Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

La Science-Fiction, fantastique et tout ça...

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Société
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  

Que pensez-vous de la science-fiction ?
C'est un genre destiné aux gamins, un peu limité
0%
 0%  [ 0 ]
Divertissante, sans plus
0%
 0%  [ 0 ]
Un genre riche, complexe et passionant
100%
 100%  [ 5 ]
Je ne m'y suis pas encore interessé(e)
0%
 0%  [ 0 ]
Total des votes : 5

Auteur Message
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Lun 29 Mai 2006 22:11    Sujet du message: La Science-Fiction, fantastique et tout ça... Répondre en citant

Sabres lasers, vaisseaux spatiaux qui défient l'hyperespace, monstres invraisemblables attaquant la terre, petits hommes verts...bref, on n'a l'impression que la science-fiction louche plus vers le Grand Gignol que vers une quelconque science, donc un quelconque sérieux. Mais qu'à cela ne tienne, je vous invite quand même à attacher vos ceintures et à vous lancer dans l'exploration de cet univers...pas si stupide que ça.

En vérité la science-fiction est dominée par des courants qu'on appelle space-opera(genre star wars) et planet-opera. Les oeuvres qui en sortent sont en général de peu intérêt et ne valent pas la peine qu'on abatte des arbres pour les faire connaître au public. Il s'agit souvent d'histoires de guerre compliquée à l'arme lourde neutrinos ou autre laser.
A côté de ces courants, il existe plusieurs sous-genre et oeuvres inclassables qui méritent l'attention. Et en examinant de près la science-fiction, on peut voir le regard que l'Occidental porte sur sa civilisation et l'évolution de cette dernière dans le temps.

En se contentant des oeuvres les moins exigeantes comme Star Wars, Clone Island, Terminator on s'aperçoit d'une part du profond matérialisme qui caractérise l'Occident et d'autre part du pessimisme de cette civilisation. Ainsi, dans le futur anticipé par les auteurs occidentaux, la technique a remplacé Dieu. Cet aspect des choses est poussé à son comble avec le développement des moyens informatiques. Dès les années 50, Cordwainer Smith imaginait une terre dominée par l'Oracle, un ordinateur tout puissant que les gens allaient prier. La trilogie Matrix en est la parfaite illustration.
De façon courante, le futur est pire que le présent. Il y a toujours des guerres et tout est antagonisme. Les relations entre humains et extraterrestres en sont un parfait exemple Razz
Enfin, on peut constater une tendance à l'uniformisation du genre humain. Bien entendu la culture occidentale a phagocyté les autres et devient la norme. La terre est souvent dirigeé par un gouvernement unique d'inspiration occidentale et toutes les différences culturelles sont gommées et fondues dans un modèle aux tendances anglo-saxonnes.

En plus de révéler certains aspects de la psychologie occidentale, les meilleures oeuvres de science-fiction donnent à réfléchir sur des thèmes aussi différents que la personnalité humaine, le genre humain et la science, l'environnement, les formes de gouvernement etc.
C'est pourquoi je vous propose une shortlist de mes préférés. C'est ma sélection et j'espère qu'il y aura d'autres fans qui en proposeront !
Allez :
Tous à Zanzibar de John Brunner
L'Oreille interne de Rober Silverberg
Substance Mort de Philip K. Dick
Le Dieu venu du Centaure de philip k. Dick, scénario assez ardu pour les néophytes tout même.
Le Maître du Haut-Chateau de Robert Silverberg
Les monades Urbaines de Robert Silverberg
1984 de George Orwell
La séparation de Christopher priest
La stratégie Ender de Orson Scott Card

Hypérion de Dan Simmons (désolé vous n'éviterez pas les lasers...Wink)
Le chant de Kali de Dan Simmons, plus fantastique
Enfin une oeuvre à part :
Les Seigneurs de l'Instrumentalité de Cordwainer Smith.
Nous avons affaire à un oeuvre des années 50 étrange et poétique. C'est un recueil de nouvelles se déroulant dans un cadre cohérent qui s'étire sur trois tomes. Il vaut mieux les lire dans l'ordre mais il ne faut absolument pas manquer La planète Shayol, La dame aux étoiles, Les Sondeurs vivent en vain,Boulevard Alpha ralpha. Ce sont des purs chefs-d'oeuvre.

Voilà c'était ma petite intro à ce genre que j'apprécie. j'espère qu'il y a d'autres amateurs qui pourront me prêter main forte afin de gagner de nouveaux adeptes Very Happy
J'essairai de trouver des résumés et analyses des oeuvres que je vous ai proposé. A bientôt.

P.S: J'ai rajouté un petit sondage. SVP, faîtes votre devoir de citoyen, euh non de grioonaute:Rolling Eyes votez !Wink
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !


Dernière édition par Abiola le Jeu 01 Juin 2006 15:33; édité 2 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Lun 29 Mai 2006 23:06    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Chief A. ,
Je suis tjrs surpris par la quantité des intérêts qu'ont les grioonautes , et c'est toujours intéressant de le savoir , il n'en tient plus qu'à toi Chief de nous faire ton intérêt pour la chose , qui sais , ca stimulera des émules... Wink
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Lun 29 Mai 2006 23:25    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Chief A. ,
Je suis tjrs surpris par la quantité des intérêts qu'ont les grioonautes , et c'est toujours intéressant de le savoir , il n'en tient plus qu'à toi Chief de nous faire ton intérêt pour la chose , qui sais , ca stimulera des émules... Wink
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
ogunsiron
Grioonaute


Inscrit le: 09 Oct 2004
Messages: 90
Localisation: canada

MessagePosté le: Mar 30 Mai 2006 00:28    Sujet du message: Re: La Science-Fiction, fantastique et tout ça... Répondre en citant

Abiola a écrit:
Sabres lasers, vaisseaux spatiaux qui défient l'hyperespace, monstres invraisemblables attaquant la terre, petits hommes verts...bref, on n'a l'impression que la science-fiction louche plus vers le Grand Gignol que vers une quelconque science, donc un quelconque sérieux. Mais qu'à cela ne tienne, je vous invite quand même à attacher vos ceintures et à vous lancer dans l'exploration de cet univers...pas si stupide que ça.

En vérité la science-fiction est dominée par des courants qu'on appelle space-opera(genre star wars) et planet-opera. Les oeuvres qui en sortent sont en général de peu intérêt et ne valent pas la peine qu'on abatte des arbres pour les faire connaître au public. Il s'agit souvent d'histoires de guerre compliquée à l'arme lourde neutrinos ou autre laser.
A côté de ces courants, il existe plusieurs sous-genre et oeuvres inclassables qui méritent l'attention. Et en examinant de près la science-fiction, on peut voir le regard que l'Occidental porte sur sa civilisation et l'évolution de cette dernière dans le temps.

En se contentant des oeuvres les moins exigeantes comme Star Wars, Clone Island, Terminator on s'aperçoit d'une part du profond matérialisme qui caractérise l'Occident et d'autre part du pessimisme de cette civilisation. Ainsi, dans le futur anticipé par les auteurs occidentaux, la technique a remplacé Dieu. Cet aspect des choses est poussé à son comble avec le développement des moyens informatiques. Dès les années 50, Cordwainer Smith imaginait une terre dominée par l'Oracle, un ordinateur tout puissant que les gens allaient prier. La trilogie Matrix en est la parfaite illustration.
De façon courante, le futur est pire que le présent. Il y a toujours des guerres et tout est antagonisme. Les relations entre humains et extraterrestres en sont un parfait exemple Razz
Enfin, on peut constater une tendance à l'uniformisation du genre humain. Bien entendu la culture occidentale a phagocyté les autres et devient la norme. La terre est souvent dirigeé par un gouvernement unique d'inspiration occidentale et toutes les différences culturelles sont gommées et fondues dans un modèle aux tendances anglo-saxonnes.


ogunsiron:
Les auteurs moins imaginatifs se complaisent dans cela en effet. Mais je sais quel quelques une envisagent une humanite future autre que purement occidentale :

Une auteure comme Octavia Butler, par example, etait assez bien cotee dans le milieu des connaisseurs en scifi, meme si elle n' etait pas connue du grand public. Ces personages etaient pour la plupart des noirs et ses themes etaient plutot "spirituels" .

Vernor Vinge, auteur de " A Deepness in the sky" mets en scene une humanite dominee par une civilization marchande aux racines chinoises ( Les Qeng-Ho), dans son avenir lointain .

Je n' ai pas (encore!) lu Dune mais cette civilisation la n' est- elle pas post-islamique ?

L'auteur Mike Resnick, lui, se specialize dans un univers Kenyan/Kikuyu.

Pur ce qui est de l' uniformisation du genre humain : Si tu as lu la trilogie d' hyperion tu te rappellera que l' humanite s' estt scindee entre ceux qui acceptent que l' homo sapiens evolue ( et meme s' auto-evolve ) et ceux qui le refusent. Tu as d' un cote des humains adaptes a la vie dans l'espace, a la vie sur des planetes a gravite moindre , avec des ailes,de la fourrure, etc . De l' autre une eglise catholique totalitaire qui controlle un autre pan de l' humanite, attachee a sa forme ancestrale .

Cela dit, j'ai essaye de ne lire que les auteurs qui se demarquent, donc je connais assez peu la scifi de bas etage Smile Je crois qu' il n'y a tout simplement rien a tirer de la scifi a la TV par example.


