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chercheurs occidentaux planchent sur un macabre "scénar

 
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M.O.P.
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MessagePosté le: Jeu 02 Déc 2004 13:00    Sujet du message: chercheurs occidentaux planchent sur un macabre "scénar Répondre en citant

des chercheurs occidentaux planchent sur un macabre "scénario d'avenir"

http://www.pointfixesida.ch/templates/article/default/index.php?ins=380

Repeupler l'afrique avec des populations asiatiques à cause du vide causés par les décès liés au sida

Le compte à rebours a commencé pour l'Afrique de Sud, le Botswana, le Lesotho, le Swaziland ou le Zimbabwe: faute d'une intervention efficace pour contrer le sida, leur démographie va sérieusement régresser ces prochaines années. Tandis que des millions de vies seront fauchées, des spécialistes s'interrogent sur l'incapacité chronique des organisations internationales à régler le "cas africain". On sait depuis plus de quinze ans que, face à la pandémie, l'Afrique subsaharienne court à la catastrophe. Que faire? des chercheurs occidentaux planchent sur un macabre "scénario d'avenir": remplacer la population noire décimée par une main-d'oeuvre asiatique. Invité à Paris l'an dernier pour une conférence à l'académie des sciences d'outre-mer, à un jet de pierre des Champs-Elysées, le président sénégalais Abdoulaye Wade s'est livré à un singulier exercice: établir le décompte hisorique des morts africaines. Il y eut d'abord la traite négrière et l'esclavage: on estime à cent quarante millions le nombre d'Africains déportés ou qui ont perdu la vie durant quatre siècles de ce commerce ignoble. Ensuite, la colonisation, avec son cortège de massacres, de répressions et de travaux forcés. Puis, dans les années cinquante, les guerres d'indépendance qui ont fait des millions de victimes. Sans compter les guerres dites "régionales" - en réalité, des guerres froides entre blocs communiste et capitaliste - qui ont "coûté à l'Afrique des dizaines de millions de ses enfants" jusqu'à la fin des années quatre-vingt. A ce point de son discours, le président Wade a présenté une nouvelle "faucheuse", tout aussi mortelle: la pandémie du sida. "Sur le sida, je me contenterai de l'information alarmante que j'ai lancée il y a bientôt quinze ans: le sida constitue le plus grave danger que l'afrique noire ait eu à affronter (...). Selon certaines estimations, dans les décennies à venir, il faut s'attendre à la disparition de quelque cent cinquante millions d'Africains, faisant de l'Afrique un continent vide. Une étude stratégique montre que les gouvernements de plusieurs pays, dont l'Afrique du Sud, les Etats-Unis, la Russie, la France et l'Inde, seraient en train d'étudier des scénarios de remplissage du vide africain que le sida va créer, et l'hypothèse du remplissage de l'Afrique australe par l'inde a été sérieusement étudiée." Utopie? Science-fiction? Non. "L'esprit d'entreprise des Asiatiques et des Sud-Africains, qui pourraient se répandre dans les pays limitrophes, pourrait donner une impulsion remarquable au développement", précisait encore Abdoulaye Wade. Si peu de scientifiques sont informés de ce macabre scénario, de nombreux spécialistes s'interrogent aujourd'hui sur l'incapacité chronique des organisations internationales à s'occuper du "cas africain". On sait depuis longtemps que, face à la pandémie, l'Afrique subsaharienne court droit à l'hécatombe. INDIFFERENCE "En juillet 1991, la Central Intelligence Agency (CIA) a produit le rapport 91-10005, intitulé "Le sida, un désastre global". L'Agence prédisait que le fléau se répendrait dans des proportions exceptionnelles en Afrique. Pendant dix ans, cet avertissement, comme bien d'autres, n'a pas été entendu par la communauté