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Haiti-Rép. Dominicaine-Bateyes : Rien n’a changé
Les conditions de travail des coupeurs de canne ne se sont pas améliorées malgré les dénonciations
Par Alterpresse.org le 30/08/2007
Les conditions d’embauchage, de vie et de travail des braceros (coupeurs de canne) haïtiens dans les bateyes en République Dominicaine ne semblent pas avoir changé substantiellement, en dépit de multiples dénonciations et recommandations faites, aux niveaux national, binational et international, par des militantes, militants et organismes défenseurs des droits humains des migrants haïtiens et de leurs descendants, à travers des campagnes médiatiques, des recherches, des films-documentaires et des rapports, constate l’agence en ligne AlterPresse.

La privatisation des ingenios (plantations sucrières), réalisée par l’État dominicain vers l’an 2000 suite à l’effondrement de l’industrie sucrière dominicaine depuis la fin des années 80, n’a pas non plus contribué à améliorer le sort des braceros haïtiens. Ceux-ci travaillent actuellement pour des compagnies privées appartenant à des multinationales (dont une française appelée "Groupe Sucre et Denrées" -SUCDEN -), lesquelles donnent aux braceros "un traitement qui, de l’avis de plusieurs chercheurs, renvoie directement aux horreurs du passé".
À rappeler que plusieurs raisons ont été évoquées pour justifier cette mesure de privatisation, entre autres : la chute des prix du sucre sur le marché international, le manque de modernisation de l’industrie sucrière au moment de son essor, la réduction du quota d’importation du sucre vers les États-Unis d’Amérique, la corruption et l’inefficacité du Conseil d’État du Sucre, organisme responsable de l’industrie sucrière appartenant à l’État.

Nous avons visité les Bateyes 5 et 8, situés entre les 3 départements dominicains de Barahona, de Bahoruco et de Independencia, dans le grand Sud de la République Dominicaine. Au cours de cette visite, nous avons pris des photos que nous vous présentons sous forme de reportage photographique sur la vie dans les bateyes, dont la grande majorité des habitants sont des braceros haïtiens et des femmes dominicaines d’origine haïtienne.

Wooldy Edson Louidor

www.alterpresse.org















Des braceros


Une migrante et son fils


Fille d'un braceros du Batey 5


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