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[Boursine]

Le retour de l’étranger

A la faveur du projet de loi sur « l’immigration choisie » et de la réforme de l’immigration au Etats-Unis, revoilà l’étranger qui fait encore la une. L’étranger cet étrange personnage qui vadrouille à travers le monde, qui dérange, qui n’a pas de papiers, bref, un type très lourd quoi. Alors il faut prendre des mesures pour canaliser, gérer, organiser, contrôler l’immigration. « VASTE PROGRAMME ! »


Choisir ou le « tri sélectif »

Est-ce vraiment un scoop ? En effet, de tout temps les pays on semble t-il essayer de choisir les immigrants qu’ils accueillent. Parallèlement à ces filières administrations-administrations ou administration-immigrés ; l’immigration qui est d’abord subie. L’immigration choisie fait rire puisqu’aucun pays ne peut se prévaloir de la capacité de fermer ses frontières ou ce qu’il en reste.

Le médecin béninois

La figure du médecin béninois est en passe de devenir le porte drapeau de la fuite des cerveaux africains. A titre personnel cette ritournelle me paraît vide de sens et je ne crois pas un instant qu’il ai plus de médecins béninois en France qu’au Bénin.


Capitalisme expéditif versus immigration massive

Evo Morales a nationalisé le gaz bolivien au dépend des compagnies étrangères qui s’accaparaient des hydrocarbures. Il y un lien entre la présence et l’origine des multinationales et la direction des flux d’immigration. Cette géo-économie a plusieurs conséquences : plus de latinos au USA, plus d’africains du sud et du nord en France, plus de ressortissants des indes en Grande Bretagne…

La fermeture ou du moins la volonté de restreindre ces flux d’immigration contraste avec l’explosion des implantations transfrontalières des multinationales.

Il n’y pas de modèle

Les partisans de l’immigration choisie citent souvent en exemple les USA. Mais l’afflux de clandestins montre qu’on a beau instauré le principe choix, il y’aura toujours des clando. Les immenses castings organisés par les USA n’ont pas empêché des records de clandestins.

L’identité

L’immigration : une menace pour la culture des pays d’accueil ; hispanisation des USA dit-on dans certains milieux notamment les WASP (Wight Anglo-Saxon Protestant) ou arabisation de la France (le discours d’une certaine droite). Cette peur peut être interprétée comme un retour de bâton d’une histoire faite de conquêtes, de colonisation, d’impérialisme… Cette grille de lecture du monde actuel est farfelue, grotesque.

[Katana]

Je me répète, mais depuis le début de l’année 2006 des voix d’intellectuels (pas de gauche seulement…en témoigne l’intervention d’un ministre de l’ex gouvernement de Berlusconi) s’élèvent pour dire que l’atmosphère politique, économique et sociale Européenne est presqu’identique à celle qui précéda la première guerre mondiale, l’étranger étant « mangé à toutes sauces » et présenté comme responsable de tous les maux…

Un pote bien placé m’expliquait que des remaniements discrets, mais importants, sont entrain d’être opérés au sein de l’élite (j’insiste sur me mot élite) de l’état major de l’armée Française.

« Méfiez-vous du chef qui bat les tambours de la guerre pour fouetter le corps citoyen jusqu'à ce qu'il entre dans une ferveur patriotique, car le patriotisme est une épée a deux tranchants. Il favorise le sang tout en réduisant les esprits. Et quand les tambours de la guerre ont atteint le stade aigu de la fièvre et que le sang bout avec haine et que l'esprit s'est refermé, le chef n'aura pas besoin de s'emparer des droits de la communauté. Car, en fait, ce sera la communauté des citoyens, remplie de peur et aveuglée de patriotisme qui va abandonner tous ses droits au chef, et ce avec plaisir.

Comment je le sais?

C'est ce que j'ai fait. Et je suis César. »

(William Shakespeare)

Climat délétère, je vous dis…
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"Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba