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Un avertissement à l’Afrique : la nouveau doctrine straté...

 
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owambo
Grioonaute 1


Inscrit le: 10 Oct 2005
Messages: 208

MessagePosté le: Lun 16 Avr 2007 12:55    Sujet du message: Un avertissement à l’Afrique : la nouveau doctrine straté... Répondre en citant

Un avertissement à l’Afrique : la nouveau doctrine stratégique impériale des Etats-Unis

John Bellamy Foster

Global Research, 9 Février 2007

In Monthly Review, February 2007

L’impérialisme est une constante du capitalisme mais il passe par diverses phases lorsque que le système évolue. Le monde vit actuellement un nouvel age d’impérialisme marqué par une doctrine stratégique des Etats-Unis de domination mondiale. Une indication sur la manière dont les choses ont changé est que l’armée des Etats-Unis présente maintenant une structure vraiment mondiale dans son fonctionnement, avec des bases permanentes sur chaque continent, y compris en Afrique, où se déroule une nouvelle lutte pour son contrôle, avec une focalisation sur le pétrole.

L’opinion des élites aux Etats-Unis dans la décennie suivant l’effondrement de l’Union Soviétique avait critiqué l’absence d’une doctrine stratégique usaméricaine comparable à ce que George Kennan nommait « Containment » , sous le couvert de laquelle les Etats-Unis étaient intervenus durant les années de la Guerre Froide. La question-clé, posée en novembre 2000 par l’expert en sécurité nationale Richard Haass, était de déterminer comment les Etats-Unis devait utiliser son « surplus de puissance » actuel pour réorganiser le monde. La réponse de R. Haass - qui lui valut certainement d’être nommé immédiatement après directeur de la planification de la politique au Département d’Etat dirigé par Colin Powell dans la nouvelle administration Bush-, fût de promouvoir une stratégie «d’Amérique impériale » ayant pour objectif d’assurer la domination mondiale des Etats-Unis pour les décennies à venir. Quelques mois avant seulement, une doctrine stratégique similaire mais encore plus ouvertement militariste avait été présentée par le Projet pour un Nouveau Siècle Usaméricain (Project for a New American Century), dans un rapport rédigé par de futures figures dirigeantes de l’administration Bush comme, entre autres, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz et Lewis Libby.1

Cette nouvelle doctrine stratégique impériale devint réalité suite à l’attaque du 11 septembre 2001, avec l’invasion de l’ Afghanistan et l’Irak par les Etats-Unis – et fût bientôt inscrite officiellement dans la déclaration sur la stratégie de sécurité nationale de la Maison Blanche de 2002. Résumant la nouvelle poussée impériale dans le Harvard Magazine, Stephen Peter Rosen, directeur de l’Institut Olin d’Etudes Stratégiques à Harvard et membre-fondateur du Projet pour un Nouveau Siècle Américain, écrit :

On appelle empire une entité politique disposant d’une supériorité colossale de puissance militaire et utilisant cette puissance pour influencer le fonctionnement interne des autres états. Parce que les Etats-Unis ne cherchent pas à contrôler des territoires ou à gouverner des citoyens de l’empire situés à l’étranger, nous sommes un empire indirect, c’est sûr, mais un empire tout de même. Si cela est correct, notre but n’est pas de combattre un rival mais de maintenir notre position impériale et de maintenir l’ordre impérial. La planification de guerres impériales diffère de la planification de guerres internationales conventionnelles… Les guerres impériales en vue de restaurer l’ordre sont moins soumises aux contraintes [des considérations de dissuasion]. On peut et doit faire usage de la quantité maximum de force aussi vite que possible afin d’avoir un impact psychologique – pour démontrer que l’empire ne peut être défié impunément… La stratégie impériale se concentre sur la prévention de l’émergence de rivaux puissants et hostiles à l’empire : par la guerre si nécessaire, mais par l’absorption dans l’empire si possible .2


En faisant son commentaire à la fin de 2002 dans la revue Foreign Policy, John Lewiss Gaddis, professeur d’histoire militaire et navale à l’université de Yale, déclara que le but la guerre à venir contre l’Irak était d’infliger une « défaite d’Azzincourt sur les rives de l’Euphrate ». Cela serait une démonstration de puissance d’une telle force que, comme lors de la fameuse victoire d’Henri V sur la France au 15e siècle, le paysage géopolitique serait modifié pour les décennies à venir. Selon Gaddis, ce qui était en jeu en fin de compte, c’était « la gestion du système international par une seule puissance hégémonique », les Etats-Unis. Cette acquisition de l’hégémonie sur le monde entier par les Etats-Unis au moyen d’actions préventives, argumentait-il, n’était ni plus ni moins qu’une « doctrine stratégique de transformation ». 3


Qu’est-ce qu’une doctrine stratégique ?

