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Remplacement de tous les billets la zone BCEAO

 
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M.O.P.
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Inscrit le: 11 Mar 2004
Messages: 3224

MessagePosté le: Dim 05 Sep 2004 00:37    Sujet du message: Remplacement de tous les billets la zone BCEAO Répondre en citant

Tous les billets de banque de la zone franc d'Afrique de l'Ouest vont être remplacés
http://www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-377864,0.html

A l'échelle des huit pays de la zone franc d'Afrique de l'Ouest, c'est un séisme. A partir du 15 septembre, et jusqu'au 1er décembre, à minuit, la totalité des 600 millions de billets actuellement en circulation dans l'Union monétaire ouest-africaine (Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), devront être échangés aux guichets des agences de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), l'organisme qui fait office de banque centrale pour les huit Etats-membres, ou à ceux des banques, bureaux de poste et perceptions du Trésor de la région, contre les billets neufs d'une "nouvelle gamme". Au-delà de cette échéance, ils seront "privés de cours légal et de pouvoir libératoire", selon la BCEAO, en d'autres termes, transformés en chiffons de papier.

Début 2003, un remplacement partiel de certains billets, notamment de 10 000 francs CFA (1 franc CFA = 0,0015 euros), grosses coupures locales surnommées "tais-toi", avait déjà été effectué. Il ne s'agissait alors que de faire face à un afflux de faux billets imprimés en Slovénie et en Turquie. Cette fois, la mesure de la BCEAO est nettement plus radicale, puisqu'elle concerne l'ensemble des billets en circulation, avec un délai de moins de quatre mois pour procéder à leur échange. A titre de comparaison, les Français auront disposé de près d'une décennie pour changer leurs francs français contre des euros auprès des guichets de la Banque de France...

En Afrique de l'Ouest, la démonétisation, effectuée dans des "conditions sauvages", selon un spécialiste, a été lancée en mars, avec le début de l'impression de la nouvelle gamme. Près d'un milliard de coupures, selon les estimations d'un banquier, expédiées par conteneurs entiers à partir de la France, sont destinées à remplacer les 600 millions de billets retirés de la circulation. Le nœud de l'opération, dont le coût devrait avoisiner 40 millions d'euros, est à chercher en Côte d'Ivoire, qui concentre 40 % de la masse monétaire en circulation dans la zone franc d'Afrique de l'Ouest. La démonétisation aura pour effet d'y chasser un argent sale très politique.

Une série de casses du siècle dans le pays accompagnent ces avanies depuis un premier coup d'Etat, fin décembre 1999. En 2001, sous le régime putschiste, puis, à nouveau, fin août 2002 à Abidjan, des cambrioleurs se sont introduits dans la BCEAO à bord de véhicules de la présidence de la République. En 2002, les voleurs ont chargé dans le coffre de leur voiture quinze gros sacs de coupures contenant 3 milliards de francs CFA.

Le système de vidéosurveillance n'avait alors "pas fonctionné". Quelques jours plus tard, éclatait une rébellion, dont a soupçonné, ensuite, qu'elle avait constitué son trésor de guerre avec l'argent de la BCEAO. Depuis, les insurgés occupent la moitié nord du pays.

ASSÉCHER LE TRÉSOR DE GUERRE

En septembre 2003, des combats entre rebelles au moment du cambriolage de l'agence de la BCEAO, dans le fief de Bouaké, avaient fait 23 morts, tandis que la salle des coffres était délestée de 18 milliards de francs CFA (26 millions d'euros). Quatre soldats français de l'opération "Licorne", dont deux tireurs d'élite postés sur le toit de la banque, s'étaient emparés d'un "sac bourré de billets" contenant 38 millions de francs CFA, miettes abandonnées par les pillards. En essayant de changer leur prise à Abidjan, ils avaient été arrêtés et mis en examen pour "vol aggravé". La dernière succursale de la BCEAO en zone rebelle, à Korhogo, a finalement été vidée de ses derniers sacs de billets début août.

Suspecté d'avoir atterri dans le trésor de guerre des rebelles, le fruit des casses du siècle sera annihilé par la démonétisation. Les succursales de la BCEAO en zone rebelle ne seront pas approvisionnées en nouvelles coupures. Ainsi l'opération obligerait les receleurs des derniers sacs volés à se présenter à Abidjan pour y changer leurs billets périmés...

Mais la démonétisation pourrait aussi se révéler délicate pour la présidence ivoirienne, soupçonnée, depuis le début de la guerre, de constituer de son côté des caisses noires à partir des bénéfices du secteur du cacao et du café, notamment pour acheter des armes en prévision d'une éventuelle reprise de la guerre. Une source bancaire proche du dossier note cependant que "des opérations de blanchiment, des deux côtés, ont eu lieu dans les mois passés", et que "seuls les petits poissons risquent de se trouver embarrassés" par la démonétisation.

