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POUR UNE REPUBLIQUE D'ABIDJAN
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Ven 10 Sep 2004 07:00    Sujet du message: POUR UNE REPUBLIQUE D'ABIDJAN Répondre en citant

Ce texte fait suite à celui intitulé « La Côte d’Ivoire est morte, vive la Côte d’Ivoire », mais peut être lu indépendamment. La côte d’ivoire est bel et bien morte, n’en déplaise à ceux qui essaient de la maintenir artificiellement en agonie. Voici le projet démocratique que je propose aux lieu et place de cette défunte société colonialistique :

1) Que tous les habitants de ce pays, quelles que soient leurs origines, créent ensemble une nouvelle société politique, proprement africaine, réellement AUTONOME.
Quand une entreprise commerciale est en faillite, on procède à sa liquidation en bonne et due forme ; plutôt que de s’obstiner à épuiser toutes ses ressources. Puis, on peut créer une nouvelle entreprise, en tirant les enseignements de cette faillite.
Il est possible de procéder de même en politique, en comprenant qu’aucune institution humaine n’est indépassable. Que les institutions, fussent-elles politiques, peuvent naître et mourir lorsque les circonstances historiques de leur genèse deviennent obsolètes.

2) Cette société aura une dénomination en langue négro-africaine. Pour les besoins de cet exposé, appelons là provisoirement ABIDJAN ; tout en sachant que le choix de sa dénomination sera du ressort exclusif de ses membres/citoyens.
De même, tous ses emblèmes, devises et autres insignes seront exclusivement négro-africains. A terme, elle adoptera comme langue officielle une langue négro-africaine, écrite dans un alphabet négro-africain.
Cette langue pourra être construite, à partir des ressources linguistiques disponibles sur son territoire, par des linguistes négro-africains qualifiés (OBENGA, NDIGI, ANSELIN, MAZAMA, NGOME, etc.).

3) Toute personne âgée d’au moins 21 ans et résidant habituellement en Côte d’Ivoire depuis au moins 1993 (année du décès de FH BOIGNY) devient membre de droit, c’est-à-dire citoyen, de la République Démocratique d’Abidjan.
A elle seule, cette disposition tarirait l’une des principales sources du conflit ayant liquidé la Côte d’Ivoire…

Toute personne qui résidait en Côte d’Ivoire depuis au moins cinq (5) ans avant les événements de septembre 2002, peut acquérir la citoyenneté abidjanaise.

Toute personne qui possédait la nationalité ivoirienne acquiert automatiquement la citoyenneté abidjanaise.

Le concept de nationalité (a fortiori d’ivoirité) n’aurait plus aucune force politiquement opératoire. En effet, le monde contemporain se caractérise par sa cosmopolitude, avec des échanges matrimoniaux et sanguins de plus en plus diversifiés. Une tendance qui ira en se consolidant toujours davantage. Par conséquent, il est illusoire et anachronique de se fonder sur une nation (c’est-à-dire un ensemble d’individus n’ayant qu’en commun d’être nés sur le même territoire depuis plusieurs générations) pour créer une société politique. C’est pourquoi j’insiste sur le principe selon lequel il suffit que des hommes, du seul fait de leur humanité, se mettent d’accord pour se constituer en société politique ; exclusivement à toute autre considération (de sang, sol, sexe, couleur, taille, poids, etc.).

4) Toute personne de la diaspora négro-africaine pourra acquérir la citoyenneté abidjanaise sans difficulté. Il lui suffira de résider sur le territoire abidjanais depuis au moins la durée d’une législature (par exemple 5 ans). Elle pourra séjourner et travailler sur ledit territoire, sans aucune condition ni de visa ni de durée.
En tout état de cause, il conviendra de réserver un accueil politique particulièrement attentif et bienveillant aux fils de l’Afrique et leurs descendants dispersés à travers le monde par les esclavages et la colonisation. Car il n’y aura jamais assez de ressources humaines négro-africaines pour bâtir une Afrique unie, puissante et prospère.
Outre les considérations proprement politico-historiques, notons que les populations négro-antillaises ont un niveau de scolarisation et de formation en moyenne supérieur à celui des afro-africains. En conséquence, leur émigration massive vers la République d’Abidjan (et plus généralement vers l’Afrique) constituerait une importante économie de temps et de moyens en matière de formation scolaire et professionnelle pour une plus rapide construction de ce pays.


5) FONCTION LEGISLATIVE : seule la loi de TOUS est démocratique
L’initiative de la loi revient donc de droit à chaque citoyen, lequel ne serait pas seulement un sujet de droit, mais aussi un auteur de loi. Ainsi, il suffirait de rassembler (ponctuellement ou non) 9000 citoyens au sein d’une coordination pour que celle-ci soit habilitée à introduire un projet de loi, d’abrogation et/ou d’amendement.
Une Assemblée républicaine, appelons-là GBARA, serait chargée de mettre en forme les lois et de pourvoir à leur promulgation, publication, diffusion. Le Gbara disposerait d’un Secrétariat permanent pour ce faire.
Ce Gbara serait composé d’élus au suffrage universel uninominal direct, dont l’effectif représenterait 1/9000 du nombre de citoyens constaté au début de chaque législature. Cette Assemblée républicaine siègerait une fois par an lors d’une session plénière d’un mois, immédiatement précédée de deux mois de travaux en commissions. La présence de tous les élus serait absolument obligatoire à tous les travaux et séances.
Le reste de l’année, les élus seraient répartis sur 27 chambres régionales où ils siègeraient de façon permanente, au rythme moyen de 9 jours de sessions mensuelles avec présence obligatoire de tous. Et le reste du temps, ils sillonneraient le pays dans les moindres recoins de leur circonscription respective, afin de prêcher la politique, animer le débat public, s’instruire régulièrement des aspirations et opinions des gens.
Le Secrétariat permanent assurerait la coordination administrative et technique des Chambres Régionales. Il organiserait le calendrier des sessions plénières et procurerait aux élus les informations spécialisées (économiques, techniques, sociologiques, etc.) utiles à l’accomplissement de leur mandat, à l’édification de lois efficientes.

6) FONCTION JUDICIAIRE : Nul n’est au dessus de la loi, et la loi n’est au dessus de personne.
Le Gbara élit entre les professionnels du droit 9 membres d’un Conseil de Magistrats chargé de coordonner la fonction judiciaire. Ils sont renouvelés au tiers tous les trois ans. Ce qui garantit la stricte indépendance de la fonction judiciaire à l’égard de toute autre institution de la république.

7) FONCTION MONETAIRE : le pouvoir de battre monnaie est un attribut de la souveraineté politique.
La monnaie consiste en l’étalon de la valeur marchande. C’est la commune mesure de la valeur des biens et services marchands. En tant que « commune mesure », la monnaie est une institution publique ; qui donc procède de la collectivité politique dans son ensemble.
En conséquence, une société politique autonome ne saurait manquer de monnaie, puisqu’elle dispose en principe du droit de battre autant d’unités monétaires que de nécessaire à l’exercice du pouvoir public.
Le Gbara élit un Conseil Monétaire composé de 9 membres renouvelés par tiers tous les trois ans. Ces membres sont choisis parmi les professionnels de l’économie et des finances. Leur mission consiste, d’une part à gérer l’offre publique de monnaie au regard des besoins privés d’échanges marchands, d’autre part à financer le budget des institutions publiques.

Cool FONCTION EXECUTIVE : l’organisation matérielle de la vie collective est une mission d’ordre public.
En principe, la fonction exécutive exécute, c’est-à-dire qu’elle met en œuvre un programme d’actions publiques préalablement approuvé par le Gbara ; tant en ce qui concerne les moyens, que pour leurs emplois.
Le Gbara élit entre les professionnels de la politique 9 personnalités constituant le Conseil Exécutif, renouvelé au tiers tous les trois ans. Chaque membre exerce un ministère spécifique, aux attributions et missions expressément déterminées.
Chaque conseiller exécutif est donc bien un professionnel de la politique, élu et considéré comme tel, rémunéré en tant que tel. Il peut être révoqué en cours de mandat par le Gbara pour non respect de ses obligations professionnelles, aussi bien de moyens que de résultat.

9) FONCTION MILITAIRE : toute société politique est fondée à pourvoir aux besoins de sa défense armée.
Un Conseil de la Défense est élu par le Gbara. Il est composé également de 9 membres renouvelés au tiers tous les trois ans. Sa mission consiste à rassembler et administrer des forces armées chargées de la défense de la république d’Abidjan contre toute menace à caractère militaire.

10) Tous les mandats publics électifs seraient renouvelables une seule fois. Ils ne pourraient pas être cumulables entre eux. Ils seraient incompatibles avec l’exercice simultané de toute autre activité professionnelle.
Chaque conseil serait composé de quatre (4) femmes et cinq (5) hommes.
Un Haut conseil Politique réunirait, tous les quatre (4) mois, les trente-six (36) conseillers au cours d’un séminaire de coordination de l’action publique.

