Clément aura 13 ans le 19 octobre et il n'a plus de maison. Clément vit dans un bungalow, à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, et il frissonne de peur, chaque matin, quand ses parents partent travailler. Dans la nuit du 25 au 26 septembre, son père, François Philippe, l'a découvert prostré, sur son lit, tandis que de hautes flammes dévastaient le pavillon familial d'une superficie totale de 439 mètres carrés. Aujourd'hui, il ne reste plus grand-chose de la bâtisse. Mais l'incendie a épargné les inscriptions qui se détachent, en grandes lettres noires, sur les façades avant et arrière "SALE NÈGRE", "NEGRO TU VA CREUVE" et "BATAR". De temps à autre, des curieux s'aventurent à Espirat, petit village de 315 habitants, au coeur de la Limagne, et jettent un oeil avide sur la maison en ruine, dont l'entrée est barrée par un ruban jaune de la gendarmerie.
François Philippe, 43 ans, ne supporte plus les badauds, les questions pressantes, les regards lourds. Quand il marche dans les débris calcinés de ce qui fut sa maison, il baisse la tête. Ecarte du pied un vélo d'enfant. Effleure de ses mains noueuses un parpaing noirci. Il aimerait comprendre. François Philippe est métis, né d'un père malgache et d'une mère anglaise. Technicien dans un bureau d'études, il dit n'avoir jamais souffert du racisme. Jusqu'à ce dimanche de mai 2003, quand tout a commencé.
C'était le jour de la Fête de la pierre et du vin. Le vieux fort du village était paré de mille couleurs, et les gamins couraient dans les ruelles. Venu d'un village voisin, François Philippe construisait, seul, sa maison, depuis 2002. A mains nues, un peu à l'écart de la départementale qui traverse Espirat. Charpente, menuiserie, plomberie, électricité, il s'occupait de tout. C'était son rêve, son bonheur promis, pour héberger sa deuxième femme, Véronique, et Clément, né d'un premier mariage. Deux chambres avaient même été prévues à l'étage pour accueillir des enfants de la Ddass.
"Dans la matinée, se souvient François Philippe, j'ai découvert une feuille de papier, type A4, posée sur une truelle. Des lettres avaient été découpées dans un journal, puis collées sur la feuille. Ça disait : "PAS DE NÈGRE À ESPIRAT, PREMIER AVERTISSEMENT." Je n'ai pas compris, j'ai cru à une plaisanterie. Il n'y avait aucune raison de mal m'accueillir, ici. Mais je suis quand même allé à la gendarmerie, pour faire une main courante. Ils ont conservé le mot. Moi, je n'avais jamais eu de problèmes en France. A Espirat, je n'avais senti aucune animosité, j'étais venu ici pour la tranquillité."
L'affaire en reste là. Les gendarmes ne s'inquiètent pas outre mesure, pas plus que le maire, Daniel Rousselot. "Que pouvait-on faire de plus, dit aujourd'hui l'élu. Les gendarmes ont fait ce qu'ils ont pu, avec leurs moyens." Pendant trois ans, il ne se passe plus rien. François Philippe continue à bâtir son rêve, pierre après pierre, la maison sort de terre, le couple et l'enfant s'installent dans les chambres.
Chaque week-end, chaque soir, l'homme travaille sur le chantier. Il choisit les meilleurs matériaux. En guise de poutres, il achète de gros rondins à Saint-Flour, qu'il fait sécher pendant trois ans avant de les placer avec soin, dans le salon. "Je n'ai pas pris de vacances pendant trois ans, ni ma famille d'ailleurs. Cette année, seulement, on a réussi à partir une semaine, à Noirmoutier."
Un jour de février 2006, Véronique Philippe, Clément à ses côtés, ouvre la boîte aux lettres. François Philippe ne se rappelle plus vraiment la date. Il se souvient seulement que c'était la semaine où Youssouf Fofana, le chef autoproclamé du "gang des barbares de Bagneux", responsable du meurtre d'Ilan Halimi, s'était enfui en Côte d'Ivoire.
