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Le retour des enfants prodiges un véritable espoir

 
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essama
Grioonaute 1


Inscrit le: 20 Nov 2005
Messages: 146

MessagePosté le: Mar 11 Avr 2006 22:58    Sujet du message: Le retour des enfants prodiges un véritable espoir Répondre en citant

Je vous fait partager des extraits d'un dossier très interessant paru dans jeune afrique relatif au retour des cerveaux en afrique.

Régis Facia

La volonté d'entreprendre n'a pas de frontières

Il avait le bon produit, son succès en témoigne. Mais cela ne suffit pas pour durer, ni obtenir la confiance de partenaires internationaux. Le secret ? Une gestion moderne du personnel.

Les idées les plus simples sont parfois les meilleures. Le béninois Régis Facia a réussi en jouant les facteurs. C'est du moins ce que ses parents inquiets ont pensé lorsque, directeur commercial d'une entreprise bureautique à Cotonou, il décide de démissionner pour créer sa propre affaire. Jeune diplômé de l'Ecole supérieure de commerce de Grenoble, doté d'un master de marketing obtenu en Grande-Bretagne, il souhaite mettre en place un service de distribution rapide de courrier dans son pays. Il a remarqué que les entreprises de la capitale économique comme les banques ou les cabinets d'avocat, doivent utiliser leurs propres véhicules pour livrer à temps les plis urgents. Il se proposent d'être leur sous-traitant.
Comme ses parents, les banquiers trouvent son idée farfelue. Persuadé que la place est à prendre, Régis Facia fiinit par réunir 24000 franc français (36000 euros). Il crée Topchrono en 1995. Il a tout juste 30 an. Les débuts sont difficiles, mais il y croit. Tout comme Sylvie, son épouse. La famille donne un nouveau coup de pouce. Steve Facia, son frère, est un animateur de télévision populaire au Bénin. Il accepte de prêter son image à Topchrono dans un spot publicitaire. L'effet est immédiat : "On a gagné une grande crédibilité, se souvient le chef d'entreprise. Pour être identifié dans le paysage béninois, Topchrono a besoin d'une image cohérente. Logo, musique, uniforme pour "les facteurs à mobylette"... Tout cela doit incarner le professionnalisme de l'entreprise."
Ce savoir-faire aurait-il convaincu le groupe de transit Saga, propriétaire de Bolloré, de faire confiance à Topchrono ? La société possède un portefeuille de clients internationaux d'une activité de courrier express qu'elle juge un peu éloignée de son coeur de métier. Elle propose de mettre à la disposition de Topchrono moyennant un partage des recettes. Nous sommes en 1997. Régis Facia peut rapidement se lancer hors des frontières en utilisant le réseau de son nouveau partenaire. Quelques années plus tard, nouvel accord avec Sodexi, une filiale d'Air France spécialisée dans l'affrètement des avions, qui accepte de transporter les plis de Topchrono. L'avantage est de taille, puisque le client peut suivre son colis à la trace. "Ce qui nous a permis de jouer dans la cour des grand, à côté des DHL et des UPS", indique Régis Facia.
Aujourd'hui, Topchrono est présent au Togo et au Burkina. Grace à un manuel de procédure élaboré dès les premiers jours, les nouvelles recrues apprennent rapidement les méthodes de la maison. Tout le personnel sera bientôt installé dans un nouveau siège à Cotonou. Régis Facia a essayé, mais en vain, de pénétrer le marché sénégalais. De peur que le DHL béninois concurrence la Poste nationale, il lui fallait accepter que l'Etat soit actionnaire à 51 %. Et pourquoi pas le Niger et le Ghana ? Le nigeria, marché immense et complexe, certainement pas. Topchrono a beau traiter 30000 courriers par mois, son patron connait ses limites.

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Mouhamed Seye

Participer au développement

Pas encore 30 ans et déjà en charge de 210 personnes, à Abidjan et à Bamako. L'europe ? Son terrain commercial.

