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Posté le: Ven 01 Sep 2006 15:55 Sujet du message: Kadhafi aux Libyens: émigrez en Afrique et enrichissez-vous
Kadhafi aux Libyens: émigrez en Afrique et enrichissez-vous
TRIPOLI (AFP) - vendredi 01 septembre 2006 - 14h17 - Le "guide" de la révolution libyenne Mouammar Kadhafi a appelé les Libyens à émigrer nombreux en Afrique pour s'enrichir avant qu'il ne soit trop tard.
"Avant qu'il ne soit trop tard, émigrez en Afrique, qui est en train de se remplir de Chinois, d'Indiens, de Bangladeshis et d'autres", a dit le "guide" libyen, dans un discours prononcé dans la nuit de jeudi vendredi à el-Baida (est de Tripoli), à l'occasion du 37è anniversaire du renversement de la monarchie le 1er septembre 1969 et rapporté par l'agence officielle Jana.
Il a appelé "les milliers d'officiers" libyens ayant rempli leurs obligations et qui se préparent à la retraite, "à se rendre en Afrique où il deviendront riches".
"Les fonctionnaires proches de la retraite, les jeunes (doivent) se diriger vers l'Afrique", ainsi que ceux qui "veulent pratiquer l'élevage, l'agriculture, ouvrir une boutique ou une pharmacie, travailler dans les communications, convertir les gens à l'islam, soigner ou préserver l'environnement, tous trouveront du travail en Afrique", a-t-il dit.
"La Libye doit devenir l'Afrique, car l'Afrique s'appelait dans le temps Libye. Historiquement, toute l'Afrique s'appelait Libye, faisons de ce nom une référence. De notre point de vue, (l'Afrique) c'est la Libye", a-t-il ajouté.
"L'Afrique vous tend les bras, nous y sommes accueillis avec des roses, a-t-il poursuivi. "Allez en Afrique, créez des domaines, construisez mille maisons (...) vous serez remerciés, parce que vous participerez à l'édification" du continent, a-t-il dit.
"Les Chinois, présents en grand nombre, le font déjà, personne ne les en empêche, qu'ils montent des fermes, élèvent des animaux, construisent des usines, créent des implantations ou colonisent (des terres). Pourquoi ne feriez-vous pas de même", a-t-il déclaré.
La Libye a effectué depuis le début de 2000 un tournant stratégique dans sa politique étrangère, centrée jusque-là sur le monde arabe, pour se tourner vers l'Afrique, dont elle prône l'unité, après avoir longtemps prôné en vain l'unité arabe.
Le "guide" de la révolution libyenne a également préconisé l'entrée des "pauvres" au capital des compagnies pétrolières publiques pour lutter contre la pauvreté en Libye, qu'il a toutefois qualifiée de "relative".
"Nous allons oeuvrer pour que les sociétés pétrolières de l'Etat deviennent la propriété d'un nombre réduit de Libyens pauvres, afin de les sortir de la pauvreté et qu'ils s'enrichissent", a déclaré M. Kadhafi.
Le "guide" libyen n'a pas précisé le niveau de participation souhaité, ni le nom des sociétés concernées.
"Nous faisons cela pour remédier à la pauvreté, qui est relative mais pas réelle comme au Bengladesh, aux Philippines ou au Congo", a-t-il ajouté dans un discours diffusé par l'agence officielle Jana.
"Il s'agit de constituer un capital pour chacun de ceux que nous considérons comme pauvres, afin qu'il fructifie ce capital et s'enrichisse", a-t-il poursuivi.
M. Kadhafi a expliqué auparavant qu'un recensement effectué récemment, 1,2 million de Libyens se sont déclarés "pauvres". "Mais il est apparu par la suite que 65% se sont inscrits dans la liste des pauvres parce qu'ils ne possédaient pas de maison et 15% parce qu'il ne disposaient pas de voiture", a-t-il affirmé.
"Donnez-moi une maison et rayez-moi de la liste des pauvres, je veux une voiture et sortez-moi de la liste des pauvres: nous ne sommes pas pauvres, nous voulons seulement une voiture ou une maison, ont-ils répondu. Chacun voulait quelque chose", a poursuivi le "guide" libyen.
Il a donné quatre mois aux Libyens, jusqu'au début de 2007, pour "faire leur autocritique et se repentir" en les incitant à suivre l'exemple de la confession catholique.
"Dites tout, n'ayez aucune crainte. Nous voulons vous rassurer. Si nous trouvons que des gens ont acquis des biens par la voie illégale, comme le vol, pour couvrir leurs besoins ou ceux de ses enfants, qu'ils les gardent et n'y pensent plus, mais ils seront rayés de la liste" des pauvres, a-t-il précisé.
M. Kadhafi a indiqué vouloir par ces mesures éviter les "explosions sociales et l'effondrement du fait de l'oppression de la pauvreté comme cela arrive dans d'autres régions du monde qui évoluent dans un cercle vicieux".
Un débat serré s'est ouvert ces dernières mois à Tripoli sur la privatisation des entreprises publiques, notamment pétrolières et de services (banques, télécommunications).
