Hannibal Grioonaute 1
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Posté le: Mer 31 Jan 2007 18:24 Sujet du message: Livre : Les Mémoires Politiques d'Abel GOUMBA |
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A ce lien, vous trouverez la totalité de la présentation du livre : http://www.congopage.com/article.php3?id_article=4501
Citation: | Témoignage unique est, en effet, l’épithète qui sied bien au premier volume des Mémoires du président Abel Goumba, publiées sous le titre : « Les Mémoires & les Réflexions politiques du Résistant anti-colonial, démocrate et militant Panafricaniste, Abel Goumba » par l’éditeur CCINIA Communication, préfacées par le professeur Théophile Obenga et postfacées par Henda Diogène Senny. Livre de 374 pages, illustré d’annexes authentiques, il est vendu à 33 €.
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Militant anti-colonial et démocrate
Témoignage unique, car le président Abel Goumba, dès 1957, soit à l’âge de 31 ans, à l’entrée de l’application de la loi-cadre, dirigeait le premier gouvernement oubanguien comme l’ont été à la même époque, Gabriel Lusette au Tchad, Jacques Opangault au Moyen-Congo, Léon Mba au Gabon... ; de tous ces homologues, pour des raisons diverses, le président Abel Goumba est le seul à avoir écrit de son vivant et de ses mains ces Mémoires politiques, s’exposant ainsi à la critique et surtout au sévère jugement humain souvent subjectif tant les événements abordés touchent les aspects les plus douleureux de l’Histoire africaine. D’ailleurs, cela peut être étendu à l’ensemble des dirigeants et leaders de l’époque des indépendances car ni l’abbé Fulbert Youlou, ni l’abbé Barthélemy Boganda, ni David Dacko, Ni Patrice Lumumba, ni Ruben Um Nyobé, tous ou presque, aucun n’a laissé, même à titre posthume, ses mémoires sur cette période importante de l’Histoire de l’Afrique noire.
Militant anti-colonial d’abord, puis opposant historique durant 40 ans à toutes les dictatures qui ont sévi en Centrafrique, le président Abel Goumba, donne d’entrée le ton général de son ouvrage, comme on peut lire en page 14 :
« Ayant été l’un des principaux artisans de la lutte pour l’indépendance réelle de la RCA à côté de Boganda, ma conscience de nationaliste, de patriote engagé, membre de la fraction de l’élite intellectuelle la plus désintéressée matériellement, dévoué et responsable, me faisait un devoir de prendre la voie du sacrifice que représente le périlleux risque de toucher aux intérêts de la puissance coloniale, opposés aux intérêts de mon pays, le périlleux risque de m’attaquer à ses protégés locaux, mes propres compatriotes qui, volontairement ou par ignorance, se conduisent en véritables traîtres contre la prospérité et le bonheur de nos populations, préoccupés qu’ils sont avant tout par la sauvegarde de leurs intérêts personnels, par leur "ko bè ti yanga" (en langue locale "Sango" : pain quotidien), sans aucune conscience nationale. Les conséquences de cette attitude ne devaient pas tarder à se faire sentir. »
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Militant panafricaniste
Témoignage unique aussi, car le président Abel Goumba est de ceux qui, au nom de l’Oubangui-Chari, ont participé aux côtés de Sédar Senghor, de Sékou Touré, de Houphouët-Boigny, et de tant d’autres, en février 1958 à Paris, à l’événement historique rassemblant tous les dirigeants africains et leurs opposants en vue de jeter les bases de l’Unité africaine. Il nous livre pour la première fois, le déroulement des débats avec force détails. C’est à l’issue de cette rencontre que le PRA (Parti du Regroupement Africain) fut créé.
Il rapporte aussi les faits qui se sont déroulés au premier congrès du PRA, les 25, 26 et 27 juillet 1958 à Cotonou (Dahomey). Malheureusement, cette organisation qui aurait servi de prélude à l’Unité africaine fut boycottée par Houphouët-Boigny et ses compagnons du RDA. |
Panafricainement,
Hannibal _________________ « C’est la Voix des sans-voix pour dénoncer ceux qui se croient au-dessus de la Loi. Et qui se prennent pour le Roi des Rois. Les Martyrs sont morts pour la Résistance. Ils ont payé très cher pour notre Indépendance. Ce Chant pour leur exprimer notre reconnaissance. Oui, ce cri d’alarme pour nous révolter. » : Méway |
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