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LE 10 MAI dans les médias

 
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Tingitanie
Grioonaute


Inscrit le: 03 Mai 2006
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 13:25    Sujet du message: LE 10 MAI dans les médias Répondre en citant

Bonjour à tous..;

Je n'ai pas regardé le 13h aujourd'hui mais j'ai été visiter les sites web de plusieurs journaux . L'actualité de l'abolition de l'esclavage est relégué presque en bas de page. La Une étant réservée à la fausse-affaire Clearstream....; Ca veut bien dire ce que ca veut dire....
Dans ma ville, on ne dirait même pas que les gens savent qu'il ya qqchose à célébrer aujourd'hui, rien, nada, j'ai vu une ptite affiche informant qu'il y aura un colloque dans une bourgade à qq km du centre-ville, en catimini quoi !

comprenne qui pourra
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 13:36    Sujet du message: Répondre en citant

Je propose de concentrer tous les articles et reportages sur la question sur ce topic. J'ouvre la danse :

http://www.liberation.fr/page.php?Article=380884

Citation:
10 mai : L'histoire ne se fait pas en un jour

Cette première journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage n'est qu'un point de départ pour la communauté noire.


par Didier ARNAUD
QUOTIDIEN : mercredi 10 mai 2006




Des bambous pour la mémoire. Une oeuvre d'art pour la traite et l'esclavage. Aujourd'hui, Jacques Chirac inaugure une création de l'artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, dans le jardin du Luxembourg, à Paris. Elle marquera «l'hommage solennel de la nation à la mémoire des abolitions», pour ce premier anniversaire hexagonal. Suffisant pour les Noirs de France ? Pas sûr. Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) se réjouit de quelques initiatives, mais fait déjà la tête. Il regrette l'absence d'événements d'envergure. «Le 10 mai devait réunir dans une même mémoire les descendants d'esclaves et tous les autres Français», écrit le Conseil dans un texte. Au lieu de cela, «tout a conduit au scénario que nous voulions éviter : les associations d'un côté, les officiels de l'autre, la division partout». Louis Georges Tin, porte-parole du Cran, parle d'un «service minimum» du Président, et carrément de «rendez-vous manqué» avec l'histoire. Faire de l'esclavage une histoire pour tout le pays, et pas seulement pour les Noirs : on est encore loin du compte.

Fondateur. Reprenons. Le 23 mai 1998, une marche réunissait dans la capitale plus de 40 000 personnes pour honorer la mémoire de ces aïeux esclaves. Une mémoire «douloureuse et houleuse». Ces adjectifs, c'est Serge Romana, l'organisateur de cette marche, qui les emploie. La manifestation constitue un moment fondateur. Après elle, il y a eu la loi Taubira de 2001 «tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité». Romana est satisfait de ces avancées, pense que c'est «une bonne chose» que le président de la République parle d'esclavage aujourd'hui. Mais il estime que «la France n'est pas encore prête pour honorer la mémoire des victimes. Le cheminement n'est pas abouti». Il attend beaucoup de cette «continuation des affrontements», espérant que le débat se développera, et pas seulement autour de la question des programmes scolaires. Jocelyne Béroard, chanteuse du groupe Kassav, a aussi participé à cette marche. «C'était la première fois qu'il y avait autant de personnes de la communauté antillaise réunies pour penser et s'affilier aux parents esclaves, dit-elle. C'est une histoire douloureuse. Beaucoup de gens la fuient. L'oubli a été accepté.» Qu'espère-t-elle ? «Maintenant qu'il y a une date en France, je souhaite que cette histoire ne soit plus occultée. On ne pourra ni annuler ni gommer ce qui provoque la haine, le racisme.»

Après le 10 mai, il restera du pain sur la planche. Ce boulot-là, c'est un Martiniquais qui en a la charge. Edouard Glissant est l'écrivain à qui le Président a confié une mission de préfiguration d'un centre national consacré à la traite. Ce lieu devrait stimuler la recherche, favoriser les activités éditoriales, «maintenir vive et solidaire la mémoire de tous», explique-t-il à l'AFP. Le rapport final de ce comité devrait être déposé en 2007. Est-ce trop loin, trop lent ? En tout cas l'écrivain n'a pas encore reçu sa lettre de mission. Il ne sait pas grand-chose des moyens dont il disposera.

Maturité. Maryse Condé (1), écrivaine guadeloupéenne, préside le Comité pour la mémoire de l'esclavage. Elle observe tout cela avec une certaine sagesse : «Tout le monde parle en même temps et dit un peu n'importe quoi aujourd'hui, juge-t-elle. Il y a trop de polémiques. Pour l'instant, on est trop excités, trop émus. La maturité, les réflexions sérieuses viendront, mais ce sera long, il faudra des années.» Elle souhaite une révision des textes scolaires : «Il faut que les petits Français se rendent compte que leur mode de vie a été façonné par l'esclavage.» L'écrivaine rêve aussi d'archives accessibles à un plus grand public, regroupées dans un seul lieu. Elle préconise beaucoup de «pédagogie». «Tout doit être étudié et relativisé, il n'y a pas de bourreaux ni de victimes, les gens peuvent aussi avoir changé de camp.» Et de conclure : «Il faut voir la part que les Africains ont dans ce problème.»

Françoise Vergès recentre le débat. Cette politologue, vice-présidente du Comité pour la mémoire de l'esclavage, se demande pourquoi «le monde de la recherche universitaire ne s'est pas saisi de cette question plus tôt». Pour elle, seules les études tous azimuts permettront de donner des pistes pour dépasser les problèmes de discrimination. Mais cette histoire est «difficile à expliquer, dès lors qu'on dépasse l'aspect de la condamnation». «Cette histoire de tous les Français» devrait en intéresser d'autres. Et pas seulement des Noirs. C'est peut-être cela, finalement, la prochaine étape, après le premier anniversaire du 10 mai : «Décoloriser» la question.

(1) Elle vient de publier Victoire, les saveurs et les mots, éd. Mercure de France.

_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Tingitanie
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 13:49    Sujet du message: Répondre en citant

Ok, bonne idée !


NouvelObs.com

Citation:
Esclavage : la France face à son passé

NOUVELOBS.COM | 10.05.06 | 14:41

A l'occasion de la 1e journée de commémoration, Chirac invite à "regarder tout notre passé en face".


Menottes pour prisonniers noirs (Sipa)

" Regarder tout notre passé en face, c'est une des clés de notre cohésion nationale", a déclaré le président Jacques Chirac dans un discours prononcé mercredi 10 mai dans les jardins du Luxembourg pour la première commémoration en métropole de l'esclavage et de ses abolitions.
"Aujourd'hui encore, cette tragédie a des échos. En Occident notamment, elle a donné corps aux thèses racistes les plus insupportables", a rappelé le chef de l'Etat qui inaugurait dans le jardin du Luxembourg à Paris une installation végétale réalisée par Léa de Saint Julien, une artiste née de mère bretonne et de père guadeloupéen.
"A travers les souvenirs de l'esclavage et de ses abolitions, c'est aussi la diversité française que nous célébrons aujourd'hui", a affirmé Jacques Chirac, qui était accompagné du Premier ministre Dominique de Villepin, du ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres et de celui de l'Outre-mer François Baroin.

Hommage à Schoelcher, Louverture et Delgrès

Pour ouvrir la cérémonie, l'artiste antillais Jacques Martial avait lu un extrait du "Cahier d'un retour au pays natal" écrit en 1939 par Aimé Césaire.



Aboli une première fois par la Convention en 1794, l'esclavage a été rétabli en France en 1802 par Bonaparte, avant d'être finalement aboli en avril 1848 par le gouvernement provisoire de la IIe République, sous l'impulsion de Victor Schoelcher. Un hommage sera rendu ce mercredi à ce sous-secrétaire d'Etat à la Marine, ainsi qu'à Toussaint Louverture et au commandant Delgrès, trois hommes inhumés au Panthéon et qui ont combattu l'esclavage.
Cet hommage est également l'occasion d'inaugurer l'exposition "La Forêt des Mânes".
La date du 10 mai, choisie au début de l'année par Jacques Chirac, correspond à l'anniversaire de l'adoption définitive par le Parlement de la loi Taubira du 10 mai 2001, reconnaissant la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité.

Dans les collèges et lycées

Dans le même temps, un moment de recueillement, suivi de la lecture d'un texte, devrait avoir lieu dans toutes les classes des collèges et lycées de métropole. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, devait ainsi initialement se rendre au collège Georges Pompidou de Courbevoie (Hauts-de-Seine), mais a dû annuler mardi sa présence pour "des raisons d'agenda".
Des manifestations solennelles auront également lieu à Bordeaux et à Nantes, les ports français les plus impliqués dans la traite des esclaves. A Bordeaux, une plaque commémorative sera dévoilée tandis que la ville de Nantes plantera des "arbres de la liberté" avant d'appeler les habitants à une minute de silence puis à un concert dans la soirée.
A Paris, le musée du Louvre propose à ses visiteurs un parcours autour de six oeuvres évoquant l'histoire de l'esclavage et la Bibliothèque nationale de France met en avant ces ouvrages traitant de la question.
D'autres initiatives devraient avoir lieu, mais la grande célébration prévue par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) place de la Bastille a été annulée. Les détracteurs de cette manifestation, qui devait réunir des artistes engagés et diffuser des petits films sur l'esclavage, contestaient son aspect festif.
Par ailleurs, plusieurs chaînes de télévision et de radio vont diffuser des documentaires et des fictions consacrés à l'esclavage et à sa mémoire.
La date du 10 mai a été choisie par Jacques Chirac le 30 janvier dernier.
Elle correspond à l'anniversaire de l'adoption définitive par le Parlement de la loi Taubira du 10 mai 2001 reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité.

"Arrachés à leur terre"

"Pendant plusieurs siècles et de manière organisée, des enfants, des femmes et des hommes ont été arrachés à leur terre, à leur culture et à leur famille et jetés à travers le monde sur des terres d'exil", rappelle le Comité pour la mémoire de l'esclavage, institué par décret de janvier 2004 en application de la loi Taubira.
Dans les colonies françaises, explique le Comité dans un rapport remis en avril 2005 au Premier ministre d'alors Jean-Pierre Raffarin, "l'abolition de l'esclavage a connu une histoire singulière qui pèse aujourd'hui très lourdement dans le difficile travail de mémoire".
La France est en effet "le seul pays esclavagiste qui a connu deux abolitions".
Le "vote solennel de la Convention nationale, le 4 février 1794, avait pris acte de la victoire des esclaves insurgés à Saint-Domingue et avait proclamé l'abolition générale de la servitude dans toutes les colonies françaises d'alors".
Ce fut "la première abolition de toute l'histoire coloniale européenne, mais elle fut remise en cause par le décret du 20 mai 1802, signé par le Premier consul, Napoléon Bonaparte, qui restaurait l'esclavage et la traite négrière dans toute leur ampleur".
Alors que l'Angleterre "avait enfin aboli l'esclavage dans ses colonies en 1833, la France, autrefois à l'avant-garde de l'abolition, attendit le retour de la République pour renouer avec la 'liberté générale' dans ses colonies. Ce fut le décret du gouvernement provisoire de la IIe République, le 27 avril 1848, qui consacra définitivement la fin légale de l'esclavage dans les colonies".
(AP)
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Kõjiro
Grioonaute


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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 13:50    Sujet du message: Répondre en citant

L'article du nouvel obs.

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20060510.OBS6991.html

Citation:
Esclavage : la France face à son passé

NOUVELOBS.COM | 10.05.06 | 14:41

A l'occasion de la 1e journée de commémoration, Chirac invite à "regarder tout notre passé en face".

"Regarder tout notre passé en face, c'est une des clés de notre cohésion nationale", a déclaré le président Jacques Chirac dans un discours prononcé mercredi 10 mai dans les jardins du Luxembourg pour la première commémoration en métropole de l'esclavage et de ses abolitions.
"Aujourd'hui encore, cette tragédie a des échos. En Occident notamment, elle a donné corps aux thèses racistes les plus insupportables", a rappelé le chef de l'Etat qui inaugurait dans le jardin du Luxembourg à Paris une installation végétale réalisée par Léa de Saint Julien, une artiste née de mère bretonne et de père guadeloupéen.
"A travers les souvenirs de l'esclavage et de ses abolitions, c'est aussi la diversité française que nous célébrons aujourd'hui", a affirmé Jacques Chirac, qui était accompagné du Premier ministre Dominique de Villepin, du ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres et de celui de l'Outre-mer François Baroin.

Hommage à Schoelcher, Louverture et Delgrès

Pour ouvrir la cérémonie, l'artiste antillais Jacques Martial avait lu un extrait du "Cahier d'un retour au pays natal" écrit en 1939 par Aimé Césaire.

Aboli une première fois par la Convention en 1794, l'esclavage a été rétabli en France en 1802 par Bonaparte, avant d'être finalement aboli en avril 1848 par le gouvernement provisoire de la IIe République, sous l'impulsion de Victor Schoelcher. Un hommage sera rendu ce mercredi à ce sous-secrétaire d'Etat à la Marine, ainsi qu'à Toussaint Louverture et au commandant Delgrès, trois hommes inhumés au Panthéon et qui ont combattu l'esclavage.
Cet hommage est également l'occasion d'inaugurer l'exposition "La Forêt des Mânes".
La date du 10 mai, choisie au début de l'année par Jacques Chirac, correspond à l'anniversaire de l'adoption définitive par le Parlement de la loi Taubira du 10 mai 2001, reconnaissant la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité.

Dans les collèges et lycées

Dans le même temps, un moment de recueillement, suivi de la lecture d'un texte, devrait avoir lieu dans toutes les classes des collèges et lycées de métropole. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, devait ainsi initialement se rendre au collège Georges Pompidou de Courbevoie (Hauts-de-Seine), mais a dû annuler mardi sa présence pour "des raisons d'agenda".
Des manifestations solennelles auront également lieu à Bordeaux et à Nantes, les ports français les plus impliqués dans la traite des esclaves. A Bordeaux, une plaque commémorative sera dévoilée tandis que la ville de Nantes plantera des "arbres de la liberté" avant d'appeler les habitants à une minute de silence puis à un concert dans la soirée.
A Paris, le musée du Louvre propose à ses visiteurs un parcours autour de six oeuvres évoquant l'histoire de l'esclavage et la Bibliothèque nationale de France met en avant ces ouvrages traitant de la question.
D'autres initiatives devraient avoir lieu, mais la grande célébration prévue par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) place de la Bastille a été annulée. Les détracteurs de cette manifestation, qui devait réunir des artistes engagés et diffuser des petits films sur l'esclavage, contestaient son aspect festif.
Par ailleurs, plusieurs chaînes de télévision et de radio vont diffuser des documentaires et des fictions consacrés à l'esclavage et à sa mémoire.
La date du 10 mai a été choisie par Jacques Chirac le 30 janvier dernier.
Elle correspond à l'anniversaire de l'adoption définitive par le Parlement de la loi Taubira du 10 mai 2001 reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité.

"Arrachés à leur terre"

"Pendant plusieurs siècles et de manière organisée, des enfants, des femmes et des hommes ont été arrachés à leur terre, à leur culture et à leur famille et jetés à travers le monde sur des terres d'exil", rappelle le Comité pour la mémoire de l'esclavage, institué par décret de janvier 2004 en application de la loi Taubira.
Dans les colonies françaises, explique le Comité dans un rapport remis en avril 2005 au Premier ministre d'alors Jean-Pierre Raffarin, "l'abolition de l'esclavage a connu une histoire singulière qui pèse aujourd'hui très lourdement dans le difficile travail de mémoire".
La France est en effet "le seul pays esclavagiste qui a connu deux abolitions".
Le "vote solennel de la Convention nationale, le 4 février 1794, avait pris acte de la victoire des esclaves insurgés à Saint-Domingue et avait proclamé l'abolition générale de la servitude dans toutes les colonies françaises d'alors".
Ce fut "la première abolition de toute l'histoire coloniale européenne, mais elle fut remise en cause par le décret du 20 mai 1802, signé par le Premier consul, Napoléon Bonaparte, qui restaurait l'esclavage et la traite négrière dans toute leur ampleur".
Alors que l'Angleterre "avait enfin aboli l'esclavage dans ses colonies en 1833, la France, autrefois à l'avant-garde de l'abolition, attendit le retour de la République pour renouer avec la 'liberté générale' dans ses colonies. Ce fut le décret du gouvernement provisoire de la IIe République, le 27 avril 1848, qui consacra définitivement la fin légale de l'esclavage dans les colonies".(AP)


+ un chat avec Françoise Vergès:

http://forum.nouvelobs.com/archives/forum_577.html

Chabine, tu devrais peut être copier les autres articles du dossier de Libé. Ils ne vont pas rester très longtemps en ligne.

Sinon, il est clair que cette commémoration est passée complètement à la trappe au niveau médiatique...[/url][/quote]
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 14:01    Sujet du message: Répondre en citant

Je propose de concentrer nos opinions sur la question ici aussi. Je reclasse ce post de skank :

skank a écrit:
Je rêvais d'une journée grandiose riche de débats et de manifestations.