Dans une enveloppe, une feuille A4, à nouveau. Toujours ces lettres, découpées dans un journal. Et ce mot : "LES NÈGRES AU BÛCHER, DEUXIÈME AVERTISSEMENT." Désormais, la famille vit dans la peur. Une plainte est déposée. "Le petit était terrorisé, il pleurait tout le temps. Il y avait un tas de bois derrière la maison, je l'ai déplacé. "Les nègres au bûcher", on avait compris ce que ça voulait dire. Et chaque soir, je laissais mon tuyau d'arrosage prêt, au cas où. C'était dur à vivre, on ne parvenait pas à palper la chose qui nous voulait du mal."
La famille vit repliée sur elle-même. Le village ne sait rien de ce drame intime, ou feint de l'ignorer. Arrive mai 2006, la France fête la commémoration de l'abolition de l'esclavage.
Un matin, à 6 heures, en rentrant de son travail, Véronique Philippe regarde sa maison, écarquille les yeux, les bras ballants. Dans la nuit, les inscriptions racistes ont été dessinées sur la façade. A l'arrière, une croix a été peinte sur un mur, surmontée de trois points. Cette même croix est dessinée sur le pare-brise de la vieille 406 de François Philippe, à hauteur du conducteur. "J'ai tout de suite pensé au Ku Klux Klan, indique François Philippe, les trois points, c'était pour ma femme, mon fils et moi." Au boulot, ça va mal. La situation pèse sur son moral. "Je ne dormais plus, je multipliais les bêtises, j'ai même eu un blâme. Je me sentais responsable de tout ça. Et puis j'ai fini par en parler à mes collègues."
Les gendarmes pataugent. Pas facile de cerner l'adversaire invisible. Ils épluchent le passé de François Philippe, ne lui découvrent aucun ennemi. Auditionnent à tour de bras. Sans résultats. Le 11 septembre, trois carreaux de la maison sont brisés, deux à l'étage, un au rez-de-chaussée. Quinze jours plus tard, c'est le drame. "Vers 3 heures, le 26 septembre, j'ai été réveillé par une explosion. Je me suis levé, j'ai vu que le garage et le toit de la maison étaient en feu, ça sentait l'essence dans le salon. J'ai couru voir mon fils, il était assis sur son lit. On a couru dehors, j'ai eu le temps de prendre mon portefeuille, mes clés de voiture. Dire que le soir même, Clément m'avait dit : "Papa, il y a quelqu'un dehors." Il était en crise, il pleurait, je ne l'ai pas cru." De la maison du voisin, en pyjama et en claquettes, il voit sa vie s'envoler en fumées noirâtres. Son fils à ses côtés, en larmes, son jouet préféré arraché aux flammes dans les bras.
Espirat vit maintenant à l'heure de la suspicion. Les assurances ont relogé la famille à l'écart, dans un petit bungalow en bois. Les Philippe ont pris un avocat, Me Gilles-Jean Portejoie. "Cette affaire est révélatrice d'un climat, pense celui-ci, la déshumanisation touche aussi le tissu rural, et le racisme pousse sur ce terreau." Le parquet de Clermont-Ferrand s'est décidé à ouvrir une information judiciaire le 2 octobre pour "destruction volontaire par incendie " aggravée par les circonstances que "les faits ont été commis en raison de l'appartenance à une race". "Les différents incidents et menaces dont cette famille a été victime sont de nature à faire penser que cet incendie, s'il est bien criminel, peut être lié à une démarche raciste ", explique, prudent, Michel Valet, le procureur de la République à Clermont-Ferrand, qui assure avoir débloqué des moyens pour l'enquête.
Mais les indices sont maigres. Le "corbeau" ne semble pas avoir laissé de traces d'ADN sur les lettres anonymes. Les gendarmes ont placé deux villageois en garde à vue, réalisé des expertises graphologiques. Ils ont aussi vérifié le contrat d'assurance de la famille Philippe, on ne sait jamais. Mais l'incendie ne leur est guère profitable.
