Posté le: Dim 30 Avr 2006 18:36 Sujet du message: Cameroun:pays pauvre très endetté
Citation:
Le conseil d’administration du Fmi et de la Bm accorde le fameux sésame au Cameroun.
Xavier Luc Deutchoua (Quotidien Mutation)
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Cet après-midi, le Premier ministre recevra un fax conjointement signé par les responsables de la Banque mondiale (Bm) et du Fonds monétaire international (Fmi). Les deux institutions accordent le point d’achèvement de l’initiative ppte au Cameroun. L’information que nous annonçons en primeur émane d’une source très proche du dossier. Le contenu du fax va faire sauter de joie Ephraïm Inoni et l’ensemble de son gouvernement.
Mais, selon notre informateur, l’atteinte du point d’achèvement par le Cameroun n’a rien d’une victoire pour les pouvoirs publics. Il s’agit d’une sorte de but "accordé avec faute". Pour un responsable du Fmi que nous avons joint au téléphone, un pays prometteur comme le Cameroun n’aurait pas dû éprouver tant de peine pour atteindre ce fameux point. Malgré les sacrifices consentis par les populations, depuis au moins 2000, le Cameroun est toujours pris en défaut sur de nombreux points qui conditionnaient l’atteinte du point d’achèvement. Absence de transparence et faible utilisation de l'assistance intérimaire des fonds Ppte dont l'objectif était de lutter contre la pauvreté à travers le financement des secteurs sociaux (dispensaires, écoles, infrastructures rurales, etc.).
En effet, le Cameroun a bénéficié, au mois de décembre 2000, d’une assistance intérimaire de l’ordre de 300 millions de dollars (soit plus de 200 milliards de Fcfa) sur trois ans. Il est à signaler que, parmi les pays bénéficiaires de cette aide, le Cameroun est le seul pays qui n’a pas pu absorber les ressources ainsi mises à sa disposition pour lutter contre la pauvreté. Les ressources Ppte sont constituées des sommes qui auraient dû être versées aux bailleurs de fonds, au titre du service de la dette. Des sommes qui sont déposées chaque mois dans un compte spécial ouvert à la Béac pour financer des projets de lutte contre la pauvreté.
D’après les fonctionnaires de Bretton Woods et leurs correspondants locaux, cette manne a le plus souvent été utilisée à d’autres fins que le soulagement des souffrances du bas peuple. A plusieurs reprises, les bailleurs de fonds ont attiré l’attention des pouvoirs publics camerounais sur les dérives enregistrés dans la gestion de ces fonds. La dernière mise en garde remonte au 5 avril dernier. L’Allemagne, la France, le Canada, l’Union européenne, la Banque africaine de développement, le Fmi et le Pnud, tous membres du Comité de suivi de la gestion des fonds ppte (Ccst/ppte), avaient déroulé une litanie de mauvaises pratiques: le flou entretenu entre les crédits Ppte et les fonds du budget d’investissement public; les dépenses somptuaires comme l’achat de véhicules de luxe et le payement des frais de mission, les surfacturations, le fractionnement des marchés financés sur fonds Ppte…
Autant de dérives qui auront rendu pénible l’atteinte du point d’achèvement, et qui, de l’avis des experts du Fmi et de la Bm, restent d’actualité. Le Pm l’a implicitement reconnu, en témoignent ses dernières instructions du 8 avril et les sanctions prises à l’encontre de sept agents de l’Etat, impliqués à divers niveaux dans la gestion des fonds Ppte.
Sur l'ensemble des pays ayant atteint le point de décision en décembre 2000 (assistance intérimaire du PPTE), le Cameroun est ainsi le dernier pays - n'ayant pas connu la guerre - à atteindre le point d’achèvement. A titre d'exemple, les pays suivants ont franchi cette ligne avant le Cameroun : le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, Madagascar, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Ghana, le Mozambique, le Tanzanie et l’Ouganda.
