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L’Afrique face aux changements climatiques

 
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Tene
Grioonaute


Inscrit le: 09 Aoû 2006
Messages: 41

MessagePosté le: Mar 03 Oct 2006 16:25    Sujet du message: L’Afrique face aux changements climatiques Répondre en citant

L’Afrique face aux changements climatiques
Par Thierry Téné consultant développement durable www.a2dconsulting.net

Une semaine à peine après la troisième Assemblée du FEM (Fonds de l’Environnement Mondial) qui s’est tenu du 29 au 30 août dernier au Cap (Afrique du Sud), on peut s’étonner du peu de crédits apportés à cet évènement par les médias africains. Créé il y a 14 ans, c’est pourtant le FEM qui finance les principaux projets de préservation de l’environnement en Afrique et se veut aujourd’hui la principale plate-forme de coopération internationale entre pays riches et pauvres sur le changement climatique. Il faut reconnaître que les médias et politiques africains sont plus intéressés par la lutte contre la pauvreté qu’aux questions environnementales même si les premiers en parle timidement grâce aux rubriques « terre verte » ou « environnement » et les seconds ont adopté presque toutes les conventions environnementales mais leur application concrète sur le terrain laisse à désirer. Aussi paradoxale que cela puisse paraître la lutte par la pauvreté passe par des politiques ambitieuses de préservation de l’environnement. Par exemple l’une des principales plaies de l’Afrique aujourd’hui est la qualité de l’eau. En effet une eau insalubre est source de nombreuses maladies directes (fièvre typhoïde, dysenterie, choléra) et indirectes (paludisme : principal cause de mortalité en Afrique) qui déciment chaque année des millions d’africains. D’un point de vue économique, les entreprises déjà affectées par une gestion difficile des ressources à cause des maladies suscitées sont également confrontées à des pertes économiques liées au traitement de l’eau pour leur process. Que dire des inondations qui en période de pluies font des ravages considérables comme en Ethiopie et des conséquences de l’absence d’eau pour l’agriculture dans le Nord du Cameroun qui fait régulièrement face à une crise alimentaire comme certains pays de la corne de l’Afrique. Pourtant cette même eau peut sortir l’Afrique de sa pénurie énergétique et bouster considérablement l’économie grâce notamment à l’exploitation hydroélectrique du fleuve Congo. Le problème principal aujourd’hui de l’Afrique, au risque de heurter l’intelligentsia de nos biens pensants économistes, est plus environnementale que n’importe quel modèle de développement cuisiné par les institutions de Brettons Wood. L’environnement et l’économie sont interdépendants mais le premier est basé sur le long terme (centaines, millions ou milliards d’années) alors que le second se définit à court terme (quelque dizaine d’années). Concrètement, une bonne partie de l’économie africaine est basée sur la commercialisation des matières premières (bois, pétrole, gaz, etc.) qui ont mis parfois des millions d’années pour se former. Les précisions les plus optimistes font état de 50 ans avant la fin du pétrole. Même s’il n’y a pas d’intérêt à spéculer sur les chiffres, nous savons tous qu’en exploitant une ressource sans lui laisser le temps de se régénérer, il arrivera un moment où il y aura une pénurie.

La grande question est aujourd’hui de savoir si les africains pensent à l’avenir de leur continent une fois qu’il n’y aura plus de ressources naturelles ?

