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Illustration du mal camerounais...

 
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bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Mar 12 Sep 2006 15:10    Sujet du message: Illustration du mal camerounais... Répondre en citant

Citation:
Nestor Djonkam: Pourquoi je veux devenir le maire de Washington


Ce mardi 12 septembre est jour d’élections à Washington D.C., la capitale fédérale des Etats-Unis d’Amérique (Usa). Les membres des trois principaux partis politiques de la ville (le Parti républicain, le Parti démocrate et le Parti des verts), se rendront aux urnes pour les élections primaires en vue de désigner leurs candidats respectifs qui s’affronteront le 7 novembre prochain pour le poste de maire de cette ville.

Washington D.C. (USA) - 12 SEPT. 2006 : Cet événement, bien que se tenant à 12.000 kilomètres de chez nous, devrait retenir particulièrement l’attention des Camerounais. Parmi les six candidats à la candidature du Parti démocrate, figure un émigré d’origine camerounaise : Nestor Djonkam, un ingénieur en climatisation industrielle né à Lala-mission (Manjo). Il vit aux Usa depuis 20 ans et est naturalisé citoyen américain, après des études primaires à l’école St Marc de Manjo et secondaires au Collège de la Salle à Douala.

Marié à une Américaine, Cheryl Djonkam, il est père de trois enfants (Loïs Clinton Njonkam, Mike Deumeni et James Nestor Kameni). Il travaille comme ingénieur en conservation énergétique dans un hôpital des environs de Maryland.

Proche de l’ex-président Bill Clinton dont il a participé aux différentes campagnes électorales, Djonkam part très confiant dans cette aventure dont l’issue sera connue demain soir. Washington D.C. étant historiquement acquis au candidat démocrate, celui qui sera élu demain et investi comme candidat de ce parti est sûr d’être le prochain maire de la capitale fédérale, siège des institutions américaines. D’où la propension de notre compatriote à affirmer, dans l’entretien ci-après, qu’il a bien voulu nous accorder à cinq jours des élections, qu’il sera élu maire de Washington D.C. le 12 septembre.




Il y a quelques semaines nous nous sommes entretenus, vous et moi, au sujet de votre candidature à la candidature démocrate pour le poste de maire de Washington D.C. Vous affichiez alors un optimisme déconcertant. Est-ce le même optimisme qui vous anime à cinq jours des élections primaires ?

Je suis plus que jamais déterminé à être le prochain maire de Washington D.C. le 12 septembre prochain. Avec le travail que nous avons abattu sur le terrain, je suis convaincu que la chance est de notre côté pour que j’entre à la mairie de DC.

Parlant justement de travail, pouvez-nous nous dire comment vous avez préparé et mené votre campagne pour mettre les chances de votre côté ?

Mon équipe et moi avons pratiquement bouclé la ville de Washington D.C. Nous avons surtout fait le porte à porte, expliquant aux électeurs notre projet de société pour leur ville. Nous leur avons indiqué, dans un discours clair et limpide, ce que nous apporterions de nouveau à notre ville s’ils nous donnaient leur confiance en nous portant à la tête de la mairie. Nous nous sommes engagés à faire pour la ville ce que les autres candidats, et même les précédents maires, n’ont pas fait à la ville. Nous leur avons promis une ère nouvelle pour leur cité, surtout en matière d’habitat, d’éducation, de santé, et aussi de représentation dans les deux chambres.


Est-ce cela qui vous donne tant d’assurance ? Autrement dit, avez-vous le sentiment d’avoir été compris, et surtout d’avoir convaincu vos interlocuteurs ?