Depuis l’époque de Clausewitz, la tactique est désignée dans les cercles militaires comme « l’art d’utiliser les troupes durant la bataille », la stratégie comme «l’art d’utiliser les batailles pour gagner la guerre ». 4 Par contraste, l’idée de « doctrine stratégique » telle que classiquement prônée par des stratèges et des historiens militaires comme Edward Meade Earle et B. H. Liddell Hart, se réfère à l’intégration du potentiel militaire d’un état dans ses buts politico-économiques à portée plus large. Comme l’a observé l’historien Paul Kennedy dans Grand Strategies in War and Peace (1991): « une véritable doctrine stratégique se préoccupe de paix autant (peut être même plus) que de guerre… en ce qui concerne l’évolution ou l’intégration de décisions politiques qui devraient avoir des effets durant des décennies ou même pendant des siècles. » 5
Les doctrine stratégiques sont d’orientation géopolitique et conçues pour la domination de régions géographiques entières - incluant les ressources stratégiques comme les minéraux et les cours d’eau, les actifs économiques, les populations et les positions militaires vitales. On considère que les doctrines stratégiques ayant le mieux réussi dans le passé sont celles des empires ayant duré longtemps et qui ont pu maintenir leur pouvoir sur de vastes espaces géographiques durant de longues périodes de temps. C’est pourquoi les historiens des doctrines stratégiques se concentrent généralement sur l’empire britannique du 19e siècle (Pax Britannica) et même sur l’empire romain durant l’antiquité (Pax Romana).
Aujourd’hui, pour les Etats-Unis, ce n’est plus le contrôle d’une simple portion de la planète qui est en jeu, mais une Pax Americana véritablement mondiale. Bien que certains commentateurs aient considéré que la récente poussée impériale des Etats-Unis est l’œuvre d’un petit groupe de conspirateurs néo-conservateurs au sein de l’administration Bush, la réalité laisse plutôt apparaître une large compétition au sein de la structure du pouvoir sur la nécessité d’étendre l’empire étasunien. Une collection récente, incluant les contributions de personnes critiques à l’égard de l’administration actuelle, s’intitule The Obligation of Empire: United States’ Grand Strategy for a New Century (L’obligation d’empire : la doctrine stratégique des Etats-Unis pour un nouveau siècle).6 Ivo. H. Daalder (Professeur à la Brookings Institution et ancien conseiller de [l’ancien candidat la présidence] Howard Dean pour les affaires étrangères) et James M. Lindsay (vice-président du Council on Foreign Relations, ayant anciennement travaillé au Conseil National de Sécurité durant l’administration Clinton) prétendaient dans leur livre America Unbound (littéralement : L’Amérique libre de toute contrainte) que les Etats-Unis avaient longtemps possédé un « empire secret », déguisé sous les dehors du multilatéralisme. La politique unilatérale de la Maison Blanche sous le président Bush consistant à construire «un « empire basé sur la seule puissance américaine » a changé les choses uniquement dans la mesure où elle a retiré son caractère dissimulé à l’empire et réduit sa puissance totale en s’appuyant moins sur ses états vassaux. Selon Daalder et Lindsay, les USA sont maintenant dirigés par des « penseurs hégémonistes » qui veulent assurer aux Etats-Unis la domination sur la planète entière – dans le propre intérêt des Etats-Unis mais aussi afin de réorganiser le monde pour le mettre en phase avec « l’impérialisme démocratique ». Cependant, il relèvent qu’une telle posture agressive n’est pas exceptionnelle dans l’histoire des politiques menées par les Etats-Unis. Une poussée impériale unilatéraliste peut être retracée jusqu’à Théodore Roosevelt et on la retrouve dès le début de la période de la Guerre Froide durant les administrations Truman et Eisenhower. Toutefois, Daalder et Lindsay professent la possibilité d’une stratégie plus coopérative, avec les autres grandes puissances rangées derrière les Etats-Unis, comme une approche supérieure à celle qui consiste à diriger un empire. 7
Cependant, il devient plus difficile de mettre en place ce type d’empire basé sur la coopération une fois que la puissance de l’hegemon commence à décliner. Non seulement les Etats-Unis sont confrontés à une concurrence économique croissante, mais avec la fin de l’Union soviétique l’alliance avec les pays de l’OTAN s’est également affaiblie: les vassaux européens de Washington ne la suivent pas toujours, même s’ils sont incapables de la défier ouvertement. La tentation à laquelle est confrontée une puissance hégémonique – encore armée et dangereuse – se trouvant cette situation est d’essayer de reconstruire et même d’étendre son pouvoir en agissant unilatéralement et de monopoliser le avantages en résultant.



