Rocs Bon posteur

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Posté le: Ven 06 Oct 2006 20:47 Sujet du message: Plus de 1 300 nouvelles entreprises inscrites en trois jours |
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On se rue pour entreprendre. Depuis lundi, le bureau du Registrar of Companies est pris d’assaut. Les entrepreneurs et aspirants entrepreneurs se bousculent au Cathedral One Building à Port- Louis pour se faire inscrire. Les Mauriciens retrouvent-ils subitement le goût pour le business ?
En tout cas, c’est le but recherché par la nouvelle loi-cadre dite Business Facilitation Act, qui est entrée en vigueur le 1er octobre. Depuis, le bureau du Registrar a approuvé plus de 1 300 demandes d’enregistrement.
“C’est un très bon signe pour la culture d’entreprise à Maurice. Nous constatons aussi qu’il y a beaucoup de femmes qui viennent de l’avant pour monter leur propre business”, affirme Prabha Chinien, la Registrar of Companies.
Beaucoup de Mauriciens veulent profiter des nouvelles conditions de faire du business. La nouvelle loi met en place un cadre régulateur léger et simplifié pour faciliter l’investissement dans le pays.
Jusqu’ici, faire du business a été pour de nombreux Mauriciens un parcours de combattant. Il y avait plusieurs étapes administratives et légales qui décourageaient les ambitions. Les aspirants entrepreneurs devaient attendre longtemps avant d’obtenir les permis nécessaires et démarrer leurs activités. Une régulation lourde et coûteuse avait fini par faire fuir les investisseurs et avait privé l’économie de nouvelles opportunités de création d’emplois.
Le nouveau système de certification vise à réduire considérablement les délais pour l’obtention des autorisations officielles en enlevant les étapes institutionnelles qui n’avaient aucune pertinence par rapport aux activités économiques pour lesquelles les permis étaient recherchés.
Données centralisées
Le bureau du Registrar of Companies est le point de départ dans cette nouvelle configuration. L’entrepreneur obtient une business card lorsqu’il y enregistre son business. Il doit fournir plusieurs informations comme la nature de ses activités et l’endroit de ses opérations.
Ces données sont centralisées sur une base informatique et sont canalisées vers d’autres services publics qui sont concernés par le cadre régulateur dont le ministère de la Santé, le ministère de l’Environnement, le Fire Services, les collectivités locales, la Mauritius Revenue Authority, le Fonds national de pensions et la Small Enterprises and Handicraft Developement Authority (SEHDA).
Un opérateur peut maintenant démarrer son business dans un délai très court, soit trois jours suivant son enregistrement auprès du bureau du Registrar.
Mais il y a des conditions à respecter. Le business ne doit pas être une regulated activity, c’est-à-dire qu’elle ne devrait pas être une activité qui nécessite une licence d’un régulateur. Un restaurant ou un hôtel, par exemple, doit obtenir au préalable une licence de la Tourism Authority avant d’opérer.
D’autre part, une nouvelle entreprise aura besoin d’un Land use and building permit octroyé par une collectivité locale (même si elle n’appartient pas à la catégorie de regulated activities), si ses opérations ont des implications au niveau de l’environnement ou du trafic dans l’entourage immédiat du business.
Les nouvelles règles sont encore floues pour les opérateurs. L’obtention d’une business card n’est qu’une étape. D’autres permis peuvent être encore nécessaires.
Beaucoup de personnes qui se rendent au bureau du Registrar se posent des questions. Notamment celle du laps de temps dans lequel elles obtiendraient les autorisations nécessaires. Les autorités ont promis que les délais allaient être considérablement réduits.
M. Jeetoo, un habitant de Mare d’Albert dit “courir partout” depuis trois ans pour obtenir un permis afin de pouvoir vendre du fast food sur la plage. “Je suis venu tenter ma chance aujourd’hui”, lance-t-il.
K. Teelock, une habitante de Plaine-des-Papayes veut, elle, monter une petite unité de confection de vêtements. “Je veux au préalable obtenir des renseignements avant de me lancer.” R. Armoogum souhaite lui convertir sa tabagie à Roche-Brunes en une snack-boutique. “Je vais voir quels sont les avantages que je pourrais avoir en m’inscrivant”, déclare-t-il.
Les autorités ont visiblement encore un effort de communication à faire. “Depuis hier la SEHDA et le ministère des Administrations régionales ont installé des comptoirs d’information dans notre bureau pour aider les gens à mieux comprendre”, indique toutefois Prabha Chinien.
Akilesh ROOPUN
http://www.lexpress.mu/display_search_result.php?news_id=73627 _________________ Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort |
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