je lance un sujet pour permettre aux Grioonautes de comprendre ce qui se passe dans un des plus grands et certainement des plus riches pays d'Afrique, héritier d'une glorieuse histoire, et dont on ne parle pas dans les médias gaulois (allez savoir pourquoi ? ) : la République Démocratique du CONGO.
Il est vraiment souhaitable que nous redéfinissions nos priorités, et que nous cessions de débattre uniquement en fonction de l'actualité, car l'actualité ce sont les médias qui la font, et ce sont eux qui dirigent les projecteurs, selon ce qu'on veut cacher ou non
On instrumentalise une tragédie, hélas, bien réelle comme le DARFOUR, mais QUID des MILLIONS DE MORTS LIES AUX MASSACRES AU CONGO ???
D'autant plus que ce véritable black out (dans tous les sens du terme !!! ) dure depuis des lustres : voir cette brochure du Parti Communiste Belge éditée dans les années 50
Que se passe-t-il au CONGO ?
Ce black-out meurtrier continue aujourd'hui : pas UN article sur la question dans la presse française ces derniers mois !!!
Et pourtant, il a des millions de morts ! Est-ce qu'ils ne comptent pas ? Devons-nous assister, sans rien dire, à l'extermination d'un peuple dont le malheur est de vivre sur des terres gorgées de richesses ?
Frères Grioonautes, Congolais ou d'ailleurs, même si c'est douloureux, expliquez-moi, svp, nous voulons comprendre :
QUE SE PASSE-T-IL AU CONGO ??? _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Est-ce que cet article résume correctement la situation, ou omet-il des informations importantes (genre style quel rôle jouent les puissances Occidentales dans le conflit ?... )
L’effusion de sang en Ituri est le dernier épisode d’une guerre qui ravage depuis cinq ans de vastes zones de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce conflit compte parmi les plus meurtriers sur le continent africain. Selon une étude démographique publiée en avril 2003 par une organisation non gouvernementale (ONG), le Comité international de secours, plus de 3,3 millions de personnes ont péri en raison de ce conflit. La plupart sont mortes de malnutrition et de maladies qui auraient pu être évitées, engendrées par les déplacements massifs de population et l’effondrement des systèmes économique et de santé du pays.
Le 2 août 1998, les armées du Rwanda et de l’Ouganda ont envahi la RDC afin de renverser un gouvernement congolais accusé de soutenir des groupes d’insurgés basés dans l’est du pays, dont certains avaient pris part au génocide du Rwanda en 1994. L’offensive a abouti à une impasse. Mais derrière les lignes de front, dans des zones de l’est de la RDC contrôlées par le Rwanda et l’Ouganda, une impitoyable “guerre dans la guerre” a continué de faire rage.
Pour en savoir plus
Plus de trois millions de morts : trafic d'armes et pillages en RDC. Suite
C’est là que les forces des gouvernements rwandais et ougandais, alliées à des groupes armés, ont combattu les groupes armés soutenus par la RDC et ses alliés. Le conflit s’est caractérisé par des violations des droits humains de grande ampleur, notamment des massacres de civils, des viols et d’autres formes de torture.
Recrutés en grand nombre, les enfants soldats constituent au moins 40 p. cent de certaines des forces en présence, dont celles qui combattent actuellement en Ituri. En septembre, Amnesty International lancera un rapport important sur l’utilisation des enfants soldats dans le conflit en RDC.
Peu à peu, ce conflit a dégénéré en une guerre du profit. La RDC regorge de ressources naturelles, notamment d’or, de diamants et de coltan, minerai utilisé dans l’électronique de pointe (notamment pour les ordinateurs et téléphones portables). Les dirigeants militaires et politiques se sont servis de leur position pour se livrer à l’exploitation de ces ressources. De nombreuses violations des droits humains ont été commises dans le cadre de la ruée vers ces richesses.
En 1999 et 2000, le Rwanda et l’Ouganda se sont affrontés pour le contrôle de la stratégique “ville du diamant”, Kisangani,. Pris entre deux feux, des centaines de Congolais ont perdu la vie. Depuis lors, les deux anciens alliés entretiennent de piètres relations, chacun accusant l’autre d’entraîner des groupes d’insurgés. Leurs intérêts rivaux et leur défiance mutuelle comptent parmi les facteurs de la violence qui dévaste aujourd’hui l’Ituri.
Pour en savoir plus, veuillez consulter les rapports d’Amnesty International intitulés: République démocratique du Congo. “Nos frères qui les aident à nous tuer…” Exploitation économique et atteintes aux droits humains dans l'est du pays (index AI : AFR 62/010/2003) et République démocratique du Congo. Le commerce du diamant dans les régions de la RDC tenues par le gouvernement (index AI : AFR 62/017/02).
Vers une paix incertaine
Fin 2002, le Rwanda et l’Ouganda ont signé des accords de paix avec le gouvernement de la RDC et commencé à procéder au retrait de leurs troupes. En décembre 2002, le gouvernement de la RDC, les principaux groupes politiques armés, l’opposition politique non armée en RDC et la société civile ont signé un accord de partage du pouvoir.
Par l'effet de cet accord, début juillet, les dirigeants de groupes armés qui se sont rendus responsables de crimes de guerre dans l’est de la RDC ont pris place au sein d’un nouveau gouvernement de transition et d’unité nationale. Les chefs de file d’autres groupes, notamment de ceux qui ont perpétré des massacres en Ituri, restent écartés de ce processus.
Amnesty International est convaincue que pour instaurer une paix et une sécurité durables en RDC, il faut absolument que les membres et les dirigeants militaires et politiques des forces gouvernementales et des groupes armés qui ont perpétré, ordonné ou cautionné des atteintes aux droits humains, ou se sont délibérément abstenus de les empêcher, soient tenus pour responsables de leurs actes et traduits en justice.
_________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Sam 06 Mai 2006 15:17 Sujet du message:
Chabine a écrit:
Est-ce que cet article résume correctement la situation, ou omet-il des informations importantes (genre style quel rôle jouent les puissances Occidentales dans le conflit ?... )
Evidemment non!!!!
Je te donne un simple exemple: jettes un coup d'oeil sur cette carte de l'Afrique, regardes la superficie de la RDC, compares avec celle de l'Ouganda et du Rwanda.
Comment les Rwandais qui se sont massacres a coups de machettes peuvent envahir un pays aussi grand que la RDC? Il est connu de notoriete publique que le Rwanda et l'Ouganda ne sont des puissances militaires. Ces deux pays ne fabriquent pas les armes chez eux.
On peut se poser pas mal de questions a la suite. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
Une question à deux balles, juste comme ça : comment se fait-il que le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda, soit à priori des moustiques comparés à la RDC, géopolitiquement en tous cas, s'attaquent avec autant de "motivation" à leur voisin ? Quelle mouche les a donc piqués ? Et surtout : QUI LES ARME ???
République démocratique du Congo (RDC)
Les massacres sont une stratégie planifiée et non le fait du hasard
par Joseph M. Kyalangilwa, Président de la Société civile de la Province du Sud-Kivu et Président du Great Lakes Forum International
A la suite du silence coupable de la communauté internationale, des médias occidentaux et des gouvernements de certains pays du Nord sur les nombreux massacres commis impunément, principalement par les troupes régulières du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi dans les provinces du Maniema, du Sud-Kivu, du Nord-Kivu, dans les districts de Tanganika (Katanga), Sankuru (Kasaï-Oriental), Nord-Ubangi (Equateur) et la Province Orientale, d’octobre 1996 à la fin décembre 2003, le Ministère des Droits Humains du Gouvernement de Kinshasa a pu publier – grâce aux rapports de la Société civile du Sud-Kivu et de ses organisations membres dont l’Eglise catholique locale – une série de «Livres Blancs», abondamment illustrés sur les massacres planifiés dont la RDC est toujours victime.
Chronologie des massacres
Rappelons que ce mardi 24 août est le 6e anniversaire du massacre-génocide de Kasika (Territoire de Mwenga). Il nous souviendra que le lundi 24 août 1998, alors qu’à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, nous nous trouvions rassemblés devant l’esplanade de l’Hôtel des Postes pour écouter les explications des leaders du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) qui tentaient vainement de nous convaincre des raisons de leur lutte armée aux commandes des officiers tutsi rwandais contre le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila, une triste nouvelle tombait pour annoncer les massacres systématiques des habitants de la collectivité-chefferie de Lwindi. Parmi les victimes, le chef coutumier de la collectivité François Mubeza (Mwami ou roitelet) et son épouse enceinte éventrés et coupés en morceaux dans leur cour, le curé de la paroisse de Kasika et les religieuses furent égorgés pendant la messe. Ce jour-là, plus de 1100 personnes furent massacrées sur une population de 12000 habitants de la collectivité-chefferie des Lwindi. Les corps de certains furent jetés dans les fosses servant de toilettes et d’autres, brûlés vifs, enfermés dans leurs cases.
Les auteurs et commanditaires de cette tragédie sont connus, certains parmi eux sont nominés dans les institutions de la transition. Ce sont les mêmes qui, à partir du 2 août 1998 avaient déclenché la guerre d’agression et d’occupation dite «guerre de libération et de rectification pour la restauration de la démocratie, des droits de l’homme et de l’Etat de droit en République démocratique du Congo».
Comme nous avons pu le voir, ces auteurs de massacres et leurs alliés rwandais et burundais qui se nommaient «libérateurs» et que les populations du Kivu détestaient et détestent encore aujourd’hui, se lancèrent dans une série de tueries, entre autres: Makobola (850 tués), Burhinyi (124 égorgés), Kamituga (plus de 200 morts), Mushinga (104 morts), Katogota (128 morts), Bunyakiri (plusieurs dizaines de personnes tuées), Katana (27 morts), Burhale et Kaniola (plusieurs dizaines de tués), Mwenga-Centre (15 femmes enterrées vivantes) et tant d’autres localités du Sud-Kivu et d’ailleurs dans l’Est de la RDC.
Toujours à Bukavu, du 29 octobre au 5 novembre 1996, les soldats rwandais et des alliés étrangers avaient tué près de 3500 personnes. Parmi ces victimes congolaises, notons feu l’archevêque de Bukavu Mgr Christophe Munzihirwa. Il fut lâchement abattu par les assaillants rwandais alors qu’il allait demander aux commandants des troupes étrangères qui venaient d’occuper Bukavu de respecter les vies humaines. Avec Mgr Munzihirwa, plusieurs leaders de notre Société civile furent aussi tués par balles, tout simplement parce qu’ils défendaient les intérêts des populations sans défense. Leurs corps furent enterrés dans des fosses communes alors que certains membres de leurs familles croient qu’ils sont encore vivants quelque part au Congo.
Lors de l’arrivée massive des réfugiés hutu-rwandais à Bukavu en juillet 1994 sous l’escorte des soldats français de l’Opération Turquoise sous l’égide de l’ONU, la Société civile du Sud-Kivu avait demandé avec insistance aux responsables du HCR (ONU) d’installer ces réfugiés rwandais (plus de 3 millions arrivés à Bukavu en trois jours) dans des sites bien choisis dans les territoires de Shabunda et Mwenga situés à plus de 150 km à vol d’oiseau de la frontière rwandaise. Nous nous rappellerons toujours la réponse qui nous fut donnée: «Ces zones se trouvent trop loin de la ville de Bukavu où le personnel du HCR loue de belles villas et de beaux bureaux avec des moyens de communications faciles». Ces réfugiés furent placés dans des camps le long des zones pratiquement limitrophes de leur pays d’origine, le Rwanda. Le Congo, notre pays, continue d’en subir toutes les conséquences et les populations autochtones des provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu paient le lourd prix de leur hospitalité légendaire. En effet, en novembre 1996, tous ces camps de réfugiés furent attaqués, pas au hasard mais suivant des méthodes minutieusement planifiées par l’armée patriotique rwandaise massivement soutenue par les gouvernements américain et britannique. Des centaines et des milliers de hutu-rwandais (hommes, femmes, vieillards et enfants) présumés génocidaires, furent ainsi tués injustement comme étant les vrais auteurs du génocide de 1994 au Rwanda. Tous les villageois congolais des environs des camps de réfugiés hutu-rwandais de Birava, de Nyamunyunye, de Chimanga, de Kidodobo, de Kashusha, de Kavumu subirent le même sort que les réfugiés. Ceux des réfugiés qui échappèrent à ces actes de barbarie bien planifiés, furent poursuivis et massacrés par centaines de milliers sur le sol congolais par leurs compatriotes tutsi de l’armée régulière rwandaise. A Tingitingi, entre autres, sur le territoire congolais de la Province Orientale, plus de 200000 hutus furent massacrés à huis-clos par leurs compatriotes militaires tutsi fidèles au sinistre Paul Kagame.
Tout récemment, dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 août, 165 banyarwanda-banyamulenge congolais réfugiés dans un camp préparé par le HCR et situé à moins de 25 km de leur pays, la RDC, ont été massacrés et cet acte ignoble a immédiatement été revendiqué par les rebelles du FNL burundais. La communauté internationale et tous les Etats de la Région africaine des Grands Lacs ont condamné ce crime cruel. Mais les gouvernements du Rwanda et du Burundi, au lieu de s’en prendre aux auteurs déclarés de cette tuerie, ont cru bon d’incriminer la RDC; ils ont même eu le culot de déclarer qu’ils attaqueraient le Congo. On sait pertinemment que la guerre d’agression et d’occupation des provinces orientales du Congo par les troupes rwando-burundaises de 1998 à 2003 était une guerre économique. Ces deux pays sont surarmés et n’ont pas la capacité de payer les salaires de leurs fonctionnaires et la solde de leurs militaires et cherchent toujours un prétexte pour retourner au Congo y piller systématiquement les ressources naturelles de notre pays. Malheureusement, leurs très célèbres et manipulables poulains du RCD/Goma, sachant bien que les prochaines élections à l’issue de la transition en cours au Congo ne leur seront nullement favorables, se lancent dans des calculs politiciens allant jusqu’à exiger l’arrêt de la transition. La réponse du peuple congolais, comme on s’y attendait, ne pouvait être que la poursuite de la transition jusqu’à son terme en mai-juin 2005. Ainsi la décision irréfléchie, comme toujours, du président du RCD/Goma du 23 août portant retrait de ses délégués des Institutions de la Transition n’engage que son auteur. En effet, la plupart des membres de cet ex-mouvement rebelle créé par et pour les intérêts obscurs du pouvoir à Kigali, demeurent effectivement dans les institutions mises en œuvre en application de l’Accord de paix de Pretoria et de la Constitution de la transition résultant des négociations politiques inter-congolaises.
