Posté le: Sam 10 Sep 2005 18:33 Sujet du message: Les grandes énigmes de la physique...et des mathématiques
Bonjour à tous,
Bon, pour faire plaisir à certains (et à moi même surtout), je mets à disposition ici les dix grandes énigmes de la physique (vous cliquez directement sur les "énigmes" pour lire les articles) :
Citation:
Les dix grandes énigmes de la physique
1905, année mémorable. Albert Einstein écrivait quatre articles majeurs pour la physique. Il n'en fallait pas moins pour que 2005 soit choisie comme Année mondiale de la physique par l'ONU. L'occasion de revenir sur ce que cette discipline doit au scientifique américano-suisse. Et d'explorer tous les mystères qui demeurent cent ans après, sur lesquels planchent les chercheurs d'aujourd'hui, et qu'éclairciront peut-être les « Einsteins » de demain. De l'antimatière à l'eau en passant par les particules, plongée dans dix grandes énigmes de la physique.
A suivre dans un prochain post, les 7 problèmes du millénaire...en maths.
Tchoko _________________ « En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)
Dernière édition par Tchoko le Dim 11 Sep 2005 12:29; édité 1 fois
Histoire des sciences
Einstein et Poincaré, une affaire de principes
Comment je vois le monde
A la recherche des planètes extrasolaires
Vers une météorologie de l’espace
L’effet dynamo, un casse-tête non-linéaire
Évolution climatique : les modèles et leurs limites
Quelles sources d’énergie pour demain ?
Plasma thermonucléaire confiné magnétiquement : un système complexe
Le Laser Mégajoule et la fusion inertielle
Relativité et interactions fondamentales
La relativité générale et la spirale infernale des étoiles binaires compactes
Un trou noir massif au centre de la Galaxie
Le Modèle Standard : une théorie géométrique des interactions fondamentales
L’héritage des collisionneurs LEP et TeVatron
Les théories au-delà du Modèle Standard
Les enjeux du nouveau collisionneur LHC
Quanta et photons
Les gaz de fermions ultra-froids
Supraconducteurs à haute température critique : vingt ans après
Solides et liquides quantiques, dans les systèmes bidimensionnels d’électrons
L’ordinateur quantique : un défi pour les expérimentateurs
Photons uniques et cryptographie quantique
Des nanosources de lumière pour l’optique et la biologie
Le contrôle cohérent de populations atomiques par des impulsions laser femtosecondes
Toujours plus court : des impulsions lumineuses attosecondes
Impulsions lumineuses ultra-courtes pour la métrologie de fréquences
Imager dans la profondeur des tissus : lorsque l’acoustique se marie avec l’optique
Imager dans la profondeur des tissus : les microscopies biphotoniques
Microsondes nucléaires : des nanotechnologies à la biologie cellulaire
Développements récents des Lasers à Electrons Libres
Nouveaux lasers à semiconducteurs pour le moyen infrarouge
Transport électronique dans une molécule : une nouvelle diode
Spintronique : le spin s’invite en électronique
Filtres à spin électronique
Physique statistique
La turbulence selon Langevin-Lagrange
La masse du noyau atomique : entre ordre et chaos
Diffusion multiple des ondes sismiques
L’héliosismologie
Nanotribologie : les processus élémentaires de la friction
Les surfaces super-hydrophobes
Formation et dynamique de nanotubes de membranes
Rôle de l'élasticité des membranes dans la régulationde l'expression génétique
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Mathématiques : sept questions à 1 million de dollars Cent ans après les défis lancés à Paris par David Hilbert à ses collègues, un mécène américain choisit le Collège de France pour soumettre « Les sept problèmes du millénaire » à la sagacité des mathématiciens. L'un d'entre eux, proposé il y a un siècle, est toujours non résolu
Mis à jour le mercredi 24 mai 2000
http://www.mat.uniroma3.it/scuola_orientamento/scuola/hobby/7questioni.html
EST-IL POSSIBLE de prévoir le futur des mathématiques ? Il y a cent ans, lors du second Congrès international des mathématiciens, qui se tenait à Paris, l'Allemand David Hilbert, l'un des plus grands mathématiciens de son temps avec le Français Henri Poincaré, s'était interrogé sur cette question. Le 8 août 1900, il avait proposé aux 226 mathématiciens présents de deviner le futur des mathématiques au travers d'une série de vingt-trois problèmes couvrant l'ensemble du champ de cette discipline. Le pari était immense. A la mesure de l'épitaphe qui fut gravée en 1943 sur sa tombe : « Wir müssen wissen. Wir werden wissen. » (« Nous devons savoir. Nous saurons. »)
Mercredi 24 mai, et toujours à Paris, dans les bâtiments du Collège de France, le Clay Mathematics Institute de Cambridge (Massachusetts), financé par le businessman et ami des sciences Landon Clay, se propose de renouveler l'expérience au travers d'une nouvelle série d'énigmes mathématiques, « Les sept problèmes du millénaire ».