Abiola a écrit:

Hypérion de Dan Simmons (désolé vous n'éviterez pas les lasers...Wink)



ogunsiron :
C' est quand meme bien mieux que le sci-fi opera habituel non Smile? J' ai franchement adore la trilogie d' hyperion . Hyperion restera sans doute un classique du genre et meme au dela du genre.


Abiola a écrit:


Le chant de Kali de Dan Simmons, plus fantastique
Enfin une oeuvre à part :
....
J'essairai de trouver des résumés et analyses des oeuvres que je vous ai proposé. A bientôt.


Une oeuvre que j' ai vraiment aime ce sont les Chroniques de Tyranael, de Elisabeth Vonarburg (quebeco-francaise). Une pentalogie, un monde tres tres detaille avec une histoire, une geographie, de la politique, des mythes, des religions, d la genetique et bco de social. L' auteure est connue pour sa vision feministe ou feminine si on veut mais ce n' est pas lourd.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Mer 31 Mai 2006 18:51    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui Ogunsiron j'oubliais Dune. je ne peux que te le conseiller vivement, l'histoire se décline en hit tomes je crois ! Je me suis arrêté au deuxième et c'est tout bonnement excellent. En fait on ne parle pas vraiment d'Islam mais certains aspects évoquent l'Islam. Drapeaux verts, Jihad, désert etc.
En ce qui concerne Hypérion, c'est en effet ce qui ce faiit de mieux en matière de space-opéra. Le premier volume est sans doute le plus inspiré, presque magique.
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Mer 31 Mai 2006 18:58    Sujet du message: Répondre en citant

Substance Mort, de Philip K. Dick
Citation:


La quatrième de couverture
Il y avait un type nommé Jerry Fabin. Un drogué. Il croyait que son coprs était recouvert de parasites et vivait un enfer. Il y avait Jim Barris, dont les connaissances scientifiques lui permettaient de produire un gramme de cocaïne pour moins d'un dollar. Il y avait un type qui, sous le nom de Fred, travaillait pour la brigade des stups, le corps dissimulé sous un « complet brouillé », jusqu'au jour où il s'est aperçu que c'était lui-même, Bob, camé jusqu'aux yeux, qu'il était chargé de surveiller. Et il y en avait bien d'autres, toxicos, freaks, dealers, qui refusaient le cauchemar américain version postindustrielle mais avaient pris une route sans issue, une route de souffrance. Car la drogue tue. Surtout la Substance Mort, la pire de toutes, celle qui vous brûle le cerveau et détruit votre identité.

L'auteur
Philip K. Dick (1928-1982) laisse, tant dans le domaine du roman que dans celui de la nouvelle, une oeuvre considérable : celle d'un écrivain-phare qui n'a pas fini de nous hanter. Somme et dépassement de tous les romans qui ont précédé celui-ci, Substance mort y occupe une place à part. Jamais Dick n'a été aussi désespéré. Jamais il n'a été aussi drôle. Ni, vingt ans après, aussi pertinent.

_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 07:14    Sujet du message: Répondre en citant

Ca m'a l'air bien bourrin La guerre éternelle Laughing
Sinon Zheim, j'ai vu que le film de Kubrik (L'Odyssée...) et j'ai été fasciné par HAL, l'ordinateur psychopathe..mais j'avoue ne pas avoir saisi la fin qui m'est apparue tout à fait surréaliste, dans le sens artistique du terme. Explication du monde ou élucubration Question

Sinon, le concept de société totalitaire a été exploré sous toutes ses coutures dans la SF, et a engendré un genre appelé dystopie. Certains des mécanismes mis en oeuvre actuellement y sont décrits. Je vais essayer de poster les oeuvres les plus marquantes du genre.
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !


Dernière édition par Abiola le Jeu 01 Juin 2006 07:40; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 07:24    Sujet du message: Répondre en citant

Genre : Dystopie
Thème : Conditionnement de la société par des moyens scientifiques
Le meilleur des mondes, d'Aldous Huxley
Citation:


Dans ce livre visionnaire écrit dès 1932, Aldous Huxley imagine une société qui utiliserait la génétique et le clonage pour le conditionnement et le contrôle des individus.

Dans cette société future, tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes. Ils sont génétiquement conditionnés pour appartenir à l'une des 5 catégories de population. De la plus intelligente à la plus stupide: les Alpha (l'élite), les Bétas (les exécutants), les Gammas (les employés subalternes), les Deltas et les Epsilons (destinés aux travaux pénibles).

Le "meilleur des mondes" décrit aussi ce que serait la dictature parfaite: une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves "auraient l'amour de leur servitude"...


Citation:

Dans un dialogue entre l'Administrateur général du Meilleur des Mondes et l'un des rares dissidents, Huxley avait parfaitement imaginé les principes du contrôle social moderne...

"- La population optimale est sur le modèle de l'iceberg: huit neuvièmes au-dessous de la ligne de flottaison, un neuvième au-dessus.

- Et ils sont heureux, au-dessous de la ligne de flottaison? En dépit de ce travail affreux?

- Ils ne le trouvent pas tel, eux. Au contraire, il leur plait. Il est léger, et d'une simplicité enfantine.

Pas d'effort excessif de l'esprit ni des muscles. Sept heures et demie d'un travail léger, nullement épuisant, et ensuite la ration de soma, les sports, la copulation sans restriction, et le Cinéma Sentant.

Que pourraient-ils demander de plus?"

Citation:

"- Shakespeare est interdit parce qu'il est vieux. Ici, nous n'avons pas l'emploi des vieilles choses.

- Même si elles sont belles?

- Surtout si elles sont belles. La beauté attire, et nous ne voulons pas que l'on soit attiré par les vieilles choses. Nous voulons qu'on aime les neuves.

- Mais les neuves sont si stupides, si affreuses! Ces spectacles, où il n'y a rien que des hélicoptères volant de tous cotés, et où l'on ressent les gens qui s'embrassent!
Des boucs et des singes!

- Des animaux bien gentils, pas méchants en tout cas..."

Citation:

"- On ne peut demander qu'à un Epsilon de faire des sacrifices d'Epsilon, pour la bonne raison que pour lui, ce ne sont pas des sacrifices: c'est la ligne de moindre résistance.

Son conditionnement a posé des rails sur lesquels il lui faut marcher. Il ne peut s'en empêcher; il est fatalement prédestiné."


Citation:

"- Le monde est stable à présent. Les gens sont heureux; ils obtiennent ce qu'ils veulent, et ils ne veulent jamais ce qu'ils ne peuvent obtenir. (...) Ils sont conditionnés de telle sorte que, pratiquement, ils ne peuvent s'empêcher de se conduire comme ils le doivent. Et si par hasard quelque chose allait de travers, il y a le soma.

Il nous faut choisir entre le bonheur et ce que l'on appelait autrefois le grand art. Nous avons sacrifié le grand art. Nous avons à la place le Cinéma Sentant et l'orgue à parfums.

- Mais ils n'ont aucun sens!

- Ils représentent pour le spectateur un tas de sensations agréables. (...) Cela exige l'habileté la plus énorme. Nous fabriquons des voitures avec le minimum d'acier, et des oeuvres d'art avec pratiquement rien d'autre que de la sensation pure."

Citation:

"- Ce n'est pas seulement l'art qui est incompatible avec la stabilité. Il y a aussi la science. La vérité est une menace, et la science est un danger public. Nous sommes obligés de la tenir soigneusement enchainée et muselée. (...) Elle nous a donné l'équilibre le plus stable de l'histoire. Mais nous ne pouvons pas permettre à la science de défaire ce qu'elle a accompli. Voila pourquoi nous limitons avec tant de soins le champ de ses recherches. Nous ne lui permettons de s'occuper que des problèmes les plus immédiats du moment. Toutes les autres recherches sont soigneusement découragées."


Source : http://perso.orange.fr/metasystems/MeilleurDesMondes.html
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !


Dernière édition par Abiola le Jeu 01 Juin 2006 07:40; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 07:38    Sujet du message: Répondre en citant

Genre : Dystopie
1984 de George Orwell
Citation:


Livre culte, roman instrumentalisé et symbole de quarante années de guerre froide, "1984" a marqué de son empreinte indélébile l’histoire de la littérature de science-fiction, si tant est qu’on puisse classer ce roman dans une quelconque catégorie littéraire [une question qui suscite encore la polémique et sur laquelle nous ne nous attarderons pas davantage]. Une renommée internationale que l’on doit à la qualité de l’œuvre aussi bien qu’à la personnalité de son auteur et aux conditions de sa publication.

Citation:

Lors de sa publication, "1984" reçut les éloges de la presse et des critiques, qui saisirent immédiatement la portée politique et philosophique du roman. Seule la presse et l’intelligentsia d’extrême gauche, cibles privilégiées d’ORWELL, lui réservèrent un accueil glacial, lui reprochant d’avoir trahi la cause socialiste, alors même qu’il avait combattu autrefois aux côtés du camp républicain durant la guerre d’Espagne [ORWELL combattit les franquistes aux côtés des milices du POUM, le Parti Ouvrier d’Unification Marxiste].