Posez-lui donc la question : "Envisagez-vous de venir travailler en Europe ?" Immédiatement, la réponse fuse :"Pas du tout ! Pour moi, c'est un terrain commercial, pas un lieu d'expatriation. J'ai trouvé en Afrique un débouché que j'estime tout à fait satisfait." A 29 ans, Mouhamed Seye est un patron heureux. Directeur général des centres d'appel Call-Me Mali et Call-Me Côte d'ivoire, deux filiales du groupe sénégalais Chaka, il est chargé d'assurer la formation et la gestion de 210 personnes, de participer à l'élaboration de la stratégie commercial de ses entreprises, et de chapeauter la mise au point des solutions informatiques qu'elles proposent.
"Une double casquette qui me permet d'exercer le métier pour lequel j'ai été formé, explique le jeune entrepreneur. J'ai arrêté des études de médecine pour me consacrer à l'informatique. Aujourd'hui, c'est la branche dans laquelle je travaille tous les jours. Sans compter que j'ai la chance de contribuer à la mise en route d'un nouveau secteur d'activité sur le continent."
Bien sûr, le confort matériel lié à son statut n'est pas étranger à sa satisfaction. "J'ai ici une qualité de vie que je n'aurais pas en europe. J'ai une voiture de fonction et mon salaire me permet de me payer un cuisinier et une femme de ménage..."
Mais la raison qui incite de rester en afrique, c'est d'abord la volonté d'"être une ressource pour le continent afin de l'aider à sortir du sous-developpement." L'Inde a commencé par les centres d'appels. La recette doit fonctionner ailleurs. Il en est persuadé.
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Nino
Bon posteur


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Messages: 603

MessagePosté le: Mar 11 Avr 2006 23:18    Sujet du message: Re: Le retour des enfants prodiges un véritable espoir Répondre en citant

essama a écrit:
Régis Facia
Il crée Topchrono en 1995. Il a tout juste 30 ans.

http://www.topchrono.com/prod/fr/pg/index1.php

Merci Essama pour ce partage d'informations, y'a de quoi faire un bouquin avec tout ça..

Et pour le groupe Chaka http://www.groupechaka.com/index.html
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essama
Grioonaute 1


Inscrit le: 20 Nov 2005
Messages: 146

MessagePosté le: Mar 11 Avr 2006 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Nino d'avoir communiqué ces liens, je ne savais pas que ces entreprises avaient des sites.
Je vous partager l'avis d'un professionnel sur les possibilités de carrière sur le continent également paru dans Jeune Afrique.