Les enjeux sont élevés et les prix qui récompenseront les lauréats à la mesure des défis lancés : 1 million de dollars (environ 1 million d'euros) par énigme. Pour cette occasion, Landon Clay et les quatre mathématiciens du conseil scientifique du Clay Mathematics Institute - Alain Connes (Collège de France, IHÉS), Arthur Jaffe (Harvard University), Edward Witten (Institute for Advanced Study) et Andrew Wiles (Princeton University), qui a totalement démontré le théorème de Fermat en 1994 - ont voulu des symboles forts.
D'abord la ville : Paris. Ensuite le défi : sept problèmes à comparer aux vingt-trois rédigés par Hilbert. Enfin, le pays, la France, héritière d'une longue tradition mathématicienne et forte d'une importante communauté de mathématiciens de réputation internationale. Et puis aussi, Arthur Jaffe ne le nie pas, il fallait une tribune. « Ce que nous voulons avec cette manifestation un brin médiatique, c'est montrer au public l'importance des maths, qui sont à la base même des sciences et le moteur incontournable de notre niveau de vie. Je ne connais pas, note-t-il, de pays développé sans mathématiques. C'est pourquoi notre institut veut avec ces prix faire comprendre au grand public et aux politiques qu'investir dans les mathématiques, c'est investir dans l'avenir. »
Sans elles, « pas d'ordinateurs, pas de systèmes de localisation des véhicules, pas de semi-conducteurs, pas de conquête spatiale, pas de télécommunications, pas de génomique, pas de nanotechnologies »... Alors, « laissons chercher », poursuit Arthur Jaffe. « Nous savons que les problèmes que nous avons posés sont importants. Nous savons aussi que leur résolution aura de grandes conséquences. Lesquelles, je ne le sais pas, pas plus que je ne sais quand ils seront résolus. Peut-être demain. Peut-être dans plus de trois cent cinquante ans, comme pour le théorème de Fermat. »
LE « M. POURQUOI » Une seule chose est sûre, « il faut y aller ». A ceux qui hésitent et qui proposent d'abandonner les recherches à long terme d'apparence gratuite et inutile, Alain Connes, professeur au Collège de France et médaille Fields 1982, répond que suivre cette voie reviendrait à se retrouver dans la situation de ces apprentis médecins qui, observant le fonctionnement du cerveau, élimineraient tout ce qui n'a pas trait aux fonctions vitales et rejeteraient le cortex. « Les mathématiques, insiste-t-il, c'est un peu comme ce cortex. Une réflexion profonde dont l'utilisation n'est pas toujours immédiate. » Pour s'en convaincre, il suffit de constater à quel point Henri Poincaré et David Hilbert ont marqué de leur empreinte le XXe siècle.
Même si, remarque Jean-Pierre Bourguignon, directeur de l'Institut des hautes études scientifiques (IHÉS, Bures-sur-Yvette), « il n'est plus possible de caractériser le XXe siècle mathématique comme celui de Hilbert et de Poincaré », force est de reconnaître, écrivait-il dans la revue La Recherche (septembre 1993), que cette période a vu, en partie grâce à eux, « un développement massif de cette science ». On en voudrait pour preuve qu'en 1900 un peu plus de 220 mathématiciens étaient présents au Congrès international de Paris, alors qu'ils furent près de 6 000 à assister en 1990 à celui de Kyoto.
Que reste-t-il des vingt-trois problèmes de Hilbert ? « Mis à part huit d'entre eux de nature très générale pour lesquels bien des avancées ont été faites, douze ont été résolus », constate Alain Connes. « Il en reste donc trois, dont l'Hypothèse de Riemann, qui est considérée, aujourd'hui encore, comme le plus important problème des mathématiques fondamentales » et figure en tête des Sept Problèmes du millénaire retenus par le Clay Mathematics Institute . Et cette « passerelle » jetée par-delà les ans fait revivre l'esprit du mathématicien de Göttingen, qui voulait pouvoir soulever « le voile qui cache le futur », jeter un regard « sur le développement des mathématiques, ses progrès ultérieurs » et « les secrets des découvertes à venir ».