Un document d’analyse soumis aux administrateurs membres du conseil d’administration du Fmi et de la Banque mondiale, dont nous nous sommes procurés une copie, retrace la descente aux enfers du Cameroun. A la fin des années 70, le Cameroun était l’un des pays les plus prometteurs en Afrique Sub-Saharienne, en termes de réussite économique, compte tenu de son important potentiel en ressources naturelles et humaines et de son faible niveau d’endettement. La crise remonte au début des années 80. Elle s’est déclarée sous la forme d’une "crise matérielle et une absence de repères au sein de la société se traduisant par une crise des valeurs". Au cours des deux dernières décennies, le rêve camerounais s’est transformé en cauchemar. Le niveau de vie du Camerounais moyen a été réduit à un peu plus de la moitié, le chômage de masse a atteint tous les segments de la population. En conséquence, la pauvreté extrême et la précarité ont gagné du terrain dans les villes et les campagnes.
Crise morale et corruption
Maintenant que le point d’achèvement est atteint, gare à la désillusion. Le bruit fait autour de cette affaire, depuis quelques années, a donné l’impression que la vie va changer au lendemain du 28 avril, même si le chef de l’Etat avait déjà entrepris de mettre en garde les Camerounais contre tout triomphalisme le 11 novembre 2005, jour de lancement du Recensement de la population. L'expérience des pays ayant atteint le point d'achèvement montre que la plupart d’entre eux continuent de crouler sous le poids de la dette et de la pauvreté de masse, en raison de l'atrophie du secteur productif et de l'absence de stratégie pour mettre en place des économies compétitives capables de créer des emplois pour un grand nombre, et de la mauvaise gouvernance.
Sur ce dernier plan, le Cameroun affiche, depuis le début de cette année, sa résolution à améliorer la gouvernance. Notamment par la création de l’Agence nationale des investigations financières (Anif) e de le Commission nationale anti-corruption (Conac), le vote du projet de lois portant déclaration des biens des gestionnaires de la fortune publique, la mise en place de la Chambre des comptes. Sans parler de l’interpellation de certaines personnalités soupçonnées de mauvaises gestions et/ou de détournements de deniers publics.
Mais toutes ces mesures seront sans effet notable sur le quotidien des Camerounais, si les questions de fond ne trouvent pas de réponses: quel type de rapport à entretenir dorénavant avec les bailleurs de fonds? Va t-on continuer avec les programmes d'ajustement? Avons-nous la discipline nécessaire pour faire les réformes sans le Fmi en bénéficiant simplement de leurs conseils sans conditionnalités? Les équipes en place ont-elles la capacité de préparer un programme de relance et de modernisation de l'économie camerounaise? Que faire pour ne pas retomber dans un endettement inconsidéré? Quelles leçons tirons-nous de la gestion des deux dernières décennies?
Aujourd'hui c'est la mème équipe qui à ruiné le pays, qui se charge de gérer les miettes que le Fmi et la BM nous autorisent à ne pas rembourser.
Il s'agirait de 1400 milliards de cfa sur 20 ans , c'est à dire 70 milliards par ans qui théoriquement devront ètres consacrés à des projets de lutte contre la pauvreté...Lorsque que l'on sait que de nombreux individus qui se disent hauts fonctionnaires ont détournés plus de 25 milliards à eux seuls... _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Le Cameroun a donc enfin reçu son "certificat de pauvreté" dûment délivré par les autorités compétentes en la matière, j'ai nommé le FMI et la BM.
Pourquoi les pays africains espèrent-ils encore un développement par ces institutions financières qui ne se cachent même plus à leur demander de fournir des efforts afin de mériter le titre de pauvre? _________________ Révélons de l'Afrique et des Noirs ce qu'ils ont de positif. Pour le reste, les impérialistes occidentaux et leurs valets aliénés ou consentants s'en chargent déjà.
L'Afrique, j'y crois!
Marvel
Bamiléké le FMI et la Banque mondiale sont les premiers à ruiner le pays loin devant l'équipe dont tu parles
C'est cette équipe qui a livré le pays pieds et poings liés à ces deux institutions ;elles ne se pointent que si on les sollicite.
Lorsque que l'on met en avant uniquement le manque de volontée politique et l'inertie, on n'a plus qu'à appliquer bètement les directives du FMI et BM
De toutes les façons , ce ne sont que les populations qui ont à subir les conséquences des plans d'ajustement structurels.
Le Cameroun à été l'un des derniers pays d'Afrique noire à sombrer économiquement à la fin des années 80.