Dans les pages du Reynolds Press, Athur CALDER-MARSHALL déclara que le seul objectif de ce "livre répugnant"était "d’insulter l’Union Soviétique et d’attiser la haine".
La dimension politique de "1984" ne fut pas sans poser problème lorsqu’il s’agît de publier le roman à l’étranger ; fallait-t-il autocensurer une partie du roman pour éviter son interdiction ? Sur ce plan, ORWELL demeura inflexible et refusa tout compromis, y compris avec l’éditeur américain, The book of the month, qui souhaitait supprimer certaines parties du roman jugées peu excitantes pour le lecteur moyen [l’appendice sur les principes du Novlangue, ainsi que les trente pages sur la théorie et pratique du collectivisme oligarchique]. Le public, quant-à lui, fit un triomphe au roman dès l’année de sa publication et 400 000 exemplaires furent écoulés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.


Big Brother

La seconde raison qui fait de "1984" une œuvre incontournable est liée à la qualité même du roman sur le plan littéraire aussi bien que sur le fond.
1984, Londres, capitale de l’Océanie. Ville encombrée des ruines des guerres passées, dominée par les quatre immeubles des ministères de la Vérité, de la Paix, de l’Amour et de l’Abondance. Et partout, à chaque coin de rue, dans votre bureau, dans votre appartement, le visage de Big Brother, chef suprême du Parti. Partout des télécrans qui scrutent vos gestes, votre visage et le moindre de vos réflexes, traquant les pensées ou les actions impies.

Bien que travaillant au ministère de la Vérité, Winston SMITH s’accommode mal de sa misérable vie. Accablé par le doute et la solitude il essaie d’extérioriser son malaise en écrivant un journal intime, rompant avec la discipline stricte imposée par le Parti. Comment ne pas douter, en effet, lorsque son travail consiste à réécrire l’histoire en modifiant chaque jour le contenu des archives du ministère pour les mettre en conformité avec l'idéologie présente ? Comment ne pas douter lorsque la délation est érigée en principe de vie ? Lorsque le Parti façonne votre façon de penser grâce à la Novlangue [un anglais épuré et simplifié] et à des slogans matraqués à longueur de journée :

« la guerre c’est la paix. »,
« La liberté c’est l’esclavage »,
« L’ignorance c’est la force ».

Par ailleurs, une guerre permanente règne entre l’Océania et les deux autres puissances mondiales, Eurasie et Estasie, ce qui facilite l’emprise du Parti en mobilisant les énergies individuelles, comme une sorte de catalyseur.

Dans son désir de révolte, Winston finit par rencontrer Julia, une jeune femme avec laquelle il vivra une passion pourtant interdite et qu’il entraînera dans son désir de combattre le régime.


Citation:

Le contexte politique international jouant certainement pour beaucoup, "1984" devint rapidement l’enjeu d’une terrible bataille idéologique. Publié alors que le monde entrait dans la guerre froide, le roman fut rapidement récupéré par la propagande américaine, au grand dam du bloc soviétique, qui en interdit toute publication à l’intérieur de ses frontières.

La polémique sur l’anticommunisme supposé d’ORWELL, d’autant plus facile que le principal intéressé n’était plus en vie pour se défendre, ne cessa d’enfler jusqu’à une époque encore récente. Cette récupération idéologique participe au malentendu concernant la personnalité d’ORWELL, qui envisageait avant tout son roman comme une satire des idées totalitaires enracinées dans l’esprit de la plupart des intellectuels de gauche et non comme une vision prophétique du devenir de l’humanité. Il n’en demeure pas moins que, selon certains témoignages [celui de Czeslaw MILOSZ notamment] la puissance de "1984" alla jusqu’à fasciner certains hauts responsables du parti. Lorsque quelques exemplaires clandestins du roman traversèrent le rideau de fer, certains apparatchiks furent sidérés par la justesse des écrits d’Orwell et la compréhension de leur vie quotidienne, alors même qu’il n’avait jamais posé le pied à l’intérieur des frontières soviétiques.
De là à imaginer que les responsables politiques de l’URSS en firent leur vade-mecum ….

Source: http://www.cafardcosmique.com/Voyage_dans_le_Temps/1984/VdlT.1984.html

1984 est un livre à lire absolument, pour sa pertinence, pour son côté visionnaire. Par exemple je trouve le concept de guerre permanente très proche de la "global war against terrorism"...cela permet de maintenir la population dans un état de tension propice aux mesures sécuritaires.
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !


Dernière édition par Abiola le Jeu 01 Juin 2006 08:28; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 07:53    Sujet du message: Répondre en citant

Genre : Dystopie
Thème: abrutissement médiatique, liberté d'expression menacée
Fahrenheit 451 de ray Bradbury
Citation:


« FAHRENHEIT 451 : température à laquelle le papier s’enflamme et se consume »

Guy Montag est un pompier, mais dans le futur de Fahrenheit 451, ou tout est ignifugé, les pompiers n’ont plus exactement la même fonction que celle que nous connaissons : ils mettent le feu. Leur cible : les livres, les maisons qui les ont abrités et les propriétaires de ces maisons.
En effet les livres sont interdits par le gouvernement. Les seuls loisirs autorisés sont des programmes télévisuels abrutissants, que les gens reçoivent chez eux s’ils sont équipés de murs adéquats.
Mildred, la femme de Montag fait partie de ces accro à ce qu’elle appelle « la famille », ces personnages virtuels qui vivent dans son salon tous les jours. La seule ambition de Mildred, c’est de pouvoir un jour se payer un quatrième mur-écran.
Montag est presque un étranger pour elle, mais ils sont heureux ainsi. Ou du moins ils arrivent presque à se convaincre qu’ils le sont.

« Vous avez vu les panneaux d’affichage de soixante mètres de long en dehors de la ville ? Saviez-vous qu’avant ils ne faisaient que six mètres de long ? Mais avec la vitesse croissante des voitures, il a fallu étirer la publicité pour qu’elle puisse garder son effet. »

Jusqu’au jour ou Montag fait la connaissance de Clarisse McClellan, une voisine. C’est une jeune fille de 17 ans qui flâne dans les rues, s’émerveille de la beauté du ciel et qui regarde la société qui l’entoure d’un œil critique.
Les discussions avec Clarisse réveillent une ancienne question, que Montag s’est toujours posé au fond de lui-même : qu’y a-t-il dans les livres qu’il brûle ?
Mais il s’expose à de nombreux risques : n’importe qui, à commencer par sa femme, peut le dénoncer, et son chef sait qu’il s’intéresse aux livres. Et Clarisse a disparu.

« Fahrenheit 451 » est un chef d’œuvre. Engagement de Bradbury par rapport à la situation politique des USA dans les années 50, avec l’anti-communisme paranoïaque, début de la chasse aux sorcières du sénateur McCarthy. Mais « Fahrenheit 451 », c’est aussi un avertissement de la part de Bradbury. Comme il le dit lui-même, il y a plus d’une façon de détruire un livre : par exemple : rendre les gens incapables de lire, par simple désintéressement vis à vis de la littérature.

Source: http://www.futurs-sf.com/livres/451.html
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 08:00    Sujet du message: Répondre en citant

Genre : Dystopie
Thème: surpopulation, liberté sexuelle
Les monades urbaines de Robert Silverberg
Citation:


"Le bonheur règne sur Terre.
Qui en doute est malade.
Qui est malade est soigné.
Qui est incurable est exécuté."


Citation:

Silverberg a imaginé une Terre surpeuplée, rien de moins que 75 milliards d'individus sur la planète bleue. Pour régler le problème de la place, il a "verticalisé" les habitations. Tout le monde (ou presque) vis dans des Monades, tours hautes de 3km. Les tours sont divisées en villes, vestiges de noms d'un monde mort: Varsovie, Chicago, St Louis... Et les différences sociales de l'ancien monde se retrouvent : en bas de la Monade, les quartiers pauvres, et plus on approche du sommet, plus les richesses s'étalent.
Tous les habitants d'une Monade ne connaîtront qu'une seule Monade, ils ne sortiront jamais. Et cette perspective leur convient, à moins d'être un "anomo", mais dans ce cas, les autorités se chargent de leur faire dévaler la pente. L'épuration est le seul moyen pour arriver à gérer une planète de 75 milliards d'âmes.
Les habitants des Monades respectent le dogme qui dit que le devoir d'un citoyen, c'est de procréer. Les familles comptent en règle générale plus de 5 enfants, et les couples se forment dés qu'ils sont en âge de se reproduire. Le sexe n'a rien d'un tabou, comme le dit Michael "Chez nous, le sexe n'est pas considéré comme quelque chose de compliqué. C'est comme... un sourire échangé avec un inconnu. Comme se toucher la main." Les hommes ont le droit (si ce n'est le devoir) d'effectuer des visites nocturnes, ils entrent dans n'importent quel appartement, se présentent à la maîtresse des lieux, leurs maris s'effacent pour laisser le visiteur accomplir son devoir de citoyen.

"Les Monades Urbaines" est composé de 7 nouvelles qui tournent autour des mêmes personnages: Charles Mattern est socio-computeur, Aurea et Memnon n'ont pas d'enfants et redoutent d'être sélectionnés pour peupler la nouvelle Monade 158, Dillon Chrimes est artiste, il joue du vibrastar dans un groupe cosmique, Jason Quevedo est historien spécialisé dans la vie du XXème siècle, et son travail influence sa vie personnelle au point de lui faire découvrir des sentiments désuets comme la jalousie. Sa femme Micaela est la sœur jumelle de Micael, un électronicien qui rêve de sortir de la Monade et d'être à l'air libre. Enfin il y a Sigmund Kluver, un prodige qui a 15 ans fait déjà partie de l'élite de la Monade, il est destiné à devenir le futur dirigeant de la Monade urbaine 116.