Dans les médias : je croyais que cette journée aura une place importante. J'aurais aimé voir les sommités afro au lieu de polémistes venir expliquer l'esclavages. Ce que je vois, c'est dans de rares espaces réservés à cette question dans les médias, les "accusés" occidentaux essayent encore de réecrire cette histoire. Je me souviens du pathétique Paoli, fulminant de rage chez FOG :"je ne vaux pas qu'on remette en cause le récit officiel sur l'esclavage".

Mais, mesdames et mossieurs les occidentaux, la parole est aux victimes maintanants. car, 6 siècle de baillon, ça suffit. vous avez eu tout ce temps pour écrire votre histoire de l'esclavage et de la colonisation, pendant ce temps "les chiens se taisaient", musélés et baillonnés ... Aujourd'hui nous vous disons, taisez-vous, c'est nous de dire ce que nous avons endurés, ce que nous ressentons, vous n'étiez pas notre place pour subir car vous nous faisiez subir.

Dans les lieux d'info publique: depuis le 5 mai, je me suis donné pour mission de surviller une dizaine de bibliothèques municipales proches de mon domicile. Comme ça se passe à l'approche de la commémoration des grands évènement en france (guerres, shoah, etc.) je m'attendais à ce que ces bibliothèque mettent en avant, (sur les devantures des rayons, les présentoires, les petites tables dans les allées, etc), les livres, revues, et autres témoignage sur l'esclavage. Rien!

Les grands média (télé, écrits):brillent pas leur silence. A part l'Huma et libé (je crois) aucun autre média n'a cru bon faire la une sur cette tragédie. Même 20 minutes s'y est mis.

La leçon: certes, l'idéal serait que nous ayions nos propres médias avec une orientation forte et précises de promouvoir tout ce qui concerne nos faits et gestes. Mais en attendant, nous aurions pu constituer un lobby fort qui exige (et non pas demande) de ces médias d'accorder une part importante à la question, des bibliothèques et librairies de mettre en valeur libres et autres revues sur cette questions, des musées de programmer les expositions spéficifiques à la qestion, etc.

Cela n'a pas été possible hélas. Bien sûr notre communauté commence à se strucuturer mais nous avons vu (avec l'affaire du cran) à quel point les division sciemment ou inconscimment entretenues subsistent. Dans certains cas, des haines sont fortes. On dirait qu'on ne fait rien pour rapprocher nos combats, nos opinions. J'espère que ces associations en tirerons les leçons (celles qui sont pour notre unité, j'entend dire) et le prochaon 10 mai sera grandiose. Les confrontations de point vues à cet effet doivent commercer dès demain le 11 mai.

Les appetits de subventions doivent s'arrêter. Les arrières pensées carrior-politiques doivent rester dans les sphères individuels. Les postures d'esclaves qu veuelent plaires aux maîtres doivent disparaite des esprits. Nous devons libérer nos esprits et agir librement.

_________________
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 14:35    Sujet du message: Répondre en citant

Sur public sénat la cérémonie a été diffusée rediff à 22h

http://www.publicsenat.fr/emissions/emission_detail.asp?emission=14&programme=31344

Lecture poignante du Cahier d' un retour au pays natal (extraits )Aimé Césaire . A voir .
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ARDIN
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 14:39    Sujet du message: Répondre en citant

Je me demande ce que vous attendez d’un sujet pareil, faut arreter de s’egarer! REVEILLEZ VOUS!!!

Le devoir de memoire exige la rigueur dans la commemoration du plus grand genocide de l’histoire de l’humanite; et au lieu de se focaliser sur ce que pensent les esclavagistes et leurs descendants, vous n’etes pas sans ignorer que ces bonnes ames, decupalbilisees par la conscience meme qu’elles avaient des douleurs d’autrui mais toujours imbues de leur condescendance avaient encore trouve le moyen de recuperer l’abolition et de la travestir en action noble, genereuse, humaniste et progressiste et que sais-je encore!!!!!
Alors, au lieu de se preoccuper aujourd’hui sur leurs intentions actuelles, interrogeons-nous plutot sur la facon dont nous pourrions a l’avenir effectuer un authentique travail de memoire, engageons des reflexions profondes sur le silence coupable qui plane sur les resistances africaines.

Qu’on s’interroge un seul instant, ne fut ce que pour la journee d’aujourd’hui: A qui ont profite les crimes negriers? Les consequences economiques et sociales qui perdurent aujourd’hui prennent racine dans les boulversements survenus a cette époque. Initions des topics pour comprendre les mecanismes qui ont ete mis en place, partageons des infos qui contribueront a la restauration de cette memoire occultee, repertorions les ouvrages d’auteurs qui ont objectivement traites cette question.
Aime Cesaire avait fait un constat lucide, comme a son habitude: […] que toute decolonisation qui utilise les structures coloniales alors meme qu’elle cherche a exprimer son independance etait vouee a l’echec. C’est aussi l’occasion aujourd’hui de mediter sur cette phrase.
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH
l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH

LPC-U : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L'UNITÉ DE L'AFRIQUE


Dernière édition par ARDIN le Mer 10 Mai 2006 14:44; édité 1 fois
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Tingitanie
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 14:41    Sujet du message: Répondre en citant

Comme l'a fait remarquer Skank, lorsqu'une des 365 jours de commémoration d'une quelqconque date liée aux camps SS approche, les médias commence à en parler et à monter des dossiers 1 mois à l'avance ! Comme il y en a 365, ce qui fait qu'on en cause une année sur l'autre sans relâche !
Et après on essaie de nous intimider, de faire de nous des antisémiteslorsqu'on fait cette remarque ??? Je ne me laisserais pas intimider, je dis ce que je vois : apparemment il vaut mieux avoir été gazer par les agants d'hitler, ca fait plus prestige que d'avoir été 20 ou 200 millions de noirs déportés, dont des millions jetés par-dessus bors, d'autres violés, tués sans raison, asservis, humiliés, aujourd'hui ghéttoïsés !

Au risque de choquer certains parmi vous, je vous le dis, je ne suis finalement pas étonnée de cette minimisation de l'évènement par les médias. Prenez haque média que vous connaissez, vérifiez qui est directeur de l'info, dir des programmes, vérifiez qui est le proprio de la boîte, regardez comment ce média est "noyauté", vous aurez le même résultat que moi pour l'équation de ce manque de respect flagrant Idea
Je suis désolée, il n'ya pasde liberté d'expression en France, tout est noyauté, contrôlé, orienté de façon à hiérarchiser l'info dans un but bien clair !
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Tingitanie
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 14:43    Sujet du message: Répondre en citant

Le torchon négrophobe, islamophobe d'extrême-droite à penchant nettement sioniste : vous saurez trouver le nom, il n'y en a pas bcp si ignoble, avec celui de giesbert, c'est les 1er de la cétgorie antinoire-antiarabe-antiétrangers !

Citation:
La France s'essaie à célébrer l'abolition de l'esclavage
T.P.
10 mai 2006, (Rubrique France) Diverses manifestations sont organisées à Paris, Nantes et Bordeaux pour un 10 mai, accepté comme date anniversaire.



PLUSIEURS célébrations sont aujourd'hui prévues pour la première commémoration nationale de l'abolition de l'esclavage. Le président Jacques Chirac inaugurera, dans les jardins parisiens du Luxembourg, une oeuvre composée de bambous de l'artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, qui cédera ultérieurement la place à une stèle dédiée à la mémoire de ce crime contre l'humanité. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, se rendra dans un collège des Hauts-de-Seine, où devraient être lus, comme dans les autres établissements scolaires, des textes d'Aimé Césaire ou de Léopold Sedar Senghor.

Les traites arabo-musulmanes et africaines

Un rassemblement, à l'initiative du Grand Orient, principale obédience de la franc-maçonnerie, est annoncé au Panthéon, en hommage à Victor Schoelcher, à l'origine du décret de 1848 abolissant définitivement l'esclavage en France. Et, parmi tant d'autres, des manifestations sont également prévues dans les anciens ports esclavagistes de Nantes et Bordeaux.

A l'approche de cette journée de la mémoire, la polémique sur la date choisie semble être oubliée. Ont ainsi été écartés le 4 février (premier décret d'abolition de l'esclavage en 1794), le 27 avril (décret abolissant définitivement l'esclavage en 1848) ou le 23 mai (jour de 1998 où de nombreux originaires d'outre-mer avaient défilé à Paris) ; et c'est donc le 10 mai qui a finalement été retenu, une date qui renvoie à l'adoption en 2001 de la proposition de loi pour «la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité». A l'initiative de cette loi, votée à l'unanimité, le député de Guyane Christiane Taubira veut aujourd'hui se satisfaire que «l'histoire de France soit assumée par toute la communauté nationale» et que, sur cette question, «on ne soit plus dans le conflit».

Toutes les polémiques ne sont pas closes pour autant. Que seule la mémoire de la traite européenne soit honorée, en passant sous silence les traites arabo-musulmanes et africaines (voir nos éditions d'hier) peut légitimement irriter les historiens. De leur côté, quarante députés UMP ont demandé l'abrogation d'un article de la loi Taubira sur l'enseignement de la traite négrière comme crime contre l'humanité, puisqu'a été abrogé un alinéa d'une loi sur les rapatriés invitant à enseigner le rôle positif de la colonisation.

Dernière polémique, celle lancée par le Cran. Le Conseil représentatif des associations noires vient en effet d'accuser l'Hôtel Matignon de n'avoir pas soutenu l'idée d'une grande manifestation nationale «d'envergure», pour privilégier une multitude de cérémonies et hommages.T. P.


Diverses manifestations sont organisées à Paris, Nantes et Bordeaux pour un 10 mai, accepté comme date anniversaire.



PLUSIEURS célébrations sont aujourd'hui prévues pour la première commémoration nationale de l'abolition de l'esclavage. Le président Jacques Chirac inaugurera, dans les jardins parisiens du Luxembourg, une oeuvre composée de bambous de l'artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, qui cédera ultérieurement la place à une stèle dédiée à la mémoire de ce crime contre l'humanité. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, se rendra dans un collège des Hauts-de-Seine, où devraient être lus, comme dans les autres établissements scolaires, des textes d'Aimé Césaire ou de Léopold Sedar Senghor.

Les traites arabo-musulmanes et africaines

Un rassemblement, à l'initiative du Grand Orient, principale obédience de la franc-maçonnerie, est annoncé au Panthéon, en hommage à Victor Schoelcher, à l'origine du décret de 1848 abolissant définitivement l'esclavage en France. Et, parmi tant d'autres, des manifestations sont également prévues dans les anciens ports esclavagistes de Nantes et Bordeaux.

A l'approche de cette journée de la mémoire, la polémique sur la date choisie semble être oubliée. Ont ainsi été écartés le 4 février (premier décret d'abolition de l'esclavage en 1794), le 27 avril (décret abolissant définitivement l'esclavage en 1848) ou le 23 mai (jour de 1998 où de nombreux originaires d'outre-mer avaient défilé à Paris) ; et c'est donc le 10 mai qui a finalement été retenu, une date qui renvoie à l'adoption en 2001 de la proposition de loi pour «la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité». A l'initiative de cette loi, votée à l'unanimité, le député de Guyane Christiane Taubira veut aujourd'hui se satisfaire que «l'histoire de France soit assumée par toute la communauté nationale» et que, sur cette question, «on ne soit plus dans le conflit».

Toutes les polémiques ne sont pas closes pour autant. Que seule la mémoire de la traite européenne soit honorée, en passant sous silence les traites arabo-musulmanes et africaines (voir nos éditions d'hier) peut légitimement irriter les historiens. De leur côté, quarante députés UMP ont demandé l'abrogation d'un article de la loi Taubira sur l'enseignement de la traite négrière comme crime contre l'humanité, puisqu'a été abrogé un alinéa d'une loi sur les rapatriés invitant à enseigner le rôle positif de la colonisation.

Dernière polémique, celle lancée par le Cran. Le Conseil représentatif des associations noires vient en effet d'accuser l'Hôtel Matignon de n'avoir pas soutenu l'idée d'une grande manifestation nationale «d'envergure», pour privilégier une multitude de cérémonies et hommages.T. P.


Diverses manifestations sont organisées à Paris, Nantes et Bordeaux pour un 10 mai, accepté comme date anniversaire.



PLUSIEURS célébrations sont aujourd'hui prévues pour la première commémoration nationale de l'abolition de l'esclavage. Le président Jacques Chirac inaugurera, dans les jardins parisiens du Luxembourg, une oeuvre composée de bambous de l'artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, qui cédera ultérieurement la place à une stèle dédiée à la mémoire de ce crime contre l'humanité. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, se rendra dans un collège des Hauts-de-Seine, où devraient être lus, comme dans les autres établissements scolaires, des textes d'Aimé Césaire ou de Léopold Sedar Senghor.

Les traites arabo-musulmanes et africaines

Un rassemblement, à l'initiative du Grand Orient, principale obédience de la franc-maçonnerie, est annoncé au Panthéon, en hommage à Victor Schoelcher, à l'origine du décret de 1848 abolissant définitivement l'esclavage en France. Et, parmi tant d'autres, des manifestations sont également prévues dans les anciens ports esclavagistes de Nantes et Bordeaux.

A l'approche de cette journée de la mémoire, la polémique sur la date choisie semble être oubliée. Ont ainsi été écartés le 4 février (premier décret d'abolition de l'esclavage en 1794), le 27 avril (décret abolissant définitivement l'esclavage en 1848) ou le 23 mai (jour de 1998 où de nombreux originaires d'outre-mer avaient défilé à Paris) ; et c'est donc le 10 mai qui a finalement été retenu, une date qui renvoie à l'adoption en 2001 de la proposition de loi pour «la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité». A l'initiative de cette loi, votée à l'unanimité, le député de Guyane Christiane Taubira veut aujourd'hui se satisfaire que «l'histoire de France soit assumée par toute la communauté nationale» et que, sur cette question, «on ne soit plus dans le conflit».

Toutes les polémiques ne sont pas closes pour autant. Que seule la mémoire de la traite européenne soit honorée, en passant sous silence les traites arabo-musulmanes et africaines (voir nos éditions d'hier) peut légitimement irriter les historiens. De leur côté, quarante députés UMP ont demandé l'abrogation d'un article de la loi Taubira sur l'enseignement de la traite négrière comme crime contre l'humanité, puisqu'a été abrogé un alinéa d'une loi sur les rapatriés invitant à enseigner le rôle positif de la colonisation.

Dernière polémique, celle lancée par le Cran. Le Conseil représentatif des associations noires vient en effet d'accuser l'Hôtel Matignon de n'avoir pas soutenu l'idée d'une grande manifestation nationale «d'envergure», pour privilégier une multitude de cérémonies et hommages.T. P.
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Skelter
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 16:23    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.marianne-en-ligne.fr/e-docs/00/00/60/94/document_dossier.phtml

http://www.lefigaro.fr/debats/20060510.FIG000000026_quand_le_recit_national_est_fragmente_par_la_memoire_de_l_esclavage.html

http://www.lefigaro.fr/debats/20060509.FIG000000189_les_esclavages_oublies_de_la_ceremonie_du_mai.html
_________________
Le titre du bouquin de Bilé c'est "Noirs dans les camps Nazis" pas "Noirs Nazi"^^
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

Tingitanie a écrit:
Le torchon négrophobe, islamophobe d'extrême-droite à penchant nettement sioniste : vous saurez trouver le nom, il n'y en a pas bcp si ignoble, avec celui de giesbert, c'est les 1er de la cétgorie antinoire-antiarabe-antiétrangers !

Tintiganie, un peu de rigueur, stp, cite tes sources.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Pakira
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MessagePosté le: Mer 10 Mai 2006 21:07    Sujet du message: Répondre en citant

skank a écrit:
Je rêvais d'une journée grandiose riche de débats et de manifestations.

Dans les médias : je croyais que cette journée aura une place importante. J'aurais aimé voir les sommités afro au lieu de polémistes venir expliquer l'esclavages. Ce que je vois, c'est dans de rares espaces réservés à cette question dans les médias, les "accusés" occidentaux essayent encore de réecrire cette histoire. Je me souviens du pathétique Paoli, fulminant de rage chez FOG :"je ne vaux pas qu'on remette en cause le récit officiel sur l'esclavage".

Mais, mesdames et mossieurs les occidentaux, la parole est aux victimes maintanants. car, 6 siècle de baillon, ça suffit. vous avez eu tout ce temps pour écrire votre histoire de l'esclavage et de la colonisation, pendant ce temps "les chiens se taisaient", musélés et baillonnés ... Aujourd'hui nous vous disons, taisez-vous, c'est nous de dire ce que nous avons endurés, ce que nous ressentons, vous n'étiez pas notre place pour subir car vous nous faisiez subir.

Dans les lieux d'info publique: depuis le 5 mai, je me suis donné pour mission de surviller une dizaine de bibliothèques municipales proches de mon domicile. Comme ça se passe à l'approche de la commémoration des grands évènement en france (guerres, shoah, etc.) je m'attendais à ce que ces bibliothèque mettent en avant, (sur les devantures des rayons, les présentoires, les petites tables dans les allées, etc), les livres, revues, et autres témoignage sur l'esclavage. Rien!