En moins de 5 ans , de pays à revenus intermédiaire avec plus de 2 milliards de dollars de réserves , le Cameroun est devenu un pays PPTE en grande partie à cause de la gabégie des dirigeants qui se sont toujours cachés derrière la fameuse : CRISE ECONOMIQUE et LA DETERIORATION DES TERMES DES ECHANGES! (elles ont bon dos) _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Etudie attentivement l’histoire de la crise Asiatique et tu constateras que le refus des pays concernés (Corée du Sud en tête) à « solliciter » ces institutions exaspérait au plus au point le monde occidental dans son ensemble et les USA (pourtant allié de la Corée) en tête, jusqu’à ce que la crise (attaque ?) apporte ces nouveaux clients, pieds et poings liés dans la « gueule du loup ».
Ils se sont mis à emprunter lorsqu’ils en ont été contraints et clairement forcés.
Il est à noter que des pays comme la France ou les USA qui sont les plus endettés du monde ne n’ont pas l’air très impressionnés par les remontrances éventuelles d’institutions qu’ils ont eux-mêmes crées et qu’en réalité ils dirigent.
Ces institutions sont des véritables armes de conquête.
FMI, BANQUE MONDIALE sont les « chevaux de Troie » des « grandes puissances » occidentales, USA en tête.
C’est en refusant catégoriquement d’appliquer leurs directives dans certains domaines comme l’industrialisation, la finance ou l’éducation que des pays, asiatiques et en particulier la Corée du sud, ont atteint le niveau de développement qui est le leur aujourd’hui et qui était le leur lors de la fameuse période du « miracle asiatique ».
La banque mondiale avait même refusé pendant une période assez longue d’effectuer des études sur le développement des pays asiatiques car elle savait que ceux-ci s’était développé en raison de leur refus obstiné à suivre ses directives ou des emprunts.
Notre problème est que nous sommes pris entre les intérêts des pays "riches" et les intérêts de ceux qui contrôlent la majorité des Etats africains. Intérêts qui se rejoignent souvent à notre détriment.
La solution viendra peut-être du développement des pays d’Afrique peu pourvus en matières premières car ils n’attireront pas ou peu la voracité des « puissances » du monde. _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
Le documentaire "Life and Debt", de Stephanie Black ( http://www.cadtm.org/article.php3?id_article=1092) est très instructif sur le fonctionnement de ces institutions. Il analyse les circonstances qui ont acculé la Jamaïque à faire appel au FMI, après avoir tenté de faire cavalier seul après son indépendance, dans les années 60. Le 1er ministre de l'époque (son nom m'échappe, mais c'est un témoin capital, très présent et très explicite dans le documentaire) a refusé tant qu'il a pu, puis, suite au 1er choc pétrolier du début des années 70, il a été contraint à faire appel au FMI. Il raconte sans détours comment il est arrivé à New-York avec ses projets de redressement et de développement à long terme, et comment les financiers internationaux l'ont envoyé promener en lui disant que le développement à long terme était son problème, que eux allaient lui prêter de l'argent à court terme et à près de 20%
Le documentaire analyse ensuite les conséquences de cette dette sur la vie quotidienne des Jamaïcains (quand l'Etat se finance à 20%, je vous laisse deviner quel est le loyer de l'argent pour l'agriculteur ou l'entrepreneur modeste... ).
Un MUST à voir absolumment. Suffit de gommer le nom du pays, et vous avez l'analyse du mécanisme applicable à n'importe quel pays du globe. Le documentaire revient oportunément sur les conditions de la création du FMI et de la Banque Mondiale, les accords monétaires de Bretton Woods, AVANT la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et les fondements sont très clairs : permettre aux pays qui allaient gagner la guerre d'organiser le pillage des pays vaincus, colonisés ou en voie de conquérir une indépendance fictive.
Le soubresauts actuels (remboursement anticipés de dettes au FMI de la part de l'Argentine, du Brésil, du Zimbabwé et de l'Indonésie, récemment ) sont-ils les premisses de la fin de ce système ?