11) Le fonctionnement des institutions politiques abidjanaises devra tenir compte de critères gérontologiques, comme exposé ci-après :
L’âge de 21 ans comme âge de la majorité politique.
Nul ne peut exercer un mandat politique avant l’âge de 42 ans, et au-delà de 77 ans.
Pour siéger au Gbara, il faudra avoir un âge compris entre 28 ans et 56 ans.

COMITE D’INNOVATIONS DEMOCRATIQUES
Afin de réaliser le projet de création d’une nouvelle société politique en remplacement de la Côte d’Ivoire, je propose que les vingt-sept (27) personnalités politiques ivoiriennes les plus influentes se réunissent au sein d’un Comité d’Innovations Démocratiques ; où bien entendu figureraient les principaux protagonistes de la crise, notamment BEDIE, GBAGBO, OUATTARA.
Ce comité aurait un mandat de deux (2) ans pour créer les institutions politiques et administratives de la nouvelle République d’Abidjan.

12) Les membres de ce Comité ne seraient éligibles à aucun mandat politique de la nouvelle République. Au terme de sa mission, ce comité devient un Conseil consultatif ayant pour but de veiller, pendant trois (3) ans, au bon déroulement du processus de création de la République d’Abidjan.

13) Dans un délai maximum de douze mois, le C.I.D. convoque un Gbara, une assemblée constituante, qui entérine la fin officielle de la néo-colonie Côte d’Ivoire et proclame la fondation de la République d’Abidjan.
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havah
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MessagePosté le: Sam 11 Sep 2004 11:03    Sujet du message: Répondre en citant

Rolling Eyes Avec plus de 60 langues (ou dialectes, peu importe), vous arriverez à édicter un semblant d'ordonnance de Villers-Côtterets?

République d'Abidjan! Vous vous croyez au Ve siècle av JC quand on parlait de république d'Athènes? Evil or Very Mad
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Sam 11 Sep 2004 11:08    Sujet du message: Répondre en citant

havah a écrit:
Rolling Eyes Avec plus de 60 langues (ou dialectes, peu importe), vous arriverez à édicter un semblant d'ordonnance de Villers-Côtterets?

République d'Abidjan! Vous vous croyez au Ve siècle av JC quand on parlait de république d'Athènes? Evil or Very Mad
L'idée est plutôt bien présentée, il me semble. Il faudrait présenter les contre-arguments pour faire avancer la discussion, plutôt que juste dire "je ne suis pas d'accord".
Ca ne fait avancer ni l'auteur du post, ni toi, ni les lecteurs.
Merci.
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havah
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MessagePosté le: Sam 11 Sep 2004 23:42    Sujet du message: Répondre en citant

muana kongo a écrit:
L'idée est plutôt bien présentée, il me semble. Il faudrait présenter les contre-arguments pour faire avancer la discussion, plutôt que juste dire "je ne suis pas d'accord".
Ca ne fait avancer ni l'auteur du post, ni toi, ni les lecteurs.
Merci.


Mon idée n'est pas de faire avancer quoique ce soit, car il n'y a rien à faire avancer ici. C'est de la pure polémique à 2 balles. Ainsi que l'a dit Bouddha:

"Faire de grands discours n'est pas une preuve de sagesse"


Je suis ivoirienne, et j'ai appris l'histoire de mon pays. Tout Ivoirien, ayant grandi en Côte d'Ivoire, et connaissant l'histoire de l'édification de notre nation, éclaterait de rire en lisant ce sujet. Ce topic est complètement absurde et en rien constructif.

Un exemple: Abidjan est à l'origine, un village Ebrié, l'une des 60 ethnies du pays. Ce peuple a cédé une bonne partie de ses terres pour que soit érigée la plus grande métropole de Côte d'Ivoire :Abidjan. Ses villages se confondent aux quartiers de la capitale ivoirienne. C'est le cas d'Adjamé, d'Agban, de Niangon, de Andokoi, Abobo etc. Presque toutes les grandes communes d'Abidjan portent des noms Ebriés. C'est le cas de Yopougon, Adjamé, Cocody, Abobo, Marcory.
Qu'est ce qu'on fait des bétés, adjoukrous, sénoufo...? Ils n'ont pas le droit aussi à voir le nom d'un de leur village devenir la future république de"...", qui remplacerait la défunte Côte d'Ivoire?

De grâce, nous Ivoiriens, souffrons assez de la situation de notre pays. N'en rajoutez!

Ce n'est pas parce que on a lu des dizaines de traités politiques, de livres sur la démocratie ou je ne sais quoi, qu'il faut venir étaler son "pseudo" savoir en lançant des incongruités.
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Kouokam
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MessagePosté le: Dim 12 Sep 2004 21:44    Sujet du message: Répondre en citant

havah a écrit:
Mon idée n'est pas de faire avancer quoique ce soit, car il n'y a rien à faire avancer ici. .

Dans ce cas, je ne vois pas l'interet de ta reaction...

havah a écrit:
Je suis ivoirienne, et j'ai appris l'histoire de mon pays. Tout Ivoirien, ayant grandi en Côte d'Ivoire, et connaissant l'histoire de l'édification de notre nation, éclaterait de rire en lisant ce sujet. Ce topic est complètement absurde et en rien constructif..

C'est bien t'as bien retenu la leçon....
Tout les pays Africains sont fictifs, frontieres faites à la regles, etc...on va pas revenir sur tout ca, on le sait presk tous (enfin je crois...). Des pays qui ont 40ans, et qui sont en plus basés sur du vent ya pas de quoi etre fier.
Sujet pas constructif? En quoi la Cote d'Ivoire actuelle est constructive??????? Question
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havah
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MessagePosté le: Lun 13 Sep 2004 09:33    Sujet du message: Répondre en citant

Pour répondre à "en quoi la Côte d'Ivoire actuelle est elle constructive?" Quelques éléments:
"Soudan, Nigeria, République Démocratique du Congo, Rwanda, Angola... Je continue ma liste? En quoi l'Afrique est elle constructive?"[/quote]
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Dernière édition par havah le Lun 13 Sep 2004 09:38; édité 1 fois
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havah
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MessagePosté le: Lun 13 Sep 2004 09:35    Sujet du message: Répondre en citant

kouokam a écrit:
C'est bien t'as bien retenu la leçon....

Merci Papa! C'est vrai que tes conseils m'ont beaucoup manqué
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 13 Sep 2004 09:57    Sujet du message: Havah, qu'y a-t-il exactement d'incongru dans ce texte? Répondre en citant

Havah : " Qu'est ce qu'on fait des bétés, adjoukrous, sénoufo...? Ils n'ont pas le droit aussi à voir le nom d'un de leur village devenir la future république de"...", qui remplacerait la défunte Côte d'Ivoire?"

Réponse : "Cette société aura une dénomination en langue négro-africaine. Pour les besoins de cet exposé, appelons là provisoirement ABIDJAN ; tout en sachant que le choix de sa dénomination sera du ressort exclusif de ses membres/citoyens. "

A part cette méprise que tu fais sur la question de dénomination, je ne vois pas ce qui justifie ton emportement dans ce texte. Je ne te ferai pas l'injure de t'expliquer le passage que j'ai cité en guise de réponse. Et reste disposé à discuter de points précis qui te poseraient problème dans ce que je propose.

Cordialement
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havah
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MessagePosté le: Lun 13 Sep 2004 10:47    Sujet du message: Re: Havah, qu'y a-t-il exactement d'incongru dans ce texte? Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
A part cette méprise que tu fais sur la question de dénomination, je ne vois pas ce qui justifie ton emportement dans ce texte. Je ne te ferai pas l'injure de t'expliquer le passage que j'ai cité en guise de réponse. Et reste disposé à discuter de points précis qui te poseraient problème dans ce que je propose.

Cordialement



Je pense que tu devrais poster ton topic sur "www.abidjan.net". Ainsi, tu auras une diversité de réponses en ce qui concerne le caractère déplacé et inconvenant de ta proposition. La république de Côte d'Ivoire a de longues années d'existence devant elle!!!!


La dénomination m'a juste servi de base pour présenter un de mes contre-arguments à ton projet.

Je me suis emportée parce que je trouve malheureusement, que nous les Africains, avont tendance à toujours nous lancer dans des envolées lyriques, qui n'apportent rien de concret. Des mots! Rien que des mots!

J'ai aussi l'impression que beaucoup d'Africains qui ne connaissent rien de la Côte d'Ivoire, si ce n'est à travers ce qu'ils on pu voir sur France 2, tout d'un coup accourent au chevet de ce pays pour donner des leçons de morale. Les conseils sont toujours bienvenus, mais pas quand l'idée sous jacente est la suivante: "Ah maintenant, tu es tombée de son piédestal"...

