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4% de Noirs en France - 56% victimes de discriminations

 
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Auteur Message
djehouti
Grioonaute


Inscrit le: 13 Juil 2005
Messages: 99

MessagePosté le: Mer 31 Jan 2007 18:55    Sujet du message: Répondre en citant

On en a parlé sur LCI. Un certain monsieur Serge Romana du collectif 22 mai était interrogé par Roselmack. Il a tout simplement déclaré qu'il n'y avait pas de Noirs en France et qu'il fallait différencier les revendications des Antillais et des Africains. Après il y a eu un reportage où le fameux Claude Ribbe s'élevait contre des revendications basées sur la couleur de peau.

Décidément il y en a qui ne comprendront jamais. A chaque fois que je vais en France, moi qui suis Martiniquais, on me prend pour un Africain. En tout cas on ne peut que saluer cette nouvelle enquête. Les Noirs sont enfin présents dans les stats.

Apparemment le président du cran Patrick Lozes sera l'invité du journal de Michel Field à 19h sur LCI.
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Jofrere
Super Posteur


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Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu 01 Fév 2007 23:51    Sujet du message: Répondre en citant

Lobbee a écrit:
Racisme : La moitié des Noirs se disent victimes de discrimination

Selon une étude publiée mercredi, 56% des Noirs se déclarent "personnellement victimes de discrimination raciale dans leur vie de tous les jours". Ils restent très méfiants envers la police et les responsables politiques

C’est le premier sondage sur la population noire en France. Et ses résultats sont édifiants: 56% des Noirs se déclarent "personnellement victimes de discrimination raciale dans leur vie de tous les jours".

Publié mercredi par Le Parisien, réalisé par TNS Sofres pour le Conseil représentatif des associations noires (Cran), il égrène les attitudes discriminatoires: une attitude dédaigneuse, méprisante ou irrespectueuse (37%),une agression verbale, une insulte ou des difficultés lors de l'achat ou de la location d'un logement (24%), des contrôles d'identité ou de police (23%), des difficultés dans les relations avec les services publics (22%), ou encore un refus d’embauche (18%).

Cette étude révèle que 4% de la population française âgée de plus de 18 ans est composée de Noirs. Ces derniers expriment leur confiance aux associations (81%), à l’école (72%) et à la Halde (68%) pour lutter contre les discriminations dont ils sont victimes. Ils sont en revanche méfiants vis à vis des médias, de la police et des responsables politiques, qui recueillent des cotes de confiance respectives de 48%, 37% et 29%.

L'express


ah les chiffres!
on pourrait tout aussi bien dire que 68% des noirs se disent être victimes de discrimination rarement ou jamais.

57% pensent que les discriminations se sont réduites ou ne se sont oas aggravé
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
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Kennedy
Bon posteur


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MessagePosté le: Ven 02 Fév 2007 00:21    Sujet du message: Répondre en citant

djehouti a écrit:
On en a parlé sur LCI. Un certain monsieur Serge Romana du collectif 22 mai était interrogé par Roselmack. Il a tout simplement déclaré qu'il n'y avait pas de Noirs en France


Surrealiste mais tout de meme truculent

j'aurais aime voir cela
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rastafael
Grioonaute


Inscrit le: 30 Sep 2005
Messages: 40

MessagePosté le: Sam 03 Fév 2007 11:28    Sujet du message: Répondre en citant

4% de noirs en france de plus de 18 ans, c'est un chifrre qui n' est pas si impressonnant, on est loin de l'idéee d'invasion projeté par certains partis politiques, une analyse géographique serait bien plus itéressante, je suis certain que ce chiffre monte à plus de 10%, en région parisienne, dans certaines ville de banlieue, on pouraait aller jusqu'à 20%, à l'inverse dans les campagnes française et les petites villes il n' y a quusimet pas de noirs,
IL serait intéerssant de comprendre les raisons d'un tel dédéquilibre......
Sur le plan politique, à l' échelon national, je ne crois pas que le fait qu'il y ait 4% de noirs changent quelques chose, c'est un chiffre trop peu important pour faire varier les politiques, d'autant que nous ne leurrons pas, nous sommes extrêmement divisés sur le plan politique, il est illusoire de croire que les noirs vont voter en bloc pour un parti, et c'est heureux pour moi......en revanche au plan local, dans les villes de région parisiennes notamùment, il y a de quoi faire bouger kles choses.
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sobeck
Grioonaute 1


Inscrit le: 22 Oct 2005
Messages: 133

MessagePosté le: Mar 06 Fév 2007 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

Patrick Lozès, président du CRAN, a parfaitement réussi son plan média. Chapeau ! Laughing Pour bien comprendre les choses, à la clef de tout ceci, il y a le bouquin de Patrick Lozès sur les Noirs (son fonds de commerce) sorti ces jours-çi en librairie.