Ce livre est magistralement composé : au début, cette société semble idyllique, et au fur et à mesure que l'on connaît les personnages, on se rend compte que la vie n'est pas si rose, et plus on approche de la fin, plus on réalise qu'elle est plus près du noir que du rose. On referme le livre avec un sentiment de malaise. Silverberg décrit un futur hélas probable. Un des chefs d’œuvre de Silverberg.

Source: http://www.futurs-sf.com/livres/monades.html
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 08:13    Sujet du message: Répondre en citant

Genre : Dystopie
Thème: surpopulation, manipulation génétique
Tous à Zanzibar
Citation:


La littérature d’anticipation ( et, par-là, je veux dire la bonne littérature d’anticipation ) ne décrit pas le futur. C’est surprenant certes, et un rien malhonnête, mais pourtant la plus stricte vérité : si la SF décrit quoi que ce soit, c’est le présent, le futur n’est que le médium utilisé.
Il est donc un peu dérangeant de constater que, rare en cela parmi les livres de SF, Tous à Zanzibar de l’Anglais John Brunner est un livre qui n’a pas vieilli
C’est aussi un de ces livres qui vous font sortir de votre nid douillet et jeter un long regard critique sur le monde qui vous entoure.
C’est donc essentiellement un livre déprimant.
Donc John Brunner nous parle de l’époque à laquelle il écrit. Il nous parle de ses peurs, la guerre en Asie, la surpopulation et la violence urbaine qui l’accompagne, les drogues, la manipulation des esprits par les états et les grandes corporations. Il fait aussi preuve, parfois, d’une clairvoyance de prophète, non seulement dans ce qu’il nous décrit de ce qui pour lui est alors le futur mais aussi dans ce qu’il omet délibérément. S’il accorde une place importante au terrorisme, à la pollution, et aux conséquences des recherches génétiques (politique eugéniste des états notamment) il n’accorde même pas une mention à l’holocauste nucléaire par exemple que beaucoup commençaient à croire inévitable.

Dans le monde qu’il décrit l’Union soviétique a disparue depuis longtemps,
la Chine est la grande inconnue et les Etats Unis se cherchent un nouvel ennemi vers lequel exporter leurs tensions internes…
L’histoire elle-même s’articule autour de deux personnages principaux :
Norman House, un Noir américain, travaille pour General Technik (G.T.),
il utilise sciemment son origine ethnique pour promouvoir sa carrière mais se retrouve rapidement prisonnier de ses propres contradictions ; «Donald Hogan est un espion » nous révèle des le début l’auteur et même si lui l’a oublié, l’état qui l’a recruté il y a si longtemps s’en souvient et va le lui rappeler. Tous deux sont en effet arrachés brutalement au milieu qui leur est familier pour être envoyés en mission à l’étranger. Norman ira en Afrique superviser le rachat du Béninia, un petit état africain, par G.T., Donald sera envoyé en Asie du Sud-Est pour enquêter sur le nouveau programme eugénique du Yakatang et, si besoin est, le saboter. D’autres personnages que je n’oserais qualifier de secondaires apparaissent au cours du récit. Parmi ceux-ci, trois modèles d’humanité : Elihu Master, l’ambassadeur américain au Béninia ; Shalmanazer, l’ordinateur vedette de G.T. en route vers la conscience et surtout Chad Mulligan, le sociologue cynique et un rien désespéré qui regarde avec un effarement grandissant le monde qui l’entoure.
J’aimerais pouvoir vous dire que la star réelle de Tous à Zanzibar, c’est justement ce monde étrange, cette terre de 2010 telle que C. Mulligan la voit : surpeuplée, en proie aux peurs les plus irrationnelles, aux « muckers » (sorte de tueurs amoks, citoyens ordinaires qui un jour ne supportent plus la pression ambiante et se mettent à assassiner leurs semblables au hasard, à droite et à gauche, jusqu’à ce que la police les abattent), aux émeutes raciales, aux tensions internationales et à milles autres problèmes encore et dont les solutions ne sont que des problèmes à plus longue échéance. J’aimerais pouvoir, vraiment, car ceci est sans doute la meilleure anti-utopie qui ait jamais été décrite. Mais cela pose un problème : Tous à Zanzibar, le chef d’œuvre de ce genre entier de la SF moderne, ce que les Anglo-Saxons appellent dystopia, n‘appartient justement pas à ce genre.
Le thème véritable de Tous à Zanzibar c’est en effet l’animalité de l’espèce humaine. La civilisation telle que la conçoit John Brunner n’est pas un vernis appliqué sur notre sauvagerie innée, elle est une cage qui nous retiens de suivre jusqu’au bout les impulsions dictées par celle-ci, jusqu’à ce que, nos instincts les plus naturels et les plus fondamentaux étouffés dans l’œuf, nous ne soyons plus que les masques que nous utilisons pour nous dissimuler les uns des autres. Notre personnalité « réelle », celle que nous prétendons ainsi protéger, n’est que l’ensemble des névroses que notre environnement a induit en nous et dont la combinaison, que nous espérons unique, nous permet de bâtir un semblant d’identité. Sugaiguntung, le généticien de génie chargé du programme eugéniste yatakangais, ne dit pas autre chose quand il révèle le destin tragique des orangs-outangs qu’il a génétiquement modifiés : sur 5,
quatre se sont suicidés. Nous pouvons créer des singes supérieurs mais nous
ne pouvons pas leur apprendre à se conduire en êtres humains.
J’ai décrit un peu plus haut trois des personnages de ce roman comme étant des modèles d’humanité. Cela devient d’autant plus évident dans ce monde non-humain ; la conscience « humaine » de Schalmanazer n’est obtenue qu’au prix d’un passage par la catatonie, la qualité d’humanité d’Elihu Master que grâce à son association avec une peuplade unique sur terre, les Sinkhas du Beninia, celle de Chad Mulligan ne lui apporte que désespoir face à l’incurie de ses contemporains. Les deux personnages principaux du roman se retrouveront eux-mêmes éventuellement face à face avec leur nature animale réelle. Donald, tout comme les orangs-outangs de Sugaiguntung, ne pourra le supporter ; on peut peut-être espérer que la même expérience, encore que dans son cas beaucoup moins traumatique, amènera Norman à devenir un être vraiment humain. Une chose est certaine, il n’en deviendra pas plus heureux.
Si donc, comme il a été dit plus haut, la SF ne nous parle du futur que pour mieux nous montrer le présent, la SF de Brunner va plus loin encore, ce futur si persuasif, un des tableaux les plus convaincants qu’il m’ait été donné de lire, nous rend visible non pas le présent mais la nature essentielle et éternelle de la créature humaine.


Source: http://www.kafkaiens.org/cl/tousazanzibar.htm
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 08:52    Sujet du message: Répondre en citant

gnata a écrit:
Salut Chief A. ,
Je suis tjrs surpris par la quantité des intérêts qu'ont les grioonautes , et c'est toujours intéressant de le savoir , il n'en tient plus qu'à toi Chief de nous faire ton intérêt pour la chose , qui sais , ca stimulera des émules... Wink

J'espère que tu t'y mettras toi aussi ! Laughing

Un des aspects interressants de la science-fiction(la bonne hein...) est de partir d'observations actuelles et ensuite d'extrapoler, d'imaginer la suite...
Et c'est cela qui est passionant. En montrant comment les choses pourraient devenir, la science-fiction amène à se poser des questions sur le bien-fondé de certaines tendances. Les OGM, l'environnement (effet de serre etc...), l'évolution de l'espèce humaine, les systèmes politiques, le contrôle des esprits et l'abrutisement de la masse par les médias et bien d'autres sujets importants ont été traités de manière brillante. Franchement, se divertir de manière intelligente, voilà ce qui est proposé au peuple. Si le peuple veut du pain et des jeux, une certaine SF lui offre, en guise de jeu, de la spéculation critique.
Voilà, comme le griot qui parfois s'arrête de chanter, je marque une pause dans mes louanges. Wink
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Queen Pokou
Grioonaute


Inscrit le: 20 Oct 2005
Messages: 95
Localisation: Paris, ne leur déplaise!

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 10:14    Sujet du message: Répondre en citant

Et moi qui cherchais désespérément un bouquin interessant ET divertissant à lire dans le métro!
Merci Abiola, je vais noter tout ça et faire un tour chez Gibert ce WE. Wink

Dans le même esprit, connais-tu celui-ci?