internationale. Beaucoup d'organisations estimaient qu'il y avait d'autres priorités à régler concernant la santé et la sécurité publiques, ou étaient embarassées par le coût excessif qu'aurait impliqué une réponse adéquate au problème du sida. Beaucoup sont restés indifférents au sort de l'Afrique", analyse Jim Vittitow, directeur d'un institut de recherche sur la population, en Virginie (USA). C'est peu dire que depuis quinze ans, le "cas africain" n'a pas suscité toute l'attention nécessaire. Certains, y compris dans les plus hautes sphères de l'administration américaine, ont même vu dans la nouvelle pandémie une aubaine permettant de "régler la question de la surpopulation" sur le continent noir - des déclarations qui ont été citées à l'époque par le Washington Post. Dans le camp africain, on cherche toujours des raisons à ce manque de réaction de la communauté internationale. Quitte à invoquer un crime de "non-assistance à population en danger". Plusieurs dirigeants africains en sont convaincus, dont le président de namibie, Sam Nujoma, volontiers partisan d'une théorie du complot. Celui-ci avait taxé il y a quatre ans, dans une intervention mémorable faite à genève lors d'une conférence annuelle de l'organisation internationale du travail (OIT) le sida de "guerre biologique provoquée par certains états". Pour Carol Ugochukwu, présidente d'United families of Africa (Nigeria), l'Occident a certainement une lourde part de responsabilité dans cette "extermination noire" à large échelle. Ce n'est pas un hasard si les puissances coloniales ont tant insisté, durant des décennies, sur les vertus du mariage, de la fidélité et de la monogamie auprès des populations africaines. Les organisations de coopération occidentale ont ensuite matraqué les populations noires à coups de planification familiale, d'avortement, de contraception et de campagne de stérilisation, rappelle la militante. MISSION IMPOSSIBLE Mis en place tardivement à la fin des années nonante, les programmes onusiens de lutte contre le sida en Afrique auraient simplement repris le même créneau castrateur, en insistant sur le port obligatoire du préservatif. Toujours dans l'optique plus ou moins avouée d'une limitation des naissances africaines, selon les détracteurs. Prévention oblige, l'Afrique a littéralement été arrosée de capotes. En revanche, obtenir des médicaments gratuits des firmes occidentales pour soigner des millions de séropositifs africains relève toujours de l'impossible. Là encore, les discours des responsables d'insitutions comme la Banque Mondiale (BM) ont de quoi alimenter les pires héories de l'extermination raciale. L'accès aux trithérapies? La prise des médicaments serait "trop complexe" pour le commun des mortels africains! Afin de ne pas gaspiller l'argent alloué à la lutte contre le sida en Afrique du Sud, une dernière recommandation de la BM préconisait de "concentrer les soins sur les populations aisées", seules capables de suivre un traitement régulier et de respecter les prescriptions à la lettre... une discrimination méconnue, mais qui a déjà effrayé plusieurs ONG européennes. "J'ai aussi entendu un directeur de la coopération américaine USAID avancer le même pretexte", témoigne, à Paris, Caroline Livio, responsable de communication à Médecins sans frontières (MSF) pour la campagne d'accès aux médicaments essentiels, "c'est ignoble de dire une chose pareille. Un de nos collègues revient du Malawi, l'un des pays les plus touchés par le sida, avec 30% de prévalence. Il vous le dira: un paysan que l'on soigne, même s'il ne sait ni lire ni écrire, sait très bien prendre correctement ses médicaments: c'est sa survie qui est en jeu".
Source: Le Courrier (24.02.2004)
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MessagePosté le: Jeu 02 Déc 2004 13:57    Sujet du message: Répondre en citant