Acte 1 : Le 31 janvier 2007, le dîner annuel du CRAN (250 euros/personne ! Rien que ça !) a eu lieu dans un Luxueux restaurant de Saint Cloud. Hélas, contrairement à celui de 2006 à 50 euros/personne où beaucoup de Noirs ont assisté et qui a été abondamment commenté dans les médias, le dîner 2007 fut un flop médiatique car en dehors de 3 lignes parues dans le Monde, aucun autre journal n'en a parlé ! Grâce à ces 3 lignes, on apprend que Marie Georges Buffet était présente au dîner et que François Bayrou n'a fait que passer en coup de vent.

Acte 2 : coup de poker, véritable branlant d’As pour Patrick Lozès : le sondage Cran./SOFRES sur les Noirs ! Visiblement, ce sondage n’intéresse guère les Grioonautes (à qui on ne la fait plus !) et les Noirs en général car peu d’entre eux ont posté des commentaires dans cette file de discussion. Il n’en va pas de même avec les médias car à l’unanimité, ils ont repris et commenté abondamment l’article de l’AFP relatif au sondage Cran/SOFRES. Jamais les médias n’ont autant parlé de Patrick Lozès et de son fameux sondage !

Acte 3 : une fois les médias mobilisés sur le sondage Le Cran/SOFRES et son nom abondamment évoqué à la radio, à la télé et dans les journaux, Patrick Lozès en profite pour faire la promo de son livre qui vient de sortir en librairie. Naturellement, cet opus parle des "Noirs de France" ! Comme si Patrick Lozès les connaissait ! Rolling Eyes

Si tous ces stratagèmes ne s’apparentent pas à une instrumentalisation forcenée des Noirs et de leurs malheurs par Patrick Lozès, alors qu’est-ce que c’est ?

Au fait, un sondage TNS/SOFRES coûte une fortune alors qui a payé ce sondage ? Certainement pas le CRAN, petite association sans le sous, alors qui ? Qui a intérêt à ce que la population noire soit dénombrée ? Et surtout dans quel but ? Qui a voulu ouvrir cette boîte de Pandore ?

Un des messages de cette file s'intitule : « Le CRAN parle aux Noirs » ! Le CRAN a donc besoin de la SOFRES pour parler aux Noirs, à présent ? En dehors des intellos et de ceux qui savent se servir d’Internet, combien de Noirs ignorent jusqu’à l’existence de la SOFRES ?

Pour parler aux Noirs et aux laissés pour compte, Patrick Lozès ferait mieux de se ballader de temps en temps du côté de la République où s'opèrent des rafles d'immigrés mais on ne l'y verra pas ! Ce qui est honteux c'est que le site du CRAN n'a même pas diffusé un communiqué pour condamner ces actes racistes ! Par contre, ce site fait largement de la pub pour le bouquin de Patrick Lozès ! Ce n'est même pas un site mais un blog à la gloire de Lozès !

Le CRAN est un précieux outil, un bien commun aux Noirs car nombre d'entre eux ont contribué à le créer ! Malheureusement ce précieux outil est perverti par deux ou trois individus sans scrupule ! Si Sarkozy ou Royal gagne les élections, il faut espérer que le ou la futur(e) président(e) de la Rep offrira un strapontin ministériel à Patrick Lozès afin que le CRAN en soit définitivement débarassé ! Le plus grans service que Sarko ou Royal puisse rendre aux Noirs !