La guerre pour le «Nouveau Siècle Usaméricain »

Le capitalisme est un système mondial sur le plan économique mais sur le plan politique il est divisé entre des états en compétition de manières diverses. La contradiction d’un développent capitaliste inégal fût classiquement exprimée par Lénine en 1916 dans son livre « L’impérialisme, stade ultime du capitalisme » :

Dans le capitalisme, il ne peut y avoir aucune autre base concevable pour le partage des sphères d’influence, d’intérêt, des colonies, etc. que le calcul de la force, de la puissance économique, financière, militaire générale, etc. de ceux qui participent au partage. Et la puissance de ces participants au partage ne varie pas de manière égale car dans le capitalisme le développement des différentes entreprises, des trusts, des branches de l’industrie ou des pays ne peut être égal. Il y a cinquante ans, l’Allemagne était un pays misérable et insignifiant du point de vue de la puissance capitaliste, comparée à la puissance de l’Angleterre à cette époque. Le Japon était de la même manière insignifiant comparé à la Russie. Est-il « concevable » qu’après 10 ou 20 ans, la puissance relative des puissances impérialistes soit demeurée inchangée ? Ceci est absolument inconcevable. 8

Il est maintenant de notoriété largement reconnue que le monde subit actuellement une transformation économique globale. Non seulement, le taux de croissance de l’économie mondiale ralentit dans son ensemble, mais en plus la puissance économique relative des Etats-Unis continue de s’affaiblir. En 1950, les Etats-Unis représentaient environ la moitié du Produit Intérieur Brut mondial. En 2003 cette part est tombée à un peu plus de 20%. De la même manière, les Etats-Unis représentaient presque la moitié du montant mondial de la totalité des investissements directs à l’étranger en 1960, comparé à un peu plus de 20% au début de ce siècle. Selon les projections de la banque d’investissement Goldman Sachs, la Chine pourrait rattraper les Etats-Unis en tant que première économie du monde en 2039. 9
Cette menace croissante pour la puissance des Etats-Unis nourrit l’obsession de Washington pour la mise en place des fondations d’un « Nouveau Siècle Usaméricain ». Son interventionnisme actuel vise à profiter de sa primauté présente et à court terme dans les domaines économique et militaire afin de s’assurer le contrôle des actifs stratégiques qui apporteront des garanties de suprématie mondiale à long terme. Le but est d’étendre la puissance usaméricaine directement tout en privant les concurrents potentiels de ces actifs stratégiques vitaux qui pourraient éventuellement leur permettre de rivaliser avec eux au niveau mondial ou même dans des régions particulières du monde.
La texte The National Security Strategy of the United States (la stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis) de 2002 avait indiqué que « nos forces seront suffisamment puissantes pour dissuader des adversaires potentiels de chercher à augmenter leur puissance militaire dans l’espoir de surpasser ou d’égaler la puissance des Etats-Unis ». Cependant, la doctrine stratégique s’étend au-delà de la seule puissance militaire. La possession d’avantages économiques par rapport aux rivaux potentiels est la véritable pierre angulaire de la compétition entre capitalistes. Ainsi, la doctrine stratégique usaméricaine intègre la puissance militaire à sa lutte pour le contrôle des capitaux, des échanges commerciaux, de la valeur du dollar et des matières premières stratégiques. La définition la plus claire a peut être été formulée par Robert J. Art, professeur de relations internationales à Brandeis et chercheur associé de l’Olin Institute, in dans son livre A Grand Strategy for America (Une doctrine stratégique pour les Etats-Unis). « Une doctrine stratégique » écrit-il « dit aux dirigeants d’une nation quels objectifs ils devraient poursuivre et la meilleure manière dont ils pourraient faire usage de la puissance militaire de leur pays pour réaliser ces objectifs. » En conceptualisant une telle doctrine stratégique pour les Etats-Unis, Art présente six « intérêts nationaux prioritaires» par ordre d’importance :

· Premièrement, prévenir une attaque sur le territoire des Etats-Unis;
· Deuxièmement, prévenir les guerres en Eurasie impliquant une grande puissance et si possible, l’intense course à la sécurité qui les rendent plus probables ;
· Troisièmement, préserver l’accès à un approvisionnement à un prix raisonnable et sûr en pétrole;
· Quatrièmement, préserver un ordre économique international ouvert ;
· Cinquièmement, favoriser la diffusion de la démocratie et du respect des droits humains à l’étranger et empêcher les génocides ou les meurtres de masse dans les guerres civiles ;
· Sixièmement, protéger l’environnement au niveau mondial, en particulier contre les effets négatifs du réchauffement de la planète et du changement important du climat.