Pour David Hilbert, explique Simon Singh dans Le Dernier Théorème de Fermat (Ed. J.-C. Lattès, 1998), il fallait « répondre à toutes les questions ». « Les mathématiques devraient être débarrassées de leurs incohérences (...). Il ne devrait pas être possible de démontrer par une méthode que quelque chose était vrai et par une autre que c'était faux », tant le rival de Poincaré était convaincu qu'il serait possible, à l'aide de quelques axiomes, « de répondre à n'importe quelle question sans craindre d'être contredit ». Même si ce grand oeuvre présente des chapitres inégaux, même si certains pans des mathématiques comme l'analyse fonctionnelle, en plein mûrissement à l'époque, sont absents du grand défi, les vingt-trois problèmes influencèrent durablement les recherches des mathématiques des décennies durant.
Et ce malgré un coup de tonnerre qui, en 1931, secoua le ciel bien ordonné de Hilbert. Cette année-là, un mathématicien peu connu, Kurt Gödel, surnommé par sa famille « Der Herr Warum », le « M. Pourquoi », ruina ses espérances en affirmant que les mathématiques ne seraient jamais logiquement parfaites. Il démontra, via deux théorèmes aujourd'hui célèbres, « qu'il y a dans tout système formel non contradictoire des énoncés qui sont vrais, mais qui ne pourront jamais être démontrés et qui sont donc indécidables ».
Le choc fut tel que le grand John von Neumann, spécialiste de la théorie des jeux et père des premières machines à calculer, abandonna aussitôt ses conférences sur Hilbert pour se consacrer aux travaux de Gödel. Témoin de ces affrontements, le mathématicien français André Weil commenta alors les effets de cette révolution en déclarant : « Dieu existe parce que les mathématiques sont cohérentes, et le Diable existe puisque nous ne pouvons pas le prouver. »
Jean-François Augereau _________________ « En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)
LES MILLIONS DE DOLLARS offerts par le Clay Mathematics Institute ne doivent pas faire tourner les têtes. Les énigmes proposées ne sont pas pour les amateurs. Pas de problèmes de robinets qui fuient ou de trains qui se croisent. Le vocabulaire des énoncés est apparemment simple mais le contenu inaccessible au profane.
De ces sept énigmes une seule était déjà présente dans les défis présentés de Hilbert : l'hypothèse de Riemann relative à la distribution des nombres premiers parmi les entiers. Ces nombres ayant la particularité de n'être divisibles que par un ou par eux-mêmes sont essentiels à l'établissement des clés cryptographiques.
Les autres problèmes concernent :
La conjecture de Poincaré : si l'on trace une courbe fermée, qui ne se recoupe pas à la surface d'un ballon et que l'on découpe ensuite ce ballon le long de cette courbe, on obtient deux morceaux différents. Cela n'est pas toujours le cas pour des surfaces plus compliquées comme une chambre à air de vélo (tore). Les mathématiciens disent alors que la sphère - le ballon - est simplement connexe. Or il est facile de démontrer que toute surface de ce type qui est finie (c'est-à-dire qu'on peut enfermer dans une boîte), et sans bord, est forcément la surface d'un objet sphérique. La conjecture de Poincaré stipule que cela continue d'être vrai si l'on passe des surfaces à deux dimensions aux espaces à trois dimensions.
La conjecture de Hodge : au XXe siècle, ont été découvertes des façons efficaces d'étudier la géométrie des objets complexes à partir d'assemblages de formes géométrique simples de dimension croissante. Cette technique puissante à permis de créer une multitude d'outils connus sous le nom de Théories de Cohomologie qui ont permis de faire d'énormes progrès dans la classification des objets mathématiques. Malheureusement, les origines géométriques de la théorie ont disparu au fur et à mesure que s'y ajoutaient des éléments qui n'ont plus rien à voir avec la géométrie. La conjecture de Hodge suggère que certains objets mathématiques peuvent être interprétés comme une combinaison de formes géométriques d'origine algébrique.
La conjecture de Birch Swinnerton-Dyer : le problème consistant à trouver des solutions aux équations du type x2 + y2 = z2 où x, y et z sont des nombres entiers est un terrain de jeu apprécié des mathématiciens. Toutes les solutions de l'équation ci-dessus se décrivent facilement. Mais pour des polynômes plus compliqués, c'est extrêmement difficile. Il n'y a pas de méthode générale pour trouver les solutions. Mais la conjecture de Birch Swinnerton-Dyer pourrait apporter des réponses sur certaines de ces équations appelées Courbes elliptiques de Genre Un.