Citation:
L'univers de Jean-Christophe Rufin pourrait être celui d'un Nouveau Monde. Une démocratie compartimentée, régie par un calendrier où chaque jour a sa valeur, habillée de bulles de verre, assurant une température agréable et idéale toute l'année ; des indicateurs au service d'une protection sociale où dominent psychologues et officiers ; la volonté de faire perdurer les existences ; une prospérité ad vitam aeternam pour tous et tout le monde au pas. En somme, en apparence ça pourrait aller plus mal ! Seulement voilà, ce monde nouveau, calibré, mesuré, étudié, encadré est bien ennuyeux. On y bannit le passé, on y surveille la pensée, on contrôle les sorties du territoire, on montre du doigt les réfractaires. Tel est le prix et le revers de l'uniformisation. Un prix difficilement supportable pour Baïkal Smith qui tenterait bien l'aventure ailleurs, avec ses risques et périls. Globalia vaut donc bien Big Brother et 2004 revêt des allures de 1984. Sur les traces d'Orwell, mais pleinement inscrit dans son temps, Jean-Christophe Rufin épingle les travers de nos modernités, en proie aux totalitarismes. Non sans exagération, non sans drôlerie. L'écrivain, également estampillé "médecin sans frontières" (et Goncourt 2001 pour Rouge Brésil) se fait altermondialiste de la littérature. Avec un brio décapant, entre culture et intelligence. --Céline Darner



Extrait:
Citation:
Tu ne comprends pas, Kate. Ce sera partout la même chose. Partout nous serons en Globalia. Partout, nous retrouverons cette civilisation que je déteste. Évidemment, puisqu'il n'y en a qu'une ! Aurais-tu la nostalgie du temps où il y avait des nations différentes qui n'arrêtaient pas de se faire la guerre ? Tu me récites la propagande que tu as apprise comme nous tous. Globalia, c'est la liberté ! Globalia, c'est la sécurité ! Globalia, c'est le bonheur. Kate prit l'air vexé. Le mot de propagande était blessant. Moi, reprit Baïkal d'un ton passionné, je continue à croire qu'il existe un ailleurs.



Un récit que j'ai pris comme une violente critique de l'état du monde actuel.
_________________
Life is not about being. It's about becoming.
_____________________________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Farao
Grioonaute régulier


Inscrit le: 11 Fév 2005
Messages: 441
Localisation: Mêwigbédji

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 12:03    Sujet du message: Black to the future Répondre en citant

J'aime bien ton topic, Abiola. Ca me rappelle des souvenirs.

J'ai moi-même été un fan de SF, mais ça m'a un peu passé depuis. J'ai fait un break au secondaire (les études et la découverte de la gent féminine...) et n'ai jamais réussi à m'y remettre après. Au moins pour ce qui est de la littérature, parce qu'au cinéma, en BD et dans les jeux vidéos, c'est un univers qui me parle toujours (quand la qualité est au rendez-vous).

Les uchronies et autres dystopies qui semblent avoir ta faveur n'ont jamais été ma tasse de thé par contre. C'était plutôt les histoires de paradoxes temporels, les livres-univers, voire même les feuilletons à la Van Vogt...

Chaque fois que j'ai essayé de relire mes anciens romans de SF, j'ai été déçu. Pas de méprise: je n'insinue pas un gain de maturité, mais plutôt un déplacement de centre d'interêt: ces ouvrages ne me parlent pas assez de moi ni de mes préoccupations. Bien vrai, l'Occident nous a tous embarqués dans sa galère, mais comment rester indifférent à l'eurocentrisme latent du genre, voire au parti-pris franchement réactionnaire de certains auteurs? (Je te parle de la fin des années 80 - début des années 90; ça a peut-être évolué depuis...).

Je n'ai pas eu l'occasion de lire Octavia Butler ni aucun auteur de l'afrofuturisme. Offrent-ils une alternative interressante?
_________________
Les Vrais savent. Préviens les autres...


Dernière édition par Farao le Jeu 01 Juin 2006 12:36; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 12:11    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Queen Pokou (Ivoirienne, Ghanéene, Miss ? Embarassed )
Je n'ai pas lu Globalia mais ça m'as l'air bien en effet. Un peu dans la même veine que 1984 mais plus en phase avec l'actualité. Je vais le lire pour voir si le cynisme atteint par la dictature égale celui de 1984.
Une autre critique du livre est disponible ici
J'en profite pour signaler le site du cafard cosmique véritable lieu d'initiation au genre avec de la découverte, des critiques, des dossiers etc.
Ca se passe sur http://www.cafardcosmique.com
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Soundjata Kéita
Super Posteur


Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
Localisation: Au sein de mon Empire

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 12:31    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Salut Queen Pokou (Ivoirienne, Ghanéene, Miss ? Embarassed )
Akan, tout simplement. Wink

Sinon, merci d'avoir lancer le sujet.
J'y reviendrais.


Hotep, Soundjata
_________________
La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer


Pour la Renaissance du Gondwana
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 12:42    Sujet du message: Re: Black to the future Répondre en citant

Farao a écrit:
J'aime bien ton topic, Abiola. Ca me rappelle des souvenirs.

J'ai moi-même été un fan de SF, mais ça m'a un peu passé depuis. J'ai fait un break au secondaire (les études et la découverte de la gent féminine...) et n'ai jamais réussi à m'y remettre après. Au moins pour ce qui est de la littérature, parce qu'au cinéma, en BD et dans les jeux vidéos, c'est un univers qui me parle toujours (quand la qualité est au rendez-vous).

Les uchronies et autres dystopies qui semblent avoir ta faveur n'ont jamais été ma tasse de thé par contre. C'était plutôt les histoires de paradoxes temporels, les livres-univers, voire même les feuilletons à la Van Vogt...

Chaque fois que j'ai essayé de relire mes anciens romans de SF, j'ai été déçu. Pas de méprise: je n'insinue pas un gain de maturité, mais plutôt un déplacement de centre d'interêt: ces ouvrages ne me parlent pas assez de moi ni de mes préoccupations. Bien vrai, l'Occident nous a tous embarqués dans sa galère, mais comment rester indifférent à l'eurocentrisme latent du genre, voire au parti-pris franchement réactionnaire de certains auteurs? (Je te parle de la fin des années 80 - début des années 90; ça a peut-être évolué depuis...).

Je n'ai pas eu l'occasion de lire Octavia Butler ou aucun auteur de l'afrofuturisme. Offrent-ils une alternative interressante?

Je n'ai pas lu Octavia Butler mais je tiens une critique Razz
Citation:

Le premier livre est très fort, un style simple, percutant, choquant, je l'ai dévoré. À lire. Le deuxième livre, la suite, le même style bien sûr, un peu long par moments. Pas indispensable, après le premier, à vous de décider.

"La croyance doit engendrer et guider l'action. Sinon elle ne sert à rien."

"Semence de la Terre", c'est le journal de Lauren, quinze ans, fille d'un pasteur noir. Elle vit en Californie dans une communauté citadelle. En 2025, le monde est devenu fou. La terreur règne. la violence, l'esclavagisme, la prostitution, la misère, l'illettrisme voilà le quotidien. Pour (sur)vivre, il faut être armé (dans tous les sens du terme) et prêt à tout! Après l'attaque de sa communauté et le massacre de sa famille, Lauren se retrouve sur la route et part pour le nord dans le but de trouver un monde plus humain. Avec une détermination hors du commun, elle avance, sème ses paroles en chemin et récolte...

Dans ces deux romans puissants, pas de soucoupes volantes, pas d'effets spéciaux, pas de R2D2, que du probable, de l'humain inhumain! L'homme a perdu son "bon sens". Les puissants ont encore plus de pouvoir, les pauvres, réduits à l'esclavage, avilis! Des Américains rêvent de partir vivre en Sibérie, un président des États-Unis fait la guerre au nom de Dieu, l'intégrisme religieux est encore plus présent, les camps de travaux forcés...

Octavia E. BUTLER donne la parole à Lauren. À mi-chemin entre le curé et le psy, Lauren prêche tout au long de son aventure, ces propos sont troublants, révélateurs. "Semence de la Terre" apporte de la lumière, de l'espoir. J'ai été séduit par ses paroles, par sa volonté de vivre, dignement, en harmonie.

Nous ne sommes pas si loin de ce chaos! 2025, c'est presque demain. La société dans laquelle nous vivons aujourd'hui, l'individualisme, la surconsomation, les faux idéaux, l'exploitation des masses, on est dedans! On a perdu l'équilibre! La culture, le savoir, l'honnêteté, le respect disparaissent ou sont en voie de disparition, l'homme est-il capable de garder le contrôle de la situation...?

Ces deux livres nous font prendre conscience que nous sommes bien petits et bien impuissants. Mais il ne faut pas perdre espoir, croire en un avenir meilleur, pour nos enfants et leurs enfants...

"Être soi. Être soi, c'est sentir son corps, Les perceptions corporelles, La pensée, la mémoire, la foi. Être soi, c'est tour à tour créer et détruire. C'est apprendre, découvrir, devenir. Être soi, c'est inventer ses propres raisons d'exister. Pour façonner Dieu et se façonner soi-même. Semence de la Terre : Le Livre des Vivants."

Je suis areligieux, je n'ai donc pas l'habitude des prêches, mais recopier "Semence de la Terre", fait germer quelque chose...

Source: http://www.ratsdebiblio.net/butleroctavia.html

Auteur afro ou pas, le paradigme est toujours occidental. Mais peut-il en être autrement quand la plus grande partie de la production est réalisée dans des pays "à la pointe du capitalisme" ? Je crois que c'est en partie lié, le capitalisme porte en lui même une vision de l'humain qui d'être spirituel passe au statut d'être-utilitaire. Par exemple les bandes dessinées japonaises (les fameux mangas) accordent une grande place à la science-fiction. Eh bien malgré des particularités locales (phobie des cataclysmes et autres évennements apocalyptiques...), on a l'impression que les thèmes et leurs traitement proviennent de l'Occident. Mais après tout, les japonais ne sont-ils pas devenus des occidentaux ?
Les exemples sont légions : Gunm, Armitage, Cowboy Beepob...tout ce beau monde est peuplé de blondes aux yeux bleus et aux poitrines pneumatiques. le modèle économique et social est toujours le capitalisme débridé, bref on nage en plein occident.

