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Cameroun : une campagne contre le « repassage » des seins

 
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GUIDILOU
Bon posteur


Inscrit le: 11 Sep 2005
Messages: 730

MessagePosté le: Ven 14 Juil 2006 13:23    Sujet du message: Cameroun : une campagne contre le « repassage » des seins Répondre en citant

http://www.afrik.com/article9920.html

Citation:
Cameroun : une campagne contre le « repassage » des seins
La pratique est destinée à retarder l’activité sexuelle et favoriser la croissance

mardi 6 juin 2006, par Habibou Bangré


Le Réseau national des associations de tantines a lancé, le 30 mai au Cameroun, une grande campagne de sensibilisation contre le repassage des seins. Cette pratique est particulièrement répandue dans les villes, où elle est censée retarder l’activité sexuelle. La coutume est désastreuse tant au niveau physique que psychologique.




« A 12 ans, quand j’ai eu un peu de seins, mes parents étaient inquiets. Ils avaient peur que j’attire les garçons. Un jour, ma mère m’a appelée et elle a commencé à me masser les seins avec une pierre chauffée dans le feu. Elle avait un chiffon pour ne pas se brûler et a posé la pierre brûlante sur moi. Ça faisait très mal. Quand elle massait, je criais tellement que les voisins venaient voir ce qui se passait dans la cuisine », raconte Amélie. Cette jeune Camerounaise de 24 ans, traumatisée, a subi pendant trois mois, matin et soir, le « massage » des seins, également appelé le « repassage ». Une pratique, notamment constatée au Togo et en Guinée, qui vise le plus souvent à empêcher le développement de la poitrine chez les adolescentes pour retarder leurs premiers rapports sexuels. Parce que les conséquences physiques et psychologiques se font de plus en plus jour, le Réseau national des associations de tantines (Renata) a lancé, le 30 mai, une campagne de sensibilisation.

« La campagne va durer un an et sera menée dans tout le Cameroun, explique Dessem Ebanga, secrétaire exécutive du Renata. Les communicateurs traditionnels présents le 30 mai sont repartis avec des spots de télévision et des dépliants pour faire circuler l’information en milieu rural. Dans les villes, la communication se fera surtout par la radio. Il y a beaucoup de travail parce qu’il faut qu’à la fin de l’année tous les Camerounais soient au courant des dangers du repassage. » Cette initiative est née après le constat que la plupart des membres du Renata avaient eu les seins « repassés ». Dès lors, ils ont fait appel à l’organisation allemande GTZ pour les aider à enquêter, car ils n’en avaient pas les moyens.

24% des adolescentes ont les seins « repassés »

Deux anthropologues, le Dr Flavien Ndonko et Germaine Ngo’o, se sont penchés sur le phénomène. En décembre 2005, et dans les dix provinces du pays, 5 661 filles et femmes âgées entre 10 et 82 ans ont été interrogées par 28 enquêtrices. Résultat : 24% des adolescentes camerounaises ont vu leurs seins naissants écrasés. Une tâche surtout pratiquée par les femmes, avec en tête les mères. Toutefois, 7% des filles le font elles-mêmes, en cachette, car on les a complexé sur leur poitrine qui naissait alors que leurs camarades n’avaient encore rien. Dans de rares régions, on fait appel au père ou au frère pour que la méthode soit plus efficace. Mais la plupart du temps, les hommes ne connaissent pas cette coutume, qu’ils ont pour beaucoup découvert lors de la campagne de prévention.

Pour aplanir les seins, on utilise souvent les pilons ou les pierres à écraser, préalablement chauffés. Mais on note aussi l’usage de peaux de bananes plantain, de feuilles et de serviettes chaudes. Tous ces moyens seront tous appliqués directement sur la poitrine nue et douloureuse à cause de la croissance. D’autres tactiques consistent à utiliser des « serres-seins » ou du sel et du pétrole avec lesquels on masse les seins naissants. Parfois, il y a en plus tout un rituel. « Il y a une région où, après le massage, les filles doivent jeter les noyaux du fruit noir, que l’on mange ici, sur les garçons pour que leur poitrine reste plate. Une autre coutume consiste à embrasser le tronc d’un bananier et de tourner autour pour que la poitrine reste lisse comme le tronc », confie le Dr Flavien Ndonko, qui pensait le phénomène marginal avant de participer à l’étude.