Les grands média (télé, écrits):brillent pas leur silence. A part l'Huma et libé (je crois) aucun autre média n'a cru bon faire la une sur cette tragédie. Même 20 minutes s'y est mis.

La leçon: certes, l'idéal serait que nous ayions nos propres médias avec une orientation forte et précises de promouvoir tout ce qui concerne nos faits et gestes. Mais en attendant, nous aurions pu constituer un lobby fort qui exige (et non pas demande) de ces médias d'accorder une part importante à la question, des bibliothèques et librairies de mettre en valeur libres et autres revues sur cette questions, des musées de programmer les expositions spéficifiques à la qestion, etc.

Cela n'a pas été possible hélas. Bien sûr notre communauté commence à se strucuturer mais nous avons vu (avec l'affaire du cran) à quel point les division sciemment ou inconscimment entretenues subsistent. Dans certains cas, des haines sont fortes. On dirait qu'on ne fait rien pour rapprocher nos combats, nos opinions. J'espère que ces associations en tirerons les leçons (celles qui sont pour notre unité, j'entend dire) et le prochaon 10 mai sera grandiose. Les confrontations de point vues à cet effet doivent commercer dès demain le 11 mai.

Les appetits de subventions doivent s'arrêter. Les arrières pensées carrior-politiques doivent rester dans les sphères individuels. Les postures d'esclaves qu veuelent plaires aux maîtres doivent disparaite des esprits. Nous devons libérer nos esprits et agir librement.


Attends Shank,tu t'attendais à quoi?C'est de l'ironie,n'est ce pas

Comme je l'ai dit ce 10 mai est cadeau empoisonné,le 10 mai c'est de la MERDE.Depuis deux,trois ans,vous râlez sans arrêt pour que votre pays vous reconnaisse.Cela s'est senti avec:

-Dieudonné,qui a vraiment été le déclencheur d'une certaine prise de conscience,chez les noirs français
-Les agression "anti-blanches" qu'auraient subient les français blancs de la part de leur compratriotes noirs,car ces derniers auraient voulut prendre leur revanche par rapport à l'esclavage!
-Les émeutes en banlieu....

et d'autres éléments....Alors,selon vous la société et l'intelligentsia française (qui l'une des plus conservatrices au monde) allaient restés les bras croisés???D'autant que l'agitateur Dieudonné à oser faire une comparaison entre la shoah et l'esclavage et à même dit que des juifs ont participées à ce crime,là c'était trop,pour l'intelligentsia et le lobby qui n'existe pas,donc comme le titre d'un topic de Le kunfry le dit:

Esclavage tu en veux, en voilà

Là ils viennnent de montrer une petite animation de 5 minute sur Rfo,qui retrace la vie d'une famille d'esclave:c'est simple,on les voient dans l'afrique sauvage,où ils sont capturés par des nègres comme eux,ces nègres ont l'air d'être commandé par un espèce de sorcier qui bat du tambour(ça doit être le roitelet nègre).Ce sorcier arrive sur la plage où se trouvent ces gentils européens,qui lui verse un lourd sac d'or!

Voilà,ce sera comme cela maintenant, Arrow Razzieur nègres+blanc qui attendent tranquillement sur la plage=Traîte négrière.

Et c'est va être comme cela pendant toute la semaine,puisque chez nous le média publique est celuit qui a le plus d'importance et de poids.C'est la première fois que je vois que l'on parle de l'esclavage autant sur Rfo,depuis 98,date des 150ans de la dite abolition.Le 10 mai va devenir plus important que le 10 juin en Guyane, le 22 Mai pour la Martinique,le 27 mai pour la Guadeloupe.

Ne vous faîtes pas d'illusion,le débat est plombé pour un moment,merci Rolling Eyes
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 06:08    Sujet du message: Répondre en citant

Source http://www.marianne-en-ligne.fr/dossier/e-docs/00/00/60/8C/document_article_dossier.phtml?cle_dossier=24724
Citation:
Calendrier Pourquoi le 10 mai a-t-il été choisi ?

Le 10/05/2006 à 11 h 47 par Patrick Girard



Le choix de cette date pour commémorer les traites négrières, l’esclavage et leur abolition e été le fruit d’un compromis, âprement négocié, entre l’Etat et les membres du Comité pour la Mémoire de l’esclavage présidé par Maryse Condé. D’autres dates auraient pu être retenues.




Le 10 mai 2001, le Parlement adoptait la loi Taubira, promulguée au journal officiel le 21 mai de la même année. Ladite loi prévoyait la constitution d'un Comité pour la mémoire de l'esclavage chargé de proposer au chef de l'État une date pour la commémoration en métropole des traites négrières, de l'esclavage et de leurs abolitions, une date ne remettant pas en cause l'organisation séparée, dans les DOM, de journées spécifiques selon un calendrier variant d’après les départements.

Le choix de cette date a suscité bien des querelles entre historiens et spécialistes de l'esclavage. Plusieurs dates pouvaient en effet être retenues :

- le 4 février, date de la première abolition de l'esclavage par la Convention en 1794.

- Le 27 avril, date de l'abolition définitive de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848.

- Le 23 mai, par allusion à la manifestation qui réunit, le 23 mai 1998, 1 à Paris, près de 40 000 originaires des Dom et d'Afrique, dans le cadre de la célébration du 150e anniversaire de l'abolition de 1848.

- Le 23 août, date anniversaire du soulèvement anti-esclavagiste de Saint Domingue, retenue comme jour de commémoration internationale de la traite et de l'esclavage par l'ONU et l'Unesco.

Présidé par Maryse Condé et animé, entre autres, par Françoise Vergès, historienne et politologue, le CPME a privilégié une lecture idéologique au détriment de la stricte lecture historique et républicaine. C'est ainsi qu'il a refusé de reconnaître le 4 février dans la mesure où « adopter cette date risquait de semer la confusion. Il aurait fallu chaque fois engager une longue explication sur le rétablissement de l’esclavage en 1802 par Napoléon Bonaparte. Les résistances au rétablissement de l'esclavage en 1802, notamment celle de Delgrès et de ses compagnons, risquaient fort de tomber dans l’oubli. De plus, à la Martinique et dans les colonies françaises de l'océan Indien ( île de France et île Bourbon), le décret ne fut pas appliqué ».

Le raisonnement était un peu spécieux. Après tout, la République a choisi le 14 juillet pour fête nationale et cela bien qu’un tel choix nécessite qu'on explique pourquoi l'on privilégie le 14 juillet 1789, alors que la monarchie existait encore, plutôt que le Z21 septembre 1792, date de la proclamation officielle de la République, abolie par la suite par la proclamation de l'Empire, par le retour des Bourbons, par la désignation Louis-Philippe comme roi des Français et par la proclamation du second empire au lendemain du coup d'état du deux décembre 1851. Venant d'historiens et de spécialistes habitués à la démarche historique, l'affirmation selon laquelle donner des explications risque de semer la confusion laisse songeur. En fait, les membres du CPME n’entendait pas pardonner rétrospectivement à la Révolution française de n'avoir pas été à la hauteur de ses idéaux et d'avoir tardé à libérer les esclaves tout comme elle avait tardé à émanciper les Juifs.

Plus incompréhensible fut le refus du 27 avril, un refus qui procède d'une lecture étroitement communautariste et fort peu républicaine. Pour le CPME, « ce choix, a priori évident, s’est révélé problématique et source de fortes résistances dans les sociétés d'outre-mer et dans les associations outre-mer et en métropole. En effet, ce décret ne mit pas fin à des pratiques d'exploitation brutale et il maintint le statut colonial » . Et d'ajouter : « Nous ne souhaitons pas non plus que la date de commémoration annuelle de l’esclavage soit une nouvelle fois prétexte à une célébration unilatérale d'une « France bonne et généreuse » en donnant à la République tout le bénéfice de cet acte. Nous souhaitons rappeler que l'abolition de l'esclavage fut l’aboutissement de luttes et de résistance en Afrique, sur les bateaux négriers, dans les plantations, aux Amériques, dans les colonies esclavagistes anglaises, espagnoles, françaises, sans parler de l’impact de la révolution haïtienne ».

En fait, l'hostilité au 27 avril est la conséquence du refus d’un double paternalisme. D'une part, le vieux paternalisme antillais autour de la figure tutélaire de « Papa Schoelcher », véhiculé dans la seconde moitié du XIXe siècle par les élites noires et métisses par opposition aux Békés, les planteurs, qui contrôlaient encore de larges secteurs de la vie politique et économique. Il y avait le bon Blanc, celui de France, Schoelcher, républicain, et les mauvais Blancs, ceux de Martinique et de Guadeloupe, souvent monarchistes ou bonapartistes. Ce paternalisme, attesté par la fréquence des écoles et bibliothèques Schoelcher ainsi que par la localité de ce nom< dans les environs de Fort-de-France, déclina après la seconde guerre mondiale et la départementalisation des « vieilles colonies » mais constitue un souvenir que beaucoup cherchent à gommer.

L'autre paternalisme est celui d'une gauche bien-pensante, toujours prête à récupérer les combats qui furent pas automatiquement les siens. On le vit bien en 1998 lorsque le gouvernement de Lionel Jospin lança une campagne d'affiches sur le thème « Tous nés en 1848 » qui revenaient au fond, avec les meilleures intentions du monde, à nier la spécificité des souffrances noires et à « véhiculer l'image d’une nation réconciliée autour d’une même date de naissance, dans une parfaite entente », image « qui ne prend pas en compte la mémoire de ces sociétés, mémoire de souffrances, de luttes et de résistances « .

L'argument aurait été imparable s'il s'était agi de choisir une date valable à la fois pour la métropole et les Dom. Or la journée instituée par Jacques Chirac, sur recommandation du CPME, ne concerne que la métropole, les Dom célébrant l’abolition de l’esclavage à d’autres dates : 22 mai en Martinique, 27 mai en Guadeloupe, 10 avril en Guyane, 20 décembre à La Réunion et 27 avril à Mayotte.

Dans ces conditions, la seule date républicaine pour la métropole était le 27 avril comme le remarqua Pierre Nora pour lequel le 10 mai n’aurait eu de justification que si le crime avait été récent et qu'il y eût des survivants. Pour l'académicien français, « on aurait pu trouver naturel en tout cas de fixer la commémoration le 27 avril, anniversaire de l'abolition en 1848, il y a plus d'un siècle et demi ». Une prise de position logique et courageuse qui lui a valu de virulentes critiques au motif qu'il oubliait l'essentiel, à savoir la post-colonie, le pseudo concept fondé par Edward Saïd et destiné essentiellement à faire porter le chapeau de l'échec des indépendances africaines à l’ex puissance coloniale plutôt qu’aux Africains qu’on continue à infantiliser de la sorte en les privant de la maîtrise et de la responsabilité de leur destin.

Le 23 mai fut écarté car c'eût été accorder aux organisateurs de la marche du 23 mai 1998 une représentativité que l'échec des rééditions de cette manifestation, les années suivantes, démentait cruellement. Ce refus fut dissimulé par d'extraordinaires précautions de langage : « Le CPME a cependant considéré que cette date, fortement associée au travail d’associations principalement antillaises, n'avait pas acquis de portée universelle ». Quant au 23 août, il fut écarté « en raison du calendrier scolaire national », raison pour le moins curieuse. La rafle du Vel' d'Hiv' est célébrée le 17 juillet, ce qui n’empêche pas l’enseignement de la Shoah.

Mais il fallait pour les membres du CPME retenir à tout prix la date du 10 mai, car elle correspondait à l'adoption par le Parlement de la loi Taubira faisant de la traite et de l'esclavage un crime contre l’humanité: « Cette date permet à la communauté nationale de faire sienne la démarche qui a conduit à l'adoption de cette loi. C'est l'occasion de mettre en évidence le travail de descendants d'esclaves, de souligner les étapes de la lente prise de conscience qui, un siècle et demi plus tard, a permis la condamnation du crime et de marquer l'importance, pour la République française, d'assumer cet acte de reconnaissance ». De surcroît, cette loi s'appuie « dans ses attendus sur l'émergence d'un nouveau droit autour de la notion de crime contre l'humanité. Cette notion est centrale. Elle permet porter sur la traité négrière et l’esclavage un regard contemporain qui s'appuie sur une longue histoire du droit international ».

Reste à savoir quelle est la portée mobilisatrice pour la métropole du choix du 10 mai, qui consiste à célébrer une date commémorant elle-même une date très postérieure à un phénomène historique dont les lieux où il se produisit ne sont pas associés directement à cette célébration. On entre là dans la spirale infernale de la mémoire de la mémoire qui finira, au fil des ans par se diluer et par entraîner une nouvelle actrice.

Il aurait sans doute fallu choisir de se donner une seule et même date pour la métropole et pour les DOM. C'eut été affirmer l'égalité entière et absolue de l’une et des autres. On a choisi un pis aller, où ni la République ni le communautarisme n’osent véritablement dire leur nom. Ce n'est pas une victoire, tout au plus un match nul et donc à un recul pour ceux qui croient à la force intégratrice de la France et de la République une et indivisible.

* Sur ces questions, on lira le Rapport du Comité du pour la mémoire de l’esclavage, Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, Préface de Maryse Condé, La Découverte, 126 p., 6,90 euros et, surtout le très stimulant, encore que très partial ouvrage de Françoise Vergès, La mémoire enchaînée. Questions sur l’esclavage, Albin Michel, 208 p., 16 euros

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 06:09    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.marianne-en-ligne.fr/dossier/e-docs/00/00/60/90/document_article_dossier.phtml?cle_dossier=24724
Citation:
LA TRAITE NEGRIERE

Le 10/05/2006 à 11 h 57 par Patrick Girard



Plus de 20 millions d’Africains ont été déportés entre le VII° et le XX° siècle. Principaux responsables de cette saignée démographique : les trafiquants européens et arabes.




Au XVIII°siècle, les Européens adoptent le “ petit déjeuner à la parisienne ”, c’est-à-dire du café au lait sucé. Cette mode nécessite un approvisionnement constant en deux denrées exotiques que l’Ancien monde se procure grâce au labeur de milliers d’esclaves arrachés à l’Afrique. Auteur de Paul et Virginie, Bernardin de Saint Pierre écrit dans ses Voyages à l’Île-de-France : “ Je ne sais pas si le café et le sucre sont nécessaires au bonheur de l’Europe, mais je sais bien que ces deux végétaux ont fait le malheur de deux parties du monde. On a dépeuplé l’Amérique afin de trouver une terre pour les planter ; on dépeuple l’Afrique afin d’avoir une nation pour les cultiver ”.

En quelques mots d’une brutale concision, tout est dit. L’élargissement du monde plein, à la suite des Grandes Découvertes au XV° siècle, et l’exploitation systématique des richesses des “ Indes occidentales ”, nom primitivement donné à l’Amérique, provoquent la renaissance, sous une forme singulière, du système esclavagiste qu’avaient connu l’Antiquité gréco-latine et, dans une moindre mesure, le Haut Moyen Age.

Le choc viral causé par la rencontre entre Amérindiens et Européens se traduit par une vertigineuse chute démographique. En quelques décennies, des centaines de milliers d’Amérindiens succombent aux mauvais traitements et aux épidémies. Pour les remplacer dans les mines et sur les plantations, le recours à des “ engagés ” blancs s’avère infructueux. Ils ne supportent pas les rigueurs du climat tropical et meurent rapidement.

Il faut donc utiliser une main d’œuvre plus robuste dont les “ talents ont déjà été expérimentés dans les plantations des Canaries, de Madère, des Açores, du Cap Vert et de Sao Tomé e Principe, les Noirs originaires d’Afrique sub-saharienne, vendus par les souverains locaux aux trafiquants arabes ou européens. Cet esclavage est considéré comme légitime et les hommes du XVI° siècle ne manquent pas d’arguments et de “ maîtres à penser ” pour le justifier. La Renaissance, c’est, entre autres, la redécouverte des trésors de la philosophie antique. Or Aristote a écrit dans sa Politique : “ L’utilité des animaux privés et celle des esclaves sont à peu près les mêmes : les uns comme les autres nous aident par le secours de leur force corporelle à satisfaire les besoins de l’existence…Ainsi la guerre est-elle en quelque sorte un moyen naturel, puisqu’elle comprend cette chasse que l’on doit donner aux bêtes fauves et aux esclaves qui, nés pour obéir, refusent de se soumettre…L’esclavage est donc un mode d’acquisition naturel, faisant partie de l’économie domestique. Celle-ci doit le trouver tout fait ou le créer, sous peine de ne pas amasser ces moyens de subsistance indispensables à l’association de l’Etat et à celle de la famille ”.