"Avant qu'il ne soit trop tard, émigrez en Afrique, qui est en train de se remplir de Chinois, d'Indiens, de Bangladeshis et d'autres", a dit le "guide" libyen, dans un discours prononcé dans la nuit de jeudi vendredi à el-Baida (est de Tripoli), à l'occasion du 37è anniversaire du renversement de la monarchie le 1er septembre 1969 et rapporté par l'agence officielle Jana.
Citation:
"Les Chinois, présents en grand nombre, le font déjà, personne ne les en empêche, qu'ils montent des fermes, élèvent des animaux, construisent des usines, créent des implantations ou colonisent (des terres). Pourquoi ne feriez-vous pas de même", a-t-il déclaré.
En langue française, on appelle ça un "viol collectif": on était plus ou moins d'accord pour faire des affaires avec le 1er, et par la suite on se rend compte qu'il y en a une 10zaine qui font la queue, attendant leur tour, et on se laisse faire sans dire ni "oui" ni "non".
C'est à ça que cela me fait penser quand je regarde le continent et ceux qui veulent faire des affaires avec.
Citation:
Pourquoi ne feriez-vous pas de même
EXPLICIT LYRICS. No comment.
Dites moi, je voudrais savoir: "l'Afrique était appelée Ethiopie", "l'Afrique était appelée Terre des KMT", "l'Afrique était appelée Lybie", "l'Afrique était appelée...".
Il y en a qui se foutent de nous là, non !?
C'EST HONTEUX CE QUE CET ARABE DE KADHAFI DIT ET PENSE DE NOUS
Et dire que plusieurs Africains ont une grande admiration pour ce monsieur ! J'ai toujours pensé qu'il veut utiliser l'Afrique pour son intérêt et celui de son pays et partant celui des arabes.
Comment pouvez vous accepter qu'il demande à ses compatriotes d'aller en afrique pour coloniser les terres et surtout de faire de l'afrique la lybie c'est un démagogue cet arabe de kadhafi. C 'est sûr que d'ici peu, il va demander aux palestiniens en mal de territoire de s'installer en afrique qui est une continuité de la lybie ?
Il faut faire publier ce discours dans tous les journaux africains afin que ceux-ci prennent conscience.
Au fait, pourquoi les pays de l'afrique noire ne peuvent-ils pas organiser un groupement à part du genre union des états d'afrique noire ou quelque chose de ce genre ? Je reste convaincu que cette union sera mieux comprise de nos compatriotes que cette chose dans laquelle on retrouve des arabes et autres qui exterminent les noirs (bantous) au soudan et dans d'autres pays comme la mauritanie ou les noirs n'ont aucune valeur et considération.
VIVE LA VRAIE UNION DES ETATS DE L'AFRIQUE NOIRE
Les Africains victimes du traité d’union africaine.
Les graves événements survenus en Libye qui se sont soldés par les massacres des émigrés africains révèlent le drame des peuples soumis à la logique de la dictature. Si cette tragédie a eu comme détonateur un incident provoqué par un match de routine opposant une équipe nigériane à une équipe libyenne, sa cause profonde est la frustration que ressent le peuple libyen par rapport au traité de l’union africaine voulue par leur leader sans aucune consultation populaire.
Pour manifester leur désaveu et leur mécontentement devant l’ancrage dans le monde africain du guide libyen, les populations libyennes ont trouvé comme moyen de défoulement l’extermination des travailleurs noirs émigrés dans leur territoire. Cette mésaventure montre le fossé qui existe entre la volonté politique affichée par les dirigeants et les aspirations légitimes de leur peuple. A l’heure du processus de mondialisation de la démocratie, de telles décisions unilatéralement prises ont souvent des conséquences graves et tragiques. Car les émigrés africains n’avaient pas à payer des choix de politique qui, dans les faits ne les concernent pas. Certes, il n’est un secret pour personne que la Révolution libyenne n’a jamais été véritablement populaire, au regard de la répression systématique que subit le peuple libyen et des violations flagrantes des droits de l’homme qui s’y commettent au quotidien. Cependant, la réponse à la logique de l’arbitraire n’est pas le pauvre émigré qui exerce des métiers peu convoités par les autochtones. Ces travailleurs qui, depuis des décennies subissent le mépris et le calvaire dans une terre peu hospitalière aux africains noirs, méritaient un autre sort que celui qui leur fut réservé de façon macabre depuis quelques semaines. A l’heure actuelle personne ne peut chiffrer le nombre de victimes, tuées et blessées dans cette violence sauvage et terriblement meurtrière.
Cette tragédie atteste l’insécurité dans laquelle vivent les émigrés africains en Afrique ou au – delà des frontières de leur pays. Le plus souvent, à la place de l’accumulation des richesses, c’est la mort et le retour forcé. N’est – il pas temps de s’attaquer à ce phénomène qui fait plus de victimes que d’heureux élus ?
Ces drames répétés posent le problème de la démocratie et des droits de l’homme dans la plupart des Etats africains qui n’ont aucun respect pour l’émigré. C’est pourquoi, la politique de l’émigration doit être revue à défaut d’être découragée. En l’absence de la démocratie, l’étranger est soumis à l’arbitraire de la dictature et au chauvinisme meurtrier des populations autochtones.