Scarification et fourmis pour gonfler les seins

La pratique existe dans tout le Cameroun, mais à des degrés divers. Dans les zones méridionales, le « repassage » se fait à hauteur de 30% à 50%. « Le mariage n’y est pas une priorité », poursuit le spécialiste. Qui ajoute : « Dans les parties septentrionales, le ‘repassage’ se fait entre 7% et 9% car on encourage le mariage précoce des adolescents et pour cela il faut que le développement physique soit visible. Alors on favorise le développement des seins. Pour cela, on utilise notamment la scarification. 6% des filles ou femmes ont subi une scarification pour faire partir ou grossir la poitrine. Pour la faire grossir, on coupe la peau avec une lame et on y met un produit spécial ou alors on met sur les seins des fourmis qui vont les piquer et dont le venin doit les faire grossir. Mais certaines femmes ‘repassent’ les seins de leur fille pour que leur père ne voient pas qu’elles grandissent et les marient ».

Selon l’anthropologue, le « repassage des seins » se pratique dans toutes les couches sociales et, à sa surprise, l’incidence est plus importante en zone urbaine que rurale. « Les gens qui émigrent en zone urbaine perdent le contrôle sur la sexualité de leurs enfants. Et comme le sexe est tabou et que les seins sont un signe de puberté, les parents préfèrent gommer ce qui rappelle la sexualité plutôt que de parler de sexualité : pour eux, en parler va donner envie d’avoir des relations sexuelles. Ce qui est faut : beaucoup de filles à qui on a repassé les seins ont eu un enfant très jeunes. En zone rurale, les gens pensent en plus que faire rentrer les seins va permettre de faire grandir dans la hauteur », souligne le Dr Flavien Ndonko. Qui ajoute : « Ceux qui repassent les seins veulent aussi ‘casser’ la boule que l’on sent quand la poitrine pousse, l’idée étant que cela permettra à la fille devenue femme d’avoir beaucoup de lait lorsqu’elle sera mère ».

Brûlures, seins qui tombent, coulée de lait maternel

Quelles sont les conséquences de cette tradition sur le développement des filles ? « 42% disent que le développement de leurs seins est normal, mais un quart pensent que leurs seins sont anormalement gros et un quart qu’ils sont anormalement petits. La douleur est très forte et on note beaucoup de brûlures et d’infections. Des femmes qui ne sont pas enceintes ont même du lait maternel qui coule. Il y aussi des cas de cancer, bien que le lien entre le ‘repassage’ et la maladie ne soit pas avéré. Les massages violents des seins créent un véritable traumatisme qui affaisse les muscles. Du coup, des filles de dix ans se plaignent d’avoir des seins de femmes de 70 ans. Alors en plus de la douleur physique, il y a la douleur psychologique. Les femmes ont peur de se déshabiller devant les autres et d’avoir des relations sexuelles. D’autant plus que les hommes d’ici font beaucoup de blagues sur les seins qui tombent », énumère le Dr Flavien Ndonko.

Amélie se plaint pour sa part d’avoir des seins « trop petits ». « Je pense que j’aurais dû en avoir de plus gros : ma mère en a en quantité. A cause de ça, je me sens vraiment gênée : je ne peux pas porter les habits que je veux, je dois porter des soutiens-gorge rembourrés et certains hommes se moquent de moi. Un ami m’a dit : ‘si tu n’as pas de seins, ça ne vaut pas la peine’ », confie-t-elle.

Malgré ces risques, des femmes qui ont subi le « repassage des seins » vont perpétuer la tradition. Pour protéger leur fille des regards masculins et d’une éventuelle grossesse qui jetterait le discrédit sur la famille. Ce qui pousse le Dr Flavien Ndonko à se demander : « Si demain on apprend que les hommes aiment les cheveux, les oreilles, le nez... des femmes, va-t-on tout couper pour qu’ils ne les regardent pas ? On ne peut pas mutiler la femme parce que l’on pense que l’homme ne peut pas se contrôler. L’homme n’est pas un animal ». Pour Amélie, qui nourrit une certaine rancœur vis-à-vis de sa mère, une chose est sûre : sa fille de quatre ans n’aura jamais les seins repassés.







http://www.afrik.com/article9921.html


Citation:
« Repassez » ce sein que je ne saurais voir
Amélie, une jeune Camerounaise, témoigne du « repassage » des seins

mardi 6 juin 2006, par Habibou Bangré


C’était il y a douze ans, mais Amélie n’a jamais oublié. Cette Camerounaise de 24 ans est l’une des nombreuses adolescentes dont les seins ont été « massés » à la puberté pour empêcher leur développement et éloigner les garçons. C’est sa mère qui s’est chargée, avec une pierre brûlante, de « repasser » sa poitrine, qui garde encore les stigmates de cette coutume. Témoignage.





