Gabon: Libreville : réunion pour lutter contre la traite des enfants
Le Potentiel (Kinshasa)
10 Mai 2006
Publié sur le web le 10 Mai 2006
P.EMANGONGO et Bibiche MUSASA
Kinshasa
Le ministre délégué gabonais aux Affaires étrangères Jean-François Ndongou a ouvert mardi à Libreville une réunion d'experts africains destinée à préparer l'adoption d'un accord de coopération régionale en matière de lutte contre la traite des enfants et des femmes, rapporte l'Afp.
«De réels progrès ont été accomplis (...) mais une meilleure coopération régionale est nécessaire» pour lutter contre ce phénomène, a déclaré M. Ndongou aux représentants des 26 pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Ceeac) réunis dans la capitale gabonaise.
«La situation de l'Afrique reste très préoccupante mais le bilan de l'assistance offerte par les Etats aux enfants victimes (...) permet de noter une évolution positive», a pour sa part souligné la directrice régionale du Bureau international du travail (Bit) Alice Ouédraogo.
Coordonnée par le Bit, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Unodc), la réunion de Libreville et vise à peaufiner un projet d'accord multilatéral de coopération contre la traite des personnes qui devrait être signé par les 26 pays de la Ceeac et la Cédéao lors d'un sommet à Abuja (Nigeria) les 6 et 7 juillet.
Présenté comme une «grande première», ce texte vise à accélérer l'adoption et l'harmonisation par les Etats signataires de lois réprimant la traite, ainsi qu'à mettre en place des plans d'action nationaux et des normes communes pour lutter contre ce fléau. «Les objectifs sont d'harmoniser les approches et la compréhension du phénomène par les Etats d'Afrique de l'Ouest et du Centre», résume Pierre Ferry, administrateur régional à l'Unicef. «Nous leur proposons également (...) un guide pour mettre en place des mécanismes concrets pour l'identification, le traitement, le rapatriement et la réinsertion des victimes».
Ce besoin de coordination est né du constat des efforts désordonnés menés jusque-là par les pays africains pour tenter de juguler un phénomène qui, comme l'a confirmé le rapport du BIT sur le travail des enfants publié vendredi, reste lancinant sur l'ensemble du continent.
«L'ensemble des pays de la région considère la traite comme un problème important. Il est indéniable qu'il y a une prise de conscience politique de la plupart des gouvernements africains», reconnaît Pierre Ferry, «mais cette prise de conscience a quelques fois du mal à être traduite dans les faits».
Lutte contre la traite des êtres humains
Esclaves au coeur de l'Europe
120 000, 180 000, 500 000 personnes? Il est difficile de connaître l’ampleur exacte de la traite des personnes en Europe. Forces de police, ONG, organisations internationales, s’accordent à reconnaître que les statistiques sont imparfaites. En revanche, deux faits s’imposent à tous : tout d’abord, femmes et enfants sont les premières victimes de cet effrayant trafic ; deuxièmement il s’agit d’un trafic qui ne cesse de se développer.
Depuis plus de dix ans, le Conseil de l’Europe tire la sonnette d’alarme en sensibilisant ses Etats membres et les autres organisations internationales à l’indispensable coopération en matière de lutte contre la traite. Aujourd’hui, l’organisation s’engage sur la voie d’une nouvelle convention européenne parce qu’ il est temps d’en finir avec la double persécution dont souffrent les victimes de ce trafic, exploitées par leurs bourreaux et traitées en délinquantes par les pays où elles vivent un véritable esclavage.
«La traite doit être combattue en Europe avec les mêmes armes que le trafic de drogue ou le blanchiment de capitaux.»
La chute des régimes communistes, les guerres dans les Balkans, l’appauvrissement des populations soumises aux « thérapies de choc » de l’économie de marché, les évolutions majeures des quinze dernières années en Europe centrale et orientale ont largement contribué à doper le commerce des êtres humains. «78% des femmes victimes de la traite sont originaires de ces régions» souligne Lydie Err dans son rapport devant l’Assemblée parlementaire. «L’ouverture des frontières, l’augmentation du chômage, le bouleversement des structures étatiques ont favorisé la progression de la traite des êtres humains».