Attitude ambiguë de la communauté internationale
Les populations congolaises s’interrogent cependant sur l’attitude ambiguë de la communauté internationale dont notamment les gouvernements de certains pays occidentaux. Ceux-ci appliquent aveuglément ou à dessein une politique de deux poids, deux mesures à l’endroit du Congo démocratique. Les rapports de la Société civile congolaise confirmés par les rapports d’enquête de l’ONU et des organisations internationales crédibles en activité sur le terrain au Congo confirment qu’il y a eu, du 2 août 1998 au 31 décembre 2003, plus de 3,5 millions de pertes en vies humaines dues à la guerre d’agression et d’occupation des provinces orientales du Congo par les troupes criminelles de la coalition ougando-rwando-burundaise. Toutes ces innocentes victimes autochtones congolaises ont perdu ainsi la vie à cause des riches ressources naturelles dont regorgent le sol et le sous-sol congolais, lesquelles constituent les matières premières des industries stratégiques des pays occidentaux. Pour ces pays dits civilisés et même démocratiques, l’or, le diamant, le coltan, le cuivre, le cobalt, l’uranium, le café, le cacao, le bois d’œuvre, le pétrole, etc. ont plus de valeur que les vies des Congolais. Il leur faut donc absolument favoriser et entretenir les guerres absurdes et autres conflits soi-disant inter-ethniques, mais montés de toutes pièces. Non seulement ces longues périodes de guerres et de conflits sont des occasions propices pour constituer à vil prix les stocks stratégiques de matières premières pour les industries occidentales, mais également offrir aux pays occidentaux de magnifiques occasions d’écouler des quantités incommensurables d’armes de guerre et de munitions dans les pays en guerre contre la volonté de leurs peuples.
On pourrait nous demander pourquoi nous n’avons pas encore donné le bilan de la récente agression de Bukavu par les mêmes troupes régulières rwandaises venues à la rescousse des sinistres et criminels Jules Mutebutsi et Laurent Nkundabatware qui, du 26 mai au 21 juin ont une fois de plus endeuillé la province martyre du Sud-Kivu. Le rapport intégral de notre Bureau de Coordination provinciale de la Société civile du Sud-Kivu comblera cette lacune ces tout prochains jours.
Les Congolais sont les ennemis jurés de la dictature
Nous tenons cependant à déclarer que, malgré les guerres à répétition imposées au peuple congolais par ses voisins de l’Est, malgré les humiliations de toutes sortes, les Congolais ont toujours lutté contre les anti-valeurs et la culture de haine et de massacre des pays voisins qui parlent pourtant la même langue. Au Congo par contre, nous sommes 467 ethnies différentes et partant nous parlons autant de langues (que les Belges qualifiaient injustement de dialectes). Les Congolais s’aiment les uns les autres comme des frères, respectent les vies humaines, sont fiers de leur pays et de leur nationalité, sont jaloux de l’intégrité de leur territoire, sont fiers de leurs quatre langues nationales, s’adaptent extraordinairement à la riche diversité de leurs cultures et sont unis par leur langue officielle, le français. Au Congo, il n’y a ni tribus majoritaires, ni tribus minoritaires. Tous les Congolais sont égaux et légendairement hospitaliers et travailleurs. Les Congolais sont les ennemis jurés de la dictature et luttent intelligemment contre toutes les formes de domination, les Congolais adorent la paix, la justice et la démocratie.
Les prochains mois vont nous rappeler l’enterrement des femmes vivantes à Mwenga et le massacre de Makobola. Le sang de ces compatriotes innocents n’aura pas coulé inutilement. Il aura un prix et le mérite d’être à jamais le grain de notre peuple, le grain de l’Humanité. Même si nous pardonnons aux auteurs de toutes nos souffrances, de tous ces crimes ignobles, jamais nous ne les oublierons! •
(Horizons et débats, numéro 27, semptembre 2004)
mise à jour le 27.01.05
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Une question à deux balles, juste comme ça : comment se fait-il que le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda, soit à priori des moustiques comparés à la RDC, géopolitiquement en tous cas, s'attaquent avec autant de "motivation" à leur voisin ? Quelle mouche les a donc piqués ? Et surtout : QUI LES ARME ???
ARDIN a écrit:
Chabine a écrit:
Est-ce que cet article résume correctement la situation, ou omet-il des informations importantes (genre style quel rôle jouent les puissances Occidentales dans le conflit ?... )
Evidemment non!!!!
Je te donne un simple exemple: jettes un coup d'oeil sur cette carte de l'Afrique, regardes la superficie de la RDC, compares avec celle de l'Ouganda et du Rwanda.
Comment les Rwandais qui se sont massacres a coups de machettes peuvent envahir un pays aussi grand que la RDC? Il est connu de notoriete publique que le Rwanda et l'Ouganda ne sont des puissances militaires. Ces deux pays ne fabriquent pas les armes chez eux.
On peut se poser pas mal de questions a la suite.
C'est bien ce que je pensais !!! _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Chabine, rien que le fait de te poser des questions sur un sujet aussi tragique t'honore; mais apparemment, actuellement ils sont plus préoccupés à se disputer la première marche du podium de la commémoration et j'ai bien peur que tes attentes restent veines.........souhaitons que non.
Chabine, rien que le fait de te poser des questions sur un sujet aussi tragique t'honore; mais apparemment, actuellement ils sont plus préoccupés à se disputer la première marche du podium de la commémoration et j'ai bien peur que tes attentes restent veines.........souhaitons que non.
De qui tu parles ? Plutôt des associations de la place que des Grioonautes, j'ai l'impression
Sinon, je ne doute pas que les Grioonautes s'intéresseront à ce sujet dès que le week-end prolongé sera fini (faut bien reprendre des forces de temps en temps ) _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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2011, annee Frantz Fanon
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Sam 06 Mai 2006 15:50 Sujet du message:
Chabine, il n’ya pas dix mille explications: regardes une deuxieme fois le cauchemar de Darwin, et tu verras que nous sommes toujours en face d’une seule et meme logique: Les politiques menees par les Occidentaux dans "le tiers monde" en general et en Afrique en particulier, presentent des similitudes dans leurs fondements, dans l’arsenal ideologique developpe, ainsi que dans les systemes et methodes instaures:
S’enrichir le plus possible et moindre cout en continuant a piller ceux que l’on affaibli.
De s’immiscer dans les politiques interieures des "Etats africains" et armer les uns contres les autres au gre des interets economiques des pays occidentaux.
se reclamer d’ideologies humanistes visant a apporter la civilisation et le progres technologique, y compris et surtout, en matiere d’armement, aux “populations arrieres” toujours victimes de cliches racistes. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
En tout cas, il ne faut pas relativer la culpabilite des presidents rwandais et Ougandais. C'est eux qui permettent les exploitations perverses des conflits ethniques et rancoeurs anciennes. Ils perpetuent aussi les affrontements entre armee etrangere en terre congolaise. Ces leaders des pays voisins convoitent les richesses de la RDC et le pille.
On ne cherche pas à exonérer les gouvernements des pays voisins de la RDC, on veut comprendre qui tire les ficelles _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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2011, annee Frantz Fanon
Sur le plan juridique voici un livre qui est sorti cette semaine chez l'Harmattan, Jean-Pierre FOFE, La Cour Pénale Internationale: institution nécessaire aux pays des grands lacs africains, la justice pour la paix et la stabilité en R-D Congo, en Ouganda, au Rwanda et au Burundi.
L'auteur qui est Professeur de droit et Avocat y affirme en substance que les populations des pays des grands lacs subissent depuis longtemps des crimes pouvant être qualifiés de crimes de guerres, crimes contre l'humanité, voire génocides, tous jusqu'ici largement impunis. Pour parvenir à la paix il faut que justice soit faite. La réconciliation suivra. Il doit s'agir d'une justice autre que celle des vainqueurs. Une justice indépendante des pouvoirs politiques en placen capable de rechercher et d'établir toutes les responsabilités des premiers et seconds couteaux, y compris des pressions étrangères, une justice apte à poursuivre et juger tous les acteurs et à assurer l'indemnisation des victimes. _________________ Il dit
le griot à la langue pendante
" vous irez plus loin encore
dans la forêt blanche
des bétons entassés
et vous pleurerez
dans les quartiers boueux
d'une ville sans refuge "
Il dit aussi
le griot nouveau
" regardez !
il est des hommes
que les révoltes étreignent ".
Comment les Rwandais qui se sont massacres a coups de machettes peuvent envahir un pays aussi grand que la RDC? Il est connu de notoriete publique que le Rwanda et l'Ouganda ne sont des puissances militaires. Ces deux pays ne fabriquent pas les armes chez eux.
On peut se poser pas mal de questions a la suite.
Je me suis posé la même question.J'ai vu la fin du reportage "D'Envoyé spéciale"(purée on peut dire qu'il aime l'Afrique daans cette émission) et je ne comprends pas comment font pour controller l'est du pays
Sekula a écrit:
Ardin,
Comment des Belges, qui vivent dans un pays 80 fois plus petit que l'actuel RDC ont pu coloniser le Congo? Comment 1% de blancs en Afrique du Sud et au Zimbabwe ont pu mater 99% de noirs? Le Rwanda et l'Ouganda ne sont pas des puissances militaires, mais la RDC non plus. C'est vrai que ces pays la ne fabriquent pas les armes chez eux, mais ceux qui leurs fournissent les armes trouvent des cons pour faire cette guerre et c'est triste. On parle de plus de 3 million et demie de mort depuis que la guerre a commence en 1998. Il parait que ca fait autant de morts en 8 ans dans toute l'Afrique que durant les 40 annees qu'a duree la guerre froide.
Comment la france qui a mit l'Allemagne à genoux en 1918 avec le traîté de Versailles,a pu disparaître en Juin 1940,ecraser par les allemands???
Pourquoi un pays comme l'Inde,qui a la plus vielle civilisation au monde,a pu être colonisé par les anglais?
Comment les américains ont ils réussi à défaire un pays comme l'Irak,qui a des millénaires d'existence,en quelques semaines? _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Depuis la chute du président Mobutu en 1997, le Zaire, plutôt l'Afrique Centrale vit un cycle infernal de guerres, de pillages et de trafics en tous genres.
Pourquoi ces conflits et ce chaos indescriptibles ? Pourquoi plusieurs rapports de l'ONU sur le pillage des ressources minières en République Démocratique du Congo(RDC) restent sans effet ?
Dans ce document exceptionnel, Honoré NGBANDA, ex-ministre de la Défense et ancien conseiller spécial du maréchal Mobutu, lève le voile sur les réseaux occultes, les multinationales et les chefs d'Etat, qui se livrent à la prédation minière, au financement de l'instabilité et de la pauvreté en Afrique Centrale.
De la nébuleuse rwandaise à la compagnie minière American Mineral Fields Inc, basée en Arkansas, fief de Bill CLINTON, passant par Gécamines, dirigée par le représentant personnel de Robert MUGABE, Honoré NGBANDA dénonce un complot international qui trouve son origine dans le génocide du Rwanda et le programme américain de l'Africa New Opportunities Act signé en 1995 par Bill CLINTON. Documents et preuves à l'appui, l'ancien ministre de la défense montre comment le chef d'Etat rwandais, Pail KAGAME, est devenu le meneur d'un plan d'occupation et d'extermination des populations civiles à l'Est du Zaire. Un dispositif qui rassemble des terroristes et des voyous.
Je vais m'y consacrer ce week-end, j'espère pouvoir contribuer à apporter des éléments de réponse à cette question importante. Quelqu'un me disait récemment : la RDC, c'est l'Afrique.
P.S : quelqu'un a t-il des précisions sur le personnage d'Honoré NGBANDA ? _________________ Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Aussi, j'aimerais bien savoir pourquoi toute cette crise et ce chaos sanglant en RDC coincide avec la disparition de Mobutu. En effet, Mobutu part en mai 1997, et la guerre eclate en aout 1998. Pourquoi l'Occident ne tirait-il pas les ficelles du temps de Mobutu pour aider les gouvernements des pays voisins de la RDC a piller? C'est vrai que il y a une convoitise des richesses de la RDC, mais la RDC a toujours ete riche. Pourquoi cet interet soudain des richesses de l'ex-Zaire par ses voisins? Un interet tellement brutal que il fait 3,3 millions de mort en 5 ans! Et ce n'est surement pas que a cause du fameux "coltan" que l'est de la RDC est reduit depuis 1998 en cimetierre. Ca doit etre plus profond que ca.
Sekula,
Tu es une grande personne et tu es capable de comprendre des problématiques d’adultes :
- Le Congo est victime d’une guerre d’annexion planifiée aux USA (avant la chute de Mobutu) qui souhaitent redessiner des frontières aberrantes dessinées par les Européens il y a plus d’un siècle.
- Lorsqu’une armée passe son temps à violer et mutiler des femmes ou des adolescentes (voire des enfants), elle applique des méthodes barbares connues du temps des Attila et autres Romains qui consistaient à stopper la reproduction d’une Ethnie ou d’un groupe d’individus (en traumatisant les femmes, notamment) pour le remplacer par celui du conquérant. La même méthode est appliquée au Darfour.
- Les Rwandais et Ougandais ont reçu autorisation des Etats-Unis pour s’emparer d’une partie du Congo (Si non militairement, du moins Ethniquement) et l’Union Européenne, tout en voulant profiter, pour ces entreprises, des richesses du Congo essaie d’accélérer la création d’un Etat (même fantoche) pour maintenir le statu quo car elle serait perdante à terme.
- Par conséquent, tout ceci ne coïncide pas avec la disparition de Mobutu, car la disparition de Mobutu faisait partie du plan dès l’origine.
Le peuple congolais doit résister pour lui-même et ne compter sur personne. _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
Bonne question ! J'ai eu à lire une "chose" sur amnesty Inter. sur le Congo ( du même style que le tien ) et d'habitude je peux sentir les tentatives de tripatouillages de l'Information de ces organismes soi-disants humanitaires non-lucratifs ,mais là je suis largué , je ne sens rien et ne suis même pas capable de dire depuis le premier mot jusqu'au dernier , s'il existe une velléité de désinformation . Le drame se situe aussi de notre côté , personne ne veut commencer à explique ce conflit Congolais que l'on dit complexe , long et imbriqué à d'autres , il n'y a pas tentatives d'explications mais grâce aux amnesty inter. de ce monde il y a des kilomètres d'informations qui viennent alimenter la littérature sur ce Conflit dont on ne comprend rien , et ca , chaque jours que le soleil se lève ...
Bref , j'ai l'impression que "nous sommes pognés" (Expression québecoise )à ne rien comprendre tout en subissant des flashs d'info sur comment les vilains Africains continuent de sentredechirer !
Ardin a écrit :
Citation:
Comment les Rwandais qui se sont massacres a coups de machettes peuvent envahir un pays aussi grand que la RDC? Il est connu de notoriete publique que le Rwanda et l'Ouganda ne sont des puissances militaires. Ces deux pays ne fabriquent pas les armes chez eux.
On peut se poser pas mal de questions a la suite.
Salut Ardin , je saisis qu'il y ait des mains des pieds et des armes américaines dans totute l'affaire , mais je ne comprends pas la mécanique qui pousse des affidés américains ( Rwanda et Ouganda ) a attaquer un autre affidé américain ( Joseph Kabila ) , ce serait comme si les mêmes grosses compagnies américaines se battaient entre elles ?! pourquoi
Kabila est d'allégence Americaine pourquoi ces mêmes americains pousseraient d'autres mécènes a pratiquement anexer une partie du territoire de leur poulain pour de l'exploitation sauvage lorsque ces Americains peuvent juste le faire sans passer par d'autres ?