"Je suis pacifique, je n'ai pas d'ennemis", dit François Philippe. Qui regrette l'attitude du maire d'Espirat. "Il n'a pas bougé, c'est chacun pour soi et Dieu pour tous." Dans son bureau de la mairie, Daniel Rousselot laisse dire. "Tout ça ne vient pas du village, s'il y avait ici des gens racistes, ça se saurait." Au premier tour de l'élection présidentielle, en 2002, 25 habitants d'Espirat avaient voté pour le FN. 25 sur 169 suffrages exprimés, soit 14,8 % pour l'extrême droite. Une proportion "normale". "D'ailleurs, tenez, M. Martin n'a jamais eu de problème", poursuit l'élu. Cyril Martin, c'est l'autre "Noir" du village. Qui confirme : "Je n'ai jamais été confronté au racisme à Espirat." (t'es le prochain oncle tom!) Et Daniel Rousselot d'ajouter : "Ce serait à refaire, je ferais la même chose." Il peste contre "la récupération par certains de ce drame".
Quelques villageois ont organisé une réunion à la salle des fêtes, dix jours après les faits. "On n'a pas réagi assez vite, explique Didier Croze, traducteur de profession, et proche de la famille Philippe. Nous sommes restés chacun dans notre coin, sans penser que cela irait aussi loin. Il faut aujourd'hui qu'on agisse." La création d'une association a été décidée, une pétition de soutien a recueilli 140 signatures. "Le racisme est partout, déclare Jean-François Veyrières, proviseur à la retraite à Espirat. Même ici, on ne se parle pas. S'il y avait eu une prise de conscience de la population, il n'y aurait pas eu ce drame." Et François Philippe n'en serait pas, aujourd'hui, à ressasser la couleur de sa peau. "Moi qui me suis toujours senti blanc" (moi: d'autres t'ont bien signifié le contraire...), dit-il, les yeux baissés. ... *************************************************************
A force de tendre la joue comme un benet béat pacifiste toute le monde il est bon, il est gentil moi le gentil blackos qui ne fait de mal à personne...un pompe calibre 12...un bon rott ou pitt...bref qqs précautions de base, pour défendre ses biens et sa famille mais non, le gars a voulu joué les "plus républicains que la république"...alors que les dés sont pipés d'avance...on voudrait le plaindre , avoir pitié de lui et de son gamin face à leur drame...on se dit en meme temps que le gars l'a "un peu" cherché...du moins de par son attitude si "attentiste" et "inconsciente" dans un milieu rural) hostile à tout ce qui est étranger , qui plus est "coloré"...
on a l'impression que le gars ne comprend pas ce qui lui arrive...qu'il a pas l'air de réaliser alors que lui et sa FAMILLE ont failli être brulés vifs... _________________ Tout ce qui ne nous tue pas nous rends plus forts...on a tout vécu et on est encore là...avant, maintenant et jusqu'à la fin des temps!
Il faut assumer sa negritude et prendre des precautions partout où on va.
"Moi qui me suis toujours senti blanc"
Un autre Claude Ribbe qui dit qu'il n'est pas noir?
Tu n'as rien echappé avec ta peau "chappée". _________________ Vivre libre ou mourir
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Ven 13 Oct 2006 10:02 Sujet du message: Re: "Pas de Nègres à Espirat"!!!!
Jeff a écrit:
Et François Philippe n'en serait pas, aujourd'hui, à ressasser la couleur de sa peau. "Moi qui me suis toujours senti blanc" (moi: d'autres t'ont bien signifié le contraire...), dit-il, les yeux baissés. ...
Inscrit le: 14 Jan 2006 Messages: 69 Localisation: belgique
Posté le: Ven 13 Oct 2006 10:10 Sujet du message: Et s'il était juif?
C'est étonnant qu'un tel acte passe dans les faits divers...