La Côte d'Ivoire a été un havre de paix pendant 30 ans, au prix d'une collaboration avec les Français ou je ne sais quoi, peu importe!!! Pendant 30 ans, on avait réussi à étouffer une xénophobie existante (les Ivoiriens l'ont toujours été), à développer un pays en se basant sur l'agriculture... Très peu de pays d'Afrique pouvaient se vanter d'être au même niveau de développement de la Côte d'Ivoire. Puis ça été le chaos!

Ta proposition de république est théorique, influencée par des courants afrocentristes. Soit! Mais une fois de plus, tout ceci ne sont que des mots, des grands discours. Et on ne résout pas les problèmes avec des mots.

Sincères Salutations,
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 13 Sep 2004 12:43    Sujet du message: Re: Havah, qu'y a-t-il exactement d'incongru dans ce texte? Répondre en citant

Citation:
Je pense que tu devrais poster ton topic sur "www.abidjan.net".

Merci pour le conseil, j'y ai déjà pensé...

Citation:
La république de Côte d'Ivoire a de longues années d'existence devant elle!!!!

Je ne me rejouis pas spécialement de ce que la Côte d'Ivoire agonise. Je dis seulement que de ses décombres (institutionnels) peut naître une société politique réellement autonome/souveraine, et proprement démocratique.

Citation:
La dénomination m'a juste servi de base pour présenter un de mes contre-arguments à ton projet.

Je ne vois pas les autres contre-arguments. Quant à celui-ci, il procède d'une méprise ; comme je pense l'avoir montré...

Citation:
Je me suis emportée parce que je trouve malheureusement, que nous les Africains, avont tendance à toujours nous lancer dans des envolées lyriques, qui n'apportent rien de concret. Des mots! Rien que des mots!

Je ne vois pas de quoi tu parles :"nous", "envolées lyriques", etc. Moi je parle d'un texte précis que j'ai posté ci-avant, et seulement de cela...

Citation:
J'ai aussi l'impression que beaucoup d'Africains qui ne connaissent rien de la Côte d'Ivoire, si ce n'est à travers ce qu'ils on pu voir sur France 2, tout d'un coup accourent au chevet de ce pays pour donner des leçons de morale.

Je ne me sens pas concerné par cette "impression", en fait une insinuation, que rien dans ce que j'ai écrit n'étaye. Par ailleurs, tu ne peux produire aucune preuve de ce que je ne suis pas ivoirien/je ne connais rien de la Côte d'Ivoire... ni du contraire. Tu as bien dit "des mots, rien que des mots!"?

Citation:
Les conseils sont toujours bienvenus, mais pas quand l'idée sous jacente est la suivante: "Ah maintenant, tu es tombée de son piédestal"...

Je n'ai donné aucun conseil, mais ai proposé une réflexion, une théorie, dans une perspective de Renaissance africaine, d'Afrocentricité. Apparemment, tu as maille à partir avec le potentiel (in)novateur de cette filiation épistémologique, culturelle, politique. Soit, alors peux-tu nous dire pourqoui, et ce dans un post approprié qui n'est pas celui-ci? Personnellement, j'ai déjà exposé ailleurs ce que j'entends par afrocentricité...

Citation:
La Côte d'Ivoire a été un havre de paix pendant 30 ans, au prix d'une collaboration avec les Français ou je ne sais quoi, peu importe!!!

Ce sont les fondements colonialistiques de la Côte d'Ivoire qui sont devenus obsolètes ; d'où cette crise. Que proposes-tu pour la surmonter?

Citation:
Pendant 30 ans, on avait réussi à étouffer une xénophobie existante (les Ivoiriens l'ont toujours été), à développer un pays en se basant sur l'agriculture... Très peu de pays d'Afrique pouvaient se vanter d'être au même niveau de développement de la Côte d'Ivoire. Puis ça été le chaos!

Sans commentaires. Décidément, nous n'avons pas la même lecture de l'histoire de l'Afrique contemporaine en général, et particulièrement de celle de la Côte d'Ivoire. Il reste la possibilité de se mettre (courtoisement?) d'accord sur notre désaccord à ce propos ; et peut-être de n'y plus revenir, faute de ne point pouvoir avancer.
En tout cas, je ne souhaite pas me disperser dans des confrontations puériles, névrotiques et surtout stériles...

Citation:
Ta proposition de république est théorique, influencée par des courants afrocentristes. Soit! Mais une fois de plus, tout ceci ne sont que des mots, des grands discours. Et on ne résout pas les problèmes avec des mots.

J'entends ici par théorie, l'examen en pensée scientifiquement fondée de ce qui est possible. Et je distingue comme suit ce qui est possible de ce qui est nécessaire : un événement est possible, s'il PEUT NE PAS survenir ; tandis qu'il est nécessaire s'IL NE PEUT PAS NE PAS survenir.
J'ai essayé de montrer que pour résorber la crise ivoirienne, il est possible de fonder une société politique africanistique. Laquelle possibilité peut évidemment ne jamais se réaliser, ce qui ne prouve pas qu'elle est irrécevable, incongruë, etc.
Dans ton affirmation péremptoire "La république de Côte d'Ivoire a de longues années d'existence devant elle!!!!", je vois l'expression d'une nécessité qui ne dis pas ce qui (théoriquement?, prophétiquement?) la fonde comme nécissité. Encore une fois, tu as bien dit "des mots, rien que des mots!"?

Bien à toi
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Kamiche
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MessagePosté le: Jeu 28 Oct 2004 22:00    Sujet du message: Re: Havah, qu'y a-t-il exactement d'incongru dans ce texte? Répondre en citant

havah a écrit:

Je me suis emportée parce que je trouve malheureusement, que nous les Africains, avont tendance à toujours nous lancer dans des envolées lyriques, qui n'apportent rien de concret. Des mots! Rien que des mots!

Tu as cent fois raison, ma chère. Et en plus les auteurs des dites envolées n'ont pas le début du commencement de la moindre idée des dangers qui se cachent derrière de telles entreprises, qui sont de nature à reveiller de vieux démons.

L'Afrique a été certes divisée de la façon la plus aléatoire qui soit. Mais c'est un fait et rien ne pourra y changer quoi que ce soit. C'est de la pure utopie de croire que l'on pourra un jour reconstituer les empires (ou les tribus ou n'importe quoi d'autre) du passé.

Quoi que les africains soient appelés à devenir dans le futur, ce sera en tant que ivoiriens, sénégalais, camerounais, gabonais, etc. Rien d'autre. Le pragmatisme et le réalisme conseillent d'accepter cette réalité.

Des mots! Rien que des mots!
Depuis que le site grioo.com existe, et que nous venons y exposer nos brillantes idées, qu'en est-il sorti de concret? Rien. Ou alors des choses bien cachées.
Des mots! Rien que des mots!
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Ven 29 Oct 2004 15:58    Sujet du message: Re: Havah, qu'y a-t-il exactement d'incongru dans ce texte? Répondre en citant

Kamiche,

Citation:
Tu as cent fois raison, ma chère. Et en plus les auteurs des dites envolées n'ont pas le début du commencement de la moindre idée des dangers qui se cachent derrière de telles entreprises, qui sont de nature à reveiller de vieux démons.

Toi qui connais ces dangers, peux-tu les indiquer auxdits "auteurs" ?
Citation:
L'Afrique a été certes divisée de la façon la plus aléatoire qui soit. Mais c'est un fait et rien ne pourra y changer quoi que ce soit.

D'où puises-tu cette immense certitude de l'irréversibilité des faits géopolitiques africains tels qu'ils sont ? T'arrive-t-il parfois d'argumenter un tout petit peu tes propositions péremptoires, ne serait-ce que pour éclairer la lanterne de ces "auteurs" ignorants ?
Citation:
C'est de la pure utopie de croire que l'on pourra un jour reconstituer les empires (ou les tribus ou n'importe quoi d'autre) du passé.

Il n'a pas été question de reconstituer quelque empire du passé ; mais de reconfigurer l'espace politique africain selon des préoccupations et modalités proprement africaines. En effet, rien n'interdit aux Africains de considérer que les micro-Etats hérités des colonisateurs ne sont pas politiquement viables, qu'en conséquence il choisissent souverainement de constituer des sociétés politiques dont les frontières géographiques ne coïncideront plus nécessairement avec celles de la coférence de Berlin.
Citation:
Quoi que les africains soient appelés à devenir dans le futur, ce sera en tant que ivoiriens, sénégalais, camerounais, gabonais, etc. Rien d'autre. Le pragmatisme et le réalisme conseillent d'accepter cette réalité.

Dans quel marc de café as-tu trouvé cette prophétie ?
En effet,
Citation:
Des mots! Rien que des mots!

