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[Skank]

Messieurs,

Au moment où je rédige ses quelques, j’aurais aimé voir avoir réunis quelque part – disons votre club dit Union Africaine et vous poser une simple question que voici : A quoi servez-vous ?

Car, au regard de divers évènements qui ont lieu souvent en Afrique et dans le Monde qui concernent directement les africains et l’Afrique dont vous êtes sensés protéger et défendre les intérêts, chaque jour que Dieu fait je me demande si vous êtes réellement conscients du rôle et des devoirs incombant normalement à un chef d’Etat, un dirigeant ou une autorité digne de ses responsabilités.

Laissons de côtés les problèmes complexes qui vous dépassent de la géopolitique, la géostratégie et leur corollaire, la mondialisation. Il ne s’agit pas de sous-estimer vos capacités et vos compétences en la matière, il s’agit de vous dire que vous n’y comprenez rien vous et votre cours. Et ça saurait si je vous faisais un procès d’intention dans ces lignes.

Prenons donc trois cas simplissimes où nous vous attendions mais que vous avez brillé par votre absence. On se demande si vous vous taisez parce que vous êtes d’accord avec cela ou que vous n’en êtes pas informé. Dans l’un et l’autre cas, vous démontrez votre incompétence, votre incapacité et indignité d’être Chef d’Etat. Je ne veux même pas envisager la troisième hypothèse que vous sauriez tout mais garderiez le silence parce que vous auriez la trouille de dire ce que vous pensez. Car, dans ce cas, vous mériteriez que nous vous chassions du pouvoir par tous les moyens pour laisser place aux vrais patriotes.

Prenons donc les trois cas : le premier est l’immigration de jeunes africains. Vous le savez, ces jeunes partent parce que vous êtes incapables de créer les conditions d’emploi des talents et compétences de vos pays. Il n’y a pas de secret, plus le pays invente et crée les activités plus l’économie va bien. Vous êtes-vous promené, un jour, dans les rues de vos taudis de villes pour voir combien de gens passent leurs journées à ne rien faire 24/24 heures 7jours/7jours ?

C’est ainsi que les jeunes pleins de rêves et de forces refusent de végéter sur places, c’est ainsi qu’ils refusent la mort lente et programmée que vous avez réservée à leurs pères et leurs mères, préférant aller offrir leurs cadavres au « Ventre de l’Atlantique » et aux plages occidentales. Vous qui vous pavanez des nobles sobriquets de « Père de la Nation », n’avez-vous pas honte de voir ce spectacle honteux offert par vos enfants rejetés sur la route de la damnation humaine ?

Nous apprenons que, malgré les drames de Ceuta et Melilla en octobre dernier, les jeunes africains continuent de débarquer par plusieurs centaines chaque jour sur les plages espagnoles. Et vous, vous continuez d’agir comme si de rien ne se passe. Aucune déclaration, aucune réunion au sommet de l’UE pour examiner ces problèmes. Vous faites comme si cela est tout à fait secondaire à je ne sais quoi … car nous nous demandons tellement ce qui vous préoccupe dans vos vies de Chefs d’Etat. Jusqu’à quand vous continuerez de trahir l’Afrique et le peuple Noir ? Au moment où la diaspora africaine se bat en occident pour restaurer l’honneur et la dignité de nos ancêtres et de notre continent, vous continuez, dans la stricte ligne des anciens collabos des négriers, de vendre l’Afrique et de laisser ses enfants être la proie de nos prédateurs. Je crains que vos jours soient comptés, si vous ne changez pas et ne prenez pas des mesures pour sauver la jeunesse de l’Afrique.

Donc, pour en finir avec ce point, lorsque les pays occidentaux affirment vouloir mettre en place une immigration choisie, c'est-à-dire, prélever les éléments valides de notre continent dans la stricte continuité de leurs ancêtres négriers, vous êtes bien sûr d’accord avec cela, puisque personne ne dit mot et que vous ne vous gênez pas pour envoyer nos frères à la mort par centaines par jouir.

