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Bénin : Yayi Boni ou la présidence du verbe

 
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Ismail Osman
Grioonaute


Inscrit le: 30 Mai 2006
Messages: 1

MessagePosté le: Mar 30 Mai 2006 22:42    Sujet du message: Bénin : Yayi Boni ou la présidence du verbe Répondre en citant

Yayi Boni : La Communication pour masquer l’inaction


Passées les élections présidentielles de Mars dernier et retombée la fièvre post-électorale au Bénin, le nouveau pouvoir s’est installée.
Après le nécessaire phase de consultation, l’installation de Chef de l’Etat lui-même et la formation du gouvernement, le pays tourne toujours au ralenti.
06 Avril 2006-31 Mai 2006. Loin d’être une épitaphe, c’est le constat de la potion amère que constitue l’ère dite du changement. Annoncé et clamé par la nouvelle classe dirigeante, la révolution économique, le changement, la nouvelle ère tarde à dessiner ses premiers contours. Pire est que le schéma de navigation à vue propre au régime kérékouiste sortant est préservé et entretenu. Du gouvernement novateur que tant ont cru devoir saluer avec fracas, on a une impression de collectif pataud, inexpérimenté et désarticulé qui ne sait que faire, ni comment le faire. Les cabinets ministériels ne sont pas formés, les principales structures d’état n’ont pas connu les mutations attendues, ne serait-ce qu’au niveau des hommes. Aucune action d’envergure n’est menée pour montrer au peuple et démontrer aux partenaires au développement que la volonté politique est réelle.

Evoquons tout d’abord le Chef de l’Etat lui-même .Le Dr (puisque c’est le nouveau vocable très prisé) Yayi Boni a été élu et bien élu .Elu à plus de 74% des suffrages par le peuple et la classe politique issue de la majorité comme de l’opposition au Général Kérékou.
Assisse politique et légitimité incontestables donc .Toutes choses qui selon ses supporters, griots et autres zélateurs laissaient augurer une forte liberté de ton, d’action et de réaction.
Mais voilà que, mais voici qu’après son installation et la formation de son gouvernement, alors que nous attendions les premières mesures phares, le Président Yayi nous a préféré un long périple de remerciements et de négociations avec l’étranger .S’affichant ça et là près, sinon au bras de nombre de dinosaures politiques africains à la moralité douteuse et au palmarès politique, économique, social très nauséabond. Puisqu (‘on nous dit qu’il s’agit des futurs pourvoyeurs de la nation en hydrocarbures, passons.
Jetée la morale et les beaux discours de rupture au placard, nous attendions encore le début des activités de terrain .Las ! C’était sans compter avec les actions à dose homéopathique distillées ça et là avec fracas dans l’opinion.
Audit des structures d’état alors qu’elles sont encore infestées des rats et ratons qui les ont laissées exsangues. Quelle avancée pour l’homme du renouveau économique.
Grande manifestation de réjouissances politico-mystico-religieuse au Palais des Sports alors que le peuple languit des actions promises. Soit !
Mais alors quand il s’agit des tournées dans des institutions ou organisations publiques, relayées à grand renfort de presse, permettez nous de dire stop.
De la Mairie de Cotonou à la CCIB, c’est de la politique de bureau qui est menée par la Président Yayi ! Combien de béninois moyens se soucient de ce qui se fait en matière de commerce et d’industrie ? L’industrie requiert du travail, une main d’œuvre qualifiée et vaillante .Peut on transformer le coton graine le ventre vide, le corps enfiévré de paludisme ?
Le peuple a faim, le peuple est mal soigné, les enfants du peuple souffrent de méséducation. Bien beaux les grands travaux à 1350 milliards, bien beau le nouveau port hyper sécurisé, certainement magnifique le futur beau quartier digne des Almadies ou des Deux Plateaux. Mais si nous voulons être sérieux un instant : il devient insistant et impérieux de mettre le beau costume blanc du Dr Boni Yayi au placard , de remiser la cravate étincelante du brillant Mr Koupaki et de chausser les crampons pour descendre sur le terrain des vrais défis .
La présidence du verbe et le ministère de la parole ne peuvent qu’être les ressorts d’un gouvernement par l’illusion.
Or d’illusion les béninois n’en ont pas besoin.