Sinon, je recommande chaudement le manga Akira qui raconte l'histoire d'adolescents délaissés et sans repère, qui se découvrent soudainement des facultés étonnantes. La parallèle est à faire avec les X-Men.
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 12:55    Sujet du message: Répondre en citant

Isaac Asimov.
Oeuvres:






Certaines oeuvres d'Asimov ont été portées à l'écran avec plus ou moins de succes.En voici deux récents:

Les paysages aux grattes-ciel ,à perte de vue, s'élévants à 5 Km de haut (Monades)c'est I Asimov.

I, robot


L'homme bicentenaire


Pour mieux comprendre l'univers d'Asimov , je vous recomende :
-Ou "Minority report" de Spielberg.

Ou Blade Runner(1982) de Ridley Scott qui est ni plus ni moins qu'un masterpiece le plus extraordinaire des film jamais realiser:


Dernière édition par melost le Jeu 01 Juin 2006 13:13; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 13:10    Sujet du message: Répondre en citant

Petite précision, je crois que les films Minority Report et Blade Runner sont inspirés d'oeuvres de Philip K. Dick, l'auteur de Substance Mort et d'Ubik.
A ce propos, un film inspiré par Substance Mort va bientôt sortir. Il a pour titre A Scanner Darkly
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 13:21    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Petite précision, je crois que les films Minority Report et Blade Runner sont inspirés d'oeuvres de Philip K. Dick, l'auteur de Substance Mort et d'Ubik.
A ce propos, un film inspiré par Substance Mort va bientôt sortir. Il a pour titre A Scanner Darkly


Je vais me re-documenter mais je suis presque certain que les ouvres de Philip K.Dick et voir même de Robert Silverberg s'inspirent de l'univer d'Asimov.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 13:36    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="melost"]
Abiola a écrit:
Petite précision, je crois que les films Minority Report et Blade Runner sont inspirés d'oeuvres de Philip K. Dick, l'auteur de Substance Mort et d'Ubik.
A ce propos, un film inspiré par Substance Mort va bientôt sortir. Il a pour titre A Scanner Darkly


+10

T'as raison.

Blade Runner by Hampton Fancher (born July 18, 1938 in Los Angeles, California, USA) was an actor who transitioned into being a producer and screenwriter in the late 1970s. He is best known for writing the first screenplay of Blade Runner.


Career
After convincing Philip K. Dick to option his novel Do Androids Dream of Electric Sheep?, Fancher wrote a screenplay and got the support of producer Michael Deeley. This made Fancher the executive producer which led to disagreements with the director Ridley Scott and David Peoples being brought in to continue reworking the script.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 14:12    Sujet du message: Répondre en citant

"L'oiseau d'amérique " de Walter TEVIS
Citation:


Auteur peu prolifique et pourtant diablement intéressant [à peine six romans et un recueil de nouvelles en trente ans de carrière], Walter TEVIS reste relativement peu connu des amateurs de science-fiction.
Une lacune que Folio SF s'était efforcé de combler en rééditant l'année dernière l'un des plus beaux romans de la SF américaine, "L'homme tombé du ciel", et qui trouve son prolongement avec la réédition de "L'oiseau d'Amérique". Finalement, la nostalgie éditoriale a du bon, surtout lorsque TEVIS est à l'honneur.

"L'oiseau d'Amérique" marque une étape particulière dans la carrière de Walter TEVIS ; après avoir publié consécutivement deux formidables romans ["L'arnaqueur" et "L'homme tombé du ciel"], il décida d'arrêter l'écriture et de se consacrer à l'enseignement. Quinze ans, et quelques bouteilles de bourbon, plus tard voici qu'il reprenait la plume pour nous offrir ce magnifique roman, sorte de parabole sur l'avenir de l'Amérique et de l'humanité en général.

Contrairement à ses deux précédents romans, dont la narration, bien qu'extrêmement immersive, était plutôt linéaire, le récit est ici éclaté entre trois personnages principaux dont on suit le parcours croisé.

Robert SPOFFORTH, androïde extrêmement perfectionné de classe 9, race noire, apparence séduisante. Dans une société complètement déstructurée, automatisée, tranquillisée à coups d'anxiolytiques et devenue complètement illettrée, il est l'un des derniers responsables à comprendre que l'humanité est sur le point de disparaître.
Paul BENTLEY, obscur universitaire de l'Ohio, il apprend à lire seul en retrouvant de vieux manuels d'écolier. C'est le début d'un long apprentissage et d'une découverte, celle du glorieux passé des hommes.
Mary-Lou BORNE, jeune femme proche de la trentaine. Une désaxée qui refuse de prendre ses pilules de sopors, crèche dans un zoo et se balade sans papiers.

Apprenant la découverte de Paul, SPOFFORTH, alors doyen de l'université de New-York [l'une de ses nombreuses fonctions parmi d'autres], l'invite à venir travailler pour lui, il lui confie des films muets en le chargeant d'en déchiffrer les dialogues écrits.
A l'occasion d'une visite au zoo, Paul fait la rencontre de Mary-Lou, l'anticonformisme de la jeune femme le fascine au plus haut point, comme s'il retrouvait dans son comportement les gestes et les attitudes des personnages des films muets qu'il étudie. Rapidement les deux jeunes gens se lient d'amitié et se rejoignent dans une passion commune, la lecture et l'écriture, que Paul enseigne à la jeune femme. Mais dans une société du « sexe vite fait, sexe bien fait », où vivre plus d'une semaine avec la même personne frise le délit de déviance, Paul et Mary-Lou s'exposent aux foudres de SPOFFORTH ; surtout lorsque ce dernier apprend que nos deux tourtereaux organisent des raids dans l'ancienne bibliothèque universitaire pour emprunter des livres.

Le récit de chaque personnage est l'occasion de découvrir l'évolution subie par la société en près de cinq siècles. Disparition de la famille, abolition de la lecture comme vecteur culturel au profit de la télévision, recours systématique aux drogues et autres pilules du bonheur, interdiction stricte de toute manifestation de sentiment ou d'émotion, consumérisme et perte des valeurs morales essentielles.

L'humanité décrite par TEVIS est sur le point de s'effondrer, le système de production connaît des pannes à répétition, tandis que les gens organisent des suicides collectifs en s'immolant en place plublique. Chose plus grave encore, les enfants se font de plus en plus rares, comme si le système mondial de régulation des naissances s'était définitivement détraqué. SPOFFORTH, l'androïde de classe neuf, est le seul à prendre conscience du désastre, mais son comportement reste étrangement ambiguë ; constatant les nombreux dysfonctionnements, il ne fait pourtant rien pour améliorer la situation, se contentant de hausser les épaules en signe de fatalité. SPOFFORTH, bien que fait de métal et de plastique a pourtant la capacité étonnante d'éprouver des sentiments, mais après plusieurs siècles d'une existence dont il n'a jamais voulu, il est fatigué de vivre, épuisé de n'avoir d'autre but que de superviser la bonne marche du système. SPOFFORTH rêve qu'il n'y ait plus d'humains sur Terre, alors il pourra grimper les nombreuses marches de l'Empire State Building et se jeter dans le vide pour mettre un terme à son existence.

Parabole humaniste sur le destin de l'homme, "L'oiseau d'Amérique" est avant tout une critique violente et lucide de la société moderne. TEVIS en dénonce l'individualisme et le consumérisme, n'oubliant pas d'épingler au passage tous les travers majeurs ou mineurs qui sont la cause de la dissolution des valeurs morales, éthiques et humaines essentielles.

TEVIS pourrait apparaître à ce sujet comme un écrivain conservateur, crevant de trouille face à une société qui évolue trop rapidement et dont il n'en comprend plus les moteurs, mais c'est tout le contraire qui apparaît dans ce roman. Il dresse de ses personnages un portrait complexe et attachant, à mille lieues de tout manichéisme, ici nul méchant nul gentil, mais des êtres complexes et pétris de contradictions.

Citation:

La vitalité de ce roman est étonnante, alors même que son rythme est relativement lent, TEVIS prenant son temps et entraînant le lecteur à la découverte d'un univers à la fois fascinant et terrifiant. "L'oiseau d'Amérique" est construit comme un puzzle complexe, que l'on assemble patiemment pour découvrir peu à peu le tableau final. Pourtant aucune révélation fracassante, aucun retournement de situation époustouflant et surtout aucun deus ex-machina, même si certaines réactions des personnages paraissent étonnantes. La fin est logique et entendue dès le début, même si on attendait de TEVIS un dénouement encore plus sombre.

Dans "L'homme tombé du ciel", Tevis interpellait le lecteur en lui posant une question essentielle : l'humanité mérite-t-elle d'être sauvée ? Avec "L'oiseau d'Amérique", il semble répondre à cette interrogation par l'affirmative, car en bon écrivain humaniste, TEVIS reste un incorrigible optimiste

Source: http://www.cafardcosmique.com/Critik/critik/t/Tevis.OiseauAmerique.html

J'ai mis en gras les thèmes que je juge particulièrement d'actualité. Ainsi on aura à l'esprit la tendance à l'utilisation des anti-dépresseurs au lieu de régler la source des problèmes, les suicides collectifs déjà apparus au Japon, l'inquiétante baisse de la natalité dans les pays occidentaux (La Russie a un taux négatif !)...
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

Rêve de fer de Norman Spinrad
Citation:


Œuvre sulfureuse longtemps épuisée, "Rêve de fer" de Norman SPINRAD est enfin de retour dans nos bacs, et en poche. Reste donc à savoir si c'est une bonne chose.
La présentation est étrange, car il s'agit d'un des rares livres à avoir deux pages de titre...