Après la défense nationale proprement dite, par exemple, la défense « du territoire national » contre des attaques extérieures, les trois plus grandes priorités stratégiques suivantes sont ainsi : (1) l’objectif géopolitique traditionnel d’hégémonie sur le continent eurasien considérée comme la clé du puissance mondiale, (2) s’assurer le contrôle sur les approvisionnements pétroliers mondiaux et (3) promouvoir des relations économiques capitalistes mondialisées.
Afin de réaliser ces trois objectifs, Art prétend que Washington devrait « maintenir des forces dans des bases avancées » en Europe et dans l’Est de l’Asie (les deux rives du continent eurasiatique où se trouvent de grandes concentrations de puissance) et dans le Golfe Persique (contenant la majeure partie des réserves mondiales de pétrole). « L’Eurasie abrite la majeure partie de la population de la planète, de ses réserves prouvées en pétrole, des puissances militaires ainsi qu’une part importante de sa croissance économique. » Il est donc crucial que la doctrine stratégique impériale des Etats-Unis vise à renforcer son hégémonie dans cette région, en commençant par les régions pétrolières clés du Sud de l’Asie Centrale.10
Alors que les guerres contre l’Afghanistan et Irak et leur occupation n’ont toujours pas été réglées, Washington se fait de plus en plus menaçante en ce qui concerne une attaque « préventive» contre le voisin le plus puissant de ces états, l’Iran. La principale justification à cette situation est le programme d’enrichissement d’uranium de l’Iran qui pourrait à terme lui permettre de développer des d’armements nucléaires. Cependant, il existe d’autres raisons à l’intérêt des Etats-Unis pour l’Iran. Tout comme l’Irak avant elle, l’Iran est un pays pétrolier majeur qui possède les deuxièmes réserves pétrolières mondiales prouvées derrière l’Arabie Saoudite et devant l’Irak. C’est pourquoi le contrôle de l’Iran est crucial pour l’objectif de domination de Washington sur le Golfe Persique et son pétrole.
De plus, l’importance géopolitique de l’Iran s’étend au-delà du Moyen-Orient. Ceci représente un des enjeux principaux (comme dans le cas de l’Afghanistan) dans le « Nouveau Grand Jeu » pour le contrôle de tout le Sud de l’Asie Centrale, y compris le bassin de la Mer Caspienne et ses énormes réserves d’énergie fossile Les planificateurs stratégiques usaméricains sont obsédés par la crainte de formation d’un réseau asiatique dans les domaines de la sécurité et de l’énergie qui verrait la Russie, la Chine, l’Iran et les pays d’Asie Centrale (et possiblement le Japon) s’unir économiquement et dans le cadre d’un accord énergétique afin de briser la mainmise des Etats-Unis et de l’Occident sur le marché du pétrole et du gaz, créant ainsi les bases d’un déplacement général du centre de gravité de la puissance mondiale vers l’Est. Actuellement, la Chine, économie dont la croissance est la plus rapide dans le monde, souffre d’un manque de sécurité énergétique alors même que la demande en énergie fossile augmente rapidement. Elle essaye de résoudre en partie ce problème à travers un accès aux ressources énergétiques de l’Iran et des pays d’Asie Centrale. Les tentatives usaméricaines récentes d’établir une alliance plus solide avec l’Inde, dans laquelle on a vu Washington renforcer le statut de puissance nucléaire de l’Inde, font clairement partie de ce « Nouveau Grand Jeu » pour le contrôle du Sud de l’Asie Centrale qui rappelle le « Grand Jeu » qui se joua au 19e siècle entre la Grande-Bretagne et la Russie pour le contrôle de cette partie de l’Asie. 11