Au plan économique, on nous a annonce avec bruit le renouveau de la filière coton .La presse une fois encore a cru devoir user des superlatifs frisant par moments le grotesque.
La filière coton connaît des problèmes structurels depuis une bonne décennie .La ventrocratie des acteurs politiques et de leur affidés est le plus important. On les connaît, on sait ce qu’ils font et pourtant .Au lieu de faire rendre gorge, au lieu de couper net les circuits mafieux on réintroduit de l’argent et des moyens dans le circuit sans changer les hommes et les méthodes .Tout cela pour plus de ventre vides, plus de misères noires dans les années à venir.
L’inventaire économique et financier de la nation est indispensable. Auditer c’est bien, sévit c’est mieux .Car comme le disait l’autre : une fois taxé au portefeuille, le citoyen qui s’est cru au dessus des lois est déjà plus enclin à entendre le propos de la force publique.
La restauration de l’autorité de l’Etat est un enjeu considérable .Pour cela qu’on s’attaque aux gros poissons qui nagent dans les rivières troubles de la république .Que l’on traque les maquereaux de tous ordres qui prostituent l’image du Bénin à l’étranger avec des trafics en tout genre .Et qu’on fiche la paix aux menus fretins qui profitent de ce système bien établi.
L’exemple doit venir d’en haut .La moralisation n’a pas besoin de Haut Commissariat ni de Conseil Présidentiel .Elle peut s’articuler sur des principes bien définis , une impunité totale et une bonne dose de conviction . Avec une équipe solide et courageuse de magistrats , d’experts comptables , d’auditeurs chevronnés et de technocrates rompus aux rouages de l’administration , bien épaulés par un détachement de la sécurité publique , on peut obtenir des résultats rapides .Saper les bases des criminels de tous autres et les traquer dans leurs derniers retranchements .
A moins que le changement ne soit qu’un changement à la « pousse toi de là que je m’y mette ».
On nous a annoncé bien des choses pour ce mois de juin : réorganisation des télécoms, réorganisation de l’infrastructure portuaire etceteri etcetera.
Nous attendons de voir, mais attention à ce que le scepticisme des jours anciens ne prenne pas le pas sur les prémices d’un changement digne de nom.

Ce qui est encore pire c’est la minimisation de l’impact social et sociologique de la situation qui tend à s’installer. Depuis Avril 2006, rien n’a changé .Le peuple se morfond à rêver, rêves régulièrement entretenus par les annonces régulières émanant des autorités étatiques. Communiquer c’est bien mais agir c’est encore mieux. Car il est toujours préférable d’utiliser le faire savoir pour évoquer les résultats de son savoir-faire !
Avec son vocable de changement, le Chef de l’Etat a drainé des espoirs monstres au sein du bas peuple. L’espoir de rupture est réel. Mais n’a-t-on pas trop et tout promis ?
A croire que, une fois frottés aux réalités de l’exercice du pouvoir d’Etat, les choses ne sont plus aussi faciles qu’il n’y paraissait. Le temps des élections est passé .Nous sommes au temps de l’action avec une première étape sanctionnatrice dans quelques mois : les Législatives de 2007. Aucun béninois , quel que soit son bord politique , quel que soit son zèle , ne peut espérer en un échec du régime YB .Car au-delà des hommes et des méthodes ce serait un enième coup dure pour la nation et pour le bas peuple .
Car au lieu d’applaudir et parfois niaisement, au lieu de prouver quotidiennement leur incapacité à apporter une dose de contradiction dans le traitement de l’information, nos journalistes et organes de presses devraient revoir leur copie. A commencer par la colportage des idées fausses du genre « Dieu aime le Bénin » et autres.
Le journalisme béninois doit devenir l’outil quaternaire de la démocratie ainsi qu’on moyen d’éducation des masses. Au lieu de maltraiter l’information, qu’ils descendent sur le terrain nos journaleux pour faire remonter l’information, pour dire quelles sont les appréciations du peuple et ses doléances. Leur œuvre serait déjà plus utile et plus crédible.



