Rocs
Bon posteur
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 Posté le: Lun 15 Jan 2007 16:54 Sujet du message: Afrique previsions pour 2007 |
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Le continent noir tire profit de l'appétit de la Chine pour les richesses de son sous-sol. Reste à ne pas dilapider cet atout majeur.
Début novembre, Pékin accueillait en grande pompe un sommet sans précédent entre la Chine et les pays africains. Un mois plus tard, les présidents sud-américains proposaient à leurs homologues africains de donner un nouvel élan aux relations Sud-Sud, fondées sur des intérêts concrets et la recherche d'axes communs de développement. Jamais l'Afrique n'a suscité autant de convoitises depuis la colonisation et n'a connu de perspectives de développement aussi prometteuses. Pour la cinquième année consécutive, la croissance dépassera 4,5 % en 2007. Elle frôlera même 6 %.
Le continent noir continue de bénéficier à plein de la richesse de son sous-sol, essentiellement les métaux et l'énergie. « A moyen terme, les prix des produits de base devraient rester élevés car les besoins explosent, ce qui prolongera les bonnes performances des économies africaines », estime Céline Kauffmann économiste au Centre de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Le pétrole, bien sûr, fait partie des ressources les plus convoitées. Et comme les prix se sont envolés, ce sont les pays exportateurs qui se montrent les plus prospères. L'Angola, le Soudan, la Mauritanie et la Guinée équatoriale affichent ainsi des rythmes de croissance exubérants. Déjà deuxième du continent après celle du Nigeria, la production angolaise devrait atteindre 2 millions de barils par jour d'ici à fin 2007. Clients les plus pressants : les Chinois. A Luanda, en juin, le Premier ministre Wen Jiabao n'a pas hésité à faire un chèque de 1,4 milliard de dollars pour ouvrir un gisement offshore.
Un quart de l'or noir consommé aujourd'hui en Chine provient déjà d'Afrique. L'usine du monde réclame du coltan, du cuivre, du platine, de la bauxite, mais également du bois et du coton. Et l'Afrique en regorge. Pékin s'est ainsi engagé dans une formidable campagne de séduction.
En cinq ans, les échanges quadruplé, faisant de la Chini deuxième partenaire commercial continent, juste derrière la France.
Et les projets se multiplient. Au so met de Pékin, en novembre, seize conti commerciaux d'une valeur de 1,9 millii de dollars ont été signés entre douze ent prises chinoises et dix pays africains, petite Zambie, par exemple, va bénéfic de 200 millions de dollars d'investiss ment dans une fonderie de cuivre, l'éqi valent de 10 % de son PIB !
Le Zimbabwe, grand exclu de l'embellie
« Les rentrées d'argent liées aux expo tations de matières premières ont perm de restaurer une partie des grands équ libres macroéconomiques et d'assain: le système bancaire dans la plupart de pays », se réjouit la Banque mondiale Ainsi, malgré la forte croissance, l'infla tion ne devrait guère excéder 6 % ei moyenne, une fois mis à part le Zim babwe (plus de 1 000 % !), le pays di monde le plus mal en point, en crist depuis 2000 à la suite de l'expulsion de; fermiers blancs, alors que l'agriculture est le pilier de l'économie. Résultat : un chômage de 70 % et des pénuries en série.
L'Afrique a aussi profité d'un important programme d'allégement de la dette. L'effacement de 3 milliards de dollars de crédits n'est ainsi pas étranger aux bonnes performances de la Tanzanie. « Attention toutefois à ne pas replonger dans les affres du passé en s'endettant au-delà du raisonnable auprès de la Chine », prévient Céline Kauffmann. Peu regardant sur les conditions de prêt, Pékin prévoit de doubler son aide d'ici à 2009 : 3 milliards de dollars à taux préférentiels. Mais comment seront-ils utilisés?
« Le plus inquiétant, c'est le manque de diversification des économies africaines », explique Kamran Kousari, coordinateur spécial pour l'Afrique de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. L'exploitation de minerais reste le premier poste d'exportation de près de la moitié des pays africains. « Les industries extractives sont très intensives en capital, créent peu d'emplois et n'entraînent pas des transferts de technologie. Par ailleurs, les pays africains ne bénéficient ni de redevances ni de taxes suffisantes pour créer une industrie de base. Ils risquent une nouvelle fois d'hypothéquer leur avenir », regrette-t-il.
La malédiction des pays gâtés par la nature va-t-elle encore se perpétuer? Fait rassurant, un certain nombre de pays dont les sous-sols ne regorgent pas de richesses minérales affichent eux aussi des taux de croissance enviables. Benjamin Neumann
La réforme est en marche
Le Ghana et la Tanzanie figurent parmi les dix pays les plus réformateurs au monde, selon la Banque mondiale. Dans son rapport « Doing Business 2007 », ils se classent respectivement neuvième et dixième. Pour la première fois, l'Afrique figure parmi les trois régions qui ont fait le plus de réformes pour se moderniser, après l'Europe de l'Est et les pays occidentaux. Et deux tiers des pays du continent ont réalisé au moins une réforme importante.
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