Reste à habiller d’une touche chrétienne ce raisonnement. Saint Augustin, le bon évêque d’Hippone, est utilement appelé à contribution. Dans sa Cité de Dieu, il démontre que l’homme, être raisonnable, créé à l’image de Dieu, naît libre et doit le rester, sauf s’il est asservi en punition de ses péchés. C’est le péché en effet qui “ fait que l’homme tient l’homme dans les chaînes et toute sa destinée ; et cela n’arrive que par le jugement de Dieu, en qui il n’est point d’injustice et qui sait mesurer les peines aux démérites ”. Et le “ démérite ” des Noirs est grand. Ils descendent de Cham, le fils de Noé maudit par Dieu pour avoir contemplé la nudité de son père victime d’une crise d’ébriété. Sur lui et ses descendants, pèse à tout jamais la “ malédiction de Cham ” qui justifie providentiellement l’esclavage des Noirs et des Noirs seuls, comme le souligne, fin observateur, Alexis de Tocqueville : “ Le christianisme avait détruit la servitude ; les chrétiens du XVI siècle l’ont rétablie ; ils ne l’ont jamais admise cependant que comme une exception dans leur système social et ils ont pris soin de la restreindre à une seule des races humaines. Ils ont ainsi fait à l’humanité une blessure moins large mais infiniment plus difficile à guérir…Il y a un préjugé naturel qui porte l’homme à mépriser celui qui a été son inférieur, longtemps après qu’il soit devenu son égal ; à l’inégalité réelle que produit la fortune ou la loi, succède toujours une inégalité imaginaire qui a ses racines dans les mœurs ”.

Racisme et théologie se conjuguent donc pour donner à la traite une justification. C’est en leur nom que, du XVI° au XIX° siècle, les Européens dépeuplent une partie de l’Afrique en se livrant au “ commerce triangulaire ”. Des navires affrétés par des armateurs, roturiers ou nobles, au nombre desquels on trouvera un Voltaire !, échangent, en Afrique, armes de mauvaise qualité, verroterie et alcool contre des captifs qu’ils emmènent aux Amériques d’où ils reviennent, la cale remplie de café, de sucre, d’indigo et de bois précieux. Les bénéfices de chaque expédition sont énormes et Chateaubriand écrit sans sourciller de son père, capitaine négrier : “ Il passa aux îles ; il s’enrichit dans la colonie et jeta le fondement de la nouvelle fortune de la famille ”. Qu’en termes pudiques ces choses-là étaient dites ! Combien de belles demeures des ports de la façade atlantique doivent leur splendeur à ce négoce fort prisé.

En dépit du monopole ( Asiento) initialement concédé par l’Espagne aux Flamands, puis aux marchands de Lisbonne, toutes les nations participent à la traite des Noirs, des Britanniques aux Hollandais en passant par les Portugais, les Français, les Danois et les Suédois, ces derniers édifiant un fort sur le banc d’Arguin dans l’actuelle Mauritanie. Du XVI° au XIX° siècle, ces négriers, qui font commerce de “ bois d’ébène ” transportent hors d’Afrique ( voir encadré n°1) plus de onze millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Et ne sont point comptés dans ce chiffre les pertes dues aux suicides, à l’épuisement ou aux naufrages, pertes contre lesquels les négociants avisés souscrivent de rondelettes polices d’assurance. Arrivés aux Amériques, les esclaves sont vendus à l’encan sur les marchés et deviennent la propriété de leurs nouveaux maîtres qui n’hésitent pas, pour certains, à créer de véritables haras humains où l’on élève le “ coloured calf ”, le “ bétail de couleur ”. Les Etats du Maryland, de Virginie, de Caroline du Nord, du Kentucky, du Tennessee et du Missouri deviennent ainsi des “ Breeding States ” à la “ production ” très recherchée.

La traite européenne n’est pas la seule en cause. Elle est postérieure et dure moins ( trois siècles) que la traite arabe qui s’étend du VII° au XX° siècle et arrache à l’Afrique, via les routes transsahariennes, ( cf encadré n°2) autant d’esclaves, environ 11 millions de personnes. Si l’île de Gorée, au large de Dakar, est devenu le symbole de la traite européenne, qualifiée par Jean-Paul II de “ crime contre l’humanité ”, l’île de Zanzibar fut l’épicentre de la traite arabe ; de 1839 à 1875, pas moins de 650 000 captifs transitèrent par Stone City, la ville aux superbes maisons de corail.

L’esclavage n’a pas disparu avec la fin de la traite au XIX° siècle. Mis hors la loi dans les années vingt par la défunte Société des Nations, il fut, près la Seconde guerre mondiale, proscrit par les nations. C’est ainsi qu’en 1946, à l’initiative de Félix Houphouët Boigny, le travail forcé fut aboli dans les colonies françaises, mesure adoptée également dans les colonies Britannique. Sous la pression de différentes ONG, l’Assemblée générale des Nations unies promulgua une convention, qui s’appuyait sur la Déclaration universelle des Droits de l’homme et du citoyen, ratifiée par une majorité de pays, mais non par bon nombre d’Etats du Proche Orient ou d’Afrique sub-saharienne. Officiellement aboli en 1960 en Mauritanie, il le fut à nouveau en 1980, preuve que la mesure n’était pas entrée dans les mœurs.

En fait, l’esclavage s’est adapté aux nouvelles réalités économiques et géopolitiques. Il subsiste à l’état endémique en Afrique subsaharienne, favorisé, si l’on ose dire, par l’appauvrissement constant du continent noir. En Mauritanie, contraints de s’entasser dans les bidonvilles de la capitale, bon nombre de Harratines, affranchis, faute de travail et de ressources, ont préféré repartir vivre chez leurs maîtres “ beidanes ” ( Maures blancs). Rares sont d’ailleurs les descendants d’Harratines à avoir accès à des postes de responsabilités dans la fonction publique, leur ancien statut et la couleur noire de leur peau les conduisant à une infériorité juridique de facto. Ailleurs, au Burkina Faso, au Niger et au Mali, on trouve des Touaregs Bella, descendants des esclaves noirs des Touaregs, qui vivent pratiquement sous le contrôle de leurs maîtres. Dans les plantations vivrières de Côte d’Ivoire, on trouve de nombreux enfants vendus par leurs familles au Mali et au Burkina Faso et convoyés plus ou moins secrètement vers la Côte d’Ivoire où ils travaillent pour des sommes de misère. Ils ne peuvent fuir, leurs papiers leur ayant été confisqués et leurs “ acheteurs ” prêts à se venger sur leurs familles. Autre forme d’esclavage, celui-ci militaire, le développement du phénomène des “ enfants soldats ” en Sierra Léone, au Libéria, en RDC ( ex-Zaïre) et dans la corne de l’Afrique. Enlevés à leurs familles, ils sont contraints de tuer ou de violer et toute désertion est puni de mort.

Dans la corne de l’Afrique, un trafic clandestin existe et permet l’acheminement, via la Somalie, de plusieurs dizaines de captifs vers les pays du Proche Orient. L’esclavage existe aussi, sur une échelle significative, en Haïti ( les enfants “ restavec ” utilisés comme domestiques), au Brésil dans les latifundia du Nordeste et dans les exploitations forestières de l’Amazonie, au Moyen Orient et dans de nombreux pays du Tiers Monde où l’on préfère la main d’œuvre servile au salariat.

Dans la péninsule arabique, bon nombre de bonnes philippines sont recrutées dans leur pays et soumises à de mauvais traitements comme le prouva le cas de ma malheureuse Sara Balabagan, violée par son employeur et qui le poignarda. Il fallut une campagne menée par Marie-Claire France pour que la peine de mort prononcée à son encontre soit commuée en une “ bastonnade ”. A leu arrivée dans les Emirats ou en Arabie saoudite, ces domestiques voient leurs passeports être confisqués par les autorités et n’ont aucun moyen d’échapper à leur quasi-certitude. CE type de “ travail forcé ” sévit aussi , comme l’ont prouvé plusieurs affaires récentes, dans les quartiers chics des métropoles occidentales avec les “ bonnes à tout faire ” africaines ou asiatiques, dépendantes d’employeurs tout droit sortis de la “ Case de l’Oncle Tom ” et dont beaucoup sont des diplomates étrangers bénéficiant de l’immunité judiciaire.

Bon spécialiste de la question, Maurice Lengelé-Tardy estime le nombre des esclaves actuels à “ 200 millions d’adultes et 250 à 300 millions d’enfants de 5 à 14 ans ”, soit 10% de la population mondiale, c’est-à-dire l’estimation que donnait Jérôme Carcopino du nombre des esclaves dans l’empire romain à l’époque de Trajan . Progrès, vous avez dit progrès ? C’est à cette aune qu’on mesure la fragilité du devoir de mémoire. Nous nous gargarisons trop de nos belles protestations contre la traite d’hier mais qui agit et milite à propos de celle d’aujourd’hui ?

LES CHIFFRES DU COMMERCE TRIANGULAIRE*

Pays Nombre d’esclaves transportés

Portugal et Brésil 4 650 000

Espagne et Cuba 1 600 000

France et Antilles françaises 1 250 000

Pays-Bas 500 000

Colonies britanniques d’Amérique 300 000

du Nord et Etats-Unis

Danemark 50 000

Autres 50 000

Total 11 000 0000

LES PAYS DE DEPORTATION*

Brésil 4 000 000

Empire espagnol 2 500 000

Antilles britanniques 2 000 000

Antilles françaises et Guyane 1 600 000

Colonies britanniques d’Amérique 500 000

Du Nord et Etats-Unis

Antilles Néerlandaises et Surinam 500 000

Antilles danoises 28 000

Europe 200 000

Total : 11 328 000

LES SECTEURS D’ACTIVITE*

Plantations de sucre 6 000 000

Plantations de café 2 000 000

Mines 1 000 000

Travail domestique 1 000 000

Champs de coton 500 000

Champs de cacao 250 000

Construction 250 000

Total 11 000 000

*Source : Hugh Thomas, The Slave Trade : the History of the Atlantic Slave Trade,1440-1870, New York, Simon and Shuster, 1997, pp.804-805.









UNE ESTIMATION DE LA TRAITE TRANSSSAHARIENNE*

Période Nombre d’esclaves

650-800 150 000

800-900 300 000

900-1 100 1 740 000

1100-1400 1 650 000

1400-1500 430 000

1500-1600 550 000

1600-1700 710 000

1700-1800 715 000

1800-1880 1 165 000

1880-1900 40 000

TOTAL 7 450 000

Source : Ralph A.Austen, “ The Trans-Saharian Slave Trade : A Tentative Census ”, dans The Uncommon Market : Essays in the Economic History of the Atlantic Slave Trade, sous la direction de Henry A.Gemery et Jan. S. Hogendorn, New York, The Academic Press, 1979, p.66.

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 06:10    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.marianne-en-ligne.fr/dossier/e-docs/00/00/60/8A/document_article_dossier.phtml?cle_dossier=24724
Citation:
Les mouvements noirs en France, de la Révolution au Cran

Le 10/05/2006 à 11 h 39 par Patrick Girard



Tout au long de son histoire, la communauté noire de France a été marquée par de profondes divisions auxquelles la création du CRAN ( Conseil représentatif des associations noires) ne met pas un terme. Elle a toujours hésité entre l’adhésion aux valeurs de la République, avec oubli partiel de sa spécificité, et revendication d’une identité aux contours variant selon les époques.




En se réunissant dans une salle de l’Assemblée nationale pour fonder le CRAN ( Conseil représentatif des Associations noires), les promoteurs de cette initiative ont renoué, inconsciemment ou non, avec le fil de l’histoire. C’est en effet dans le cadre d’une Assemblée, les Etats généraux devenus Assemblée constituante, que la question noire fut posée de la manière la plus directe pour la première fois en France. Certes, dès 1788, sur le modèle de celle fondée par Wilberforce et Pitt en Angleterre, on voit apparaître une Société des Amis des Noirs à laquelle adhèrent Brissot de Warwille, Condorcet, Mirabeau, La Fayette et l’Abbé Grégoire, société qui attaque la traite négrière et en fait un préalable à l’abolition de l’esclavage.

Reste que cette Société des Amis des Noirs est moins influente que sa rivale et adversaire fondée dès août 1789, la « Société correspondante des Colons », dite Club Massiac, du nom de l’hôtel particulier qui l’abrite, où se réunissent de grands seigneurs propriétaires d’habitations ( plantations), d’anciens administrateurs et des colons.

C’est dans le contexte des débats de la Constituante, après l’adoption de la Déclaration des Droits de l’(Homme et du Citoyen, que différents représentants des Noirs des colonies vont poser la question du statut des « gens de couleur libres ». Ces Noirs appartiennent en effet à une catégorie sociale définie : ce sont soit des esclaves affranchis ayant, pour certains, acheté des plantations et possédant des esclaves ( cas de Toussaint Louverture), soit des Mulâtres ou des quarterons, nés libres, possédant plantations et esclaves. Ils ne remettent pas en cause l’esclavage et la traite, simplement, ils veulent être traités sur un pied d’égalité avec les Libres blancs et participer aux élections des Assemblées coloniales ainsi qu’aux élections générales.

Leurs représentants, Ogé et Raimond, se rendent de Saint-Domingue à Paris pour rencontrer les membres du club Massiac et être reçus à l’Assemblée. Raimond est d’ailleurs conseillé par l’un de ses voisins, Michel Dubec, un Juif portugais de Bordeaux, propriétaire d’une « habitation » à Saint-Domingue, et il calque ses revendications sur celles des Juifs bordelais et bayonnais qui avaient obtenu leur émancipation dès janvier 1790, bien avant les Ashkénazes d’Alsace-Lorraine ( septembre 1791), en arguant que les Juifs bordelais et bayonnais, qui avaient pu participer à la désignation des députés du Tiers aux Etats généraux, étaient infiniment plus éclairés que les Ashkénazes. Etablis à Saint Domingue et aux Antilles, de nombreux planteurs juifs avaient eu du mal à faire reconnaître la légalité de leur présence, prohibée par le Code noir de 1685, et l’autorisation de pratiquer leur culte. Par les contacts mutuels qu’ils entretenaient avec l’abbé Grégoire, partisan de l’émancipation des Juifs et des Noirs, les deux groupes ont eu une action très similaire, fondée sur des revendications communes.

Les représentants des Libres de couleur n’obtiennent pas satisfaction dans un premier temps. Un décret du 10 mars 1790 stipule en effet : « L’Assemblée nationale déclare qu’elle n’a entendu rien innover dans aucune branche du commerce, soit direct, soit indirect de la France avec ses colonies », phrase qui maintient l’esclavage. Mais une instruction du 28 mars 1790 accompagnant le décret donne partiellement raison aux « Libres de couleur » en stipulant que, pour les élections des assemblées paroissiales, « toutes les personnes âgées de 25 ans accomplis, propriétaires d’immeubles ou, à défaut d’une telle propriété, domiciliés dans la paroisse depuis deux ans et payant contribution » seront électeurs ». La discussion entre l’abbé Grégoire et Barnave montre bien l’ambiguité du texte : pour Grégoire, les Libres sont électeurs, pour les colons, ils sont exclus. La Constituante envoie la délégation des Libres régler sur place le problème avec les colons.

L’affaire se termine tragiquement. Revenu à Saint-Domingue, Ogé lance une insurrection des Libres fin octobre 1790. Ayant échoué, il se réfugie dans la partie espagnole de l’île mais est livré par Madrid aux autorités françaises qui font pendre ou soumettent au supplice de la roue Ogé et ses amis.

Ce qui n’empêche pas une nouvelle délégation de Libres de couleur de se rendre en métropole en mars 1791. Le Comité colonial de l’Assemblée ayant statué dans un premier temps qu’ »aucune loi sur l’état des personnes ne pourra être faite que sur la demande précise et formelle des assemblées coloniales », la Société des Amis des Noirs et la Délégation des Libres de couleur obtiennent finalement le 15 mai 1791 un amendement corrigeant l’article en « état des personnes non libres », ce qui maintient l’esclavage, mais en spécifiant, grâce à un amendement du jacobin Reubell, au demeurant très anti-juif, « que les gens de couleur, nés de père et mère libres, seront admis dans toutes les assemblées paroissiales et coloniales futures, s’ils ont d’ailleurs les conditions requises ». Peu de personnes étaient concernées, mais cela suffit à provoquer la fureur du club Massiac et l’Assemblée, se déjugeant, renvoie le 24 septembre 1791 aux assemblées coloniales tout ce qui concerne l’état des personnes libres et non libres.

Le déclenchement des insurrections d’esclaves à Saint-Domingue amène les Blancs et les Libres de Saint-Domingue à passer des accords reconnaissant aux libres de couleur le droit de siéger dans les assemblées, mesure confirmée par un décret du 28 mars 1792 de l’Assemblée législative. C’est trop tard pour éteindre l’incendie d’autant que les colons des îles songent à faire appel aux Anglais et aux Espagnols sous prétexte de défendre la monarchie et l’ordre ancien. Mais la mort de Louis VI, le départ en émigration des membres du Club Massiac font que le 16 pluviôse an II, 4 février 1794, la Convention proclame l’abolition de l’esclavage après avoir reçu à la barre trois députés de Saint-Domingue, un Blanc, un Mulâtre et un Noir : « La Convention nationale déclare que l’esclavage des Nègres dans toutes les colonies est aboli ; en conséquence elle décrète que tous les hommes sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français et jouiront de tous les droits assurés par la Constitution». Le décret restera en application jusqu’en 1802, date à laquelle Bonaparte rétablit l’esclavage dans les colonies et procède à la réoccupation, au prix d’une répression farouche, de Saint Domingue.