El Hadj Ismail Osman Djekin


.
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Teo Van
Grioonaute régulier


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Messages: 495
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MessagePosté le: Mer 31 Mai 2006 18:53    Sujet du message: Répondre en citant

Ne faudrait il pas lui laisser du temps ?

Et puis, pour critique, je trouve que tu n'as pas de concret.
_________________
Nicolas Sarkozy « La France, économiquement, n’a pas besoin de l’Afrique. Les flux entre la France et l’Afrique représentent 2% de notre économie ».
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Dilo
Grioonaute régulier


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Messages: 322

MessagePosté le: Mer 31 Mai 2006 21:26    Sujet du message: Répondre en citant

En effet l'élection de Yayi Boni comme celle de Helène S. Johnson au Libéria ont fait naitre l'espoir d'un changement radical et prompt dans plusieurs pays africains. Mais apparement les Béninois sont obligés de lui accorder au moins trois mois de grace avant toute levée de boucliers.
La critique, l'alarme que sonne Ismail Osman me semble très pertinente et bien décrite.
Si ces nouveaux ministres qui tatonnent pour avoir le contrôle et l'initiative face aux vieux loups qui ruinent l'émergence du pays, comme dans tous les pays la FrancAfrique, écoutaient ou lisaient des gens comme Ismail Osman, je crois que le changement par eux promis aurait un meilleur tremplain.
Un mois c'est trop court. Mais les signes avant-coureurs d'une inefficacité doivent être maitrisés dès au départ. Nous les voisins du Bénin attendons avec espoir un Yayi Boni réformateur à fond, pour que nous nous inspirions à nos prochaines élections présidentielles. Espérons que Ismail nous tiendra au courant de la suite dans qques mois.
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Dilo
Grioonaute régulier


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Messages: 322

MessagePosté le: Lun 21 Aoû 2006 09:29    Sujet du message: Répondre en citant

ISMAEL, il aurait été édifiant si tu revenais nous informer honnêtement de l'état des lieux du Bénin de Yayi Boni après ses six mois de pouvoir.
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Nino
Bon posteur


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MessagePosté le: Dim 03 Sep 2006 01:08    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui est sûr, c'est qu'il est possible de le critiquer ouvertement (bon, il y'a des messages qui seront effacés si trop injurieux, car c'est SON blog person quand même) sur http://benin.typepad.com/le_blognotes_de_yayi_boni/

Alors, combien de présidents africains ont un blog ?
Combien se laissent critiquer ouvertement sur le net ?
Combien rendent des comptes de manière aussi directe, en faisant quasimment fi du fameux "protocole" ?
_________________
Mon blog: http://nino.akopo.com
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Rocs
Bon posteur


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MessagePosté le: Dim 03 Sep 2006 09:27    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut lui laisser le tps de faire de les reformes et de mettre la France hors de son sphere politiques. On passe pas d'une sarl a une multi-nationale en 1 an.
_________________
Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort
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Dilo
Grioonaute régulier


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Messages: 322

MessagePosté le: Jeu 14 Déc 2006 10:45    Sujet du message: Répondre en citant

Il est dommage que ISMAIL OSMAN qui a ouvert ce topic ne soit plus revenu nous confirmer et justifier ses propos pour qu'on soit mieux informés.
Mais en attendant, voici un court extrait d'un article de MICHEL BOLUVI:

Citation:
...La presse a de nouveau eu confirmation que le 7 avril 2006, soit au lendemain de la prise de service du Dr. Yayi Boni, les caisses de l’Etat héritées du régime du général Mathieu Kérékou ne contenaient que 200 millions de F.Cfa. Un contre-pied aux tenants du régime Kérékou qui avan-çaient le chiffre de 12 milliards.

Difficile de se tromper entre initiés des chiffres. Le ministre a révélé qu’à la date du 7 avril, il y avait 5,6 milliards placés dans une banque primaire en dépôt à terme, destinés à couvrir des dépenses déjà engagées, et un autre fonds de 5,9 milliards en garantie d’immobilisation. Des fonds ne pouvant faire, dans l’immédiat, l’objet d’un décaissement et donc d’aucun secours pour les dépenses courantes. Le ministre Pascal Koupaki, argentier national, a martelé qu’il n’y avait de frais et disponibles, que 200 millions placés à la Bceao. Une somme qui, selon lui, est largement en deçà des 30 milliards indispensables par mois pour couvrir les dépenses de l’Etat.