Tout le monde sait que s'il avait une origine "médiatiquement plus intéressante", ca serait a la une des journaux, avec une parole de Chirac et de Villepin.
C'est aussi étonnant, qu'encore une fois à Grioo(cfr l'affaire du banquier noir viré de HSBC), tout le monde en a marre du racisme mais préfère d'abord appliquer la politique du "bien fait pour toi" plutot que du "on va s'organiser pour que ces faits ne passent plus inaperçus".
Parce que ces voisins qui ont brulé auraient pu etre les votre.
Maintenant, il a dit qu'il s'est toujours senti blanc, c'est clair qu'il est bien naif à ce niveau-là, mais il ne se sentira pas plus noir si SA communauté le dénigre quand il a des problèmes. _________________ "Dingue de zic, zincou d'Afrique, affronte la vie en adoptant les us de la clique" (Feniksi)
C'est ce que je voulais dire à propos du fait que vivre dans un petit patelin peut être un vrai cauchemar.
Soit cela se passe comme avec Kamini; et de temps en temps on t'insulte, mais "c'est pas grave, ah ah ah !!! qu'est ce que tu me racontes là";
Soit cela se passe comme avec François Philippe; et au minimum tu peux te prendre des coups de fourche dans le derrière: "aïe ! les gars, mais c'est moi, François Philippe ! Déconnez pas j'suis comme vous, enfin !"
Tu parles. Dans les petits villages, dans les très petites villes, les gens du terroir ne prennent pas de gants pour (te) dire ce qu'ils pensent de toi. En se faisant une vision de la france et du monde à partir du journal de Jean pierre Pernbeauf, cela n'arrange pas les choses.
Mais le leuco ne peut pas agir de la sorte ailleurs que dans ses petites contrées. sisi.
KUNTA-KINTE a écrit:
Tu n'as rien echappé avec ta peau "chappée".
Mdr
dio a écrit:
Maintenant, il a dit qu'il s'est toujours senti blanc, c'est clair qu'il est bien naif à ce niveau-là, mais il ne se sentira pas plus noir si SA communauté le dénigre quand il a des problèmes.
Ah non, s'il te plait. Une personne qui ne se sent pas noir (alors qu'elle l'est), ne doit pas venir me voir quand ça se gâte pour elle. Ah oui ! Au diable, les girouettes ! C'est trop facile ça.
Dernière édition par Yugo2Bakel le Ven 13 Oct 2006 10:18; édité 1 fois
Posté le: Ven 13 Oct 2006 10:17 Sujet du message: Re: Et s'il était juif?
Lui meme dit qu'il se sentait blanc donc pas noir.
Bien sur que les noirs doivent se mobiliser mais quand il faut agir ou pour cautiser du fric, il n'y a plus personne...
dio a écrit:
C'est étonnant qu'un tel acte passe dans les faits divers...
Tout le monde sait que s'il avait une origine "médiatiquement plus intéressante", ca serait a la une des journaux, avec une parole de Chirac et de Villepin.
C'est aussi étonnant, qu'encore une fois à Grioo(cfr l'affaire du banquier noir viré de HSBC), tout le monde en a marre du racisme mais préfère d'abord appliquer la politique du "bien fait pour toi" plutot que du "on va s'organiser pour que ces faits ne passent plus inaperçus".
Parce que ces voisins qui ont brulé auraient pu etre les votre.
Maintenant, il a dit qu'il s'est toujours senti blanc, c'est clair qu'il est bien naif à ce niveau-là, mais il ne se sentira pas plus noir si SA communauté le dénigre quand il a des problèmes.
". "Les différents incidents et menaces dont cette famille a été victime sont de nature à faire penser que cet incendie, s'il est bien criminel, peut être lié à une démarche raciste ", explique, prudent, Michel Valet, le procureur de la République à Clermont-Ferrand, qui assure avoir débloqué des moyens pour l'enquête.
