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le sort des noirs en russie

 
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manioc
Grioonaute


Inscrit le: 02 Aoû 2004
Messages: 1

MessagePosté le: Lun 02 Aoû 2004 10:35    Sujet du message: le sort des noirs en russie Répondre en citant

terrible article que j'ai trouvé ce matin et que je vous transmet. Crying or Very sad


RUSSIE - Le pays où les enfants de couleur sont menacés d'extermination

Dans l'indifférence générale, les rares Africains vivant en Russie sont victimes d’un racisme outrancier qui n’épargne ni leurs compagnes russes, ni leurs enfants métis, s'émeut le Moskovski Komsomolets.




"Heureusement qu'Alexandre Sergueïevitch Pouchkine n'est pas notre contemporain, car il n’aurait pas survécu dans les rues de Moscou." La figure est osée, mais elle donne la mesure du fossé qui sépare le plus grand poète russe, "descendant du nègre [d'origine éthiopienne] de Pierre le Grand", rappelle le Moskovski Komsomolets, de sa patrie actuelle.

Ce sont les "Russes noirs", titre le quotidien populaire moscovite à propos des enfants de couleur, nés le plus souvent des amours d'anciens étudiants africains, boursiers à l'époque de l'ex-Union soviétique, et de jeunes femmes russes. Le journal décrit le sort dramatique de familles déchirées par la violence raciste qui règne dans la société russe contemporaine. Les pères africains sont terrorisés et, bien souvent, ils fuient le pays ; il arrive que des mères russes humiliées et désemparées sombrent dans la drogue et l'alcoolisme ; et combien d'enfants métis accablés, voire brisés. C’est pour ces derniers que le Moskovski Komsomolets veut tirer la sonnette d'alarme.


Emilia Tines-Mensa est la fille d'un Noir américain, venu dans les années 30 en Union soviétique, et d’une mère russe. Avec ses deux frères, elle a très tôt vécu le choc du rejet. Sur son passeport de l'époque, en guise de nationalité était inscrit le mot "nègre", un qualificatif qui n'avait, certes, pas le sens péjoratif qu'il a en Occident. Elle avait une génération d'avance sur ces contingents d’étudiants boursiers étrangers, notamment africains, arrivant régulièrement et par centaines, dès les années 50 et 60, pour suivre au moins cinq ans d’études à des milliers de kilomètres de leur pays. Ces dernières années, Emilia a été un témoin singulier de la dégradation des relations interraciales entre la minuscule minorité noire et les Blancs de la Russie nouvelle.

Triste tableau. Les Noirs en Russie sont les cibles régulières d’agressions racistes. Le Moskovski Komsomolets cite des cas sordides, comme celui de Célestin Sounou, un mathématicien d’origine ghanéenne qui s'est recyclé en professeur d'anglais. Avec son épouse Tatiana et leurs deux petites filles, ils sont revenus habiter à Moscou après avoir tenté en vain de s'installer au Ghana. Depuis, "Célestin a été passé à tabac plusieurs fois, dans la rue, dans le métro, en plein jour et même devant des témoins. Personne n'est intervenu. Sauf une fois, quand, dans un parc, alors que plusieurs crânes rasés le battaient et voulaient l'étouffer, une femme passant par là avec un landau a poussé un cri qui lui a sauvé la vie." Parfois, ce sont les policiers eux-mêmes qui passent à l'acte.

Mais Célestin est l'un des rares à ne pas avoir fui la Russie en abandonnant femme et enfants à leur sort. Osman, un Angolais, n'a pas pu supporter l'enfer de la vie familiale avec sa femme Svetlana et leurs deux enfants Dimka et Théodore. Au bout de quelques années, "il est lui aussi retourné dans son pays, préférant la guerre aux humiliations et aux moqueries sans fin, laissant derrière lui sa compagne et ses enfants".

Pour venir en aide à ces enfants maudits, Emilia Tines-Mensa a créé une association à Moscou qui organise pour eux des fêtes, des excursions et des activités. "Les enfants métis sont très talentueux et bienveillants. Nous nous efforçons de rencontrer des enfants blancs. Car ceux qui ont eu des amis à la peau foncée ne seront jamais racistes", explique-t-elle. Mais cette activiste de terrain n’étend pas sa compassion aux parents, contre lesquels elle cultive un certain mépris en raison de leur inconscience. "Personne n’a pensé aux enfants et à leur avenir, ni la mère, ni le père. C’est pourquoi je plains beaucoup les enfants mais pas les mamans car, après tout, elles auraient dû réfléchir, ce sont des femmes", s’indigne-t-elle. Le plus étrange est qu'elle s'est elle même mariée avec un Africain, malgré les réticences de sa propre mère. Quant à ses filles, elles vivent aux Etats-Unis avec leurs maris russes.

"Aujourd’hui, 30 000 enfants métis vivent en Russie. La majorité écrasante d’entre eux sont comme orphelins de père. Ils mènent une existence difficile sur le plan matériel, comme n’importe quel enfant d’une mère célibataire. Mais bien plus blessantes sont les incessantes railleries, la malveillance des autres", estime le journal. Environ trois cents familles sont inscrites à l’association, mais seulement quarante d’entre elles sont des familles complètes, précise Emilia Tines-Mensa.

"On peut donner des centaines d’exemples de cas de souffrances endurées par les enfants de couples mixtes." Des histoires tout aussi révoltantes les unes que les autres. Après être passé à la télévision, Vovtchik, 10 ans, un flûtiste amateur, a failli se faire tuer dans la rue. Dimka, 6 ans, a vu son père se faire tabasser devant ses yeux par une bande de skinheads dans la fameuse rue Arbat, à Moscou. Sacha, 3 ans, persécuté par ses camarades de classe, a été "atteint sur le plan nerveux et commence à avoir des crises d’épilepsie".

Que faire ? Répondre à ces actes racistes devient une urgence, un devoir, estime le journal de Moscou qui ne cache pas son écœurement. "Il ne s’agit pas seulement du problème des skinheads, ni de savoir pourquoi les forces de l’ordre affichent une telle complaisance. Non, il est question du comportement des gens normaux… Les professeurs d’école qui laissent leurs élèves harceler un camarade de couleur, les passants qui demeurent indifférents quand des jeunes au crâne rasé tabassent à mort un Africain. Qu’est-ce qui nous arrive ?" s’interroge le journal.

Courrier International
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Nénuphar
Bon posteur


Inscrit le: 27 Juil 2004
Messages: 967
Localisation: France

MessagePosté le: Lun 02 Aoû 2004 11:54    Sujet du message: Répondre en citant

Mad
Je trouve pas de mots qui exprime ce que je ressens...
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mamadou
Grioonaute


Inscrit le: 18 Juil 2004
Messages: 5

MessagePosté le: Mer 04 Aoû 2004 15:40    Sujet du message: Répondre en citant

Ou est ce qu'elle est la DJENIA; son fameux article sur la discrimination des Noirs en Algerie le voila:
http://www.lintelligent.com/gabarits/articleJAI_online.asp?art_cle=LIN01084discrenneir0
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