« Les mangeurs vont vomir »

Le changement amorcé par le Dr. Yayi Boni fait dire aux Béninois que désormais, « ceux qui ont mangé seul le plat de tous vont vomir ». Les Béninois en sont d’autant plus convaincus que Yayi Boni s’est inscrit dans la voie de la gouvernance concertée et populaire. Il a surtout mis un terme à l’impunité par des sanctions immédiates. Pour avoir mal piloté des actions relevant de leurs départements, trois ministres ont été chassés en l’espace de deux semaines. Les Béninois étaient habitués aux ministres indéboulonnables d’un remaniement à l’autre. Yayi Boni est venu leur apprendre qu’un ministre peut être remercié comme tout fonctionnaire pris en flagrant délit de manquement professionnel. Un autre, le ministre de la Culture Théophile Montcho a présentement l’épée de Da-moclès sur sa tête. A quelques jours de la célébration du centenaire de la mort du roi Behanzin, Yayi Boni a fait le dé-placement d’Abomey en hélicoptère sur les lieux des festivités pour constater l’état d’avancement des travaux.


Alors M. Ismail Osman où êtes-vous??
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Dilo
Grioonaute régulier


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Messages: 322

MessagePosté le: Mer 15 Aoû 2007 15:37    Sujet du message: Article de Panapress Répondre en citant

Ce 15/8/07, il est affiché en page d'acceuil ici, un article sur YAYI BONI. Il me parait opportun de réagir juste pour Info, à cette désinformation sur la solution du litige fronatlier résolu entre le Niger et le Bénin, contrairement aux données faites par l'auteur de l'article, pour glorifier Yayi Boni. En page d'acceuil, j'ai écrit ceci:

Citation:
A propos du litige réglé heureusement à l'amiable entre le NIGER et le BENIN, on peut dire que cet article de PANAPRESS est tendencieux. L'auteur de l'article qui visiblement ne fait que jeter des fleurs à Yayi Boni, même pour ce qu'il n'a pas fait, car c'est son prédécesseur Soglo qui était président ces accords.
Et cette superficie prétendue attribuée au Bénin est fausse ainsi que celle attribuée au Niger par l'auteur de cet article. L'ile de Lété est celle qui a toujours intéressé le Niger. Les 16 autres acquises au Niger sont moins importantes.
Soyons honnêtes et pourquoi cette désinformation aujourd'hui, pour uniquement flatter Yayi Boni???

Lire cet article d'un journal Burkinabè neutre dans cette affaire:
www.lefaso.net/article.php3?id_article=8428
Dilo
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Différend frontalier Bénin-Niger : La paix des braves
jeudi 14 juillet 2005.

Le différend frontalier qui opposait le Bénin et le Niger sur le lopin de terre de 260 km vient de trouver un dénouement heureux grâce aux bons offices de la Cour internationale de justice. En acceptant à l’unanimité la décision de la CIJ, les deux pays montrent, au-delà des querelles frontalières, la preuve qu’un conflit peut et doit se résoudre pacifiquement.
L’Ile de l’Eté, longue de 60 km2 est désormais la propriété du Niger. En se fondant sur une lettre du colonisateur datant de 1914 et des coutumes des peuples de cette partie, la Cour internationale de justice a mis tout le monde (Béninois et Nigériens) d’accord sur son arbitrage. Arbitrage qui portait sur des îles frontalières situées sur le delta du Niger et de la rivière du Mecrou entre les deux pays et mesurant 260 km.

La Cour internationale de justice a coupé court aux démonstrations de force que se permettaient les deux pays sur ce lopin de terre depuis quelques années. Il fallait intimider le voisin. Et la Cour internationale de La Haye a tranché en octroyant l6 îles au Niger dont la plus fertile ( l’île de l’Été) et 9 au Bénin. Un arbitrage pacifique qui prouve que les conflits frontaliers peuvent se résoudre à l’amiable.