On ne peut que le souhaiter ardemment. En attendant, ce programme pour Pays Très Appauvris et complètement Racketés (le PPTE, rebaptisé PTAR par mes soins ) m'a l'air d'être le dernier avatar d'une politique de prédation tous azimuts, aux abois car la fin est proche Les pays Africains sont malheureusement en 1ère ligne, dans cette initiative de Racket de la dernière chance...
Citation:
http://www.cadtm.org/article.php3?id_article=1856
19 avril 2006
Communiqué de presse
Alors que 4 nouveaux pays vont y être éligibles, le CADTM dénonce les fondements même de l’initiative actuelle de réduction de la dette
Lors de leur assemblée de printemps le week-end prochain à Washington, selon un document publié hier, le FMI et la Banque mondiale vont proposer d’associer à terme 11 pays à l’initiative sur les « pays pauvres très endettés » (PPTE) en vue d’un allégement de leur dette. Or cette annonce appelle plusieurs commentaires qui la font voir sous un jour totalement différent, tant sur la forme que sur le fond.
Sur la forme, le CADTM veut rétablir certaines vérités quant au nombre de pays concernés. A l’origine, la liste des pays potentiellement éligibles à l’initiative PPTE en comportait 42. Très vite, 4 d’entre eux ont été recalés car leur dette est jugée soutenable : l’Angola(*), le Kenya, le Vietnam et le Yémen. Ensuite, 2 pays ont refusé d’intégrer cette initiative et ont discrètement disparu de la liste : le Laos et la Birmanie. Enfin, sur les 11 pays mis en avant cette semaine par le FMI et la Banque mondiale, 7 font déjà partie de la liste des 42 et seuls 4 sont nouveaux : Haïti, l’Erythrée , le Népal et la République kirghize [1]. Le nombre total de pays susceptibles d’obtenir un allégement de dette est donc passé de 42 il y a quelques années à 40 aujourd’hui. Il n’y a donc pas de quoi pavoiser. Pis, deux autres pays étaient pressentis par le FMI et la Banque mondiale pour intégrer cette liste mais ils ont eux aussi refusé : le Sri Lanka et le Bhoutan. Cela permet d’émettre de sérieux doutes sur les fondements même de cette initiative qui, si elle était aussi généreuse qu’on le proclame dans les cercles officiels, devrait être accueillie avec enthousiasme dans tous les pays concernés.
Sur le fond, le CADTM veut avertir les citoyens des pays en question que pour eux, il n’y a aucune raison de se réjouir. Car il y a loin des annonces à la réalité. Le but officiel de l’initiative PPTE est de permettre aux pays concernés de faire face à « toutes leurs obligations présentes et futures en matière de service de la dette extérieure, sans rééchelonnement de la dette ou accumulation d’arriérés et sans affaiblir la croissance ». Pour cela, elle prévoit d’imposer des réformes économiques néolibérales dans la droite ligne de l’ajustement structurel imposé depuis les années 1980 et qui frappe durement les populations du Sud : augmentation des frais scolaires, des frais de santé et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ; suppression des subventions aux produits de base ; privatisations ; libéralisation de l’économie et mise en concurrence déloyale des producteurs locaux avec les transnationales... Généralement, cela conduit à une dégradation importante des conditions de vie de la majorité de la population et à une forme de recolonisation. En effet, les grandes décisions se prennent dorénavant à Washington (siège de la Banque mondiale et du FMI) et au Club de Paris.
Une fois parvenu au point d’achèvement, le pays doit voir sa dette réduite de façon à permettre la poursuite régulière des remboursements. En somme, seules les créances impayables sont annulées, puisque ces pays ne parvenaient pas auparavant à rembourser la totalité de ce qu’ils devaient. Les maigres fonds dégagés peuvent servir à financer quelques dépenses sociales de façade, mais dans le même temps, l’Etat n’a pas le droit de former et de recruter davantage d’enseignants, de médecins ou d’infirmières car le FMI lui interdit d’augmenter la masse salariale de la fonction publique. Ces effets de manche sur la réduction de la pauvreté permettent de récupérer les revendications des contestataires sans remettre en cause la logique même qui a conduit ces pays au surendettement et à une pauvreté galopante. Que ce soit l’annonce du renforcement de l’initiative PPTE en juin 1999, celle de juin 2005 sur la dette multilatérale des mêmes PPTE ou celle qui se prépare à propos des nouveaux pays, le triomphalisme est de mise : selon le discours officiel, des dizaines de milliards de dollars de dette sont annulés, la pauvreté va reculer de manière impressionnante, c’est historique.