La « nouvelle bagarre » pour l’Afrique
Si un Nouveau Grand Jeu se joue actuellement en Asie, il y a également une « nouvelle bagarre pour l’Afrique » entre les grandes puissances. 12 La stratégie pour la Sécurité Nationale des Etats-Unis de 2002 déclarait que le « combat contre le terrorisme mondial » et pour la protection de la sécurité énergétique des Etats-Unis nécessitait un accroissement de l’engagement des Etats-Unis en Afrique et appelait à la formation de « coalitions volontaristes » mettant en place des accords régionaux de sécurité sur ce continent. Peu de temps après le Commandement de l’armé usaméricaine en Europe, basé à Stuttgart en Allemagne – en charge des opérations militaires usaméricaines en Afrique sub-saharienne- augmentait ses activités en Afrique de l’Ouest, en se concentrant sur les états possédant une production et/ou des réserves pétrolières dans le Golfe de Guinée ou dans ses environs (grosso modo de la Côte d’Ivoire à l’Angola). Le Commandement Européen de l’armée usaméricaine consacre 70% de son temps aux affaires africaines alors que cette activité était quasiment nulle jusqu’en 2003. 13 Comme l’a indiqué Richard Haass, actuellement président du Conseil pour les Relations Extérieures, dans son avant-propos au rapport au conseil de 2005 intitulé « Plus que de l’humanitarisme : Une approche stratégique des Etats-Unis en l’Afrique » : « à la fin de la décennie l’Afrique subsaharienne deviendra probablement une source d’importation d’énergie aussi importante que le Moyen-Orient. » 14 L’Afrique de l’Ouest possède des réserves pétrolières d’environ 60 milliards de barils. Son pétrole est constitué du type de pétrole brut léger et à basse teneur en souffre très demandé par l’économie des Etats-Unis. Les agences et les think tanks usaméricains prévoient que chaque nouveau baril sur cinq entrant dans le circuit de l’économie mondiale dans deuxième moitié de cette décennie proviendra du Golfe de Guinée, ce qui fera passer sa part dans les importations usaméricaines de pétrole de 15% à 20% en 2010, pour atteindre 25% en 2015. Le Nigeria fournit aux Etats-Unis 10% des leurs importations de pétrole. L’Angola fournit 4% des importations pétrolières des Etats-Unis, part qui pourrait doubler à la fin de cette décennie. La découverte de nouvelles réserves et l’expansion de la production pétrolière transforment d’autres états de la région en pays exportateurs importants, y compris la Guinée Equatoriale, le Sao Tomé et Principe, le Gabon, le Cameroun et le Tchad. L’émergence de la Mauritanie en tant qu’exportateur pétrolier est attendue pour 2007. Le Soudan, dont les frontières bordent la Mer Rouge à l’Est et le Tchad à l’Ouest, est un producteur pétrolier important. Actuellement la principale base permanente des Etats-Unis en Afrique est établie depuis 2002 à Djibouti dans la Corne d’Afrique et donne aux Etats-Unis le contrôle stratégique de la zone maritime où transite le quart de la production mondiale de pétrole. La base de Djibouti est également très proche de l’oléoduc soudanais. (L’armée française a depuis longtemps une implantation importante à Djibouti et dispose d’une base aérienne à Abéché au Tchad à la frontière soudanaise.) La base de Djibouti permet aux Etats-Unis de dominer l’extrémité Est de large bande pétrolière qui traverse l’Afrique qu’ils considèrent maintenant comme vitale à leurs intérêts stratégiques – une vaste bande qui s’étend vers le Sud-Ouest, de l’oléoduc soudanais s’étendant sur 1 600 kilomètres entre Higleig et Port Soudan à l’Est, à l’oléoduc Tchad-Cameroun long de 1030 kilomètres et le Golfe de Guinée à l’Ouest. Une nouvelle base d’opération avancée en Ouganda donne au Etats-Unis la possibilité de dominer le Sud du Soudan où se trouve la plus grande partie du pétrole du pays.
En Afrique de l’Ouest, le Commandement de l’armée usaméricaine en Europe a maintenant établi des bases opérationnelles avancées au Sénégal, au Mali, au Ghana et au Gabon, ainsi qu’en Namibie, dont la frontière borde l’Angola au Sud, impliquant la modernisation des pistes d’atterrissage, le pré-positionnement de ravitaillements et de carburants critiques et des accord d’accès permettant un déploiement rapide de troupes US. 15 En 2003, le Commandement a lancé un programme de lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et en 2004 les Forces Spéciales usaméricaines ont été impliquées directement dans une opération militaire avec les pays du Sahel contre le Groupe Salafiste de Prédication et de Combat (GSPC) – inscrit sur la liste des organisations terroristes de Washington. Le Commandement de l’armée usaméricaine en Europe développe actuellement un système de sécurité côtière dans le Golfe de Guinée appelé la Gulf of Guinea Guard (Garde du Golfe de Guinée). Il prévoit également la construction d’une base navale des Etats-Unis à Sao tomé et Principe, qui selon ce que le Commandement suggère pourrait rivaliser la base navale étasunienne de Diego Garcia dans l’océan indien. Le Pentagone agit donc agressivement en vue d’établir une présence militaire dans le Golfe de Guinée pouvant contrôler la partie occidentale de la large bande pétrolière qui traverse l’Afrique et les réserves de pétrole actuellement en train d’être découverte. L’Opération Flintock, un exercice de l’armée usaméricaine en Afrique en 2005, incorporait 1000 hommes des Forces Spéciales usaméricaines. Selon ce que rapportait le Wall Street Journal dans son édition du 25 avril 2006, le Commandement Européen de l’armée usaméricaine travaille également avec la Chambre de Commerce des Etats-Unis afin d’étendre le rôle des entreprises usaméricaines en Afrique en tant qu’élément d’une « réponse usaméricaine intégrée ». Dans cette lutte économique pour les ressources pétrolières de l’Afrique, les anciennes puissances coloniales, la Grande-Bretagne et la France, sont en concurrence avec les Etats-Unis. Toutefois, sur le plan militaire, elles coopèrent étroitement avec les Etats-Unis pour assurer le contrôle impérial de l’Occident sur la région.