Le problème P vs NP : c'est samedi soir et vous arrivez dans une soirée. Combien de personnes y connaissez-vous déjà ? L'hôtesse vous informe que vous connaissez sans doute Julie, la femme qui se trouve là-bas, près de la table du fond. Mais, si elle ne vous dit rien, vous devez aller voir chaque personne, une par une. C'est ce type de problématique que les mathématiciens veulent résoudre : à savoir que parfois la recherche de la solution prend plus de temps que de vérifier l'exactitude de la solution.
Les équations de Navier-Stokes : ces équations qui datent du XIXe siècle gouvernent la mécanique des fluides liée aux problèmes de turbulences aérodynamiques qui affectent les avions ou aux phénomènes météorologiques. Or la compréhension que nous avons des solutions données par ces équations reste minime.
Les équations de Yang-Mills : les lois de la physique quantique jouent aux échelles microscopiques un rôle analogue à celui des lois de Newton qui régissent la mécanique classique du monde macroscopique. Il y a près d'un demi-siècle, deux physiciens, Yang et Mills, ont découvert une relation étonnante entre les particules élémentaires et la géométrie des « espaces fibrés ». Les prédictions de ces équations sont vérifiées quotidiennement dans les accélérateurs de particules. Mais il n'y a pourtant aucune preuve mathématique de l'existence des champs quantiques gouvernés par les équations de Yang-Mills. _________________ « En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)
Posté le: Dim 11 Sep 2005 12:43 Sujet du message: 7 questions mathématiques pour demain
C'est une excellente affaire que de voir les frères s'intéresser aux mathématiques sous différents aspects.
Je te signale au passage que à Paris, le Pr Adjamagbo, Togolais d'origine, qui enseigne également dans certaines grandes écoles a résolu une des 7 énigmes.
Je l'ai entendu parler de cela lorsque j'assistais à une de ses conférences sur la géométrie kémitique, notamment la problématique de la forme pyramidale, objet qu'il a qualifié de "neuronal" car n'existant pas dans la nature (Ne parle pas de la structure des atomes de carbone formant le diamant, le volume n'est pas pur).
Je chercherais davantage pour savoir laquelle des questions a trouvé une réponse et je te le ferais savoir.
Suis pas mathémacien, je suis juste passionné par la genèse de l'histoire en général, et par celle des sciences en particulier.
A + et j'espère que d'autres fourniront des infos.
Le 8 août 1900, David Hilbert saisit l'occasion offerte par le Congrès International des Mathématiciens à Paris pour exposer 23 problèmes illustrant ses vues sur les mathématiques. (Le texte de la conférence est dans le livre, page 251)Hilbert choisit des problèmes, car il pensait que les mathématiques avancent par leur résolution. Les problèmes, dit-il à son auditoire, sont le signe que la discipline est vivante.
Le bénéfice des problèmes est que, en les résolvant, le chercheur acquiert une vue élargie du sujet. Bien entendu, certains problèmes sont plus profonds que d'autres. Les meilleurs sont caractérisés par leur clarté et leur facilité de compréhension, vertus plus communément associées aux théories. Les problèmes doivent être difficiles mais pas complètement inaccessibles, et la découverte de leur solution devrait être source de plaisir…Il fit ensuite le lien entre la valeur des problèmes et les théories qu'ils inspirent. Cet aspect se révéla crucial quant à la longévité des problèmes, car il offrait au chercheur une raison supplémentaire de bien approfondir le problème choisi. Un problème de premier ordre, selon Hilbert, est un problème qui ouvre un sujet et mène peut-être à un nouveau champ de recherche. De cette façon il continue à vivre, même si, en un certain sens, il est résolu.
Voici la liste de ces problèmes :
1 - Peut-on prouver l'hypothèse du continu de Cantor et l'ensemble des nombres réels peut-il être bien ordonné (conjecture de Cantor, 1883).
2 - Peut-on prouver la consistance de l'arithmétique ? En d'autres termes, peut-on démontrer que les axiomes de l'arithmétique ne sont pas contradictoires et, subséquemment, sont-ils indépendants ?
3 - La méthode euclidienne de décomposition en polyèdres est-elle applicable à tous les volumes ?