Le drame des africains noirs en Libye illustre bien que l’intégration africaine ne peut être du seul ressort des dirigeants sans l’implication et la participation des peuples. C’est une dynamique qui doit être engagée sous une forme de consultation populaire en sollicitant l’avis des citoyens. C’est pourquoi, avec ces graves incidents le traité de l’union africaine accuse un coup qui mérite réflexion et analyse de la part de tous les dirigeants africains. Les peuples ne peuvent pas servir de bouc – émissaires pour des options idéologiques ou politiques prises sans eux.
Au regard des nombreuses victimes et des immenses pertes suite à ces événements, les organisations de défense des droits de l’homme doivent mener une enquête pour faire la lumière sur cette situation et situer les responsabilités. Les peuples comme les Etats doivent apprendre à répondre de leurs actes pour que la barbarie, la xénophobie, le chauvinisme et toutes les formes de discrimination soient éradiquées.
L’impunité n’est plus permise, surtout quand elle engage la mort des hommes. L’action des organisations des droits de l’homme doit de plus en plus être élargie et menée de façon constante à chaque fois que des drames surviennent. C’est à cette condition que pourront reculer la culture de l’intolérance et la politique de l’arbitraire qui dominent encore largement nos sociétés. La chronique des tragédies que subissent les étrangers est insupportable à l’heure de la mondialisation. L’éradication de la barbarie et du crime organisé doit être un impératif catégorique. Car le délire meurtrier de la foule n’est qu’une forme négative et criminelle de la frustration politique et du mécontentement à l’égard des dictateurs en place. En ce sens les événements malheureux de la Libye constituent une parfaite illustration.
HAMDOU RABBY SY
Un revenant de la Libye témoigne
Amadou Gaye fait partie des premiers mauritaniens revenus individuellement de la Libye. Cet homme âgé de 40 ans et père de 2 enfants qui, depuis 1990 séjourne en Libye à Tripoli, est par deux fois revenu en Mauritanie. Comme il est de coutume pour nos immigrés en général dans le souci de partager le fruit de leur travail. Malgré le calvaire vécu en Libye suite aux terribles massacres des africains noirs, il garde une sérénité et un calme qui tranchent souvent avec les conséquences traumatisantes que provoquent de tels événements sur les victimes. Nous l’avons rencontré quelques jours après son retour. Et il a bien voulu nous livrer son témoignage avec beaucoup de dignité.
IQRAA : Quels genres de métiers exerciez – vous en Libye ?
A.G : J’ai travaillé tour à tour dans des sociétés, puis comme gardien et enfin comme commerçant.
IQRAA : Dans l’exercice de vos travaux avez –vous ressenti une seule fois une quelconque forme de discrimination dans vos rapports avec vos employeurs libyens ?
A.G : Il y a une anecdote que je n’arrive pas à oublier : Un jour, en sortant du domicile de mon patron accompagné par son enfant, ce dernier à qui je voulais donner une accolade, me signifia que sa maman lui avait interdit de donner un bisou à un nègre.
IQRAA : Quel est selon vous, le point de départ de cette tragédie ?
A.G : Tout est parti d’un match de football de routine opposant une équipe nigériane à une équipe libyenne. Après le match, des groupes de jeunes libyens ont investi le quartier Bilgaris où logeaient beaucoup d’africains à dominance nigériane. Ils se sont mis à attaquer les foyers des Africains avec des Cocktails Molotov bourrés de clous. Cette attaque a fait plusieurs morts et des blessés graves de part et d’autres. Le lendemain, les nigérians révoltés et armés de gourdins attaquèrent sans discernement tout libyen rencontré. Cette attaque s’est également soldée par plusieurs morts et blessés parmi les populations libyennes.
IQRAA : Quelle a été la réaction des autorités libyennes ?
A.G : Il y a eu une intervention de la police qui a bouclé le quartier. Mais cette intervention ayant été jugée timide et complaisante par les autorités supérieures de l’Etat, celles –ci ont procédé à certaines arrestations parmi les policiers et les officiers de police exerçant dans le quartier. Pour renforcer la sécurité, l’Etat a fait intervenir des bérets rouges qui ont bouclé systématiquement le quartier, interdisant ainsi l’accès même aux diplomates en place. C’est pourquoi l’ambassadeur du Tchad qui s’était aventuré à pénétrer le quartier s’est retrouvé avec un bras fracturé et sa voiture endommagée. Les bérets rouges procédèrent alors à l’évacuation des blessés et des morts et transportèrent les populations noires en les regroupant dans des camps militaires pour assurer leur sécurité. Après cette opération il y a eu une relative accalmie qui s’est très vite volatilisée à la suite d’une dispute dans un marché entre un commerçant tchadien et un citoyen libyen qui a renversé par provocation son étal où étaient exposées ses marchandises. Cette rixe s’est soldée par l’empoignade du libyen par le tchadien. C’est ce deuxième incident qui a embrasé complètement toute la ville de Tripoli où les Libyens se livrèrent avec rage à une chasse systématique de l’élément noir y compris les noirs libyens.
IQRAA : A votre connaissance y a – t – il eu des mauritaniens parmi les morts ?
A.G : A ma connaissance non, mais il y a eu sous mes yeux un compatriote entièrement brûlé. Et c’est grâce à l’ambassadeur qu’il a été difficilement évacué à l’hôpital et sa vie est en danger.
IQRAA : Comment les autorités consulaires mauritaniennes ont elles réagi face à cette situation et comment l’ont – elles gérée étant donné le nombre considérable de mauritaniens travaillant en Libye ?