L’augmentation de la présence militaire des Etats-Unis en Afrique est fréquemment justifiée par la nécessité de lutter contre le terrorisme et de contrer l’instabilité croissante dans la région pétrolière de l’Afrique sub-saharienne. Depuis 2003, le Soudan est déchiré par une guerre civile et un conflit ethnique focalisées dans la région du Darfour au Sud-Ouest (où se trouve la plus grande partie du pétrole du pays), entraînant d’innombrables violations des droits humains et des tueries massives contre la population de la région par les milices liées au gouvernement. Des tentatives de coups d’états se sont récemment produites dans les nouveaux états pétroliers de Sao Tomé et Principe (2003) et en Guinée Equatoriale (2004). Un coup d’état réussi a eu lieu en Mauritanie en 2005 contre Ely Ould Mohamed Taya, l’homme fort soutenu par les Etats-Unis. La guerre civile de trente ans en Angola – fomentée et alimentée par les Etat-Unis qui organisèrent l’armée terroriste de l’UNITA dirigée par Jonas Savimbi avec l’aide de Afrique du Sud – a duré jusqu’à l’accord de cessez-le-feu suite à la mort de Savimbi en 2002. Le Nigeria, la puissance dominante région, souffre de maux endémiques comme la corruption, les révoltes et le vol organisé du pétrole – des quantités considérables de la production pétrolière de la région du Delta du Niger disparaissent, jusqu’à 300 000 barils par jour au début de l’année 2004. 16 L’émergence d’une insurrection armée dans le Delta du Niger et le potentiel de conflit entre le Nord musulman et le Sud non-musulman du pays préoccupent beaucoup les Etats-Unis.
D’où les appels incessants et les nombreuses justifications apparentes en faveur « d’interventions humanitaires » des Etats-Unis en Afrique. Le rapport déjà cité du Conseil des Relations Extérieures « More than Humanitarianism » insiste sur le fait que les Etats-Unis et leurs alliés doivent être prêts à agir de manière appropriée » dans le Darfour au Soudan « y compris par des sanctions et si nécessaire, par une intervention militaire, si le Conseil de Sécurité (de l’ONU) est empêché de le faire ». Parallèlement, l’idée que les Etats-Unis pourraient rapidement devoir intervenir militairement au Nigeria est largement répandue parmi les experts et les cercles de réflexion politiques. En avril 2006, le correspondant de l’ Atlantic Monthly Jeffrey Taylor écrivait que le Nigeria était devenu « le plus grand Etat raté du monde », et que la poursuite de la déstabilisation de cet état ou la prise de con contrôle par les forces islamistes radicales mettraient en danger « les réserves pétrolières abondantes que les Etats-Unis s’étaient promises de protéger. Si ce jour venait, il donnerait le signal d’une intervention militaire beaucoup plus massive que lors de la campagne irakienne.» 17 Toutefois, les planificateurs stratégiques des Etats-Unis sont clairs sur le fait que les enjeux réels ne sont pas les états africains en eux-mêmes et le bien-être de leurs populations, mais le pétrole et la présence croissante de la Chine en Afrique. Comme le notait le the Wall Street Journal dans l’article « Africa Emerges as a Strategic Battlefield » (l’émergence de l’Afrique comme champs de bataille stratégique), « la Chine a fait de l’Afrique une ligne de front dans sa quête d’accroissement de son influence au niveau mondial, en faisant tripler ses échanges commerciaux avec ce continent jusqu’à un montant de 37 milliards de dollars US au cours des cinq dernières années et en verrouillant des actifs énergétiques, en concluant des accords d’échanges commerciaux avec des régimes comme celui du Soudan et en éduquant les futures élites de l’Afrique dans les universités et les écoles militaires chinoises. » Dans son rapport « More than Humanitarianism » , le Conseil pour les Relations Extérieures dépeint de la même façon la menace principale comme venant de la Chine : « la Chine a modifié le contexte stratégique en Afrique. Aujourd’hui, à travers toute l’Afrique, la Chine prend le contrôle des ressources naturelles, en remportant les contrats contre les fournisseurs occidentaux sur des projets d’infrastructure importants et en offrant des prêts avantageux et d’autres mesures incitatives pour renforcer son avantage concurrentiel. » 18 La Chine importe plus d’un quart de son pétrole d’Afrique, principalement d’Angola, du Soudan et du Congo. Elle est le premier investisseur étranger du Soudan. Elle a octroyé au Nigeria d’importants financements pour augmenter son influence et lui a vendu des avions de combat. La plus grande menace du point de vue des planificateurs stratégiques états-uniens vient du prêt à bas taux d’intérêt de 2 milliards de dollars US octroyé par la Chine à l’Angola qui lui a permis de résister aux exigences de réforme de son économie et de sa société suivant les principes du néo-libéralisme exprimées par le Fond Monétaire International.
Pour le Conseil pour les Relations Extérieures, tout cela signifie ni plus ni moins une menace sur le contrôle impérialiste qu’exerce l’Occident sur l’Afrique. Etant donné le rôle de la Chine, le rapport déclare que « les Etats-Unis et l’Europe ne peuvent considérer l’Afrique comme leur chasse gardée [en français dans le texte], comme le faisait la France avec l’Afrique francophone. Les règles sont en train de changer car la Chine ne cherche pas seulement à obtenir l’accès aux ressources mais aussi à contrôler la production et la distribution de ces ressources, peut être même à se positionner en vue de disposer d’un accès prioritaire lorsque ces ressources deviendront plus rares. » Le rapport du Conseil sur l’Afrique est tellement préoccupé par la lutte contre la Chine à travers l’extension des opérations militaires états-uniennes dans la région que nul autre que Chester Crocker, l’ancien adjoint du secrétaire d’Etat (adjoint du ministre des affaires étrangères) chargé des affaires africaines durant l’administration Reagan, l’a accusé de donner dans « la triste nostalgie pour une époque où les Etats-Unis ou l’Occident représentaient la seule influence majeure et pouvaient poursuivre leurs…objectifs librement.» 19 Ce qui est certain c’est que l’empire des Etats-Unis est en train de s’étendre pour intégrer des parties de l’Afrique dans sa recherche vorace de pétrole. Les résultats pourraient s’avérer dévastateurs pour les peuples d’Afrique. Tout comme l’ancienne bagarre pour l’Afrique, la nouvelle est une lutte entre grandes puissances pour les ressources et le pillage – et non pas pour le développement de l’Afrique ou le bien-être de sa population.