Citation:
Depuis que le site grioo.com existe, et que nous venons y exposer nos brillantes idées, qu'en est-il sorti de concret? Rien. Ou alors des choses bien cachées.

Un peu de cohérence : tu ne peux pas ici jouer les apôtres du statu quo et espérer quelque changement ; sauf par miracle.
En outre, quelques échanges d'idées (fussent-elles brillantissimes) entre quelques dizaines de personnes sur un forum aussi jeune, ne peuvent pas bouleverser le cours de choses africaines qui, elles, ont une ancienneté parfois séculaire.
Dans un premier temps, ce qu'on peut espérer de "concret" ici, c'est que ces échanges soient effectivement fructueux, et que chacun en tire le meilleur parti intellectuel.
Puis plus tard (j'espère pas trop tard), tout pourra arriver...

Cela n'exclut pas que si tu as des solutions infaillibles à la crise ivoirienne, tu les fasses connaître d'urgence à ses protagonistes.
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Kamiche
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MessagePosté le: Dim 31 Oct 2004 11:38    Sujet du message: Re: Havah, qu'y a-t-il exactement d'incongru dans ce texte? Répondre en citant

Mon cher Ogotemmeli,
Je vais te répondre sur un seul point: cette langue négro-africaine.
Il faut déjà la choisir, supposons que c'est fait.
Il faut qu'elle ait un support écrit, supposons que c'est le cas.
C'est la langue nationale.
Il va falloir traduire, ou ré-écrire la constitution en cette langue, combien de temps à ton avis? Pour quels résultats. Comment garantir que cette langue offrira tout le vocabulaire qu'il faut pour exprimer toutes les subtilités d'une constitution? Le temps de tergiverser, de savoir ci ce mot est plus adapté que celui-là, que se passe-t-il en république d'Abidjan? Elle fonctionne sans loi, ou bien avec les lois de la défunte CI, qui sont en français, j'imagine? Les accords internationaux, on les traduit où pas? Si oui, comment garantir aux partenaires l'équité de la traduction, et ne pas perdre leur confiance? Ou bien on les résilie simplement?
Après, j'imagine qu'il va falloir l'intégrer à l'école, et donc traduire tout le programme scolaire dans cette langue. Et l'université? Cette langue offre-t-elle le vocabulaire qu'il faut pour supporter toutes les disciplines scientifiques actuelles? Ou trouver les experts en toutes ces disciplines scientiques, qui sont aussi experts dans cette langue, pour traduire. Comment les convaincre d'apprendre cette fameuse langue? On ne va pas quand même se contenter d'une traduction approximative. Et pendant qu'on traduit, qu'en est-il des évolutions scientifiques, des dernières découvertes? On y participe ou pas? En quelle langue?
Au cas plus qu'improbable où on réussit ce tour de force, que fait-on de tout ce qui est international? les étudiants iront-ils toujours se former à l'étranger, ou bien la future Abidjan se suffira à elle seule? Si ils y vont, à quel moment ils auront appris les langues étrangères?
Cela signifie, mon cher ami, que malgré toute ta bonne volonté, tu es en train de nous proposer 50 ans minimum de statu quo, sans la moindre garantie de résultats.

La Grande Royale ne s'était pas trompée en disant que l’école ou nous envoyons nos enfants tuera en eux ce qu’aujourd’hui nous conservons avec soin et à juste titre. Il y en aura qui ne nous reconnaîtront plus. Mais que faisons-nous de nos grains les plus chers dès l’arrivée des semailles ? Nous avons envie de les conserver ou de les manger. Mais nous les enfouissons sous terre pour que se produise la germination. Malgré cela, elle les y a envoyés. C'est bien qu'elle pensait que si nous devons nous vaincre les colons, c'est avec leurs armes. Et qu'est-ce que nous avons aujourd'hui, c'est leur langue, leur école, et les frontières qu'ils ont définies pour nous.
Malheureusement, pour la majorité nous ne savons même pas encore pourquoi nous allons à l'école: nous croyons que c'est pour avoir des diplomes. Et ce n'est pas le fait d'être abidjanais plutôt qu'ivoirien y changera quelquechose.
OGOTEMMELI a écrit:
Dans quel marc de café as-tu trouvé cette prophétie ?

Pragmatisme et réalisme, je l'ai dit.
OGOTEMMELI a écrit:
Cela n'exclut pas que si tu as des solutions infaillibles à la crise ivoirienne, tu les fasses connaître d'urgence à ses protagonistes.

J'ai remarqué que tu es très actif dans le thread Politique. En faisant un peu attention, tu remarqueras à ton tour que je n'y ai jamais fait le moindre post.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 31 Oct 2004 13:10    Sujet du message: Répondre en citant

Ok Kamiche,

Maintenant, je comprends mieux ton point de vue, même si évidemment je le désapprouve, voire je le réprouve.
Sur la question de la langue par où tu t'es engoufré, tu fais une grosse méprise pour la raison que voici : " Cette société aura une dénomination en langue négro-africaine. Pour les besoins de cet exposé, appelons là provisoirement ABIDJAN ; tout en sachant que le choix de sa dénomination sera du ressort exclusif de ses membres/citoyens.
De même, tous ses emblèmes, devises et autres insignes seront exclusivement négro-africains. A terme, elle adoptera comme langue officielle une langue négro-africaine, écrite dans un alphabet négro-africain. Cette langue pourra être construite, à partir des ressources linguistiques disponibles sur son territoire, par des linguistes négro-africains qualifiés (OBENGA, NDIGI, ANSELIN, MAZAMA, NGOME, etc.)."

Quelle coïncidence qu'aussi bien Havah et toi avez mal compris ce fameux paragraphe n°2 de mon post initial!? Dois-je en déduire que décidément il n'était pas assez clairement exprimé?
"A terme, elle adoptera..." signifie pourtant indéniablement que cette condition de la langue n'est pas à satisfaire immédiatement. Il s'agit d'une idée régulatrice à inscrire d'emblée dans le projet, afin de ne jamais la perdre de vue ; car comme l'a dit Alain ANSELIN "la langue est la boîte noire de toute civilisation". Si bien que renoncer à nos ressources linguistiques, cela revient à renoncer à notre memoire civilisationnelle, à institutionnaliser notre amnésie culturelle, philosophique, spirituelle, etc. Or les déterminations historiques de cette amnésie crèvent les yeux, de même que leur caractère exogène.

Tu comprends alors que les difficultés que tu relèves sur le chemin de la réhabilitation/remobilisation de nos ressources linguistiques, d'une part ne sont pas toutes fondées (on pourrait y revenir au besoin...), d'autre part elles ne sont pas insurmontables. Enfin et surtout lesdites difficultés ne justifient absolument pas de renoncer à notre memoire culturelle, sauf à continuer de végéter comme des zombis, incapables de penser et de se penser avec nos propres mots.

Je n'irai donc pas plus avant, considérant que ton scepticisme n'est pas fondé, ou plus exactement qu'il s'est fondé sur une malheureuse méprise...

Fraternellement
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 01 Nov 2004 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Je n'irai donc pas plus avant, considérant que ton scepticisme n'est pas fondé, ou plus exactement qu'il s'est fondé sur une malheureuse méprise...

Cette méprise mise à part, il n'en demeure pas moins que certaines des questions que tu poses se poseront tôt ou tard, lorsqu'il faudra adopter une langue négro-africaine. Toutefois, que ses modalités de mise en oeuvre soient particulièrement complexes n'invaliderait pas pour autant l'idée d'une langue officielle négro-africaine (pour les raisons que j'ai exposées précédemment).

Citation:
Cette langue offre-t-elle le vocabulaire qu'il faut pour supporter toutes les disciplines scientifiques actuelles?

Ecartons d'emblée cette question bien désuète. En effet, bien que n'étant pas moi-même linguiste, je sais depuis longtemps notamment grâce aux travaux de Cheick Anta Diop et Théophile Obenga que les langues africaines, comme toute langue, peuvent supporter tout travail scientifique. Au demeurant, notes que les plus anciens documents scientifiques attestés sont écrits en langue négro-africaine, le Kemetique (ex : papyrus de rhind, pierre de Palerme, papyrus de Moscou, etc.).

Citation:
Ou trouver les experts en toutes ces disciplines scientiques, qui sont aussi experts dans cette langue, pour traduire. Comment les convaincre d'apprendre cette fameuse langue? On ne va pas quand même se contenter d'une traduction approximative.