Le durcissement des politiques d’immigration au sein des pays de l’Union est venu aggraver la situation des personnes les plus fragilisées : «Ces restrictions, estime Lydie Err, favorisent la création de filières qui trompent ces femmes voulant émigrer. En Europe de l’est la traite est liée au crime organisé qui finance ainsi le trafic d’armes ou de drogues».
La traite, intimement liée à la criminalité organisée, doit être combattue en Europe, avec les mêmes armes que le trafic de drogue ou le blanchiment de capitaux. L’expérience en la matière prouve que la mise en oeuvre d’instruments juridiques au niveau régional vient utilement renforcer les actions entreprises au niveau universel.
Un fléau qui demeure UNIVERSEL, donc. Pas qu'Africain, comme on voudrait nous le faire croire Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas le combattre, bien entendu _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
La traite des êtres humains est un problème universel
Selon un rapport publié par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, aucun pays n'est épargné.
Par Judy Aita
Correspondante du « Washington File »
Nations unies - Selon un rapport récemment publié par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), la traite des être humains est un problème universel et aucun pays, qu'il soit industrialisé ou en développement, n'est épargné.
« Il faut que les gouvernements s'efforcent sérieusement d'identifier la pleine étendue du problème de façon à pouvoir véritablement s'attaquer à son élimination. Le fait que l'esclavage - sous la forme de la traite des êtres humains - existe encore au XXIe siècle, nous inspire de la honte à tous », a déclaré le directeur exécutif de l'UNODC, M. Antonio Maria Costa, en présentant le rapport le 24 avril.
« Le réseau des trafiquants couvre la planète tout entière : des personnes sont déplacées de communautés démunies de l'hémisphère Sud vers des pays plus riches du Nord. Le trafic de personnes dans l'hémisphère Sud même est également important et il existe aussi un trafic entre le Nord et le Sud, quoique de moindre importance », a-t-il expliqué.
Chaque année, des millions de femmes et d'enfants, ainsi qu'un nombre plus petit d'hommes, sont enlevés ou recrutés dans 127 pays pour être exploités sexuellement ou assignés à des ateliers clandestins dans l'un des 137 pays d'accueil, après avoir traversé des régions de transit.
« Un tel problème d'échelle mondiale exige une réponse de la même échelle », a souligné M. Costa.
Expliquant qu'il était très difficile de savoir le nombre exact de victimes de la traite des êtres humains dans le monde étant donné que les informations rendues publiques à ce sujet varient considérablement d'un pays à l'autre, il a néanmoins fait valoir que « le nombre des victimes atteint sûrement des millions ».
Le rapport intitulé « Trafficking in Persons : Global Patterns » (Traite des personnes : tendances mondiales) représente la première initiative visant à donner une bonne idée de l'ampleur du problème dans le monde et met la communauté internationale au défi d'intensifier ses efforts pour le juguler.
Il présente des études de cas mettant l'accent sur le sort des victimes et donne une note aux pays en tant que points d'origine, de transit et de destination. Les données sur lesquelles le rapport est fondé proviennent de certaines des institutions qui ont œuvré entre 1996 et 2003 dans le domaine de la lutte contre la traite des êtres humains.
Selon l'UNODC, ce sont en majorité des femmes adultes qui font l'objet de la traite des personnes. Viennent ensuite les filles, les garçons et les hommes.
D'après le rapport, bien plus souvent que le travail forcé, l'exploitation sexuelle est la raison sous-tendant la traite des personnes. Lorsque l'exploitation de garçons est explicitement mentionnée, celle-ci est généralement liée au marché du travail. Les filles, pour leur part, font surtout l'objet d'une exploitation sexuelle.
