Maryjane Super Posteur
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Posté le: Lun 31 Juil 2006 10:37 Sujet du message: |
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Ca date de 1991 par contre, je cherche s'il y a plus récent :
Citation: |
http://www.uneca.org/fdaiii/docs/fr_chikezie1.htm#3
La diaspora africaine au Royaume-Uni en chiffres
Qui sont, aujourd'hui, les membres de la diaspora africaine ? Nous pourrions considérer simplement qu'il existe deux " diasporas ", l'ancienne et la nouvelle. L'ancienne étant la diaspora africaine produite par le commerce atlantique d'esclaves - les Africains-Américains, les Brésiliens d'origine africaine, les populations provenant des Caraïbes et basées maintenant au Royaume-Uni, etc. La nouvelle diaspora est composée d'Africains qui sont partis d'Afrique après la deuxième guerre mondiale ou même vers la fin de la période post-coloniale pour s'installer dans les pays du Nord. Le présent document ne vise ni à analyser ni à défendre cette distinction conceptuelle. Le fait que des Africains de la diaspora soient en mesure d'identifier des points d'origine et des liens spécifiques en Afrique permet, certes, de penser à un modus operandi différent vis-à-vis du développement de l'Afrique. Sans perdre de vue les énormes contributions que la diaspora, dans son ensemble, apporte depuis longtemps au développement de l'Afrique, le présent document étudie surtout les groupes plus récents de la diaspora africaine.
Personne ne sait exactement combien d'Africains vivent aujourd'hui au Royaume-Uni. Le recensement effectué en 1991 reste la source de données la plus fiable et, généralement, les chercheurs croisent ces données avec celles des autorités chargées de l'immigration et des demandes d'asile (la présente section est basée sur les données produites par Carolyne Ndofor-Tah dans son évaluation des travaux d'AFFORD entre 1998 et 2001, publiée par AFFORD). En dépit de nouveaux paramètres utilisés en 1991 pour le recensement qui, pour la première fois, a pris en compte l'origine ethnique (par exemple, l'Africain noir), les problèmes d'interprétation et de corrélation de données ne nous permettent pas de déterminer, avec certitude, le nombre d'Africains vivant au Royaume-Uni.
Il ressort du recensement effectué en 1991 qu'un peu plus de 3 millions de personnes, soit 5,5% de la population du Royaume-Uni, pourraient appartenir à un groupe ethnique minoritaire. Numériquement parlant, les groupes majeurs identifiés en 1991 comportaient des Indiens (près de 28%), des Noirs des Caraïbes (près de 16%), des Pakistanais (près de 16%), des Africains noirs (7%), des Bangladais (5,5%) et des Chinois (tout juste un peu plus de 5%). En 1991, plus de la moitié (56,2%) des populations minoritaires était établie dans le Sud-Est, 44,6% dans le " Grand Londres " et 14,1% dans le West Midlands.
D'après les résultats du recensement de 1991, sur les 210 000 Africains noirs installés au Royaume-Uni, 172 100 vivaient à Londres. En d'autres termes, juste un peu plus de 80% des Africains noirs vivant au Royaume-Uni sont installés à Londres, où ils représentent jusqu'à 2,4% de la population. Une augmentation de 66% était prévue, qui devait porter le nombre de membres de cette communauté à 285 700 d'ici à l'an 2001 (LRC 1996). Ce taux de croissance est le plus rapide des dix groupes ethniques recensés. Les groupes africains basés au Royaume-Uni étaient composés de :
· 36% d'Africains nés au Royaume-Uni;
· 21% de Nigérians;
· 16% de Ghanéens;
· 14% de ressortissants de pays africains qui ne sont pas membres du Commonwealth, notamment des Éthiopiens, des Somaliens, des Érythréens, des Congolais (Brazzaville et Kinshasa), etc;
· 8% d'Ougandais;
· 3% de Sierra-léonais;
· 1% de Kényens, Zambiens et Sud-Africains.
Un afflux de réfugiés/chercheurs d'asile provenant des zones de conflits ou de troubles politiques telles que l'Angola, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, le Kenya, la Sierra Leone, la Somalie, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, le Togo, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe, a été observé au cours des années 80 et 90. Ces modèles de migrations plus récents contrastent avec ceux des années antérieures. En effet, d'après certaines études, jusqu'aux années 60 et probablement au-delà, les Africains basés au Royaume-Uni étaient, de manière générale, des élites africaines éduquées, originaires des colonies anglophones de l'Afrique de l'Ouest. La situation sociale et économique des Africains a commencé à changer par la suite, bien que continuant à provenir, pour la plupart, des pays africains anglophones.
A l'heure actuelle, avec l'arrivée des Africains francophones autour de 1989 et tout au long des années 90 (ces arrivées ayant été particulièrement nombreuses vers le milieu de la décennie), la provenance des Africains vivant à Londres s'est beaucoup diversifiée (Styan 2000).
La concentration d'un aussi grand nombre d'Africains à Londres donne l'impression qu'ils sont plus nombreux qu'ils ne le sont en réalité. En effet, cette concentration est élevée du fait que la plupart des Africains sont installés dans le sud de Londres.
Comme l'a noté Styan, les Africains originaires des pays anglophones d'Afrique de l'Ouest sont bien installés au Royaume-Uni et sont très qualifiés (ayant souvent des profils égaux ou supérieurs à d'autres groupes hautement qualifiés tels que certaines catégories de Blancs et d'Indiens). Ainsi, malgré la discrimination raciale qui se fait sentir un peu partout et qui continue à entraver le progrès des populations noires, beaucoup de ces Africains ont fait carrière dans les secteurs privé, public, dans les services de santé ainsi que dans le domaine des médias et des arts. A titre d'exemple, une enquête menée en 2000 sur la main-d'œuvre a révélé qu'à Londres, un travailleur sur sept n'est pas britannique, (soit 482 000 personnes étrangères, dont 35 484 Nigérians qui représentent jusqu'à 7,4% de la main-d'œuvre non-britannique).
D'autres groupes, notamment ceux qui sont arrivés plus récemment, se heurtent à une multitude de problèmes pour s'installer au Royaume-Uni. Ceux qui proviennent de pays africains non membres du Commonwealth (c'est-à-dire de pays non anglophones) ont des problèmes de langues et des difficultés à faire reconnaître leurs diplômes. Ils se heurtent à l'hostilité des autres groupes de quartiers défavorisés, où il y a foule, entrant souvent en compétition pour les mêmes maigres ressources et services locaux. Par ailleurs, beaucoup d'Africains venus récemment sont des immigrants clandestins ou ont un statut indéterminé qui ne facilite pas leur intégration au sein du pays d'accueil.
Puisque nous nous intéressons à la relation de la diaspora avec l'Afrique et pour ancrer la réflexion dans le long terme, il convient d'examiner la répartition des groupes d'âge de la population africaine au Royaume-Uni. La population africaine noire pour laquelle un accroissement de 66% avait été prévu au cours des dix dernières années est inégalement répartie entre les différents groupes d'âge. |
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