu’à s’étrangler. La Traite négrière fut le fruit d’une catégorie juridique située aux frontières de l’humain par le foyer des droits de l’homme lesquels ne l’empêchèrent pas, comme ils n’empêchèrent aucun autre crime par ailleurs, au point de se demander si le corpus d’où ils dérivent n’est pas aux conditions de possibilité de la Traite Atlantique.

L’esclavage comme régime économique ensuite. A l’instar du détective interrogeons l’intérêt à agir. Seuls les BILE et les PETRE-GRENOUILLEAU peuvent mener des analyses qui jètent le trouble sur l’intérêt de la Traite, laquelle, de comparaisons en dénégations passera bientôt pour philanthropique et humanitaire. L’historien, célébré par ses pairs, encensé par les médias et couronné par le Sénat, a même pu se risquer à indiquer que le sort des esclaves dans les cales n’avait rien à envier à celui des esclaves restés sur le continent. La déportation ? Bientôt une villégiature ! Le langage autorise décidément tout y compris de régurgiter son dégoût de soi comme une hyène ne vomirait pas sa charogne. Pour autant, le concept de race a indéniablement été inventé afin de nourrir le racisme lequel était à son tour au service de l’économisme proto-industriel de l’Occident, cette culture qui a notre âge et notre géographie, cette culture dans laquelle nous somme encore pris et au prix de laquelle nous faisons encore du cholestérol.

A partir de là il ne faut pas ratiociner :

1° La Traite Atlantique de signe chrétien est inédite et sans autre équivalent dans l’expérience historique de l’humanité pour la réification qu’elle opère à l’endroit de l’homme noir. Elle reste à interroger afin de repérer quels ingrédients ont conduit une culture à penser ce qu’elle désigne elle-même d’impensable et à le mettre en œuvre en mobilisant une chaîne de responsabilités ordinaires allant du bas peuple à la Couronne en passant par le monde savant et le Clergé.

2° Il n’y a pas, il ne peut y avoir une relation d’Etat à individu, ou d’Etat à groupe d’individus ou d’intérêts au moyen desquels on « sous-traiterait » pour s’en exonérer, le rapt, la déportation, la marchandisation et la mise en esclavage de peuples entiers. Il s’agit de violence par délégation et en association. Il n’y a de relation que d’Etat à Etat. Il ne peut donc y avoir de co-responsabilité entre deux termes qui renvoient sur le même plan les Etats esclavagistes, structurés, armés, et les pouvoirs très localisés et corrompus par les premiers. De même que les africains en tant que peuples ne sont pas responsables des potentats maintenus actuellement en place par les pouvoirs occidentaux qui tirent prébendes de l’exploitation de leurs sols et leurs sous-sol. C’est simple et limpide comme de l’eau de roche M. BILE et d’une intelligence élémentaire. On ne peut leur imputer l’existence des Royaumes d’Agbomey et de Bakongo. Il s’agissait des prototypes aux dictatures africaines actuelles qui couronnent les BONGO, BIYA, DEBY, NGUESSO et hier encore HOUPHOUET et SENGHOR. Quel quantité de sang faudra-t-il encore charrier pour que ce regard de colonisé dessille ?

3° Il n’y a pas échange, c\'est-à-dire commerce dès lors qu’il y a dol. Principe d’autant plus rédhibitoire à la thèse d’une coresponsabilité que M. PETRE-GRENOUILLEAU s’épuise tout au long d’un chapitre à dire que les verroteries étaient de vraies pierres, que l’alcool n’était pas frelaté et que les fusils étaient autre chose que des espingoles de braconniers. Sur ce dernier point on veut bien le croire. Armer des collabos afin qu’ils sèment la terreur parmi les leurs est une expertise que les esclavagistes, puis les missionnaires et désormais les Etats ont toujours détenue.

4° L’histoire se fait avec des archives et pas à partir de supputations qui dérivent d’autres supputations encore plus précaires. Si les africains ont traité où sont donc les archives qui en témoignent ? Où sont les ossuaires, les traces de massacres, les armes, les fortifications, les fosses communes, les traces physiques et tangibles qui stipuleraient ce phénomène, l’équipement de coercition et d’organisation, les entraves, les joug, les armes, les camps... Vaporisés ? Bien-sûr. M. GRENOUILLEAU fait des supputations découlant d’hypothèses statistiques qu’il emprunte à MANNING, dont ont s’aperçoit en les retraçant, que les résultats quantitatifs tiennent à des propos tenus ci et là dans des récits de voyageurs aux XVIIIè et XIXè siècles ou par d’anciens captifs etc. « On dit qu’on a dit que… Un voyageur du XIXè siècle a rapporté que… » Voila ce que vaut l’établissement de la vérité historique suivant l’Histoire Globale de GRENOUILLEAU et ses pairs. Lorsqu’on connaît la valeur des récits contemporains par rapport à la vérité objective à l’heure du numérique, on s’oblige à replacer ces textes dans ce qu’ils visaient à valoriser, les récits de pérégrinations d’aventuriers tenant à dire qu’à l’épreuve de ce monde des origines et de toutes les monstruosités, on y tutoyait le danger. Sans parler ici, ce serait trop long, de la fabrique de l’identité occidentale faisant rejaillir sur le nègre-utile le statut fonctionnel d’altérité absolue. M. BILE qui prétend que la contradiction n’a pas eu lieu devrait déjà la constituer en mettant les approximations historique de PETRE-GRENOUILLEAU à nu non en commettant les noirs d’admettre en préalable de tout examen qu’ils sont coresponsables.