Vous n’ignorez pas que le taux de chômage a considérablement augmenté ces dernières années, et se situe à 9,1% : ce qui est quand même assez élevé par rapport au taux national aux Etats-Unis. Nous avons constaté qu’ici à Washington D.C., ce chômage concerne davantage les jeunes, et nous leur avons promis de créer des emplois pour eux. Nous avons également inscrit à notre programme des séances d’éducation à l’attention de ces jeunes, surtout en matière de drogue. L’autre cible que nous sommes convaincus d’avoir atteint, ce sont les vieillards ; c’est une couche vraiment délaissée, notamment en matière d’habitation. J’ai promis d’affecter le tiers de mon salaire de maire au règlement de leurs problèmes de santé et de logement ; ils en ont été si touchés que la majorité a promis de voter pour moi.

Quant aux jeunes dont je parlais tantôt, ils sont nombreux autour de moi et c’est pratiquement eux qui font ma campagne. Je suis en effet le seul candidat à être descendu sur le terrain, à avoir pris le temps de discuter avec les électeurs pour comprendre leurs problèmes de fond. Tout cela rentre dans un vaste programme qu’ils ont largement approuvé ; aussi promettent-ils d’aller massivement aux urnes mardi prochain 12 septembre pour voter Djonkam Nestor.

A vous entendre parler, on a l’impression que vous vous voyez déjà installé dans le fauteuil de maire du District de Columbia. Sans vouloir entretenir un pessimisme de mauvais aloi, pensez-vous qu’il vous sera si aisé que cela de partir de votre Manjo-Lala natal pour vous installer à la tête de la mairie de la capitale fédérale américaine ? Ne nourrissez-vous pas des ambitions démesurées ?

Monsieur Njawé, je crois fermement en Dieu ; si ce Dieu qui nous a créé peut prendre la poussière et en sortir un être humain, il peut faire beaucoup de choses. Je peux vous avouer aujourd’hui qu’au départ je n’y croyais pas moi-même ; mais regardez vous-même là où nous en sommes aujourd’hui ! Je suis le premier Africain au monde à avoir été qualifié pour cette compétition pour la mairie de Washington D.C. A l’heure où je vous parle, je suis franchement à un pas de cette mairie. Et vous n’ignorez pas, en tant que journaliste familier à la politique des Etats-Unis d’Amérique, les étapes qu’il a fallu franchir pour en arriver là. Et tout cela grâce à Dieu, à qui j’aimerai rendre ici un grand hommage. Nul doute qu’il agira à nouveau le 12 septembre, dans sa volonté infinie, pour consacrer ce travail qu’il a commencé. Je peux comprendre que les gens soient pessimistes, mais je tiens à dire à mes frères que tout ce qu’il faut, c’est le courage, la persévérance, la détermination. Aujourd’hui, quels que soient les résultats qui sortiront des urnes mardi prochain [aujourd’hui, ndlr], je peux m’estimer heureux ; je connais bien les rouages, donc je ne me suis pas levé un matin pour aller poser ma candidature. J’ai fait mon chemin, et je suis convaincu que le temps étant de notre côté, je serai le prochain maire de Washington D.C. le 12 septembre.

Vous avez parlé d’étapes ; quelles sont celles que vous avez franchies pour être admis comme candidat à la candidature du parti démocrate ?

Il faut être de nationalité américaine, avoir dix-huit ans au moins, réunir au moins 2.000 signatures pour prouver qu’on a une cote de popularité, et avoir un back ground checked proprement, c’est-à-dire n’avoir pas été impliqué dans les histoires de drogue, n’avoir pas été emprisonné pour des crimes de droit commun, avoir payé régulièrement ses taxes au moins durant les dix dernières années, etc. Tous ces tests, je les ai passés avec brio et c’est pourquoi aujourd’hui je suis un candidat officiel, prêt à devenir le prochain maire de cette ville. Vous savez, on voulait 2.000 signatures, mais j’en ai récolté 3.300 ; ce qui a suffisamment contribué à rehausser ma cote de popularité, obligeant ainsi la presse américaine, si méprisante à mon égard au départ, à s’intéresser désormais à ma candidature aussi. Avec tout cela, la fête sera belle le 12 septembre à minuit.