Les pays figurant sur la liste des pays d'origine de la traite de personnes où le nombre de cas est élevé sont : l'Albanie, la Biélorussie, la Bulgarie, la Chine, la Lituanie, le Nigeria, la Moldavie, la Roumanie, la Russie, la Thaïlande et l'Ukraine. En premières places sur la liste des pays de destination figurent la Belgique, l'Allemagne, la Grèce, Israël, l'Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Thaïlande, la Turquie et les États-Unis.
L'Europe de l'Ouest, l'Amérique du Nord, l'Asie de l'Ouest et la Turquie sont principalement des régions de destination pour les victimes de la traite des personnes, alors que le Commonwealth des États indépendants est surtout une région d'origine de ce trafic. Selon le rapport, l'Afrique, l'Asie, l'Europe centrale et l'Europe du Sud-Est, l'Amérique latine et les Antilles sont à la fois des régions d'origine et de destination importantes.
Confronter le problème
Pour juguler le problème, l'UNODC fait plusieurs recommandations, entre autres : anéantir les marchés générant des bénéfices pour les trafiquants, trouver des solutions à la demande de travailleurs bon marché et de services reposant sur l'exploitation des gens, s'attaquer à la pauvreté sous-jacente et cibler les intermédiaires qui ont élaboré une industrie illicite en tant que courtiers en êtres humains.
Les trafiquants tirent parti du fait que les lois en vigueur ne sont pas souvent appliquées et que la coopération internationale est médiocre, souligne le rapport, qui ajoute que les membres et activités des gangs de criminels organisés responsables de la traite des êtres humains sont bien souvent multinationaux.
Peu de procès dans les affaires de trafic de personnes aboutissent, précise l'UNODC. En 2003, les Pays-Bas ont poursuivi 117 trafiquants de personnes obtenant 106 inculpations ; en 2004, les États-Unis ont poursuivi 59 trafiquants obtenant 43 inculpations et, pour sa part, l'Ukraine a fait 59 procès en 2003, obtenant 11 inculpations.
Selon un rapport rendu public le 15 mars par le ministère américain de la justice, les inculpations de trafiquants d'êtres humains ont augmenté de 109 % en cinq ans aux États-Unis.
De l'avis de M. Costa, les gouvernements sont confrontés à trois gros défis :
- réduire la demande, qu'il s'agisse de marchandises bon marché fabriquées dans des ateliers clandestins, de produits de base vendus à trop bas prix et produits par des gens tenus en esclavage dans des exploitations agricoles ou dans des mines, ou de services de prostitués ;
- cibler les criminels qui profitent de la vulnérabilité des gens qui essaient d'échapper à la pauvreté, au chômage, à la faim et à l'oppression ;
- protéger les victimes de la traite de personnes et s'efforcer en particulier de répondre aux besoins spécifiques des femmes et des enfants.
Jusqu'ici, les efforts visant à lutter contre la traite des personnes ont été marqués par le manque de coordination et l'inefficacité. « L'absence de rapports d'enquête systématiques de la part des autorités est un véritable problème et il faut que les gouvernements fassent davantage », a fait valoir M. Costa.
Le 3 décembre 2005, les États-Unis sont officiellement devenus partie au Protocole de l'ONU visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (Protocole de Palerme).
Par ailleurs, le rapport annuel du département d'État sur la traite des personnes fournit une base permettant un engagement diplomatique avec les pays à ce sujet et encourage une action et un engagement aux plans nationaux en vue de lutter contre le problème de la traite des personnes.
Date de rédaction: 25 avril 2006 Mise à jour: 25 avril 2006
Comment, AUCUN pays Africain parmi les principaux pays de destination du traffic ? Que vois-je ? 7 PAYS OCIDENTAUX parmi les 10 principaux pays de destination ? CIEL ? On m'aurait donc MENTI ???
Ou serait-ce que les donneurs de leçons de démocratie et de liberté sont en réalité ceux qui peinent le plus à abandonner leurs vieilles habitudes... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
La traite des êtres humains est un problème universel
Selon un rapport publié par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, aucun pays n'est épargné.
Quoi il le découvre maintenant??