P-e que Kabila ( dont on m'a soufflé être l'assassin de son Père ) n'est pas un pantin américain et qu'il aime vraiment le Congo pour refuser de le vendre gré à gré et encore qu'il est assez bon politique pour monter un programme gouvernemental qui déboucherait sur un developpement de tous les secteurs économiques du pays , on comprendrait dans ce cas les intrusions de Museveni et de kagamé .
Nous aimerions bien comprendre toute l'affaire , il y a trop de questions a poser sur ce conflit , [b]Congolais informez-nous ! [/b] _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Tu es une grande personne et tu es capable de comprendre des problématiques d’adultes :
- Le Congo est victime d’une guerre d’annexion planifiée aux USA (avant la chute de Mobutu) qui souhaitent redessiner des frontières aberrantes dessinées par les Européens il y a plus d’un siècle.
- Lorsqu’une armée passe son temps à violer et mutiler des femmes ou des adolescentes (voire des enfants), elle applique des méthodes barbares connues du temps des Attila et autres Romains qui consistaient à stopper la reproduction d’une Ethnie ou d’un groupe d’individus (en traumatisant les femmes, notamment) pour le remplacer par celui du conquérant. La même méthode est appliquée au Darfour.
- Les Rwandais et Ougandais ont reçu autorisation des Etats-Unis pour s’emparer d’une partie du Congo (Si non militairement, du moins Ethniquement) et l’Union Européenne, tout en voulant profiter, pour ces entreprises, des richesses du Congo essaie d’accélérer la création d’un Etat (même fantoche) pour maintenir le statu quo car elle serait perdante à terme.
- Par conséquent, tout ceci ne coïncide pas avec la disparition de Mobutu, car la disparition de Mobutu faisait partie du plan dès l’origine.
Le peuple congolais doit résister pour lui-même et ne compter sur personne.
Salut Katana !
Tu me confirmes donc que Kabila-fils n'est pas d'allégence Américaine ? Ok donc après le drame de la guerre froide qui a vu la mort de Lumumba , voici un autre conflit entre "blancs bien pensants" qui se delient les muscles en passant par les nôtres , c'est donc une guerre Usa- Euro en pleine forêt équatoriale .
Peux-tu nous en dire plus ? _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Je vais essayer de faire de mon mieux, mais saches que concernant Kabila « Fils », les faits ne plaident pas en sa faveur…
J’ai déjà évoqué, sur un autre fil, un documentaire, qui avec le recul, peut être considéré aujourd’hui comme légendaire ou exceptionnel, voire incroyable et même ahurissant. Il a été réalisé entre 1995 et 1991 par Jihan El Tahri et Peter Chapell.
Il est intitulé « l’Afrique en Morceaux, la tragédie des grands lacs ».
Je pourrais t’écrire un roman sur toutes les révélations dévoilées dans ce documentaire tant il est danse.
L’aspect incroyable qu’il révèle, ce sont les interviews de ces Messieurs Museveni, Kagame, Kabila et autres ambassadeur des USA au Congo qui, grisés par leur réussite du moment, n’hésitent pas à parler de l’étendue de leur responsabilités dans cette tragédie.
A voir le documentaire aujourd’hui, tu te dis « mais comment on-t-ils pu être aussi naïfs et parler aussi franchement et librement de leurs responsabilités dans cette catastrophe ? ».
La petite cerise sur le gâteau c’est l’interview de Robert Bourgi, avocat de Mobutu et bras droit de Jacques Foccart qui raconte une conversation avec Dominique de Villepin pour essayer de sauver Mobutu une énième fois (un must).
Enfin et je l’ai déjà évoqué, le « fils » de Kabila est filmé (à cette époque personne ne savait qui il était ni ce qu’il deviendrait) et il est clairement intégré à l’état major de l’armée Rwandaise.
Bref, gnata, je persiste et signe.
Cette tragédie est bien le fruit d’une bataille Euro-américaine pour le contrôle du Congo, car comme le disait Kabila père « qui contrôle la région des grands lacs, contrôle le carrefour commercial et stratégique de l’Afrique, donc tient le destin de l‘Afrique entre ses mains ».
Concernant le documentaire :
La réalisatrice a passé trois années sur le sujet avec une méthode éprouvée : d'abord interviewer les aides et conseillers avant d'aller voir les ministres et présidents – cela permet d'avoir déjà une idée précise de la situation, plusieurs éclairages, et de poser les questions qui gênent. Le résultat est d'une grande qualité de contenus : c'est une véritable chronique des années 1994-2000 qui nous est proposée par les acteurs de la tragédie guerrière qui a ensanglanté la région. La primauté accordée aux faits permet à chacun de développer son analyse. Marquante, l'absence d'officiels français, qui ont refusé de répondre. Seul l'horrible Robert Bourgi, avocat de Mobutu et bras droit de Focquart donne un petit air de Françafrique… Le film pourrait s'appeler "grandeur et décadence de l'AFDL" : la conquête éclair du Zaïre par les troupes de Kabila, essentiellement rwandaises et ougandaises ; la prise du pouvoir par Kabila sans autre consultation ; le manque de soutien populaire ; les jeux d'intérêt et trahisons des anciens alliés.
Anecdote croustillante : James Kabarebe, Rwandais menant les troupes qui prendront Kinshasa, ne savait même pas de quel côté du fleuve était la ville…
Entretien avec Jihan El Tahri, réalisatrice de L'Afrique en morceaux, la tragédie des Grands Lacs.
Quelle a été votre méthode pour réaliser ce travail, sur un terrain aussi complexe que celui de l'Afrique et alors que la guerre se poursuivait ?
Il y avait très peu de choses écrites sur le sujet, l'histoire était en train de se passer sous nos yeux. La source principale était les journaux, des articles rédigés dans le feu de l'action, ce qui n'est pas toujours la meilleure référence. Il fallait surtout venir sur le sujet avec un regard vierge, sans parti pris. J'ai donc dressé une liste de personnages interviewables - six cent vingt au départ ! - que j'ai contactés pour la plupart. Pendant un an, il y a eu un énorme travail d'approche pour remonter jusqu'aux décideurs, en interrogeant leur entourage, leurs adjoints. Il fallait recueillir le maximum d'informations sur les acteurs du conflit et les événements. J'ai voulu tout connaître, jusqu'aux plus infimes détails, pour vivre l'histoire telle que eux l'avait vécue, restituer l'environnement qui avait conditionné les faits. En même temps, il fallait savoir éliminer les épisodes accessoires, les témoignages inutiles, pour ne pas compliquer l'histoire mais l'alléger, la rendre lisible, palpable pour tous. Le grand défaut de la médiatisation de cette affaire a été le fouillis : j'ai tenu à suivre une ligne claire, épurée. Au total, le travail a duré trois ans, il a réuni six personnes, dont Peter Chappell, le caméraman et coréalisateur, qui nous a rejoint pour le tournage en novembre 1998. Nous avons filmé cent cinquante heures d'interviews et le montage a pris quatorze semaines.
C'est une méthode qui se rapproche de celle que vous avez utilisé en travaillant pour la maison de production de Brian Lapping, qui a réalisé Yougoslavie, suicide d'une nation européenne, un film qui a révolutionné le genre du documentaire. En quoi vous sentez-vous l'héritière de Lapping ?
De la méthode Lapping, j'ai gardé trois choses. D'abord, le sens de l'anecdote. On a tendance, en tant que journaliste, à privilégier le coup d'éclat, à faire de l'histoire un résumé des grandes dates. Mais la petite anecdote, inconnue de tous, en révèle souvent bien plus sur la logique des événements. Prenons par exemple ce que confie James Kabarebe, le chef de l'armée de libération du Zaïre. Avec ses troupes, il est sur le fleuve frontière qui sépare le Congo-Brazzaville du Zaïre. Il est aux portes de Kinshasa, sur le point de renverser Mobutu. Il a fallu qu'il demande à un riverain de quel côté du fleuve était Kinshasa. Il ne savait même pas se repérer.
Cette anecdote démontre une idée plus profonde : toute cette armée faisait une guerre qui n'était pas la sienne dans un pays qu'elle ne connaissait pas ! Deuxième mot d'ordre, essentiel : la rigueur. Il faut tâcher de connaître les personnes qu'on interviewe mieux qu'elles ne se connaissent elles-mêmes. Comme ça, il n'y a pas de tricherie. On évite les mensonges, les discours ronflants. Quand la personne se rend compte que vous connaissez tant de détails sur elle, même des choses qu'elle avait oubliées, elle est forcément moins encline à « arranger » la vérité. Et, dernière règle, l'impartialité. J'ai tenté de ne donner l'avantage à aucun des deux camps : chaque épisode a été raconté systématiquement des deux côtés, par le même nombre de personnes.
Qu'avez-vous ajouté à cette méthode ? Quel est votre apport personnel ?
Je tiens avant tout à rendre hommage à Brian. Travailler avec lui a été décisif pour moi, il a changé ma vision des choses et du métier. Je n'ai pas pu suivre exactement la même voie que lui dans ce film pour la simple raison que mon équipe était plus légère. Mais cela m'a permis d'être plus flexible, plus souple et notamment plus mobile sur le terrain. Chez Lapping, la machine et la logistique sont assez lourdes. Tout est décidé d'avance. On envoie les questions à poser aux personnalités à l'avance ; il y a donc peu de surprises, moins de spontanéité. J'ai préféré créer un lien plus personnel avec nos interlocuteurs, leur téléphoner dès qu'un nouveau fait s'imposait à moi, tout vérifier avec eux, tout contre-vérifier avec d'autres. Cela m'a permis d'être ouverte à des enrichissements jusqu'à la fin. Enfin, chez Lapping, l'accent est mis sur le témoignage plus que sur l'image. Dans ce film, l'image a plus de place : elle raconte une histoire autonome, celle qui a été perçue par les journalistes et le grand public à l'époque, et renforce l'autre histoire, intime, vécue de l'intérieur, que raconte les décideurs.
Aucun officiel français ne s'exprime dans votre film. Pourquoi ?
C'est très simple : ils ont tous refusé. On m'a transmis directement, de la part de Dominique de Villepin, qu'aucun officiel français ne se prononcerait sur l'affaire. C'était un non catégorique, sans appel. Je pense qu'il y a deux raisons à ce refus. D'abord la France a été échaudée en Afrique. Elle préfère maintenant faire profil bas, ne plus se mettre en avant sur le terrain. Et puis le rôle joué par les politiques français est loin d'avoir été clair... Seul un représentant très officieux, Robert Bourgi, ancien bras droit de Jacques Foccart, avocat personnel de Mobutu, un grand proche de Chirac, a accepté de s'exprimer. Et ce n'est pas si mal : après tout, c'est principalement par la voie officieuse que la France agit en Afrique.
Après avoir réalisé ce documentaire, quel regard portez-vous sur l'Afrique ? Pensez-vous qu'elle réussira à se libérer de ses anciens tuteurs ?
Pour dire vrai, je suis assez pessimiste. Je pense que l'Afrique mettra très longtemps à s'affranchir. La guerre commencée en 1996 est loin d'être achevée. Depuis 1998, elle s'est même étendue et approfondie. Neuf pays sont aujourd'hui en armes dans la région. Le schisme touche le cœur du continent. Pourtant l'Afrique n'est pas démunie : elle a les hommes et les moyens pour s'en sortir. Je crois que ce qui pourrait la sauver est de réussir, un jour, à utiliser ses ressources pour elle-même. De dire aux puissances occidentales : je ne suis plus à vendre.
Propos recueillis par Emmanuelle Paroissien pour Canal+.
Que pouvons nous faire ce qui dirigeants nos pays sont comme des fonctionnaires occidentaux qui prennent leus retraites eu Europe quand aux peuples africains, ils sont laches et naifs en général, ils ne sont pas prets de defendre leurs interets comme les autres races et ils preferent mourrir à petits feux au lieu de lutter.
Cette tragédie est bien le fruit d’une bataille Euro-américaine pour le contrôle du Congo, car comme le disait Kabila père « qui contrôle la région des grands lacs, contrôle le carrefour commercial et stratégique de l’Afrique, donc tient le destin de l‘Afrique entre ses mains ».
Merci encore pour l'info Katana , je constate amèrement que le moindre changement geopolitique mondial se repercute directement en AFrique de quelques manières que ce soit , il y a 50 ans ce fut la guerre Usa-Urss qui nous a couté Lumumba , aujourd'hui c'est la guerre Europe-Usa et dans un futur proche ce sera celle de Occident- Orient qu'on subira si nous ne changeons pas , il faut des actions radicales pour changer ces donnes , déjà en prendre conscience est un début !
Citation:
Quelle a été votre méthode pour réaliser ce travail, sur un terrain aussi complexe que celui de l'Afrique et alors que la guerre se poursuivait ?
Il y avait très peu de choses écrites sur le sujet, l'histoire était en train de se passer sous nos yeux. La source principale était les journaux, des articles rédigés dans le feu de l'action, ce qui n'est pas toujours la meilleure référence.
C'est cela même , les depêches sur des evenements ponctuels n'aident pas à comprendre la guerre en elle-même , tout le monde sait que les gens s'entretuent sans savoir pkoi , après 12 ans personne ne sait plus rien de rien , même les protagonistes !
Citation:
Aucun officiel français ne s'exprime dans votre film. Pourquoi ?
C'est très simple : ils ont tous refusé. On m'a transmis directement, de la part de Dominique de Villepin, qu'aucun officiel français ne se prononcerait sur l'affaire
Et comme tjrs cette demi-portion de puissance francaise est impliquée ! ,elle se permet de détruire un pays , dont les habitants pour se protéger de la guerre , s'enfuient en France , mais ces derniers se voient traiter de tous les noms ,juste parcequ'ils voulaient un meilleur avenir pour eux et les leurs , le pyromane qui s'indigne du squattage de ses victimes .
La conclusion est bien faite , aussi simple soit-elle , elle montre qu'il faut des actions radicales , systematiques sans l'ombre d'un doute .
Citation:
De dire aux puissances occidentales : je ne suis plus à vendre.
You can't fool all the people all the time , il arrive indubitablement que les gens soient fatigués de guerroyer et decident de te foutre dehors , ca arrivera , mais entre-temps disons autour de nous ce qui se passe , ca nous aidera le moment venu . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
CRIMES ORGANISES EN AFRIQUE CENTRALE
Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux.
de Honoré NGANDA ambassadeur du Zaïre en Israël(1982-1985), ministre de la Défense(1990-1992) et conseiller spécial en matière de sécurité du président Mobutu (1992-1997).
Je vais donc essayer de vous livrer, en quelques posts, ce que j'en ai tiré. Cependant, je ne savais quasiment rien du sujet avant ce week-end, alors, que les grioonautes avertis sur le sujet n'hésitent pas à apporter leurs éclaircissements et leurs éventuels contrepoids aux dires de l'auteur ! _________________ Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Je me lance
Le rwanda, pays exigu accolé au géant qu'est la RDC est un acteur majeur de la crise qui secoue les grands lacs. Pour comprendre le phénomène il faut s'intérroger sur les motivations du Rwanda.