------------------------------

Dimanche 04 Février 2007
LES RESTOS DU CŒUR SERVENT-ILS D'APPÂT A LA POLICE DE SARKOZY ?
COMMUNIQUE DE PRESSE RESF PARIS
31 janvier 2007

Hier soir, mardi 30 janvier vers 19h, une rafle commence sur la Place de la République, les fourgons (de 8 à 10 au départ selon les témoins) sont placés côté 3° arrondissement, les policiers, trois par trois, contrôlent les identités dans le métro et aux sorties. Contrôle ciblé des personnes « visiblement étrangères. Alertés, une trentaine de militants du Réseau Education Sans Frontières et d'ailleurs se rend sur place. Discussion avec les forces de l'ordre, slogans solidaires avec les sans papiers, bousculade au moment du départ du dernier fourgon rempli de sans papiers, arrivée des maîtres chiens pour faire dégager les empêcheurs d'arrêter en rond. Une vingtaine, peut-être plus, de sans papiers a été arrêtée.

Une rafle comme on en voit plusieurs fois par semaine à Paris depuis le mois d'août ?

Oui, mais celle-ci a quelque chose de particulier.

Au même moment, sur le terre-plein central de la Place de la
République, les restos du cœur organisent une distribution de 400 repas, comme tous les mardis, jeudis et samedis à cet endroit. Les habitués de cette distribution arrivent en métro et sont contrôlés, embarqués. C'est comme pour les bêtes : l'appât au centre, les chasseurs en embuscade, les fourgons pour évacuer les prises. Cette rafle ciblée « clients des restos du cœur » a été exécutée sur réquisition du Procureur de la République qui avait ordonné des contrôles entre 19h et 23h sur un périmètre comprenant la place de la République et ses environs.

Une « opération » du même ordre a eu lieu il y a une quinzaine de jours.
Les forces de l'ordre s'étaient postées sur la place même, bien visibles. Ce jour-là les restos du cœur n'ont distribué que 150 repas au lieu des 400 habituels.

Qui donne ces ordres ?
Le ministre de la chasse aux étrangers monte d'un cran dans le cynisme : toutes les rafles sont intolérables, celles qui prennent pour cible les gens qui ont faim sont immondes. Les plus démunis ont confiance dans les restos du cœur qui depuis tant d'années leur apportent un peu de réconfort pendant l'hiver. Devront-ils demain renoncer à ces distributions de repas devenues trop dangereuses pour eux ?

Fin décembre, le Préfet de Police de Paris a eu une attitude digne en interdisant la distribution de soupe au porc organisée par l'extrême droite et destinée à trier les « bons pauvres » des « mauvais pauvres ».
Laissera-t-il interdire les restos du cœur aux sans papiers en transformant les lieux de distribution en piège ?
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The Report
Grioonaute


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Messages: 57

MessagePosté le: Jeu 01 Mar 2007 09:27    Sujet du message: Ecoutons enfin les Noirs de France, par Patrick Lozès Répondre en citant

Citation:
Ecoutons enfin les Noirs de France, par Patrick Lozès

Il est grand temps que s'engage un débat serein sur la condition des Noirs de France, sur l'action affirmative et sur les statistiques de la diversité. Le baromètre CRAN-TNS-Sofres a révélé que 61 % des Noirs interrogés disaient avoir été victimes de discriminations au cours des douze derniers mois. Lorsqu'on regarde dans le détail, on s'aperçoit que ce pourcentage atteint 75 % en région parisienne et... 79 % en région Méditerranée.


D'après notre enquête, 81 % des Noirs de plus de 18 ans sont français. On peut alors se demander pourquoi ils sont toujours qualifiés d'"immigrés". La République ne prend en compte que la nationalité, nous dit-on ; pourquoi avoir créé cette catégorie intermédiaire entre les Français et les étrangers qu'est l'"immigré" ? C'est une catégorie honteuse, qui n'est plus utilisée dans le vocabulaire politique que pour justifier des différences de traitement entre citoyens français. Nous n'en voulons plus.

Nous préférons parler de "Noirs", parce que nous n'appartenons pas à une catégorie intermédiaire entre les "Français" et les "étrangers". Nous sommes français et noirs. Comme on peut être français et juifs. Français et femmes. Français et homosexuels. Et nous revendiquons, comme ces derniers, d'être fiers de ce que nous sommes. Parce qu'on nous a trop souvent demandé d'en avoir honte.