Une fois que la langue est au point, il n'est pas besoin d'en être expert pour l'utiliser ; tout comme nous utilisons l'outil informatique sans en être tous des experts.
En outre, il suffira aux experts scientifiques d'apprendre la langue pour en user correctement.
Mais surtout, tu sembles insinuer à tort que l'introduction d'une langue officielle se fait quasi spontanément. Or, tu as sous tes yeux des exemples, tel que celui du français en Afrique qui reste encore l'apanage d'à peine plus de 20% de la population totale des pays où il est langue officielle. Il s'agit donc d'un processus de long terme, pouvant s'étaler sur plusieurs générations. Voici une des raicons pour lesquelles je n'ai jamais poser la condition de la langue comme immédiate, ni a fortiori préalable. Où tu peux voir que le pragmatisme n'est pas un monopole de Kamiche et ceux qui pensent comme toi...
L'avantage de la langue africaine sur les étrangères étant qu'elle est déjà dans son milieu naturel ; qu'en conséquence elle peut s'y propager beaucoup plus rapidement que les autres.

Citation:
Et pendant qu'on traduit, qu'en est-il des évolutions scientifiques, des dernières découvertes? On y participe ou pas? En quelle langue?

Aujourd'hui où en est la participation de l'Afrique aux "évolutions scientifiques"? Elle est quasiment nulle. Par conséquent, il nous est possible d'introduire de nouvelles modalités à notre contribution scientifique. Lesquelles modalités favoriseront l'expansion de la recherche scientifique africaine.

Citation:
Au cas plus qu'improbable où on réussit ce tour de force, que fait-on de tout ce qui est international? les étudiants iront-ils toujours se former à l'étranger, ou bien la future Abidjan se suffira à elle seule? Si ils y vont, à quel moment ils auront appris les langues étrangères?

Combien de gens parlent Lituanien, Finlandais, en dehors des natifs de ces pays ? Est-ce pour autant qu'il n'existe pas de coopération scientifique internationale entre la Lituanie, la Finlande et les autres pays du monde ?
Tous les systèmes d'éducation nationale préconisent l'apprentissage de plusieurs langues étrangères, à côté de la langue officielle. Je ne vois pas pourquoi cela devrait changer dans le cas ivci visé.

Citation:
Quoi que les africains soient appelés à devenir dans le futur, ce sera en tant que ivoiriens, sénégalais, camerounais, gabonais, etc. Rien d'autre. Le pragmatisme et le réalisme conseillent d'accepter cette réalité.

Je ne comprends toujours pas comment soi-disant par "pragmatisme et réalisme" tu prophétises que nous sommes condamnés à résider dans les carcans que la colonisation nous a laissés en guise de frontières politiques. Dans le même temps, les Européens qui ont le plus guerroyé les uns contre les autres pendant des siècles, reconfigurent pacifiquement leurs frontières politiques, mieux que les Carl Magnus, Philippe le Bel, Napoléon n'y ont réussi.
Le fédéralisme en Afrique n'est pas un caprice ou une fantaisie de théoricien ambitieux ou vaniteux, c'est un impératif stratégique qu'un rapide examen, tant soi peu attentif, de la situation politique africaine permet de comprendre.
Mais, bien entendu si tu ne fréquentes pas la politique (comme tu sembles l'indiquer en soulignant ton absence remarquée au "thread politique" de ce forum), alors tu ne peux que recevoir comme insurmontable une situation politique africaine désastreuse héritée de la colonisation.
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Nénuphar
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MessagePosté le: Mer 03 Nov 2004 20:11    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce que l'Afrique ne peut être grande que dans l'union? (Ne prenez pas ma question a contrario, je ne veux pas dire que les guerres sont la solution Sad )
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Jeu 04 Nov 2004 08:17    Sujet du message: Répondre en citant

nénuphar a écrit:
Est-ce que l'Afrique ne peut être grande que dans l'union? (Ne prenez pas ma question a contrario, je ne veux pas dire que les guerres sont la solution Sad )

Ne dit-on pas que l'union fait la force ? Mais encore faut-il savoir comment faire efficacement l'union.
Bien entendu, chaque micro-Etat africain peut prospérer en étant mieux géré que ce qu'ils sont aujourd'hui. Mais cette perspective politique est trop étriquée, dans un contexte international où ce sont de grands ensembles géopolitiques qui s'avèrent les plus prometteurs et viables : Union Européenne, Chine, Inde, EUA, Brésil, etc. La dépendance commerciale externe de pays comme le Japon tend à devenir leur point faible, si l'on considère que les marchés internationaux ne sont pas infiniment extensibles...
En conséquence, le fédéralisme régional me semble être une voie stratégique de la plus haute importance pour l'avenir politique de l'Afrique. C'est également pour cela qu'à titre personnel je suis très sceptique quant à l'Union africaine telle qu'elle se réalise...
En effet, j'aurais préféré des Fédérations politiques régionales (d'Afrique occidentale, orientale, centrale, australe, septentrionale) précédées par de grands travaux régionaux visant à une plus grande intégration démographique et économique intrarégionale.

Plus précisément :
1) à court terme, des Etats mieux gérés, grâce à des réformes institutionnelles adéquates, et à l'avènement (dans une dizaine d'années) d'une nouvelle génération de personnel politique mieux formée, plus compétente, panafricaniste/afrocentriste
2) à moyen terme, une coopération interrégionale plus active, plus ambitieuse, qui permette la réalisation de grands travaux favorisant l'intégration démographique (la libre circulation des personnes, les libres échanges matrimoniaux et professionnels) et économique (fluidité accrue des transactions de biens et services) grâce à des moyens de transport et télécommunication performants.
3) à long terme, le rassablement des Etats dans des Fédérations politiques régionales
4) à très long terme, une Confédération africaine, c'est-à-dire un rassablement politique des Fédérations ; puis après, mais bien après, une Union Africaine.
Où l'on voit malheureusement que le processus actuel met la charrue avant les boeufs. Et que son échec fort prévisible donnera faussement raison à ceux qui prophétisent l'impossibilité intrinsèque pour les Africains de s'unir politiquement...
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Yom
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MessagePosté le: Jeu 04 Nov 2004 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
4) à très long terme, une Confédération africaine, c'est-à-dire un rassablement politique des Fédérations ; puis après, mais bien après, une Union Africaine.
Où l'on voit malheureusement que le processus actuel met la charrue avant les boeufs. Et que son échec fort prévisible donnera faussement raison à ceux qui prophétisent l'impossibilité intrinsèque pour les Africains de s'unir politiquement...

Je préfère les choses comme cela. Je vous vois ici beaucoup parler d'unité africaine, dans l'absolu tout à fait souhaitable, mais qui à court et moyen terme parait une illusion.
On fait souvent la comparaison avec l'Union Européenne en oubliant que l'Europe de l'Ouest de 1956 était beaucoup plus petite, plus homogène culturellement, économiquement et par ses systèmes politiques et de dimension beaucoup plus réduite que l'Afrique contemporaine (L'UE de 1956 c'est moins que la superficie du Soudan ou de la RDC). On se rend compte d'ailleurs que l'élargissement de cette année risque de rendre impossible l'approffondissement de l'Union.
Que des pays à culture et histoire très proches comme Mali/Burkina/Côte d'Ivoire/Guinée/Sénégal ou Kenya/Tanzanie/Ouganda s'unissent d'abord et une fois consolidées ces unions on pourra penser à une confédération.
Mais comme aucun des état sus-mentionnés ne semble prêt à abandonner sa souveraineté (théorique), ce n'est pas demain la veille.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 07 Nov 2004 00:24    Sujet du message: Répondre en citant

Yom a écrit:

Que des pays à culture et histoire très proches comme Mali/Burkina/Côte d'Ivoire/Guinée/Sénégal ou Kenya/Tanzanie/Ouganda s'unissent d'abord et une fois consolidées ces unions on pourra penser à une confédération.
Mais comme aucun des état sus-mentionnés ne semble prêt à abandonner sa souveraineté (théorique), ce n'est pas demain la veille.