L’apaisement est de mise désormais entre ces deux Etats dont l’histoire et la géographie ont été écrites par le colonisateur surtout, dans sa phase de délimitation des frontières des Etats africains. Délimitation qui, si aujourd’hui est source de conflits, provient moins de l’égoïsme des pays africains quant à se contenter du « gâteau » défini par le colon que du sérieux mis pour la faire.
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Vidékon
Grioonaute 1


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Messages: 195

MessagePosté le: Mer 15 Aoû 2007 20:04    Sujet du message: Répondre en citant

Rocs a écrit:
Il faut lui laisser le tps de faire de les reformes et de mettre la France hors de son sphere politiques. On passe pas d'une sarl a une multi-nationale en 1 an.

Ouais franchement, il me déçoit de plus en plus Yayi Boni, même s'il a un peu de la volonté, contrairement à ce que tu dis il n'a pas pu (voulu?) échappé à l'emprise des réseaux françafrique...Quelle fut ma surprise en lisant le livre ma foi fort intéressant de Jean-françois Probst, bras armé pendant 30 ans de Chirac au RPR, Chirac, mon ami de trente ans
En parlant des magouilles du RPR avec Sassou et Lissouba
P159
"Mon grand ami Edgard Kpatindé, franco-béninois, actuel conseiller spécial du Président Yayi Boni, gaulliste,soldat de Chirac, peut confirmer toutes ces étonnantes aventures."
C'est pas avec un "soldat de Chirac" comme conseiller spécial qu'on va se débarasser de la Françafrique, de la corruption et des réseaux mafieux... Rolling Eyes
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Teo Van
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Inscrit le: 24 Sep 2005
Messages: 495
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MessagePosté le: Mer 15 Aoû 2007 21:41    Sujet du message: Répondre en citant

Vidékon a écrit:
Rocs a écrit:
Il faut lui laisser le tps de faire de les reformes et de mettre la France hors de son sphere politiques. On passe pas d'une sarl a une multi-nationale en 1 an.

Ouais franchement, il me déçoit de plus en plus Yayi Boni, même s'il a un peu de la volonté, contrairement à ce que tu dis il n'a pas pu (voulu?) échappé à l'emprise des réseaux françafrique...Quelle fut ma surprise en lisant le livre ma foi fort intéressant de Jean-françois Probst, bras armé pendant 30 ans de Chirac au RPR, Chirac, mon ami de trente ans
En parlant des magouilles du RPR avec Sassou et Lissouba
P159
"Mon grand ami Edgard Kpatindé, franco-béninois, actuel conseiller spécial du Président Yayi Boni, gaulliste,soldat de Chirac, peut confirmer toutes ces étonnantes aventures."
C'est pas avec un "soldat de Chirac" comme conseiller spécial qu'on va se débarasser de la Françafrique, de la corruption et des réseaux mafieux... Rolling Eyes


Il est Franc maçon...comme tous les autres.
Alors il ne fallait pas en attendre grand chose.
_________________
Nicolas Sarkozy « La France, économiquement, n’a pas besoin de l’Afrique. Les flux entre la France et l’Afrique représentent 2% de notre économie ».
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sang froid
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Inscrit le: 18 Juin 2006
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MessagePosté le: Sam 24 Nov 2007 22:47    Sujet du message: Répondre en citant

Il me plait bien ce président avec son volontarisme : il a su gérer des dossiers épineux comme ceux de la SONACOP, de la téléphonie mobile. La lutte contre la corruption sera plus longue et plus difficile à gagner. Toutefois, un certain nombre de grands projets me laissent perplexe.

http://www.africatime.com/Benin/nouvelle.asp?no_nouvelle=363750&no_categorie=

Citation:
Exploitation du pétrole béninois : La société Vega implante bientôt une raffinerie d’environ 1 milliard de dollars Us
(Fraternité 22/11/2007)

Le ministre Sacca Lafia de l’énergie, des mines et de l’eau et le porte-parole de la société Véga, Gilbert Chagoury lors de la signature de la lettre d’intention