Etre noir ne nous confère ni une intelligence ni une capacité physique supérieures aux autres. Mais cela nous donne une raison de nous battre. De nous battre pour la reconnaissance de nos droits. De nous battre pour l'égalité de tous dans l'accès à l'emploi, au logement, à la justice. Nous avons 2,25 fois moins de chances que les autres Français de devenir cadre, 1,5 fois plus de chance qu'eux d'être ouvrier à la chaîne ou employé de fast-food... Voilà la réalité quotidienne de millions de nos concitoyens noirs. Voilà ce que vivent en silence tant et tant de Français, à l'ombre des promesses d'égalité et de fraternité de notre idéal républicain. En révélant ces inégalités, le CRAN n'a fait que son devoir. Son devoir républicain.

Après cette enquête, nous nous attendions à soulever l'indignation, à provoquer une prise de conscience des responsables politiques, voire un débat national. Rien. A l'exception notable de Marie-George Buffet (PCF) et de François Bayrou (UDF), qui étaient présents cette année au dîner du CRAN, aux côtés de représentants du CRIF et du MRAP, aucun candidat à l'élection présidentielle n'a exprimé son soutien. Pas de déclarations de Nicolas Sarkozy, ni de Ségolène Royal, ni de José Bové...

Non seulement la prise de conscience n'a pas eu lieu, mais certains responsables politiques ou associatifs, au lieu de s'indigner du niveau effarant des discriminations frappant les Noirs de France révélé par le baromètre, s'en sont pris... au CRAN et à la TNS Sofres. Comme dans le proverbe chinois, qui dit que lorsqu'on lui montre la lune, l'imbécile regarde le doigt, ils se sont attaqués au doigt. Comme s'ils avaient peur, au fond, de regarder la réalité en face. Comme s'ils préféraient que l'on continue à faire comme avant, au détriment de pans entiers de notre population. Comme si, à leurs yeux, les discriminations étaient moins insupportables que le fait de les dénoncer.

Peut-on nier qu'un tel baromètre fait avancer la démocratie ? Non, bien sûr. Le CRAN mène, avec tous, un combat universel. En défendant les droits des Noirs, il défend la cause de toutes les minorités de France et, plus largement, de tous ceux qui souffrent d'injustices dans notre pays. Quels que soient leur couleur de peau, leur croyance, leur sexe ou leur orientation sexuelle.

La situation actuelle n'est plus acceptable. Et c'est pour cette raison que nous demandons que soient inscrites au programme des candidats à l'élection présidentielle les mesures suivantes :

- des statistiques de la diversité pour analyser les inégalités et suivre leur évolution dans le temps ;

- une politique d'action affirmative ambitieuse et efficace à l'échelle nationale. Nous voulons que les pouvoirs publics tiennent compte du fait qu'être noir en France est un handicap social et agissent en conséquence. Nous voulons que les minorités soient représentées dans les instances politiques, judiciaires et économiques. Nous voulons que des Noirs siègent au gouvernement, au Parlement et aux conseils d'administration des entreprises. Nous voulons que la création d'entreprises par des entrepreneurs issus des minorités soit favorisée. Nous voulons que l'Etat aide les Noirs à accéder au logement, aux bourses, aux stages pour que les jeunes Noirs n'en soient plus réduits à travailler dans la supérette au bas de leur immeuble.

La France ne peut pas faire l'économie de ces mesures. Nous ne pouvons pas prendre le risque que se développent dans notre pays, comme aux Etats-Unis, deux sociétés : une société blanche et une société noire. Il revient aux responsables politiques de faire en sorte que cela ne se produise jamais en France. C'est possible, si nous faisons face à la réalité et si nous nous retroussons les manches, ensemble, pour réparer les injustices de notre société.

Il y a bien longtemps, la France a fait un rêve. Celui d'un pays où tous les citoyens seraient libres et égaux, sans distinction de croyance, de couleur de peau, de sexe ou d'origine. Nous demandons que ce rêve, qui est aussi celui des Noirs de France, devienne, enfin, une réalité.


--------------------------------------------------------------------------------
Patrick Lozès est président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN).

