M.O.P. Super Posteur
Inscrit le: 11 Mar 2004 Messages: 3224
|
Posté le: Ven 08 Oct 2004 15:11 Sujet du message: Jean-Marie Le Pen, Front national, elections au cameroun |
|
|
Quel est l'interet d'une telle interview pour ce journal camerounais ?
---------------------------------------------------------------------------------
http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=15310
Jean-Marie Le Pen, Front national: “Seule la moitié des électeurs potentiels sont inscrits”
Compte tenu des liens séculaires et privilégiés qui unissent le Cameroun et la France, Le Messager a sollicité des leaders politiques français leur vision de l’évolution des relations entre ces deux pays. Seul Jean-Marie Le Pen du Front national parti d’extrême-droite dont nous ne partageons pas les idées a bien voulu exprimer sa vision aux lecteurs de notre journal.
La France a-t-elle encore les moyens et la volonté d’influencer l’issue des élections au Cameroun et dans ses anciennes colonies d’Afrique ?
C’est une question qu’il faut poser aux pouvoirs en place, et aux différentes cellules “ africaines ” plus ou moins officielles qui travaillent auprès de l’Elysée ou de Matignon. Cette bien mauvaise habitude fut en effet maintenue et développée par l’ensemble des gouvernements français successifs depuis 40 ans. En ce qui concerne le Front national, nous sommes trop attachés à la souveraineté et à l’indépendance française, d’ailleurs aujourd’hui menacée par divers organismes supranationaux, pour ne pas respecter celle des autres.
Que pensez-vous des missions d’observation qui se rendent ou vont se rendre au Cameroun dans le cadre de l’élection présidentielle ?
En Europe comme en Afrique, il n’y a pas de système qui garantit absolument la sincérité du scrutin. En effet, lorsque des millions de personnes s’expriment, on ne peut jamais être sûr que tout se passe dans la plus parfaite équité. J’observe quand même que pour l’élection de lundi, le gouvernement camerounais a accepté la venue d’observateurs électoraux du Commonwealth, et qu’il y aura aussi, s’ils sont tous accrédités, les observateurs nationaux. L’utilisation d’urnes transparentes est également une bonne chose. Toutefois, vous le savez, seule la moitié des électeurs potentiels sont inscrits sur les listes électorales, et beaucoup n’ont pas la carte d’électeur. Cela me semble être le principal enjeu du renforcement de la démocratie dans votre pays, dans les années à venir.
La zone Franc continue d’exister grâce à des pays africains comme le Cameroun qui font partie de l’espace francophone et utilisent une monnaie que la France a abandonnée au profit de l’euro. Votre commentaire ?
C’est la preuve que dans votre pays, on a encore et toujours une certaine idée de la France, rayonnante et puissante, vision que les pouvoirs publics actuels en France n’ont, quant à eux, plus du tout. Il est quand même extraordinaire que Jacques Chirac, président de la République française se réclamant du gaullisme, ait accepté la disparition pure et simple du Franc, compagnon des Français depuis plus de 600 ans ! Voyez-vous, je me félicite du maintien de la zone Franc. C’est peut-être en raison même de son existence qu’un jour, notre peuple, reprenant conscience de sa vocation mondiale, aura la force et la volonté de rétablir le Franc dans notre pays.
En tant que président du Fn, quels espoirs nourrissez-vous par rapport à l’élection de lundi, à la fois pour les Camerounais et la France ?
Si je portais un jugement quelconque avant lundi, je méconnaîtrais la nécessaire réserve qu’un représentant d’un pays étranger doit avoir lorsqu’une élection se déroule dans un pays qui n’est pas le sien. Mais concernant les relations franco-camerounaises, je souhaite bien évidemment qu’elles perdurent, tant au point de vue géopolitique, militaire, économique et technique qu’au regard de notre civilisation partagée, qui dessine, incontestablement un avenir commun. Je forme des vœux pour que nos deux peuples, unis par des liens historiques indéfectibles, soient toujours unis et solidaires dans les difficultés du monde de demain. |
|