En premier lieu, apparaît le désir d'expansion territoriale toujours renouvelé :
Citation:
Il existe autre chose : un plan réfléchi et élaboré qui consiste à créer un empire « Hima » ou la « Grande république des Volcans » par les Tutsi. Cet empire regrouperait une ethnie homogène et la protégerait au sein d'un territoire englobant la partie congolaise du Grand Kivu, le Rwanda, le Burundi et la partie frontalière de l'Ouganda avec le Rwanda. Pour mieux situer l'etendue réelle de ce projet ethnique, il convient de signaler l'existence en Ouganda d'une ethnie des Banyakore qui se divise en 2 groupes : les Bahima (remarquez la racine « hima ») et les Bairu. La tradition veut que les Bahima soient considérés comme une caste supérieure aux Bairu. Exactement comme la tradition qui existe au Rwanda entre les Batutsi et les bahutu. Plus curieux encore, les Bahima d'Ouganda se considèrent comme proches des Batutsi du Rwanda tandis que les Bairu sont comparés volontiers aux Bahutu. Et comme par hasard, Yoweri Museveni vient de l'ethnie des Bahima. Voilà pourquoi les guérilleros rwandais de l'Armée Nationale de la résistance (NRA) de Museveni, l'appelaient « grand frère » et disaient « notre combat » quand ils parlaient de la guérilla de la NRA en Ouganda
Citation:
Nous en avons la confirmation à travers les confidences qu'il(Paul Kagame) a faîtes au général Dallaire. Lisons son témoignage: « Ses yeux sont devenus comme fous, et sa voix s'est elévée de façon alarmante lorsqu'il a insisté en disant que le FPR(Front Patriotique Rwandais) allait imposer une hégémonie tutsie sur la région des Grands Lacs d'Afrique »
Le deuxième élément est qu'une pression démographique très importante pèse sur le Rwanda. Sa population connait une croissance démographique parmi les plus fortes d'Afrique:
Cette problématique constitue un enjeu important pour tout dirigeant de Kigali, Tutsi ou Hutu. La RDC constitue donc pour beaucoup de dirigeants rwandais une solution alléchante à leurs problèmes.
Ainsi, attirés par les richesses de la vaste RDC ou chassés par les différentes crises politiques au Rwanda de très nombreux Tutsi-Rwandais se sont installés à l'est de la RDC. Ce qui bien entendu commença à créer des problèmes :
Citation:
Quelques années plus tard, l'occupation massive et illégale des terres à commencer à créer une tension réelle entre les immigrés clandestins et les autochtones zaïrois. Dans la foulée, les
immigrés rwandais entrés « légalement » lors des évenements historiques des années 1959, 1962 et 1970, furent confondus avec les immigrés clandestins.
Honoré Nganda affirme que les rwandais nourrissent un plan d'annexion pur et simple de l'est de la RDC. Pour confirmer ses vues, il expose entre autres arguments, une lettre officielle adressée le 20 juin 1981 par les représentants des « populations originaires du Rwanda au zaïre » au sécrétaire général de l'ONU.
Deux extraits :
Citation:
Après avoir dénoncé la décision du comité central du MPR du 8 juin 1981, qui avait aboli la loi de 1972 élaborée par un Rwandais, Barthélémy Bisengimana, et qui leur « reconnaissait, «d'une manière collective, la nationalité zaïroise. », les signataires de la lettre ajoutent :
« Aussi avons-nous pris la précaution de consulter Son Excellence le Président Juvénal Habyarimana, de la République Rwandaise, qui reconnaït la justesse de notre cause. »
Plus loin.
Citation:
« c'est la raison pour laquelle nous vous demandons d'intervenir auprès du gouvernement zaïrois pour que, en accord avec les poplations des zones, l'autodétermination soit organisée dans les zones de Goma, Rutshuru, Walikale, Masisi, Kalehe et Idjwi;qui après ce référendum sous l'égide des Nations Unies et de l'OUA, constitura un Etat à part qui aura à solliciter sa reconnaissance internationale. »
Enfin j'ajoute que ce sont ces populations d'origine rwandaises installées à l'est qu'on appelle couramment Banyamulenge.
Vous vous demandez peut-être pourquoi le Rwandais Barthélémy Bisengimana intervient à un si haut niveau de la politique zairoise ? Cela fera l'objet d'un prochain post, qui concernera la stratégie rwandaise et de son principal allié dans la région : l'Ouganda.
Mais on peut aussi aborder cette question des motivations avant d'aller plus loin. _________________ Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
je ne connais pas Monsieur Honoré NGANDA, mais les renseignement que tu donnes semblent confirmer ce que j’évoquais plus haut :
katana a écrit:
- Le Congo est victime d’une guerre d’annexion planifiée aux USA (avant la chute de Mobutu) qui souhaitent redessiner des frontières aberrantes dessinées par les Européens il y a plus d’un siècle.
- Lorsqu’une armée passe son temps à violer et mutiler des femmes ou des adolescentes (voire des enfants), elle applique des méthodes barbares connues du temps des Attila et autres Romains qui consistaient à stopper la reproduction d’une Ethnie ou d’un groupe d’individus (en traumatisant les femmes, notamment) pour le remplacer par celui du conquérant. La même méthode est appliquée au Darfour.
- Les Rwandais et Ougandais ont reçu autorisation des Etats-Unis pour s’emparer d’une partie du Congo (Si non militairement, du moins Ethniquement) et l’Union Européenne, tout en voulant profiter, pour ces entreprises, des richesses du Congo essaie d’accélérer la création d’un Etat (même fantoche) pour maintenir le statu quo car elle serait perdante à terme.
- Par conséquent, tout ceci ne coïncide pas avec la disparition de Mobutu, car la disparition de Mobutu faisait partie du plan dès l’origine.
De plus, le documentaire également évoqué ci-dessus, va dans ce sens.
Dans une situation de guerre permanente telle que nous l’impose l’occident (guerre militaire, économique, idéologique etc.) il nous faut juste prendre la mesure du danger et nous adapter à ce monde.
Nous ne pouvons plus passer notre temps à nous indigner, réclamer ou espérer.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Inscrit le: 08 Mai 2006 Messages: 9 Localisation: France
Posté le: Mer 10 Mai 2006 23:48 Sujet du message:
Mbote bandeko,
(Bonjour mes sœurs et mes frères)
Une petite, une toute petite contribution (au cas où).
Je pense que certains d’entre vous ont eu l’occasion de suivre le documentaire sur la chaîne Arte, ce soir: « Le roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire »
On peut suivre aussi le débat qui a eu lieu sur RTBF en avril 2004 autour de ce film voir le lien :
http://www.arte-tv.com/fr/histoire-societe/les-mercredis-de-l-histoire/cette-semaine/Programme/1198900.html
En plus de l’aspect abject de l’exploitation et du génocide, il y a les liens que l’on peut établir avec le présent (depuis l’indépendance jusqu’à ce jour) notamment sur les relations tronquées avec la Belgique (paternalisme et complexe d’infériorité de nos dirigeants pour ne citer que ces deux points) et donc comprendre certaines stratégies et politiques appliquées dans la région des grands lacs.
Je reviendrais plus tard de manière plus précise sur la question « qu’est-ce qui se passe en RD Congo ? »
Avec mes meilleures pensées
KIMIA, MWINDA mpe BOLINGO,
(PAIX, LUMIERE et AMOUR)
Posté le: Sam 29 Juil 2006 20:28 Sujet du message:
Mbote,
Je suis étonnée qu'on ne parle pas de ce qui me semble être l'actualité la plus importante en Afrique en ce moment : les éléctions en RDC
J'écoutais hier sur RFI Koffi Annan (s'exprimant en français) prévenir par avance ses concitoyens qu'il fallait accepter le résultat des urnes et ne pas protester... c'est vrai, des fois qu'ils auraient l'idée farfelue de faire comme les Mexicains, qui contestent la fraude électorale du 2 juillet dernier...
En tous cas, l'Union Européenne a pris ses "précautions", et envoyé 1000 hommes pour surveiller le résultat des élections... C'est bien, faudra penser à envoyer des troupes africaines en France en 2007...
Tout ça sent fort la farce électorale, mais à plein nez...
Des soldats européens au Congo contre les mauvais perdants des élections
Kinshasa, 29/07/2006 / Politique
Les 1.000 hommes déployés à Kinshasa n’interviendraient en cas de «crise majeure». 1.200 autres sont postés à Libreville.
Des hommes en treillis descendent à l’aide d’un film pour sauver un otage, qu’ils libèrent en moins de dix minutes. Pendant ce temps, d’autres hommes, débarqués d’un hélicoptère Cougar, maîtrisent les ravisseurs. Pour clore le tableau, deux paras se posent avec les drapeaux européens et congolais fixés à leur jambe. Cette belle démonstration a été offerte à la presse congolaise et internationale par la force européenne (Eufor-RDC) arrivée à Kinshasa le l2 juin, à quelques semaines des premières élections libres en République démocratique du Congo, le 30 juillet. Mandatée par les Nations unies, l’Eufor a pour mission de sécuriser les élections en « dissuadant les fauteurs de troubles ». Bander les muscles devant la presse fait donc partie du job.
Force plus dissuasive qu’opérationnelle, l’Eufor n’arrive qu’en quatrième position par ordre d’intervention. Elle vient en appui aux 17400 casques bleus présents dans le pays, eux-mêmes soutiens de l’armée, qui aide la police congolaise. Les 1000 hommes basés à Kinshasa n’interviendraient qu’en cas de « crise majeure » 1200 autres sont postés à Libreville, au Gabon, en renfort.
STADES ET MARCHE
L’Eufor est dirige depuis Potsdam par les Allemands, qui ont beaucoup hésité avant d’accepter de se lancer dans l’aventure. Finalement, il y a un mois, les forces sont arrivées sur l’aéroport de Ndolo, en plein coeur de la ville, près des grands stades et bordé par un marché. Depuis, l’essentiel de leur activité a consisté à construire leur base : les tentes climatisées belges côtoyant l’hôpital de campagne allemand, situé non loin de la cafète espagnole, où se reposent des Français en short.
Seule une petite équipe est, pour l’heure, autorisée à sortir du camp. En compagnie d’autres camarades, l’adjudant-chef Hervé Goalant sillonne Kinshasa depuis un mois pour informer, rassurer. Carte de la ville en main, les visites de bourgmestres et autres chefs de localités se succèdent. Sur le chemin, les militaires se font alpaguer : « Qu’est-ce que vous venez faire ici ? Vous roulez pour Kabila ! » « On est là pour vous protéger », répondent-ils. Scepticisme dans la foule. « Dieu vous jugera », siffle une dame, énigmatique.
INCERTITUDE
Les élections et la fin du régime de transition, où tous les belligérants se partageaient le pouvoir, ouvrent une période d’incertitude. Les candidats à la présidentielle ont des gardes rapprochées armées, et certains redoutent qu’elles puissent mettre la capitale à feu et à sang si leur champion venait à perdre. La vraie mission de l’Eufor - d’une durée de quatre mois - est là, comme le résume un militaire : « Eviter une mauvaise réaction des perdants ». Après trois ans et demi d’une transition soutenue à bout de bras, et plus de 237 millions d’euros dépensés dans le processus électoral, l’Union européenne n’a évidemment aucune en vie de voir les premières élections libres en RDC se terminer par un coup d’Etat.
Salongo
Question bête et méchante : pour quelles raisons l'Union Européenne dépense-t-elle plus de 200 millions d'€ pour le processus électoral congolais ? Est-ce qu'on peut avoir la liste des noms achetés avec l'argent du contribuable européen, pour le plus grand bénéfice des intérêts privés concernés, au moins ?
Autres articles montrant l'effervescence tout sauf fortuite des puissances Occidentales à la veille des élections dans ce grand pays d'Afrique théoriquement souverain
"J’appelle le peuple congolais à prendre une part active au vote, mais nous devons éviter la violence", a souligné M. Annan. Il a demandé aux Congolais de respecter les résultats du vote et de s’abstenir de violence.
"Dans des élections de ce genre, il y aura des vainqueurs et aussi des perdants", a-t-il affirmé.
M. Tony Snow, le porte-parole de la Maison Blanche, a, dans un communiqué rendu public vendredi dernier, déclaré que les Etats-Unis d’Amérique soutiennent les élections présidentielle et législatives qui auront lieu ce dimanche en République démocratique du Congo et en appellent aux Congolais à s'abstenir de violences.
Putain, ils s'y mettent tous ! Mais pourquoi tiennent-ils donc à inciter la population à accepter le résultat des élections, à l'avance ? C'est pas la majorité qui est censée l'emporter dans des élections dé-mo-kra-ti-ques ? A moins que le coup fourré soit trop énorme ! _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Posté le: Sam 29 Juil 2006 21:16 Sujet du message:
Chabine a écrit:
C'est bien, faudra penser à envoyer des troupes africaines en France en 2007...
Il faudra déjà les avoir ces "troupes africaines" assez entraînés et qualifiés pour assurer l'ordre et la sécurité dans un pays occidentale...
Pour en revenir aux élections, j’entends toujours dire et je lis toujours sur Congo2000.net que Kabila est un étranger. Moi je veux savoir si ça fait vraiment une différence si c'est un étranger qui est a la tête du pays ou si c'est un "fils du pays" comme Jean-Pierre Bemba? Si c'est réellement la prospérité et améliorer la qualité de vie qu'un peuple cherche, les origines de celui qui peu apporter cette prospérité et ce changement dramatique sont-elles vraiment importantes? Je pose la question car je suis curieux d'avoir vos avis. Les origines douteuses de Joseph Kabila suscite tellement de controverses… _________________ "....a chaque fois qu'un pays africain achete une arme, c'est contre un Africain. Ce n'es pas contre un Europeen, ce n'est pas contre un Asiatique, c'est contre un Africain."-----Thomas Sankara, Addis-Abeba, le 29 Juillet, 1987
Posté le: Sam 29 Juil 2006 21:30 Sujet du message:
Tiens, Leviathan qui m'envoyait me coucher il y a peu de temps de celà... Ben je laisse la parole aux congolais, à eux de nous en dire davantage sur ce qui se trame dans leur pays. Après tout, c'est au moins aussi important, sinon plus, que le Liban, non ? _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Posté le: Sam 29 Juil 2006 21:47 Sujet du message:
Martin.R.Delany a écrit:
Sinon, sais tu pkoi Bernard Tapi c fait descendre? Beregovoy?
Sincerement, je ne sais pas du tout pourquoi. J'attend que tu me l'expliques.
Pour la RDC, Jean-Pierre Bemba semble être le préféré de la population....tout simplement parce que c'est un fils du pays!(Les grandes puissances soutenant Kabila doivent se gratter la tête a l’heure actuelle) Tu en penses toi quoi? Tu penses que c'est suffisant comme raison pour choisir un candidat aux élections d'un pays aussi grand et aussi important que la RDC? _________________ "....a chaque fois qu'un pays africain achete une arme, c'est contre un Africain. Ce n'es pas contre un Europeen, ce n'est pas contre un Asiatique, c'est contre un Africain."-----Thomas Sankara, Addis-Abeba, le 29 Juillet, 1987
Posté le: Sam 29 Juil 2006 21:49 Sujet du message:
Chabine a écrit:
Tiens, Leviathan qui m'envoyait me coucher il y a peu de temps de celà... Ben je laisse la parole aux congolais, à eux de nous en dire davantage sur ce qui se trame dans leur pays. Après tout, c'est au moins aussi important, sinon plus, que le Liban, non ?