Jean-Philippe Rémy


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Le franc CFA, des colonies françaises à l'euro


Le franc CFA, dénomination de la monnaie commune de 14 pays africains membres de la zone franc répartis entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, est né le 26 décembre 1945, lorsque la France a ratifié les accords de Bretton Woods. Le "franc des colonies françaises d'Afrique", créé pour la circonstance, deviendra, en 1958, le "franc de la communauté française d'Afrique". Après les indépendances, la monnaie deviendra le "franc de la communauté financière d'Afrique" pour les pays membres de l'Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest (Uemoa), et "franc de la coopération financière en Afrique centrale" pour les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). L'échange de la dernière "gamme" de billets, qui date de 1992, risque-t-il de déclencher un "effet panique" au sein de la population, comme le redoute une source bancaire ? Alors qu'une ruée vers les guichets à leur ouverture, le 15 septembre, est prévisible, il a été décidé, à Abidjan, d'autoriser "l'implication des forces de défense et de sécurité" dans la démonétisation. - (Corresp.)

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 05.09.04
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Inscrit le: 08 Juin 2004
Messages: 317

MessagePosté le: Dim 05 Sep 2004 16:09    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Pourquoi n'a-t-on pas changé complètement cette monnaie coloniale ?Pourquoi ne l'a-t-on pas remplacée par une monnaie typiquement africaine ? C'est quoi le franc CFA ? Franc de la Communauté Financière Africaine ou franc de la Communauté Française en Afrique ?Où avons-nous vu un pays indépendant utliliser la monnaie de son ancien colonisateur. Donc, le franc CAF est un prolongement de la colonisation française en Afrique. La principale caractéristique de cette zone est bien la garantie que la France accorde à la convertibilité; les détenteurs de cette monnaie peuvent donc échanger contre des francs français. En contrepartie de cette garantie, les Etats, qui se disent indépendants, doivent déposer soissante-six pour cent-(66%)-de leurs réserves de change auprès du trésor public français. C'est quoi cette souillure infamante ?

La zone franc, toujours colonisée par la France, est une ruine pour l'Afrique, car le PIB des pays membres est plus élevé que celui des autres membres qui n'en font pas partie, une balkanisation monétaire et économique; celà perturbe les échanges internes à l'Afrique. Dans ces conditions, les pays frontaliers de ceux de cette zone franc introduisent massivement leurs marchandises moins chères, parfois en fraude. Tout ça c'est de la cacophonie.. Donc, le décalage est bien réel entre le désastre économique et l'existence d'une monnaie coloniale qu'on ne maîtrise pas, et dont la valeur artificielle ne repose que sur la garantie donnée par la France et non sur la bonne santé des économies locales.

Les institutions de cette zone franc ne sont rien d'autre que des avatars d'organismes coloniaux, le FMI, la Banque mondiale, la Caisse Centrale de la France d'Outre-mer, le F.I.D.E.S. et la F.D.O.M. Ces derniers virent le jour en 1931 et continuent aujourd'hui encore à fonctionner dans une logique purement et simplement coloniale. Donc, la zone franc est le simple prolongement de la colonisaion française en Afrique. Les pays, qui ont compris cela, se sont retirés dès la fin de leur souveraineté; les pays du Maghreb et la Guinée de Sékou Touré. La Mauritanie et le Madagascar attendirent en 1973 pour la quitter à leur tour.

Quant au Mali, qui s'en était séparé en 1962, supplia d'y être admis. Et pourtant, j'ai un respect profond à Alpha Omar Konaré, le Président Malien, qui ressemble à Thomas Sankara. Mais la Mali doit avoir des circonstances atténuantes; la division de l'Afrique, c'est à dire la Conférence ou la "Sauvagerie" de Berlin, n'a pas souri ce pays. En effet, le Mali est aujourd'hui étranglé par un enclavement géopolitique ou politique qui lui interdit tout développement, en raison d'insolubres problèmes de transports et de frontières douanières qui l'assaillent. Toutes ses importations ou exportations se font, en effet, en direction des ports de la façade maritime. Des milliers et des milliers de kms doivent être parcourus et plusieurs frontières franchies, d'où des coûts que l'économie malienne ne peut supporter. Mais le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, le Gabon, le Congo Brazzaville, la Guinée-Equatoriale, la République Centrafricaine, le Tchad, les Comores que j'en sais encore. Tous ces Etats, que leurs peuples me pardonnent, méritent-ils de fêter leurs indépendances nationales ? Dans ces conditions, d'une réalité absolue, comment peut-on parler de démocratie en Afrique? C'est regrettable pour nous Africains ! Lutter pour conquérir notre indépendance ne doit être, en aucun cas, un tabou, c'est une réalité.
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-Toute action ensemble pour nous Africains est un produit de la liberté!
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