Quoi qu’il en soit, la Révolution française a vu la constitution des premières formes d’organisation politique des Noirs des colonies, même si leurs dirigeants étaient pour l’essentiel des Mulâtres et des Quarterons nullement hostiles à l’esclavage.

Sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, l’on assistera à la création de sociétés en faveur de l’abolition de l’esclavage dans lesquelles les Antillais ne jouent aucun rôle. Leurs animateurs sont des hommes politiques français et des écrivains, proches de l’opposition, Victor Schoelcher, Lamartine, La Fayette, Victor Hugo, etc.. Et c’est à Victor Schoelcher, sous Secrétaire d’Etat à la Marine et aux Colonies, qu’on doit le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848.

Celle-ci n’amena pas la constitution de mouvements noirs cherchant à se différencier de la nation à laquelle était désormais intégrée la masse des anciens esclaves dont les dirigeants faisaient leur une conception de la nation française volontiers qualifiée de jacobine et de faussement universaliste puisqu’elle vise à broyer les différences au nom d’une citoyenneté éthérée, indépendante de toute appartenance ethnique ou confessionnelle.

Patrick Weil a beau affirmer : « L’immigration, la colonisation, l’esclavage ne s’opposent pas à l’histoire de France, elles en sont partie intégrante », il est bien obligé de constater qu’elles « ont été traitées comme s’il revenait encore à Ernest Renan de définir les programmes scolaires de la fin du XX° siècle ». Car Renan est au cœur de la définition française de la nation, une communauté de destin et une histoire commune partagée au même titre qu’un corpus de valeurs, celles héritées de 1789, des valeurs nécessairement consensuelles puisqu’elles imposent l’oubli de tout ce qui a pu diviser : les privilèges, les religions, etc… L’oubli est indispensable à la construction de la nation, c’est un point sur lequel Ernest Renan insistait tout particulièrement dans sa célèbre conférence de 1882, Qu’est-ce qu’une nation ? : « L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation ; et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger. L’investigation historique, en effet, remet en lumière les faits de violence qui se sont passées à l’origine de toutes les formations politiques, mêmes de celles dont les conséquences ont été les plus bienfaisantes ».

C’est pour cette raison d’ailleurs que le judaïsme français, contrairement à son homologue allemand, ne développa jamais une Wissenschaft des Judentums, une Science du Judaïsme, et répugna à écrire sa propre histoire, au point de n’avoir jamais produit en son sein un Graetz ou un Doubnov. L’histoire des Juifs de France ne pouvait être différente de l’histoire de France et de l’histoire des Français, elle se confondait avec elle et tous les épisodes douloureux ( expulsions, pogroms, etc) étaient voués à l’oubli, condition sine qua non de l’égalité civique. Et c’est pour cette raison qu’après les années noires de l’Occupation, la communauté juive institutionnelle s’abstint de demander que soit reconnue la spécificité des souffrances qu’elle avait endurées. C’était là, estimait-elle, le prix à payer pour la reconduction du pacte républicain écorné par Vichy et elle se tint à cette attitude jusqu’à l’émergence, en son sein, de générations en quête de leur identité.

On observa le même phénomène aux Antilles après l’abolition de l’esclavage en 1848. C’est ainsi que l’un des premiers historiens du phénomène esclavagiste, Lucien Peytraud, concluait en 1897 sa magistrale étude, L’esclavage aux Antilles françaises avant 1789 ( réédition chez Desormeaux, Pointe-à-Pitre, 1973) par ces mots : « Un des éléments du patriotisme est d’ordinaire la communauté des souffrances et des joies dans le passé. Malheureusement, il ne saurait exister ici. Il faut donc que les descendants des anciens maîtres et des anciens esclaves oublient des souvenirs déjà si lointains. Puissent-ils, se dégageant de préjugés funestes, se réconcilier et fraterniser bien plutôt par la communauté d’efforts en vue de l’œuvre présente qui s’offre à eux et par la communauté des espérances en vue de l’avenir ».

Dès le 22 mai 1848, le gouverneur de la Martinique, Rostoland, affirmait : « Je recommande à chacun l’oubli du passé ». C’était là une position partagée par le mulâtre Cyrille Bissette, futur candidat à la députation : « Consentons donc à un mutuel oubli du passé et jetons loin de nous nos funestes divisions, nos vieux préjugés d’un temps qui n’est plus, les vieilles récriminations qui ne font jamais l’affaire des partis et bien moins encore le bonheur du pays qui doit dominer et faire taire toutes les passions ». Au point, lui, descendant d’esclaves, de considérer que « ceux qui rappellent les souvenirs irritants du passé, les anciennes injustices faites à ceux qu’on appelle les hommes de couleur, et les horreurs de la servitude, peuvent être objectivement dénoncés comme travaillant à la ruine et à la destruction des colonies ».

On assista alors à un phénomène analogue à celui déjà mentionné pour les Juifs français après leur émancipation, le recours à l’oubli comme thérapie civique au point qu’évoquant les esclaves affranchis, Patrick Chamoiseau, chantre de la créolité, a pu écrire : « Ils ont demandé à leur silence de panser la blessure, de soigner au plus vite la douleur, de recréer autour de leur conscience cette stabilité qui aide à vivre ou, plus exactement, à essayer de vivre ».

Ce qui fait dire à Caroline Oudin-Bastide, dans son excellent Travail, capitalisme et société esclavagiste. Guadelopue-Martinique (XVII°-XIX° siècle) ( La Découverte, 348 p., 298 euros) : « Force est de constater qu’il n’existe pas aux Antilles de transmission orale ou explicite d’un récit de la traite et de l’esclavage ». Il existe une « mémoire obscure », infiniment plus douloureuse et taraudante qui peine à trouver sa place avec l’émergence d’une nouvelle problématique visant à faire du devoir de mémoire la condition sine qua non de l’exercice plein et entier de la citoyenneté. Car c’est bien ce qui se passe aujourd’hui comme le souligne Caroline Oudin-Bastide : « Longtemps considéré comme la condition de l’intégration des anciennes colonies esclavagistes à la République, l’oubli est dénoncé dorénavant comme « antirépublicain ». L’esclavage était une négation des principes de la France, et il est nécessaire, explique le 10 mai 2 001 le Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Christian Paul, de restituer leur dignité à tous ceux – esclaves marrons, révoltés ou insurgés- qui l’ont combattu en leur donnant toute leur place dans la mémoire commune et vive de la France. Rompant avec l’oubli, qui « n’est pas une vertu républicaine », déclare pour sa part son successeur Brigitte Girardin, la République doit, pour consolider la communauté nationale, œuvrer au partage par tous les citoyens français de l’ensemble des mémoires croisées, parfois conflictuelles, qui font la France d’aujourd’hui ».

L’objectif était louable. Force toutefois est de constater que la « dénationalisation de l’oubli » et la privatisation du « devoir de mémoire », confié par l’Etat à des communautés ethniques ou religieuses censées l’incarner légitimement, a eu pour effet non pas de provoquer l’adhésion de l’ensemble de la nation à cette stratégie, mais, plus prosaïquement et plus cruellement, d’exacerber les rivalités entre les groupes qu’on entendait ainsi réhabiliter.

La volonté assimilationniste des élites antillaises et réunionnaises n’exclut pas cependant la création de différents groupes censés représenter les Noirs vivant en métropole, fort peu nombreux.

Parmi eux, il faut citer l’Amicale des originaires de l’Afrique équatoriale française fondée à Paris en 1926 par André Grenard-Matsoua, employé au ministère des Colonies, qui finit par être emprisonné et mourut durant la Seconde Guerre mondiale toujours prisonnier.

Phénomène peu connu, le gouvernement français, au lendemain de la Première guerre mondiale tenta d’utiliser contre les Etats Unis – on ne pardonnait pas au président Wilson d’avoir manœuvré contre la France au traité de Versailles – le mouvement panafricaniste fondé par Washington E . Du Bois. Clémenceau autorisa Blaise Diagne, député du Sénégal, à participer au Congrès Panafricain réuni à Paris au Grand Hôtel du 19 au 21 février 1919 qui réunit des délégués antillais, américains et africains résidant à Paris.

Cette réunion favorisa la création à Paris de groupes africains oeuvrant pour les Africains. L’un des plus importants fut la « Ligue universelle de défense de la race noire » fondée par l’avocat dahoméen ( béninois) Kodjo Touvalou Huénou, créé en 1926 et transformé en 1927 en « Comité de défense de la race nègre » animé par Lamine Senghor ( sans lien de parenté avec Léopold Sédar Senghor) auquel succéda le soudanais ( malien) Koyaté qui publia différentes revues : La Voix des nègres, le Cri des Nègres, la race nègre, toutes progressivement interdites.

Ces mouvements, qui flirtèrent un temps avec le communisme avant de s’en éloigner, étaient beaucoup plus radicaux que le groupe réuni autour de la Revue du Monde noir fondée par les sœurs Jane, Andrée et Paulette Nardale, avec l’appui du franco-guyannais René Maran, fonctionnaire colonial en Afrique et Prix Goncourt 1921 pour son roman Batouala. La Revue du Monde Noir, publiée de 1931 à 1932, très modérée, eut six numéros et s’arrêta. Légitime Défense, la revue des étudiants africains de Paris, n’eut qu’un numéro. Mais elle servit de support au groupe des Etudiants noirs de Paris dont les membres ( Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Birago Diop et Léon-Gontran Damas) allaient donner naissance au courant littéraire de la négritude.

Comme l’écrit Césaire : « C’est ainsi que nous avions formé une équipe qui permit la collaboration entre Antillais et Africains. Et déjà dans L’Etudiant noir, on voyait poindre la négritude. Nous avons déjà eu à nous bagarrer contre certaines personnes qui se réclamaient, elles aussi, de Légitime Défense. Car elles bous reprochaient d’être racistes et nous les traitions de faux révolutionnaires ; nous considérions que quand on est nègre, cela crée des devoirs particuliers. Par conséquent, cet idéal révolutionnaire, il fallait l’enraciner dans la négritude ».

C’est en 1935 et dans le cadre de l’Etudiant noir que le terme de négritude commence à circuler. Il est dû à Césaire mais Senghor l’a formulé de manière plus systématique dans différents textes dont voici certains extraits.

Pour Senghor :

Dans quelles circonstances avons-nous, Aimé Césaire et moi , lancé dans les années 1933-1935, le mot de négritude ? Nous étions alors plongés, avec quelques autres étudiants noirs dans une sorte de désespoir panique. L’horizon était bouché. Nulle réforme en perspective et les colonisateurs légitimaient notre dépendance politique et économique par la théorie de la table rase. Nous n’avions, estimaient-ils, rien inventé, rien créé, rien écrit ni sculpté, ni peint, ni chanté. Des danseurs ! et encore… Pour asseoir une révolution efficace, notre révolution, il nous fallait d’abord nous débarrasser de nos vêtements d’emprunt – ceux de l’assimilation – et affirmer notre être, c’est-à-dire notre négritude.



Cependant la négritude, même définie comme l’ensemble des valeurs culturelles de l’Afrique noire, ne pouvait nous offrir que le début de la solution de notre problème, non la solution elle-même. Nous ne pouvions plus retourner à la situation d’antan, à la Négritude des sources. Nous étions des étudiants de Paris et du XX° siècle, de ce XX° siècle dont une des réalités est, certes, l’éveil des consciences nationales, mais dont une autre, plus réelle encore, est l’interdépendance des peuples et des continents. Pour être vraiment nous-mêmes, il nous fallait incarner la culture négro-africaine dans les réalités du XX° siècle. Pour que notre négritude fût, au lieu d’une pièce de musée, l’instrument efficace d’une libération, il nous fallait la débarrasser de ses scories et l’insérer dans le mouvement solidaire du monde contemporain.



Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, deux mouvements jouèrent un rôle déterminant dans la constitution d’un mouvement politico-littéraire du monde noir africain et afro-caraïbe :

D’une part la revue Présence africaine ( Paris et Dakar) fondée par Alioune Diop, d’une extrême qualité ;

De l’autre, La Fédération des Etudiants d’Afrique noire française par laquelle passèrent presque tous les futurs hommes politiques des anciennes colonies qui accédèrent à l’indépendance après 1960.

Les Antillais y étaient peu représentés du fait de la départementalisation des vieilles colonies à partir de 1946 qui les virent agir au sein de formations politiques françaises adaptées aux Antilles, à la Guyane et à la Réunion. Il y eut une césure après 1960 entre Antillais et Africains devenus indépendants.

D’autant que la négritude de Césaire et Senghor était désormais contestée par de nombreux écrivains africains ( Wolé Soyinka, Yambo Ouologuem, Henry Lopes) et antillais qui lui préféraient le thème de la Créolité, liée à l’émergence de mouvements indépendantistes aux Antilles, qui se situaient en dehors du cadre républicain.

En 1989, Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant et Jean Bernabé publiaient L’Eloge de la créolité et affirmaient hautement : « Ni Européens, ni Africains, ni Asiatiques, nous nous proclamons Créoles. Cela sera pour nous une attitude intérieure, mieux : une vigilance, ou mieux encore une sorte d’enveloppe mentale au mitan de laquelle se bâtira notre monde, en pleine conscience du monde ».

Ce pari fou n’a guère fait école en dehors de l’espace caribéen jusqu’à une date récente, en raison principalement des interprétations très réductrices qu’on a voulu donner de ce mouvement. Beaucoup n’y ont vu qu’une lutte d’influence dans le marigot des lettres caribéennes et, accessoirement, de la littérature négro-africaine, ce qui était une manière de le marginaliser un peu plus. Ainsi, dans son Histoire de la littérature négro-africaine ( Karthala/AUF, 386 p., 30 euros), Lilyan Kesteloot notait non sans arrière-pensée : « Du côté des Antilles, le processus d’indigénisation linguistique a été reconnu et souligné dans L’Eloge de la créolité. Ce manifeste périodise l’histoire antillaise en époques distinctives. D’abord, l’écriture empruntée aux modèles français ; puis la négritude qui restitue l’Afrique mère et produit le surréalisme ( c’est la période de Césaire, qui demeure très universel et « occidental ») ; ensuite la période marquée par Edouard Glissant qui s’efforce de préciser les contours de la réalité antillaise et les éléments de l’antillanité ( mais sa pensée reste très intellectuelle, très abstraite) ; enfin, le temps contemporain, celui de la « créolité » qui embrasse les « éléments culturels caraïbes, européens, africains, asiatiques et levantins que le joug de l’histoire a réunis sur le même sol ».

Pareille présentation n’a pas peu contribué à faire mal comprendre l’ambition et les finalités de la créolité. Elle était réduite au choix d’une langue et à une révolte contre deux parents mal accordés, d’une part la marâtre France, symbole du jacobinisme, d’autre part le « père fondateur », Aimé Césaire, chantre de la négritude, dont le meurtre symbolique était nécessaire pour qu’adviennent ses successeurs.

De fait, un Patrick Chamoiseau n’avait jamais caché les griefs qu’il nourrissait à l’encontre du député-maire de Fort-de-France auquel il reprochait « de ne pas avoir pris d’écart déterminant avec la langue française, il a bousculé la langue mais comme l’aurait fait un poète français comme Lautréamont ou Rimbaud, et de ne pas avoir perçu le phénomène de créolisation, c’est-à-dire cette formidable alchimie anthropologique qu’il fallait tenter de décoder pour définir ce que nous sommes. Le grand reproche que nous faisons à Césaire est surtout politique. Son échec politique, total, nous a confortés dans la sujétion, l’assimilation ».

Reste qu’on ne saurait opposer, dans le temps et l’espace, à la négritude de Césaire la créolité et le métissage des autres. Chamoiseau, Confiant et Bernabé n’étaient pas anti-Césaire, mais post-Césaire. La créolité ne naît pas essentiellement du rejet de la négritude, mais d’un constat des formidables mutations en cours dans l’espace caribéen français. Le rejet de la négritude est antérieur à l’apparition de la créolité et les Antillais y ont joué un rôle moindre que les Africains. Le rejet date de 1952 et de la publication dans Présence Africaine de l’article d’Albert Franklin : « La négritude, réalité ou mystification ? « , suivi, trois ans plus tard, par l’introduction de Cheikh Anta Diop à Nations nègres et culture.

Un Wole Soyinka ou un Henry Lopès ont pesé plus lourd dans le rejet de la négritude qu’un René Ménil, publiant en 1963 : « La négritude, une idéologie réactionnaire » ou un Chamoiseau déclarant tardivement : « Les populations qui sont le produit d’un métissage culturel, biologique n’ont pas la possibilité de se raccrocher à une source lointaine. Les attitudes volontaristes comme la négritude vont dire : « L’Afrique, c’est la mère, c’est la source. Nous sommes des Nègres ». Mais tous les autres, les mulâtres, les chabins, les câpres, tous ceux qui ne pouvaient pas se laisser illusionner par la couleur de la peau, étaient donc dans un désarroi identitaire. Il s’est produit une entité anthropologique nouvelle, c’est-à-dire que les survivants amérindiens, les colons européens, les esclaves africains ont dû vivre un phénomène de créolisation, de mélange, d’interaction, de rejet, de convergence, un phénomène assez chaotique pour créer une identité mosaïque ».