Posté le: Sam 29 Juil 2006 22:21 Sujet du message:
Chabine a écrit:
Tiens, Leviathan qui m'envoyait me coucher il y a peu de temps de celà... Ben je laisse la parole aux congolais, à eux de nous en dire davantage sur ce qui se trame dans leur pays. Après tout, c'est au moins aussi important, sinon plus, que le Liban, non ?
Voyons, voyons, Chabine, sans rancunes . Bien sur que ce qui se passe en RDC est plus important que le Liban. C'est important pour tous les Africains, voire même tous les noirs du globe je dirais, ça peut être un tournant de l'histoire...espérons que celui qui sera élu fera de très bonne chose.
Seulement en voyant ce qui se passait au Liban, je me suis demande si ça n'allait pas augmente le taux d'immigration de Libanais vers les pays Africains...il y en a déjà pas en RDC, en Cote d'Ivoire, au Gabon etc...Comme si il leur fallait une autre excuse pour venir nous polluer. Je ne suis pas raciste, mais on peu se passer de ces libanais qui viennent généralement avec toute sorte de trafiques illicites... _________________ "....a chaque fois qu'un pays africain achete une arme, c'est contre un Africain. Ce n'es pas contre un Europeen, ce n'est pas contre un Asiatique, c'est contre un Africain."-----Thomas Sankara, Addis-Abeba, le 29 Juillet, 1987
Posté le: Sam 29 Juil 2006 22:44 Sujet du message:
Je n'ai jamais us les mots pour décrire la situation en RDC . Comme l'a dit un jour, en poussant un soupir d'épuisement ,le très controversé Mobutu (un homme ni aimé ni déteste par le Congolais) " Il n'est pas facile d'être le Congo".Ca resume tout.
Les congolais sont conscients du fait que tout leurs malheurs ont un rapport avec la convoitise que suscite la richesse de leur sol.
Aujourd'hui ,pour le Congolais, il y a ,enfin, des élections et bien qu'ils sont conscients qu'on leur présentent des candidats inconnus et sans pedigree, que se sont les occidentaux, L'Ouganda et le Rwanda qui continuent à tirer les ficelles , ils voient , dans ces élections,malgré tout, leur seul salut. D'ailleurs le fait que Kabila soi une marionnette des américains ,n'est pas un secret pour le peuple ,c'est pour cela qu'il est favori car s'ils doivent choisir entre les Français(persona non grata) , Les Belges(trop petit et trop cons) l'Union europeene (trop volatile et pas assez direct rule comme les Amercicains) et leur propre compatriotes (trop cupides) , en désespoir de causes, ils opteront pour les plus puissants (USA).
Au Congo il n'y a que 1 homme du peuple et c'est Tshisekedi le seul a avoir osé tenir tete au grand Leopard Mobutu.
Citation:
Pour la RDC, Jean-Pierre Bemba semble être le préféré de la population....tout simplement parce que c'est un fils du pays!(Les grandes puissances soutenant Kabila doivent se gratter la tête a l’heure actuelle)
Elire JP Mbemba c'est ouvrir la porte a tous les anciens dignitaires de la mouvance de Mobutu. Tout ces mouvenciers et conceillers qui ont entrainés Mobutu et le Congo dans la tombe.Je ne comprends pas comment ils peuvent même penser à voter pour un chef de guerre comme Mbemba financé avec l'argent spolié par les anciens dignitaires déchus qui se planquent en Afrique du Sud , en Suisse et n'attendent que le signal de Mbemba pour refoutre la muise.
Ce mème JP Mbemba , dont les troupes , lors de la rebelion avait perpetuees des massacres contre leur propres compatriotes.
Bref , même si Kabila accede à la magistrature supème , il devra encore faire ses preuves avant d'être reconnu comme un congolais , un enfant du pays.
La situation au Congo ,moi je n'arrive pas vraiment a en parler mais je la subit en silence dans mon intimité au plus profond de mon âme.
Je ne pense plus y retourner car ce pays m'a tout donné et tout prit ce que j'avais de plus chère au monde.
Le Congo c'est l'avenir mais le chemin vers la guérison est encore long.
Posté le: Sam 29 Juil 2006 23:19 Sujet du message:
melost a écrit:
Je n'ai jamais us les mots pour décrire la situation en RDC .
(...)
La situation au Congo ,moi je n'arrive pas vraiment a en parler mais je la subit en silence dans mon intimité au plus profond de mon âme.
Je ne pense plus y retourner car ce pays m'a tout donné et tout prit ce que j'avais de plus chère au monde.
Le Congo c'est l'avenir mais le chemin vers la guérison est encore long.
Merci pour ce témoignage touchant
D'autres volontaires ? _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Posté le: Dim 30 Juil 2006 20:14 Sujet du message: Infos sur H. Ngbanda
ABIOLA voici des infos sur ce monsieur que j'ai trouvé sur le forum CONGO 2000. C'est assez long!
Objet : Lettre Ouverte à Mr Honoré Ngbanda Nzambo ko Atumba
Monsieur le Président National de l’ AP ARECO,
Depuis sa sortie officielle le samedi 4 juin 2005 à Paris (France), l’Alliance des Patriotes pour la
Refondation du Congo, AP ARECO en sigle, que vous êtes le "Fondateur" et de droit le "Président
National" se met dangereusement au travers de la route pour compromettre l’avènement de la 3e
République. En tant que démocrate Congolais, je ne vous en veux pas. Vous faites ce que vous croyez
être vos convictions politiciennes. Malheureusement, ces convictions se focalisent seulement à faire
croire à la masse de la Diaspora Congolaise que les intérêts de la RD Congo sont en cause. Oui ! Ce n’
est pas faux. Mais un politique lucide découvrira facilement dans vos discours et interviews le charme d’
un félin à peau d’agneau. Vous avez toujours l’intelligence de camoufler vos propres vraies intentions
sous des raisons objectives, difficiles pour les naïfs à les contourner. Vous vous présentez devant vos
"mollahs de l’ AP ARECO" sous un aspect politique qu’extériorise l’amour de la patrie, mais les
pauvres en esprit ne savent pas ce que vous portez "au-dessous" de votre manteau d’agneau. On ne
vous connaît pas d’amitiés désintéressées. Tout est calcul chez vous. Formé à l’école de la Dictature
de Mobutu, vous savez très bien comment appliquer à la perfection la recommandation de votre maître
préféré Machiavel : "les hommes obéissent si bien aux ’nécessités présentes’ que celui qui trompe
trouvera toujours qui se laissera tromper." Effectivement, vous avez cette faculté exceptionnelle de
tromper et berner vos interlocuteurs pour les amener à soutenir aveuglement vos mensonges. Car "tout
menteur vit au dépens de celui qui l’écoute". D’ailleurs, dans votre propre coterie tribale des ngbandi,
votre ethnie, vous êtes même gratifié par vos propres proches de surnom peu flatteurs de "WA
MVENE’ (le Menteur). Pour atteindre votre goal, vous avez d’abord besoin de gens. Car votre agenda
caché tient à conserver la carte importante du nombre de congolais pour la suite des événements afin d’
assouvir votre grande envie de vengeance contre le "Phénomène Kabila" qui vous a ravi le "beefsteak"
de la bouche en 1997 et de reconquérir rapidement le pouvoir au Congo. Voilà pourquoi, je me pose
une question fondamentale : Que se cache-t-il derrière cet acharnement de dénoncer sans cesse une
myriade de "complots" qui s’entrecroisent et s’annulent à tout propos. En analysant vos discours, il est
plus difficile de discerner un programme politique ou une alternative politique pour le pays. Toutes les
idées politiques de l’Alliance sont seulement fondées sur la seule volonté de Honoré Ngbanda, sur la
seule expérience de vie de Honoré Ngbanda, sur les seules opinions politiques de Honoré Ngbanda,
qui donnent une explication du monde, commandent ou guident les comportements des "mollahs" de l’
APARECO. Toutes les caractéristiques fondatrices de l’ AP ARECO concourent à la seule
personnalisation du Président National, pour ne pas dire "Président Fondateur" de l’Alliance. Vous
devenez ainsi "le Rassembleur", 1’"Unificateur" des nostalgiques du régime déchu de Mobutu. Dans la
Diaspora congolaise, ne peuvent croire à vos discours que certains compatriotes qui voient seulement
ce que vous paraissez aujourd’hui, peu d’entre eux perçoivent réellement ce que vous êtes. Certains
mollahs "zélés" de l’APARECO commencent même à faire de l’autocensure jusqu’à s’interdire d’avoir
certaines pensées contraires à celles de "WA MVENE’. Ces pauvres gens, faibles en esprit, ont
vraiment perdu tout esprit critique. Ils ne voient que "WA MVENE’ et n’entendent que la voix de "WA
MVENE’. Ainsi, tout "autre son de cloche" politique à ce que vous dites en tant que président
"Fondateur " de l’APARECO, est purement et simplement considéré comme de la "haute trahison", et
par conséquent tout congolais incriminé est purement et simplement considéré comme "rwandais" et
mérite la peine de mort. Les intimidations politiques, les brutalités physiques et les destructions
matérielles prolifèrent. Vous voulez maintenant contrôler la conscience de vos "mollahs". C’est pourquoi
vous les encasernez et caporalisez leurs esprits. Si les chaînes liaient les pieds de l’esclave pour l’
empecher de s’évader, vos discours visent à empêcher l’esprit de vos "mollahs" de voler à la rencontre
de l’avènement de la 3e République. Vos "mollahs" sont donc devenus les otages d’une mécanique
infernale déclenchée par l’appareil extrémiste de l’APARECO identique à celui des terroristes
Islamistes. Pour impressionner les faibles en esprit, vous vous dédouanez en diluant votre "énorme"
part personnelle de destruction du pays dans une nébuleuse responsabilité collective bien colorée de
nombreuses légendes et fictions dans vos livres et interviews. Vous usez même d’un discours
"religieux" pour bien les saouler avec l’ "opium du peuple". En tant que un vrai Patriote Congolais, j’ai
longtemps été tenté aussi par vos discours pour adhérer à l’ AP ARECO. Mais, après maintes
réflexions, j’ai d’abord renoncé définitivement à l’idée d’adhésion à cette pseudo Alliance fort
hétéroclite tissée sur le modèle de discours de mouvement "terroriste", ensuite et surtout à l’acceptation
de" seules opinions personnelles de Mr Honoré Ngbanda, et je ne pense pas que ce soit seulement
pour des raisons politiques divergentes entre nous, mais tout simplement parce que les méthodes
utilisées pour bâtir la démocratie à votre manière ne semblent pas différentes de celles d’une structure
dictatoriale. En tant qu’ancien Agent des Services de sécurité au Zaïre de Mobutu, j’étais et je reste un
témoin oculaire de vos crimes. Pour les besoins de la vérité historique, il serait mieux de vous restituer
votre considérable part personnelle de responsabilité des causes de la ruine de ce pays, pour réveiller l’
esprit de vos "mollahs" qui sont en plein sommeil. Il m’est inconcevable de taire vos œuvres criminelles.
La liste de celles-ci est tellement longue que je me limiterai aujourd’hui à quelques unes seulement, à
titre exemplatif. Prochainement, nous publierons un grand article qui est déjà sous presse sur "Les
crimes de Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba au Zaïre de Mobutu".
Voici quelques cas de vos manipulations et crimes :
Au Petit Séminaire de Bolongo : Trop jeune déjà, lors de votre passage au Petit Séminaire de Bolongo,
près de Lisala, vous étiez déjà repéré à cause d’un manque de scrupule et d’une déloyauté naturelle
par les prêtres et vos collègues. Vous n’avez pas bonne presse jusqu’à présent auprès de vos anciens
collègues de classe qui vous contestent une prétention à vouloir exercer une condescendance que ne
justifient pas vos prestations scolaires.
Au Campus de Lubumbashi : En 1972, vous terminez vos études en Philosophie au Campus de
Lubumbashi (UNAZA), en n’ayant aucun parrain dans les cercles ngbandi à Kinshasa pour être
propulsé sur la scène du pouvoir. Mais, grâce à un jeune étudiant à cette époque en Science Politique,
d’ethnie ngbandi, du nom de Nzapa, cousin à l’épouse Baramoto proche parente à maman Marie
Antoinette Mobutu, vous êtes recommandé au Service de sécurité. Nous vous rappelons, Mi’ Honoré
Ngbanda, que vous avez payé votre parrain, Nzapa, plus tard en monnaie de singe. Nous y reviendrons
plus loin.
Au Département Documentation Extérieure : Après vos études universitaires, vous êtes parachutez
directement en septembre 1972 au Centre National de Documentation, au Département de la
Documentation Extérieure (CND/DDE) dirigé par Edouard Mokolo wa Mpombo, votre premier Patron.
Dès votre arrivée au service, par vos manigances et manipulations, les choses se gâtent rapidement au
niveau de deux chefs de Départements (Extérieur et Intérieur) du CND. "Menteur né", vous mettez
rapidement le feu sur l’huile entre les deux chefs, Edouard Mokolo wa Mpombo du Département
Extérieur et son ami Jean Seti Yale du Département Intérieur. C’est le point de départ de la lutte de
factions dans le sérail présidentiel qui va marquer profondément tout le règne de Mobutu. Vous portez
cette responsabilité devant 1 ’histoire. De ce combat entre les deux amis devenus ennemis naturels par
vos manipulations, vous êtes frappé d’un éloignement du pays en 1976 pour un garage à l’étranger.
Chef d’antenne de Sécurité à l’ambassade du Zaïre à Bruxelles : C’est ainsi que vous débarquez en
décembre 1976 comme chef d’antenne de Sécurité à l’Ambassade du Zaïre à Bruxelles. A votre
arrivée, l’Ambassadeur Inonga Lokonga Lome vous confie en guise de couverture diplomatique la
fonction de Conseiller politique, responsable entre autres de l’encadrement de la jeunesse du Parti
unique (JMPR) en Belgique.
Détournement de l’argent des étudiant boursiers à Bruxelles : Par vos manipulations et manigances
habituelles, vous vous accaparez du Centre Culturel, une section du Ministère de l’Education Nationale,
chargée de gérer les fonds du Ministère pour les paiements des étudiants boursiers du gouvernement
zaïrois en Belgique. Vous poussez dans l’ombre le responsable du Ministère de l’Education chargé du
Centre Culturel accrédité à Bruxelles. Pour bien arracher le pactole, vous affirmez comme chef d’
antenne de Sécurité à l’Ambassade que c’est par la gestion du Centre Culturel que vous pouvez
contrôler la colonie estudiantine zaïroise au sein de laquelle grouillent, d’après vos mensonges, des
opposants étudiants payés avec l’argent du régime qui les nourrit. Durant tout votre séjour en Belgique,
vous détournez méthodiquement et tranquillement l’argent des bourses des pauvres étudiants. Vous
provoquez même un état terrible d’une grogne dans la colonie des étudiants zaïrois, privés de leur
argent. Mais, vous vous en moquez. En même temps, vous affichez surtout une opulence
outrancièrement provocante. Voilà comment vous forciez les étudiants zaïrois à gagner les rangs de l’
opposition au régime Mobutu. Pour preuve, bon nombre de témoins (anciens étudiants et anciens
diplomates de cette époque) sont encore en vie. Vous n’allez pas nier ces faits devant eux.
