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Gbagbo parle.

 
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youngsoldier
Bon posteur


Inscrit le: 07 Juil 2005
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MessagePosté le: Ven 03 Aoû 2007 10:55    Sujet du message: Gbagbo parle. Répondre en citant

Article tiré de http://news.abidjan.net/h/259998.html. Le président Ivoirien est ici interviewé par un journaliste du Parisien a. L'article est paru dans le Parisien du Jeudi...

Citation:
Lu dans Le Parisien - Laurent Gbagbo : "On ne pose pas de condition pour arriver chez moi"

Dans une discussion à bâtons rompus, le Président ivoirien revient sur ses relations tumultueuses avec Jacques Chirac, demande une enquête sur le bombardement du camp français de Bouaké en 2004 et espère de nouveaux rapports avec Paris.
Palais des hôtes à Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte d’Ivoire, la nuit est tombée depuis longtemps quand Laurent Gbagbo paraît. Le Président ivoirien, qui a présidé la veille à Bouaké, la capitale de la rébellion, la cérémonie de réunification du pays, semble très fatigué. Pendant plus d’une heure, il accepte de discuter à bâtons rompus.
Ses rapports avec Sarkozy. Les deux Chefs d’Etat ont échangé des notes. «Tous ceux qui veulent venir me voir sont les bienvenus, mais on ne pose pas de conditions pour arriver chez moi», dit-il. Il refuse de commenter le discours sur l’Afrique fait par le président français lors de sa visite à Dakar, ose une comparaison: comme lui, Nicolas Sarkozy a longtemps été seul avant d’être rejoint par de nombreux soutiens. «C’est ça la politique.»
Son conflit avec Chirac. Il jure ne pas connaître l’ancien Président. «Un jour, il m’a accueilli par cette phrase: Alors Laurent, ça va? Il faut cesser d’infantiliser les rapports entre la France et l’Afrique. Chirac m’a toujours traité comme un sous-préfet. Je suis le chef d’Etat élu d’un pays indépendant. Il se trompe d’époque. Moi, on ne me parle pas comme ça!» Ensuite, Chirac n’a eu de cesse de l’écarter du pouvoir. «Ils se sont réveillés un matin à Paris avec un Président africain qui n’était pas de leurs amis. Résultat, Chirac est parti et moi je suis toujours là.»
Son Premier ministre. Il est allé chercher Guillaume Soro. «Le seul à revendiquer avec courage le titre de chef de la rébellion, les autres restaient cachés. Je lui ai dit : Viens, on va y mettre fin et maintenant, il fait bien son boulot.»
Le bombardement du camp français de Bouaké. Le 6 novembre 2004, un Sukhoï piloté par un mercenaire biélorusse lâche une bombe sur un bâtiment occupé par des soldats français. Bilan: neuf morts. L’armée ivoirienne, qui a lancé une offensive depuis deux jours, est tout près de Bouaké. Les forces françaises détruisent toute l’aviation ivoirienne. «Je ne sais toujours pas ce qui s’est passé. J’ai immédiatement suspendu le commandant de mon armée de l’air (colonel-major Séka Yapo Edouard, ndlr) et mon chef d’état-major (général de brigade Doué Mathias, ndlr). Si la France veut mener aujourd’hui une enquête sérieuse sur ce bombardement, je suis d’accord, et même pressé.» Il avance deux arguments: 1. Le refus du général Poncet, alors patron de la force Licorne, de la coopération ivoirienne. «Je ne comprends pas, dit Gbagbo, il était agressé et ne voulait pas d’enquête». 2. L’arrestation des pilotes biélorusses. «Gardés quatre jours puis retrouvés au Togo, arrêtés à nouveau par le ministre togolais de l’Intérieur. Pendant dix jours, il a appelé Paris, la DGSE, mais personne n’en voulait. Les pilotes sont donc rentrés chez eux. On ne veut pas la vérité?»
L’intervention de l’armée française en 2002. Gbagbo rappelle qu’au moment du coup d’Etat manqué du 19 septembre, la France et la Côte d’Ivoire étaient liées par un traité d’assistance militaire. «Au lendemain de l’offensive rebelle, j’ai demandé aux Français de me prêter deux hélicoptères, ils ont refusé.» Il estime aujourd’hui que l’armée française, placée en force d’interposition, a soutenu le camp rebelle plus que le gouvernement. «Si la France m’avait vendu des avions et des hélicoptères, je ne me serais pas tourné vers la Biélorussie.»
Les causes d’une guerre de cinq ans. Le coup d’Etat de 2002 est l’oeuvre de quelque centaines de déserteurs (500 sur 18 000). «Le reste? Un habillage a posteriori. On m’a accusé d’être un dictateur, on a monté l’affaire des escadrons de la mort pour me déstabiliser. En novembre 2004, 35 chars français égarés dans Abidjan se sont retrouvés devant mon domicile. Mais moi, je ne fuis pas. On m’a récemment proposé de rester au pouvoir jusqu’en 2010. Je suis contre. Il faut des élections rapides pour donner une légitimité à quelqu’un qui aura son gouvernement et fera sa politique.»