A.G : L’une des autorités consulaires qui nous a rencontrée avec beaucoup de difficultés a fait preuve d’une attention particulière à notre égard en nous ouvrant toutes les portes de l’Ambassade et en nous exprimant sa disponibilité de nous prendre intégralement en charge aussi longtemps que nous le souhaiterions tout en nous donnant des consignes strictes de prudence et de sécurité eu égard à la situation qui prévaut. Elle a en outre tenu à nous préciser que l’Ambassade est un lieu qui doit servir de refuge en cette circonstance exceptionnelle à tous les citoyens vivants en Libye sans discrimination. L’autorité consulaire a tenu à préciser qu’en cette circonstance, elle n’est pas en mesure de garantir pleinement la sécurité de ses concitoyens ainsi que la sienne même. Sans être dotée de moyens pour nous faire partir, elle nous a conseillé de quitter le pays par nos propres moyens pour des raisons de sécurité.
IQRAA : Par quelle voie êtes – vous revenu au pays ?
A.G : C’est à partir des taxis du gouvernement que j’ai pu gagner la gare routière pour la Tunisie avec une trentaine de mes compatriotes. Et de la Tunisie nous avons pris l’avion pour Nouakchott.
IIQRAA : Avez – vous rapporté vos biens ?
A.G : Alhamdoulillahi, j’ai ramené le peu d’épargne que je gardai avec moi.
IQRAA : A votre retour à Nouakchott, avez – vous été accueilli ?
A.G : Non, aucune autorité n’est venue nous rencontrer encore moins s’enquérir de notre calvaire. Et actuellement beaucoup de nos compatriotes restent bloqués en Libye faute de
moyens.
Propos recueillis et traduits par la rédaction _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
comme d'habitude on va
un peu chialler, ensuite continuer
la life comme d'habitude.
c.a.d se battre au maximun
pr avoir les kaolos et pourquoi
pas en trouver pour ses cousins
reste aux pays ... _________________ ...
Inscrit le: 11 Déc 2004 Messages: 744 Localisation: Sith land
Posté le: Sam 02 Sep 2006 09:47 Sujet du message: Re: Kadhafi aux Libyens: émigrez en Afrique et enrichissez-v
Benny Da B' a écrit:
Kadhafi aux Libyens: émigrez en Afrique et enrichissez-vous
TRIPOLI (AFP) - vendredi 01 septembre 2006 - 14h17 - Le "guide" de la révolution libyenne Mouammar Kadhafi a appelé les Libyens à émigrer nombreux en Afrique pour s'enrichir avant qu'il ne soit trop tard.
"Avant qu'il ne soit trop tard, émigrez en Afrique, qui est en train de se remplir de Chinois, d'Indiens, de Bangladeshis et d'autres", a dit le "guide" libyen, dans un discours prononcé dans la nuit de jeudi vendredi à el-Baida (est de Tripoli), à l'occasion du 37è anniversaire du renversement de la monarchie le 1er septembre 1969 et rapporté par l'agence officielle Jana.
Il a appelé "les milliers d'officiers" libyens ayant rempli leurs obligations et qui se préparent à la retraite, "à se rendre en Afrique où il deviendront riches".
"Les fonctionnaires proches de la retraite, les jeunes (doivent) se diriger vers l'Afrique", ainsi que ceux qui "veulent pratiquer l'élevage, l'agriculture, ouvrir une boutique ou une pharmacie, travailler dans les communications, convertir les gens à l'islam, soigner ou préserver l'environnement, tous trouveront du travail en Afrique", a-t-il dit.
"La Libye doit devenir l'Afrique, car l'Afrique s'appelait dans le temps Libye. Historiquement, toute l'Afrique s'appelait Libye, faisons de ce nom une référence. De notre point de vue, (l'Afrique) c'est la Libye", a-t-il ajouté.
"L'Afrique vous tend les bras, nous y sommes accueillis avec des roses, a-t-il poursuivi. "Allez en Afrique, créez des domaines, construisez mille maisons (...) vous serez remerciés, parce que vous participerez à l'édification" du continent, a-t-il dit.
"Les Chinois, présents en grand nombre, le font déjà, personne ne les en empêche, qu'ils montent des fermes, élèvent des animaux, construisent des usines, créent des implantations ou colonisent (des terres). Pourquoi ne feriez-vous pas de même", a-t-il déclaré.
La Libye a effectué depuis le début de 2000 un tournant stratégique dans sa politique étrangère, centrée jusque-là sur le monde arabe, pour se tourner vers l'Afrique, dont elle prône l'unité, après avoir longtemps prôné en vain l'unité arabe.
Le "guide" de la révolution libyenne a également préconisé l'entrée des "pauvres" au capital des compagnies pétrolières publiques pour lutter contre la pauvreté en Libye, qu'il a toutefois qualifiée de "relative".
"Nous allons oeuvrer pour que les sociétés pétrolières de l'Etat deviennent la propriété d'un nombre réduit de Libyens pauvres, afin de les sortir de la pauvreté et qu'ils s'enrichissent", a déclaré M. Kadhafi.
Le "guide" libyen n'a pas précisé le niveau de participation souhaité, ni le nom des sociétés concernées.