Un doctrine stratégique expansionniste
En dépit de l’évolution rapide du contexte stratégique et le passage à un impérialisme plus affiché dans les années récentes, il y existe une cohérence dans la doctrine stratégique impériale des Etats-Unis qui découle d’un large consensus au sommet du pouvoir états-unien sur l’idée que les Etats-Unis doivent rechercher la « suprématie mondiale », comme l’exprime Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller à la sécurité nationale du Jimmy Carter.20
Le rapport de 2006 du Conseil des Relations Extérieures intitulé « More Than Humanitarianism » président qui soutient l’extension de la doctrine stratégique des Etats-Unis pour y intégrer l’Afrique, fût co-présidé par Anthony Lake, Conseiller à la sécurité nationale de Clinton entre 1993 et 1997, et Christine Todd Whitman, ancienne directrice de l’Agence de Protection de l’Environnement sous le président Bush. En tant que Conseiller à la sécurité nationale de Clinton, Lake a joué un rôle majeur dans la définition de la doctrine stratégique au sein de l’administration Clinton. Dans un discours intitulé « From Containment to Enlargement » (de la politique de Containment à la politique d’Expansion), tenu à l’Ecole des Etudes Internationales Avancées de l’université John Hopkins en septembre 2003, Lake déclara qu’avec l’effondrement de l’Union soviétique, les Etats-Unis étaient la «puissance dominante » dans le monde … » nous possédons l’armée la plus puissante du monde, notre économie est la plus forte du monde et notre société est la plus dynamique et multiethnique… Nous avons contenu une menace mondiale contre les démocraties de marché. Maintenant nous devons chercher à étendre notre influence. La doctrine qui doit succéder à celle du Containment est celle de l’Expansion. » En clair cela signifie une expansion de la sphère du capitalisme mondial sous le parapluie militaro-stratégique des Etats-Unis. Les principaux ennemis de ce nouvel ordre mondial furent désignées par Lake sous le nom «d’états de la réaction » (Basklash States). L’insistance de Lake, au début de l’ère Clinton, sur une doctrine stratégique d’éxpansion pour les Etats-Unis se concrétise aujourd’hui à travers l’accroissement du rôle de l’armée des Etats-Unis, non seulement en Asie Centrale et au Moyen-Orient, mais également en Afrique. 21
La doctrine stratégique impériale des Etats-Unis est moins un produit des politiques élaborées à Washington par l’un ou l’autre des courants de la classe dirigeante qu’un résultat inévitable de la position de pouvoir dans laquelle se trouve le capitalisme états-unien au début du 21e siècle. La puissance économique des Etats-Unis (et celle de ses alliés les plus proches) subit un recul relativement régulier. Dans vingt ans, les grandes puissances n’auront probablement pas la même position économique les unes par rapport aux autres. En même temps, la puissance militaire des Etats-Unis dans le monde s’est trouvée relativement accrue suite à la disparition de l’Union soviétique. Les Etats-Unis représente maintenant environ la moitié des dépenses militaires dans le monde – soit le double ou plus de sa part dans la production mondiale.
L’objectif de la nouvelle doctrine impériale des Etats-Unis est de mettre à profit cette puissance militaire sans précédent pour empêcher l’émergence de forces historiques en créant une sphère de domination s’étendant dans tous les domaines et si vaste, car intégrant maintenant chaque continent, qu’aucun rival potentiel ne sera capable de défier les Etats-Unis au cours des décennies qui suivront. Il s’agit d’une guerre contre les peuples de la périphérie du monde capitaliste et pour l’expansion du capitalisme mondial, du capitalisme états-unien en particulier. Mais c’est aussi une guerre pour assurer un « Nouveau Siècle Usaméricain » dans lequel les nations du tiers-monde sont considérées comme des « actifs stratégiques » dans le cadre d’une lutte géopolitique au niveau mondial.
Les leçons apportées par l’histoire sont claires: les tentatives pour parvenir à la domination mondiale par les moyens militaires, bien qu’inévitables dans le système capitaliste, sont destinées à l’échec et ne peuvent conduire qu’à de nouvelles guerres plus importantes. Il est de la responsabilité de ceux qui s’engagent pour la paix dans le monde de résister à la nouvelle doctrine stratégique impériale des Etats-Unis en remettant en question l’impérialisme et ses racines économiques : le capitalisme lui-même.