Philippe Duval
(Le Parisien du jeudi 2 août 2007)


On dira ce qu'on voudra comme certains sur ce site, la France ressort toujours indexée sur les conflits qui secouent l'Afrique.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Ven 03 Aoû 2007 11:58    Sujet du message: Re: Gbagbo parle. Répondre en citant

Citation:
[b]«Au lendemain de l’offensive rebelle, j’ai demandé aux Français de me prêter deux hélicoptères, ils ont refusé.» Il estime aujourd’hui que l’armée française, placée en force d’interposition, a soutenu le camp rebelle plus que le gouvernement. «Si la France m’avait vendu des avions et des hélicoptères, je ne me serais pas tourné vers la Biélorussie.»
(Le Parisien du jeudi 2 août 2007)



Oui sauf qu'il le dit lui même, son premier reflexe, son premier regard quand ca a péter, ca a été la France...comme toujours...ce n'es qu'après...et semble t'il parce qu'il n'ont pas voulu l'aider qu'on a embouché la trompette de "l'indépendance"...

Et de me demander, si la france avait botté le fion des rebelles, ou en serions nous en CI dans nos relations Franco-Ivoiriennes ? Je suis pas sur qu'on aurait bougé d'un pouce...finalement....on pourrait "presque remercier" (avec mille guillemet bien sur) chirac d'avoir dit non !
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Didier_Daan
Bon posteur


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Messages: 569

MessagePosté le: Ven 03 Aoû 2007 18:36    Sujet du message: Re: Gbagbo parle. Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Et de me demander, si la france avait botté le fion des rebelles, ou en serions nous en CI dans nos relations Franco-Ivoiriennes ? Je suis pas sur qu'on aurait bougé d'un pouce...finalement....on pourrait "presque remercier" (avec mille guillemet bien sur) chirac d'avoir dit non !

Et si, et si, et si.... Toujours ces adeptes de l´histoire alternative. Ou sages???
Purée, on agit, et ensuite on voit le reste. Les belles réflexions ne nous ont jamais fait avancer. Depuis plus de 40 ans, on s´embourbe dans cet exercice improductif. Et la lecon n´a pas été retenue par quelques uns.
Quant à remercier Chirac (même avec mille guillemets bien sur), alors là... pffffff Rolling Eyes
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Benny Da B'
Super Posteur


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MessagePosté le: Ven 03 Aoû 2007 18:38    Sujet du message: Répondre en citant

Ben il suffit de bien lire ce que je dis sans l'interpréter et tu verras que je trouve que c'est une bonne chose pour la CI que Chirac ait dit non au final. Une très bonne chose car çà a accéléré le processus d'affranchissement selon moi.
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Didier_Daan
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Inscrit le: 16 Mai 2006
Messages: 569

MessagePosté le: Ven 03 Aoû 2007 19:00    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Ben il suffit de bien lire ce que je dis sans l'interpréter et tu verras que je trouve que c'est une bonne chose pour la CI que Chirac ait dit non au final. Une très bonne chose car çà a accéléré le processus d'affranchissement selon moi.