Euh, j'ai la faiblesse de penser que si : c'est demain la veille.
Dans dix ou quinze ans, les enfants d'Afrique nés au soleil des indépendances arriveront massivement aux affaires sur le continent. La conscience politique panafricaniste de cette génération est beaucoup plus prégnante que jamais. Partout, en Afrique même comme en Diaspora, ils parlent d'unité culturelle négro-africaine, "d'Africa unite" (pour le dire à la manière de Bob Marley).
Pour ceux-là, les préoccupations dites de la Renaissance africaine ne sont pas de vaines paroles pour squatteurs de Conférences et Colloques internationaux...
Or, ces enfants du soleil des indépendances représentent plus de la moitié de la population africaine totale. Aussi peut-on prévoir que dans quelques années, les manuels scolaires africains seront imprégnés de ces préoccupations panafricanistes/afrocentristes politiques, culturelles, philosophiques, etc. ; avec une distanciation critique plus conséquente de l'occidentalocentrisme opérée par des enseignants qui ne seront pas des fils ou agents de la colonisation.
Une fois ces jalons posés, une nouvelle conscience collective africaine se formera qui, dans une génération (environ vingt-cinq ans à compter d'ici), produira concrètement les institutions politiques fédératives ci-avant évoquées.
Or, dans l'histoire d'un continent comme l'Afrique, une génération c'est vraiment DEMAIN. Il reste à en avoir une claire conscience dès à présent, si l'on ne veut pas être emporté par la mode de l'afropessimisme.
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Dim 07 Nov 2004 00:46    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
les manuels scolaires africains seront imprégnés de ces préoccupations panafricanistes/afrocentristes politiques, culturelles, philosophiques, etc. ;
Linguistiques et économiques aussi.
Citation:
avec une distanciation critique plus conséquente de l'occidentalocentrisme
C'est le meme espoir que je partage.
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Gnata
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MessagePosté le: Lun 17 Juil 2006 00:24    Sujet du message: Répondre en citant

Si je n'avais pas connu tout cet univers Afrocentrique et ce qu'il implique comme avantages pour Nous , j'aurais agit surement comme Havah non pas par manque de jugement , mais plus par ignorance , mais la connaissance de certaines données font que nous aurons besoin de plus de théorie dès les débuts de cette nouvelle Afrique pour nous sortir des paradigmes Occidentaux habituels .
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Abiola
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MessagePosté le: Mar 18 Juil 2006 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

A propos de la langue, est-il souhaitable de forger de toutes pièces une nouvelle langue pour cette république d'Abidjan (je reprends ta dénomination pour le débat) ? N'est-ce pas là une démarche visant à créer artificiellement une communauté nationale à travers la langue ? Ce serait à mon sens, un frein à l'intégration régionale.
Peut-être, pourrions nous nous interresser au concept de langue-toît pour arriver à 4 ou cinq langues dans cet espace étatique qu'est la République d'Abidjan. Ainsi toutes les langues Akan (y compris celle du Ghana voisin) sont utilisées afin de forger un Akan standard qui sera aussi usité au Ghana. En itérant cette méthodologie pour toutes les autres composantes (Malinké, Voltaiques, Krou etc.) nous serons à même de préparer l'intégration politique sous-régionale sous la forme de régions linguistiques et culturelles.
Ainsi, on assisterait à la fusion entre la région de langue Akan de la République d'Abidjan et son équivalente au Ghana; cette nouvelle région s'intégrant à l'entité politique Afrique de l'Ouest.
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Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 21:04    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
A propos de la langue, est-il souhaitable de forger de toutes pièces une nouvelle langue pour cette république d'Abidjan (je reprends ta dénomination pour le débat) ? N'est-ce pas là une démarche visant à créer artificiellement une communauté nationale à travers la langue ? Ce serait à mon sens, un frein à l'intégration régionale.
Peut-être, pourrions nous nous interresser au concept de langue-toît pour arriver à 4 ou cinq langues dans cet espace étatique qu'est la République d'Abidjan. Ainsi toutes les langues Akan (y compris celle du Ghana voisin) sont utilisées afin de forger un Akan standard qui sera aussi usité au Ghana. En itérant cette méthodologie pour toutes les autres composantes (Malinké, Voltaiques, Krou etc.) nous serons à même de préparer l'intégration politique sous-régionale sous la forme de régions linguistiques et culturelles.
Ainsi, on assisterait à la fusion entre la région de langue Akan de la République d'Abidjan et son équivalente au Ghana; cette nouvelle région s'intégrant à l'entité politique Afrique de l'Ouest.

Je ne suis pas linguiste, mais vais quand même exposer/esquisser les modalités de création d'une nouvelle langue, telles que je les envisage sans pouvoir dire si cela est scientifiquement possible :

- il existe une unité radicale entre les langues négro-africaines. Ce qu'on appelle une "parenté génétique" (cf. OBENGA). Je suppose que cette unité est encore plus conséquente entre langues géographiquement mitoyennes.

- si l'on prenait les mots d'un dictonnaire anglais (en tant que langue internationale des affaires, des sports, arts, voyages, sciences, etc.). On pourrait mettre en face de chaque entrée de ce dictionnaire les différents mots des diverses langues africaines sous-régionales. Et l'on retiendrait comme mot équivalent de la nouvelle langue, le mot (ou morphème) le plus fréquent parmi les langues de la sous-région.

- Ainsi de suite, on générerait un nouveau lexique qui emprunterait aux différentes langues des pays du Conseil de l'Entente pour former une nouvelle langue. Cette dernière serait par conséquent comme le résultat d'une symbiose des autres, en sorte qu'elle ne serait pas complètement étrangère, ni à un akanophone, ni à bambarophone, etc.

- de la sorte, quasiment chaque ressortissant de la sous-région possèderait d'emblée quelques mots de la nouvelle langue empruntés à sa langue maternelle ; et pourrait accéder moins difficlement à l'ensemble de son vocabulaire qu'avec le français (ou l'anglais, ou l'espagnol, etc.).

- de la sorte, l'expérience linguistique de la nouvelle société politique serait précurseuse dans un processus d'adoption d'une langue négro-africaine comme langue officielle de la sous-région...

Bref, Abiola, nos préoccupations sont bien similaires. Reste la question des modalités pratiques qu'il vaut mieux confier à des linguistes chévronnés. Notons, en effet, il n'y a pas que cette question de lexicologie ; il y a également la grammaire, la synthaxe, la morphologie, qui doivent recevoir des règles linguistiquement cohérentes et efficientes...
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Joseleñ
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 22:22    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Je ne suis pas linguiste, mais vais quand même exposer/esquisser les modalités de création d'une nouvelle langue, telles que je les envisage sans pouvoir dire si cela est scientifiquement possible :

Cher Ogotomméli, comment peux-tu imaginer la création d'une langue comme une mutation génétique opérée en laboratoire ? Comment peux-tu, toi sombrer dans une si simplicité d'esprit ?

J'ai toujours cru que les langues se créent comme des phénotypes, c'est à dire par mutation naturelle et avec ce bémol que c'est d'abord aux travers des rapprochements culturels.

Tu m'apprends le contraire, à moins que je ne capte pas bien ta sémantique.

Je te prends l'exemple du Cameroun, pays composé de plusieurs peuples et autant de culture.

Ce qui caractérise ce peuple est son attachement au pays natal (j'y suis pour rien), et justement les autorités camerounaises sosnt entrain de se réveiller comprenant que le tourisme dit villageois peut devenir un pole culturel et surtout économique.

Il s'agit entre autre d'encourager les uns et les autres à ne plus passer leurs vacances rien que chez eux, mais de découvrir les villages des autres...

Bien entendu, on pourra supputer, comme d'habitude sur les ambitions camerounaises, mais essaye de te projeter dans 100 voire 200 ans, ne vois-tu rien venir ?

Pour ma part, je vois l'apparition d'une vraie culture nationale et si possible une...langue nationale...

Que dire du créole ? Du swahili ?

C'est la mutation naturelle...
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Joseleñ
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 22:42    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut que je me resouvienne des cours de biologie de terminale et mille excuses si j'ai oublié...

J'ai appris que quand un allèle x du gène A rencontre un autre allèle y du gène B, il donne un zygote de phénotype x/y, et c'est à mon avis de cette façon que vont se créer les langues nationales africaines si chères aux...Kamites...

Le contraire n'est qu'un fantasme carrément utopique et bourré de non sens...
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Nino
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 23:08    Sujet du message: Répondre en citant

joseleñ a écrit:
Il faut que je me resouvienne des cours de biologie de terminale et mille excuses si j'ai oublié...

J'ai appris que quand un allèle x du gène A rencontre un autre allèle y du gène B, il donne un zygote de phénotype x/y, et c'est à mon avis de cette façon que vont se créer les langues nationales africaines si chères aux...Kamites...

Le contraire n'est qu'un fantasme carrément utopique et bourré de non sens...

En tout cas, tu sembles bien parler/écrire le français (peut-être même l'anglais) et pourtant, ça n'a pas du tout été comme tu le décris...

Ou bien j'ai aussi oublié des cours de biologie ?

Ceci dit, il y'a aussi la monnaie qui jouera un rôle essentiel
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Joseleñ
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 23:20    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
En tout cas, tu sembles bien parler/écrire le français (peut-être même l'anglais) et pourtant, ça n'a pas du tout été comme tu le décris...

Justement, c'est parce que l'Afrique a souffert dans le plus profond de sa chaire que le revanchardisme infructueux m'exaspère et surtout quand il ressemble au copié/collé...

En revanche dans le revanchardisme culturel, c'est comme d'un commun d'accord...
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Joseleñ
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 23:36    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ceci dit, il y'a aussi la monnaie qui jouera un rôle essentiel


Au fait, où ai-je entendu dire, "aide-toi et le ciel t'aidera ", "la foi déplace les montagnes", bon en jargon grioonaute nous dirons "qui veut la monnaie, se donne les moyens"

Okay Nino ?
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Gnata
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 23:51    Sujet du message: Répondre en citant

joseleñ a écrit:
Il faut que je me resouvienne des cours de biologie de terminale et mille excuses si j'ai oublié...