« A 12 ans, quand j’ai eu un peu de seins, mes parents étaient inquiets. Ils avaient peur que j’attire les garçons. Un jour, ma mère m’a appelée et elle a commencé à me masser les seins avec une pierre chauffée dans le feu. Elle avait un chiffon pour ne pas se brûler et a posé la pierre brûlante sur moi. Elle disait qu’il fallait que la pierre soit bien chaude pour casser le ‘noyau’ qu’il y a quand les seins poussent. Ça faisait très mal. Quand elle massait, je criais tellement que les voisins venaient voir ce qui se passait dans la cuisine.

Parfois, je fuyais et je restais dans un coin parce que j’avais peur qu’elle recommence. Quand je revenais, elle faisait comme si elle n’allait plus le refaire et on parlait de choses et d’autres. Au moment où je voyais la pierre auprès du feu, c’était trop tard et elle m’avait déjà arrêtée. Certains voisins justifiaient ce que ma mère faisait estimant que c’était bon pour éviter aux garçons de me tourner autour, alors que d’autres lui demandaient d’arrêter. Mais ma mère ne les écoutait pas. Tout ça a duré trois mois, matin et soir. Mon père ne l’a jamais su parce qu’il n’était pas là quand ma mère le faisait.

« Parfois, ma mère me demande pardon »

Finalement, ma mère a pu écraser le ‘noyau’ et mes seins sont partis. Ils sont revenus plus tard, mais tout petits. Et je pense que j’aurais dû avoir beaucoup de seins car ma mère en a en quantité. A cause de ça, je me sens vraiment gênée. Pour tout dire, je ne peux pas porter les habits que je veux et je dois porter des soutiens-gorge rembourrés. Ces petits seins me troublent. Je ne vois pas comment plaire comme ça. Avec les hommes, c’est vraiment difficile. Certains se sont moqués de moi et ça dure jusqu’à présent. Un ami m’a dit : ‘Si tu n’as pas de seins, ça ne vaut pas la peine’ ».

Même après ma grossesse, je n’ai pas eu beaucoup de seins, comme je l’espérais. Au début, j’avais même des problèmes pour allaiter et j’ai dû suivre un médecin. Il m’a prescrit des médicaments pour que le lait monte. A cause de la pierre brûlante, j’ai des petites tâches de brûlure qui sont restées, même si certaines sont parties avec le temps. Et j’ai toujours mal aux seins. J’en veux vraiment à ma mère. Je lui ai parlé de ça maintes fois. Parfois, elle me demande pardon, mais ça ne me dit rien car c’est déjà fait. Ma fille a aujourd’hui quatre ans et jamais je ne lui masserai les seins. »








http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_depeche.asp?art_cle=PAN60026campasniess0

Citation:
Campagne contre le "repassage" des seins
CAMEROUN - 30 mai 2006 - PANAPRESS
Près d'un demi millier de personnes ont assisté, mardi à Yaoundé, la capitale camerounaise, au lancement d'une campagne de lutte contre le "repassage" des seins des adolescentes au Cameroun organisée à l'appel du Réseau national des tantines (RENATA), une association de filles-mères, a constaté la PANA sur place.
Selon la secrétaire exécutive du réseau, Melle Bessem Ebanga, la campagne fait suite à une enquête menée en décembre dernier dans les dix provinces du pays qui a révélé l'ampleur du phénomène assimilé à une autre forme de mutilation corporelle.

L'enquête effectuée sur un échantillon de 5.661 filles et femmes, âgées entre 10 et 82 ans, qui ont subi la pratique, indiquent qu'elles ont, par la suite, subi des perturbations générales : fièvre, apparition de kystes sur les seins, douleurs intenses, démangeaisons des seins, écoulements anormaux et cancers.