Article paru dans l'édition du Monde du 01.03.07.
http://www.lemonde.fr:80/web/article/0,1-0@2-3232,36-877204,0.html
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niamey93
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MessagePosté le: Sam 03 Mar 2007 09:47    Sujet du message: Répondre en citant

sobeck a écrit:
Patrick Lozès, président du CRAN, a parfaitement réussi son plan média. Chapeau ! Laughing Pour bien comprendre les choses, à la clef de tout ceci, il y a le bouquin de Patrick Lozès sur les Noirs (son fonds de commerce) sorti ces jours-çi en librairie.

Acte 1 : Le 31 janvier 2007, le dîner annuel du CRAN (250 euros/personne ! Rien que ça !) a eu lieu dans un Luxueux restaurant de Saint Cloud. Hélas, contrairement à celui de 2006 à 50 euros/personne où beaucoup de Noirs ont assisté et qui a été abondamment commenté dans les médias, le dîner 2007 fut un flop médiatique car en dehors de 3 lignes parues dans le Monde, aucun autre journal n'en a parlé ! Grâce à ces 3 lignes, on apprend que Marie Georges Buffet était présente au dîner et que François Bayrou n'a fait que passer en coup de vent.

Acte 2 : coup de poker, véritable branlant d’As pour Patrick Lozès : le sondage Cran./SOFRES sur les Noirs ! Visiblement, ce sondage n’intéresse guère les Grioonautes (à qui on ne la fait plus !) et les Noirs en général car peu d’entre eux ont posté des commentaires dans cette file de discussion. Il n’en va pas de même avec les médias car à l’unanimité, ils ont repris et commenté abondamment l’article de l’AFP relatif au sondage Cran/SOFRES. Jamais les médias n’ont autant parlé de Patrick Lozès et de son fameux sondage !

Acte 3 : une fois les médias mobilisés sur le sondage Le Cran/SOFRES et son nom abondamment évoqué à la radio, à la télé et dans les journaux, Patrick Lozès en profite pour faire la promo de son livre qui vient de sortir en librairie. Naturellement, cet opus parle des "Noirs de France" ! Comme si Patrick Lozès les connaissait ! Rolling Eyes

Si tous ces stratagèmes ne s’apparentent pas à une instrumentalisation forcenée des Noirs et de leurs malheurs par Patrick Lozès, alors qu’est-ce que c’est ?

Au fait, un sondage TNS/SOFRES coûte une fortune alors qui a payé ce sondage ? Certainement pas le CRAN, petite association sans le sous, alors qui ? Qui a intérêt à ce que la population noire soit dénombrée ? Et surtout dans quel but ? Qui a voulu ouvrir cette boîte de Pandore ?

Un des messages de cette file s'intitule : « Le CRAN parle aux Noirs » ! Le CRAN a donc besoin de la SOFRES pour parler aux Noirs, à présent ? En dehors des intellos et de ceux qui savent se servir d’Internet, combien de Noirs ignorent jusqu’à l’existence de la SOFRES ?

Pour parler aux Noirs et aux laissés pour compte, Patrick Lozès ferait mieux de se ballader de temps en temps du côté de la République où s'opèrent des rafles d'immigrés mais on ne l'y verra pas ! Ce qui est honteux c'est que le site du CRAN n'a même pas diffusé un communiqué pour condamner ces actes racistes ! Par contre, ce site fait largement de la pub pour le bouquin de Patrick Lozès ! Ce n'est même pas un site mais un blog à la gloire de Lozès !

Le CRAN est un précieux outil, un bien commun aux Noirs car nombre d'entre eux ont contribué à le créer ! Malheureusement ce précieux outil est perverti par deux ou trois individus sans scrupule ! Si Sarkozy ou Royal gagne les élections, il faut espérer que le ou la futur(e) président(e) de la Rep offrira un strapontin ministériel à Patrick Lozès afin que le CRAN en soit définitivement débarassé ! Le plus grans service que Sarko ou Royal puisse rendre aux Noirs !