J'ai appris que quand un allèle x du gène A rencontre un autre allèle y du gène B, il donne un zygote de phénotype x/y, et c'est à mon avis de cette façon que vont se créer les langues nationales africaines si chères aux...Kamites...

Le contraire n'est qu'un fantasme carrément utopique et bourré de non sens...


Anecdote : Dans un de ces livres , Hamadou Hampaté Bâ ( désolé, je ne souviens plus du titre, d'ailleurs je ne sais même plus si c'est cet auteur ! Embarassed ) , il y avait deux paysans , l'un qui scrutait évangeliquement le ciel attendant que Dieu dans sa magnanime bonté fasse tomber la pluie pour que ses plants mûrissent , pendant que l'autre constatant "la mort de Dieu" a juste pris sur lui de détourner la rivière qui passait à côté pour irriguer ses plants ...
QUestion : Doit-on se fier au hasard ou prendre les devants ?

Après tant de souffrances et après avoir tant scruté et souhaité ( et souhaitons encore ce miracle ) que Dieu ou le ciel vienne à notre secours pour nous en sortir depuis la nuit des temps ( 500 ans + Espsilon ... parceque ca continue encore aujourd'hui ) ne serait-il pas bon que nous prenions sur nous de modeler notre destin pour une fois ?
Si nous voulons le Panafricanisme , montons-nous une langue quitte à bousculer la "normalité" !

Tu dis qu'aujourd'hui les Camerounais se reconnaissent dans ce pays , pourtant c'est un têtu ( Un Allemand bon teint ) qui a decidé de couper cette partie de l'Afrique pour lui attribuer ce nom , en lequel beaucoup des notres se reconnaissent comme nationaux , pourquoi ne ferions-nous pas de même avec la langue ? et sûrement autre chose , qu'avons-nous à perdre vraiment ? .

Si d'autres l'on fait selon leur humeur pour mieux nous piller ( les Occidentaux en l'occurence ) , nous pouvons le faire nous , pour nous unir et devenir plus fort ... Qu'en penses-tu ?
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 01:32    Sujet du message: Répondre en citant

joseleñ a écrit:
Bien entendu, on pourra supputer, comme d'habitude sur les ambitions camerounaises, mais essaye de te projeter dans 100 voire 200 ans, ne vois-tu rien venir ?

Pour ma part, je vois l'apparition d'une vraie culture nationale et si possible une...langue nationale...
Que dire du créole ? Du swahili ?
C'est la mutation naturelle...

Heu : la langue est un phénomène sociologique, et non pas biologique. Aussi l'allégorie du fleuve de Gnata est-elle vraiment instructive : "naturellement", un fleuve coule dans son lit naturel. Mais il y a bien longtemps (des millénaires) que les hommes peuvent le faire couler ailleurs, s'ils en éprouvent le besoin (cf. ce gigantesque barrage chinois...).

Plutôt que tes cours de biologie, tu pourrais t'intéresser à des cas concrêts, historiquement attestés de création d'une langue :
- le français que nous parlons a été normalisé il y a juste quelques siècles, à partir de nombreux parlers locaux ; avec l'institution de l'Académie Française...

- l'hebreux n'était presque plus écrit et lu par personne depuis des siècles (me semble-t-il), lorsque les Israéliens ont réinvesti leurs ressources linguistiques et scripturaires à la création d'Israel, il y à peine 60 ans.

- je peux également citer le cas du grec en Grèce, du Turc en Turquie, et beaucoup d'autres, où les hommes n'ont pas attendu que "la pluie leur tombe du ciel"...

Bref, les connaissances scientifiques en linguistique historique, en lexicologie, en grammaire, etc. sont relativement récentes. Or, ce sont elles qui pourraient rendre possible ce que j'esquissais. Avant que de telles connaissances ne fussent disponibles, soit pendant des millénaires, je comprends très bien que l'on ne pût seulement s'en remettre aux évolutions "naturelles"/sociologiques des phénomènes linguistiques.

En outre, et j'en termine, d'innombrables espèces de tomates, et autres légumes, fleurs, etc. ont été créées en laboratoire : tu as certainement dû l'apprendre dans tes cours de biologie. On parle d'ailleurs d'invention d'espèces animales, de fabrication in vitro d'organes humains, de clônage (Doly), etc. Beaucoup de phénomènes autrefois dûs à la seule nature, deviennent socialement, humainement, réalisables et reproductibles...
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Joseleñ
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 06:05    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotomméli,
Les Bété et les Baoulé éprouvent-ils réellement le besoin de créer une autre langue que la leur...

Est-ce que le Français est une création comme tu le laisses sous-entendre ? Par contre tu as raison en disant que c'est une langue institualisée par François 1er.

Tu dis bien que le Hébreux avait été réadmis par les communautés juives, or toi tu parles de création comme dans un labo...

Nous ne parlons pas de la même chose...

Je vais me répéter, je ne crois pas en la création d'une langue dans les pays d'Afrique et qui serait imposée à la population. Ce n'est pas parce que tu crées ta langue en labo comme doli, que Baoulé et Bété se mettront à la parler.

En revanche, dans un phénomène de symbiose culturelle, que tu a relevé dans ton premier post il est possible de créer des "gènes" qui donneront à leur tour des génotypes et qui, à leur tour créeront des phénotypes...

Le cas biologique n'est qu'une démonstration scientifique pour trouver une équivalence à ce que je veux dire...

Va à la finalité de mes propos, peu importe le chemin parcouru...
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Joseleñ
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 06:13    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Tu dis qu'aujourd'hui les Camerounais se reconnaissent dans ce pays , pourtant c'est un têtu ( Un Allemand bon teint ) qui a decidé de couper cette partie de l'Afrique pour lui attribuer ce nom , en lequel beaucoup des notres se reconnaissent comme nationaux , pourquoi ne ferions-nous pas de même avec la langue ? et sûrement autre chose , qu'avons-nous à perdre vraiment ? .

Gnata,
Je te renvoie aux post précédents où j'ai rejété en tout bloc le revanchardisme infructueux et surtout quand il consiste à copier/coller...

J'ai envie de voir l'Afrique, la terre de mes ancêtres faire autre chose que lorgner dans les parois pour s'assurer de ce qu'on fait les blancs...

Justement, j'ai envie d'ignorer ces blancs...Comprends-le une fois pour toute...
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Nomade
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 12:35    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve que la proposition de OGOTEMMELI au sujet de la dérivation d'une langue officielle nationale a partir des langues Africaines déjà existante très interessante. C'est bien sur possible, souhaitable et viable. Cela necessiterais une grande volonté politique de le faire. Cependant, je ne vois pas une telle langue supplantée les langues locales (regionale) déjà existante, mais bien fonctionner en parallele lorsqu'il y a besoin de communication interregionale. Tant qu'a sa création, je crois qu'il y est plus facile d'utilisé une langue déjà existante et de lui adjoindre une tres grande quantite de synonymes de toutes les autres langues de la region. Mais une autre méthodologie peut etre aussi utilisé (en fait je pense qu'il y a des Africains -Nigérians si je ne me trompe pas- qui ont déjà tentés de faire cela suivant la methodologie de OGOTEMMELI...). Au sujet de son emancipation dans la population, je pense que cela pourrait se faire facilement par le systeme scolaire (et clinique pour adultes). Il suffit d'apprendre cette "nouvelle" langue comme langue "seconde" aux jeunes, et d'utilisé graduellement cette langue pour diverse fonctions scolaire, gouvernementale et sociale. Je ne pense pas que cette langue surplantera les langues locales, mais pourrais agir comme un lingua franca Africain.
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Imab19
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 13:23    Sujet du message: Re: POUR UNE REPUBLIQUE D'ABIDJAN Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:


4)
Outre les considérations proprement politico-historiques, notons que les populations négro-antillaises ont un niveau de scolarisation et de formation en moyenne supérieur à celui des afro-africains. En conséquence, leur émigration massive vers la République d’Abidjan (et plus généralement vers l’Afrique) constituerait une importante économie de temps et de moyens en matière de formation scolaire et professionnelle pour une plus rapide construction de ce pays.




Moi c'est cette affirmation gratuite qu'il me choque!!!
J'ai rencontré pas mal d'antillais ,une poigné seulement avait un niveau supérieure à BAC+5!!!!contrairement aux etudiants africains qui pour la plupart finissent avec un niveau supérieur ou égal à BAC+5.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 13:30    Sujet du message: Répondre en citant

Si tu réfléchis en moyenne et pas dans l'absolu ca doit etre vrai.

Tu dis que la plupart des étiudiants africains finissent avec un BAC +5....peut etre...mais encore faut il arriver au stade étudiants.

Pour un étudiant combien d'africain s'arretent à la troisième ? A la sixième ? Voire apres quelques années seulement de scolarisation?