"Nous faisons cela pour remédier à la pauvreté, qui est relative mais pas réelle comme au Bengladesh, aux Philippines ou au Congo", a-t-il ajouté dans un discours diffusé par l'agence officielle Jana.
"Il s'agit de constituer un capital pour chacun de ceux que nous considérons comme pauvres, afin qu'il fructifie ce capital et s'enrichisse", a-t-il poursuivi.
M. Kadhafi a expliqué auparavant qu'un recensement effectué récemment, 1,2 million de Libyens se sont déclarés "pauvres". "Mais il est apparu par la suite que 65% se sont inscrits dans la liste des pauvres parce qu'ils ne possédaient pas de maison et 15% parce qu'il ne disposaient pas de voiture", a-t-il affirmé.
"Donnez-moi une maison et rayez-moi de la liste des pauvres, je veux une voiture et sortez-moi de la liste des pauvres: nous ne sommes pas pauvres, nous voulons seulement une voiture ou une maison, ont-ils répondu. Chacun voulait quelque chose", a poursuivi le "guide" libyen.
Il a donné quatre mois aux Libyens, jusqu'au début de 2007, pour "faire leur autocritique et se repentir" en les incitant à suivre l'exemple de la confession catholique.
"Dites tout, n'ayez aucune crainte. Nous voulons vous rassurer. Si nous trouvons que des gens ont acquis des biens par la voie illégale, comme le vol, pour couvrir leurs besoins ou ceux de ses enfants, qu'ils les gardent et n'y pensent plus, mais ils seront rayés de la liste" des pauvres, a-t-il précisé.
M. Kadhafi a indiqué vouloir par ces mesures éviter les "explosions sociales et l'effondrement du fait de l'oppression de la pauvreté comme cela arrive dans d'autres régions du monde qui évoluent dans un cercle vicieux".
Un débat serré s'est ouvert ces dernières mois à Tripoli sur la privatisation des entreprises publiques, notamment pétrolières et de services (banques, télécommunications).
Jamais ils pourront faire disparaitre la race noire du continent, s'ils font pas gaffe c'est eux qui disparaitront. J'ai l'impression que depuis peu il y a une vraie conscience noir qui s'est installé en Afrique. _________________ Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort
"Avant qu'il ne soit trop tard, émigrez en Afrique, qui est en train de se remplir de Chinois, d'Indiens, de Bangladeshis et d'autres"
Paradoxal, non? Pendant que les Africains meurent dans le desert ou dans la mer pour gagner la forteresse Europe, d'autres peuples envahissent l'Afrique. Finalement les Africains sont nulle part chez eux. Triste! _________________ "Il vaut mieux vivre un jour debout que mille ans couche" Steve Biko "How good and how pleasant it would be Before God and Man, to see the unification of all Africans" Bob Marley
"Avant qu'il ne soit trop tard, émigrez en Afrique, qui est en train de se remplir de Chinois, d'Indiens, de Bangladeshis et d'autres"
Paradoxal, non? Pendant que les Africains meurent dans le desert ou dans la mer pour gagner la forteresse Europe, d'autres peuples envahissent l'Afrique. Finalement les Africains sont nulle part chez eux. Triste!
Raison de plus pour résister et ne pas émigrer On nous chante les mêmes chansons aux Antilles, on fait tout pour nous faire dégager, et les français arrivent en flux inintérrompu, malgré toutes les "tares" dont on affuble les Antilles pour nous faire fuir LÂCHEZ PAS L'AFFAIRE, restez en Afrique, c'est le continent le plus convoité du monde, en ce siècle naissant.
Ca fait plaisir de te lire, Imhotep, c'est pas si souvent qu'on en a l'occasion _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Le bilan de 37 ans de règne du président libyen Kadhafi : le fossoyeur de la cause nationale arabe
par René Naba*
La Libye célèbre, ce 1er septembre 2006, le 37e anniversaire de l’arrivée au pouvoir du colonel Mouammar Al-Kadhafi, désormais doyen des chefs d’État arabes. Ancien responsable du monde arabo-musulman de l’AFP, le journaliste René Naba dresse un bilan sombre de celui qui aura été le héraut de l’unité arabe avant de devenir un allié objectif des États-Unis et d’Israël.
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31 août 2006
En 37 ans de pouvoir erratique, le chantre de l’unité arabe aura été l’un des fossoyeurs du nationalisme arabe, le démineur par excellence des menées américaines dans la sphère arabe, le meilleur allié objectif d’Israël. Tombeur de la dynastie Sennoussi, première conséquence directe de la défaite arabe de juin 1967, l’héritier présomptif de Nasser sera propulsé au firmament politique lors de sa nationalisation des installations pétrolières anglo-saxonnes et de la gigantesque base aérienne américaine Wheelus Air Field, rebaptisée, en juin 1970, du nom d’un grand conquérant arabe Oqbah Ben Nafeh. Mais, simultanément, l’homme de la relève s’appliquera fougueusement à dilapider systématiquement le capital de sympathie qu’il s’était spontanément constitué et à affaiblir méthodiquement son propre camp.