Que valent toutes ces promesses que vous avez faites aux électeurs ? Etes-vous sûr de les tenir si vous êtes élu ? Ne sont-ce pas là de simples promesses électorales, et donc tant pis pour ceux qui y ont cru ?

Encore une fois, j’ai fait mon devoir, et rien que mon devoir. Je suis dans la politique américaine depuis plus de quinze ans ; j’en connais les rouages, je connais les problèmes de fond. J’ai suffisamment côtoyé les habitants de Washington D.C. J’ai compris leurs problèmes, et franchement nous avons un excédent budgétaire pour cette ville chaque année de l’ordre de 2 milliards et demi de dollars ; mes collègues ont pris cet argent pour investir dans les loteries, les stades de football et consorts, alors que moi je suis venu avec un projet de société qui met un accent particulier sur l’éducation, la santé, le travail, l’habitat, et surtout sur les vieillards. Cette couche a été négligée ; quand je leur parle ils me regardent droit dans les yeux et y lisent l’honnêteté. Je ne suis pas un politicien type en tant que tel, je suis un citoyen concerné qui n’a pas voulu s’asseoir au dernier banc pour critiquer, mais qui veut apporter un plus à l’émancipation de la ville. C’est pour cette raison que ces gens-là croient en moi ; ils savent que je ne suis pas en train de faire des promesses banales ou fallacieuses. Mes origines africaines, combinées avec mes expériences américaines, font de moi un candidat très différent ; et c’est en cela que ma campagne aura été des plus attrayantes, car j’apporte quelque chose de nouveau dans la politique américaine.

S’agissant justement de vos origines africaines, comment les communautés africaines de Washington D.C. ont accueilli votre candidature ? Que vous apportent-elles en terme de soutien ? Et la communauté camerounaise plus particulièrement, comment vit-elle votre aventure électorale ?

Je dirai que c’est assez difficile avec les communautés africaines ici ; le début n’a pas été du tout facile, parce que cette communauté africaine à laquelle j’appartiens n’a pas cru et n’a pas compris que mon rêve était réalisable. Mais j’ai pris le temps de les persuader, et ils ont fini par se joindre progressivement à moi, et leur contribution n’est pas du tout négligeable. Je ne peux donc que les remercier d’être derrière moi dans ma campagne. Je sais qu’ensemble nous pourrons faire d’autres merveilles pour le futur.

Et l’ambassadeur du Cameroun à Washington D.C., l’avez-vous rencontré, lui avez-vous présenté votre programme, avez-vous reçu son “ onction ”, sa bénédiction, en sa qualité de représentant du Cameroun dans ce pays ?

Nous avons reçu les félicitations et le soutien moral de toutes les ambassades africaines, et même d’ailleurs, parce que pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, un Africain d’origine camerounaise pourra devenir maire de Washington D.C . Quant à l’ambassadeur du Cameroun, je l’ai rencontré personnellement, je suis allé le voir sans protocole et je lui ai présenté ce projet. Il m’a dit grossièrement qu’un maire c’est un maire, et qu’il ne voyait pas pourquoi nous le solliciterions pourquoi que ce soit. Depuis lors il n’a plus jamais cherché à savoir comment les choses évoluaient ; il n’a fait aucun effort en notre direction, et nous avons poursuivi notre campagne comme s’il n’existait pas. Il faut quand même dire que par acquis de conscience je suis repassé à l’ambassade dans la perspective de lui dire comment se déroulait ma campagne, mais je me suis fait dire qu’il était au Cameroun.

Lui aviez-vous demandé quelque chose de précis quand vous l’aviez rencontré au début ?

Je lui avais simplement dit que je venais chercher sa bénédiction, ou du moins celle du Cameroun en particulier ; il m’a rétorqué qu’il ne sait pas ce que Yaoundé penserait, et qu’il ne sait pas ce qu’il peut faire pour moi. Je lui ai fait savoir qu’en tout état de cause j’avais besoin de son soutien tout au moins moral ; à quoi il a répondu qu’il me rappellerait, ce qu’il n’a jamais fait.