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Dimanche 04 Février 2007
LES RESTOS DU CŒUR SERVENT-ILS D'APPÂT A LA POLICE DE SARKOZY ?
COMMUNIQUE DE PRESSE RESF PARIS
31 janvier 2007

Hier soir, mardi 30 janvier vers 19h, une rafle commence sur la Place de la République, les fourgons (de 8 à 10 au départ selon les témoins) sont placés côté 3° arrondissement, les policiers, trois par trois, contrôlent les identités dans le métro et aux sorties. Contrôle ciblé des personnes « visiblement étrangères. Alertés, une trentaine de militants du Réseau Education Sans Frontières et d'ailleurs se rend sur place. Discussion avec les forces de l'ordre, slogans solidaires avec les sans papiers, bousculade au moment du départ du dernier fourgon rempli de sans papiers, arrivée des maîtres chiens pour faire dégager les empêcheurs d'arrêter en rond. Une vingtaine, peut-être plus, de sans papiers a été arrêtée.

Une rafle comme on en voit plusieurs fois par semaine à Paris depuis le mois d'août ?

Oui, mais celle-ci a quelque chose de particulier.

Au même moment, sur le terre-plein central de la Place de la
République, les restos du cœur organisent une distribution de 400 repas, comme tous les mardis, jeudis et samedis à cet endroit. Les habitués de cette distribution arrivent en métro et sont contrôlés, embarqués. C'est comme pour les bêtes : l'appât au centre, les chasseurs en embuscade, les fourgons pour évacuer les prises. Cette rafle ciblée « clients des restos du cœur » a été exécutée sur réquisition du Procureur de la République qui avait ordonné des contrôles entre 19h et 23h sur un périmètre comprenant la place de la République et ses environs.

Une « opération » du même ordre a eu lieu il y a une quinzaine de jours.
Les forces de l'ordre s'étaient postées sur la place même, bien visibles. Ce jour-là les restos du cœur n'ont distribué que 150 repas au lieu des 400 habituels.

Qui donne ces ordres ?
Le ministre de la chasse aux étrangers monte d'un cran dans le cynisme : toutes les rafles sont intolérables, celles qui prennent pour cible les gens qui ont faim sont immondes. Les plus démunis ont confiance dans les restos du cœur qui depuis tant d'années leur apportent un peu de réconfort pendant l'hiver. Devront-ils demain renoncer à ces distributions de repas devenues trop dangereuses pour eux ?

Fin décembre, le Préfet de Police de Paris a eu une attitude digne en interdisant la distribution de soupe au porc organisée par l'extrême droite et destinée à trier les « bons pauvres » des « mauvais pauvres ».
Laissera-t-il interdire les restos du cœur aux sans papiers en transformant les lieux de distribution en piège ?


Ah...ceci explique cela.... Confused
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The Report
Grioonaute


Inscrit le: 18 Sep 2006
Messages: 57

MessagePosté le: Ven 16 Mar 2007 23:19    Sujet du message: Répondre en citant

Note de la modération :

The Report ; un peu plus de participation de votre part - comme livrer votre propre opinion et mettre un frein sur les publications d'articles du net dénuées de commentaires personnels - serait la bienvenue sur Grioo.

Les forums ne sont pas une compilation de liens internet sur les actualités, mais un lieu de discussion où chacun est invité à donner son avis sur un sujet défini, ce que vous ne faites pratiquement jamais.

Merci d'en tenir compte à l'avenir et de bien vouloir faire un effort.

Cordialement.


Citation:
Statistiques contre discriminations

Après des années de silence et d'invisibilité, les discriminations sont devenues un enjeu public de premier plan. Il ne se passe plus un jour sans que les médias ne rapportent des témoignages, des décisions de justice, des déclarations politiques ou des résultats de recherches montrant sans ambiguïté l'ampleur et la persistance des traitements discriminatoires en raison de l'origine "ethnique ou raciale", réelle ou supposée.



L'évidence est là, incontournable. Pour en prendre conscience, il aura fallu la mobilisation des associations antiracistes, des syndicats, et une volonté politique, européenne autant que nationale. La sensibilisation aux discriminations n'aurait toutefois jamais atteint son niveau actuel sans les constats dressés par les travaux des chercheurs qui se sont démarqués des courants de pensée dominants.

Dans ces recherches qui ont révélé l'ampleur des discriminations dans la France d'aujourd'hui, les statistiques ont joué un rôle déterminant. Un résultat aura beaucoup fait pour la prise de conscience : à diplôme égal et origine sociale équivalente, les personnes définies comme d'"origine maghrébine" ont 2,5 fois moins de chance de trouver un emploi que des personnes dites d'"origine française". Cette mesure de l'"impact de l'origine" sur les possibilités d'insertion sociale a l'apparence de l'évidence.

