OGOTEMMELI Super Posteur
Inscrit le: 09 Sep 2004 Messages: 1498
|
Posté le: Sam 05 Aoû 2006 21:51 Sujet du message: Ouvrages anciens en langues africaines |
|
|
Ogotemmêli a écrit: | Par exemple, que disent à ce propos les dizaines de milliers de documents scripturaires anciens retrouvés à Tombouctou depuis si longtemps, dont certains datent du XIVè siècle, et ont plus fait l'objet de trafic de pièces archéologiques que d'analyses historiographiques? |
http://www.afrikara.com/index.php?page=commentaires&art=425#cmt2389
J'ai dégoté sur Afrikara un superbe post qui ouvre une petite lucarne sur les trésors archivistiques de l'Afrique noire, et malheureusement leur pillage, ou en tout cas leur soustraction à la recherche scientifique : flippant...
Citation: | Au Niger le departement des manuscrits ajjami (ouvrages ecrits en langues africaines avec des caracteres arabes) vient de puiblier une monumentale bibliographie de 11.000 ouvrages ecrits par des Africains, pour la plupat dans leurs propres langues: Haoussa, Songhay, Peul ou Kanouri. Les plus anciens remontent au 10eme siecle. C'est vous dire que la litterature scientifique africaine remonte a tres loin. |
De : "attayoub abdoulahi"
Date : Jeudi, 19. Octobre 2000 12:59
Objet : découverte aabdoulahi@...
Envoyer un e-mail
Bonjour à tous,
Voici une dépêche de l'agence PANA.
Har assaghat
Abdoulahi
Découverte d'un manuscrit du début de l'ère islamique
Panafrican News Agency
October 18, 2000
Abdoulaye Hamani
Niamey, Niger
Le manuscrit Arabe et Ajami le plus ancien jusqu'ici identifié au
Niger, remonte au 10è siècle de l'ère musulmane, a indiqué, mercredi,
le Dr Moulaye Hassane, islamologue, chef du "Département des manuscrits Arabe et Ajami" de l'Institut de recherche en sciences humaines (IRSH) de l'Université de Niamey.
Selon le Dr Moulaye, le texte en question est un document Ajami en
Tamacek (langue touarègue), traitant de la pharmacopée traditionnelle
et décrivant certains types de maladies et leurs symptômes,
ainsi que des indications sur les plantes et feuilles à utiliser pour les guérir.
L'islamologue nigérien définit l'Ajami comme une forme d'écriture que l'on retrouve chez les lettrés musulmans qui utilisaient le
caractère arabe, l'alphabet et la graphie coranique pour écrire les langues Africaines.
"C'est ainsi, a t-il précisé, qu'on a découvert des documents Ajami
en Haoussa, en Fulfulde, en Tamacek, en Sonrhaï et Zarma (toutes langues parlées au Niger), traitant de questions religieuses,
historiques, littéraires, économiques et politiques".
Dans un contexte où le caractère latin reste dominant,
l'originalité des manuscrits Arabes n'est plus à démontrer, a affirmé le
chercheur.
"Les manuscrits dont nous disposons à l'IRSH sont des documents
inédits, c'est-à-dire des documents rarissimes où toute la
documentation pré-coloniale originale s'y trouve", a
révélé Dr.
Moualy.
Il a précisé que la particularité d'un manuscrit arabe, en
Afrique au sud du Sahara, est qu'il contient un ensemble d'informations
hétérogènes, d'où la difficulté de procéder à sa classification par
discipline.
"Dans un manuscrit de 500 pages, vous avez des faits politiques,
sociaux, religieux, aussi son exploitation nécessite -t-elle la
mise en place d'une équipe pluridisciplinaire, de traducteurs,
d'historiens, de sociologues ou d'anthropologues, a t-il reconnu.
Le document Ajami Tamacek découvert, explique-t-il, remet
évidemment en cause un certain nombre de certitudes parce que, jusque-là, on pensait que l'Ajami a été développé en Afrique au sud du
Sahara en vue uniquement de la vulgarisation de l'islam.
La propension du genre littéraire, dans le courant du XIXe
siècle de l'ère chrétienne et l'existence d'un manuscrit de 600 pages qui remonte à l'époque de la dynastie des Askia (à la fin de
l'empire de Gao, c'est-à- dire vers le 16e siècle), corroborent ces
certitudes.
Le texte du document, indique le Dr Moulaye, est un commentaire
coranique dans lequel l'auteur fait des recommandations à la
famille royale des Askia sur la manière de se comporter à l'égard des
musulmans et des païens.
De l'avis du chercheur, la question de l'authenticité de ce
document constitue un problème aiguë, parce que, fait-il remarquer, "le
souci des auteurs de textes Ajami n'est pas toujours de nous situer dans le temps, même si nous disposons de manuscrits dans lesquels il
existe des dates dans une proportion de 40 pour cent".
Il existe toutefois des techniques d'identification de documents qui
permettent de dater n'importe quel manuscrit, a signalé le
chercheur.
Le fonds documentaire des manuscrits arabes et Ajami de l'IRSH a
été constitué à partir de restes de la bibliothèque de feu
Boubou Hama, président de l'Assemblée Nationale (parlement nigérien) de 1960 à 1974.
De 400 documents au départ, ce fonds est passé à environ
4.000 aujourd'hui, grâce aux efforts d'institutions internationales, de
l'Etat nigérien, de sociétés et de chercheurs.
Selon le Dr Moulaye, une partie importante des manuscrits Arabes, constitués en fonds-Niger, se trouvent à la Bibliothèque Nationale de Paris où ils sont conservés dans de meilleures conditions.
"Des copies de ces originaux nous auraient davantage édifié sur
notre histoire, car ce sont des manuscrits de valeur inestimable emportés pendant la colonisation", a-t- il noté, déplorant le manque de moyens qui, dit-il, "ne nous permet de nous occuper que de la conservation, alors que notre mission concerne l'acquisition, la conservation et l'exploitation des manuscrits".
"Des détenteurs de manuscrits viennent nous voir pour nous les
proposer, mais dans bien de cas, nous ne pouvons pas les acheter et
cette partie importante de la documentation religieuse du Niger est
entrain d'être achetée par des étrangers", a -t-il regretté, relevant
que certains pays voisins s'intéressent beaucoup aux manuscrits
Arabes et mettent les moyens pour se les procurer.
Outre un nombre non négligeable de chercheurs venant des
Etats-Unis, de France, d'Angleterre, d'Algérie, du Maroc ou de Libye, le
Département des manuscrits Arabe et Ajami de l'IRSH entretient des
relations avec tous les centres de documentation spécialisés dans la
conservation et la gestion des manuscrits Arabes.
"Nous travaillons en particulier avec le centre Ahmadou Baba de
Tombouctou (Mali) qui enregistre 10.000 exemplaires, ainsi qu'avec
des chercheurs de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar au
Sénégal, a enfin indiqué le Dr. Moualye Hassane.
http://www.smi.uib.no/sa/07/7Niamey.pdf
http://www.nigerphonebook.com/gouvernement/ministere-des-enseignements-secondaires-et-superieurs-de-la-recherche-et-de-la-technologie/institut-de-recherches-en-sciences-humaines-irsh-bp-318-niamey-19604.html _________________ http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front... |
|