Éternel second de la politique arabe réduit à un rôle d’appoint, Mouammar Kadhafi, épris de rêves de grandeur mais affligé d’un mouvement pendulaire, n’a jamais cessé d’osciller entre les deux pôles du monde arabe, le Machreq (le Levant) et le Maghreb (le Ponant), épousant toutes les formes d’union – confédération, fédération, fusion – tour à tour avec les États de la vallée du Nil (Égypte-Soudan), en 1970, avec les bureaucraties militaires prosoviétiques (Égypte, Syrie, Libye, Soudan), en 1971, puis avec l’Égypte seule, avant de se tourner vers le Maghreb avec la Tunisie (1980), puis l’Algérie, pour finalement jeter son dévolu sur l’Afrique dont il s’applique depuis le début de ce siècle à jeter les bases d’un État transcontinental. Par ses pulsions, impulsions et compulsions, ce fringant colonel n’aura jamais tiré le moindre coup de feu contre ses ennemis déclarés, Israël et les États-Unis.
Mais sur son sombre tableau de chasse, il épinglera, tragiquement, certaines des figures les plus emblématiques du mouvement contestataire arabe, le chef charismatique du Parti communiste soudanais, Abdel Khaleq Mahjoub, en 1971, ainsi que le chef spirituel de la communauté chiite libanaise, l’imam Moussa Sadr, en 1978.
1971 : avec les Britanniques contre les communistes
L’animateur du groupe des « Officiers libres » libyens, ainsi dénommé sur le modèle de leurs aînés égyptiens, fera cause commune avec les Britanniques, au mépris de son aversion déclarée pour ses anciens colonisateurs, en ordonnant le déroutement d’un avion de ligne de la BOAC (British Overseas Airways Corporation), en juillet 1971, pour livrer à son voisin soudanais, le général Gaafar Al-Nimeiry, les auteurs communistes d’un coup de force, notamment le colonel Hachem Al Attah, un des plus brillants représentants de la nouvelle génération des jeunes officiers arabes. Pis, au mépris des règles de l’asile politique, Kadhafi livrera le chef communiste Mahjoub, malencontreusement réfugié en Libye, poings et pieds liés au président Nimeiry. Les remords marmonnés en 1976 devant cet acte de forfaiture ne l’empêcheront pas de récidiver deux ans plus tard contre l’imam Moussa Sadr, mystérieusement disparu au terme d’un séjour à Tripoli, en 1978, au paroxysme de la guerre du Liban. Le tortionnaire soudanais se déconsidérera par la suite, et son complice libyen avec, en supervisant le premier pont aérien d’Éthiopiens de confession juive vers Israël.
Saluée par la presse occidentale comme un acte de bravoure, l’opération dans la foulée de la double décapitation du plus grand parti communiste du monde arabe et du premier mouvement militant chiite du monde arabe (Amal), a affecté durablement les capacités combatives du camp progressiste et renforcé les capacités démographiques d’Israël avec l’apport de 80 000 juifs d’Éthiopie.
1982 et 1986 : deux poids, deux mesures
L’homme fera le délice des journaux occidentaux trop heureux de cette aubaine médiatique. Mais sa désinvolture suscitera des pulsions mortifères dans de larges couches du monde arabe. En 1982, dans Beyrouth assiégée, à Yasser Arafat ployant sous le pilonnage de l’aviation israélienne face à un immobilisme arabe quasi-général, l’homme de Tripoli, confortablement tapi à Aziziah, la caserne militaire transformée en résidence officielle, à des milliers de kilomètres du camp retranché libanais en ruines, plutôt que de forcer le blocus israélien pour voler au secours du chef palestinien, plutôt que de se taire, lui conseillera, affligeant conseil, non le « martyr », la sublimation symbolique de la mort au combat, mais le suicide, infligeant une épreuve supplémentaire au supplice palestinien.
Quatre ans plus tard, terré une semaine dans son abri tripolitain au premier coup de semonce de l’aviation américaine, en avril 1986, Kadhafi, orchestrera, sans crainte du ridicule, une campagne médiatique visant à élever Tripoli au rang de « Hanoi des Arabes », occultant le combat singulier des Beyrouthins durant les soixante jours de siège israélien, s’attirant par la même le sarcasme des correspondants de guerre plutôt avertis des réalités du terrain. L’homme fera aussi la fortune des marchands d’armes et la ruine de son pays. L’impressionnant arsenal militaire dont il s’est doté dès son arrivée au pouvoir en 1970 par des achats massifs d’armes à la France – dont le contrat du siècle portant sur la livraison de 75 avions de combat Mirage, de l’ordre de 15 milliards de francs de l’époque (environ 2,3 milliards d’euros) – sera carbonisé en 18 mois par son propre fournisseur français par suite de retentissants revers au Tchad, en 1985 et 1986, notamment à Wadi Doum et Faya Largeau.
Les années 80 : l’expulsion des Égyptiens et le dernier soutien soviétique
Sans égard pour les conséquences tragiques de sa décision, Kadhafi ordonnera l’expulsion de 200 000 travailleurs égyptiens, au début des années 80, pour sanctionner l’équipée solitaire du président Anouar el-Sadate dans ses négociations de paix avec Israël. Récidiviste, il ordonnera cinq ans plus tard, en 1984, l’expulsion de près d’un million de travailleurs africains pour sanctionner les réticences des dirigeants africains à l’égard de son activisme belliqueux.