On est là très loin d’une simple indigénisation linguistique comme le laisse entendre Lilyan Kesteloot qui confond créolisation et créolisme. La créolisation passe par l’émergence d’une littérature en créole – dont Chamoiseau et Bernabé nous ont donné de beaux exemples -, elle n’est pas que l’émergence d’une littérature en créole puisqu’elle peut aussi se décliner en « français de France » ou dans un français « tropicalisé » et pas uniquement par le vocabulaire mais aussi par le recours à cet imaginaire baroque qui est le propre des sociétés métisses.

Loin de l’indigénisation linguistique, il s’agit avant tout d’une valorisation identitaire comme le souligne Chamoiseau : « Le travail que nous faisons en littérature autour de la créolité consiste à dire : « Voilà ce que nous sommes, c’est cela, c’est un résultat de la créolisation. C’est une possibilité de vivre, de s’épanouir dans la diversité des choses. Ce sera une force dans un monde qui vient, dans un monde où aucun peuple ne sera enfermé, où toutes les cultures, toutes les traditions, toutes les langues, tous les dieux, tous les espaces seront traversés par tous les autres. C’est une force, une souplesse, une capacité d’adaptation que nous avons ».

La créolité n’est plus le simple miroir de la société caribéenne, mais une attitude. C’est ce qu’a bien vu René de Ceccaty en analysant l’œuvre d’Edouard Glissant où il voit avant tout le refus d’un « absolu de l’Etre qui fut profondeur, magnificence et limitation », un refus que n’aurait pas renié Kierkegaard, autre ennemi du système et de l’Absolu.

Plus que Chamoiseau, Confiant et Bernabé, Glissant a théorisé la distinction, fondamentale pour comprendre les enjeux de la créolité, entre « universalité » et « ouverture », entre « universalité » et « diversalité », recherche d’une identité qui s’étend nécessairement dans un rapport à l’Autre. Pour Glissant, l’universalité, ce sont des valeurs particulières érigées en valeurs valables pour tous. En revanche, un pays est ouvert s’il n’érige pas ses propres valeurs en valeurs universelles, mais essaye de faire la synthèse entre ses valeurs et les valeurs de l’Autre ».

En 1989, lors de la parution de « l’Eloge de la Créolité », on avait, d’une certaine manière « départementalisé » celle-ci en la limitant à l’espace caribéen, ce qui explique le peu d’échos qu’elle eut et qu’elle a encore dans la classe intellectuelle française. La « créolité » a une nouvelle chance aujourd’hui, en 2 006, car elle répond parfaitement aux interrogations et aux angoisses suscitées par les progrès de la mondialisation, menace directe contre la préservation des identités spécifiques et, plus particulièrement, de celles métissées nées d’une autre forme de mondialisation. L’expérience créole, propre au monde caribéen ou à l’univers colonial, peut nous aider à mieux mesurer les enjeux, les bienfaits et les dangers de la mondialisation. C’est ce qu’a tenté de faire, de manière très novatrice, Roger Toumson dans sa Mythologie du métissage ( PUF, 1999, 272 p., 21 euros) en inscrivant la problématique de l’inconscient antillais dans un cadre historique et philosophique.

C’est sous cet angle que la réflexion historique menée par Serge Gruzinski ( voir notamment sa grande synthèse : Les quatre parties du monde, Histoire d’une mondialisation, La Martinière, 479 p., 35 euros) prend toute son importance. Il s’interroge, entre autres, sur le rapport entre métissage et globalisation, ce qui n’est pas sans intérêt pour ceux celles et ceux qui revendiquent les écritures métisses. C’est ainsi qu’on le voit notant : « Est-ce à dire que la globalisation est compatible avec une certaine dose de métissage ? Tout indique que la planétarisation de la Renaissance européenne peut s’accompagner d’un mélange des mains d’œuvre et des techniques, pourvu qu’en fin de course la participation non européenne passe inaperçue. A vrai dire, il n’est plus question de métissage au sens créatif et innovant du terme, mais d’exploitation des ressources locales pour produire de l’art occidental. Cet escamotage semblera beaucoup plus banal si, délaissant un instant le Mexique de la fin du XVI° siècle pour le monde contemporain, on jette un regard prosaïque sur les étiquettes de la plupart des vêtements que nous portons.. Parce que le brassage des êtres est compatible avec l’uniformisation des consommations et des genres de vie, la globalisation de la production est à même d’exploiter les mélanges à son profit et, quand elle y parvient, elle élimine toute trace métisse du processus de fabrication, pour privilégier la mise en conformité avec le modèle européen. C’est dire qu’il existe des sas qui bloquent de toutes les manières possibles les métissages, en confinant ceux-ci à des sphères déterminées, en les neutralisant ou en les effaçant’ ». D’où l’urgence d’une réflexion, à l’intérieur et à l’extérieur de l’espace caribéen sur les écritures métisses et la créolité qui peut jouer un rôle dans une meilleure prise en compte républicaine de la population noire en France.

Une réflexion d’autant plus indispensable que celle-ci a entrepris de s’organiser. L’on a assisté, depuis deux décennies, à une véritable prolifération d’associations « noires » en France, doublée d’un développement de la presse communautaire, plus particulièrement à destination des femmes. Ces associations sont très diverses. Elles ont beaucoup perdu de leur coloration politique. Jadis, l’Association des Travailleurs sénégalais faisait jadis partie de la nébuleuse gauchiste. Elle est aujourd’hui quasiment inexistante. Les mouvements indépendantistes dans les Dom Tom participent au jeu politique, ont conquis des mairies et la présidence du Conseil général avec Alfred Mariejeanne en Martinique. Ils n’ont guère de relais en métropole où le tissu associatif domien répond à d’autres demandes et à d’autres priorités..

Beaucoup d’associations se sont créées dans le but de propager la mémoire de l’esclavage et de la traite tout comme on compte un certain nombre d’amicales professionnelles dans les secteurs du public où les Antillais et Réunionnais sont nombreux (Assistance publique, Poste, Sécurité Sociale et Allocations familiales). Il ne faut pas se cacher que le secteur associatif le plus en expansion est celui des associations cultuelles, avec la multiplication des églises évangélistes antillaises, notamment en banlieue parisienne, très liées au pentecôtisme américain.

Chez les Africains, le tissu associatif est plus lâche. Il y a des associations de femmes, très actives dans la lutte contre l’excision ou dans la lutte contre le sida.

Il y a les groupements informels, au niveau des foyers Sonacotra, qui se réunissent pour financer des projets de développement dans les villages d’origine, principalement au Sénégal et au Mali. Il y a d’autres associations qui constituent le haut du pavé, notamment le Capdiv de Patrick Lozes, proche de l’UDF, et Africagora, qui rassemble des hommes d’affaires et des cadres et qui constituent l’équivalent « sub-saharien » du Collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais, animé par Patrick Karam.

Ce qui est constant au sein de cette communauté en cours de constitution, c’est la poursuite relative des vieux clivages entre Antillais-Guyanais et Africains sub-sahariens. Du temps de la colonisation, les premiers étaient méprisés par les seconds, qui les appelaient les « Blancs Noirs »’, car ils étaient souvent les cadres subalternes de l’administration coloniale, parfois plus méprisants envers les « indigènes » que les cadres blancs. Désormais, ce clivage s’est partiellement estompé grâce à la fréquentation des mêmes lieux ( marchés de Château Rouge, vogue de la musique Zouk et de la World Music) même s’il subsiste encore de nombreux antagonismes.

Certains Antillais-Guyanais, Français depuis le XVII°, redoutent de faire les frais d’une politique de discrimination positive qui s’appliquera de préférence aux immigrés récents d’Afrique sub-saharienne et à leurs enfants. De même, subsiste un relatif fort contentieux entre Antillais et Sub-Sahariens quant à l’esclavage ( rôle des souverains africains dans la Traite) ou quant au rôle des policiers antillais utilisant le test du créole pour débusquer les immigrés clandestins qui ont acheté des papiers d’identité falsifiés faisant d’eux des Antillais. S’y ajoute aussi une attitude très variée vis à vis des Arabes et de l’Islam. Les sub-sahariens sont souvent musulmans et ont tendance à minorer le rôle de l’islam et des Arabes dans la traite négrière, contrairement aux Antillais pour qui les Arabes, ce sont avant tout les négociants syriens et libanais installés aux Antilles où ils exercent un certain monopole dans les activités commerciales. Ajoutons à cela le poids de l’antisémitisme. Il est pratiquement nul chez les sub-sahariens musulmans, qui, jusqu’à une date récente, n’avaient pas de contact direct avec les rares Juifs vivant en Afrique. Il est plus prononcé chez les sub-sahariens chrétiens et chez les Antillais du fait du poids de l’enseignement du mépris véhiculé des siècles durant par l’Eglise catholique. Aux Antilles, il était d’usage de brûler un mannequin représentant Judas le vendredi saint. Curieusement, l’antisémitisme sert désormais de passerelle entre ces deux communautés, les Juifs apparaissant comme d’ex parias passés de l’autre côté de la barrière auxquels on reproche de monopoliser les postes dans les secteurs où les Africains sont sous représentés ( médias, télévision, spectacle, etc).

Créé en 2005, le CRAN ( Conseil représentatif des Institutions noires) marque incontestablement une tentative réussie d’organisation de la communauté noire de France même si le Cran s’appuie essentiellement sur les associations représentatives des Africains sub-sahariens, les Domiens demeurant à l’écart comme le montrent les très fortes attaques dont le Cran été l’objet ces derniers mois de la part des proches de Patrick Karam. Des attaques dont la virulence peut surprendre mais qui attestent de l’extrême fragmentation de la « communauté noire » de France à laquelle une certaine pigmentocratie ne peut tenir lieu d’identité et qui n’échappe pas aux divisions qui ont longtemps caractérisé son histoire.

C’est à cette communauté que Stephen Smith et Géraldine Faes consacrent leur dernier livre, Noirs et Français !*, un ouvrage passionnant, fruit d’une enquête minutieuse de la part de ces deux excellents spécialistes de l’Afrique. Sa lecture est indispensable pour comprendre les enjeux de pouvoirs et les rivalités qui opposent le CRAN de Patrick Lozes au Collectif DOM de Patrick Karam, mais aussi pour découvrir certaines franges radicales de cette communauté qui instrumentalisent autant qu’il les instrumentalise un certain Dieudonné. Il faut être reconnaissant à Stephen Smith et Géraldine Faes de dépassionner le débat en remettant Dieudonné et ses épigones à leur juste place, c’est-à-dire à peu de choses, et de souligner a contrario le problème crucial que pose, sur fond d’émeutes dans les banlieues, de polémiques sur la discrimination positive et d’affrontements douloureux de mémoires blessées, l’émergence d’une question noire dans la France contemporaine. Leur conclusion définit assez bien l’enjeu auquel est confronté la République :

« Trop longtemps, des mains tendues n’ont pas été saisies. Aujourd’hui, le risque qu’une conflagration victimaire se produise en France est d’autant plus grand que, dans un pays en crise depuis plus de trente ans, où chacun se crispe sur ses « avantages acquis », les nantis – souvent blancs- ne veulent rien céder, ou si peu. Et quand bien même les Noirs verraient leurs revendications de « rattrapage » satisfaites du jour au lendemain, ils n’échapperaient pas au dilemme de Samba Diallo, le héros de Cheikh Hamidou Kane dans Aventure ambiguë : ils seraient toujours « en mal de n’être pas deux », à moins que la société soit « déracialisée ». Le sera-t-elle un jour ? La politique viendra-t-elle à bout des différences de nature visibles ? Tout le monde s’accorde à dire que, pour y parvenir, la « déconstruction » de l’imaginaire colonial, des préjugés enracinés dans une histoire de domination remontant à la Renaissance, constitue la condition sine qua non . Les vivants devraient se libérer du poids mort d’un passé qui ne serait pas bien « passé » et continuerait à peser sur leurs cerveaux. C’est bien la thématique de la « post-colonialité » qui sera au centre de la prochaine campagne présidentielle pour les citoyens noirs, qui ont perdu l’espoir d’améliorer leur sort par l’effort individuel et cherchent à acquérir une visibilité collective. Leur appel à la représentation d’une France noire trouvera des leaders prêts à l’incarner, Dieudonné, Christiane Taubira ou quelqu’un d’autre. Ce choix sera fondamental pour le mouvement qui s’est amorcé en 2005 : retour sur un passé traumatique pour justifier par la traite négrière et le colonialisme une discrimination « positive » ; ou percée vers un futur au-delà du noir et du blanc, grâce à une « double conscience » permettant de vivre l’altérité parce que tous feront l’effort de se mettre dans la « peau » de l’autre ».

C’est là un enjeu considérable et il souligne l’extrême importance de ce livre qui n’est pas uniquement une sorte de visite commentée dans un univers crédité d’un fort potentiel d’exotisme. Il démontre que la « question noire » est aussi et surtout une « question blanche » et l’un des ultimes défis que la République doit relever si elle veut démontrer la permanence et la pertinence de ses valeurs. A condition toutefois qu’elle le veuille sans y être contrainte par le poids d’événements que son indolence ne lui aura pas permis de prévenir à temps. Il n’est pas sûr que la classe politique française l’ait véritablement compris, habituée qu’elle est à ne considérer les DOM –TOM que comme un providentiel réservoir de voix qui font parfois la différence, la seule qu’on veuille bien leur reconnaître.

* Stephen Smith et Géraldine Faes, Noirs et Français !, Panama, 448 p. , 20 euros

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 06:11    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.marianne-en-ligne.fr/dossier/e-docs/00/00/60/92/document_article_dossier.phtml?cle_dossier=24724

Citation:
Internet : Quand la Toile devient le champ de bataille des règlements de compte entre représentants des différentes associations noires et domiennes.

Le 10/05/2006 à 12 h 00 par Patrick Girard



Tout comme lors du referendum du 29 mai 2005, Internet est une formidable caisse de résonance pour les débats de société et, malheureusement pour certaines dérives. Voici, par exemple, un texte qui circule actuellement sous la plume/souris de Claude Ribbe et qui en dit long sur les coulisses de la célébration du 10 mai 2 006.




« Radio France Internationale » devient le porte parole
du Cran et censure pour le compte de Patrick Lozès

Mardi 2 mai, l’écrivain Claude Ribbe, responsable de la commission Culture du Collectif des Antillais, Guyanais Réunionnais et Mahorais, membre de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme reçoit une demande téléphonique de Véronique Durand, journaliste à Radio France Internationale.

Il s’agit de participer à un débat en direct, animé par Jean-François Cadet, mercredi 10 mai à 20 heures 15, sur le thème : «Y a-t-il une question noire ?».

Radio France Internationale est une station de service public placée sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères, qui diffuse ses programmes dans le monde entier et en particulier sur l’Afrique.

Bien que Claude Ribbe le lui ait demandé, Madame Durand s’est abstenue de lui dire contre qui il aurait à débattre. Il était clair que le Cran serait invité à faire valoir son point de vue. Malgré ces cachotteries, Claude Ribbe a cependant accepté l’invitation et un rendez-vous a été fixé à la Maison de Radio-France pour un direct le 10 mai, ce qui l’a obligé à annuler d’autres engagements.

Mais trois jours plus tard, vendredi 5 mai, Cadet fait appeler Claude Ribbe par l’un de ses collaborateurs, David Fintzel, qui lui laisse un message enregistré très explicite. Ce message indique en substance que Patrick Lozès, terrorisé d’avoir à débattre contre Claude Ribbe, a imposé, sous menaces, à Jean-François Cadet de déprogrammer l’écrivain. Le zélé Cadet, oubliant toute déontologie et toute dignité, avoue que son principal objectif était ce soir-là d’avoir Patrick Lozès à l’antenne et de faire la promotion du Cran. Il a donc obtempéré et a remplacé Claude Ribbe par… Gaston Kelman !



Le débat de la soirée du 10 mai 2006, théoriquement consacrée aux esclaves de l’Outre-Mer, opposera donc un Africain béni-oui-oui qui aime le manioc à un autre Africain-béni-oui-oui qui préfère le saucisson ! Un débat qui risque de voler haut.

Ainsi, sur la plupart des antennes du service public, par un tour de prestidigitation médiatique, la question de l’esclavage devient une question noire, puis une question africaine, confisquée par un Cran créé de toutes pièces grâce à une poignée de figurants de la Françafrique.

Qu’un Patrick Lozès, qui n’a guère l’habitude de débattre au sein de son association, ait eu peur d’être corrigé en direct par un Claude Ribbe qui, évidemment, n’en aurait fait qu’une bouchée, ne surprendra personne.

Que le fils du ministre béninois Gabriel Lozès confonde la France avec certains pays où, à la radio nationale, les dictateurs téléguidés sont habitués à choisir leurs contradicteurs ne surprendra pas davantage.