1 milliard de dollars Us, c’est environ le coût de la raffinerie de pétrole qui sera très bientôt implantée au Bénin. C’est l’oeuvre d’un groupe d’investisseurs de la société Véga qui est allé rencontrer hier le Chef de l’Etat. Ce groupe d’investisseurs s’apprête à réaliser deux gigantesques projets pour le Bénin. Il s’agit de la création d’une structure de transport urbain et interurbain, et de l’implantation de la raffinerie du Bénin. Joignant l’acte à la parole, les investisseurs et le Ministre de l’énergie, des mines et de l’eau ont ensemble procédé hier à la signature de la lettre d’intention d’implantation de la raffinerie. "Il s’agit d’une gigantesque raffinerie de pétrole de 125.000 barils/jour" a laissé entendre le porte-parole de la société Véga, Gilbert Chagoury. Pour le ministre Sacca Lafia en charge de l’énergie, des mines et de l’eau, la signature de la lettre d’intention définit les obligations de chaque partie afin que le projet soit réalisé. Dans le cas d’espèce, le gouvernement a l’obligation de trouver un terrain à l’entreprise pour faire son travail, s’assurer que cette dernière même ses activités en respectant l’environnement et mettre à sa disposition tous les renseignements nécessaires à la conclusion. En contre partie, poursuit le ministre Sacca Lafia, l’investisseur a le devoir de respecter l’environnement, les textes du Bénin et a aussi l’obligation de se manifester dans un délai relativement court en présentant au gouvernement des études de faisabilité de son projet. A cet effet, un délai de 6 mois a été accordé à l’investisseur pour qu’il se manifeste. Passé ce délai, on peut lui accorder un délai supplémentaire. "Mais si pendant les 6 mois, on ne sent pas l’entreprise sur le terrain, on lui retire la lettre d’intention" a expliqué le ministre Sacca Lafia. Ce n’est qu’après l’étude préliminaire, au cas où elle serait concluante, qu’une convention toute faite sera établie pour définir les rôles de chaque partie, à savoir, les taxes à payer, les impôts à payer, le nombre d’emplois à créer et la durée de vie de l’entreprise.

Une fois cette étape terminée, le Bénin pourra se targuer d’avoir elle aussi sa raffinerie de pétrole.



Passe pour les structures de transport urbains et interurbains, le pays en a besoin. Le cas de la raffinerie est plus discutable. Il y en a une à Lomé à environ 150 km, une à Abidjan + une deuxième dont la construction vient d'être annoncée. J'ai voulu en savoir davantage sur cette société Vega et son porte parole.
Il existe bien un "chagoury group" mais qui ne possède aucune expertise dans le raffinage de pétrole

http://www.chagourygroup.com/

Par contre, dans les rubriques "people" et "justice", j'ai trouvé des choses pas très "catholiques"

http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article497

http://jumpcgi.bger.ch/cgi-bin/JumpCGI?id=07.02.2005_1A.215/2004

http://afriquepluriel.ruwenzori.net/nigeria10.htm

Citation:
...
- Les mécanismes de la corruption pétrolière :