Chabine a écrit:
Comment, AUCUN pays Africain parmi les principaux pays de destination du traffic ? Que vois-je ? 7 PAYS OCIDENTAUX parmi les 10 principaux pays de destination ? CIEL ? On m'aurait donc MENTI ???
Ou serait-ce que les donneurs de leçons de démocratie et de liberté sont en réalité ceux qui peinent le plus à abandonner leurs vieilles habitudes...
Tanpis pour eux(occidentaux) si ils s'enfoutent de leur enfants, mais nous on doit combattre pour que cela cesse chez nous!
IL ne faut plus conjuguer le verbe attendre! on peut être devant et donner l'exemple!
jeudi 20 juillet 2006 (01h43) :
Des Polonais au travail comme des esclaves. Découverte d’une traite dans la zone de Foggia
Opération des carabiniers, seize personnes arrêtées. Ils arrivaient dans des cars. Ils étaient dans des conditions inhumaines
Traduit de l’italien par karl&rosa
FOGGIA- Affamés de pain et de travail, mal payés, et même frappés et réduits en fin de vie en cas de rébellion. Et derrière tout cela, aussi quelques morts suspectes cataloguées comme suicides sur lesquelles il y aura un supplément d’enquête.
C’est le sort, pendant au moins deux ans, d’une centaine de Polonais arrivés en Italie alléchés par des offres d’emploi et se retrouvant esclaves dans les campagnes de la zone de Foggia de la main d’une organisation internationale.
"Ce n’étaient pas des lieux de travail, mais de véritables camps de concentration" a affirmé le procureur national antimafia, Piero Grasso, en commentant aujourd’hui à Bari dans une conférence de presse l’opération des carabiniers du Ros et de la Compagnie de Foggia qui a conduit à des dizaines d’arrestations. Seize personnes, dont un unique Italien, un entrepreneur agricole de Orta Nuova (Foggia), ont fini en prison en Italie sur ordre du juge des enquêtes préliminaires du tribunal de Bari, Giuseppe de Benedictis, à la demande des procureurs Lorenzo Lerario et Giovanni Colangelo du parquet antimafia du district de Bari. Quatre, sur mandat d’arrestation européen et dans le cadre de la même enquête, ont été arrêtés en Pologne et dans ce même pays 15 autres ont fini en prison à la suite de procédures pénales autonomes mais liées à cette opération. Sept autres personnes sont encore recherchées entre l’Italie et la Pologne.
Les carabiniers ont défini le blitz de ce matin ‘Terre promise’, parce que les Polonais qui, en payant chacun 150-200 euros, y arrivaient transportés par des camions ou des fourgons après avoir traversé une tranche de l’Est européen, imaginaient ainsi les terres de Foggia. Ils répondaient à des annonces publiées dans des quotidiens polonais ou, dans certains cas, ils étaient contactés directement. En perspective il y avait d’alléchantes offres d’emploi en Italie : la réalité est que derrière une escroquerie apparente il y avait une organisation spécialisée dans la traite d’êtres humains et leur réduction en esclavage.
Parce que ces Polonais, engagés surtout pour la cueillette des tomates, étaient obligés de travailler même 15 heures par jour pour une paye de deux à cinq euros de l’heure. Ceux qui n’étaient pas en bonnes conditions de santé et déclaraient forfait un jour payaient une pénale de 20 euros. Une fatigue qui ne pouvait sûrement pas être compensée par une soupe avec du pain et de l’eau ou un peu plus et par un repos pénible dans de vieilles maisons de campagne sur des matelas étendus par terre sans électricité ni eau ni aucun moyen de se chauffer lors des nuits les plus froides.
« Cela a été la première application d’un délit transnational après la convention de Palerme de 2000, récemment ratifiée par l’Italie et d’autres pays » a souligné le procureur antimafia Piero Grasso, en rappelant la collaboration instaurée aussi bien entre le parquet antimafia du district de Bari et le parquet de Cracovie qu’ entre les carabiniers et la police polonaise à travers Europol.