Peut-être que j´ai mal lu, dans ce cas sorry!! Mais on ne doit pas attendre un Chirac pour enclencher le processus d´affranchissement. On l´attend, il ne vient pas. Et il n´y a jamais rien eu.
Par contre ce qui s´est passé à Bouaké cette semaine est une preuve que NOUS-MEMES pouvons faire preuve de bon sens sans l´intervention d´un Occidental. Qu´il soit politicien, militaire, missionnaire, commercant, etc. Restons-en là.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Ven 03 Aoû 2007 19:35    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Mais on ne doit pas attendre un Chirac pour enclencher le processus d´affranchissement. On l´attend, il ne vient pas. Et il n´y a jamais rien eu.


Je ne peux qu'être d'accord avec toi sur ce point. Mais nous parlions de ce qui s'est passé et pas de ce qu'on souhaite.
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Steve Biko
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Ven 03 Aoû 2007 20:55    Sujet du message: Répondre en citant

Si la France avait répondu à l'appel de Gbagbo en lui offrant des hélicoptères, quel serait le comportement de Gbagbo aujourd'hui ?
La question mérite d'être posé.
Mais quand je vois le comportement des autres Bongo, Sassou...qui ont accouru pour venir féliciter le nouveau messie, je pense qu'il est plus propre que les autres félons. Lui au moins, s'est sorti des griffes.
Un grand politique, c'est celui qui est capable de se sortir des situations les plus compliquées en restant debout. Laurent Gbagbo a montré cette capacité. Sera t-il un grand Président ? C'est c'est autre affaire. Sékou Touré avait dit non, mais est entré dans la poubelle de l'histoire. Wait and see.
_________________
"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
Steve Bantu Biko
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youngsoldier
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Messages: 595

MessagePosté le: Sam 04 Aoû 2007 11:07    Sujet du message: Répondre en citant

L'erreur de Gbagbo a même déjà été de se tourner vers la France pour obtenir un appui militaire. Il aurait même dû faire disparaitre tous les accords d'aide ou d'assistance militaire et autre entre la France et la CI vu que ces accords signifient que vous devez au fond rouler pour les Français à la manière d'un Idriss Déby (de boisson), ou d'un Sassou; la preuve quand les Français n'ont pas daigné prêté de l'équipement militaire à un Gbagbo qu'ils n'ont pas considéré être leur ami malgré les apparences.

En tout cas on oubliera sûrement pas de féliciter Gbagbo pour sa posture même cachée anti-France de Chirac, c'est déjà ça.


Citation:
Un grand politique, c'est celui qui est capable de se sortir des situations les plus compliquées en restant debout. Laurent Gbagbo a montré cette capacité. Sera t-il un grand Président ? C'est c'est autre affaire. Sékou Touré avait dit non, mais est entré dans la poubelle de l'histoire. Wait and see.


Malheureusement c'est aussi ça l'Afrique...Mobutu à ses débuts avait opté pour une politique Afro-centrée ou plutôt Zaïro-centrée, il fit de l'abacost le costume national, il redonna de la valeur aux noms et prénoms locaux, lui même changeant son Joseph Desiré Mobutu en Mobutu sese seko etc. pourtant ça a mal fini, ça doit être le gout du pouvoir qui ronge.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Sam 04 Aoû 2007 21:33    Sujet du message: Répondre en citant

youngsoldier a écrit:
Malheureusement c'est aussi ça l'Afrique...Mobutu à ses débuts avait opté pour une politique Afro-centrée ou plutôt Zaïro-centrée, il fit de l'abacost le costume national, il redonna de la valeur aux noms et prénoms locaux, lui même changeant son Joseph Desiré Mobutu en Mobutu sese seko etc. pourtant ça a mal fini, ça doit être le gout du pouvoir qui ronge.