La notice biographique liminaire nous apprend qu'Adolf HITLER, a quitté l'Europe pour les USA au lendemain de la Première guerre mondiale, après avoir fricoté avec un mouvement politique aux idées plutôt nauséabondes. Il s'installe alors à Greenwich Village [le quartier bohème de New York], et commence dans l'illustration, avant de se lancer dans l'écriture en donnant à la sf plusieurs œuvres majeures, telles que "La race des maîtres", "L'empire de mille ans", "Le triomphe de la volonté" ou encore "Demain, le monde".
Cependant, son œuvre majeure, publiée de façon posthume reste ce fameux roman intitulé "Le seigneur du Svastika", son seul ouvrage primé d'un Hugo, et loué aussi bien par FARMER que par MOORCOCK.

Feric Jaggar est un Purhomme bodybuildé exilé en Borgravie chez les mutants et les métis qui dominent le monde, d'où leur nom de Dominateurs, ou Doms. Feric souhaite retourner dans sa patrie, la Grande République de Heldon, où tout n'est que pureté génétique, des arbres de ses luxuriantes forêts à ses rares ressortissants. Son père, ancien homme politique, a été exilé en Borgravie suite aux accords de paix du Traité de Karmak, qui ont fait de lui un criminel. Seuls les Purhommes, c'est à dire les hommes au patrimoine génétique absolument pur peuvent en devenir les citoyens, et passer définitivement la frontière pour fuir la domination décadente d'une humanité mutante et métissée, qui a pris le pouvoir partout ailleurs après la Grande Guerre.

Feric pénètre dans la taverne du Nid d'aigle [!], où Bogel du Parti de la Renaissance Humaine harangue les quelques badauds présents. Séduit par le discours, Feric décide d'adhérer au parti, pour mieux le prendre en main.

La suite, vous la connaissez : élu, il saborde le parlement, s'appuie sur l'une de ses deux milices pour éradiquer l'autre, et embrigade la population. Il assure la pureté raciale de la population par la castration volontaire ou l'exil de tous les êtres génétiquement impurs. Une fois maître de Heldon, il renforce et modernise l'armée, puis se lance dans une guerre particulièrement sanglante, pour conquérir des espaces vitaux, non sans y éradiquer les mutants et les Doms, en les massacrant lors des batailles, et en parquant les survivants dans des camps aux barbelés électrifiés. Avant de s'en débarrasser, par compassion [car il ne sert à rien de les maintenir en vie en attendant leur mort naturelle] et sans souffrance, à l'aide d'un gaz rendant leur mort indolore. La guerre devient alors totale, l'objectif étant de dominer le monde, pour pouvoir le remodeler à sa guise.
Je vous laisse découvrir la fin, absolument sublime dans le second degré et d'ironie particulièrement jouissive.
Puis vient enfin le morceau du chef, la fameuse postface, où un universitaire qui apparaît comme assez versé en psychiatrie et en psychanalise vous décortique le roman, et donne ainsi un éclairage sur ce roman, qui n'est jamais qu'une simple commande commerciale.
Les quelques renseignements uchroniques distillés ça et là ne manqueront pas de régaler l'amateur de SF.

S'il s'agit incontestablement d'une grosse, d'une énorme farce, elle n'est pas du goût de tout le monde. L'Allemagne a en effet peu apprécié qu'un auteur juif se glisse dans la peau de son plus célèbre chef d'Etat, puisque le livre y a toujours été censuré. Ce que l'on ne peut que déplorer.

Citation:

Si "Rêve de fer" n'est pas le chef-d'œuvre de SPINRAD, il demeure un livre important tant dans son œuvre que dans la sf, et ce serait vraiment dommage de passer à coté, maintenant qu'il est à nouveau disponible.

Loin des uchronies sur la seconde guerre mondiale, cette habile variation satirique sur HITLER et une certaine période de l'imaginaire [l'amibe lovecraftienne est particulièrement brillante] est un régal, une sorte de pendant bouffon à de grandes œuvres, telles que "Le maître du haut-château" ou "La séparation" ou "Les îles du soleil". Amis allemands, apprenez le français ou l'anglais, vous ne le regretterez pas !

Je n'ai eu pas l'occasion de lire rêve de fer, mais pour avoir lu une autre de ses oeuvres, je pux vous assurerer que Spinrad est un auteur qui vaut le détour ! Laissez-vous tenter par Les Années Fléaux qui énonce trois visions terrifiantes de l'amérique du futur rongée par la pauvreté, le Sida et l'ordre moral. Le tout dans un style vif et irréverencieux. Piquant, tout simplement.

P.S : je suis fatigué de mettre la source Embarassed , en général les critiques viennent du cafard cosmique. Wink
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Queen Pokou
Grioonaute


Inscrit le: 20 Oct 2005
Messages: 95
Localisation: Paris, ne leur déplaise!

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 14:37    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:

J'ai mis en gras les thèmes que je juge particulièrement d'actualité. Ainsi on aura à l'esprit la tendance à l'utilisation des anti-dépresseurs au lieu de régler la source des problèmes, les suicides collectifs déjà apparus au Japon, l'inquiétante baisse de la natalité dans les pays occidentaux (La Russie a un taux négatif !)...


Euh... tu veux parler du taux de croissance démographique, rassure-moi Confused Parce que si c'est leur taux de natalité qui est négatif il va falloir m'expliquer sérieusement Razz

Je ne suis pas d'accord quand vous dites que les problématiques sont purement occidentales. J'ai remarqué qu'il y a pas mal de thèmes qui reviennent qui nous concernent tout particulièrement, notamment l'illétrisme et la toute puissante de la télévision, censés rendre les populations plus malléables et dociles.

Quand on voit les sabotages délibérés opérés sur le système éducatif par certains dirigeants africains à la solde des institutions de Bretton Woods, je me dis au contraire qu'on est en plein de dedans. Evil or Very Mad Et c'est combiné avec l'arrivée massive du satellite sur le continent qui est en train de littéralement conditionner toute une génération. Combien de gamins au pays préfèrent lire même une BD à s'enquiller des clips de 50 Cent sur MCM Africa? Evil or Very Mad

De plus quand on lit Globalia par ex, on y voit clairement une critique de la mondialisation d'aujourd'hui qui laisse la majorité de la population mondiale sur le carreau.


Et puis... sinon... Ivoirienne ? un peu, oui. Ghanéene? un peu moins Razz
Miss? Pas du tout. Cool
_________________
Life is not about being. It's about becoming.
_____________________________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 14:54    Sujet du message: Répondre en citant

Queen Pokou a écrit:

Euh... tu veux parler du taux de croissance démographique, rassure-moi Confused Parce que si c'est leur taux de natalité qui est négatif il va falloir m'expliquer sérieusement Razz

Oui c'est cela même. Embarassed

Queen Pokou a écrit:

Je ne suis pas d'accord quand vous dites que les problématiques sont purement occidentales. J'ai remarqué qu'il y a pas mal de thèmes qui reviennent qui nous concernent tout particulièrement, notamment l'illétrisme et la toute puissante de la télévision, censés rendre les populations plus malléables et dociles.

Quand on voit les sabotages délibérés opérés sur le système éducatif par certains dirigeants africains à la solde des institutions de Bretton Woods, je me dis au contraire qu'on est en plein de dedans. Evil or Very Mad Et c'est combiné avec l'arrivée massive du satellite sur le continent qui est en train de littéralement conditionner toute une génération. Combien de gamins au pays préfèrent lire même une BD à s'enquiller des clips de 50 Cent sur MCM Africa? Evil or Very Mad

De plus quand on lit Globalia par ex, on y voit clairement une critique de la mondialisation d'aujourd'hui qui laisse la majorité de la population mondiale sur le carreau.

N'est-ce pas plutôt les problèmes occidentaux qui s'exportent ?Les occidentaux ont toujours mis la technologie au service de la conquête. Là je trouve que c'est pareil. Les mass médias sont des entreprises à capitaux occidentaux en majorité. Quant aux asiatiques, une partie d'entre eux ont choisi de suivre les occidentaux dans le même délire.

Sinon sur le thème des médias, encore un Spinrad : Jack Baron et L'éternité.

Citation:

Et puis... sinon... Ivoirienne ? un peu, oui. Ghanéene? un peu moins Razz
Miss? Pas du tout. Cool

Allez, sois pas modeste Laughing
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 15:03    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Scandale en Angleterre : la revue New World est interdite, suite à la publication dans ses pages d'un roman de S.-F. dont la crudité choque les bonnes consciences. Ce roman c'est "Jack Barron et l'éternité", le dernier ouvrage de Norman SPINRAD.

Jack Baron et l'éternité de Norman Spinrad
Thème: Influence (contrôle ?) des médias

Citation:


Jack Barron est un jeune producteur de télévision aux dents longues.
Dans son show, il joue au redresseur de tort, et pousse les hommes politiques à la faute. Il est célèbre et célébré, il connait toutes les astuces pour avoir l'air d'un journaliste virulent et dénonciateur. Mais il sait aussi ne jamais aller trop loin pour rester en place.

