grioo.com

[TjenbeRed]

Conférence organisée par l'association AFACOD et Afrikara.com (il y avait une annonce ce week-end en page d'accueil de Grioo, mais je ne la retrouve plus, actualité oblige).

Le thème : La Renaissance Africaine, contre les préjugés et l'afropessimisme ambiants.

Mon interprétation de l'une des nombreuses analyses formulées par le Pr OBENGA :

La Renaissance ne s'accomplit pas en un jour, mais il faut en prendre la décision un jour.

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"Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)

Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]

[M.O.P.]

[OGOTEMMELI]

J'y étais. Pour la toute première fois. Mais j'avoue qu'Obenga me semble bien meilleur comme auteur que comme conférencier/orateur. A sa décharge, cette conférence-ci avait été hâtivement goupillée par Patricia Ndinga, qui tenait à ne pas en manquer l'occasion, même si ses collègues de l'association faisaient défaut, étant parties en vacances pour la plupart. Elle s'est donc retrouvée toute seule à l'organiser, et devrait en être félicitée, sans pour autant omettre de signaler tant d'imperfections. La stature intellectuelle de l'intervenant méritait assurément une meilleure préparation, non seulement logistique...

Par ailleurs, le sujet aurait probablement nécessité d'autres intervenants, en vue de compléter l'intervention du doyen Obenga sur "Pourquoi la Renanaissance africaine?" avec la présentation de pistes de réflexion sur le "Comment de la Renaissance africaine". Ceci dit, compte tenu de près de 2 heures de retard sur l'horaire initial, il aurait été impossible d'aller au délà de 23h ; la salle devant fermer, et les auditeurs ayant leurs impératifs horaires...

Sur le fond :
Le Vieux a rappelé que la question de la Renaissance n'est ni exclusive à l'Afrique, ni récente pour les Africains. Certes, ses termes contemporains datent de la fin du XIXè siècle, avec certains intellectuels Afrodescendants des Antilles et Amériques, qu'ont rejoints d'autres du Continent-mère à partir des années 1945, notamment CAD à travers un fameux article dans la Revue Musée Vivant (1947) : A quand pourra-t-on parler de la Renaissance Africaine?

Mais, dit Obenga, dès Km.t cette question de Renaissance s'est posée à maintes reprises aux Africains, qui ont à chaque fois répondu positivement, en prenant des initiatives radicales : je souligne volontiers INITIATIVE(S) , parce que le Vieux a martelé ce mot indéfiniment, afin de clamer que c'est le leitmotive de toute volonté réelle de Renaissance. Il revient (urgemment) aux Africains et Afrodescendants eux-mêmes de prendre fermement, résolument, concrètement, l'initiative de tout projet de Renaissance africaine. Faute de quoi il n'y en aura jamais, car il n'est que de leur seul intérêt qu'il y en ait...

En effet, du point de vue de d'autres intérêts, il n'est pas si mal que les Nègres végètent collectivement depuis 500 ans comme des zombis, déchus d'initiative, c'est-à-dire de liberté. Leurs immenses ressources humaines (esclavage, Travaux Forcés, etc.), naturelles et autres économiques peuvent ainsi être mises en oeuvre par d'autres, pour ces autres, et au séculaire détriment de ces zombis...

Il n'est donc pas anodin qu'aucune institution internationale (ONU, BM, FMI, UE, etc.) n'ait jamais pris en considération aucune velléité de Renaissance africaine, que d'aucunes se sont souvent appliquées à combattre, quoique sournoisement, en couillonnant certains Nègres-à-Blancs avec des projets prétendument alternatifs, mais en réalité liberticides, façon : Développement, Coopération, Partenariat, Dette/Remise de Dette, Ajustement Structurel, NEPAD, PPTE et toute la ribembelle...dont désormais Aide Humanitaire et Co-Développement : couillonnades

Le Vieux a également rappelé que tant de ceux qui, dans notre passé récent, ont porté l'idée de Renaissance Africaine sont tombés sous les balles ennemies de ladite Renaissance : Moumié, Nkrumah, Sankara, Cabral, (j'ajouterais Rodney, Malcom, Delgrès, Ignace), etc.

Selon Obenga, à Km.t le concept de Renaissance était rendu par un terme précis (dont je ne suis pas sûr de me souvenir exactement), à savoir -sauf erreur- Wem Messou
Ce qui signifie littéralement "Répétition des Naissances" : après chaque période d'échec face aux attaques ennemies, il s'est toujours trouvé une génération de Neg Doubout à Km.t pour soustraire leur pays de la domination étrangère, pour prendre des initiatives radicales, renouveller carrément le monde Nègre, notamment par des réformes institutionnelles (également spirituelles...) ra-di-ca-les, des grands travaux "pharaoniques", etc. Le Vieux a cité la XIIè Dynastie, la XVIIIè Dynastie, et je crois la XIXè. Bref, en fait les dynasties ayant clôturé chaque "Période dite Intermédiaire", qui est en réalité une période d'agression victorieuse durable des Km.tyw. Ainsi, la Renaissance africaine est une affaire millénaire : s'imprégner de son historicité et de son historiographie peut nous inspirer, en vue de faire nous aussi ce que nous avons à faire, ICI et MAINTENANT...

Mais, comme rappelé ci-haut, cette affaire de renaissance n'est pas exclusive à l'Afrique. Des exemples étrangers passés ou contemporains ont été également évoqués par le Vieux : Méiji au Japon, Ataturk en Turquie, Neru en Inde, Ben Gourion en Israël et l'exemple chinois (sauf oubli de ma part). Une connaissance précise de ces cas plus ou moins récents nous inspirerait aussi quant aux voies et moyens de la Renaissance Africaine.

L'essentiel de l'intervention du Vieux a donc consisté à nous éveiller à cette exigence impérieuse de Renaissance, qui ne doit pas être seulement un thème à colloques et conférences pour intellectuels, politiques, ou prétendus tels ; mais une nécessité impérieusement éprouvée par chaque Nègre (conscient...) en son for intérieur, une idée-régulatrice, une flamme quotidiennement entretenue en chacun d'entre nous. Cette affaire doit être mise sur les places publiques de notre conscience collective, et informer rapidement, urgemment nos actions individuelles et collectives, si nous voulons reprendre un jour l'initiative...

Il manque donc une suite à cet exposé si fondamental de Théophile Obenga, et qui consiste en l'exament de la question du Comment : modalités juridiques, institutionnelles, culturelles, programmatiques, etc. de la Renaissance Africaine. J'imagine à cet effet des shadow cabinets partout où il y a quelques Nègres et leurs alliés (en parentèle, entre autres...), des ateliers de brain storming, en vue d'élaborer des contenus précis, "praxiques", à l'impératif de Renaissance. Un intervenant a voulu attirer l'attention sur les grandes difficultés, quasi insurmontables, au devant des initiatives antérieures, lesquelles difficultés se seraent aggravées. Le Vieux a répondu que chaque génération doit faire sa part de ce qu'il y a à faire : que la Renaissance n'est pas une affaire d'une seule génération, ni a fortiori d'un homme providentiel ; c'est un projet collectif, qui ne sera jamais achevé s'il ne s'impose à notre conscience comme un impératif, et si personne ne l'entame un jour concrètement...
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http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...

[TjenbeRed]

[OGOTEMMELI]

Compte rendu Afrikara de la conférence d'Obenga

Dans le lien ci-dessous, il y a des communications de Asante Kete Molefi et Théophile Obenga, entre autres, sur le même sujet de la renaissance Africaine :
Conférence des Intellectuels d'Afrique et de la Diaspora en 2004
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
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Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...