Le deuxième, c’est le travail et l’utilisation des enfants dans les guerres, l’esclavage dans certains pays d’Afrique, la maltraitance des femmes : trop c’est trop. Des siècles de persécutions et de souffrances suffisent. Une fois de plus, j’aimerais savoir ce qui vous préoccupe dans vos vies quotidiennes. Vous n’avez donc pas de cœur ? Vous n’avez donc pas pitié, lorsque vous voyez ces millions d’enfants souffrants de tous les mots du monde ? Trouvez-vous normal que ces Petits Germes Divins que sont les enfants Noirs continuent d’être l’objet de tant de malheurs et de souffrances ? Vous n’avez donc pas honte, lorsque vous voyez ces milliers de femmes – nos mères, nos sœurs, nos grands-mères – laissées sans défense, démunies comme des feuilles mortes, violées, humiliées, souillées, tuées ? Honte à vous si demain, vous ne vous engagez pas fermement à œuvrer pour le bonheur des enfants et des femmes. Ces enfants sont les hommes de demain. Quant aux femmes, vous savez se sont elles qui portent le monde et font l’humanité.

Le troisième cas est lié l’histoire du peuple Noir : l'esclavage et la colonisation. Seulement, j’ai peur que vous ne me compreniez pas à ce niveau. Je sais que l’attachement viscéral à vos tribus et autres ethnies vous interdit de voir plus loin que le bout de vos nez. Pourtant, c’est bien le drame des Noirs. Relevez donc un peu le regard, vous verrez d’autres Noirs autours de vous, loin de vous et même très loin de vous. Ces gens n’ont pas seulement en commun la couleur de la peau, ils partagent, où qu’ils se trouvent, l’histoire de l’humiliation et de déshumanisation. Ils forment la grande famille des « damnés de la Terre », le Peuple Noir. Car le peuple Noir, figurez-vous, existe bel et bien et nous voulons qu’il existe.

Que pensez-vous des derniers projets qui tendent à réhabiliter «le rôle positif de la colonisation » et de « l’esclavage » puisqu’il est question d’abroger, en France, la loi dite Taubira, reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité ? Vous dites ? Nous n’avons rien entendu, Messieurs les Présidents ! Nous aurions aimés vous entendre dire ce que vous avez à dire très haut. Au besoin, appeler le peuple à manifester et menacer les intérêts de nos ennemis.

A l’époque de l’esclavage officiel, les esclaves des champs accablés par le travail, la faim et les fers se révoltaient souvent. Ceux de la maison se taisaient et disaient même à leur maîtres que ce n’était absolument pas normal que les esclaves des champs nuisent ainsi aux intérêts du maître. En récompense, les esclaves de la maison mangeaient des restes de la table tombés par terre, après que les chiens eux-mêmes ont mangé et se couchaient au chaud dans le foin de chevaux et des vaches. Ils avaient égalent le droit d’humilier et même de tabasser leurs semblables des champs. J’ai l’impression d’avoir vu ou vécu cela quelque part. J’ai l’impression de parler de quelque chose que je connais très bien.

Mais un jour la souffrance a atteint ses limites. Et les esclaves se sont libérés.

Le peuple Noir et notamment les plus fragiles de sa composante veulent des dirigeant qui s’occupent exclusivement de leur bonheur. Les gouverneurs et autres consuls coloniaux recrutés localement ne sont plus désirés. Les jours d’une grande révolte et dernière révolution de libération de l’humanité est encours. Les esclaves de maisons qui n’auront pas rejoint les champs pendant la trompette d’appel se fait encore entendre seront traités en ennemi. Nous n’ignorons pas vos difficultés d’être pris en tenailles des diables auxquels vous avez vendus vos âmes. Mais vous pouvez encore vous libérer pendant qu’il est encore temps.