La corruption concerne avant tout l’industrie pétrolière, principale ressource du pays. Abacha avait réussi à créer une pénurie pétrolière au Nigeria, alors que le pays est un important producteur de pétrole (rapporte 10 milliards de dollars par an).
Le contrôle du secteur pétrolier se fait par l’intermédiaire du Ministre des Ressources Pétrolières, Dan Etete, et du PDG de Petroleum Marketing Corporation (PPMC), la compagnie qui commercialise le pétrole de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). Etete a utilisé ses pouvoirs ministériels pour entraver le fonctionnement des raffineries de la NNPC, qui furent fermées sur ordre d’Abacha sous prétexte qu’elles étaient mal gérées. Les 4 sites étaient pourtant en mesure de satisfaire la demande intérieure. L’arrêt de la production a crée une pénurie, qui a permis à Abacha et à sa clique de toucher d’importantes commissions sur les importations. De source pétrolière, une seule cargaison de 30 000 tonnes pouvait ainsi rapporter 600 000 dollars de commission ! !
Abacha et Etete avaient acheté une raffinerie au Brésil à laquelle une grande partie de la production de la NNPC était destinée. Abacha réduisait au maximum les marges bénéficiaires de la compagnie nationale, en lui laissant moins de la moitié de ce dont elle avait besoin pour assurer sa bonne marche. L’essentiel des revenus du dictateur provenait de 5 maisons de négoce en produits pétroliers, fondées peu après qu’il eut succédé à Babangida, en 1993. Il prélevait personnellement des bénéfices de l’une et partageait ceux des trois autres, qui sont sous la coupe de l’homme d’affaire libanais Chagoury. Babangida se réservait les profits de la cinquième.
En 1994-1995, ces sociétés ont importé 4.4 millions de tonnes de pétrole raffiné : Abacha se serait arrogé plus de 90% des commissions correspondantes. Une grande partie de ce carburant était de faible qualité, nuisait à la santé et endommageait les moteurs des voitures. Mais Chagoury faisait payer au prix fort ce produit aux Nigérians. Il se faisait également payer jusqu’à 6% de plus que la quantité livrée : ces transactions rapportaient 900 000 dollar pour chaque pétrolier déchargé, dont 90% revenait à Abacha.
La junte a toujours la main haute sur les contrats d’extraction. La production de 1.2 millions de barils par jour est redistribuée en lots de 20 000 barils. Les sociétés les plus privilégiés voient la moitié de leur production protégée par des contrats à long terme. Les autres doivent payer des commissions. Le pillage des ressources pétrolières du Nigeria se fait aussi par le biais d’une escroquerie à l’assurance. La Nigerian Assurance Organisation a reçu 45.5 millions de dollars en 1995 pour assurer la NNPC. Un an plus tard, cette dernière a souscrit un contrat de 22.5 millions de dollars auprès d’une compagnie britannique. On estime à 114 millions de dollars le montant des prime indûment versées entre 1992 et 1995, qui sont tombées dans l’escarcelle de fonctionnaires du ministère des Finances.
Une corruption d’une telle ampleur revient à blanchir environ 10 millions de dollars tous les 15 jours. Les fonds sont transportés à travers le pays dans l’avion privé de Chagoury. Les dollars servent à acheter des nairas au marché noir. Puis on rachète des dollars au prix officiel. Les gains du blanchiment s’élèverait à 400%, ce qui représente toutes les 2 semaines 30 millions de dollars supplémentaires dans la poche des chefs de la junte. Aabacha avait obligé la Banque central à modifier ses règlements, afin de lui permettre de transférer plus facilement ces liquidités à l’étranger.
La corruption était une affaire de famille chez les Abacha : le plus âgé de ses fils encore vivants, Muhammad, contrôle des compagnies pétrolières et des entreprises de BTP ! ! Sa fille a servi d’intermédiaire auprès des sociétés désireuses d’entrer dans les bonnes grâces d’Abacha.



Je sais que le milieu du pétrole n'est pas un mileu d'enfants de coeur. Raison pour laquelle il faut se montrer prudent dans ces genres de projets et ne pas juste "se targuer d'avoir sa raffinerie de pétrole"
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sang froid
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MessagePosté le: Mer 28 Nov 2007 22:56    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.spcm.org/Journal/spip.php?breve3930
Citation:
Le ministre français de l’immigration, de l’identité nationale et du codéveloppement, Brice Hortefeux et son homologue béninois, des Affaires étrangères , Moussa Okalan, ont signé mercredi à Cotonou, un accord de gestion concertée sur les flux migratoires et de codéveloppement, a constaté APA.

S’exprimant à la cérémonie de cette signature, Brice Hortefeux a laissé entendre que ce nouvel accord s’articulait autour de trois « volets indissociables », relevant chacun, de façon spécifique, de la problématique de la migration. Il s’agit de l’organisation de la migration légale, de la lutte contre l’immigration irrégulière et du codéveloppement couplé à la coopération pour l’aide au développement.

Pour le premier volet, l’accord prévoit « une facilitation accrue de la délivrance de visas de circulation aux personnes participant activement au développement des relations bilatérales », a expliqué le ministre français. Sont concernés par ce volet, les artistes, les intellectuels, les scientifiques, les hommes d’affaires et les sportifs de haut niveau, outre « les personnes, qui ont de la famille dans l’autre pays ». .

Selon le ministre français, les détenteurs de passeports diplomatiques délivrés par le gouvernement d’une partie contractante, seront dispensés de la formalité du visa de court séjour, ce qui leur permet d’entrer et séjourner 90 jours, sur le territoire de l’autre partie.