Le caractère scientifique de ces thèses est suffisamment équivoque pour les laisser pour ce qu’elles sont. Des hypothèses politiques et injurieuses. Pour preuve aucun travail systématique et linguistique ne vient recouper ces schémas, or l’archive première de la pensée Bantoue par exemple c’est le langage. Il n’est tout simplement pas étudié et lorsqu’à quelque moment il l’ouvrage le survole, il est dévoyé de ses significations. Dans ces conditions les histoires globales de M. PETRE-GRENOUILLEAU sont des fables. Point.

Je ne discuterai donc pas davantage des propos de M. BILE, dont l’ouvrage est un sous-produit de cette polémique bien qu’il s’en défendra. Son esprit est tout entier enfermé dans les catégories juridico-philosophiques qu’il se montre incapable de subvertir et qui ont pourtant fait de lui un descendant d’esclave. Viciées en amont, les conclusions qu’il tire sont prisonnières de ce qui détermine sa pensée. En bon nègre sous hypnose qui veut accéder de droit à la communauté humaine dont il est « naturellement » privé par ceux-là même qui régissent la plastique de la « nature », il pourra pérorer comme il voudra, mais depuis le droit-de-l’hommisme qui guide inconsciemment sa pensée serve, comme bien des nôtres, il occupera toujours les bas fonds des valeurs humaines, en d’autres termes, il demeurera nègre. Car qu’est-ce qui peut justifier que pour soit simplement examinée la responsabilité historique de l’occident dans la Traite Atlantique, on doive, lorsqu’on est nègre, pour faire bonne figure ou donner des gages d’objectivité, taper sur les nègres eux-mêmes en propos liminaires. Qu’est-ce qui le justifie ? Rien si ce n’est le fait que nous soyons encore esclaves de ce que nous pensons dénoncer.

Apprenons à vivre avec cela pour qu’il ne reste rien de cette abjection qui interdira à ceux d’en face d’en jouir.
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TjenbeRed
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

Boursine a écrit:
On peut tout reprocher aux occidentaux mais eux, ils ont au moins la noblesse d'esprit de garder une trace de leurs forfaits.

Noblesse d'esprit ?

Tu parles, tout est fait pour relativiser l'esclavagisme occidental, notamment en le plaçant en 3ème et dernière position et en insistant sur l'esclavage moderne qui persiste en Afrique.

Moralité : tout Occidental moyen se dit : "ce qu'on a fait n'est pas si grave, à la fois par rapport au passé et au présent. Nous sommes même meilleurs que les autres".

Noblesse d'esprit, dis-tu ? Où ça ?
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"Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)


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Kiné Lam
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 14:42    Sujet du message: Répondre en citant

Singulier étalage d'une effrayante misère intellectuelle! Il y a des gens avec qui notre seul salut réside non dans la confrontation de nos arguments aux leurs, mais plutôt dans le rejet violent de tout échange avec eux. Cette catherine golliau en fait certainement partie. à quoi cela servirait-il de confronter à cette chiure notre point de vue? À quel dégré de handicap d'esprit peut-on se permettre de faire rimer liberté d'expression, outrage et blasphémie? La violence n'est certes pas la solution, c'est cela la règle. Mais comment à l'avenir s'épargner de telles plaies, si ce n'est en recourant à l'exception? Il faut bien inspirer la peur d'une autre manière à tous ceux-là qui semblent sourds quand ils nous font face autour d'une table. Ce travail de recherches sans repères référentiels à la valeur qu'il devrait avoir: Aucune.

Un morceau de choix:
Citation:
C'est une partie de l'élite noire française qui entretient depuis plusieurs années autour de cette question un véritable bouillonnement intellectuel d'où est censéesortir une identité noire rénovée.


Il faudrait que des personnes se mettent ensemble pour faire parvenir un message ferme et sévère à cette femme. Vous savez, au sein la presse, on a fait passer l'envie à certins d'agrémenter leurs pages de caricatures... Il y a des limites même à la bêtise.
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Pakira
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 21:31    Sujet du message: Répondre en citant

ça me fous les boules vraiment cette histoire de 10 mai....On était tranquille dans nos pays,mais maintenant ils vont nous bassiner avec meur merde révisioniste sans arrêt!!Si il y avait une communauté noire de france forte,cela ne m'aurait pas gêner,mais avec une communauté faible,sclérosés avec le cran,collectif ceci,collectif cela,les blancs vont pouvoir faire la fête tranquillement....


Le 10 mai est un cadeau empoissoné
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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