Aujourd’hui, le bilan est désastreux : moins de la moitié des PPTE ont achevé le processus qui devait s’arrêter fin 2004 et qui a dû être prolongé pour éviter un fiasco. Les belles annonces se sont dégonflées comme un ballon de baudruche : entre 1999 et 2003, la dette extérieure publique des 18 pays ayant atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE est passée de 68 à 73 milliards de dollars [2].
L’initiative PPTE qui était présentée comme une avancée majeure n’a pas permis d’éliminer la dette des pays les plus pauvres. Plus grave, à cause des conditionnalités qui lui sont liées, elle a renforcé leur dépendance à l’égard de l’extérieur, augmenté les inégalités, dégradé gravement la qualité des services publics. Elle se solde par un échec retentissant, que l’initiative supplémentaire de réduction de la dette prise en juin 2005 par les pays du G8 ne parvient pas à dissimuler. Dans ces conditions, la nouvelle liste du FMI et de la Banque mondiale étudiée dans quelques jours ne changera rien à l’affaire.
L’implacable mécanique qui crée dette et pauvreté est toujours en place. Pour sa part, le CADTM réclame un changement radical de logique : l’annulation totale et inconditionnelle de la dette de tous les pays en développement, l’abandon des politiques d’ajustement structurel et un financement du développement à la hauteur des besoins sociaux par une redistribution massive de la richesse sur la planète.
Notes:
[1] Les 7 autres sont la République centrafricaine, les Comores, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Somalie, le Soudan et le Togo. La décision concernant l’Afghanistan est en suspens, faute de statistiques fiables.
[2] Calcul du CADTM d’après Banque mondiale, Global Development Finance 2005.
(*) à QUI on veut faire croire que l'Angola est un pays PAUVRE ??? _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Sur le FMI et la Banque Mondiale, j'ai relancé ce sujet :
Le FMI en manque de clients _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
La solution viendra peut-être du développement des pays d’Afrique peu pourvus en matières premières car ils n’attireront pas ou peu la voracité des « puissances » du monde.
Cet article de l'ancien vice-président de la Banque Mondiale va tout à fait dans ton sens :
Il montre qu'une politique économique cohérente peut donner des résultats même dans un pays dépourvu de richesses, mais il montre également à quel point favoriser ce type de politiques n'entre pas dans les objectifs du FMI et de la Banque Mondiale... puisqu'il devient impossible de racketer ces pays... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Etudie attentivement l’histoire de la crise Asiatique et tu constateras que le refus des pays concernés (Corée du Sud en tête) à « solliciter » ces institutions exaspérait au plus au point le monde occidental dans son ensemble et les USA (pourtant allié de la Corée) en tête, jusqu’à ce que la crise (attaque ?) apporte ces nouveaux clients, pieds et poings liés dans la « gueule du loup ».
Ils se sont mis à emprunter lorsqu’ils en ont été contraints et clairement forcés.
Il est à noter que des pays comme la France ou les USA qui sont les plus endettés du monde ne n’ont pas l’air très impressionnés par les remontrances éventuelles d’institutions qu’ils ont eux-mêmes crées et qu’en réalité ils dirigent.
Ces institutions sont des véritables armes de conquête.
FMI, BANQUE MONDIALE sont les « chevaux de Troie » des « grandes puissances » occidentales, USA en tête.
C’est en refusant catégoriquement d’appliquer leurs directives dans certains domaines comme l’industrialisation, la finance ou l’éducation que des pays, asiatiques et en particulier la Corée du sud, ont atteint le niveau de développement qui est le leur aujourd’hui et qui était le leur lors de la fameuse période du « miracle asiatique ».
La banque mondiale avait même refusé pendant une période assez longue d’effectuer des études sur le développement des pays asiatiques car elle savait que ceux-ci s’était développé en raison de leur refus obstiné à suivre ses directives ou des emprunts.
Notre problème est que nous sommes pris entre les intérêts des pays "riches" et les intérêts de ceux qui contrôlent la majorité des Etats africains. Intérêts qui se rejoignent souvent à notre détriment.