« Cette disposition fait l’objet d’un accord tout à fait spécifique qui entrera en vigueur, lorsque les deux parties auront mis en circulation des passeports diplomatiques sécurisés », a-t-il ajouté.

Pour le ministre Brice Hortefeux, l’immigration irrégulière constitue un deuxième volet non moins important de cet accord, puisqu’il responsabilise les deux partenaires en matière de lutte contre les mouvements de migrants clandestins.

« Ce volet prévoit la réadmission des ressortissants, nationaux comme originaires de pays tiers, Shocked Shocked Shocked en situation irrégulière, qui bénéficieront, s’ils le souhaitent, des dispositions relatives à l’aide au retour volontaire », a encore expliqué la partie française.

Ce dispositif est complété par une coopération policière visant notamment, dans le cadre du renforcement des capacités des services de sécurité intérieure du Bénin, à « améliorer la surveillance des frontières, à lutter contre la fraude documentaire et à démanteler les réseaux criminels de passeurs de migrants clandestins ».

Le troisième volet porte sur le codéveloppement, en d’autres termes l’appui à l’action, volontaire et courageuse, des associations de migrants au service du développement de leur pays d’origine, qu’il s’agisse d’activités productives, de mise à disposition du pays de compétences et d’expertise dans le cadre d’actions de formation, voire d’un retour définitif de certains Béninois pour créer leur entreprise.

« Au total, les différentes actions prévues par notre accord mobiliseront, sur le budget français, l’équivalent de 4 à 5 millions d’euros par an dont 3 pour le seul secteur du codéveloppement-santé », conclu Brice hotefeux.


Que vont faire les autorités du Bénin des bataillons de sans papiers noirs non béninois que la France va leur refourguer ? Elles pourront même recevoir des personnes de nationalité française !
http://www.afrik.com/article13006.html

Le Mali n'a pas accepté cette disposition
http://www.africatime.com/mali/

Citation:
Le Mali réticent pour signer un accord de réadmission de sans-papiers avec la France
(Xinhuanet 28/11/2007)

Le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Co- développement, Brice Hortefeux, qui a achevé mardi une visite de 24 heures au Mali, n'a pas pu convaincre Bamako de signer un " accord de réadmission" de sans-papiers.

Les autorités françaises souhaitent que la représentation diplomatique du Mali à Paris délivre des "laissez-passer" pour faciliter l'expulsion par la France de tout "sans papier", reconnu d'origine malienne ou ayant a transité par le Mali, selon l'Agence de presse africaine.

Bamako n'entend, pour sa part, délivrer de "visas consulaires" d'accueil, que dans les seuls cas où la nationalité malienne serait attestée par des documents officiels, non par "d'autres moyens".

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safiyya
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MessagePosté le: Jeu 29 Nov 2007 00:47    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

« Ce volet prévoit la réadmission des ressortissants, nationaux comme originaires de pays tiers, Shocked Shocked Shocked en situation irrégulière, qui bénéficieront, s’ils le souhaitent, des dispositions relatives à l’aide au retour volontaire », a encore expliqué la partie française.

Un truc qui m'echapppe : que veux dire exactement cette phrase ? j'ai peur de mal comprendre .. Shocked
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Messages: 603

MessagePosté le: Jeu 29 Nov 2007 02:12    Sujet du message: Répondre en citant

safiyya a écrit:
Citation:

« Ce volet prévoit la réadmission des ressortissants, nationaux comme originaires de pays tiers, Shocked Shocked Shocked en situation irrégulière, qui bénéficieront, s’ils le souhaitent, des dispositions relatives à l’aide au retour volontaire », a encore expliqué la partie française.

Un truc qui m'echapppe : que veux dire exactement cette phrase ? j'ai peur de mal comprendre .. Shocked

Je pense que tu comprends bien.
Tout noir, sans papiers, dont on ne connait pas le pays d'origine sera expulsé vers le Bénin, sans autre forme de procès.

Je me demande si ça respecte les Droits de l'Homme ça, expulser quelqu'un vers un pays qui n'est pas le sien.
Faut contacter Rama Yade et lui demander son avis sur la question.
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