Gbagbo ce n´est pas Mobutu. Le 1er doit aussi avoir sa chance (comme tous les nouveaux présidents africains) et ensuite, on le jugera. Pour l´instant, ce qu´il a déjà fait me satisfait...
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bamiléké
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Messages: 1078

MessagePosté le: Dim 05 Aoû 2007 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
youngsoldier a écrit:
Malheureusement c'est aussi ça l'Afrique...Mobutu à ses débuts avait opté pour une politique Afro-centrée ou plutôt Zaïro-centrée, il fit de l'abacost le costume national, il redonna de la valeur aux noms et prénoms locaux, lui même changeant son Joseph Desiré Mobutu en Mobutu sese seko etc. pourtant ça a mal fini, ça doit être le gout du pouvoir qui ronge.

Gbagbo ce n´est pas Mobutu. Le 1er doit aussi avoir sa chance (comme tous les nouveaux présidents africains) et ensuite, on le jugera. Pour l´instant, ce qu´il a déjà fait me satisfait...


Pour Mubutu cela ne pouvait que mal terminer. On ne peut pas ètre un pion de la CIA la nuit, et jouer les afrocentriste le jour. Mad
Le ravalement superficiel à coups de changement de nom ou de costard était simplement ridicule. Il l'a sans doute fait dans un moment de remords afin d'aveugler son peuple martyrisé et berné sur toute la ligne.. Eyadéma a été un autre soit disant "président conscient"...cela devait bien faire rire chez leurs patrons.
Toujours à mettre la charrue avant les boeufs dans un esprit de paresse intellectuelle crasse.
Ne comparons pas Gbagbo aux fous cyniques et égocentriques.

Le président ivoirien est un opportuniste dans le bon sens du terme , comme tout homme politique qui veut durer. Il applique la politique de ses moyens, sans ingénuité suicidaire comme certains de ses prédecesseurs africains.
Realpolitik et nationalisme peuvent cohabiter.
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
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Nkossi
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Inscrit le: 31 Mar 2005
Messages: 722

MessagePosté le: Dim 05 Aoû 2007 19:59    Sujet du message: Répondre en citant

Que cache cet intérêt soudain de la presse française pour Gbagbo ?

Gbagbo : “Paris doit cesser de mettre son nez dans les affaires ivoiriennes

Le président ivoirien se considère comme le vainqueur du bras de fer qui l'a opposé à la France ces dernières années.
Laurent Gbagbo savoure sa revanche. «Chirac et Villepin n'ont eu ces dernières années qu'une seule politique : se débarrasser de Gbagbo», explique avec un grand sourire le président de la Côte d'Ivoire. «Ils ne s'en cachaient même pas. Mais aujourd'hui, ils sont partis et je suis toujours là !», lance-t-il, confortablement installé dans une liseuse Louis XV, sous les ors de l'un des palais bâtis à Yamoussoukro par l'ancien président Houphouët-Boigny.
Élu dans des circonstances troublées en 2000, rescapé en septembre 2002 d'une sanglante tentative de coup d'État, sauvé in extremis par l'armée française d'une offensive rebelle venue du nord, et considéré par la suite comme un chef d'État en sursis, le président ivoirien a résisté à toutes les pressions internationales pour le contraindre à partager le pouvoir avec ses adversaires.
Une série de succès imprévus lui donnent aujourd'hui des raisons de se réjouir. Renouant avec leur parrain, le président burkinabé Blaise Compaoré, Gbagbo est parvenu à désarmer pacifiquement les rebelles nordistes des Forces nouvelles, en nommant premier ministre leur chef politique, Guillaume Soro. Il a réunifié symboliquement son pays coupé en deux, en se rendant lundi dernier à Bouaké, l'ancienne capitale rebelle, pour une grande cérémonie de réconciliation nationale. Il s'apprête à présent à organiser d'ici à mars 2008 une élection présidentielle plusieurs fois ajournée, qu'il serait aujourd'hui bien surprenant de le voir perdre.
Mais la grande satisfaction de Laurent Gbagbo est d'avoir résisté à la France, l'ancienne puissance coloniale dont l'influence, même déclinante, obsède la classe politique locale. Continuant à cacher sous une faconde débonnaire un sens politique redoutable, Gbagbo ne cache pas sa fierté blessée.