En revanche, que Cadet, responsable d’une émission à RFI se prête aux exigences d’un ambitieux doublé d’un lâche qui ne représente que lui-même est plus étrange. Si cette décision de censure intolérable et grossière n’est pas rapportée, cela voudra dire que l’émission préparée par Jean-François Cadet était bien une promotion pour le Cran qui escomptait, ce soir-là, fêter le succès de son carnaval à la Bastille et sa captation de la mémoire de l’esclavage.

Le coup ayant manqué grâce à la mobilisation de l’Outre-Mer, Cadet tente de limiter les dégâts et d’épargner au pauvre Lozès une humiliation supplémentaire. Il lui arrange une émission Banania avec un contradicteur bien incapable et bien peu désireux de le contrarier !

Le Collectif DOM proteste formellement contre des méthodes aussi scandaleuses et demande que RFI maintienne le débat tel qu’il était prévu, avec ou sans Lozès qui, s’il a peur de débattre, n’a qu’à rester caché chez lui. »

Claude Ribbe
Responsable de la Commission Culture / www.claude-ribbe.com/forum

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 06:13    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.marianne-en-ligne.fr/dossier/e-docs/00/00/60/8D/document_article_dossier.phtml?cle_dossier=24724

Citation:
Géopolitique France-Afrique : pour en finir avec les clichés et les idées reçues.

Le 10/05/2006 à 11 h 48 par Patrick Girard



Depuis des années, Jean-Paul Gourévitch se bat pour donner une vision dépassionnée des rapports multiséculaires entre la France et la l’Afrique. La réédition, enrichie, de l’un de ses livres* est un acte de salubrité publique et éditoriale.




« Toujours Afrique apporte quelque chose de nouveau », cet adage du XVI° siècle n’en finit pas de donner des idées aux maisons d’édition. Il ne se passe pas une semaine sans que l’une d’entre elles consacre au continent noir ou à l’histoire africaine un ouvrage. La qualité de cette production est très variable et, il faut bien l’avouer, depuis quelques années, la mode est aux réquisitoires enflammés contre la « Françafrique », aux crimes supposés ou réels de la France ou aux diatribes sur le néo-colonialisme, voire sur la « post-colonie », concept creux dont beaucoup n’hésitent pourtant pas à faire un usage immodéré.

L’approche de la célébration de la première journée de « commémoration de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » en fournit une nouvelle preuve. L’on pratique volontiers la confusion des genres ainsi que la désinformation systématique et certains groupes, se parant abusivement du manteau universitaire, y voient l’occasion d’organiser des colloques sur le « retour du colonial », donnant ainsi une pseudo-caution scientifique aux délires idéologiques des « indigènes de la République ». Il n’est pas jusqu‘à la mairie du XII° aarondissement de Paris qui y trouve le prétexte de revenir sur l’Exposition coloniale de 1931 comme si cette dernière pouvait rendre compte de l’état présent des relations franco-africaines ou de la communauté noire, sub-saharienne ou domienne, dans la France d’aujourd’hui.

C’est la raison pour laquelle la réédition, enrichie et mise jour de Laz France en Afrique de Jean-Paul Gourévitch doit être saluée. Expert international et enseignant à l’université de Paris XII, Jean-Paul Gourévitch est l’auteur de la meilleure synthèse sur les rapports fraco-africains, une synthèse qui a l’avantage de porter sur la longue durée – pas moins de cinq siècles- et de mettre à mal clichés et idées reçues.

On y trouve notamment une excellente mise au point sur la traite négrière et sur l’esclavage, deux phénomènes qu’il faut prendre soin de distinguer, ainsi qu’une analyse très fine du rôle des Occidentaux dans la traite, dont ils n’étaient pas, loin de là, les seuls acteurs. Jean-Paul Gourévitch a ainsi le mérite de passer au crible certains développements sur la fameuse « maison des esclaves » de Gorée et de montrer que, contrairement à ce qui est dit et répété, ladite « esclaverie » ne fut pas l’épicentre du commerce du bois d’ébène dans lequel l’île ne joua qu’un rôle très, très secondaire. Il a aussi le mérite de revenir sur les différentes spéculations concernant le rôle de la traite dans la formation du capitalisme industriel, démentant les affirmations d’Eric Williams et d’une certaine école marxiste.

Une partie importante du livre est consacrée à la colonisation, notamment à la participation française à l’expansion du monde plein. Jean-Paul Gourévitch a le mérite de prendre la colonisation pour ce qu’elle est, c’est-à-dire un phénomène historique qu’il convient d’analyser, en refusant tout autant l’hagiographie que la légende noire. Tout est dit et rappelé avec clarté, érudition et précision.

Ces mêmes qualités sont mises à contribution pour l’étude des rapports entre la France et l’Afrique au lendemain de la vague des indépendances de l’année 1960, des rapports qui ne résument pas à quelques barbouzeries ou à un néo-colonialisme dont Jacques Foccart aurait été le symbole. Refusant tout autant l’afro-pessimisme que l’afro-optimisme, Jean-Paul Gourévitch s’interroge sur les raisons de la lente dérive de l’Afrique sub-saharienne, notamment de son pré carré français ou francophone, et revient sur les différentes interventions françaises, en esquissant au passage un bilan de la « coopération » et en s’interrogeant sur les responsabilités africaines, déjà dénoncées par Axelle Kabou et Ahmadou Kourouma dans l’état présent du continent.

L’esprit de son livre est admirablement résumé par la conclusion : « L’amitié, c’est pouvoir parler en toute franchise à celui qu’on aime. C’est bien là la variable d’ajustement culturel que mentionne Etounga-Manguelle. Aider à faire l’inventaire d’une situation et à mettre sur la table les problèmes qui fâchent. Eviter les faux-fuyants ou la recherche de solutions utopiques ou précipitées. Pourchasser sans répit la désinformation sous toutes ses formes, la rumeur sous tous ses aspects. Participer en définitive à ce travail d’information et de communication qu’entreprennent les véritables amis de l’Afrique, ceux qui s’intedisent de donner des leçons mais qui savent que l’avenir de l’Afrque conditionne celui du monde et que le XXI° siècle ne se fera pas sans les Africains ni contre eux ».

Que ce programme paraisse à la fois novateur et provocateur en dit long sur le caractère biaisé de nos représentations contemporaines de l’Afrique et des Africains.



* Jean-Paul Gourévitch, La France en Afrique. Cinq siècles de présence : vérités et mensonges, Acropole, 15, 20 euros. [/b]

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 06:15    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.marianne-en-ligne.fr/dossier/e-docs/00/00/60/8B/document_article_dossier.phtml?cle_dossier=24724

Citation:
CE QU’IL FAUT SAVOIR

Le 10/05/2006 à 11 h 42 par Patrick Girard



De nombreux ouvrages et films retracent l’histoire de l’esclavage et de la traite négrière. Voici une sélection des principaux ouvrages dont la lecture est indispensable pour mettre en œuvre l’indispensable « devoir de mémoire ».




LIRE :

HISTOIRE
Janine Alexandre-Debray, Victor Schoelcher ou la mystique d’un athée : son nom est lié à jamais à l’abolition de l’esclavage, Perrin, 352 p., 13, 72 €.

Elisabeth Badinter, Condorcet : un intellectuel en politique : 1743-1794, LGF, 749 p., 7, 90 ¤.

Henri Banjou, La Révolution et l’esclavage à la Guadeloupe, 1789-1802 : épopée noire et génocide, L’Harmattan, 200 p., 17 €.

Yves Benot, La Révolution française et la fin des colonies :1789-1794, La Découverte, 280 p., 11 € ; La démence coloniale sous la Révolution, La Découverte, 407 p., 24, 39 €.

Yves Benot et Marcel Dorigny, 1802 : rétablissement de l’esclavage dans les colonies françaises ; ruptures et continuités de la politique coloniale française 1800-1830 : aux origines de Haïti, Maisonneuve et Larose, 591 p., 35 €.

Jean-Pierre Biondi et François Zuccarelli, 16 pluviose an II : les colonies de la Révolution, Denoël, 200 p., 22, 87 € ;

Aimé Césaire, Victor Schoelcher et l’abolition de l’esclavage, Le Cappucin, 110 p., 20 € .

Augustin Cochin, L’abolition de l’esclavage. Les Antilles après l’abolition, 407 p., 14, 64 €.

Serge Daget, La répression de la traite des Noirs au XIX° siècle : l’action des croisières françaises sur les côtes occidentales de l’Afrique, 1817-1850, Karthala, 625 p., 34 € ; La traite des Noirs : bastilles négrières et velléités abolitionnistes, Ouest France, 299 p., 21, 34 € ; Répertoire des expéditions françaises à la traite négrière illégale : 1814-1850, Université de Nantes, 650 p., 53, 36 €.

Serge Daget et François Renault, Les traites négrières en Afrique, Karthala, 237 p., 25 €.

Rodolphe Damon, Joseph Crassous de Médeuil : 1741-1793 : marchand, officier de la marine royale et négrier, Karthala, 256 p., 21 €.

Christian Delacampagne, Histoire de l’esclavage : de l’Antiquité à nos jours, LGF, 319 p., 6, 15 € ;

Marcel Dorigny et Bernard Gairol, La Société des Amis des Noirs, 1788-1799 : contribution à l’histoire de l’abolition de l’esclavage, Unesco, 429 p., 28, 97 €.

Maurice Ezran, L’abbé Grégoire, défenseur des Juifs et des Noirs : Révolution et tolérance, L’Harmattan, 204 p., 18, 30 €.

Claude Fauque et Marie-Josée Thiel, Les routes de l’esclavage, Hermé, 192 p. ? 35 € ;

Moses I.Finley, Esclavage antique et idéologie moderne, Minuit, 216 p., 12, 35 €.

Claude Fohlen, Histoire de l’esclavage aux Etats-unis, Perrin, 21, 50 €.

Gilberto Freyre, Maîtres et esclaves : la formation de la société brésilienne, Gallimard, 550 p., 11 €.

Peter Garnsey, Conception de l’esclavage : d’Aristote à saint Augustin, Les Belles Lettres, 412 p., 29 € ;

Florence Gauthier, Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! Contributions à l’histoire de l’abolition de l’esclavage, 1789-1804, Société des Etudes robespierristes, 120 p., 21 €.

Chantal George, L’abolition de l’esclavage : un contrat pour les droits de l’homme : recueil de textes du XVIII° siècle à 1848, Complexe, 168 p., 14, 50 €.

Antoine Gisler, L’esclavage aux Antilles françaises, XVI°-XVIII° siècles, Karthala, 224 p., 23 €.

Murray Gordon, L’esclavage dans le monde arabe : VII°-XX° siècles, Robert Laffont, 265 p., 14, 48 € .

Patricia Gravall, L’Eglise et l’esclavage, L’Harmattan, 138 p., 12, 20 €.

Jacques Heers, Les négriers en terres d’islam : la première traite des Noirs, VII°-XVI° siècles, Perrin, 313 p., 22 €.

Rita Hermann-Belot, L’abbé Grégoire, la politique et la vérité, Le Seuil, 306 p., 24, 40 €.

Léon-François Hoffmann, Le Nègre romantique : personnage littéraire et obsession collective, Payot, 308 p., 14, 64 €.

Georges Hourdin, L’abbé Grégoire : évêque et démocrate, Desclée de Brouwer, 160 p., 13, 26 €.

Peter Kolchin, Une institution très particulière : l’esclavage aux Etats Unis : 1619-1877, Belin, 301 p., 21, 30 €.

Julien J. Lafontant, Montesquieu et le problème de l’esclavage dans L’Esprit des Lois, Naaman, 168 p., 15 €.

Maurice Lengellé, Art et histoire de la France créole : du racisme à l’abolition de l’esclavage, Editions régionales de l’Ouest, 91 p., 30 € ; L’esclavage, Puf, Que sais-je ? n°667, 126 p., 7, 50 € ; L’esclavage moderne, Puf, Que sais-je ? n°3470, 128 p., 7, 50 €.

Bernard Lewis, Race et esclavage au Proche-Orient, Gallimard, 264 p., 32, 01 €.

Edmond Maestri, Esclavage et abolition dans les îles de l’océan Indien (1723-1860), systèmes esclavagistes et abolitions dans les colonies de l’océan Indien, L’Harmattan, 456 p., 38 €.

Mario Maestri, L’esclavage au Brésil, Karthala, 196 p., 19 €.

Claude Meillassoux, Anthropologie de l’esclavage, PUF, Quadrige, 384 p., 12 €.

Jean Meyer, L’armement nantais dans la 2° moitié du XVIII° siècle, Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales, 2 volumes, 470 p., 49 € ; Esclaves et Négriers, Découvertes Gallimard, 160 p., 13 € ; L’Europe et la conquête du monde : XVI°-XVIII° siècles, Armand Colin, 368 p., 28, 50 €.

Patricia Motylewski, La Société française pour l’abolition de l’esclavage (1834-1850), L’Harmattan, 230 p., 18, 30 €.

David Pesci, Amistad : les mutins de la liberté, J’ai lu, 270 p., 6, 80 €.

Olivier Petré-Grenouilleau, Nantes au temps de la Traite des Noirs, Hachette Littérature, 280 p., 14, 94 € ; La traite des Noirs, Puf, que sais-je ? n°3248 , 128 p., 7, 50 € ; L’argent de la traite : milieu négrier, capitalisme et développement :un modèle, Karthala, 438 p., 21, 34 €.

Gisèle Pineau, Femmes des Antilles : traces et voix cent cinquante ans après l’abolition de l’esclavage, Stock, 262 p., 21, 34 €.

William Owens, Les mutinés de l’Amistad, Grand Caractère, 536 p. ., 29, 58 €.

Bernard Plongeron, L’abbé Grégoire et la République des savants, CTHS, 302 p., 12 €.

Pierre Pluchon, Toussaint Louverture, de l’esclavage au pouvoir, Ecole des Loisirs, 408 p., 11, 50 € ; Toussaint Louverture : un révolutionnaire noir d’Ancien Régime, Fayard, 654 p., 25 € ; Nègres et Juifs au 18° siècle : le racisme au siècle des Lumières, Tallandier, 316 p., 13, 72 € ; La route des esclaves : Négriers et bois d’ébène au XVIII° siècle, Hachette Littérature, 312 p., 13, 11 €.

François Renault, L’abolition de l’esclavage au Sénégal : l’attitude de l’administration française (1848-1905), Geuthner, 107 p., 2, 90 €.

Alain Roman, Mes ennemis savent que je suis Breton…La vie d’Ohier de Grandpré, marin de Saint-Malo ( 1761-1846) : les étonnants voyages d’un capitaine négrier, écrivain, géographe, agent recruteur, archéologue, repris de justice, polyglotte, inventeur, fonctionnaire des impôts, Cristel, 247 p., 21 €.

P.Rinchon, Pierre-Ignace-Liévin Van Alstein, capitaine négrier, Gand 1733, Nantes 1793, IFAN, 542 p., 12, 81 €.

Louis Sala-Molins, L’Afrique aux Amériques ; le code noir de l’esclavage espagnol, PUF, 192 p., 21 € ; Le Code noir ou le calvaire de Canaan, Puf, 292 p., 10 €.

Eric Saugera, Bordeaux port négrier : chronologie, économie, idéologie, XVII°-XVIII° siècles, Karthala, 382 p., 28 €.

Nelly Schmidt, Abolitionnistes de l’esclavage et réformateurs des colonies : 1820-1851, analyse et documents, Karthala, 1196 p., 54 € ; Victor Schoelcher : 1804-1893, Fayard, 23 €.

Jean-Pierre Tardieu, De l’Afrique aux Amériques espagnoles, XV°-XIX° siècles : utopies et réalités, L’Harmattan, 222 p., 18, 30 €.

Christiane Taubira-Delannon, L’esclavage raconté à ma fille, Bibliophane, 165 p., 16 €.

Hugh Thomas, The Story of the Atlantic Slave Trade : 1440-1870, Simon & Schuster, 912 p., 21, 51 €.

Jacques Thibau, Le temps de Saint Domingue. L’esclavage et la Révolution française, Lattès, 384 p., 22, 87 €.

Françoise Vergès, Abolir l’esclavage : une utopie coloniale, les ambiguïtés d’une politique coloniale, Albin Michel, 229 p., 18, 390 €.

Bernard Vincent, Amistad : les mutins de la liberté, L’Archipel, 270 p., 18, 29 €.

Claude Wanguel, La France et la première abolition de l’esclavage (1794-1804) : le cas des colonies orientales : île de France ( Maurice) et la Réunion, Karthala, 724 p., 40 €.

Eric Williams, Capitalisme et esclavage, Présence africaine, 352 p., 25, 34 €.

TEXTES DE L’EPOQUE
Henri Bernardin de Saint Pierre, Voyage à l’île de France : un officier du roi à l’île Maurice : 1768-1770, La Découverte, 272 p., 7, 62 €.

Louis-Edouard Bouet-Willaumez, Commerce et traite des Noirs aux côtes occidentales d’Afrique, Slatjkine, 242 p., 60 Francs suisses.