Pourtant, pour pouvoir l'écrire, il aura fallu construire des catégories de personnes d'"origine maghrébine" et d'"origine française" et ensuite collecter des informations sur leur situation vis-à-vis de l'emploi, leur diplôme et la catégorie socioprofessionnelle de leurs parents. L'analyse des discriminations est inévitablement une affaire de comparaison. Toute la question est de savoir qui comparer.

Quelles sont les statistiques nécessaires à la lutte contre les discriminations ? Il n'est pas de réponse simple à cette question. On sait du moins que l'état actuel des statistiques n'est pas satisfaisant et qu'il faut les réviser : non seulement elles n'ont pas permis de mesurer les discriminations liées à l'origine mais elles ont souvent servi à les occulter. Du reste, cette situation n'est pas particulière à la France, et les Etats-membres de l'Union européenne sont confrontés aux mêmes difficultés, parfois aux mêmes débats. Quelles catégories de population proposer ? Où enregistrer les informations ? Pour quelles politiques ?

Nous, chercheurs, qui travaillons à divers titres sur les discriminations et qui avons des lectures différentes du recours aux statistiques pour connaître la logique des pratiques discriminatoires et leurs effets sur des publics cibles, affirmons ici notre souci de protéger le cadre d'un débat contradictoire sur la mesure chiffrée. Nous ne voulons assurément pas imposer la banalisation des statistiques ethniques ou raciales, dans le recensement notamment, mais nous croyons que, pour que notre connaissance des discriminations progresse, il ne doit pas y avoir d'a priori qui interdise d'explorer telle ou telle piste parce qu'elle contrarierait la tradition du modèle républicain d'intégration. L'ampleur des discriminations montre bien qu'il n'a pas tenu ses promesses.

Or, dans une pétition intitulée "Engagement républicain contre les discriminations" et rendue publique le 23 février, des chercheurs et des responsables d'associations ou de syndicats manifestent l'intention explicite de fermer l'espace d'un débat qui a eu tant de peine à se construire. En effet, en guise de lutte contre les discriminations, cette pétition vise essentiellement à dénoncer les statistiques sur "l'ethnie, la race, la religion et l'orientation sexuelle", et donc à disqualifier tout travail sur des catégories qui restent à inventer dans le contexte français. Car ces statistiques, présentées comme "inutiles et dangereuses" par la pétition, n'existent pas. Les signataires risquent ainsi de porter un coup terrible aux efforts engagés depuis plus de dix ans pour faire sortir les discriminations de l'invisibilité où elles étaient confinées. Aussi faut-il dissiper les malentendus que cette pétition ne manquera pas d'alimenter.

Première assertion erronée de la pétition : nous disposerions actuellement des statistiques dont nous avons besoin pour mesurer les discriminations. C'est nier les raisons mêmes qui sont à l'origine du débat. Le constat du manque de statistiques et de leur caractère inadapté pour mettre en évidence les discriminations est établi de manière unanime par les chercheurs qui mènent des analyses quantitatives sur ces questions et par une succession impressionnante de rapports officiels, du Haut Conseil de l'intégration à la Cour des comptes. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) diligenterait-elle une série d'auditions sans précédent pour une question qui n'existe pas ?

Rétablissons les faits. Si les statistiques renseignent bien sûr les étrangers et les immigrés, elles n'enregistrent que de manière exceptionnelle le pays de naissance et la nationalité des parents. Or les recherches montrent que les personnes victimes de discriminations "ethniques et raciales" sont souvent des Français nés en France. Pour montrer les discriminations, il faut faire sortir de l'invisibilité statistique celles et ceux qui les subissent : descendants d'immigrés, originaires des DOM, et sans doute d'autres encore.