Piètre stratège, piètre tacticien, d’une nocivité vibrionnaire, l’homme s’aliénera alors définitivement la sympathie de ses alliés naturels. Il ne devra sa survie qu’à la protection de l’Union soviétique qui pensera compenser par la Libye la défection de l’Égypte post-nassérienne, à la vigilance des services de renseignements est-allemands qui déjoueront de nombreuses tentatives de coup d’État fomentés contre lui, ainsi qu’à celle des aviateurs nord-coréens et syriens qui assureront une protection permanente de son espace aérien.
Le théoricien de pacotille
La guerre verbale aura été la seule guerre qu’il aura véritablement menée. L’homme avait en effet développé une phraséologie outrageusement polémique dans le souci d’accréditer l’idée qu’il menait l’avant-garde du combat contre « l’impérialisme américain » et faire oublier ainsi ses connexions antérieures anglo-saxonnes. Kadhafi usait, ainsi que ses médias, d’une terminologie à telle point outrancière que la population avait peine parfois à la décoder.
Un sommet Reagan-Thatcher, du nom du président américain Ronald Reagan et du Premier ministre britannique Margaret Thatcher, au pouvoir dans les années 1980, était présenté comme une rencontre entre « le chien enragé d’Israël et la tueuse d’enfants » par allusion au raid américain d’avril 1986 contre Tripoli au cours duquel la fille adoptive du colonel avait été tuée. Le Caire qui signifie en arabe « la victorieuse » était désignée, par inversion, par la « vaincue » et le mouvement chiite Amal qui signifie en arabe « l’espoir » était qualifié de « désespoir ». La « Maison-Blanche » était devenue la « Maison-Noire », le Royaume-Uni, « le porte-avion immobile des Américains », par allusion à l’autorisation donnée aux appareils américains de décoller des bases britanniques lors du raid contre la Libye. Le président égyptien Hosni Moubarak était, par un jeu de mots, l’affalé (Al-Barek), le roi Hussein de Jordanie « le traître » et le président tchadien Hissène Habre, en conflit avec la Libye, « le stipendié ».
Se piquant de culture, le « Guide suprême de la Révolution libyenne » édictera son Livre Vert, un condensé de théories contradictoires glanées de l’air du temps qui se présentait comme une sorte de « Troisième théorie universelle ». Offert gracieusement à toute personne de passage en Libye ou en rapport avec ce pays, une formalité obligée, cet ouvrage se proposait d’instaurer un socialisme sans socialistes, une démocratie sans démocrates et un pouvoir populaire sans peuple. La « populocratie » « Jamahirya » qui lui a tenu lieu de substitut, a érigé la bureaucratie en système de gouvernement et le parasitisme en règle de vie. À son actif aussi, au passif de la cause qu’il était censé promouvoir, la destruction des avions de lignes commerciales, un appareil de la compagnie américaine Panam à Lockerbie (Écosse), en 1988, un avion de la compagnie française UTA au dessus du désert tchadien, ainsi qu’un attentat contre une discothèque à Berlin.
Reddition aux États-Unis et caution à Israël
Un blocus draconien de dix ans (1992-2002) aura raison de sa résistance. Kadhafi livrera son plus proche collaborateur à la justice internationale en tant que victime expiatoire de l’attentat de Lockerbie, avant de basculer lui-même sous les fourches caudines américaines, trop heureux d’échapper au sort funeste de l’irakien Saddam Hussein.
En 1995, hanté par une idée qu’il pensait « géniale », il expédia un groupe de Libyens en pèlerinage à la Mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, troisième haut lieu saint de l’islam, s’imaginant briser par un coup d’éclat le blocus frappant la Libye depuis trois ans. Mais ce pèlerinage rocambolesque a finalement abouti à cautionner la souveraineté israélienne sur la ville sainte et à conforter l’État hébreu dans son rôle de garant des lieux saints.
En décembre 2003, en une opération apparue comme une capitulation en rase campagne, Kadhafi s’abandonnera aux Américains livrant sans coup férir la totalité de son programme nucléaire à l’administration néo-conservatrice du président George Bush jr, dévoilant du même coup tout un pan de la coopération des pays arabes et musulmans (Pakistan, Iran, Syrie) dans le domaine de la technologie nucléaire.
Sadate dans son escapade solitaire avait pour lui l’excuse de la paix. Kadhafi, la survie de sa personne. Deux ans après sa reddition sans condition à l’ordre américain, le colonel Kadhafi, égal à lui même au sommet arabe d’Alger, le 22 mars 2005, traitait Palestiniens et Israéliens d’« idiots » pour n’avoir pas édifié une fédération « Isratine », néologisme forgé par la contraction d’Israël et de Palestine, gommant d’un trait cinquante ans de combat du peuple palestinien pour prévenir la négation de son identité nationale.
« Les Libyens doivent se ranger du côté de l’Amérique »
Au plus fort de l’exaspération nationaliste en Irak et en Palestine, alors que le Premier ministre israélien Ariel Sharon se livrait en toute impunité à des liquidations extrajudiciaires, les assassinats ciblés par hélicoptère des dirigeants islamistes, cheikh Ahmad Yacine et Abdel Aziz al-Rantissi, alors que le chef démocratiquement élu de l’Autorité palestinienne en personne, Yasser Arafat, était confiné en résidence forcée depuis trois ans à Ramallah et que l’opinion mondiale était sous le choc des révélations des tortures de la prison irakienne d’Abou Ghraïb, le libyen, toute honte bue, justifiait son renoncement en des termes qui ont retenti comme une désertion. « L’Amérique n’a jamais été l’ennemie de la Libye, laquelle a été sanctionnée pour sa solidarité avec Yasser Arafat et les causes du tiers monde [...]. Arafat s’acoquine avec les Américains et son Premier ministre se saoule avec son homologue israélien [...]. Les Libyens doivent se ranger du côté de l’Amérique », affirmera-t-il contre toute évidence à Syrte devant une assemblée impassible dépitée par tant de reniements [1].