Au Cameroun, 24% d'adolescents subissent le "repassage" des seins avec divers objets chauffés (pierre, spatule, pilon, herbes, épluchures de plantain, sel, pétrole, serre-seins), selon l'enquête de RENATA.

Selon le chargé d'affaires de l'ambassade d'Allemagne au Cameroun, Stephen Lerdermann, son pays soutient la campagne contre le repassage des seins parce qu'elle s'inscrit dans les Objectifs du millénaire pour le dévéloppement proposés par les Nations unies.

Il a salué les efforts de RENATA qui ont permis de faire connaître la pratique et les souffrances qu'elle engendre.

Catherine, qui est membre du réseau, réside à Douala, la capitale économique camerounaise. Elle affirme avoir été massée pendant trois jours par sa mère qui lui expliquait que c'était pour qu'elle ne soit pas précocement abordée par les garçons.

Cela ne va pourtant pas l'empêcher de se retrouver enceinte à 17 ans.

Originaire de la province du Sud-Ouest, Emilia a, pour sa part, suivi les conseils d'une camarade de classe en se massant les seins avec une louche chauffée.

Toutes les deux affirment avoir été beaucoup aidées par le réseau.

Elles ont lancé un appel aux parents et à toute la communauté pour que cesse cette pratique dégradante.

Selon RENATA, 10% de cancers du sein sont le résultat du repassage des seins.

RENATA regroupe 61 associations de jeunes filles qui ont accouché entre 13 et 19 ans.

Elle est présente dans huit des dix provinces du pays.

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GUIDILOU
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Messages: 730

MessagePosté le: Ven 14 Juil 2006 13:27    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.marianne-en-ligne.fr/exclusif/virtual/monde/e-docs/00/00/69/81/document_web.phtml


Citation:
Cameroun : Cachez ce sein…
Le 14/07/2006 à 7 h 00 - par Skander Houidi

Près de 4 millions de Camerounaises pré-pubères ou adolescentes ont été victimes de la pratique dite du « repassage » des seins, qui vise à détourner les regards masculins de leur sex-appeal naissant.



L’art « raffiné » de la mutilation sexuelle n’a pas de limites. Après l’excision, qui consiste en l’ablation des parties génitales de la femme pour l’empêcher d’accéder à la jouissance, voici le « repassage » des seins : quand l’expression planche à repasser prend tout son sens.

En effet, quoi de mieux que d’aplanir les tétons revêches des jeunes filles, qui, au grand dam des parents, ont décidé de se pointer un peu trop tôt, pour les détourner de la convoitise des mâles. Du coup, des mères « bien intentionnées » se chargent de masser la poitrine de leurs filles avec des pilons ou des pierres à écraser, préalablement chauffés. Elles peuvent aussi utiliser des peaux de bananes plantain, des feuilles et des serviettes chaudes, des « serres-seins », ou avoir recours à la scarification…

L’ampleur de cette pratique ancestrale, que l’on retrouve dans des pays comme le Tchad, le Togo, le Bénin ou la Guinée-Conakry, vient d’être évaluée au Cameroun, grâce à une enquête financée par l’Agence allemande d’aide au développement (GTZ). Menée sur 5000 filles et femmes de 10 à 82 ans, l’étude démontre qu’une adolescente sur quatre en a été victime. Et lorsque l’on prend en compte les jeunes filles dont la poitrine a commencé à poindre avant l’âge de 11 ans, le chiffre avoisine les 40 %. En tout et pour tout, on estime le nombre de Camerounaises concernées à près de… 4 millions !

Selon l’anthropologue Flavien Ndonko, qui a mené l’étude avec sa consœur Germaine Ngo’o, les résultats ont bousculé les idées reçues. Le « repassage des seins » s’affirme plutôt dans les zones urbaines, où les parents « perdent le contrôle sur la sexualité de leurs enfants. Et comme le sexe est tabou et que les seins sont un signe de puberté, les parents préfèrent gommer ce qui rappelle la sexualité plutôt que (d’en) parler ». D’ailleurs, cette coutume est plus ancrée dans le sud chrétien et animiste (30 à 50 % des femmes), zone où le mariage n’est pas une priorité, que dans le nord musulman (10 %).