Hier sur TV5 ils ont passe une emission qui revelait comment le virus du Sida est apparu en afrique dans le congo belge, rwanda, burundi dans les annees 50.
Apres que le professeur Hillary Koprowsky avec l'aide des belges, aient administre a plus d'1 million de personnes sans leur accord (c'etait obligatoire sous l'armee coloniale belge) un "vaccin" infecte de sida contre la polio.

A cet effet lire:
The River, A Journey to the Source of HIV and AIDS, par Edward Hooper
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M.O.P.
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MessagePosté le: Jeu 02 Déc 2004 13:57    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=171&PHPSESSID=d35291eaf9d4a330a6d7ca2115976a61

La Conspiration blanche du SIDA : Syndrome Inventé pour Décimer les Africains


Qu’est-ce donc qui a pris Mathieu Kérékou actuel président du Bénin de passage à Paris fin 2002 pour qu’il déclare, à propos du SIDA, à l’adresse de compatriotes abasourdis : Ce sont les puissances étrangères qui ont inventé ce fléau pour décimer les Noirs d’Afrique…J’ai en ma possession un document confidentiel qui le prouve. Si j’en divulgue le contenu on se rendra bien vite compte du scandale.

Le ralliement du président béninois à des thèses que l’on ne connaît officiellement et principalement qu’à Thabo Mbeki le président sud-africain en a surpris plus d’un, d’autant que la position était sans détours. Il faut bien reconnaître que les thèses conspirationnistes sur le SIDA ne sont pas nouvelles et que les points de vue des pays et populations africains -Afrique du Sud, Zimbabwé, Namibie…-qui ont vu à l’œuvre toutes sortes de tentatives d’extermination bio-terroristes mériteraient une plus grande attention de la part de la communauté internationale à commencer par les Africains concernés au premier chef.

La position des grands laboratoires pharmaceutiques domine sans partage les débats sur l’origine et les thérapies de la pandémie, et l’opinion internationale est poussée à soutenir les énormes financements nécessaires à la recherche de thérapies et de vaccins. Ce conditionnement lucratif pour toute la chaîne des décideurs politiques, sociaux et économiques sidavores relègue au second plan une véritable discussion sur l’origine du syndrome.

Il faut signaler que les débats des scientifiques portent sur plusieurs aspects du développement de la maladie et de son apparition. Certains mettent en cause le lien VIH-SIDA, arguant de l’antériorité du VIH au SIDA. Il aurait existé depuis bien longtemps avant le SIDA et se retrouverait aussi inoffensif dans des organismes sains. Pour d’autres, un virus qui se transmet par le sang ne peut se développer dans un contexte hétérosexuel puisque les rapports sont en général peu traumatiques et ne se prêtent pas aux lésions répétées responsables de la transmission. La prolifération dans une Afrique hétérosexuelle essentiellement est donc suspecte, d’autant plus que, si dans cette optique on peut penser que les modes de vie dits à risques, agressant régulièrement les organismes par des drogues intra-veineuses et transfusions répétées maximisent les chances de transmission du virus, le continent africain devrait être le moins touché. Son niveau de développement et ses pratiques culturelles ne s’accordant pas avec des transfusions massives et drogues intra-veineuses… Par ailleurs bien des chercheurs sont curieux de connaître des précédents de virus inoffensifs chez l’animal devenus mortels une fois transmis -et de quelle manière ?- à l’humain.

Au delà des controverses tournant autour de la transmission du virus et de son identification, se trouvent en amont des interrogations beaucoup plus graves que l’humanité ne devrait aucunement occulter, ne serait-ce que par égoïsme et auto-protection, la thèse selon laquelle le SIDA serait une invention de l’homme. La gravité d’une telle charge pesant sur la morale et la crédibilité internationales des grandes puissances et des organisations mondiales est lourde et sans commune gravité. Deux principaux arguments sont avancés avec pertinence.

L’argument par lequel le SIDA résulterait des campagnes de vaccination expérimentales effectuées en Afrique dans les années 50 serait de l’ordre du cynisme, du calcul économique amoral et corrompu et de la chosification des Africains, cobayes parfaits.