Détournement de l’argent destiné aux médecins de la clinique Genoulier : Sans scrupules, vous allez
même jusqu’à détourner l’argent destiné aux médecins du Service de cardiologie de la Clinique
Genoulier en Suisse où avait été soignée la défunte maman Marie Antoinette, épouse du Président
Mobutu. Un geste sentimentalement choquant.
Affaire Nguz Karl i Bond : Après la première guerre du Shaba en Mars 1977, le Ministre des Affaires
Etrangères Nguz Karl i Bond est arrêté le 13 août 1977. Aussitôt, vous, Mr Honoré Ngbanda prenez l’"
initiative" de confectionner des preuves de sa prétendue complicité. Vous peaufinez avec le faux
témoin, l’adjudant Sumbu, du Service de l’attaché militaire, les détails des mensonges à produire durant
le procès truqué de Nguz pour haute trahison. Nguz Karl i Bond est condamné à mort. L’affaire se
révélera plus tard être une pure cabale montée de toutes pièces par vous, le condamné sera alors
gracié par le Président Mobutu.
Affaire Monguya : Grand manipulateur, vous tissez de toutes pièces en 1978 un coup des mercenaires
qui s’infiltreront à partir du Rwanda. Vous informez en pompe Kinshasa de votre découverte d’une
affaire de complot contre le dictateur. Le commanditaire n’est autre que l’ancien Gouverneur du Kasaï,
Mr Monguya. Exilé politique en Belgique, Monguya est pratiquement imprenable à Liège où il réside.
Vous demandez du secours à Kinshasa. Alors, on vous envoie un féticheur venu de Lisala pour faire
occire Monguya. Avant de prendre son avion de retour au pays, le féticheur vous informe que le sort de
Monguya sera réglé dans le mois. Vous lui remettez une enveloppe de 10 000 dollars pour ses achats.
Une fois au pays, le féticheur escroc mourra d’une mort non expliquée, laissant bien en vie sa proie,
ainsi que votre enveloppe d’argent.
Le trafic de chanvre : Oui ! En poste en Belgique, vous étiez à la recherche d’un enrichissement rapide
sans nom. Se croyant intouchable, vous avez fait un choix risqué qui vous a finalement perdu : "le trafic
de chanvre". Vite, vous montez votre propre réseau de trafic à l’aide des étudiants ngbandi
"mouchards" que vous contrôlez au Centre Culturel à Bruxelles. De Kinshasa, vous vous faites livrer du
chanvre dans des malles sur lesquelles sont inscrites "Présidence de la république" comme service
expéditeur. Elles sont censées contenir des uniformes et brochures d’éducation civique et politique
pour la jeunesse du Parti-Etat (JMPR). Elles arrivent dans la soute des avions Hercule C.130 des F
AZA et de vols réguliers d’Air Zaïre. L’affaire de chanvre a bel et bien laissé des traces judiciaires à
Bruxelles. Rappelez vous encore, Mr Honoré Ngbanda, de ce début janvier 1979, aux petites heures d’
une matinée de 1’hiver quand la Police Judiciaire Belge munie d’un mandat de perquisition a effectué
une fouille minutieuse du coffre de votre voiture et de fond en comble, chaque pièce de votre villa de
fonction à Overijse, dans la banlieue flamande de Bruxelles. Nous y reviendrons en détails avec des
documents à l’appui prochainement.
Persona nona grata sur le territoire belge : Malgré l’immunité diplomatique qui vous couvrait, la décision
tombe en 1979. Le ministère belge des Affaires Etrangères notifie à l’Ambassade du Zaïre la décision
de déclaration de persona non grata sur le territoire belge prise à l’encontre de Mr Ngbanda Nzambo
Ko Atumba (Honoré). La queue entre les pattes, vous rentrez au pays avec trois dossiers : le fameux
dossier de trafic de chanvre, le détournement de l’argent des étudiants boursiers, ainsi que la très
regrettable affaire du détournement de l’argent destiné aux médecins de la Clinique Genoulier. A votre
arrivée à Kinshasa, vous trouvez une lettre de révocation signée par votre ennemi et chef, Seti Yale.
Escroquerie de diamants : A la touche sans fonction, Honoré Ngbanda, vous commettez des actes
indignes d’escroquerie. Voici deux cas parmi tant d’autres :
Affaire épouse Molebe : Vous Mr Honoré Ngbanda avec votre ancien condisciple de séminaire,
Nzangbe, agent du Département Extérieur (ODE) commettez une escroquerie d’un très important lot de
diamants. Malheureusement, le lot de diamants appartient à l’épouse Molebe, le frère aîné de Mr
Edouard Mokolo wa Mpombo, votre ancien patron. Madame Molebe crie au voleur. Une rapide enquête
aboutit à l’arrestation de l’agent Nzangbe qui tait votre nom en promesse de le faire sortir de là assez
rapidement. Pendant ce temps, vous courez vite vendre le lot à Brazzaville et abandonnez le pauvre
Nzangbe à son propre sort.
Affaire Pierre Lungu : Votre condisciple Pierre Lungu vous remet quelques carats de diamants pour les
lui vendre à Brazzaville (Rép du Congo). En tant qu’un ancien agent de la Sûreté, vous ne risquez pas d’
être fuoillé au beach Ngobila. Vous revenez de Brazzaville avec une nouvelle désagréable pour votre
ami Pierre. Des bandits vous auraient braqué à la sortie du Comptoir d’achat de diamants. L’affaire se
révélera plus tard être pur mensonge.
Ambassadeur en Israel : A la reprise des relations diplomatiques avec Israel, vous revenez aux affaires
comme un simple ministre-conseiller de la nouvelle Ambassade du Zaïre à Tel Aviv. Comme toujours,
vous mijotez rapidement un plan diabolique de bataille contre votre patron, l’Ambassadeur Mbuze en
poste à TelAviv. Peu à peu, vous le poussez dans l’ombre, exactement comme vous avez tenté de le
faire avec l’Ambassadeur Inonga à Bruxelles. Et enfin de compte, vous arrivez par lui ravir son fauteuil d’
Ambassadeur en 1983.
Affaire Tamman : Une fois ambassadeur à Tel-Aviv, vous rencontrez le richissime homme d’affaires de
nationalité israélienne, Monsieur Tamman. Dans l’euphorie de vos conseils, Tamman se lance
aveuglement, pieds et poings liés, dans la construction de l’usine de fabrication de produits
pharmaceutiques à Kitambo (Kinshasa). Vous êtes assuré d’une promesse ferme de recevoir un grand
quota des produits pharmaceutiques à commercialiser pour votre propre compte. Mais, l’affaire finit par
se terminer en queue de poisson. Tamman laisse dans l’aventure d’importantes sommes d’argent
investies en pure perte.
A la tête de l’Agence : Honteux et confus à Tel-Aviv après l’échec de l’affaire Tamman, vous décidez de
manoeuvrer pour rentrer vite au Zaïre où se trouve le vrai enjeu : la course à l’enrichissement. Au retour
à Kinshasa, vous êtes gracieusement nommé en 1985 à la tête de l’Agence Nationale de
Documentation (AND). A ce titre, vous êtes aussi le président durant 5 ans de la Commission de
Sécurité des pays de la CEPGL (Zaïre, Rwanda et Burundi), pour ne rien faire car le bilan est plus que
néant au vu des événements intervenus dans cette région des Grands Lacs.
Détournement des dons des services des renseignements amis : Deux cas parmi tant d’autres : A la
tête de l’AND, en grand manipulateur, vous obtenez vite du Résident de la station locale de la CIA à
Kinshasa une première aide financière pour l’achat de véhicules auprès de concessionnaires locaux.
Une aubaine... Vous achetez quelques véhicules et empochez comme d’habitude la grande partie de l’
argent. Malgré cette indélicatesse, le Résident de la CIA sollicite de la maison mère à Langley (USA) l’
allongement d’une aide financière substantielle. Malgré toutes les précautions de verser l’argent
directement au concessionnaire, une partie du lot de véhicules est distraite par vous pour les membres
de votre famille. Il en sera ainsi lors de chaque arrivage de lots de véhicules achetés avec l’argent de l’
Agence ou des dons des services des renseignements amis.
Machine de mort : Sous votre direction, l’AND devient une vraie machine destinée à réduire au silence
toute vélléité d’opposition au pays. Les enlevements nocturnes, les tortures, les liquidations sommaires
et les opérations punitives constituent l’essentiel de vos activités. La lutte contre les opposants se
poursuit comme par le passé, mais avec des nouvelles méthodes plus fines. Des disparitions de
personnalités politiques surtout de moindre importance se font secrètement dans les sinistres cachots
souterrains de la Cité de l’OUA ou dans le fleuve Congo à la hauteur des chutes de Kinsuka. Les
étudiants originaires des régions de l’Est fichés contestataires, activistes ou meneurs seront
nuitamment enlevés sur les campus des universités et des instituts supérieurs, par des opérations
chirurgicales indolores, sans attirer l’attention de leurs camarades. Vous avez une très mauvaise
presse auprès des organismes de défense des droits de l’homme.
Expulsion des opposants politique zairois demandeurs d’asile à Bruxelles : Dès 1985, vous nouez des
contacts informels avec Mr Morell, Directeur de Cabinet du Ministre belge de la Justice, Mr Jean Gol,
pour faciliter les expulsions des opposants politiques zaïrois installés à Bruxelles. Le contact aura lieu
par un dîner en tête en tête dans un restaurant de la place Sainte Catherine à Bruxelles. A cause de
vous, beaucoup de nos compatriotes furent déportés comme des mal propres au pays sur votre
demande. Bon nombre d’entre eux se sont retrouvés au bas de la passerelle à l’aéroport de Ndjili,
accueillis par vos agents de sécurité et conduits avec des brutalités indescriptibles dans les fameux
cachots de l’AND. Des années après, le Sénateur belge écolo Germais Dufour dénonce le fait que les
demandeurs d’asile zaïrois soient livrés aux agents des services de sécurité dirigé par Mr Ngbanda
grâce aux listings de passagers produits par la Sabena. Les refoulés sont fichés sous trois appellations
différentes : les Inad (ceux qui sont refoulés dès leur arrivée à la frontière belge), les Depa (les déportés
accompagnés de policiers) et les Depu (les déportés non accompagnés). Certaines victimes sont
encore en vie pour vous confondre.
Transferts des fonds en devises à l’étranger,
Durant votre règne à l’AND, vous parvenez à augmenter considérablement votre fortune personnelle.
Grand manipulateur, vous obtenez l’autorisation auprès du Président Mobutu d’obtenir de la Banque
Centrale du Zaïre, des transferts de fonds en devises pour le paiement des agents des antennes de la
Sûreté à l’étranger. L’enveloppe est d’environ 25 millions de francs belges par mois. Vous vous
engraissez. Le pactole vous permet de vous lancer dans des activités commerciales variées : transport
fluvial, exportation de bois, exploitation artisanale d’une concession de mines de diamants, plantation
de café,... Le pays détient aujourd’hui toutes les preuves matérielles de la Banque centrale de ces
détournements. Vous n’allez pas nier. Des agents de sécurité dans toutes les entreprises de l’Etat :
Pour accélérer le rythme de votre enrichissement, vous obtenez par diverses manipulations auprès du
Président Mobutu l’autorisation de placer vos agents de sécurité dans toutes les entreprises de l’Etat,
sous prétexte de surveiller la gestion désastreuse de leurs PDG. Selon vous, certains PDG seraient à la
solde de l’opposition clandestine dont ils financent les activités bannies de l’UDPS. Une aubaine...
Vous vous engraissez. Après plusieurs manœuvres, le Premier Ministre Kengo wa Dondo parvient à
chasser les intrus des Entreprises de l’Etat. Rapport de service au Président Mobutu : L’année 1989
est marquée par la chute du mur de Berlin et l’exécution sommaire du tyran roumain, ami personnel de
Mobutu. Dans votre Rapport de service au Président Mobutu, vous conseillez que "la population
zaïroise demeure fondamentalement attachée au Guide, toute fois il est nécessaire d’entreprendre
quelques reformes, sans toucher au principe du Parti unique qui permettra de conserver le contrôle de
la situation". Pour faire diversion, vous suggérez des changements d’hommes dans les appareils du
Parti et de l’Etat. Affaire Généraux Somao et Bielo : En 1989, vous informez le maréchal Mobutu de la
découverte de quelques indices des préparatifs de coup d’Etat contre le régime. Ses commanditaires
ne sont entre autres votre Adjoint Bielo et le Général Somao, commandant des troupes blindées de
Mbanza-Ngungu. Ils appartiennent tous les deux à la tribu Ngbaka (Mabo), ennemie de la tribu Ngbandi.
Le 28 avril 1990, votre adjoint Bielo est suspendu de ses fonctions, en attendant la fin de l’enquête.
Réhabilité quelques mois plus tard, il mourra empoisonné le 29 décembre 1992. L’autopsie réclamée
par sa famille sera refusée par les médecins, sur votre ordre. En revanche, des hommes cagoulés
armés pénètrent à la morgue et mutilent le corps du défunt pour enlever le foie qui est le réceptacle
dans lequel le poison se déverse. Horrible !
Affaire Nzapa : Toujours, en 1989, vous accusez votre autre adjoint Nzapa du Département Extérieur,
celui-là même qui vous avait aidé à entrer dans le circuit de la Sécurité après vos études, de comploter
avec l’antenne locale de la CIA pour renverser le régime. Mr Nzapa a eu la chance de n’encourir comme
peine que l’exil au poste d’ambassadeur en Ouganda, rapidement suivi d’un envoi au garage.
Pasteur MOLILI : Depuis la fin de l’année 1989, aux heures libres de votre basse besogne, vous vous
établissez en faux prédicateur, faux berger. Mais depuis, vous ne changez pas. Vos actes ne sont
mêmes pas dignes d’un "born again". Vos proches vous gratifient même d’un autre prénom : "Pasteur
MOLILI’ (le pasteur des Ténèbres).
Instauration du multipartisme au pays : Au 24 avril 1990, Honoré Ngbanda, vous soutenez que l’
instauration du multipartisme au pays est "une grosse erreur historique". C’est avec ce fond de
commerce que vous allez même vous hisser rapidement aux commandes du poste de toute puissante
éminence grise de Mobutu. Le 30 avril 1990, Mobutu vous nomme comme son Conseiller politique avec
pour mission "d’organiser la résistance à la démocratie et réduire à l’impuissance les forces politiques
d’opposition". Pour fêter votre nomination, vous signez une opération punitive, le même jour du 30 avril,
pour faire cesser un rassemblement d’amis et de sympathisants du leader de l’opposition. Après sa
libération de deux ans de résidence surveillée, vos agents de sécurité font irruption dans la résidence d’
Etienne Tshisekedi à Limete. Plusieurs personnes sont blessées, entre autres, Tshisekedi lui-même,
30 personnes sont arrêtées et trois personnes tuées. Ensuite, le 3 mai 1990, le second discours de
Mobutu dit de " clarification " qui neutralise le précédent discours de "démocratisation" du 24 Avril 1990
introduisant le multipartisme au Zaïre. Ce second discours de Mobutu porte votre empreinte d’étouffer
dans l’œuf l’apprentissage d’un système politique multipartiste. C’est le point de départ qui va modifier
le destin du pays, par une marche à reculons vers son inexorable déclin. Vous portez seul cette
responsabilité devant l’histoire.