Théodore Canot, Confessions d’un négrier : les aventures du capitaine Poudre-à-canon, trafiquant en or et en esclaves (1820-1840), Payot, 266 p., 9, 76 €.

Jean Antoine Nicolas Condorcet, marquis de Caritat, Réflexions sur l’esclavage des Nègres, L’Harmattan, 90 p., 11 €.

Louis Garneray, Le négrier de Zanzibar, voyages, aventures et combats, Payot, 308 p., 8, 54 €.

Olympe de Gouges, L’esclavage des Noirs, Indigo et côté femmes, 140 p., 12, 50 €.

Abbé Henri Grégoire, De la littérature des Nègres, Perrin, 312 p., 21, 34 €.

Alexandre Moreau de Jonnes, Recherches statistiques sur l’esclavage colonial et les moyens de la supprimer, Slatkine, 290 p., 60 Frs suisses.

Joseph-Elézéar Morenas, Précis historique de la traite des Noirs et de l’esclavage colonial, contenant l’origine de la traite, ses progrès, son état actuel et un exposé des horreurs par le despotisme des colons, Slatkine, 423 p., 50 francs suisses.

Joseph Mosneron-Dupin, Moi, Joseph Mosneron, armateur négrier nantais (1748-1832), Apogée, 240 p., 18, 29 €.

La Révolutionfrançaise et l’abolition de l’esclavage : textes et documents, Edhis, 228, 67 €.

Guillaume Thomas Raynal, Histoire philosophique et politique des deux Indes, La Découverte, 378 p., 27, 44 €.

Victor Schoelcher, Des colonies françaises : abolition immédiate de l’esclavage, Editions du CNRS, 443 p., 13, 72 .

Jean-Louis et Isabelle Vissière, La Traite des Noirs au siècle des Lumières : témoignages de Négriers, Métaillé, 192 p., 7, 62 €.

Alexandre Stanislas de Wimpffen, Haïti au XVIII° siècle : richesse et esclavage dans une colonie française, Karthala, 324 p., 23 €.



ROMANS ET FICTION
Alex Haley, Racines, J’ai lu, 730 p., 10 €.

Joyce Annette Barnes, Amistad, Pocket Jeunesse, 128 p., 4 €.

Madison Smart Bell, Le soulèvement des âmes, Actes Sud, Babel, 769 p., 13 € ; Le maître des carrefours, Actes Sud, 950 p., 29, 50 €.

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, L’île des esclaves, Gallimard, 3 € ;

Patrick Chamoiseau, L’esclave vieil homme et le molosse, Gallimard, 146 p., 4, 10 *.

Barbare Chase-Riboud, Le nègre de l’Amistad, Albin Michel, 360 p., 18, 30 €.

Edouard Corbière, Le négrier, Ancre Marine, 279 p., 23 €.

Alexandre Dumas, Georges, Editions 1, 400 p., 15, 24 €.

Jean-Pierre Gourmelon, Les crins du négrier, Terre de brume, 253 p., 18, 14 €.

Frances Mary Hendry, Les enfants du négrier, Milan, 320 p., 6 € .

Victor Hugo, Bug Jargal, Pocket, 286 p., 3, 69 €.

Jean Lainé, Le bateau négrier, Ancre de Marine, 351 p., 15 €.

Prosper Mérimée, Tamango, Magnard, 3, 50 €.

Tony Morrison, Beloved, 10-18, 379 p., 7, 20€.

Harriet Beecher Stowe, La Case de l’Oncle Tom, Hachette Jeunesse, 379 p., 5, 50.

VOIR :

Amistad ( 1997) de Steven Spielberg, avec Djimon Hounsou, Matthew McConaughay, Morgan Freeman.

Autant en emporte le vent ( 1939) de Victor Fleming, avec Clark Gable, Vivian Leigh, Olivia de Haviland.

Beloved (1998) de Jonathan Demme, avec Oprah Winfrey, Dannie Glover et Kimberly Elise.

La case de l’Oncle Tom (1963) de Geza Radvanyi, avec O.W.Fischer, Mylène Demongeot, Herbert Lom, Juliette Gréco.

L’esclave libre (1960) de Raoul Walsh, avec Clark Gable, Yvonne de Carlo et Sidney Poitier.

Esclaves (1969) de Herbert Biberman avec Ossie Davis, Stephen Boy et Dionne Warwick.

Le dernier négrier (1937) de Tay Garnett avec Warner Baxter, Wallace Beery et Elizabeth Allan.

Roots (Racines) de Marvin J.Chomsky et David Greene, avec LeVar Burton, Louis Jr Gosset, John Amos, Madge Sinclair.

Spartacus (1960) de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas, Laurence Olivier, Tony Curtis, Jean Simmons.

West Indies (1979) de Med Hondo avec Robert Liensol, Roland Berin, Toto Bissainthe, Hélène Vincent.



VISITER :

1) Maison de la Négritude et des droits de l’Homme,

24, Grande Rue, BP1, 70290 Champagney. Tel/fax : 03 84 23 25 45 ; mail : negritude.cpy70@wanadoo.fr

Ouverture :

Du 1er avril au 31 octobre : du mercredi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h, le mardi et le dimanche de 14h à 18h.

Du 1er novembre au 31 mars : du mardi au samedi de 13h30 à 17h30. Visite guidée sur RDV.

Tarifs :

Individuels : adultes 3 € ( enfants, étudiants gratuit)

Groupes à partir de 10 personnes et possesseurs de la carte Cezam 2 € /personne ( scolaires gratuit).

2) Maison Abbé Grégoire,

place de l’Abbé Grégoire, 54370 Emberménil. Tel : 03 83 71 20 56 ou 03 83 71 20 57.

Ouverture :

De mi-mars à mi-novembre, les dimanches et jours fériés de 14h30 à 18h30.

Toute l’année sur réservation au 03 83 71 20 56 ou au 03 83 71 20 57 ( tel/fax).

Tarifs :

Individuels : adultes 3 €, jeunes de 10 à 14 ans 1 €, gratuit pour les moins de 1 ans.

Groupes : 10 personnes et plus 2 €/personne.



3) Maison Schoelcher,

Musée de la Hardt, 13, rue des Seigneurs, 68740 Fessenheim.

Ouverture : de 14h à 18h les samedis, dimanches et jours fériés de juin à septembre.

Visite guidée : « Fessenheim, un village de la Hardt et son histoire » et ouverture de la maison Schoelcher possibles sur RDV. Écrire à Histoire & Patrimoine - Les Amis de Schoelcher, Maison Schoelcher, Musée de la Hardt, 13, rue des Seigneurs, 68740 Fessenheim.



4) Fort de Joux

Office du tourisme de Pontarlier, 14 b, rue de la Gare, 25300 Pontarlier. Tel : 03 81 69 47 95. Fax : 03 81 69 53 11.

Site internet : www.chateaudejoux.com

Ouverture :
Avril, mai, juin, septembre, octobre :

De 9h45 à 11h45 et de 14h à 16h30.

Juillet et août :

De 9h à 18h.

Autres mois :

Visites à 10h, 11h30, 14h30 et 16h.

Groupes sur RDV, possibilités de visites en anglais et en allemand.

Tarifs :

Individuels : adultes 5, 50 €, enfants 2, 60€, étudiants/scolaires 4, 50 €.

Groupes :

Adultes : à partir de 20 personnes 4, 50 €/personne

Enfants : à partir de 10 personnes 2, 50€/personne.



CLIQUER :

www.chateaudejoux.com : Le site internet du château de Joux.

www.ville-pontarlier.fr/abolition/menu.php Le site officiel du parcours de la route des abolitions de l’esclavage.

Trois sites à connaître :

www.gensdelacaraibe.org.

www.amadoo.com.

www.afrik.com.

Sites internet des communautés originaire de l’Afrique et des Antilles

www.rfi.fr : site de Radio France Internationale

www.assemblee-nat.fr/dossiers/esclavage.asp-8k.

Texte et débats de la Loi du 21 mai 2001 sur la « reconnaissance de la traite négrière et de l’esclavage comme crime contre l’humanité » : Projet de la « route de l’esclave » de l’Unesco : www.unesco.org

www.commission-droits-homme.fr/binInfoGeneFr.

Textes de la conférence de l’ONU sur le racisme et la xénophobie tenue à Durban en septembre 2001

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HALAIN
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 16:03    Sujet du message: foutage de gueule ... Répondre en citant

Lundi 8 le film de Guy Deslaurier "Le passage du Milieu" etait programmé a 20H30 sur France 0.
A l'heure dite , sur France O je n'ai vu que de la musique !!!

La diffusion a t elle été annullée au dernier moment ou a t elle été repoussé en fin de soirée ?



pornographie mémorielle ....
Savez vous que pour commemorer le 10 mai , TPS a diffusé un FILM PORNO intitulé l'esclave dont l'action se passait dans une plantation !!!
http://tv.noos.fr/jsp/prog/fiche.jspx?idProg=15501617


Et apres ils s'etonnent que certains noirs deviennent de plus en plus radicaux face a ce foutage de gueule
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Kõjiro
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 17:23    Sujet du message: Répondre en citant

Skelter a écrit:
http://www.lefigaro.fr/debats/20060509.FIG000000189_les_esclavages_oublies_de_la_ceremonie_du_mai.html


Celui ci est quand même le pire de tous...

Inutile de chercher le meilleur, c'est comme dans la présentation des traites selon la grenouille, il faut procéder par hiérarchisation inversée : du moins pire au pire.
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HALAIN
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MessagePosté le: Jeu 11 Mai 2006 17:27    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.20minutes.fr/articles/2006/05/10/television_L_esclavage_un_passe_trop_noir_pour_les_chaines.php

L'esclavage, un passé trop noir pour les chaînes



+ de photos télévision







20 Minutes | édition du 10.05.06




Silence, on commémore. En ce jour d'hommage national aux victimes de la traite négrière et de l'esclavage, la télévision fait preuve d'un recueillement extrême. Au point de faire l'impasse sur cet indigne commerce dans ses programmes phares. Un petit reportage dans le JT de TF1 par-ci, une spéciale du « Jour du Seigneur » sur France 2 par-là... Reconnu crime contre l'humanité en 2001, l'esclavage serait-il encore un thème télévisuel inabordable ? « Les journalistes perdent leurs réflexes professionnels dès qu'on parle des descendants d'esclaves, assène Claudy Siar, journaliste de RFI. Inconsciemment, ils prennent un ton condescendant, comme s'ils admettaient qu'ils n'ont pas affaire à des gens comme les autres. »

Pourtant, coproduit par France Télévisions, le docu Noirs a bénéficié de moyens exceptionnels : 300 000 e de budget, pas de contrainte éditoriale, un dossier de presse classieux pour ce film qui tente de définir l'identité noire à travers l'histoire de l'esclavage et de la colonisation française. Et « un soutien constant de Patrick de Carolis », insiste son réalisateur, Arnaud Ngatcha. Mais aujourd'hui, Noirs n'est diffusé par France 5 que sur le satellite (à 20 h). Il sera bien repris vendredi sur France 3, mais à 23 h 45. « Les conditions de production ne sont pas normales, parce que le sujet lui-même n'est pas considéré comme normal, relève Pascal Blanchard, historien de la colonisation. Pour France Télévisions, ce documentaire est un acte politique et symbolique. On met les moyens pour marquer le coup, mais peu importe la qualité et l'audience du film. »

Aux soupçons de politiquement correct qui pèsent sur les commémorations du 10 mai, Françoise Vergès, vice-présidente du comité pour la mémoire de l'esclavage, préfère opposer un louable effort de vulgarisation : « Les Français doivent apprendre à connaître leurs compatriotes noirs. Il faut créer un tronc incontournable de faits connus de tous, comme pour la Seconde Guerre mondiale. A quand de grandes fictions sur l'esclavage ? » Bientôt peut-être : « Tabous avant les années 1980 », dixit Pascal Blanchard, la Shoah et Vichy ont fait l'objet, depuis, de 650 documentaires francophones.

Christel Brigaudeau


©2006 20 minutes







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Je suis écoeurée et complètement d'accord, hélas, avec tous les internautes qui protestent et avec cet article. Comment peut-on être si méprisant et si peu professionnel concernant un sujet si grave que ce crime resté impuni pour des siècles ? Un sujet que ces gens de télé et presse ne maîtrisent pas du tout et c'est d'autant plus flagrant que c'est pathétique à les voir gesticuler d'une façon condescendante, en effet, mais aussi les questions sont mal posées, déviées sur un communautarisme dont ils sont les seuls auteurs et affabulateurs de phobies avérées et pour finir ce fiasco journalistique restreint : Ils ignorent tout de l'esclavage (suis même pas sûre qu'ils aient lu les aberrations de Pétré-Grenouilleau), et du colonialisme, ils ignorent tout sur les noirs. C'est simple, ils ne les aiment pas ! Ils ne comprennent rien et sont trop paresseux pour le faire. Les journalistes montrent à quel point ils sont limités. J'ai vu sur LCI avec comme invités, Serge BILE, Stephen SMITH, et un autre dont je ne me rappelle vaguement et j'étais sidérée de l'attitude de ce bon gros journaliste vieillissant qui n'écoutait personne et ne faisait qu'accuser les noirs d'un éventuel lobby ou communautarisme futur... Le journaleu a bouclé l'affaire en quelques petites minutes. Ils étaient tous ravis d'avoir comme sujet débile, "l'affaire" Clearstream! Pas de zemmour, pas d'Ardisson, beaucoup de chaînes ont boudé l'histoire des noirs, ils veulent continuer à nous enterrer. Qui vivra verra...
DANIELLA - 11.05.2006 - 12h15

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Je tiens à faire part de mon indignation face au comportement inqualifiable de TPS qui n'a eu aucun scrupule à diffuser un film porno esclavagiste le jour où la France fêtait pour la première fois de son histoire l'abolition de l'esclavage. J'ai été effarée en apprenant cette nouvelle dans les réactions des lecteurs de mon quotidien et non dans les grands médias. J'espère que les réactions difusseront largement cette information honteuse. Je vais relayer cette information autour de moi et écrire aux rédactions
gill - 11.05.2006 - 10h50

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Je suis choquée par ce que je lis, mais j'espère que les collectifs antillais vont se mobiliser et faire entendre leur désaprobation, il faudrait que les médias fassent remonter cela, sinon ça ne servira à rien de protester!
Armelle - 11.05.2006 - 09h54

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Votre article montre que les chaînes n'accorde pas à ce crime contre l'humanité la place qu'il devrait occuper. Il est tout de même choquant que TPS ose diffuser un film porno esclavagiste alors que la France commémore pour la première fois l'abolition de l'esclavage. N'ont-ils donc aucune éthique?
gigi - 11.05.2006 - 01h22

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Afin de manifester votre indignation face à cette exploitation scandaleuse de TPS d'un crime contre l'humanité, qui célèbre l'abolition de l'esclavage en diffusant un film porno esclavagiste intitulé l'esclave vous pouvez envoyer des messages à ces adresses: rédactions: redaction@leparisien.com s.marty@journal-marianne.com redac-chef@20minutes.fr courrier-des-lecteurs@lemonde.fr direct@humanite.presse.fr p.venries@sudouest.com redaction@lecanardenchaine.fr Message à envoyer via le site: http://lefigaro.fr/static/contact.html http://www.la-croix.com/contacts/# http://www.canardenchaine.com/courrierlecteurs.html http://www.liberation.fr/courrier/mail.php?f=1&id=redacchef http://www.liberation.fr/courrier/mail.php?f=1&id=siteweb http://paris.rfo.fr/auteur13.html http://www.canalplus.fr/pid82-tpl112.htm (Karl Zero, le vrai journal) Important: le site du CSA http://www.csa.fr/outils/contact/contacteznous_formulaire.php N'oubliez pas TPS benoit.picot@corp.tps.fr (Responsable Relations Presse Programmes) francoise.hollman@corp.tps.fr (Directeur Relation Presse) http://www.tps.fr/index_p.php?rid=234&uid=219 TPS _p.php?rid=234&uid=219 TPS
colibri - 11.05.2006 - 01h15
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HALAIN
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MessagePosté le: Jeu 18 Mai 2006 20:30    Sujet du message: Re: foutage de gueule ... Répondre en citant

HALAIN a écrit:
Lundi 8 le film de Guy Deslaurier "Le passage du Milieu" etait programmé a 20H30 sur France 0.
A l'heure dite , sur France O je n'ai vu que de la musique !!!

La diffusion a t elle été annullée au dernier moment ou a t elle été repoussé en fin de soirée ?



pornographie mémorielle ....
Savez vous que pour commemorer le 10 mai , TPS a diffusé un FILM PORNO intitulé l'esclave dont l'action se passait dans une plantation !!!
http://tv.noos.fr/jsp/prog/fiche.jspx?idProg=15501617


Et apres ils s'etonnent que certains noirs deviennent de plus en plus radicaux face a ce foutage de gueule



quelqu'un a t il vu le film "le passage du milieu " sur France O lundi 8 mai a 20H45????

http://noiresmemoires.rfo.fr/article38.html
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