L’ancien journaliste de la BBC Edgard Hooper, suivant en cela une poignée de scientifiques, a consacré une longue enquête sur cette thèse. Au terme de 600 interviews à travers le monde, de l’analyse de plus de 4000 textes, de la production de données inédites, il découvre que les cartes de localisation des premières vaccinations contre la polio correspondent à celles de l’émergence des premières traces de VIH en Afrique. Fait accablant, tous les cas connus de VIH recensés en Afrique avant 1981 se situent à l’intérieur d’un rayon de 160 kilomètres des villes ayant fait l’objet des premières campagnes de vaccination antipolio entre 1957 et 1960. De facto le plus ancien exemplaire connu de VIH recueilli chez un Africain remonte à 1959 à Léopoldville dans l’actuel Congo Démocratique.

La compétition et les conflits de concurrence entre les responsables des premiers essais ont pu mener à une course démoniaque au vaccin, des négligences et inconséquentes seraient responsables de l’apparition du VIH chez l’humain. En effet le VIH serait le descendant direct d’un Virus d’Immunodéficience Simienne porté par le chimpanzé, transmis à l’homme par les lots d’un vaccin oral expérimental fabriqués à l’aide de cultures cellulaires provenant de reins de singes, eux-mêmes possiblement porteurs du VIS.

L’autre argument plus proprement lié à la thèse de la conspiration -encore qu’une thèse n’en exclu pas nécessairement une autre-, visant à décimer les noirs d’Afrique est à mettre en relation avec la période folle où le régime d’apartheid sud-africain cherchait à réduire la population noire pour éviter que le One man One vote ne fasse basculer le pouvoir politique. Avec les principales puissances voyoutes du globe, chacune pour ses intérêts, Etats-Unis, Israël, France, mais aussi Libye, ou Irak, l’Afrique du Sud blanche développait un programme d’avant-garde de bio-terrorisme recherchant une molécule susceptible de ne s’attaquer qu’à une population ciblée, les populations noires via la mélanine notamment.

Il n’y a rien d’improbable dans cette hypothèse puisque l’Afrique du Sud a longtemps officiellement utilisé toutes les armes de décimation des populations noires, empoisonnements, anthrax, stérilisation des femmes etc. En 1993 les Etats-Unis ont reconnu avoir inoculé la tuberculose dans les années 50 à des populations noires du Sud des Etats-Unis pour comprendre le cycle d’évolution de la maladie dont on connaissait déjà le traitement.

Au niveau international, les rapports des experts se suivent et se ressemblent qui imposent aux Africains de réduire leur croissance démographique, certains ont proposé de délocaliser les industries très polluantes en Afrique…, de même que c’est un secret de polichinelle que des puissances économiques enfouissent leurs déchets industriels et nucléaires en Afrique en collusion avec les autorités locales.

En définitive le SIDA prend une nouvelle dimension dans les rapports des peuples du monde avec la liberté, avec l’oppression extrême des puissants, les tentatives répétées d’extermination des peuples faibles, les Africains aujourd’hui et depuis le 15ème siècle, sort qu’ils ont partagé à l’époque avec les Amérindiens. Le prochain sur la liste ?

La possibilité, la probabilité d’une conspiration raciale pour décimer les noirs Africains ne peut être écartée d’autant plus qu’il y a une véritable deuxième conspiration, celle du silence, silence des politiques occidentaux, des médias, et adhésion inconsciente mais active des Africains à leur décimation progressive sur les fronts de la guerre, de la santé, des pillages par privatisations corrompues…



Lire The River, A Journey to the source of HIV and AIDS, Edward Hooper, Litte Brown and Company, 1999

Lire aussi Les premières campagnes de vaccination contre la poliomyélite pourraient être à l’origine de la propagation du VIH et de l’épidémie de sida. Paris 25 avril 2000, Cyberscience
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M.O.P.
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MessagePosté le: Jeu 02 Déc 2004 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

Comment la societe americaine Cutter du groupe allemand Bayer, sur orde de ceux ci a contamines sciemment les populations asiatiques avec le virus du Sida.

Bayer mis en cause dans la vente de produits contaminés par le sida

http://www.cbgnetwork.org/Francais/Articles/Produits_contamines/produits_contamines.html
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Une filiale américaine du groupe allemand, aurait exporté, en 1985, des traitements coagulants infectés par le VIH.