Le"TERMINATOR" : De votre bureau seront concoctées des décisions et de nombreuses mesures
opérationnelles variées dans une campagne agressive d’intimidation contre les tenants de la thèse de
"changement politique radicale ". Pour cela, vous avez même créé des Forces d’Intervention Spéciales
(FIS), connues sous le sobriquet de "HIBOUX", entraînées par les Sud Africains pour des coups tordus
contre les opposants politiques ; des Forces d’Action Spéciales (F AS), entraînées par les Israéliens
pour des coups à l’étranger. Ce que beaucoup de gens au Congo savent, c’est que vous avez semé la
terreur noire dans la ville de Kinshasa. Vous avez organisé avec vos Forces d’Intervention Spéciales
(FIS), connues sous le sobriquet de "HIBOUX", plusieurs coups maladroitement montés contre de
personnalités politiques de l’opposition et les partisans du changement politique. Sur le moment, cette
terreur a produit un effet électrique de peur considérable dans la population Kinoise qui vous a même
surnommé : le "TERMINATOR". Allez vous contester cela ? Mr Honoré Nganda. Voilà pourquoi vous
êtes très populaire au pays, par vos actes abominables.
A titre d’exemple : Dans son Rapport annuel de 1994, l’AZADHO (Association Zaïroise de Droit de l’
homme) a conclu que la violence politique a occasionné de nombreux cas d’assassinats, exécutions
sommaires et extrajudiciaires. Jusqu’au 26 Décembre 1994, en moyenne 10 à 11 exécutions
sommaires par mois ont été répertoriées par l’AZADHO, sans compter celles qui sont commises
secrètement. Les taux les plus élevés ont été enregistrés dans la seule ville de Kinshasa. Dans plus de
80% de cas d’exécutions sommaires, il s’agit d’assassinats politiques par balle ou consécutifs aux
tortures perpétrés par les agents de force de sécurité. Les lieux de commission de ces actes de
tortures sont les bureaux des services de renseignements ou des nombreux cachots connus ou
inconnus des services de sécurité. Si au début de la Dictature de Mobutu, Jean Faustin Manzikala avait
acquis la réputation d’"Assassin " dans la répression contre les Nationalistes congolais, vous Mr
Honoré Ngbanda, à la fin de la Dictature Mobutu, vous êtes le "TerminaTor" dans la répression contre
les Démocrates congolais. Vous portez, comme Jean Faustin Manzikala, cette responsabilité devant l’
humanité et 1 ’histoire.
Opération sur les campus universitaires : Un exemple seulement parmi tant d’autres : En février 1990,
une opération punitive contre les étudiants originaires des régions de l’Est du pays (communément
appelées ’Bloc Est’) fichés "contestataires" est organisée sur le campus de l’Université de Kinshasa.
Au cours d’une nuit, des éléments de FIS, aux visages barbouillés de boue et de charbon, mêlés à des
étudiants mouchards et indicateurs pour la plupart originaires des régions de l’Ouest du pays (’Bloc
Ouest’) réveillent leurs collègues garçons logés aux homes 10 et 20, et les tabassent copieusement.
Ces derniers se réfugient au home 30 le bastion des étudiants fichés meneurs du Bloc Est. Vite, la
résistance au home 30 s’organise et se traduit en une grande bagarre de jet des pierres, des gourdins
et des bâtons jusqu’aux petites heures du matin, sans éveiller l’attention des autorités académiques ni
militaires pour venir au secours des victimes. Au matin, les victimes abusées croient à un épisode de l’
animosité qui oppose habituellement les étudiants originaires de deux blocs, or, c’était une opération
punitive contre les étudiants originaires des régions de l’Est du pays (Bloc Est) organisée par vous, Mr
Honoré Ngbanda.
Affaire Kibassa Maliba : Pour casser la morale des leaders de l’Union sacrée, vous n’hésitez même
pas à utiliser l’arme lourde. Dans la nuit du 13 .août 1991, la maison de Frédéric Kibassa Maliba,
leader de l’UDPS et de l’Union sacrée, située à la 12e rue Limete, est bombardée à la roquette par les
éléments de Forces d’Intervention Spéciales (FIS), connues sous le sobriquet de "HIBOUX", Un
gendarme venant au secours est aussi tué. D’autres maisons d’hommes politiques sont aussi
attaquées, comme celle de Mr Tshimbembe bombardée le 27 août 1991. Le 4 septembre 1991, les
sièges de l’UDPS et l’UFERI sont attaqués par vos éléments des Forces d’Intervention Spéciales (FIS)
qui tuent trois membres de l’UFERI et un membre de l’UDPS. Le siège de l’UFERI est saccagé et pillé
par vos Forces. Dans la nuit du 3 janvier 1993, la maison de Frédéric Kibassa Maliba, située à la l2e
rue Limete, est de nouveau bombardée à la roquette par les militaires de la DSP. Les dégâts matériels
et humains sont lourds. Berthos Kibassa est tué au cours de cette attaque et d’autres membres de la
famille sont sérieusement blessés. Et la maison a partiellement pris feu.
Campagne agressive d’intimidation contre la presse : Cinq exemples seulement parmi tant d’autres :
Journal Elima : Le 28 août, les bureaux du journal local Elima, sont pillés par vos agents de sécurité.
Les imprimeries du Journal Elima situées dans la zone de Kintambo à Kinshasa sont plastiquées le 17
octobre 1991 par vos agents des services sur votre ordre.
Journal l’analyse : Le 21 février 1994, vers 10 heures, une cinquantaine d’hommes en tenue civile et en
uniforme militaire surgissent sur votre ordre dans les bureaux du Journal 1 ’ "Analyste". Ils coupent le
téléphone et occupent les lieux jusqu’à 17 heures avant de repartir sans rien dire mais en emportant
tous les matériels et équipements de rédaction.
Journal Umoja : Fin avril 1994, Léon Moukanda Lunyama, Editeur responsable du groupe de presse ’
UMOJA est menacé de mort par les agents de sécurité pour avoir publié un article sur la ’Prima Curia’,
une sorte de secte mystique à laquelle appartiennent le grand maître Mobutu et certains de ses
collaborateurs, y compris vous Mr Honoré Ngbanda.
Journal Kin Matin : Le 9 juin dans la matinée, Mr P Kabeya, journaliste à ’Kin Matin’ est retrouvé mort à
côté du camp militaire Luano à Binza Ma Campagne, le corps déchiqueté par de coups de poignard,
les jambes fracturées et les yeux crevés.
Journal Nsemo : Le 28 Octobre 1994, l’Editeur responsable du Journal ’Nsemo’, Mr Kavula, membre du
Bureau national de l’UDPS est enlevé par les agents de sécurité sur votre ordre. Une semaine plus tard,
il sera retrouvé dans un champ en friche sur la route de Matadi près de Kasangulu en piteux état
saignant et agonisant avec des traces de tortures sur son corps. Il succombera de ses blessures six
jours après.
Affaire Tshishimbi Muanza : Dans la nuit du 25 octobre 1991, vos services lancent une attaque au
moyen d’une bombe sur la maison de Tshishimbi Muanza, garde-corps de Tshisekedi. Trois autres
bombes sont lancées dans la même nuit chez d’autres membres de l’opposition radicale.
Affaire Midao Bahati : L’ancien ministre de l’Intérieur Midao Bahati est kidnappé le 30 octobre 1991 par
vos agents des services sur votre ordre pour l’intimider, afin qu’il rentre dans le gouvernement pro
Mobutu.
Affaire Kanku Ditu : Le 12 décembre 1991, le vote du président du Bureau définitif de la Conférence
Nationale Souveraine oppose Mgr Laurent Monsengwo Pasinya à un thaumaturge féticheur, Kanku
Ditu, recruté par les services de Honoré Ngbanda parmi les délégués de la Société civile du Kasaï
Oriental, comme candidat de la majorité présidentielle, pour le compte de Forces Démocratiques Unies
(FDU) de l’académique Félix Vunduawe Te Pemako. Pour le besoin de la cause, vous Honoré
Ngbanda conseillez et rassurez votre ami Vunduawe, de surcroît Professeur d’université, que Kanku
Ditu detient le pouvoir magique de transformer dans l’urne tous les bulletins de vote de son adversaire
en siens propres. Quelle honte pour l’élite intellectuelle que vous êtes ! Malgré cela, Mgr Laurent
Monsengwo est élu par un vote massif du peuple en Conférence. Lors de l’euphorie populaire suite à
cette élection du Prélat catholique, une bombe est jetée par vos éléments de FIS, la nuit même, dans un
bar d’un quartier populaire de sympathisants de l’UDPS à Kinshasa, 17 personnes sont tuées.
Affaire Papa Ileo : Dans la nuit du 18 et 19 décembre 1991, Joseph Ileo Nsongo Amba, leader de
PDSC et membre de l’Union sacrée de l’opposition radicale, est attaqué dans sa maison par des
hommes armés de FIS sur votre ordre, qui emportent tous les documents politiques et autres papiers
de Papa Ileo.
Mutinerie de la voix du Zaïre : Une des grandes mascarades qui s’est produite pendant la période de la
CNS est la fameuse "Mutinerie de la Voix du Zaïre". Dans la nuit du 22 janvier 1992, à 11 heures du
soir, un peloton de soldats de la 31è Brigade Parachutiste de CETA investit la Station de radio
nationale de la "Voix du Zaïre". Le ministre de la défense, Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba passe
à la télévision pour affirmer que la mutinerie est une tentative de coup d’Etat qui est planifié en
coordination avec l’appel de l’UDPS pour une grève générale.
La Marche des chrétiens :Lors de la marche des chrétiens du 16 février 1992, vous, Honoré Ngbanda,
en tant que ministre de la Défense, et votre collègue Tony Mandungu Bula Nyati, ministre de l’Intérieur,
suivez par des descentes éclairs sur le terrain et en liaison radio, toute l’évolution des opérations de
répression exercées par des forces de sécurité sur les manifestants. En tant que Ministre de la
Défense, vous faites intervenir des soldats parlant Portugais qui sont bel et bien des éléments de la
division de l’UNITA du chef rebelle angolais Jonas Savimbi, dépêchés de la Base de Kamina le 14
février sur votre demande expresse. Ainsi, l’ordre de tirer sur les chrétiens a bel et bien eu votre aval.
Les responsables de vos services de l’époque le témoignent aujourd’hui.
Affaire Pierre Lumbi : Dans la nuit du 31 janvier 1993, les soldats des FIS (Hiboux) prennent d’assaut et
pillent la maison de Pierre Lumbi, ministre des Affaires Etrangères du gouvernement Tshisekedi. Les
religieuses belges habitant dans la maison voisine de celle de Pierre Lumbi sont aussi attaquées par
les soldats des FIS.
A propos de Cardinal Malula : Aujourd’hui, Honoré Ngbanda, vous parlez beaucoup de l’église
catholique. Vous oubliez ce que vous aviez dit à propos de Cardinal Malula, en ce mois de mai 1990, à
l’occasion de votre 44e anniversaire, au restaurant chinois "Le Paradis de Pekin". Vous avez traité feu
Cardinal Malula d’ "ingrat", par opposition à Son Eminence Diangenda toujours reconnaissant au
Guide. Les témoins sont encore en vie pour vous confondre.
Mr Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba, La machine de répression de la dictature de Mobutu sous
votre direction, a étouffé toute idée d’opposition politique et d’apprentissage de la démocratie. Sous
vos ordres, on a dénombré chaque jour des cas d’arrestations arbitraires du fait des opinions d’
opposition et activités politiques, d’enlèvements nocturnes, d’exécutions extrajudiciaires ou de
relégations au village d’origine. Vos victimes sont des personnes suspectes d’opposition au régime,
des étudiants, des syndicalistes, des officiers militaires originaires des provinces de l’Est, y compris
ceux des deux Kasaï. Nous vous épargnons la longue liste de cas qui sont signés Honoré Ngbanda,
ordonnateur des crimes du régime Mobutu, car il y en a des milliers.
A vous chers compatriotes de la Diaspora : Vous qui me lisez en copie sur le net, ne vous endormez
pas par les discours de Mr Honoré Ngbanda (’Wa Mvene’) qui vous fera croire que ma "Lettre Ouverte"
est une machination des Rwandais pour le déstabiliser dans ses oeuvres. Loin de là... L’homme est un
mélange réussi de forfanterie, de froideur, et de cruauté naturelle. A voir seulement ses yeux, vous
découvrirez un haineux, un revanchard, un cruel... Il est né ainsi, il ne changera "jamais". Suivez bien son
parcours pour en être fixé. Un vrai Dictateur tout fait comme Mr Honoré Ngbanda ne se démocratisera
"jamais". Lucifer ne redeviendra plus jamais un Ange.
Chers compatriotes de la Diaspora, Ne soyez pas dupes. Vous risqueriez d’être réveillé par votre
troisième âge sans exercer aucune fonction au pays. Et ce sera trop tard pour vous. "L’asile politique n’
est pas une fonction". Je vous conseille Chers compatriotes de ne pas suivre WA MVENE’ et sa clique,
ces hommes sont déjà foncièrement riches pour mieux vivre tranquillement en Europe sans galérer
comme vous. En plus ils n’ont même pas honte à vivre heureux tous seuls parmi vous, des malheureux.
Enfin, où se trouve aujourd’hui le Vice Président National et Porte Parole de l’APARECO, Mr Aubain
ngongo Luwowo ? " Wa Mvene " ne s’explique-t-il pas sur les actions de son Vice-président ?
Honoré Ngbanda dans des manifestations politiques, des cérémonies sociales, des concerts de
musique, des deuils en familles,... organisés par les Congolais. Nous dénonçons aussi et condamnons
les menaces physiques et les manœuvres de brutalités exercées par les partisans de Mr Honoré
Ngbanda sur des autorités congolaises en mission ou visites à l’étranger, plus particulièrement dans les
pays de l’Union Européenne. Nous demandons aux autorités compétentes de ces pays de prendre des
mesures conséquentes pour endiguer ce mal qui peut aller jusqu’à des frictions diplomatiques.
Nous demandons enfin aux autorités politiques et administratives de ces grands pays de Droit, en ce
moment de lutte contre le terrorisme international, de prévenir des discours et des actes extrémistes et
xénophobes de Mr Honoré Ngbanda, qui entretiennent un terreau fertile pour le développement d’un
"terrorisme noir de seconde zone" entre Africains.
