HALAIN Grioonaute 1
 
  Inscrit le: 09 Avr 2005 Messages: 171
 
  | 
		
			
				 Posté le: Jeu 21 Sep 2006 19:18    Sujet du message: "Mamadou m'a dit"  toujours d'actualité | 
				      | 
			 
			
				
  | 
			 
			
				Les plus vieux d'entre nous qui ont connu la période 68 arde se souviennent peut-etre de Francois Béranger   , chanteur gauchiste francais
 
 
 
 
Sa chanson "Mamadou m'a dit"  écrite en 1979 est encore d'une cruelle actualité.         
 
 
François Béranger
 
MAMADOU M'A DIT
 
Paroles et musique: François Béranger, 1979
 
 
 
REFRAIN:
 
Mamadou m'a dit, Mamadou m'a dit:
 
"On a pressé le citron, on peut jeter la peau."
 
Mamadou m'a dit, Mamadou m'a dit:
 
"On a pressé le citron, on peut jeter la peau."
 
 
Les citrons, c'est les négros,
 
Tous les bronzés d'Afrique,
 
Sénégal, Mauritanie,
 
Haute-Volta, Togo, Mali,
 
Côte d'Ivoire et Guinée,
 
Benin, Maroc, Algérie,
 
Cameroun et tutti quanti,
 
Cameroun et tutti quanti.
 
 
Les colons sont partis
 
Avec des flonflons,
 
Des discours solennels,
 
Des bénédictions.
 
Chaque peuple, c'est normal,
 
Dispose de lui-même
 
Et doit s'épanouir
 
Dans l'harmonie.
 
Une fois qu'on l'a saigné
 
Aux quatre veines,
 
Qu'on l'a bien ratissé
 
Et qu'on lui a tout pris.
 
 
REFRAIN
 
 
Les colons sont partis.
 
Ils ont mis à leur place
 
Une nouvelle élite
 
De noirs bien blanchis.
 
Le monde blanc rigole.
 
Les nouveaux, c'est bizarre.
 
Sont pire que les anciens.
 
C'est sûrement un hasard.
 
 
Le monde blanc rigole
 
Quand un petit sergent
 
Se fait sacrer Empereur
 
Avec mille glorioles.
 
Après tout, c'est pas grave.
 
Du moment que terres
 
Produisent pour les blancs
 
Ce qui est nécessaire.
 
Le coton, l'arachide,
 
Le sucre, le cacao
 
Remplissent les bateaux,
 
Saturent les entrepôts.
 
 
REFRAIN
 
 
Après tout, c'est pas grave.
 
Les colons sont partis.
 
Que l'Afrique se démerde.
 
Que les paysans crèvent.
 
Les colons sont partis
 
Avec, dans leur bagages,
 
Quelques bateaux d'esclaves
 
Pour pas perdre la main
 
 
Quelques bateaux d'esclaves
 
Pour balayer les rues.
 
Ils se ressemblent tous
 
Avec leur passe-montagnes.
 
Ils ont froids à la peau
 
Et encore plus au coeur.
 
Là-bas, c'est la famine
 
Et ici, la misère
 
Et comme il faut parfois
 
Manger et puis dormir
 
Dans des foyers taudis,
 
On vit dans le sordide.
 
 
REFRAIN
 
 
Et puis un jour, la crise
 
Nous envahit aussi
 
Qu'on les renvoie chez eux.
 
Ils seront plus heureux
 
Qu'on leur donne un pourboire.
 
Faut être libéral
 
Et, quant à ceux qui râlent,
 
Un bon coup de pied au cul.
 
 
Vous comprenez, Monsieur,
 
C'est quand même pas normal.
 
Ils nous bouffent notre pain.
 
Ils reluquent nos femmes.
 
Qu'ils retournent faire les singes,
 
Les singes dans leur cocotiers,
 
Tous nos bons nègres à nous
 
Qu'on a si bien soignés
 
Et puis, ce qui est certain,
 
C'est qu'un rien les amuse.
 
Ils sont toujours à rire.
 
Ce sont de vrais gamins.
 
 
------------------------------------------------------------------------------------
 
 
http://www.chansonrebelle.com/chanteurs/beranger.htm
 
 
http://www.frmusique.ru/texts/b/beranger_francois/mamadoumadit.htm _________________ " Triste époque que celle où il est plus difficile de briser un préjugé qu'un atome " ( Albert Einstein ) | 
			 
		  |