Le parquet antimafia du district de Bari a recueilli toutes les procédures pénales ouvertes par le parquet de Foggia sur dénonciation de travailleurs polonais échappés à cette nouvelle forme d’esclavage, ou de citoyens polonais qui n’avaient plus de nouvelles de membres de leurs familles partis travailler en Italie. Les enquêtes ont été unifiées, en Italie et en Pologne des procédures pénales ont été ouvertes contestant l’association de malfaiteurs avec l’aggravante du délit transnational. Et à l’aube d’aujourd’hui a été déclenché le blitz des carabiniers qui a permis de ‘libérer’ une centaine de travailleurs polonais désormais à bout de forces.
Question : y'a moyen de savoir qui sont ces organisations internationales qui organisent ce traffic, très proche de la traite négrière (il y a eu mort d'hommes, donc probablement des tortures aussi ), puisqu'apparemment, il ne s'agit pas d'Italiens (un seul arrêté dans ce traffic) ? On peut savoir QUI C'EST ou y'a des intérêts privés à protéger ? Surtout venant de certains pays ?[/u] J'en déduis en tous cas que les traffiquants n'étaient donc ni Arabes ni Africains, sinon ils s'en seraient donné à coeur joie ! Pas Européens non plus, à part le seul Italien arrêté dans cette opération. Alors, ils viennent d'OU ces traffiquants déguelasses, hum ? _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Inscrit le: 13 Juil 2006 Messages: 123 Localisation: France
Posté le: Dim 23 Juil 2006 21:47 Sujet du message:
Que l' Afrique prennent en main ce problème qui fait bon nombre de dégât dans nos pays déjà minés par un certainnombre de maux...
Je sais que la pauvreté peut justifier certains manquements mais de grâce laissons les enfants vivre leur innocence.....
Partout dans les capitales africaines de petits bouts de choux errent dans les cités pour vendre quelques aliments, et autre bricoles afin d'aider leurs parents à subvenir aux beoins de toute la famille ou soumis à un véreux tuteur/tutrice qui les considère comme "sa marchandise".....
Dans "nos états sans Foi ni Loi " pour la plupart, essayons de rétablir le droit sur cette priorité en protégeant les plus fragiles ! _________________ Histoire et Culture Africaine du passé : Racine de l'arbre de la Conscience Noire qui font les fruits de Notre Renaissance et de Notre Avenir !
LAISSEZ LES ENFANTS TRANQUILLES..... _________________ Histoire et Culture Africaine du passé : Racine de l'arbre de la Conscience Noire qui font les fruits de Notre Renaissance et de Notre Avenir !
Inscrit le: 13 Juil 2006 Messages: 123 Localisation: France
Posté le: Mar 25 Juil 2006 05:53 Sujet du message: Jusqu'à quand allons nous continuez ce TRAFIC HONTEUX !!!!
Esclavage. Afrique. Un bateau rempli d’enfants destinés à être vendus comme esclaves erre au large du Bénin.
Le vaisseau des enfants disparus
Le flou restait total sur la destination du bateau. On parle d’une deuxième embarcation. Une lumière crue sur un scandale permanent en Afrique de l’Ouest : la survivance de pratiques esclavagistes et l’existence de réseaux de trafiquants organisés.
De notre correspondant.
Accostera ? Accostera pas ? C’est la question angoissée qu’on se posait encore dimanche à la mi-journée à Cotonou (Bénin), au sujet de l’Etireno, un bateau battant pavillon nigérian vraisemblablement rempli d’enfants destinés à être vendus comme esclaves au Gabon, pays pétrolier d’Afrique centrale. L’Etireno, qui avait quitté Cotonou le 30 mars, a été refoulé du Gabon et du Cameroun, en raison du caractère illégal de sa " cargaison ", avant de reprendre, jeudi, le chemin du Bénin. L’inquiétude est d’autant plus grande chez les responsables de l’UNICEF, qui ont déjà mis en place un dispositif pour accueillir les occupants du bateau que, selon plusieurs témoignages, l’embarcation est dans un mauvais état, et n’est dotée ni de sièges ni de moyens de communication modernes. Depuis plusieurs jours, personne n’a pu entrer en contact avec le bateau. De plus, selon l’ambassadeur béninois au Gabon, qui a pu rencontrer les enfants, certains d’entre eux étaient malades. C’est lui qui a dû leur acheter quelques vivres et même fournir du carburant pour le bateau.