Mr Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba : Atteint du "SIDA mental", vous devenez ainsi un extrémiste
tribun qui prononce devant les "mollahs" dans le mosquée d’APARECO rien que des "fatwas" (peine
de mort prononcée par l’Ayatollah contre toute personne qui blasphème le coran ou qui va à l’encontre
de la volonté d’Allah). Le risque de vous enfermer dans le ghetto d’un genre nouveau de "terrorisme noir
"entre Africains" est tellement grand que votre APARECO s’est même isolée du reste de la classe
politique au Congo. Les tares et les relents du terrorisme pourtant décrié partout au monde sont
apparus spontanément dans vos agissements. Aucun discours politiquement constructif ne ressort de
vos rassemblements si ce n’est des analyses d’ "agent de sécurité" couplés de complots et de discours
xénophobe, revanchard, injurieux, rancunier, haineux, fétichiste,...Vous attisez plus de passions que de
raisons. Vous entretenez un embrouillamini très dangereux. Du coup, vous devenez "un grand danger
public " pour tout démocrate congolais vivant en Europe. A ce jour, votre discours soit disant
"patriotique" ne contient ni sacrifice, ni altruisme,... Donc l’amour sacré de la patrie que vous prêchez ne
fait pas vivre les "mollahs" de l’APARECO, contrairement aux populations de l’Est du Congo dont "la
patrie est la raison de vivre et de mourir" Les invasions répétées des Rwandais et leurs alliés les
obligent à des sacrifices suprêmes. Quand vous vous prélassez dans vos appartements en Europe. Je
profite de cette occasion pour rendre un vibrant hommage à l’esprit de résistance patriotique du vaillant
peuple congolais, et surtout celui de l’Est du pays, qui réussit chaque jour qui passe à faire échec aux
plans de déstabilisation et de partition du pays. Notre chère République Démocratique du Congo
restera "une et indivisible". Nous acceptons de mourir pour cet idéal. La lutte se fait au Congo et non à
des milliers de Km.
’WA MVENE’, il faut discerner les signes des temps. La vie politique est changeante. C’est pourquoi il
vous faut aussi changer. Vous n’allez pas rester éternellement "agent de renseignement", pour toujours
monter des coups bas et faire des fiches analytiques qui souvent sont des "scénarii non réalisables",
fruits de votre propre imagination. Avec la fuite du maréchal Mobutu Sese Seko, c’est sans doute la fin
d’un cycle. Des hommes nouveaux arrivent au pouvoir pour un Congo nouveau. C’est des jeunes
leaders nés après l’indépendance, qui ont échappé au SIDA dictatorial de votre régime corrompu de
Mobutu. Ils sont bien sûr différents de vous. Car ils sont pointus et se mettent au dessus de toute
polémique politicienne qui vous gangrène. L’avenir donnera raison à l’histoire.
Mr Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba, Vous aviez fait votre temps. L’heure est donc arrivée pour
vous de vous confesser et demander un pardon sincère au peuple congolais victime de votre
arrogance. Mais, cela implique une "grande réparation". Comme le peuple ne vous croira plus jamais, il
faut tout simplement faire un geste : "vous taire et vous effacer dignement du débat politique" comme
tous les grands caciques du Mobutisme qui ont commis des grands pêchés comme vous au pays.
Aujourd’hui, vous n’avez aucune leçon constructive à donner au peuple. Car, vous avez lamentablement
échoué avec mention "Grande Distinction" pendant la Dictature. Le peuple n’a plus besoin de vos
analyses et démonstrations de service de renseignement. Ce sont des discours trompeurs. Le peuple a
besoin aujourd’hui de sang nouveau pour une alternative au pays. Malgré votre âge (60 ans, cette
année), vous êtes unanimement qualifié d’ "homme du passé" suite à votre cruauté sur le peuple.
Malgré tous vos droits en tant que congolais, ne vous entêtez pas dans le crétinisme du pouvoir
dictatorial qui vous aveugle. Mieux vaut le silence que le ridicule. Il faut savoir accepter avec honneur la
fin d’un règne et passer le relais à la nouvelle génération politique qui est déjà là autour de vous.
Posté le: Dim 30 Juil 2006 21:41 Sujet du message:
"(...) je ne crois pas que le plus important soit le nom de celui qui gouverne le pays.Le plus important, c'est le génie du peuple dont il faudra fertiliser la créativité et réactiver le sens de la responsabilité collective, pour qu'il n'accepte ni de vivre sous la tutelle des prédateurs internationaux ni de se soumettre à la dictature d'un potentat national. Si nous nous inscrivons dans cette perspective, nous disposerons d'un vivier d'où surgira sans aucun doute une alternative crédible au système du pouvoir qui sortira des élections du 30 juillet. Un système dont, manifestement, nous ne pourrons pas nous satisfaire."
Kä Mana _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI 31 JUILLET 2006
Kinshasa, 31/07/2006 / Politique
Les Congolais se sont rendus massivement devant les urnes le dimanche 30 juillet pour élire leur futur président et les députés qui vont les représenter au parlement. Les journaux parus ce lundi consacrent à cet événement historique leurs titres leaders.
« Les Congolais ont voté dans la dignité », affiche en manchette LE POTENTIEL dans sa livraison de ce lundi. Pour ce journal, le 30 juillet 2006 restera inévitablement un grand jour pour la Rdc. Une journée historique. En effet, le peuple congolais a accompli son devoir civique en se rendant aux urnes, 40 ans après l’accession du pays à l’indépendance, dans le cadre des élections présidentielle et législatives.
Le rendez-vous a été respecté et tout s’est déroulé dans la dignité nonobstant quelques faits inhérents à toute organisation électorale. Une page de l’histoire est tournée en attendant le verdict des urnes. Le confrère soutient que ce résultat positif, on le doit avant tout au peuple congolais qui a donné les preuves de sa volonté d’aller aux élections. Autres faits à relever et qui ont sûrement contribué à ce que le peuple congolais se rende massivement aux urnes. Il s’agit, affirme ce journal, du dernier appel de Mgr Monsengwo, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Cenco, et du silence de Tshisekedi. Puisque qui ne dit mot consent, le silence du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social a beaucoup pesé sur la balance en faveur de ce vote massif.
FORUM DES AS consacre son titre phare aux élections en relevant la forte mobilisation qu’a connu ces 1ers scrutins. En attendant les résultats des scrutins présidentiel et législatifs, les élections organisées, dimanche 30 juillet, ont tenu leur pari avec la forte mobilisation de la population dans les bureaux de vote, affirme ce quotidien.
Le taux de participation est estimé à 70 voire 80%, selon la RTBF. Un engouement qui dépasse celui du référendum constitutionnel de décembre dernier.FORUM soutient qu’il reste maintenant à la Commission électorale indépendante de gérer convenablement les résultats de ces scrutins pour éviter des accusations de tricherie en faveur de l’un ou l’autre candidat et pour ne pas alimenter le courant de contestation animé par certains partis politiques de l’opposition politique.
LE PHARE estime que le second tour paraît inévitable. En effet, sous le titre : « 29 octobre : combat final », ce journal signale que les résultats du premier tour seront rendus publics le 20 août prochain. La date du 29 octobre a été retenue par la Cei comme celle du déroulement du second tour de l’élection présidentielle, dans l’hypothèse où aucun candidat ne réunirait plus de la moitié des suffrages au terme du premier tour. Les tendances parvenues à la rédaction du PHARE confirment le quarté de tête composé en désordre de Joseph Kabila, Jean-Pierre Bemba, Oscar Kashala et Pierre Pay Pay. Selon les aires géographiques, chacun d’eux a eu à se tailler sa petite part du lion. Il est fort probable que les deux outsiders du second tour sortent de ce peloton de tête.
LA REFERENCE PLUS table sur le nouveau calendrier rendu public par la Cei et annonce à la Une : « 10 décembre 2006 : installation du nouveau président ». Ce quotidien rapporte que le 29 octobre aura lieu le 2e tour de la présidentielle et l’élection des députés provinciaux. L’installation de la nouvelle assemblée nationale intervient le 19 septembre. Au regard de ce calendrier, la consœur note que les institutions actuelles ont encore un peu du temps devant elles.
« Bemba-Kabila, le second tour inévitable », rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES qui fonde ses affirmations sur la mobilisation de près d’un million de personnes jeudi dernier à Kinshasa par Jean-Pierre de retour dans la capitale après une campagne d’un mois à l’intérieur du pays.
Sous le titre : « Cei, pari réussi : J. Kabila gagnant en provinces », L’AVENIR rapporte qu’à Kinshasa, le leader du Mlc et J. Kabila caracolent dans le peloton de tête. Cependant, dans l’ensemble, J. Kabila récolte la quasi-totalité des voix à l’Est du pays.
UHURU note que l’élection en Rdc est « un rêve devenu réalité ».
Selon le confrère, une bonne ambiance électorale a régné en Rdc le 30 juillet au point de pousser l’abbé Malu Malu a exprimé son satisfecit au cours du premier point de presse d’évaluation tenu le même dimanche.
Néanmoins, a constaté le président de la Cei, il y a eu quelques cas de sabotage et d’incivisme. _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Aujourd'hui , pour la première fois, je suis fière de ma moitié Congolaise et fière aussi pour ma famille et amis restés au Congo.
Je ne regarde plus ce pays avec le même oeil , j'ai enfin un peu d'espoir pour eux.
REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI 02 AOUT 2006 Kinshasa, 02/08/2006 / Politique
L’actualité exploitée par les journaux parus ce mercredi se focalise autour des tendances qui se dégagent après le vote du 30 juillet 2006. J. Kabila et JP. Bemba sont les deux candidats à avoir réalisé un score remarquable.
FORUM DES AS se base sur les dernières estimations et écrit à la Une « Présidentielle : Joseph Kabila au premier tour, c’est possible ».
Le quotidien de l’avenue Tombalbaye rapporte qu’à en croire les dernières estimations du premier tour de la présidentielle congolaise, le chef de l’Etat sortant, candidat à sa propre succession, aurait réalisé un bon score à l’Est du pays où il viendrait en tête de peloton.
En Province Orientale, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Maniema et au Katanga.
Joseph Kabila aurait amassé suffisamment des voix. Le confrère fait remarquer qu’à Gemena, fief de Jean-Pierre Bemba, Joseph Kabila devancerait le leader du Mlc au score.
Contrairement aux premières estimations, Joseph Kabila aurait glané assez de voix, tout comme dans la province du Bas-Congo ainsi qu’au Kasaï.
Toutes ces voix mises ensemble, la victoire au premier tour de J. Kabila n’est pas à écarter, affirme FORUM.
LE PHARE consacre sa manchette aux premières tendances qui se dégagent et titre : « La Rd Congo coupée en deux ». Selon le journal de Polydor Muboyayi, la cartographie politique qui s’est dessinée au lendemain du passage des électeurs par les urnes représente un pays éclaté en deux grands blocs, les provinces de l’Est optent pour Kabila et le centre et l’Ouest du pays sont favorables à Bemba.
Le peuple congolais, rapporte le confrère, véritable souverain primaire, a enfin l’occasion de récompenser ou de sanctionner, par la voie des urnes, les gouvernants de la transition, selon qu’ils auront montré une image positive ou négative dans la gestion des affaires publiques, le respect des droits humains, les relations humaines, la pratique de la démocratie.
« Plusieurs candidats présidents dénoncent des graves irrégularités », affiche en manchette LA PROSPERITE. La consœur signale que Azarias Ruberwa, Justine M’Poyo Kasa-Vubu, Joseph Olenghankoy, Pierre-Anatole Matusila, Wivine Nlandu Kavidi, Nzanga Mobutu, Kashala Oscar, Eugène Diomi Ndongala…ne sont pas prêts à accepter les résultats des urnes si la lumière n’est pas faite au sujet des « graves irrégularités signalées » dans les opérations de vote.
LA REFERENCE PLUS annonce en grand titre que « Les missions internationales d’observation exhortent à respecter le choix des Congolais ».
Sur bases des rapports préliminaires reçus, ces missions se disent impressionnées par la forte mobilisation des électeurs. Les signataires de la déclaration appellent les candidats aux élections à amplifier la dynamique de paix et à s’inscrire durablement dans la voie de la réconciliation et de la reconstruction du pays.
LE POTENTIEL constate que le ton monte dans les camps des candidats. « Le danger est devant nous », affiche en manchette le quotidien de l’avenue Bas-Congo. Ce journal note que la « guerre médiatique sur le virtuel vainqueur » semble avoir repris le droit de cité avec toutes les conséquences imprévisibles. Le ciel congolais est en train de s’obscurcir alors que le peuple congolais a rempli dignement son contrat. Qui veut lui voler encore sa dignité, sa victoire pour le maintenir en otage ? S’interroge LE POTENTIEL.
Tablant sur le regain de violence à Kinshasa, L’OBSERVATEUR signale que « La Codek appelle à l’apaisement ». Le journal de Mankenda Voka rapporte que le président de la Coordination pour le développement de Kinshasa (Codek), Marco Banguli, qui est également membre du directoire de campagne de Joseph Kabila à Kinshasa, a appelé mardi 1er août les Kinois au calme et à la sérénité, lors d’un point de presse tenu en sa résidence dans la commune de Gombe.
Inscrit le: 14 Jan 2006 Messages: 69 Localisation: belgique
Posté le: Mer 02 Aoû 2006 20:36 Sujet du message: ces élections ne changeront rien
Désolé pour ceux qui ont de l'espoir,
mais ces élections ne changeront rien.
La simple raison est que le Congo est le pays le plus convoité de la planète et est une source intarissable de richesse pour l'Occident.
Le Congo a de quoi être la Chine au niveau économique :
50% des réserves mondiales de Cobalt
10% des réserves mondiales de cuivre
30% des reserves mondiales de diamant,
zinc,coltane(matière présente dans tous nos GSM et nos Ordinateurs, eh oui on consomme colonisation) et j'en passe.
Je suis en train de jober dans l'ancienne Union Minière Belge.
Je suis tombé sur une interview effarante de l'ancien PDG de la Gécamines qui était l'entreprise publique active dans le secteur minier et qui aujourd'hui est effacée par les entreprises privées étrangères.
voilà une interview à lui ci-dessous.
En fait l'interview que j'ai lu reprend les points que vous lirez mais renseignez-vous sur l'histoire du secteur minier congolais là dedans vous retrouverez toutes les idioties que font les gouvernants congolais.
Je ne sais pas si vous avez vu le reportage sur ARTE la semaine passé, sur les élections congolaises.
Au mariage de Kabila, un juif(il s'avère qu'il est juif et puis c'est tout pas de générallités) était présent : j'me rapelle pas le nom de son business et ca m'enerve, mais celui-ci est proprio de 80% de la prod diamantaire au Congo.
Pour ce qui est des métaux comme cuivre et zinc ceux ci ont été privatisés par la force par la Banque Mondiale, le Congo était endetté envers cet organisme de mes deux c...
voilà sur l'interview de l'ancien patron de la Gécamines, un belge tres interessant :
voici encore un lien retracant globalement l'histoire du secteur minier, et là vous comprendrez pq je pense que le Congo ne sera JAMAIS tranquille : c'est la vache à lait de la planète.
Selon ce même belge, le salut du Congo passe par le renouveau du secteur minier, je le connais pas à fond pour dire que c'est qq'un de bien, mais ce qu'il dit reste à lire.
En connaissant ça, on a de quoi répondre aux paternalistes belges et autres... _________________ "Dingue de zic, zincou d'Afrique, affronte la vie en adoptant les us de la clique" (Feniksi)
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) : la République Démocratique du CONGO.
)
S’enrichir le plus possible et moindre cout en continuant a piller ceux que l’on affaibli.
des élections