«Le plus horripilant était que Chirac me parlait comme à un sous-préfet français ! La première fois que j'ai été reçu à l'Élysée, il m'a appelé Laurent. J'étais assez surpris. Je pense qu'il s'est trompé de personne, ou d'époque.»

L'épineuse question de l’“ivoirité”

Au-delà des questions d'amour-propre et des querelles personnelles, la mésentente entre Chirac et Gbagbo vient d'un malentendu plus profond. Quand la «vitrine» de l'Afrique francophone plonge, après la mort d'Houphouët-Boigny en 1993, dans une crise économique et se crispe sur son «ivoirité» contre les populations nordistes apparentées aux pays voisins, la diplomatie française identifie la question comme la principale cause de l'instabilité politique. Quand Dominique de Villepin devient ministre des Affaires étrangères, il se targue de «tordre le bras de Gbagbo» et Paris s'efforce d'obtenir l'élargissement du gouvernement et du corps électoral. Et notamment de permettre la candidature à l'élection présidentielle de l'ancien premier ministre d'Houphouët, Alassane Ouattara, empêché de se présenter par une Constitution adoptée en 2000 sous la dictature brouillonne du général Robert Gueï.
Gbagbo, sauvé en 2002 par l'opération «Licorne», l'une des plus importantes interventions militaires françaises en Afrique noire, placée après coup sous un mandat de l'ONU, n'apparaît pas alors en mesure de s'y opposer. Mais le président ivoirien voit les accords qui lui sont arrachés dans plusieurs conférences interivoiriennes, à Marcoussis, Accra et Pretoria, et les résolutions de l'ONU successives, comme autant de manifestations d'un insupportable néocolonialisme français.
Pour lui, «Licorne» favorise même la rébellion en entérinant la division du pays. Le bombardement par son aviation d'un cantonnement de l'armée française, qui a fait neuf morts à Bouaké en 2004, lui apporte une preuve supplémentaire de la duplicité de Paris. «La France a libéré sans les interroger les pilotes biélorusses impliqués dans le bombardement, et a bloqué toute enquête. C'est que la vérité sur cette affaire ne doit pas vraiment arranger les autorités françaises !», dit-il.
Quand Jacques Chirac, en représailles, fait détruire au sol tous ses aéronefs, ses partisans lancent de violentes manifestations antifrançaises à Abidjan, contraignant les soldats français à tirer sur des émeutiers. «Le président sud-africain Thabo Mbeki était en visite à ce moment-là. Il était horrifié. Ça lui rappelait l'apartheid !», dit Gbagbo.