La scolarisation obligatoire et massive "à la francaise" à forcément un impact sur la moyenne...
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Imab19
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 13:54    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Si tu réfléchis en moyenne et pas dans l'absolu ca doit etre vrai.

Tu dis que la plupart des étiudiants africains finissent avec un BAC +5....peut etre...mais encore faut il arriver au stade étudiants.

Pour un étudiant combien d'africain s'arretent à la troisième ? A la sixième ? Voire apres quelques années seulement de scolarisation?

La scolarisation obligatoire et massive "à la francaise" à forcément un impact sur la moyenne...

je peux de retourner la question s'agissant des antillais n'allant pas au bout de leur scolarité ? combien d'enseignants antillais (en france ou dans les dom-tom)??? meme dans en "moyenne" son affirmation me semble erronée. On n'est peut-etre pas riche, peut-etre pas assez éduqué mais on est de plus en plus éduqué en afrique.
Je n'ai jamais rencontré un prof à la fac antillais contrairement aux africains. combien d'entre nous ont eu un prof à la fac antillais? combien aux antilles?
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

imab19 a écrit:
Benny Da B' a écrit:
Si tu réfléchis en moyenne et pas dans l'absolu ca doit etre vrai.

Tu dis que la plupart des étiudiants africains finissent avec un BAC +5....peut etre...mais encore faut il arriver au stade étudiants.

Pour un étudiant combien d'africain s'arretent à la troisième ? A la sixième ? Voire apres quelques années seulement de scolarisation?

La scolarisation obligatoire et massive "à la francaise" à forcément un impact sur la moyenne...

je peux de retourner la question s'agissant des antillais n'allant pas au bout de leur scolarité ? combien d'enseignants antillais (en france ou dans les dom-tom)??? meme dans en "moyenne" son affirmation me semble erronée. On n'est peut-etre pas riche, peut-etre pas assez éduqué mais on est de plus en plus éduqué en afrique.
Je n'ai jamais rencontré un prof à la fac antillais contrairement aux africains. combien d'entre nous ont eu un prof à la fac antillais? combien aux antilles?

Je n'ai plus la référence en tête, mais j'ai lu, il y a environ 15 ANS, que la Martinique était l'un des endroits au monde qui comptait le plus de personnes d'un niveau scolaire d'au moins le bac. comparativement à sa population totale.

En outre, les Antillais ont un taux moyen de scolarisation plutôt comparable à celui des pays de l'OCDE qu'à celui des Pays Pauvres Très Endettés.

En effet, il est plus facile de scolariser un maximum d'enfants guadeloupéens d'une génaration en comportant quelques milliers ; que de faire la même chose pour une génération d'enfants ivoiriens ( a fortiori nigérien, Sierraléonais, gambiens, etc.) qui en compte des dizaines de milliers, dans un pays à trop faible budget au regard de ses besoins d'éducation publique...

Pour finir, je ne cherchais pas à froisser quelque petit orgueil national mal placé, mais à considérer une perspective plus globale, plus ambitieuse que les inutiles querelles entre Africains et Antillais...
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GrandKrao
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MessagePosté le: Lun 24 Juil 2006 18:18    Sujet du message: Répondre en citant

Comparer les antillais et des africains sur la scolarisation est un peu osé, désolser si certain n'aiment pas l'entendre, mais les antilles(gwadeloupe, martinque...) c'est la France qui est un pays dont les moyen sont nettement audessus de ces excolonies et qui a une stabilité économique et politique beaucoup plus ancienne.


Pour la question de la langue qui sera porteuse d'une utopique surper nation, je tiens a rappelr qu'en somalie ils parlent tous la même langue avec quelque variante certe, mais ils se comprennent et pourtant ce pays est exangue depuis plus de 10 ans, ils ont trouvé le moyen de se "claniser" pour se battre alors même que dans leur cas dela somalie il s'agit vraiment d'une nord au sud d'un même peuple, ce qui est une rarete pour nos états d'afrique noire.

un autre exemple, c'est le rwanda.

nos pays soufrent surtout d'avoir a leur tête et même dans "l'opposition" des gens qui ne sont interessés que par une vie royale à la tête du pays et n'hésite pas à jouer sur des mots, des notions qui menent toujours aux conflits, et avec ça des populations qui sont dans une misère tel qu'il n'écoutent que celui qui leur promet le ventre pain là tout de suite oui tout de suite, celui qui n'hésite pas à montrer un doigt accusateur vers d'autres comme cause de malheur, et dans tout ce chaos il est difficile de distinguéer ceux qui sont sincère dans leurs envies de nous sortir de ces situations dures, des malhonnêtes !


la situation n'est pas la même pour tous les pays africains et je pense que pour certains il est mieux de renforcer le sentiment d'appartenance des diffents peuples qui composent ces pays à un même projet, plutôt que de se lancer dans des situation qui les fragiliseront encore plus et attirera encore plus les vautours, la somalie, le soudan, le liberia.... tous ces pays durant les guerres ont toujours vue leur matières premières partir, ne facilitons pas la tâche aux rapaces avec des idées qui sont des batons que l'on tend pour se faire battre.
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Yom
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MessagePosté le: Mer 26 Juil 2006 12:42    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Je ne suis pas linguiste, mais vais quand même exposer/esquisser les modalités de création d'une nouvelle langue, telles que je les envisage sans pouvoir dire si cela est scientifiquement possible :

- il existe une unité radicale entre les langues négro-africaines. Ce qu'on appelle une "parenté génétique" (cf. OBENGA). Je suppose que cette unité est encore plus conséquente entre langues géographiquement mitoyennes.

- si l'on prenait les mots d'un dictonnaire anglais (en tant que langue internationale des affaires, des sports, arts, voyages, sciences, etc.). On pourrait mettre en face de chaque entrée de ce dictionnaire les différents mots des diverses langues africaines sous-régionales. Et l'on retiendrait comme mot équivalent de la nouvelle langue, le mot (ou morphème) le plus fréquent parmi les langues de la sous-région.

- Ainsi de suite, on générerait un nouveau lexique qui emprunterait aux différentes langues des pays du Conseil de l'Entente pour former une nouvelle langue. Cette dernière serait par conséquent comme le résultat d'une symbiose des autres, en sorte qu'elle ne serait pas complètement étrangère, ni à un akanophone, ni à bambarophone, etc.

- de la sorte, quasiment chaque ressortissant de la sous-région possèderait d'emblée quelques mots de la nouvelle langue empruntés à sa langue maternelle ; et pourrait accéder moins difficlement à l'ensemble de son vocabulaire qu'avec le français (ou l'anglais, ou l'espagnol, etc.).

- de la sorte, l'expérience linguistique de la nouvelle société politique serait précurseuse dans un processus d'adoption d'une langue négro-africaine comme langue officielle de la sous-région...

En fait c'est un peu ce qu'ont fait les européens en puisant tout le vocabulaire technique et scientifique dans le fonds greco-latin et s'imitant les uns les autres. Ainsi les anglais ont inventé le mot batard "television" avec une racine grecque et une racine latine et les autres européens ont imité de telle sorte que tout le monde en Europe comprend le mot.
Cela me fait aussi penser à l'interlingua, langue artificielle créée par des linguistes, dont le vocabulaire se base sur les termes communs aux langues romanes et à l'anglais. Pour qui comprend 2 langues romanes, la lire ne pose aucune difficulté, pour qui n'en comprend qu'une ça ne demande que peu d'efforts.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Interlingua
www.interlingua.com

Mais pour des langues plus éloignées entre elles, ça me parait plus hasardeux.

Mais je vois bien le système que tu proposes pour ce qui est du vocabulaire spécialisé (juridique, administratif, scientifique, néologismes dûs aux nouvelles techniques, etc.) dont je suppose qu'il est dominé aujourd'hui par des emprunts au français ou à l'anglais.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mer 26 Juil 2006 13:53    Sujet du message: Répondre en citant

Yom : ton avis m'intéresse tout particulièrement dans ce topic, puisque tu sembles être plus à ton aise en linguistique que la plupart d'entre nous ici. Donc, tu dis koi exactement? Que ce que je suggère est possible? Ou bien que les langues de la sous-région ne sont pas suffisamment proches les unes des autres, comme le sont entre elles, respectivement, langues romanes et langues anglaises dans le cas que tu as cité?
Auquel cas, que dirais-tu de l'idée de Nomade, que je trouve au moins aussi séduisante?
Nomade a écrit:
Cependant, je ne vois pas une telle langue supplantée les langues locales (regionale) déjà existante, mais bien fonctionner en parallele lorsqu'il y a besoin de communication interregionale. Tant qu'a sa création, je crois qu'il y est plus facile d'utilisé une langue déjà existante et de lui adjoindre une tres grande quantite de synonymes de toutes les autres langues de la region.

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