Un jour, il découvre un vrai scandale : une société vend l'immortalité... se laissera-t-il tenter ?


Citation:

Un roman sur le pouvoir des médias, carré, piquant, salé.
SPINRAD avait également vu, avant tout le monde, que le corps humain allait devenir une marchandise comme une autre.
Un petit chef d'oeuvre.

_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Queen Pokou
Grioonaute


Inscrit le: 20 Oct 2005
Messages: 95
Localisation: Paris, ne leur déplaise!

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 15:16    Sujet du message: Répondre en citant

Peut-être que c'est un problème qui s'exporte, mais il devient le nôtre. Mad
Nos petits frères sont aujourd'hui complètement abrutis par ses chaines internationales, et le taux de scolarisation régresse dans certains pays comme le Niger Evil or Very Mad . Il y a là une coincidence qui ne me plait pas, mais alors là, pas du tout Rolling Eyes

Une anecdote: il y a quelques années une amie rentrant en vacances au pays avait acheté à son jeune frère collégien le premier tome de Harry Potter . Non seulement le petit a été dépité par son cadeau, mais il lui a ensuite fait une crise sur le thème "Et moi qui pensais que tu m'apporterais un joli t-shirt !!! Crying or Very sad " Elle lui a donc filé un peu d'argent pour le consoler et avoir la paix, et l'enfant est allé directement au marché s'acheter un t-shirt XXL à l'effigie de 50 Cent !!! Twisted Evil
L'épilogue c'est que comme elle ne comprenait pas qu'un élève pourtant "brillant" (selon les critères en vigueur hein!) se désinteresse de la lecture, elle lui a posé des questions plus tard et s'est rendue compte que le garçon, en classe de 4ème, n'avait jamais lu un livre de bout en bout!! Evil or Very Mad La lecture de roman n'étant pas (plus?) obligatoire, tous ses petits camarades étaient dans la même situation.


Avec une mécanique si bien huilée, on n'a même pas besoin de recourir à l'autodafé. Rolling Eyes

Et tu me diras, en l'occurence, elle est au service de qui, la technologie?



PS: Au fait, je ne suis pas Miss, c'est vrai, et ce depuis un tas de longues et belles années Very Happy
_________________
Life is not about being. It's about becoming.
_____________________________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Abiola
Grioonaute régulier


Inscrit le: 13 Avr 2006
Messages: 340

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 15:20    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin, un dernier petit Spinrad pour la route Razz
C'est un des meilleurs, sinon le meilleur de cet auteur. Idéal pour commencer.
"Les années fléaux" de Norman SPINRAD
Citation:


Nul n’est prophète en son pays.
Norman Spinrad, le plus parisien des auteurs américains de SF, brosse en trois novellas autant de visions d’avenir pour l’Amérique.


"Chair à pavé" est une course poursuite entre Mary Smith, une "bourge" de la police privée et Gonzo, un zonard coupable du vol d’un chien, précieuse ressource alimentaire.
La traque de Gonzo nous plonge au cœur des bas-fonds new-yorkais, reflets d’une société ultra-libérale parvenue à son paroxysme. Noirceur, dégoût et révolte au programme.

"Chroniques de l’Age du Fléau", cœur du recueil, est le synopsis d’un roman mort-né sous une censure informelle. L’introduction à cette novella est édifiante. Au pays de la liberté aucune censure mais un système économique qui l’impose de fait.

"Chroniques de l’Age du Fléau", un chef d’œuvre de fiction politique.
Régalez-vous d’une immersion dans un pays profondément modifié par les dimensions politiques, économiques et religieuses du SIDA. Un récit qui stimule la réflexion et décrit avec acuité les problèmes actuels liés à cette maladie.

"La vie continue" met en scène Norman SPINRAD lui-même et ses démêlés avec un futur gouvernement US fascisant. Remarque personnelle, GODEL - mathématicien célèbre pour son théorème de l’incomplétude - dévoila, lors de son audition pour sa naturalisation américaine, une faille logique dans la constitution. Faille qui laisse possible l’émergence légale d’une dictature aux Etats Unis.

Norman SPINRAD aime profondément son pays mais règle ses comptes avec ses gouvernements ; sans concession, pour preuve REAGAN est qualifié de faire-valoir pour chimpanzés dans la préface. Préface qui constitue un essai des plus intelligents dans l’analyse des sentiments ambivalents qu’entretiennent les peuples de la Terre avec l’Amérique.

_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Farao
Grioonaute régulier


Inscrit le: 11 Fév 2005
Messages: 441
Localisation: Mêwigbédji

MessagePosté le: Jeu 01 Juin 2006 17:29    Sujet du message: Oui, mais... Répondre en citant

Abiola et Melost! Je viens trancher la controverse: I, Robot est inspiré de l'oeuvre d'Asimov et Blade Runner de celle de PHillip K. Dick.

Queen Pokou:

Queen Pokou a écrit:
Je ne suis pas d'accord quand vous dites que les problématiques sont purement occidentales. J'ai remarqué qu'il y a pas mal de thèmes qui reviennent qui nous concernent tout particulièrement

Queen Pokou a écrit:
Peut-être que c'est un problème qui s'exporte, mais il devient le nôtre.

Toi et Abiola avez tous les deux raison. Mon compatriote, le philosophe R. Gbegnonvi a eu cette formule, qui me plait beaucoup: "l’Occident a pris toute l’humanité en otage et sa fin sera notre fin à tous."

Mais pour en revenir à l'anecdote de ton amie et de son petit frère: quitte à lire un ouvrage qui traite des effets pervers de la mondialisation sur nos sociétés, je préfère piocher un bon titre africain abordant frontalement le sujet qu'un ouvrage de SF écrit par un auteur étasunien ou européen à partir de son propre paradigme et de ses propres préoccupations.

C'est totalement subjectif. La littérature africaine contemporaine me parle d'avantage que la SF. Je conçois parfaitement qu'un autre Africain, avec un background et des interrogations différentes des miennes, soit plus attiré par la science-fiction.

Je me suis quand même promis de relire 1984 (et maintenant Le Meilleur des Mondes, car je ne les avais visiblement pas compris à l'époque.)
_________________
Les Vrais savent. Préviens les autres...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Farao
Grioonaute régulier


Inscrit le: 11 Fév 2005
Messages: 441
Localisation: Mêwigbédji

MessagePosté le: Sam 03 Juin 2006 09:23    Sujet du message: Chassez le naturel... Répondre en citant

Zheim a écrit:
Sinon, en tapant ce post je me suis rappelé avoir lu pas mal de nouvelles de Lovecraft à une époque, c’est vrai que tout le monde avait l’air de trouver ca génial le « mythe de cthulu », sauf qu’en lisant ses nouvelles, il m’est revenu que j’étais tombé sur pas mal de passage clairements racistes.

C'est vrai. Certains de ses biographes ont essayé d'arrondir les angles avec le classique "c'était la mentalité de l'époque", mais on sait maintenant que le très réactionnaire H.P. Lovecraft était un raciste maladif et un sympathisant nazi. Ca se ressent dans ses nouvelles et c'est couché noir sur blanc dans ses correspondances privées.

Il semble que son obsession d'une invasion de l'Amerique profonde WASP par des créatures dégénérées venues des fins fonds de l'espace et du temps avait beaucoup à voir avec l'afflux des immigrants d'Europe du sud, notemment les italiens. Les répugnants batraciens d'Innsmouth en seraient une métaphore.

Ses portraits de noirs étaient vraiment chargés: s'exprimant en petit nègre, d'une laideur repoussante, et complètement stupides. Leurs rôles se déclinent en 3 registres: esclaves, serviteurs et vodouisants dégénérés.

Il faut dire que dans les premières décennies de la Science-Fiction, les civilisations mystérieuses et extraterrestres ont servi de cache-sexe aux fantasmes occidentaux sur les autres cultures de la planète. Alan Quartermain et Tarzan découvraient tous les jours de nouvelles civilisations blanches au coeur de l'Afrique, Buck Rogers luttait contre le péril mongol, et Carter se confrontait sur Mars à l'image que se faisaient les blancs de l'époque des sociétés "primitives"...

L'eau a coulé sous les ponts, depuis, mais les clichés racistes ressurgissent parfois où on les attend le moins. Je me souviens par exemple d'une nouvelle de F. Pohl du début des années 80 où l'humanité entrait en contact avec une race extra-terrestre radicalement différente. Ne pouvant pas vivre sur notre planète, ils communiquaient avec le genre humain par l'intermédiaire d'hommes et de femmes dont ils prennaient mentalement le contrôle. Leurs cibles favorites? les simples d'esprit et... les Noirs.

Comprenne qui pourra.
_________________
Les Vrais savent. Préviens les autres...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Ex_Harmony
Grioonaute 1


Inscrit le: 04 Aoû 2005
Messages: 201
Localisation: Sénégambia

MessagePosté le: Jeu 08 Juin 2006 13:46    Sujet du message: Répondre en citant

Si C'est créatif pourquoi pas.
Coté littérature je n'ai jamais lu un ouvrage de S-F.Coté cinéma il y à des films pas mal comme Matrix (De Sophia Stewart afro américaine mère de l'histoire qui à été à la base une histoire afrocentrique)....
_________________
Seex Anta joop name na la Afrik gerëm na la
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Société Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group