L'avis d'un professionnel

Yves Mayilamene DRH pour l'afrique de l'ouest de British Amercan Tobacco

De réelles possibilités de carrière

"Pour bâtir un gratte-ciel plutôt qu'un bungalow, c'est l'afrique qu'il vous faut." Directeur des ressources humaines (DRH) de la multinationale British Américan Tobacco (BAT) pour l'afrique de l'ouest, Yves Mayilamene apprécie les formules. Mais il est formel : les africains diplômés des universités européennes rêvant d'une carrière à la hauteur de leurs ambitions ne doivent plus hésiter à envoyer à envoyer leurs candidatures aux sociétés implantées au sud de la Méditerranée. "Aujourd'hui, la situation politique de la plupart des pays africains est en voie de se stabiliser. Au libéria, en Sierra Leone, avec le retour de la paix, le business reprend. Du coup, les besoins en personnel d'encadrement performant vont croissant et il existe de nombreuses opportunités."
La situation présente même un intérêt particulier : la possibilité d'accéder très rapidement à des postes de direction. "Les fonctions prestigieuses auxquelles vous n'aurez probablement jamais accès en europe vous attendent en Afrique", aime à répeter Mayilamene. "A BAT, nous avons mis en place un dispositif intitulé Challenge Initiative Program pour les jeunes africains fraîchement sortis de l'université. Il s'agit d'une formation professionnelle rémunérée au sein de la société, qui vise à former nos managers de demain. Au bout de deux ans, ceux qui en sortent se verront confier à brève échéance des responsabilités."
L'autre avantage des entreprises africaines réside dans la perspective de pouvoir immédiatement exercer le métier pour lequel on a été formé. "Beaucoup de jeunes diplômés font le choix de rester en europe, alors qu'ils ne trouvent que des boulots sans intérêt. En afrique, la garantie d'obtenir un poste correspondant aux compétences que vous avez acquises est bien plus forte", poursuit le DRH Afrique de l'Ouest de BAT. A quoi s'ajoutent d'inévitables arguments financiers, même si les salaires proposés sur le continent sont moins élevés qu'en France ou en Grande-Bretagne. BAT propose à ses cadres nouvellement recrutés un logement temporaire de trois mois dans le pays où ils sont nommés, afin de leur laisser le temps de s'installer. L'entreprise prend en charge leur déménagement rembourse leurs frais de santé et leur fournit une aide financière à la scolarisation s'ils ont des enfants. Tout cela, bien sûr, sans compter la différence du coût de la vie...
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essama
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Inscrit le: 20 Nov 2005
Messages: 146

MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 21:41    Sujet du message: Répondre en citant

Un peu dans la même veine, je vous joins un article paru dans le journal l'express sur l'afrique qui gagne. Il s'agit du profil d'un entrepreneur ivoirien Jean-Paul Krou-Ettie.


Jean-Paul Krou-Ettien: les fruits de la passion

Un retour réussie

Une maîtrise de gestion à Paris Dauphine, une quinzaine d'années d'expérience, dans l'industrie agroalimentaire essentiellement, et puis le monsieur s'est décidé à sauter le pas en 1991: créer sa propre société, Confipral. D'abord, pour fabriquer de la confiture. Puis des jus et des conserves de fruits exotiques. En 1994, sa petite affaire s'est mise à tourner rondement et, depuis, «JPKE» n'arrête pas. Aujourd'hui, cet homme-là n'a qu'un seul vrai souci, en réalité: pouvoir honorer ses commandes. Voilà six ans, il réalisait 450 000 F de chiffre d'affaires. L'an dernier, 5 millions! Et s'il parvient à déménager, comme il le projette, il est certain de «tripler [ses] ventes».

Un tour de piste des locaux actuels laisse pourtant le visiteur pantois. Comment imaginer que, de cet endroit, la maison puisse exporter un peu partout dans le monde? Ici, sur 1 000 mètres carrés, boulevard Giscard-d'Estaing, dans le quartier Marcory, la PME dynamique fait figure d'atelier clandestin avec ses murs noircis. A l'entrée, un grand panneau sur fond rouge et rose, qui domine une devanture bleue, indique «Confitures et pur jus de fruit». Dans la cour, à même le sol, un tas impressionnant d'ananas en vrac attend d'être «traité». Leur odeur, entêtante, flotte dans l'air. Sous le toit de tôle, dans la chaleur émolliente d'Abidjan, des ouvrières, bottées et gantées, aux gestes éprouvés, trient, parent, débitent les gros fruits oblongs et écailleux. Plus loin, derrière quelques machines - pasteurisateur, sertisseuse, boule de compression... - d'autres femmes collent à la main des étiquettes sur les boîtes de fer-blanc. Côté administration, les locaux sont également spartiates. Y compris le bureau du patron: meubles en osier marron recyclés, rideaux jaune passé, posters publicitaires au mur, échantillon de produits maison... Une paire de tongs traîne par terre. Seul luxe: un ordinateur et l'indispensable climatiseur.