Maniérisme avéré ? Narcissisme affirmé ? Ce révolutionnaire aura vécu dans l’opulence à bords de voitures rutilantes, d’amazones de légende, une ribambelle de jolies filles chargées de sa protection rapprochée, un tailleur italien à deux doigts de couture de son auguste personne, ses enfants, Seif El Islam et surtout le cadet Hannibal, dans un luxe tapageur, défrayant régulièrement la chronique mondaine des capitales occidentales. Trônant désormais sur une nappe de pétrole, le doyen des dirigeants arabes contemporains, la trésorerie débordante de devises fortes, manque singulièrement de crédit. Nul n’est plus dupe. Nul ne sera plus dupé. La Fondation Kadhafi pour les droits de l’homme, la structure ad hoc chargée de recycler le dirigeant libyen dans l’honorabilité en réglant au plus fort coût le prix de ses turpitudes passées, notamment l’indemnisation des 288 victimes de Lockerbie ou la libération des otages occidentaux de Mindanao (Philippines) relève du domaine du rafistolage.
Par ses foucades et ses rebuffades, ce militaire d’apparat et de parade, ce théoricien révolutionnaire de la troisième voie universelle, s’est mû en bouffon des sommets arabes qu’il menace régulièrement de quitter, la risée universelle de l’opinion internationale, le désespoir des peuples arabes lassés par ses frasques à répétition.
René Naba
Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France presse (1978-1990), ancien conseiller du directeur-général de RMC pour l’information (1989-1994). Derniers ouvrages parus : Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français (L’Hamattan, 2002) et Aux origines de la tragédie arabe (Bachari, 2006).
[1] Discours inaugural de la réunion annuelle du Congrès populaire arabe (Assemblée nationale) à Syrte, in Al Qods Al-Arabi, 4 mars 2004. _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
"Avant qu'il ne soit trop tard, émigrez en Afrique, qui est en train de se remplir de Chinois, d'Indiens, de Bangladeshis et d'autres"
Paradoxal, non? Pendant que les Africains meurent dans le desert ou dans la mer pour gagner la forteresse Europe, d'autres peuples envahissent l'Afrique. Finalement les Africains sont nulle part chez eux. Triste!
Raison de plus pour résister et ne pas émigrer On nous chante les mêmes chansons aux Antilles, on fait tout pour nous faire dégager, et les français arrivent en flux inintérrompu, malgré toutes les "tares" dont on affuble les Antilles pour nous faire fuir LÂCHEZ PAS L'AFFAIRE, restez en Afrique, c'est le continent le plus convoité du monde, en ce siècle naissant.
Oui, très très paradoxal n'est-ce pas :
Bonjour à tous,
J'arrive d'Afrique après deux bons mois de vacances très actives. Je vous arrive donc bien ressourcée en énergie positive.
Juste encore une fois ce petit conseil : allez faire un tour de temps en temps en Afrique. Il se passe des choses sur place malgré ce qu'on veut nous faire croire, notre continent bouge et a besoin de nous. Gagnez donc de l'argent comme vous voulez, où vous voulez, mais rentrez investir chez vous. La qualité de vie y est meilleur avec pas grand chose, le mental au repos, l'angoisse d'être rejetter inexistante, enfin on se retrouve. Il y a des difficulté pour les populations locales à s'en sortir c'est vrai, mais nous pouvons chacun à notre niveau leur apporter notre concours aussi minime soit-il. Cela vaudra toujours mieux que de grands discours intellectuels vides et des pleurnichardises sur grioo, n'est-ce pas ?
Autre question : lorsque tous les Africains auront déserté l'Afrique, que les occidentaux s'y seront installés car c'est ce qui se passe aujourd'hui, lorsque au bout du compte l'Africain deviendra à terme un étranger en Afrique et n'y aura plus une parcelle pour lui, dîtes-moi, La Faute sera à qui ??? Lorsque l'Africain deviendra à terme étranger chez lui et éternellement étranger chez les autres, que se passera t-il pour nos futures générations ? Elles seront tout simplement condamnées à la mendicité et à l'esclavage.
Je vous mets en garde sur ce qui est en train de nous arriver. Ca donne à réfléchir et à se rendre compte que Sarko ou les autres devraient être le cadet de nos soucis.
Bien à vous.
Ca fait plaisir de te lire, Imhotep, c'est pas si souvent qu'on en a l'occasion
Inscrit le: 09 Sep 2006 Messages: 11 Localisation: FRANCE
Posté le: Sam 09 Sep 2006 19:43 Sujet du message: Intéressant
Le message précédent qui demande aux Africains de rester peut sez comprendre mais il ne faudrait pas que le reste du monde se serve de l'Afrique comme poubelle.
Voir article complet sur l'immigration et le point de vue de calixte Beyala sur http://www.santeducation.com/
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