Avertissement

La leçon qu'il en tire est claire : «Il faut cesser d'infantiliser les rapports entre la France et l'Afrique. C'est fini, l'époque d'Houphouët, de Bongo ou d'Eyadema ! La France ne peut plus changer les chefs d'État africains qui ne lui conviennent pas. Il faut que les États se respectent les uns les autres, et la France ne doit plus mettre son nez dans les affaires de la Côte d'Ivoire.» S'agit-il d'un avertissement à Nicolas Sarkozy, qui vient d'effectuer une tournée en Afrique en évitant l'étape ivoirienne ? «Tout le monde est le bienvenu chez nous, mais sans poser de conditions préalables», répond Gbagbo.
Le président ne veut voir dans la crise ivoirienne qu'un combat pour la succession d'Houphouët-Boigny. L'épineuse question de l'«ivoirité» qui reste pendante, sera selon lui réglée avec le temps. Et comme pour mieux marquer qu'il dispose de la durée nécessaire, Laurent Gbagbo vient de lancer un nouveau programme de constructions à Yamoussoukro. Houphouët-Boigny avait fait surgir de la brousse qui entourait son village natal des avenues bordées de lampadaires, des palais futuristes décorés de tapisseries des Gobelins et entourés de lacs remplis de crocodiles. Gbagbo va y ajouter un nouveau palais présidentiel, une Assemblée nationale et un Sénat.

Le Figaro (Quotidien français)

Tiré de http://www.lecourrierdabidjan.info/a_la_une.asp?id=15273
_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/
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Teo Van
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MessagePosté le: Sam 11 Aoû 2007 01:12    Sujet du message: Répondre en citant

IL y a une grille de lecture des relations internationales qui manque à certains intervenants sur ce forum.

C'est le terme Civilisation.

Parceque pendant que vous parlez de relation France Afrique.. Les français eux parlent de Civilisations.

Intégrez ce terme CIVILISATION dans votre grille de lecture. Vous verez qu'il est très difficile voir quasiment impossible de tirer des conclusions.

J'ai remarqué "en faisant attention à ce qu'ils disent" que les intellectuels et faiseurs de progrès "BLANC", refléchissent sur la base de civilisation, et ils n'hésitent pas à utiliser ce terme dans leurs discours ou écrits. Peu importe qu'il soit d'Australie de Nouvelle Zelande ou de Hong kong ou Berlin... ça leur réussit parcequ'ils sont la civilisation qui a dominé et qui conduit le monde. Tout le monde l'accepte , même n'y prete pas attentiion parceque tout le monde à accepté cette domination et cette conduite des affaires du monde pour cette civilisation.

Alors dépassons cette dialectique rupture des relations France / Afrique. Parceque dans l'etat actuel du conscient et l'inconscient de l'Africain c'est impossible.
Refléchissons plutôt à l'existances alternatives à la civilisation Occidentalo Urbaino technique...

En d'autres termes.. si Gbagbo (ou quelconque autres pantins à la tête d'un pays Africain) rompt avec la France , il ira vers qui ?
L'amérique ? non c'est occidental..
Alors la Chine ? non c'est Occidental également...
Le Japon ? oulah.. c'est pire.
Vers lui même ? Non lui même c'est un Occidental.

Alors c'est quoi cette pieuvre civilisation Occidentalo Urbano Econonmico Technique ?

Cheich anta Diop avait pensé résoudre ce problème en proposant aux Africains une intégration Universaliste: la première civilisation porteuse des torches du progrès pour l humanité étant KMT , il va donc de soi que l'Afrique à un droit sur la civilisation Occidental. Elle peut et doit (par nécéssité) en faire sienne.

Mais .. là ou (je le pense sans pouvoir le démontrer, parceque c'est des choses qui s'observent) le Pr CAD avait tord , c'est que la nature à horreur de l'uniformisation et donc la Civilisatio (ou culturo) diversité est un bien nécessaire pour l'épanouissement de notre espèce. (la tour de BaBel bis)
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Panafricain
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MessagePosté le: Sam 11 Aoû 2007 01:37    Sujet du message: Répondre en citant

La civilisation occidentale s'applique uniquement aux occidentaux c'est-à-dire les Blancs. Les australiens sont des occidentaux, mais pas les chinois, ni les japonais que tu classes étrangement dans l'occident! Ta grille d'analyse doit être revue.