La solution viendra peut-être du développement des pays d’Afrique peu pourvus en matières premières car ils n’attireront pas ou peu la voracité des « puissances » du monde.
Je n'ai jamais défendu les actions du FMI et BM. Je constate juste que les autorités camerounaises n'ont jamais esquissés un geste afin d'éviter le piège de ces deux organismes. Le président Biya s'était contenté d'affirmer lors d'un discour, que jamais le pays ne s'adresserai au FMI alors que le pays allait droit dans le mur.
Son prédecessseur avait réussit par une gestion excessivement prudente à préserver le pays de la fameuse crise économique qui avait déja emporté la quasi totalité des pays africains à la fin des années 70.
Son eviction du pouvoir doit avoir été en partie influencé par cet aspect...
Je crois que la Malaisie aussi a toujours refusée de s'adresser au FMI avec le succcès que l'on sait. _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Ne viens surtout pas me parler du dynamisme Camerounais qui est une légende car si le Cameroun était dynamique,il ne serait pas là où il est aujourd'hui(PPTE).
Justement, c'est grace au dynamisme des entrepreneurs camerounais que ce pays ne se trouve économiquement pas au niveau du Tchad ou de la Centrafrique (avec tout le respect).
Malgrés un environnement hostile , ils arrivent à tirer leur épingle du jeu. Je n'ai pas de statistiques, mais je crois que le Cameroun est le pays d'Afrique francophone qui à le pourcentage d'autochtones impliqués en tant qu'entrepreneurs dans l'économie le plus élevé ...
L'économiste T.Pouemi qui proposait des solutions locales pour s'en sortir a été assassiné, les privatisations vont en priorité aux compagnies étrangères, car les jalousies tribales qui existent au Cameroun anihilent toute notion d'intéret national. _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
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"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
les jalousies tribales qui existent au Cameroun anihilent toute notion d'intéret national.
Soyons sérieux,c'est pas les "jalousies tribales" qui sont les raisons de la descente aux enfers du Cameroun Bamiléké?
Si oui, explique...
Deïdo.
Les jalousies ou les manipulations tribales sont un des ingrédients utilisés par les néo colons et leurs serviteurs pour maintenir l'Afrique la tète sous l'eau.
En ce qui concerne le Cameroun , l'intégration des conceptes creux du droit des AUTOCHTONES dans le préambule de la Constitution de 1996 en est une illustration.
Ainsi on fait prévaloir le droit du sang au niveau tribal sur toute l'étendue du territoire. Pour un Etat qui se veut moderne, cela fait désordre.
Ainsi certains postes administratifs comme celui de DELEGUE DU GOUVERNEMENT ( un super maire , nommé par le Président de la République) dans les principales villes du pays) ne peut échoir qu'a un originaire de la région!!! Comme si le maire de Paris ne pouvaitètre que d'origine parisienne!
En poussant le raisonnement plus loins , toi qui est du quartier Deido à Douala, tu n'a rien à dire en ce qui concerne la gestion du quartier Bonanjo!!
Ainsi d'eventuels talents sont automatiquement écartés de la gestion de la chose publique pour des raisons tribales.
Les fameux dosages tribaux à tous les niveau , n'entretient que le clientélisme et la médiocrité! Pour un pays devenu PPTE, je ne pense pas que cela soit une bonne méthode de gestion des affaires.
Par exemple dans certaines régions du pays on recrute des agents publics à partir de 12 de moyenne aux concours, dans d'autres il suffit d'avoir 6 de moyenne!!!Tout cela pour assurer un représentativité égale dans l'administration.
(Que la quasi totalité de l'équipe dirigeante soit originaire du mème coin n'émeut apparemment pas tout le mode, si au moins ils étaient efficaces .)
Tous cela pousse l'individu peu éduqué à accepter le tribalisme comme une méthode de gestion normale!!!
Lors des privatisations , certains milieus economiques sont de facto éliminés sous prétexte de lutter contre leur hégémonie dans l'économie , au profit de sociétés étrangères!
Tu vois donc que la manipulation des reflexes tribaux est un véritable cancer pour le Cameroun, voir une bombe à retardement. _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
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