4 - Quelles sont les géométries dans lesquelles le chemin le plus court entre deux points est un segment de droite.
5 - A quelles conditions (minimales), un groupe topologique de transformations est-il un groupe de Lie ? Autrement dit, les conditions de différentiabilité sont-elles nécessaires ?
6 - Peut-on axiomatiser la physique ?
7 - Étude de l'irrationalité et de la transcendance de certains nombres, comme : si a désigne un nombre algébrique non nul et distinct de 1, et b un nombre algébrique non rationnel, ab est-il transcendant ?
8 - Prouver la conjecture de Riemann.
9 - Nombre de solutions d'une congruence quadratique dans un anneau d'entiers d'un corps algébrique (réciprocité quadratique).
10 - Existe-t-il un algorithme universel pour la résolution des équations diophantiennes ?
11 - Généraliser la classification des formes quadratiques à celles dont les coefficients sont choisis dans des anneaux d'entiers algébriques.
12 - Généralisation d'un théorème de Kronecker portant sur les corps algébriques.
13 - Existe-t-il des fonctions continues de 3 variables non superposables par des fonctions continues de deux variables (équivalent à la résolution d'une équation algébrique de degré 7 au moyen de fonction de deux variables). Par exemple, une fonction h de 3 variables est définie par superpositions des trois fonctions f, g et k de 2 variables si pour tout x, y et z, on a : h(x,y,z) = f(g(x,y),k(y,z)).
14 - Étude d'un problème très pointu relatif à l'existence d'un système fini de générateurs d'une algèbre de fonctions rationnelles sur un corps abstrait.
15 - Peut-on fonder (au sens formel) la géométrie énumérative de Schubert (géométrie algébrique, cohomologie).
=> Hermann Schubert (1848-1911), mathématicien allemand.
16 - Peut-on mettre en place une topologie des variétés algébriques réelles (courbes et surfaces).
17 - Une fonction rationnelle positive sur Rn peut-elle s'écrire comme somme de carrés de fonctions rationnelles ?
18 - Peut-on décomposer un espace euclidien de dimension fini comme réunion de pavés de sorte que chacun d'eux soit congruent (isométrique) à l'un des polyèdres d'une famille donnée.
19 - Les solutions d'un problème relevant du calcul des variations (système d'équations aux dérivées partielles) sont-elles nécessairement analytiques.
20 - Etudier la solution générale des problèmes de valeur limite (généralisation du problème de Dirichlet).
21 - Etudier l'existence d'une équation différentielle linéaire de Fuchs satisfaisant à des conditions (points singuliers) données.
22 - Uniformisation des fonctions analytiques complexes au moyen de fonctions fuchsiennes (automorphes).
23 - Développer une méthode générale de résolution dans le calcul des variations. _________________ « En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)
Posté le: Dim 11 Sep 2005 13:41 Sujet du message: Re: 7 questions mathématiques pour demain
tokos a écrit:
C'est une excellente affaire que de voir les frères s'intéresser aux mathématiques sous différents aspects.
Je te signale au passage que à Paris, le Pr Adjamagbo, Togolais d'origine, qui enseigne également dans certaines grandes écoles a résolu une des 7 énigmes.
Je l'ai entendu parler de cela lorsque j'assistais à une de ses conférences sur la géométrie kémitique, notamment la problématique de la forme pyramidale, objet qu'il a qualifié de "neuronal" car n'existant pas dans la nature (Ne parle pas de la structure des atomes de carbone formant le diamant, le volume n'est pas pur).
Je chercherais davantage pour savoir laquelle des questions a trouvé une réponse et je te le ferais savoir.
Suis pas mathémacien, je suis juste passionné par la genèse de l'histoire en général, et par celle des sciences en particulier.
A + et j'espère que d'autres fourniront des infos.
Merci Tokos, je crois savoir qui est ce Monsieur. Si tu peux avoir plus de détails sur ses travaux, ce serait intéressant de nous en faire part.
Par contre, pour ce qui est de la démonstration d'un des 7 problèmes du millénaire, permets-moi pour le moment d'être sceptique par rapprt à ton affimartion : "il a résolu une des 7 grandes énigmes."
Je pense que c'est aller un peu vite en besogne. Il faut savoir qu'un problème est résolu lorsque la preuve a été vérifiée par ses pairs après de longs mois, parfois même des années de vérification de la démonstration. Il faut savoir que chaque année, de nombreux mathématiciens déclarent avoir démontré tout un tas de trucs, donc il vaut mieux attendre jusqu'à vérification.