Alors qu'il commence à peine à se remettre de l'affaire du Baycol-Lipobay - ce médicament anticholestérol soupçonné d'avoir causé la mort de plusieurs centaines de personnes dans le monde -, le groupe pharmaco-chimique allemand Bayer doit faire face, aux Etats-Unis, à de nouvelles accusations dans un autre dossier, qui rappelle le scandale du sang contaminé en France. L'histoire a été révélée par le New York Times dans son édition du 22 mai 2003.

"Je suis médecin. Cela fait trente-deux ans que je travaille aux Etats-Unis à la surveillance de l'industrie pharmaceutique, il s'agit de l'affaire la plus grave et la plus révoltante que je n'ai jamais vue", confie Sidney M. Wolfe, directeur à Washington du Public Citizen Health Research Group, le Centre de recherche des citoyens sur la santé publique, un organisme fondé en 1971 par Ralph Nader. "Au moins une centaine de personnes sont mortes à Hongkong et à Taïwan, et ils ont vendu aussi le produit contaminé en Malaisie, à Singapour, en Indonésie, au Japon et en Argentine", ajoute-t-il.

M. Wolfe a eu en main, pendant des mois, pour les étudier, des documents internes qui montrent que le laboratoire Cutter Biological, filiale de Bayer aux Etats-Unis, a vendu, en connaissance de cause, entre février 1984 et juillet 1985 en Asie et en Amérique du Sud, des médicaments contaminés par le virus du sida. Cutter Biological, qui a été racheté en 1975 par Bayer, est spécialisé dans les produits sanguins et a construit en 1974 à Clayton (Caroline du Nord), une des usines de traitement du plasma les plus modernes et les plus importantes au monde. L'entreprise fabrique notamment, à partir de ce plasma, un médicament appelé Koate. Il permet aux hémophiles de coaguler, donc de ne plus saigner et de mener une vie presque normale. Ce produit est réalisé à partir du plasma collecté auprès de milliers de donneurs. Au début des années 1980, il était contaminé par le virus du sida.

Après avoir été alertés par les pouvoirs publics, les laboratoires pharmaceutiques ont commencé à fabriquer de nouveaux médicaments à partir, cette fois, de sang chauffé qui n'est plus dangereux car le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est détruit. Cutter Biological a été le dernier, parmi les quatre grands groupes pharmaceutiques américains commercialisant des dérivés sanguins, à faire homologuer son nouveau produit, le 29 février 1984. Mais des documents internes - fax, rapports de réunions, télex, directives commerciales - montrent que ce laboratoire a continué à fabriquer l'ancien médicament jusqu'en août 1984 et surtout à l'exporter jusqu'en juillet 1985. Ces pièces sont aux mains de la justice américaine depuis longtemps.

Elles ont été communiquées à l'occasion des procès qui ont opposé pendant quinze ans les hémophiles américains aux groupes pharmaceutiques. Tout en ne reconnaissant pas la moindre faute, les laboratoires, dont Cutter Biological, ont accepté de payer collectivement 600 millions de dollars aux plaignants. Les documents internes de la filiale de Bayer, qui n'étaient pas directement liés au sort des hémophiles américains, n'avaient pas alors attiré l'attention des autorités ni de la presse.

"Le produit réalisé à partir du sang chauffé était parfaitement sûr, ils le savaient, mais ils ont continué à vendre l'ancien pour des raisons purement financières", affirme aujourd'hui M. Wolfe, qui cite des extraits des documents qu'il a consultés. "Pouvons-nous de bonne foi continuer à envoyer des produits coagulants non chauffés au Japon ?", demandait ainsi, en février 1985, une équipe de Cutter Biological à la direction. "Nous avons un inventaire excessif de produits non chauffés", relevait un membre de la société lors d'une réunion interne le 15 novembre 1984. "Ils avaient aussi une autre raison de les vendre. Ils fournissaient les importateurs à des prix fixés à l'avance. Or le produit chauffé était plus onéreux à fabriquer, de sorte que les marges étaient plus importantes sur le médicament ancien", affirme M. Wolfe.