Dans ce monde, personne ne vit seul, et les pays africains n'ont certainement pas les moyens actuellement de vivre en autarcie. La Côte d'Ivoire est forcement obligée de chercher des alliances. Si ce n'est la France, ce sera les Etats-Unis, l'Angleterre, Israël ou je ne sais qui...



Teo Van a écrit:
IL y a une grille de lecture des relations internationales qui manque à certains intervenants sur ce forum.

C'est le terme Civilisation.

Parceque pendant que vous parlez de relation France Afrique.. Les français eux parlent de Civilisations.

Intégrez ce terme CIVILISATION dans votre grille de lecture. Vous verez qu'il est très difficile voir quasiment impossible de tirer des conclusions.

J'ai remarqué "en faisant attention à ce qu'ils disent" que les intellectuels et faiseurs de progrès "BLANC", refléchissent sur la base de civilisation, et ils n'hésitent pas à utiliser ce terme dans leurs discours ou écrits. Peu importe qu'il soit d'Australie de Nouvelle Zelande ou de Hong kong ou Berlin... ça leur réussit parcequ'ils sont la civilisation qui a dominé et qui conduit le monde. Tout le monde l'accepte , même n'y prete pas attentiion parceque tout le monde à accepté cette domination et cette conduite des affaires du monde pour cette civilisation.

Alors dépassons cette dialectique rupture des relations France / Afrique. Parceque dans l'etat actuel du conscient et l'inconscient de l'Africain c'est impossible.
Refléchissons plutôt à l'existances alternatives à la civilisation Occidentalo Urbaino technique...

En d'autres termes.. si Gbagbo (ou quelconque autres pantins à la tête d'un pays Africain) rompt avec la France , il ira vers qui ?
L'amérique ? non c'est occidental..
Alors la Chine ? non c'est Occidental également...
Le Japon ? oulah.. c'est pire.
Vers lui même ? Non lui même c'est un Occidental.

Alors c'est quoi cette pieuvre civilisation Occidentalo Urbano Econonmico Technique ?

Cheich anta Diop avait pensé résoudre ce problème en proposant aux Africains une intégration Universaliste: la première civilisation porteuse des torches du progrès pour l humanité étant KMT , il va donc de soi que l'Afrique à un droit sur la civilisation Occidental. Elle peut et doit (par nécéssité) en faire sienne.

Mais .. là ou (je le pense sans pouvoir le démontrer, parceque c'est des choses qui s'observent) le Pr CAD avait tord , c'est que la nature à horreur de l'uniformisation et donc la Civilisatio (ou culturo) diversité est un bien nécessaire pour l'épanouissement de notre espèce. (la tour de BaBel bis)
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Teo Van
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MessagePosté le: Sam 11 Aoû 2007 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a écrit:
La civilisation occidentale s'applique uniquement aux occidentaux c'est-à-dire les Blancs. Les australiens sont des occidentaux, mais pas les chinois, ni les japonais que tu classes étrangement dans l'occident! Ta grille d'analyse doit être revue.


Il faudra ouvrir peut être un topic sur la notion de civilisation. Ou on exigera des interventions constructives et structurées. Alors en ce moment là, on définira la notion de civilisation Occidentale et tu comprendra que les Chinois ou les Japonais , participent et sont cette civilisation là.

Quand je dis "les chinois ou les Japonais"..il en va de même pour les européens.... ce n'est pas les chinois ou les japonais pris individuellement... mais l'appréciation d'ensemble. Ce que leurs sociétés respectives met à leur disposition pour favoriser leur épanouissement et le caractère qui est supposé en ressortir. Ce que l'oeil extérieur apercoit ou ce qu'ils sont fier de montrer au reste du monde.

Panafricain a écrit:
Dans ce monde, personne ne vit seul,


En effet, personne (Hormis les membres d'un peuple mort..ou en voie de mort ..genre le peuple noir) ne vit avec la pensée d'autrui. N'oublie pas.
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