De 2 000 à 2 500 tonnes de fruits passent chez Confipral chaque année. Des ananas, surtout - les seuls à être mis en conserve - mais aussi des mangues, des goyaves, des fruits de la passion, des papayes et encore des noix de coco, des bananes, du gingembre... Cocktail tropical! Krou-Ettien achète sa marchandise auprès d'agriculteurs qui se regroupent. Deux grossistes seulement - deux femmes - sont «accrédités» par Confipral. «Chacun a son droit où il met son pied», commente l'une d'elle, de passage. Dans son village, à 260 kilomètres d'Abidjan, dont son père fut le chef coutumier, JPKE a lui-même lancé la culture de fruits de la passion avec quatre personnes, dont un frère et deux cousins. «La deuxième année, lorsque les paysans ont vu que j'avais acheté toute la récolte, d'autres ont pris le relais. Maintenant, ils sont environ 140 producteurs, sur autant d'hectares, à cultiver ces fruits.» Une fois mise en conserve, pressée en jus, transformée en confiture ou broyée pour faire du crush (destiné aux yaourts, aux aliments pour bébé...), plus de la moitié de la marchandise est exportée, notamment aux Etats-Unis, au Canada, en Italie et en France, où Krou-Ettien est en contact avec des distributeurs comme Intermarché, Leclerc et Monoprix. Mais il livre aussi directement à des industriels tels Blédina et Materne.

«C'est un produit de nègre»... L'entrepreneur a du mérite. Car, depuis le mois de décembre 1999 et le coup d'Etat du général Gueï, l'environnement en Côte d'Ivoire n'est pas vraiment propice aux affaires: le commerce a chuté et, dans l'attente d'élections incertaines, les investisseurs se font rares. Avant d'en arriver là, il a dû surtout jouer des coudes et prendre des risques. Quand il fonde Confipral, en 1991, il ne quitte pas tout de suite son employeur et place sa femme, Patricia, à la tête de l'entreprise. C'est le temps de l'artisanat: dans une villa qui lui appartenait à Yopougon, un quartier d'Abidjan, ils sont quatre - lui, son épouse, François, son petit frère, et le fidèle Ernest (aujourd'hui responsable de la qualité) - à faire de la confiture estampillée «Joséphine Grand-Mère» (le second prénom de sa femme). «On a commencé avec quatre casseroles de cuivre de 5 kilos!» Ses économies - 100 000 F - y sont passées.

En 1994, Krou-Ettien prend les commandes. Il veut exporter: il étudie les législations étrangères, soumet des échantillons aux laboratoires européens et à la Food and Drug Administration américaine. Ses produits agréés, il peaufine leur emballage, se fait faire de jolies plaquettes de pub «pour qu'on ne me dise pas ‘‘C'est un produit de nègre''!» et obtient, après un mailing géant, sa première commande du Japon: 20 000 pots de confiture, un demi-container à fournir en un mois! Deux ans plus tard, Confipral se lancera dans les conserves et les jus de fruits (offerts aujourd'hui en première classe sur les lignes d'Air Afrique) Manouchka, du petit nom d'Emmanuel, le troisième fils et l'un des cinq enfants de Krou-Ettien. «Pour la petite histoire, raconte-t-il, j'ai appris plus tard que, chez les Akan, mon ethnie, on prononçait “manouka” - “Laisse-moi boire d'abord” - et qu'au Bénin on disait “manoukia”, ce qui signifie “Je bois vite”... Etonnant, non?»

Maintenant, dans son bureau, il étale fièrement les plans de ses futures installations: un bâtiment moderne sur un terrain de 10 000 mètres carrés dans le quartier des débuts, à Yopougon. «J'étais sur le point de verrouiller le financement avec des partenaires quand les événements ont éclaté», bougonne-t-il. Mais ce n'est que partie remise. Alors il pourra, enfin, donner toute sa mesure: séparer les lignes de production, accroître les volumes, diversifier les produits pour répondre à la demande. Il lui faudra embaucher. Mais, soudain, il se reprend, l'air méfiant - «Je parle trop», dit-il. Pour vivre heureux...
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