Quelles sont les missions diplomatiques africaines qui vous auront été assez proches dans cette aventure électorale ?

Je suis sincèrement très heureux de l’apport des ambassadeurs de Côte d’Ivoire, d’Afrique du Sud, d’Angola, de la RCA, du Tchad, ainsi que ceux des pays de l’Afrique du nord qui, tous, sont à mes côtés et m’encouragent. Il y a même beaucoup d’ambassadeurs de pays non africains qui m’ont adressé des lettres de félicitation et de soutien ; qu’ils en soient ici remerciés. C’est vraiment encourageant.

Il s’agit là des officiels. Que diriez-vous à ceux qui vous reprochent d’avoir été très peu présent dans les milieux camerounais et africains pour battre campagne ? Votre campagne de proximité concernait-elle les seuls vieillards et jeunes Américains ?

J’ai fait ce que je pouvais faire dans les milieux africains : malheureusement, ce que nous autres Africains retenons assez souvent, c’est le négatif, pas le positif. Je suis engagé dans une campagne dont l’issue doit être ma victoire ; alors je n’ai pas de temps à perdre dans les choses négatives. J’estime qu’ayant côtoyé les communautés africaines et camerounaises pour leur dire ce que je faisais, il ne me reste plus qu’à foncer, surtout qu’ils étaient nombreux, au début, à ne pas croire en mon projet. Je suis à cinq jours des élections et j’espère que Dieu touchera les cœurs des sceptiques pour qu’ils comprennent que dans la vie, qui ne risque rien n’a rien. Qu’on laisse donc monsieur Djonkam continuer son aventure et il sera maire de Washington D.C. le 12 septembre à minuit.

Nous savons tous que pour gagner une élection de cette dimension, il faut de l’argent. Beaucoup d’argent. Et cela est encore plus vrai ici aux Etats-Unis d’Amérique. Alors dites-nous, M. Djonkam, qui finance votre campagne ? De quel budget disposiez-vous pour cette aventure ?

Une fois de plus, M. Njawé, Dieu l’Eternel est très grand. J’ai financé cette campagne avec mes ressources personnelles et l’aide de quelques amis qui ont cru en moi. Et chaque jour, dès que je me lève, je remets tout à Dieu, et à la fin de la journée sa volonté est accomplie. Je suis sincèrement très content pour l’aide que Dieu m’a apporté à ce niveau. J’ai consenti beaucoup de sacrifice pour cette campagne, afin de mettre l’Afrique à la “ une ” ici à Washington D.C. J’ai toujours rêvé de porter l’Afrique un jour au sommet du monde, et je suis convaincu aujourd’hui que mon rêve est devenu une réalité. Je reconnais que je n’ai pas eu les moins éloquents pour battre une campagne digne de ce nom, mais je remercie Dieu du peu qu’il m’a donné et pour ce qu’il fera demain. Je suis convaincu que quelles que soient les circonstances, Dieu pourvoira encore les moyens pour finir cette campagne en beauté.

Pour ce qui est du budget de campagne, je l’avais évalué au départ à 2,5 millions de dollars américains (1 milliard 250 millions Cfa environ). Mais concrètement, je peux estimer ma campagne à demi-million (250 millions Cfa). Franchement, si j’avais pu réunir cette somme, j’aurais fait une campagne grandiose. Je ne regrette pas, cependant, pour ce que j’ai fait jusqu’ici de mes propres moyens que Dieu m’a donnés et avec l’aide des amis ; et aujourd’hui on sait dans le monde, grâce à ma campagne, qu’un Africain d’origine camerounaise est candidat à la candidature pour la mairie de Washington D.C. Mes effigies inondent toute la ville. Vous savez, ce n’était pas évident de tenir cette campagne jusqu’à la fin ; beaucoup ont démissionné en cours de route, mais à cinq jours des élections, je suis toujours là. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles je loue le Seigneur, car même des candidats qui avaient bien plus de moyens que moi ont dû jeter l’éponge à mi-parcours, car au-delà de l’argent la campagne demande aussi beaucoup de moyens physiques sur le terrain. Je fais en moyenne 15 à 16 heures de travail par jour, et je parle à 200 à 300 personnes par jour, ce qui n’est pas facile. Je pense que c’est un grand accomplissement.