La dernière histoire (même si là je suis un peu moins sceptique) en date est celle de Perelman, un chercheur russe qui apparemment pourrait avoir démontré la conjecture de Poincaré, il a fait quelques démonstrations au MIT et à Cornell University (je ne suis plus sûr), puis s'en est retourné en Russie (déclinant au passage tout un tas d'offres d'emploi américaines) où pour le moment, on n'a plus grande nouvelle de lui. Il a laissé sa preuve sur internet.
Voila une partie de sa démonstration présentée par un professeur de l'université du nébraska :
http://www.math.unl.edu/%7Embritten/ldt/poincare.html
Actuellement, des chercheurs internationaux réunis par petits groupes scrutent depuis plusieurs mois sa démonstration, qui devrait avoisinner les 200 pages, même si aux dernières nouvelles, sa preuve semble être sur une bonne piste.
L'année dernière aussi, un autre mec de l'université de Purdue, Louis de Branges de Bourcia avait déja affirmé avoir apporté une preuve à une autre conjecture, celle de Riemann (en gros, les zéros de la fonction Zéta sont situées sur la droite X + 1/2 = 0 ce qui impliquerait en filigrane qu'aucune loi ne permet d'établir par avance la liste de des nombres premiers - distribués au hasard dans l'ensemble des nombres entiers), preuve en ce moment en train d'être vérifiée. Son travail est disponible sur sa page perso :
apology for the proof of the riemann hypothesis proof of the Riemann hypothesis
D'autres mathématiciens ont même vérifié la distribution par ordinateur de milliards de zéros de la fonction zéta de Riemann, tandis qu'un autre projet l'a vérifié pour des milliards de milliards,...mais bon, comme on est en maths, il faut une preuve plus générale.
Pour ce qui est du Pr Adjamagbo, ce serait bien qu'il publie ses travaux sur "son site". Je suis allé sur ce qui semble être sa page personnelle sur le site de l'université Paris 6 mais je n'ai rien trouvé. Sinon, il y'a quand même une trace de lui sur le site de notre ami Scott Williams :
http://www.math.buffalo.edu/mad/PEEPS/adjamagboi_pascalkossivi.html
PS : Il faut remarquer qu'entre ceux qui déclarent avoir résolu, et ceux qui l'ont effectivement fait, il y'a toujours un petit fossé. Tout un tas de gens n'ont apporté que des preuves partielles ou des mauvaises preuves pour ce qui est de la conjecture de Riemann par exemple. Sans compter que parfois, les solutions proposées sont incompréhensibles pour ls autres mathématiciens même.
Perelman quant à lui, semble être effectivement sur la bonne voie avec sa démonstration, qui en fait est celle d'un problème général qui débouche sur la démo de la conjecture de Poincaré, qui n'en est qu'un cas particulier. J'aimerai bien savoir où Adjamagbo a présenté ses extraits de démonstration et où c'est disponible. J'espère que ça ne va pas être encore un coup comme Oyibo ou celui de nos deux aviateurs. A suivre.
Tchoko _________________ « En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)
On voit d'ailleurs que certains problèmes ont été résolus dès 1900 et pas mal avant 1960....
Perso,je bosse à mes heures perdues sur la dernière énigme OK,je rigole ! _________________ Mon blog: http://nino.akopo.com
Perso,je bosse à mes heures perdues sur la dernière énigme OK,je rigole !
Gars, j'allais dire que tu es un ancien hein, comme on dit au pays. Parce que moi, je ne comprends même pas déja pas mal d'énoncés.
Tchoko _________________ « En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)
1 - Peut-on prouver l'hypothèse du continu de Cantor et l'ensemble des nombres réels peut-il être bien ordonné (conjecture de Cantor, 1883)
Pauvre Georg Cantor !
Le mec a bossé énormément sur la théorie des ensembles ( théorème de Cantor-Bernstein, ensemble triadique de Cantor pour ne citer que ça) et je pense que c'est l'un des premiers à s'être confronté à la notion de dénombrabilité.
En gros, pour lui, tous les ensembles finis de même cardinal sont en bijection;et tous les ensembles infinis le sont aussi.
Comme tout mathématicien ayant prouvé une existence, il essaye d'en construire une (bijection ) entre les ensembles infinis les plus évidents de l'époque,N et Z . Il y parvient bien-sûr..