Non mais de qui se moque t'on ???
un mec reçoit des menaces et des insultes racistes, des graffitis racistes sont sur sa maison, et si l'incendie est criminel il oouirrait être lié à une démarche raciste !!! mais qu'est-ce qu'il leur faut de plus.
Pour Ilan Halimi, qui a attaqué un juifs par le bias de péjugés racistes (les juifs sont friqués et s'entraident) il 'agit sans nul dout d'un crime de haine anti-sémite, et là avec menaces avérées on doute
Il leur faut quoi, un lynchage, avec de cagoules à la mode KKK ?
Deux poids deux mesures, ca se vérifie tous els jours. _________________ Précisons que je suis blanche
Inscrit le: 02 Juil 2006 Messages: 21 Localisation: Deutschland
Posté le: Ven 13 Oct 2006 17:07 Sujet du message:
[édité par GRIO: Pour rappel:
Et dans l'esprit de ce forum, les discussions du style "Pourquoi les Noirs sont ceci", "Pourquoi les antillais sont cela", les disputes Noirs-métis, africains-antillais, camerounais-ivoiriens, etc... ne sont pas les bienvenues. ]
Cela ne vous honore pas messieurs, de réduire mon discours à cela. Enrichissez-vous du désir d'être juste, et affichez donc le texte que vous incriminez. Je vous mets au défi d'y trouver quelque allusion que ce soit relative aux accusations que vous me faites.
[édité par GRIO: Pour rappel:Ce sont des débats inutiles, sans intérêt, qui engendrent des polémiques débiles qui ne nous interessent pas.]
Sauf que moi j'ai exprimé un point de vue. Les débats qui en résultent sont forcément constructifs ou pas du tout, ou alors ennuyeux. Un point de vue, pour la raison, dans le cas échéant, qu'on ne dénote en son sein aucune harangue aggressive ou injurieuse, ne devrait pas être tenu pour responsable des opinions négatives qu'il génère... s'il en génère.
À présent, que vous ayez pris sur vous de décider de l'opinion qui est permise ou pas dans votre forum, ca devrait vous plaire, cela me fait sourire.
[édité par GRIO:Et "la censure qui règne en ces lieux" n'a pas pour but de bailloner la liberté d'expression, mais plutot de veiller à ce que ceux qui s'expriment le fassent dans un esprit constructif pour tous.
C'est clair que la modération décide arbitrairement de ce qui est constructif et de ce qui ne l'est pas.
Et ce n'est pas près de changer.
]
C'est votre univers messieurs, c'est vous qui en définissez donc logiquement les règles. Je suis aussi pour la censure vous savez, seulement je ne la pratique pas sans réflexion longue et responsable. La sagesse, la modestie plus que la fougue et l'arrogance sont les compagnes les plus précieuses lors d'une censure. Vous vous en familiariserez en cherchant conseil au sein de la multitude pensante autour de vous chaque fois que l'envie vous démangera de basculer sec le couperet-censeur.
Et encore une fois; même dans l'exercice de votre censure, ne suggérez pas des choses que je n'ai jamais dites s'il-vous-plaît. _________________ As formely known as K.L
Cette histoire me rappelle mes vacances à Pont-au-Mer en Normandie il y a quelques années, deux semaines vraiment inoubliables. Ah les femmes où n'iront-elles pas pour chercher l'homme idéal...
je traverse une rue, je suis étonné de voir des têtes qui m'admirent depuis les fenêtres. Je me ballade en ville, les gens se retournent au passage, comme s'ils m'ont vu à la ...télé ! J'entre dans un super marché, qu'est-ce que j'entends ? Un gosse d'environ 5 ans qui demande à sa mère pourquoi j'ai cette couleur, après avoir frotté son petit doigt sur mon bras pour s'assurer que je ne suis pas tombé sur le goudron. J'accompagne mon beau frère (qu'on a vite largué d'ailleurs lol) chez ses parents, un besoin pressant se présente, j'entre dans les wc, en sortant, deux de ses plus jeunes frères me bousculent. Je les vois revenir peu de temps après avec des larges sourires...
"je traverse une rue, je suis étonné de voir des têtes qui m'admirent depuis les fenêtres"
J'insiste bien sur mon propos, parce qu'en bon bogosse de la région parisienne, je voyais bien la différence entre les jeunes de ce bled paumé lol et la mentalité basket Nike Barclay 180, Jogging Adidas, Casquette Puma et consort que je leur apportais et qui suscitait peut être chez eux une certaine admiration. Il y a même une petite white qui a failli me jeter le grappin dessus, mais j'étais plus là...Ah le bon vieux temps des...
Inscrit le: 13 Jan 2006 Messages: 382 Localisation: What else?
Posté le: Sam 14 Oct 2006 21:09 Sujet du message: Re: Et s'il était juif?
dio a écrit:
C'est étonnant qu'un tel acte passe dans les faits divers...
Tout le monde sait que s'il avait une origine "médiatiquement plus intéressante", ca serait a la une des journaux, avec une parole de Chirac et de Villepin.
C'est aussi étonnant, qu'encore une fois à Grioo(cfr l'affaire du banquier noir viré de HSBC), tout le monde en a marre du racisme mais préfère d'abord appliquer la politique du "bien fait pour toi" plutot que du "on va s'organiser pour que ces faits ne passent plus inaperçus".
Parce que ces voisins qui ont brulé auraient pu etre les votre.
Maintenant, il a dit qu'il s'est toujours senti blanc, c'est clair qu'il est bien naif à ce niveau-là, mais il ne se sentira pas plus noir si SA communauté le dénigre quand il a des problèmes.
au début, j'avais la même façon de penser! mais même si tu montes une assoc pour défendre le gars, il ira dire à la presse qu'il ne veut pas faire de politique ou être récupéré par des extrémistes genre tribu ka! tu comprends, c'est la fameux groupuscule qui est agité pour faire passer toute revendication des africains comme étant raciste et antiblanc!
donc, à partir du moment où le mec lui même dit qu'il est blanc, que faire! _________________ --->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.
Thomas Sankara.
--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".
Bling Bling,
Au milieu de tout cela, je voudrais te demander si Joey Starr, Gynécon & Dieudonné sont noirs ?
Je te demande ça, parce que leur couleur de peau est la même que celle de Francois Philippe.
Sans parti pris dans votre prise de bec.
Juste une question simple.
Ce que j'en pense, je l'ai déjà dis plus haut, je crois.
Fin de ma parenthèse.
-----------
Grand aparté :
Que s'est -il passé dans la journée du Sam 10 Déc 2005 ?
Je pose cette question à cause du record du nombre d'utilisateurs en ligne, ce jour là.
Etait-ce juste dû à l'approche des fêtes de fin d'année, ou à un fait d'actualité particulier ?
Ouais, je sais, je me pose de ces questions, des fois.
Dernière édition par Yugo2Bakel le Mar 17 Oct 2006 17:38; édité 1 fois
Yugo - ce genre de discussion vous la finissez en MP, on va pas transformer ce fil en discussion sur le taux de mélanine du type sur les bases d'un post supprimé - merci
Je voulais juste voir s'il y avait de la cohérence dans ses propos, après...
Pour moi, Francois Philippe est un nègre... qui ne veut pas se l'admettre.
Et malheureusement, il l'a découvert de cette façon.
Cela se passe souvent comme ça pour ceux qui faignent ne pas le savoir.
Tout est dit, là.
A partir de là, chacun voit le gars comme il veut... tout en étant raisonnable, parce que victime malgré tout.
A vrai dire, c'est surtout à son gosse que je pense.
Tu parles d'un souvenir d'enfance...
cette histoire me fait sourir parce que personnelement jaurai jamais imaginé que ce type sois noir en le croisant un matin au le village, surtout si il a une femme blanche ~_~
Mais le pire c'est qu'il y a un autre noir dans le bled qui dit ne jamais avoir eu de probleme.......si sa se trouve c'est lui ka fait le coup... il a jugé que le village était trop ptit pour deux noirs
Posté le: Ven 17 Nov 2006 17:15 Sujet du message: Rebondissement à Espirat !