Notes
1. Les vues de Haass sont examinées dans ‘article de John Bellamy Foster, “‘Imperial America’ and War,” Monthly Review 55, no. 1 (May 2003): 1–10; Project for the New American Century, Rebuilding America’s Defenses (September 2000), http://www.newamericancentury.org/.
2. Stephen Peter Rosen, “The Future of War and the American Military,” Harvard Magazine 104, no. 5 (May–June 2002): 29–31.
3. John Lewis Gaddis, “A Grand Strategy of Transformation,” Foreign Policy (November/December 2002): 50–57.
4. Clausewitz cité par Paul Kennedy, ed., dans : Grand Strategies in War and Peace (New Haven: Yale University Press, 1991), 1.
5. Edwin R. Earle, ed., Makers of Modern Strategy (Princeton: Princeton University Press, 1948); B. H. Liddel Hart, Strategy (New York: Praeger, 1967); Kennedy, ed., Grand Strategies, 1–4.
6. James J. Hentz, ed., The Obligation of Empire: United States’ Grand Strategy for a New Century (Lexington, Kentucky: University of Kentucky Press, 2004).
7. Ivo H. Daalder & James M. Lindsay, America Unbound (Hoboken, New Jersey: John Wiley and Sons, 2005), 4–5, 40–41, 194.
8. V. I. Lenin, Imperialism, the Highest Stage of Capitalism (New York: International Publishers, 1939), 119.
9. Richard B. Du Boff, “U.S Empire,” Monthly Review 55, no. 7 (December 2003): 1–2; Dominic Wilson & Roopa Purshothaman, “Dreaming with BRICs,” Goldman Sachs Global Economics Paper, no. 99 (October 1, 2003), 4, http://www.gs.com/
10. Robert J. Art, A Grand Strategy for America (Ithaca: Cornell University Press, 2003), 1–11.
11. Noam Chomsky, Failed States (New York: Metropolitan Books, 2006), 254–55; Lutz Kleveman, The New Great Game (New York: Grove Press, 2004).
12. Cf. Pierre Abramovici, “United States: The New Scramble for Africa,” Le Monde Diplomatique (Engish edition), July 2004; “Revealed: The New Scramble for Africa,” The Guardian, June 1, 2005.
13. Fred Kempe, “Africa Emerges as a Strategic Battlefield,” Wall Street Journal, April 25, 2006.
14. Council on Foreign Relations, More Than Humanitarianism: A Strategic U.S. Approach Toward Africa, 2006, xiii.
15. Council on Foreign Relations, More Than Humanitarianism, 59.
16. Center for Strategic and International Studies, A Strategic U.S. Approach to Governance and Security in the Gulf of Guinea, July 2005, 3.
17. Council on Foreign Relations, More Than Humanitarianism, 24, 133; Jeffrey Taylor, “Worse Than Iraq?,” Atlantic, April 2006, 33–34.
18. Council on Foreign Relations, More Than Humanitarianism, 40.
19. Council on Foreign Relations, More Than Humanitarianism, 52–53, 131.
20. Zbigniew Brzezinski, The Grand Chessboard New York: Basic Books, 1997), 3.
21. Anthony Lake, “From Containment to Enlargement,” speech to School of Advanced International Studies, Johns Hopkins University, September 21, 2003, http://www.mtholyoke.ed/.
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Alex
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MessagePosté le: Mer 18 Avr 2007 09:48    Sujet du message: Répondre en citant

Comment veux-tu que le monde résiste ? Où mieux comment veux-tu que l'Afrique résiste ? Ce n'est une surprise pour personne,depuis leur échec en Irak les Américains prefèrent "les régions moins hostiles".Le golf de Guinée,c'est ce qui y'a de mieux en Afrique en terme de ressources minières et pétrolières.Tu pensais qu'en même pas que les Statois nous croient pauvres jusqu'au sous-sol Twisted Evil .De plus les politiciens africains sont de bon sournois cela risque aidé les Statois à encore mieux s'implanter.La Base qu'ils construiront quelque part dans le Golf de Guinée leur permettra d'écraser dans l'oeuf un futur "Ben Laden à l'africaine".

Rappel: En 1885, au congrès de Berlin, durant lequel ont été délimitées les zones d’influence économiques européennes en Afrique.

L'éternel recommancement Confused , l'Afrique convoitée et l'Afrique dépécée.

Beaucoup dans ce forum ont déjà lu l'Avenir de l'Afrique et elle semble passer par un ineluctable affrontement avec l'Occident.Espérons seuleument que de celle-ci ne naitra pas une troisième guerre mondiale.
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