Les politiques africains ont-ils définir des stratégies d’adaptation ? Les intellectuels travaillent ils à des modèles ? Les médias informent ils suffisamment l’opinion publique sur cette problématique ? La diaspora africaine envisage-t-elle une contribution ? Ces questions sur la fin des ressources naturelles ont d’autant plus de sens que Cheick Anta Diop, que les africains aiment si bien cités en référence, avait prédit lors de l’une de ces derniers interventions publiques à Yaoundé « Le jour où l’Afrique sera une coquille vide, plus personne ne s’y intéressera ». Ainsi lorsque le dernier arbre sera vendu, la dernière goutte de pétrole exploité et le dernier minerai commercialisé, c’est sûrement une autre page de l’histoire du continent qui commencera. Reste seulement à espérer que quelque soit son caractère sombre ou rose que ce soit les africains eux-mêmes qui la rédigent cette fois ci. A cette fin des matières premières, il faut rajouter le changement climatique dont l’Afrique malgré sa maigre contribution au réchauffement mondial subira, dans presque tous les domaines, les conséquences de ce fléau planétaire. D’après le troisième rapport du Groupe de travail Intergouvernemental sur les Changements Climatiques (GIEC), l’Afrique connaîtra un réchauffement d’environ 0,7°C. La hausse de température sera plus importante dans les zones semi-arides du Sahara et au cœur de l’Afrique australe. L’eau, l’agriculture, la santé seront les domaines où les conséquences du changement climatique seront plus rudes. Il y aura donc une migration importante de population africaine vers l’Afrique du Nord et l’Europe. Les images de ces africains « perdus » dont certains meurent à la porte de l’Europe, dans l’indifférence totale des médias, politiques et diasporas africains, ne font que commencer et devront s’amplifier. D’après le Secrétaire Générale de l’Onu Koffi Annan "si les tendances actuelles se poursuivent, 60 millions de personnes auront quitté avant 2020 les régions désertiques de l’Afrique sub-saharienne pour gagner l’Afrique du Nord et l’Europe, et, dans le monde, 135 millions de personnes seront peut-être sur le point d’être déracinées ».

L’effet de Serre kesako ?

L’effet de serre est avant tout un phénomène naturel et c’est grâce à ce dernier que la température est d’environ +15°C sur terre. Sans l’effet de serre, la température à la surface de la terre serait de -18°C et la vie quasiment impossible. Lorsque les rayonnements solaires sont émis, une partie arrive à la surface de la terre et une autre est réfléchie vers l’atmosphère. Ce sont donc les fameux Gaz à Effet de Serre (GES) qui bloquent une partie de ce rayonnement. Les principaux GES sont : le Dioxyde de Carbone (CO2 est le plus important) qui provient principalement de la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et de la déforestation des forêts tropicales (de l’ordre de 10 millions d’hectare par an), le Méthane (CH4) qui provient de l’agriculture, des activités gazières et pétrolières et de la gestion des déchets, le Protoxyde d’azote (N2O) provient de l’agriculture de l’industrie chimique et des activités de combustion et enfin L’hexafluorure de Soufre (SF6) et les Halocarbures (PFC et HFC) proviennent de procédés industriels très spécifiques (fabrication d’aluminium, de magnésium, industries des semi-conducteurs), des aérosols, de la climatisation et des mousses isolantes. Les activités humaines contribuent ainsi à l’accroissement de ces GES et provoquent le changement climatique. Il est également important de noter que les conséquences de ce changement sont indépendantes du lieu d’émission des gaz et se produisent dans le long terme. Ainsi les africains subiront par exemple les désastres causés par la révolution industrielle du 19 ième siècle en Occident et les générations futures africaines subiront dans 100 ans les conséquences des émissions des pays émergents comme la Chine et l’Inde ou encore des Etats-Unis qui représentent 25 % des émissions mondiales et n’ont toujours pas ratifiés le Protocole de Kyoto contrairement à la majorité des pays africains qui malgré leurs émissions modestes l’ont ratifiés. Pour indication, en 1997 un Congolais (Brazzaville) avait émis 0,2 tonne de CO2, contre 3 tonnes pour un Gabonais, 6 tonnes pour un Français, 8 tonnes pour un Sud Africain et 20 tonnes pour un Américain. Le lieu d’émission des GES n’a aucune importance et c’est la raison pour laquelle les discussions sur le changement doivent s’effectuent à l’échelle internationale. Les africains devraient être en première dans les négociations sur le climat puisque le constat des experts est désormais sans ambiguïté :
1) Augmentation du nombre de maladies infectieuses: La malaria et d’autres maladies à transmission vectorielle seront plus fréquentes du fait de températures nocturnes plus élevées. La malaria atteint aujourd’hui les régions d’altitude élevée ce qui n’était pas le cas avant,
2) Les pays en développement, en particulier les pays insulaires et africains, seront écologiquement, économiquement et socialement les plus vulnérables aux impacts du changement climatique,
3) La chute de la production agricole de produits de première nécessité comme le blé ou le maïs à cause de l’augmentation de température. Le riz pourrait même disparaître à cause de l’augmentation de température dans les tropiques,
4) Les populations africaines en particulier seront confrontées de façon accrue aux phénomènes extrêmes tels que les tempêtes tropicales, les inondations, les glissements de terrain, le vent, les vagues de froid, les sécheresses et les augmentations anormales du niveau de la mer,
5) A cause de son impact sur d’autres activités, le changement climatique va aggraver les problèmes de gestion liés à la pollution, à l’assainissement, à la gestion des déchets, à la fourniture d’eau, à la santé publique, aux infrastructures et aux technologies de la production.

Le changement climatique offre cependant des pistes comme le Mécanismes de Développement Propre (MDP) qui permet notamment aux pays industrialisés et à leurs entreprises d’investir dans les pays africains afin de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre. Les domaines sont très larges et on peut citer les économies d’énergies, les énergies renouvelables, la valorisation des déchets (récupération du biogaz), gestion durable des forêts (boisement et reboisement). Malgré ses nombreux avantages, le MDP possède des inconvénients non négligeables (nous y reviendrons). Dans tous les cas, bon gré malgré, les africains s’engageront concrètement dans la lutte contre les changements climatiques soit parce que la société civile (de plus en plus sensible à cette question) fera pression sur les dirigeants, soit parce que ses conséquences mettront tout le monde devant le fait accompli et suscitera un intérêt particulier pour cette question, soit enfin parce que les bailleurs de fonds les obligeront. La dernière option est la plus avancée et rapportera le plus rapidement des résultats concrets. D’ailleurs l’aide publique au développement risque à terme d’être remplacé par la lutte contre le changement climatique responsable de la réduction de la croissance économique en Afrique. Nous observons déjà à l'heure actuelle les conséquences du changement climatique (...) Nous devons voir comment aider les pays à se développer selon les principes du développement durable, a déclaré au Cap Steen Jorgensen, vice-président de la Banque mondiale chargé du développement durable, à l'occasion de la présentation d'un rapport sur le sujet lors de l’assemblée du FEM. La partie ne fait que commencer. Affaire à suivre…
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Alex
Grioonaute régulier


Inscrit le: 05 Aoû 2005
Messages: 466

MessagePosté le: Sam 14 Oct 2006 09:12    Sujet du message: Répondre en citant

L'etat de misère qui règne sur le continent nous fait souvent oublier les menaces que pourraient engendrer dans l'avenir les changements climatioques que subit la planète.L'Afrique a l'heure actuel rencontre des PB beaucoup plus présent(SIDA,famine,chomage..).D'ailleurs,il faut l'avouer nos chefs d'Etat font partie d'une autre époque.Ils n'ont pas été éduqué dans un environnement où la preservation de la planète semblait un enjeux de taille.C'est justement cela qui semble être le véritable PB.Aujourd'hui avec la déforestation qui ne cessent de croitre,les Etats africains n'hesitent pas à mettre en exploitation des fôrets equatoriales dont l'existance semble capitale pour la survie de l'humanité.

Le malheur de l'Afrique est d'avoir à sa tête des intello du style carré(ils ne s'interesse qu'à leur domaine de formation).Avec cela comment voulez-vous que de tel menaces puissent être prise au sérieux si nos intellectuels déjà n'y croient guère en vérité?

Combien de chefs d'Etat recemment élus avaient dans leur plan d'action une politique écologique?
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KUNTA-KINTE
Grioonaute 1


Inscrit le: 06 Sep 2006
Messages: 176

MessagePosté le: Sam 14 Oct 2006 18:40    Sujet du message: Répondre en citant

L'afrique n'est pas responsable de la destruction de la terre.

Lorsque l'afrique voudra se developper, elle n'aura plus aucune ressource naturelle car vidé par les pays du nord grace aux collabo avec leurs compte en suisse.

Nous sommes cuit.
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