Puis,entre N et Q,ce qu'il fit sans difficulté (je ne sais pas si c'est lui qui a trouvé le premier le comptage diagonal )
Après,il tenta N et R;et là,il resta bloqué 15 ans (en tout cas,un bon nombre d'années) à ne pas comprendre ça ne marchait pas...
C'est là qu'il se dit qu'il se passait quelque chose...mais difficile de voir quoi,car les certitudes acquises ont la peau dure...
Je pense que c'est à ce moment là qu'il découvrit que R et P(R) (ensemble des parties de R) étaient tous deux infinis ,mais n'étaient pas bijection (par le raisonnement par l'absurde incompréhensible si on y fait pas gaffe qu'on fait en première année de fac ou de prépas).
Donc, il fallait différencier les ensembles infinis, ils ne possédaient pas tous les mêmes caractéristiques au niveau de leur cardinal.
C'est alors qu'apparut la notion de dénombrable ( je ne suis pas sûr que les mots allemands et anglais correspondants donnent dénombrable en français,mais bon..). N était donc dénombrable, Z,aussi,Q aussi.
Mais R ne l'était pas !
Il postula alors qu'entre N et R,il n'y a avait aucun ensemble de critère différent..donc on passait directement de N à R (en termes d'infinis ) d'où l'hypothèse appelée hypothèse du continu.
En langage populaire, un ensemble est dit dénombrable si:
** vous me donnez une façon d'ENUMERER ses élements
** je vous donne au hasard un élément de cet ensemble
on est sûr que votre façon d'énumérer passe par l'élement que je me suis fixé.
Ainsi, quelque soit la façon d'énumérer les nombres réels,il y'aura toujours des "oublis" ! _________________ Mon blog: http://nino.akopo.com
Le problème P vs NP : c'est samedi soir et vous arrivez dans une soirée. Combien de personnes y connaissez-vous déjà ? L'hôtesse vous informe que vous connaissez sans doute Julie, la femme qui se trouve là-bas, près de la table du fond. Mais, si elle ne vous dit rien, vous devez aller voir chaque personne, une par une. C'est ce type de problématique que les mathématiciens veulent résoudre : à savoir que parfois la recherche de la solution prend plus de temps que de vérifier l'exactitude de la solution.
LES MILLIONS DE DOLLARS offerts par le Clay Mathematics Institute ne doivent pas faire tourner les têtes. Les énigmes proposées ne sont pas pour les amateurs. Pas de problèmes de robinets qui fuient ou de trains qui se croisent. Le vocabulaire des énoncés est apparemment simple mais le contenu inaccessible au profane.
De ces sept énigmes une seule était déjà présente dans les défis présentés de Hilbert : l'hypothèse de Riemann relative à la distribution des nombres premiers parmi les entiers. Ces nombres ayant la particularité de n'être divisibles que par un ou par eux-mêmes sont essentiels à l'établissement des clés cryptographiques.
Les autres problèmes concernent :
La conjecture de Poincaré : si l'on trace une courbe fermée, qui ne se recoupe pas à la surface d'un ballon et que l'on découpe ensuite ce ballon le long de cette courbe, on obtient deux morceaux différents. Cela n'est pas toujours le cas pour des surfaces plus compliquées comme une chambre à air de vélo (tore). Les mathématiciens disent alors que la sphère - le ballon - est simplement connexe. Or il est facile de démontrer que toute surface de ce type qui est finie (c'est-à-dire qu'on peut enfermer dans une boîte), et sans bord, est forcément la surface d'un objet sphérique. La conjecture de Poincaré stipule que cela continue d'être vrai si l'on passe des surfaces à deux dimensions aux espaces à trois dimensions.
La conjecture de Hodge : au XXe siècle, ont été découvertes des façons efficaces d'étudier la géométrie des objets complexes à partir d'assemblages de formes géométrique simples de dimension croissante. Cette technique puissante à permis de créer une multitude d'outils connus sous le nom de Théories de Cohomologie qui ont permis de faire d'énormes progrès dans la classification des objets mathématiques. Malheureusement, les origines géométriques de la théorie ont disparu au fur et à mesure que s'y ajoutaient des éléments qui n'ont plus rien à voir avec la géométrie. La conjecture de Hodge suggère que certains objets mathématiques peuvent être interprétés comme une combinaison de formes géométriques d'origine algébrique.