Vous restez tout de même six candidats en lisse dans votre parti, parmi lesquels de gros calibres comme Adrian Fenty, Vincent Orange, et surtout la présidente du conseil municipal. Qu’est-ce qui vous donne tant d’assurance face à ces concurrents qui ont l’avantage d’être, contrairement à vous, Américains d’origine ?

Nous sommes tous en campagne, chacun pour son compte ; mais nous nous surveillons mutuellement. Ils connaissent ma force de frappe ; ils savent ce que Nestor peut faire sur le terrain, ils savent qu’ils ont en face d’eux un garçon qui connaît très bien le terrain, raison pour laquelle ils me considèrent tous comme un élément très dangereux pour eux. Ils ont beaucoup de respect pour moi, ils m’appellent de temps en temps pour partager un café au cours duquel on discute de tout et de rien. Je ne vais pas à ces élections pour les perdre ; je suis convaincu que quelles que soient les circonstances, quels que soient les obstacles, qui que ce soit devant moi pour cette élection, je pense que j’ai le potentiel pour l’emporter, et je l’emporterai avec l’aide de Dieu qui est spirituellement mon directeur de campagne.

Et si à la veille des élections vos adversaires vous tendaient la main en vous invitant à vous joindre à eux, comment réagiriez-vous ?

Ce serait bien beau… (rire). S’ils peuvent respecter mon projet de société… Des milliers d’habitants de cette ville estiment qu’ils m’ont mandaté, qu’ils m’ont conféré un pouvoir ; je les respecte pour cette confiance placée en moi ; je ne pourrai pas les abandonner. Je leur ai promis que je serai leur maire, et ils sont derrière moi. Si donc quelqu’un me tend la main, il faut bien qu’il accepte de prendre en compte ce que les populations de Washington D.C. attendent de moi. S’il accepte de travailler pour le logement des personnes âgées, pour l’éducation, pour la réduction du taux de chômage qui a augmenté de façon scandaleuse, on pourrait discuter ; mais ils étaient déjà là, eux, lorsque la situation se dégradait. Si aujourd’hui ils estiment que le moment est venu de s’asseoir autour de la table pour réfléchir sur comment faire de la ville de Washington D.C. un endroit où tous les habitants peuvent être heureux, j’en discuterai avec mon équipe de campagne, je consulterai mes amis les plus démunis de la ville, et nous trouverons ensemble la réponse à donner.

Les sondages vous attribuent 5% des intentions de vote. C’est vrai que les sondages sont les sondages, mais qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

5%, M. Njawé, ce n’est pas rien, surtout pour un candidat d’origine africaine, pour la première fois dans les 250 ans d’histoire des Etats-Unis. Encore que je ne crois pas aux sondages, mais au travail bien fait. Et je sais le travail que j’ai battu personnellement avec mon équipe sur le terrain. Le sondage c’est quoi ? C’est un groupe d’individus qu’on choisit pour en faire ; ils ne sont pas allés dans les quartiers démunis, sinon je serais en tête de leur sondage. Mais ils l’ont réalisé dans les quartiers chics qui leur sont plus accessibles, mais qui ne constituent pas l’essentiel des électeurs. Mais puisqu’ils m’attribuent quand même 5 %, je les prends et je fais avec… Ce qui est sûr, c’est que le résultat du travail de terrain que nous avons abattu sera connu le 12 septembre.