François Philippe aurait incendié lui-même sa maison. Il a été mis en examen le 16/11/2006 pour incendie volontaire et dénonciation d'infractions imaginaires puis incarcéré. (Source : Journal La Montagne du 17/11/2006) :!:
Posté le: Ven 17 Nov 2006 17:45 Sujet du message: Re: Rebondissement à Espirat !
"Aurait" et "mise en examen" ne sont pas signe de culpabilité.
Lorsqu'il aura avoué, là l'affaire sera conclue.
Donne nous le lien internet de la news ou un scan du journal.
sang froid a écrit:
François Philippe aurait incendié lui-même sa maison. Il a été mis en examen le 16/11/2006 pour incendie volontaire et dénonciation d'infractions imaginaires puis incarcéré. (Source : Journal La Montagne du 17/11/2006)
Posté le: Dim 26 Nov 2006 20:03 Sujet du message: Version monté
Marianne N°501 révèle une fois de plus que c'était faux comme l'affaire du RER, le faux attentat raciste à Nantes . Je crois que trop d'assos vivent du racisme. Cela pousse à inventer des faux actes racistes. _________________ Le grain de sable http://www.legraindesable.com
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L’affaire avait défrayé la chronique judiciaire et médiatique, l’incendie criminel et raciste d’une maison à Espirat (Puy-de-Dôme) en septembre dernier. Les médias s’étaient emparés de l’affaire, certains d’entre eux voyaient même la signature d’un Ku Klux Klan français. La vérité est plus banale, le propriétaire, un homme âgé d’une quarantaine d’années et d’origine malgache, est mis en examen pour dénonciation d’infractions imaginaires et incendie volontaire, et placé sous mandat de dépôt. Lundi, le père de famille, qui travaille dans un bureau d’étude, a eu un accident de voiture en allant à son travail. Le véhicule est allé au fossé. Il a déclaré aux gendarmes avoir été poussé par une autre voiture qui a pris la fuite. Sa voiture a été examinée par les techniciens d’investigation criminelle de la gendarmerie du Puy-de-Dôme. Elle a ensuite été transférée à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour une expertise complémentaire qui a démonté la thèse d’une agression. L’homme a été placé mercredi après-midi en garde à vue et interrogé par les gendarmes de la section de recherches d’Auvergne. Comme dans l’affaire du RER B et la fausse agression antisémite, l’incendie “raciste” d’Esterat n’est que l’acte d’un mythomane. Le mal est fait pourtant, car si l’incendie avait fait la Une des journaux, le dénouement de l’affaire n’intéresse personne.
Vous vous imaginez si cela était sorti dans la période des tristes incendies de 2005 ?
Déjà que l'autre avait plus ou moins sous-entendu que certaines familles Africaines avaient dû mettre elles-mêmes le feu à leur logement.
Il y aura au moins une bonne chose dans l'histoire, en fin de compte: il se sait nègre.
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Mar 05 Déc 2006 09:28 Sujet du message:
Arf meeerde ! S'cuse Zheim !
Bon je me disais bien que novopress ca me disait quelque chose de "pas bon" mais j'avoue que j'ai pas pris le temps. J'ai lu un entrefilet dans un Marianne et en cherchant une source sur le net c'est une des premières que j'ai trouvé.
En ce moment j'ai pas trop le temps, la situation à Abidjan ne nous laisse que peu de "répit" en ce moment, rien que ce matin, y a encore des manifs un peu "sérieuses".
Mais bon, oui tu as raison de me taper sur les doigts. C'est la loose çà.
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violente quinte de toux)
parce que personnelement jaurai jamais imaginé que ce type sois noir en le croisant un matin au le village, surtout si il a une femme blanche ~_~