La conjecture de Birch Swinnerton-Dyer : le problème consistant à trouver des solutions aux équations du type x2 + y2 = z2 où x, y et z sont des nombres entiers est un terrain de jeu apprécié des mathématiciens. Toutes les solutions de l'équation ci-dessus se décrivent facilement. Mais pour des polynômes plus compliqués, c'est extrêmement difficile. Il n'y a pas de méthode générale pour trouver les solutions. Mais la conjecture de Birch Swinnerton-Dyer pourrait apporter des réponses sur certaines de ces équations appelées Courbes elliptiques de Genre Un.
Le problème P vs NP : c'est samedi soir et vous arrivez dans une soirée. Combien de personnes y connaissez-vous déjà ? L'hôtesse vous informe que vous connaissez sans doute Julie, la femme qui se trouve là-bas, près de la table du fond. Mais, si elle ne vous dit rien, vous devez aller voir chaque personne, une par une. C'est ce type de problématique que les mathématiciens veulent résoudre : à savoir que parfois la recherche de la solution prend plus de temps que de vérifier l'exactitude de la solution.
Les équations de Navier-Stokes : ces équations qui datent du XIXe siècle gouvernent la mécanique des fluides liée aux problèmes de turbulences aérodynamiques qui affectent les avions ou aux phénomènes météorologiques. Or la compréhension que nous avons des solutions données par ces équations reste minime.
Les équations de Yang-Mills : les lois de la physique quantique jouent aux échelles microscopiques un rôle analogue à celui des lois de Newton qui régissent la mécanique classique du monde macroscopique. Il y a près d'un demi-siècle, deux physiciens, Yang et Mills, ont découvert une relation étonnante entre les particules élémentaires et la géométrie des « espaces fibrés ». Les prédictions de ces équations sont vérifiées quotidiennement dans les accélérateurs de particules. Mais il n'y a pourtant aucune preuve mathématique de l'existence des champs quantiques gouvernés par les équations de Yang-Mills.
Bon post Tchoko , Ce qui est intéressant avec toutes ces conjectures , c'est qu'on ne risque pas de voir les rétombées aujourd'hui ou demain , mais dans plusieurs années ou siècles après ...
J'aimerais juste savoir si ,La conjecture de P ou NP ne déboucherait pas sur "une nouvelle théorie des probabilités" , je suis loin d'être un expert en mathématique fondamental , mais j'ai quelques notions dans le domaine des sciences aléatoires appliquées , et je pensais que connaitre à l'avance avec exactitude l'occurence d'un élément dans un ensemble N d'éléments peut nous faire avancer dans tous les autres domaines des sciences appliquées ...
Il existe à la télé une publicité qui me fait tjrs sourire et il concerne les problèmes liés aux joueurs compulsifs , la pub gouvernementale dit en substance ceci :« Ceci est un jeu de hasard , et si vous pensez savoir à l'avance les nombres qui sortiront , ou pensez battre la machine ...vous avez surement un problème , pensez à consultez ! » ,
j'ai tjrs pensé qu'on pouvait battre la machine , c'est une impression ( quand je le dit à ma femme elle me regarde avec un air ,... style , penses à consulter mon grand ! ... ) , on peut savoir à l'avance ce qui sortira ...avec des calculs , si tchebychev a réussi à trouver une probabilité avec juste l'écart-type et l'espérance mathématique , on peut savoir les nombres qui sortiront au Loto ( oui je sais , j'extrapole mais bon...cette reflexion vaut bien une autre ! ) .
Bref , je n'aimerais pas qu'on me dise ici de consulter encore , mais je me dis que si les Maths fondamentales évoluent surtout dans le domaine de l'aléatoire , elles changeront certaines manières humaines de faire , puisque nous saurons tout du Futur ( parceque l'aléatoire touche plutôt le futur ) , ce serait fou et en même temps intéressant _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
j'ai tjrs pensé qu'on pouvait battre la machine , c'est une impression ( quand je le dit à ma femme elle me regarde avec un air ,... style , penses à consulter mon grand ! ... ) , on peut savoir à l'avance ce qui sortira ...avec des calculs , si tchebychev a réussi à trouver une probabilité avec juste l'écart-type et l'espérance mathématique , on peut savoir les nombres qui sortiront au Loto ( oui je sais , j'extrapole mais bon...cette reflexion vaut bien une autre ! ) .
Tchebychev a juste encadré une probabilité, il l'a encadrée.
Et de toutes façons, même s'il al calculait, ça reste une probabilité...une chance.[/b] _________________ Mon blog: http://nino.akopo.com
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