Le caractère flou des informations sur le bateau n’est pas pour apaiser les esprits. Selon les autorités béninoises, l’Etireno, dont le consignataire et l’affréteur sont béninois, avait à son bord, au départ de Cotonou il y a environ une semaine, 139 personnes dont 7 enfants. Des témoignages recueillis au Cameroun par l’UNICEF font état de la présence de 28 enfants, tandis qu’au Gabon, on parle de 250 mineurs présents à bord. La ministre béninoise des affaires sociales, quant à elle, parle de 180 enfants. La plus grande crainte des humanitaires est que les trafiquants soient tentés de jeter les enfants par dessus bord.
Pour couronner le tout, on parle maintenant d’un deuxième bateau d’enfants esclaves, hypothèse non confirmée par Esther Guluma, la représentante de l’UNICEF à Cotonou. L’organisation onusienne craint que les promesses du gouvernement de châtier les trafiquants ne les poussent à accoster dans un autre port, par exemple au Nigeria.
Sur le front des enquêtes policières, quelques pas ont déjà été franchis. Un homme d’affaires du nom du Stanislas Abatan, a été identifié à Libreville, capitale et port du Gabon, où il semblait attendre de pouvoir récupérer sa marchandise humaine. Il lui a été demandé de retourner à Cotonou pour les besoins de l’enquête.
En effet, au-delà de son côté " feuilleton ", l’affaire de l’Etireno jette une lumière crue sur un scandale permanent en Afrique de l’Ouest : la survivance de pratiques esclavagistes et l’existence de réseaux de trafiquants organisés. Le Bénin, justement, est la plaque tournante de ce commerce de la honte. Les enfants sont généralement pris à leurs familles, qui voient là une manne pour leur venir en aide. Les trafiquants payent aux parents des sommes qui vont entre 100 et 200 francs français. Partis du Mali, du Togo ou du Bénin, ils sont revendus au Gabon ou en Côte d’Ivoire - pays relativement riches dans la pauvre Afrique. Au Gabon, ils travaillent la plupart de temps comme domestiques et subissent parfois (souvent ?) la violence physique et sexuelle de leurs maîtres. En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, des milliers d’enfants esclaves âgés de moins de douze ans sont utilisés dans les plantations du Sud. Ils travaillent également dans les exploitations de coton du nord du pays. Les propriétaires de plantations de cacao peuvent acheter un enfant esclave à 2 500 FF. Une fortune pour les paysans ouest-africains.
L’affaire de l’Etireno pourrait avoir comme conséquence vertueuse de remettre sur la sellette cette question cruciale mais souvent traitée avec laxisme par les autorités administratives et politiques. Au Bénin, la loi réprimant le trafic d’enfants date de 1961 et est mollement mise en ouvre. L’année dernière, la Côte d’Ivoire et le Mali ont signé une convention pour agir en commun contre les trafiquants. Sans réel effet sur le terrain. Pas plus tard que vendredi dernier, le président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé que son pays traduirait par des lois internes les engagements internationaux qu’il a signés sur la question. Mais la corruption des fonctionnaires de police aux frontières, le caractère poreux de celles-ci, et la complicité tacite des familles rendent difficile la croisade contre les esclavagistes. Nombreux sont les parents qui confondent, au Bénin, la pratique traditionnelle du placement de " vidomègon ", enfants utilisés pour des tâches sans difficulté et quelquefois scolarisés par leur famille d’accueil, et sa perversion actuelle, véritable asservissement. Quand ils ne sont pas tout simplement prêts à vendre leur progéniture pour subsister eux-mêmes !
François Wandji pour le WEB de l'Humanité presse. _________________ Histoire et Culture Africaine du passé : Racine de l'arbre de la Conscience Noire qui font les fruits de Notre Renaissance et de Notre Avenir !
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