Nous savons combien, dans ce pays, la notion de la famille est importante, surtout dans ce genre de compétition politique ; avez-vous le soutien de la vôtre ?

Je suis béni d’avoir une femme merveilleuse dans ma vie ; passer 18 heures sur vingt-quatre loin sa famille est très difficile à supporter de part et d’autre ; elle me manque de temps de temps, mais comme ma femme et mes enfants savent que la politique c’est ma passion, ils m’encouragent et me soutiennent. Par exemple, mes enfants m’envoient de temps en temps de petites lettres ou m’appellent au téléphone pour me demander si la campagne se passe bien, à quelle heure je viendrai à la maison, etc. Ma femme sait très bien que je suis un leader, mais quelques fois elle craque un peu, mais son amour et son soutien ne m’ont jamais fait défaut. Vous comprenez donc l’importance du sacrifice que je consens pour ces élections. Gérer la famille et gérer la campagne, ce n’est vraiment pas aisé. J’ai remis tout cela entre les mains de Dieu ; je prie que cela se termine en beauté dans cinq jours pour que j’embrasse ma famille afin que nous nous tournions ensemble vers l’avenir.

Quel message adresseriez-vous aux Camerounais qui liront cet entretien dans Le Messager ?

D’abord je leur adresse mes salutations fraternelles et patriotiques, de même que je remercie Le Messager d’avoir pris la peine de venir ici à Washington D.C. pour rencontrer l’un des leurs qui a osé se lancer une telle aventure, et partager avec eux son expérience. Je remercie également ceux qui ont élevé des prières pour moi après avoir écouté mon message sur La Voix de l’Amérique et sur la BBC. Je leur promets d’aller leur rendre visite au Cameroun après ces élections, et ensemble nous célébrerons la victoire comme le sénateur Obama a fait dans son pays d’origine, le Kenya. Je les aime très bien et je leur demande de continuer à lutter pour notre pays ; je suis persuadé qu’un jour le peuple camerounais vaincra…


© Pius N. NJAWE, Le Messager



Le panafricanisme est valable partout en Afrique , sauf au Cameroun!!!
Ou alors est-ce de la "paranoia"??? Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad
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Didier_Daan
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Messages: 569

MessagePosté le: Mar 12 Sep 2006 20:11    Sujet du message: Re: Illustration du mal camerounais... Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Citation:
Nestor Djonkam: Pourquoi je veux devenir le maire de Washington
Le panafricanisme est valable partout en Afrique , sauf au Cameroun!!!
Ou alors est-ce de la "paranoia"??? Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad

Juste 2 choses:
1. L'attitude de cet ambassadeur camerounais aux States est typique au système Biya. Ces fonctionnaires des ambassades n'ont rien à foutre de leurs compatriotes de l'étranger. Que dire alors lorsqu'il s'agit de juste reçevoir un compatriote Bamiléké??!!!

2. Franchement, je trouve certaines questions de P. Njawé d'un niveau horriblement bas vu sa place dans la presse camerounaise, et attestant de son ignorance criarde de la société US et de ses valeurs. Par ex: "pensez-vous qu’il vous sera si aisé que cela de partir de votre Manjo-Lala natal pour vous installer à la tête de la mairie de la capitale fédérale américaine ?" Cà fait 20 ans par là que Nestor Djonkam est parti du Cameroun et est devenu AMERICAIN. Ou encore "Qu’est-ce qui vous donne tant d’assurance face à ces concurrents qui ont l’avantage d’être, contrairement à vous, Américains d’origine ?". C'est qui l'"américain" ou bien existe-t-il une "origine américaine", Mr Njawé?; ou bien "Nous savons combien, dans ce pays, la notion de la famille est importante, surtout dans ce genre de compétition politique ; avez-vous le soutien de la vôtre ?" Voilà une question qui ne se pose pas dans le cas des States.
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