A la suite de cette enquête saisissante, Renata – le Réseau national des associations de « tantines » (filles mères) –, a décidé de mener toute l’année une campagne de sensibilisation dans les médias sur les dégâts physiques qu’entraîne ce type de mutilation : vives douleurs, abcès, infections, qui pourraient aller jusqu’au cancer du sein et donc à l’ablation mammaire. Tout en insistant sur la persistance de la souffrance psychologique : celle d’une petite fille traumatisée par sa propre mère, qui, devenue femme, sera complexée dans son rapport avec son corps et ses partenaires sexuels






http://www.bbc.co.uk/french/highlights/story/2006/06/060628_repassagedesseins.shtml

Citation:
Dernière mise à jour: 28 Juin, 2006 - Heure de publication 19:05 GMT





Croisade contre "le repassage des seins" au Cameroun


Jean-David Mihamlé
BBC Afrique, Yaoundé





La campagne vise à épargner aux jeunes filles les douleurs et la charge émotionnelle liées à la pratique
Pour protéger leurs filles des regards indiscrets des hommes, des mères camerounaises n'hésitent pas à freiner le développement de certains attributs de leurs extérieurs, notamment les seins. Mais la pratique, connue sous le nom de "repassage des seins", peut s'avérer parfois dangereuse...
"Repassage des seins."A priori, l'expression ne signifie rien pour le grand public. Pourtant, elle renvoie à une réalité bien connue de certaines jeunes filles camerounaises.

Le phénomène a été récemment mis au devant de la scène par "Les Tantines", une association de jeunes filles spécialisée dans l'éducation sexuelle des adolescentes.

Il s'agit d'une opération qui consiste à freiner le développement des seins des adolescentes par divers moyens. Les jeunes filles sont déshabillées, et se voient masser les seins à l'aide de divers objets chauffés - pierres à écraser, spatules, pilons, etc. L'opération met également à contribution des produits comme du sel et du pétrole.


La plupart des outils utilisés sont d'abord chauffés avant d'être appliqués sur la poitrine de la jeune fille
Les auteurs de ces pratiques expliquent qu'il est question de soustraire les jeunes filles au regard envieux des hommes ou encore de les empêcher de s'engager de manière précoce dans des activités sexuelles.

Le phénomène n'est pas circonscrit à une région particulière. Contrairement aux idées reçues, Yaoundé et Douala ne sont pas les seules villes concernées. La pratique a aussi cours dans plusieurs autres localités du pays.

Mais les résultats escomptés ne sont pas toujours au rendez-vous. Il arrive que les seins "traités" prennent des proportions inattendues, attirant encore plus la convoitise des personnes du sexe opposé. De nombreuses filles-mères se recrutent ainsi parmi les adolescentes victimes du «repassage des seins».

Ignorance

"A l'origine, il y a un problème d'ignorance", estime le docteur Flavien Ndonkou, anthropologue médical et coordonnateur des programmes de santé de l'ONG allemande "GTZ", qui coordonne la campagne de sensiblisation contre cette partique.

« De nos jours, l'amélioration des conditions de vie et surtout de l'alimentation favorise un développement rapide des seins», peut-on lire sur un tract de sensibilisation contre le «repassage des seins».

Par ailleurs, cette pratique est traumatisante pour la jeune fille qui se retrouve «sans seins», car comme le relève le docteur Flavien Ndonkou, la poitrine feminine est caracteristique de la féminité.

Au-delà des douleurs atroces accompagnant l'opération, il y a aussi les risques liés à sur la santé de la jeune fille. Abcès et démangeaisons, boutons au bout du sein, dyssymétrie, voire disparition totale des seins. Selon le docteur Flavien Ndonkou, la situation peut même provoquer un cancer du sein chez les jeunes filles.

Pour plusieurs observateurs, la solution la plus viable pour venir à bout de ce phénomène consiste finalement en une éducation des mères. D'où la campagne de sensibilisation lancée par l'association "Les Tantines", avec l'aide de la coopération allemande et le soutien de nombreux médias camerounais.


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ossouka
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MessagePosté le: Ven 14 Juil 2006 22:51    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Dim 16 Juil 2006 01:24    Sujet du message: Répondre en citant

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