Cutter Biological, rebaptisé aujourd'hui Bayer Biological, conteste totalement cette version des faits. La société explique avoir continué à vendre les médicaments anciens, car les consommateurs doutaient de l'efficacité du nouveau et parce que certains pays ont mis beaucoup de temps à l'homologuer. "L'entreprise a toujours agi de façon responsable, éthique et humaine pour fournir des produits vitaux à la communauté hémophile dans le monde, écrit Bayer Biological dans un communiqué. L'article -du New York Times- est fondé largement sur des documents issus de poursuites remontant à une décennie et sortis de leur contexte par le journaliste. Il ne prend pas en compte le fait que les décisions sur les produits vitaux de concentré de coagulants sanguins, prises près de deux décennies auparavant, étaient basées sur la meilleure information scientifique à l'époque. Elles ne peuvent pas être jugées avec les informations disponibles aujourd'hui." Autant d'arguments qui rappellent ceux brandis dans le dossier du sang contaminé en France.

Cutter Biological n'est pas le seul mis en cause dans cette affaire. Les pouvoirs publics américains auraient également leur part de responsabilité. "L'administration de ce pays n'a pas joué un rôle très reluisant", lance M. Wolfe. La Food and Drug Administration (FDA), l'autorité de régulation, s'est rendu compte au printemps 1985 que Cutter Biological ne respectait pas ses engagements de ne plus commercialiser de produits non chauffés. Le docteur Harry M. Meyer, responsable du contrôle des produits sanguins à la FDA, a convoqué en mai 1985 les responsables du laboratoire pour leur ordonner de cesser leurs exportations. "Il était inacceptable de les laisser continuer à envoyer à l'étranger ce matériel", a-t-il déclaré ensuite dans des entretiens consignés dans les procédures judiciaires américaines. Mais M. Meyer, qui est décédé en 2001, souhaitait aussi que le problème "soit réglé tranquillement, sans alerter le Congrès, la communauté médicale et le public". "La FDA a tout simplement étouffé l'affaire", résume M. Wolfe.

Y aura-t-il des suites judiciaires aux révélations du New York Times ? Selon des avocats américains qui ont participé aux procédures menées par les hémophiles, il sera difficile d'attaquer la FDA. Celle-ci a agi dès la découverte du comportement de Cutter Biological, et y a mis fin, même si elle a décidé de pas ébruiter l'affaire ni de prendre de sanctions. En revanche, ils estiment que, au Japon, à Hongkong, à Taïwan et dans les autres pays concernés, des procédures criminelles pourraient fort bien être engagées contre Bayer Biological.

Une mauvaise nouvelle pour la maison mère allemande, qui doit déjà affronter 8 400 plaintes liées à l'affaire Baycol-Lipobay. Début mai, en présentant des résultats en net redressement pour le premier trimestre 2003, Bayer avait annoncé avoir réglé à l'amiable 785 procès (dont 27 cas de décès), moyennant 240 millions de dollars (environ 203 millions d'euros) d'indemnités.

Eric Leser, Le Monde - 26/05/2003
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améline
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Inscrit le: 29 Nov 2004
Messages: 229
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MessagePosté le: Sam 15 Jan 2005 12:08    Sujet du message: sida, Hiv, états et firmes Répondre en citant

Citation:
Cutter Biological, rebaptisé aujourd'hui Bayer Biological, conteste totalement cette version des faits. La société explique avoir continué à vendre les médicaments anciens, car les consommateurs doutaient de l'efficacité du nouveau et parce que certains pays ont mis beaucoup de temps à l'homologuer.


C'est des commerçants avant tout. Aucune différence avec des trafiquants de drogue!!!Le client a toujours raison, comme y disent! Il y avait une seule chose à faire, c'était détruire les stocks mais la logique capitaliste l'interdit. seul le profit est sacré. La vie humaine? c'est pas coté en bourse ce truc là.
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