Deuxième assertion trompeuse, d'ailleurs en contradiction avec la première : les pétitionnaires proposent de remédier aux carences de la statistique en utilisant des méthodes indirectes, comme le testing ou l'utilisation du prénom des personnes pour construire des catégories qui, du reste, n'en seraient donc pas moins "ethniques". La méthode du repérage par le prénom a déjà été mise en oeuvre mais présente des limites méthodologiques importantes. On sait que près du tiers des parents d'origine maghrébine donnent des prénoms "français" ou "internationaux" à leurs enfants, tandis que des parents qui ne sont pas d'origine maghrébine peuvent choisir des prénoms à consonance arabe. Il n'est donc pas rigoureux d'utiliser cette méthode pour des politiques publiques. Le testing, quant à lui, a fait ses preuves, mais il ne saurait se substituer à toute la panoplie des outils possibles. S'il fait apparaître les cas de discrimination explicite, il ne saisit pas les discriminations dans leur complexité, qui ne se résume pas à l'intention raciste.

Troisième assertion qui vise à discréditer les "statistiques ethniques" : elles "n'auraient de sens que dans le cadre de politiques de discrimination positive", c'est-à-dire des politiques de "quotas", et elles provoqueraient les "affrontements communautaires". Les épouvantails habituels du débat sur les discriminations sont ressortis pour l'occasion.



Il nous faut donc réaffirmer que les politiques de lutte contre les discriminations ont pour seul objectif de faire respecter l'égalité effective dans la vie sociale. Elles ne débouchent pas nécessairement sur la discrimination positive, qui d'ailleurs, aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne en tout cas, ne passe jamais par des quotas. Les statistiques servent aussi bien à identifier les blocages et à en déterminer les mécanismes qu'à sensibiliser l'opinion ou fixer des objectifs et évaluer les effets des politiques. Les choix politiques ne découlent pas nécessairement des choix de méthode. Mais à l'inverse l'absence de certains outils statistiques limite la mise en oeuvre de politiques.

Comment peut-on décréter qu'il est "dangereux" de savoir qui est frappé par les discriminations ? Nous n'avons pas de solution miracle à proposer et nos points de vue peuvent diverger sur les remèdes à apporter aux discriminations. Mais nous sommes convaincus de l'urgente nécessité pour la société française de renouveler ses outils pour mettre en oeuvre l'égalité. Aujourd'hui, ce ne sont pas les "statistiques ethniques" qui menacent la cohésion sociale, mais bien les discriminations.



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- Philippe Bataille, sociologue, université de Poitiers ;
- Alban Bensa, anthropologue, EHESS ;
- Stéphane Beaud, sociologue, université de Nantes ;
- Daniel Borrillo, juriste, Paris-X ;
- Saïd Bouamama, sociologue, IFAR ;
- Michel Bozon, socio-démographe, INED ;
- Christine Delphy, sociologue, CNRS ;
- Elsa Dorlin, philosophe, Paris-I ;
- Didier Fassin ;
- Eric Fassin, sociologue, ENS ;
- Georges Felouzis, sociologue, université de Bordeaux ;
- Denis Fougère, économiste, CNRS ;
- Françoise Gaspard, sociologue, CADIS ;
- Nancy Green, historienne, EHESS ;
- Nacira Guénif, sociologue, université Paris XIII ;
- Hughes Lagrange, sociologue, OSC-Sciences Po ;
- Yannick L'Horty, économiste, université d'Evry et CEE ;
- Françoise Lorcerie, sociologue, CNRS-Iremam ;
- Eric Macé, sociologue, Cadis ;
- Nonna Mayer, sciences politiques, CNRS-Cevipof ;
- Laurent Mucchielli ;
- Pap Ndiaye, historien, EHESS ;
- Ariane Pailhé, économiste, INED ;
- Roxane Silberman, sociologue, Centre Maurice-Halbwachs ;
- Patrick Simon, démographe, INED ;
- Laurent Thévenot, sociologue, EHESS ;
- Vincent Tiberj, sciences politiques, CNRS-Cevipof ;
- Françoise Vergès, politologue, université de Londres

Article paru dans l'édition du Monde du 13.03.07.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3404,36-881946@51-666777@45-1,0.html
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Maryjane
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MessagePosté le: Sam 17 Mar 2007 00:05    Sujet du message: Répondre en citant

Merci à tous de bien vouloir poursuivre ces échanges sur le topic suivant, lancé à l'origine par MOP :

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8442&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight=

Cool
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